Mar 24, 2017 | Non classifié(e)
Aux frontières les plus pénibles et qui comportent des risques, les consacrées sont présentes. Les dangers ne les arrêtent pas, même au risque d’y perdre la vie, se fiant seulement à l’Époux de leur âme. A l’Institut ‘Madonna del Carmine’ de Sassone (Rome), la retraite annuelle pour de telles femmes : religieuses de différentes congrégations qui dans la spiritualité de communion, voient leur donation à Dieu renforcée et valorisée par le service rendu aux plus pauvres. Chacune a une histoire fascinante, jaillie du charisme qui a suscité la famille religieuse à laquelle elles appartiennent. Sœur Viera, Franciscaine des Pauvres nous raconte : « A l’âge de 9 ans, j’aidais déjà mon papa avec mes frères, à construire notre maison et à 14 ans, je travaillais dans un établissement vinicole où régnaient l’ambiguïté et la vulgarité, qui devinrent rapidement mon style de vie. Assoiffée de justice, je me suis inscrite dans un parti extrémiste, mais à 22 ans, en ayant assez de tout, je me suis retrouvée sur la terrasse d’un troisième étage pour mettre fin à ma vie. A m’y empêcher in extremis, ce fut la pensée du désespoir dans lequel ma mère aurait sombré. Les jours qui suivirent, à l’arrêt d’un bus, j’ai rencontré une sœur que je n’avais jamais vue auparavant et qui comprit mon mal-être et m’invita à une rencontre des jeunes des Focolari. J’y suis allée car je voulais vaincre l’idée du suicide qui continuait à me tourmenter. En écoutant leurs expériences de l’Évangile, j’ai pensé qu’ils étaient tous fous, qu’ils étaient juste en train de perdre leur temps. Mais le soir venu, j’ai ressenti une joie jamais expérimentée auparavant. Dieu était en train de me prendre par la main, en se manifestant pour celui qu’Il est vraiment : Amour. Au travail, j’ai commencé à mettre en pratique, non sans difficultés, le commandement de l’amour réciproque, à utiliser des phrases sur un ton plus agréable, à sourire et à être plus attentive vis-à-vis de mes collègues plus âgées. Tout en continuant les rencontres avec les jeunes des Focolari et avec Cristina – la sœur qui m’en avait parlé – je ressentais toujours plus l’exigence d’un chemin sérieux avec Dieu. Après un parcours de formation, j’ai quitté la maison et le travail pour entrer chez les Sœurs Franciscaines des Pauvres, une congrégation au service des plus pauvres, parmi lesquels, des filles de la rue amenées à la prostitution, des prisonniers, etc. Depuis maintenant presque 23 ans, je m’occupe de pastorale pénitentiaire, au contact avec les détenus, peu importe leur croyance et leur culture, dans la prison de Rebibbia (Rome) et, dernièrement, aussi dans celle de Pistoia. J’y vais seulement pour les écouter, sans rien attendre. Je me mets à leur disposition pour téléphoner à leurs familles, à leurs avocats ; je leur apporte dans la prison tout ce dont ils ont besoin pour écrire et envoyer des lettres. Je collabore avec les éducateurs, voyant les choses ensemble avec eux, surtout lorsqu’il y a des problèmes. Chaque fois que je rentre dans ces milieux, je pense aux paroles que Jésus a adressées aux pharisiens qui voulaient lapider l’adultère :’’Celui qui est sans péché, qu’il jette la première pierre’’. C’est en vivant par moi-même la miséricorde de Dieu, que j’essaie d’avoir un profond sens de l’accueil envers chacun tel qu’il est, dans la pleine confiance. Seul Dieu peut juger, un Dieu qui aime chacun. Souvent, la relation devient réciproque, et ils se sentent dès lors en confiance pour parler de leur vécu, de leurs drames, de leurs difficultés de cohabitation, de la souffrance d’être privés aussi des choses élémentaires. Cette attitude à ‘se faire un’ que Chiara Lubich nous a enseignée, est la clé d’or qui me permet de construire un dialogue pacifique et respectueux avec tous. A Pistoia, les détenus sont au nombre d’environ 200, entre adultes et jeunes, plus la section appelée ‘Minore’ de ceux qui ont commis des crimes lourds. Au début, j’ai eu difficile à les affronter, car à Rebibbia, je ne rencontrais que des femmes. Mais puis j’ai vu qu’il n’y a ‘’Ni homme ni femme’’, comme le dit Saint Paul et que tous sont candidats à l’unité. Je vais les trouver trois à quatre fois par semaine. On se parle dans la chapelle, devant Jésus Eucharistie et en général, tous me disent que ces conversations doivent continuer, qu’ils m’attendent encore. Ils me racontent leurs angoisses, leurs peurs, leurs sentiments que j’essaie de soulager en leur rappelant que chacun d’entre nous est au centre de l’amour de Dieu. Il arrive que quelqu’un me confie son retour à Dieu, comme l’a fait récemment une détenue de Rebibbia qui m’a ensuite écrit : « Je voudrais récupérer tout le temps que j’ai perdu à tous vents. J’espère que la vie me donnera une seconde chance pour pouvoir me racheter ainsi que ma famille, pour montrer que moi aussi je vaux quelque chose, que moi aussi je peux faire quelque chose de bon. Chère Sœur Viera, j’espère que vous me permettrez de continuer à avoir votre amitié, je remercie Dieu qui nous a fait nous rencontrer l’une l’autre ».
Mar 23, 2017 | Non classifié(e)
Mar 22, 2017 | Senza categoria
STREAMING – Česká Televize – Le Cardinal Dominik Duk OP, Archevêque de Prague, sa famille et le Mouvement des Focolari, font part des obsèques du Cardinal Vlk qui auront lieu le samedi 25 mars à 11 heures dans la Cathédrale de Saint Guy, Saint Venceslas et Saint Adalbert à Prague. Sa dépouille sera déposée dans le tombeau des Archevêques de la Cathédrale. Miloslav Vlk, Archevêque Émérite de Prague et Primat Émérite de Bohême, est le 62ème successeur de Saint Adalbert et le 35ème Archevêque de Prague.
Mar 21, 2017 | Non classifié(e)
“ Un don précieux ”, “témoin vivant du Charisme de l’unité” et “véritable Parole vécue ». Par ces mots Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari, définit la personnalité du Cardinal Miloslav Vlk, décédé samedi 16 mars à Prague. En annonçant la nouvelle à tous les membres du mouvement, Maria Voce met en valeur les moments « édifiants » que Vlk a vécus durant la dernière période de sa vie, marqués par une diminution de ses forces mais en même temps par une « attitude constante de gratitude envers Dieu pour les dons qu’il avait reçus de Lui ». Elle souligne le “lien profond” du Cardinal avec le mouvement des Focolari « dès le début de son ministère clandestin dans ce qui était alors la Tchécoslovaquie sous le régime communiste ». Elle exprime sa profonde gratitude pour son extraordinaire engagement et son dévouement durant les 18 ans où il a eu la charge de modérateur du groupe des évêques qui se déclaraient « amis du mouvement », et dont il a suivi les activités avec un intérêt et une vive participation, même de son lit d’hôpital. Maria Voce rappelle que le cardinal Miloslav a été “entouré par les prières, aussi bien de sa communauté diocésaine que par celles des membres du mouvement et des amis des autres dénominations chrétiennes, ainsi que des juifs et des musulmans avec lesquels il s’est engagé sur un chemin de dialogue pendant des années ». Elle a évoqué les « nombreux témoignages sur son exemple d’humilité, de communion et de sagesse évangélique qui soulignent sa manière d’être tout simplement « frère » aux côtés de ses frères et aussi son autorité de ‘père’ qui savait encourager et motiver toute personne proche de lui ». « Nous sommes face à un grand héritage », conclut Maria Voce. « Un héritage à recueillir et à découvrir plus en profondeur ».
Mar 21, 2017 | Non classifié(e)
Depuis plus de 25 ans, je suis en contact régulier avec le Père Nabil, prêtre catholique de rite melkite de Syrie, marié et père de cinq enfants. Nous nous étions connus lorsque nous étions séminaristes durant une rencontre des Focolari. Depuis que la terrible guerre en Syrie a commencé, il nous est spontané de vivre cette situation ensemble. Combien de personnes impliquées dans la prière pour le peuple syrien, pour demander la paix ! Une communion spirituelle est ainsi née entre les deux communautés paroissiales, unissant ainsi la sienne en Syrie et la nôtre en Suisse. Quand ses filles aînées n’ont plus pu continuer à étudier en Syrie, notre communauté de Bâle les a accueillies. Au cours de l’été passé, ayant dû changer de paroisse, j’ai pu prendre le temps nécessaire pour aller lui rendre visite. Les 40 jours en Syrie ont ainsi commencé ! A trois heures du matin, j’arrive à Beyrouth où le Père Nabil m’accueille à l’aéroport. Avec une voiture remplie de personnes et de bagages, nous prenons la route pour la Syrie.A la frontière, un accueil chaleureux de la part du chef de bureau. Alors qu’il contrôle la voiture et les documents, nous sommes ses hôtes. Puis, nous reprenons la route, par des voies secondaires – les principales étant fermées – en passant un grand nombre de checkpoints, jusqu’à la petite ville du Père Nabil, distante de 5 km de la ville de Hama. Nous sommes accueillis dans différentes maisons et j’expérimente un accueil chaleureux et joyeux. Je découvre une communauté très vivante. Chaque soir, dans la paroisse, plus de 200 enfants et jeunes s’y rencontrent tour à tour. En tout, plus de 900 personnes passent chaque semaine quelques heures ensemble. C’est une fête quotidienne. L’engagement et le dévouement des 70 jeunes responsables est fort malgré le fait qu’ils fréquentent l’école ou l’université ou qu’ils soient même en pleine période d’examens. Je commence à comprendre, avec les jours qui passent, que cette vie pleine se déroule avec en toile de fond, une douleur déchirante. Je découvre que les bruits qu’on entend quotidiennement, proviennent des bombardements. Je comprends que les positions des ‘’rebelles’’ ne sont distantes que de quelques kilomètres. J’apprends qu’une semaine auparavant, un village chrétien à 12 km de là, a été assailli et qu’il y a eu beaucoup de morts. Beaucoup de familles ne peuvent plus acheter ce qui est nécessaire pour vivre. Nous visitons des malades qui ne peuvent être soignés. La nuit, tout est noir : seules les lumières LED avec batteries éclairent. Je découvre dans plusieurs maisons, les photos des fils morts à la guerre. Il n’y a presque plus aucune famille intacte car plus de 3000 jeunes sont partis à l’étranger. Un jour, pendant des funérailles, une grenade tombe et tue deux personnes. Je me pose la question : d’où ces gens prennent-ils la force de ne pas sombrer dans le désespoir ? Le fait est que depuis plusieurs années, une grande communauté s’est développée, elle s’inspire de la Spiritualité de l’unité. Il y a plus de 200 personnes, organisées en petits groupes, qui se nourrissent de la Parole de Vie et prennent soin des personnes en difficulté et des enfants. Ils ont mis sur pied un petit centre social qui suit les personnes qui ont des maladies graves et veillent à se procurer des médicaments et des soins médicaux avec l’aide de la solidarité internationale et des concitoyens. On rend visite régulièrement à 450 familles afin de les soutenir dans leurs premières nécessités, les plus graves. Les rapports entre les différents groupes religieux sont également bien soignés. C’est ainsi que nous sommes invités, avec d’autres prêtres de la ville, pour le repas du Ramadan avec plus de 200 Imams de la ville d’Hama. Pendant la dernière semaine, j’ai l’occasion de participer à la Mariapolis. Il y a plus de 200 personnes issues de différentes villes et régions du pays : Damas, Homs, Hama, Alep et Latakia. Pour la première fois depuis le début de la guerre, il est possible de prendre le risque de voyager et de se rencontrer. Tous ont souffert terriblement, perdu maisons, travail mais surtout des êtres chers. Mais ils n’ont pas perdu ni la foi, ni l’amour. (Ruedi Beck) Source : Revue Gen’s, janvier – mars 2017, pages 38-40
Mar 20, 2017 | Non classifié(e)
Agnese Fermo, mariée, deux enfants, professeur de mathématique à Milan, membre de la commission internationale du centre du dialogue entre personnes de convictions non religieuses du Mouvement des Focolari. C’est à elle que nous demandons de nous raconter l’expérience que l’on vit depuis plusieurs années par le biais de ce dialogue à 360° degrés et de nous présenter son point de vue sur le prochain congrès qui aura lieu ‘’Le sens dans la souffrance’’. « A Castel Gandolfo, j’ai participé aux rencontres internationales de ce dialogue et à celles sur les approfondissements concernant la spiritualité du Mouvement. Dès le début, nous percevions l’importance que ces expériences communautaires, que Chiara Lubich nous donnait, représentaient pour chacun de nous. Le ‘dialogue’ en plus d’être expression du don de la diversité, était un outil qui enrichissait nos consciences. J’ai fait partie pendant environ 15 ans, du ‘’groupe du dialogue’’ à Milan. Le désir et le besoin de dialogue de chacun de nous, nous faisait sentir que nous faisions partie d’une manière incontournable d’un fragment d’humanité et, porteurs d’une partie de vérité dans la relation que nous étions en train de construire peu à peu. Mais cette expérience ne pouvait pas rester ‘’enfermée dans un groupe’’ : il s’agissait d’un cheminement pour chacun d’entre nous en plus de l’être pour le Mouvement lui-même. Nous sentions de devoir ‘’sortir de groupes structurés’’, particulièrement depuis que Chiara nous a quittés. Aujourd’hui à Milan, cette expérience s’est réalisée, mais avec les nombreuses personnes avec lesquelles nous l’avons vécue – appartenant ou non au Mouvement – des relations personnelles authentiques et profondes sont restées. En ce qui concerne le prochain congrès ‘’Le sens dans la souffrance ?’’, je crois pouvoir dire que nous ne nous sommes pas fixés un objectif en particulier. Je pense que celui-ci va naître du besoin d’ouvrir un espace de dialogue. Pas tellement entendu comme confrontation de pensée sur le thème en lui-même (nous avons beaucoup de littérature à ce propos! Et c’est un thème dans lequel on se réfugie), mais plutôt pour ouvrir un espace en mesure d’accueillir des personnes ayant un sens religieux par rapport à la vie, tellement différent. Capable de donner une respiration ample à cette humanité différente que nous représentons, nous qui avons des convictions différentes. Mais aussi le désir d’offrir une expérience communautaire, même si en seulement trois jours, afin de vivre une dimension de liberté réciproque, au-delà des appartenances, dans laquelle chacun peut donner sa propre expérience et son ressenti intime le plus profond, sur un thème aussi délicat que représente celui de la souffrance. Personnellement, je ne pourrais dire quel est le sens de la souffrance. Je n’ai pas pu trouver une réponse qui serait capable d’exprimer le mystère que la question comporte. Le fait de me poser des questions, quand je me rends dans la prison de femmes, m’a fait découvrir la valeur de ma présence en ce lieu, comme moment de partage, fait seulement d’instants, de la solitude que marque la souffrance des femmes que je rencontre. Je reçois d’elles des cadeaux précieux et j’ai découvert la valeur de l’étreinte que ce partage amène avec lui ; la valeur de la relation qui, même si elle est brève dans le temps, rend vivant le fait d’être là l’une pour l’autre. Savoir ‘’rester dans la plaie’’, qui signifie pour moi être appelée à accepter ce que la vie en ce moment me réserve ; il y a l’acceptation face à ce qu’on ne peut éviter, à la souffrance que nous sommes tous appelés à traverser ».
Mar 19, 2017 | Non classifié(e)
La fondatrice du Mouvement des Focolari s’éteignait à Rocca di Papa le 14 mars 2008, à l’âge de 88 ans, après une longue maladie. Dans son télégramme de condoléances envoyé à ce moment-là, le pape Benoît XVI reconnaissait en elle « l’engagement constant pour la communion dans l’Église, pour le dialogue œcuménique et la fraternité entre tous les peuples ». En outre, il remerciait le Seigneur « pour le témoignage de son existence dépensée à l’écoute des besoins de l’homme contemporain » et il souhaitait « que tous ceux qui l’ont connue continuent à avancer sur ses pas en maintenant son charisme vivant. » Un charisme au cœur duquel se trouve l’unité de la famille humaine. Une utopie si elle n’était pas basée sur la foi inébranlable en l’amour de Dieu Père pour ses enfants et dans les paroles de Jésus : « Que tous soient un ». Un charisme qui a donc beaucoup à dire au monde d’aujourd’hui comme le confirme – au micro de Adriana Masotti – Maria Voce – présidente actuelle des Focolari : – Exactement. Je dirais même, presque plus aujourd’hui qu’au moment où Chiara l’annonçait ; car, à l’époque, on était certainement en plein désastre à cause de la guerre et les souffrances étaient nombreuses. Cependant il n’y avait pas cette ‘désunité’ qui semble envahir le monde en ce moment et semble rappeler la nécessité de la vie de ce charisme d’unité que Dieu a donné à Chiara. Nous découvrons donc de plus en plus son actualité. – L’une des définitions qui a été attribuée à Chiara est celle de « femme de dialogue ». De dialogue on parle souvent aujourd’hui dans divers domaines mais à la fin on ne l’entreprend pas ou bien on ne sait pas comment l’entreprendre. Qu’était le dialogue pour Chiara et comment le mouvement des Focolari vit cette dimension ? – Pour Chiara, le dialogue était un style de vie ce qui signifiait rencontrer chaque personne comme un frère. Chiara ne voulait donc pas entreprendre le dialogue. Chiara voulait aimer les frères et en allant ainsi à la rencontre de toute personne, elle ouvrait son cœur et spontanément le frère répondait avec une ouverture tout aussi grande. C’est ainsi que s’ouvrait le dialogue. Il en est de même pour nous aujourd’hui. Quelle que soit la personne qui est devant nous, nous nous mettons dans cette attitude. Nous nous efforçons d’être à la hauteur de Chiara en nous mettant dans cette attitude, en ayant toujours le cœur ouvert sans considérer les différences ou faire de distinctions, quelles qu’elles soient sinon pour y reconnaître la possibilité d’une rencontre qui nous enrichit. En effet, chacune est une rencontre avec un frère qui a un don pour nous, quelle que soit l’ethnie à laquelle il appartient, quelle que soit sa religion, quelle que soit la catégorie sociale dont il est issu, quel que soit son âge. – Par conséquent, la conviction est-elle forte, de la part du Mouvement, que le dialogue est un instrument adapté pour résoudre également de nombreux conflits d’aujourd’hui ? – Certainement ! Il n’existe pas d’autres possibilités. Pourquoi ? Parce que le dialogue est amour. Et si le dialogue est amour, il peut vraiment changer la situation du monde. Il peut faire revenir la paix là où il y a la guerre. – Au début de son expérience spirituelle, Chiara a ressenti fortement le cri de douleur de l’humanité et a décidé de se charger de cette douleur. De quelle façon aujourd’hui l’Œuvre qu’elle a fondée se situe face aux si nombreuses blessures que le monde vit actuellement ? – Elle veut se situer avec la même confiance de Chiara, une confiance basée justement sur le cri de Jésus abandonné. Chiara en effet a reconnu dans ce cri, certainement le moment où le Fils de Dieu a le plus souffert mais aussi le moment où le Fils de Dieu nous a le plus aimés. Et justement parce qu’il nous a le plus aimés, il a reconstitué à ce moment-là, l’unité rompue entre Dieu et les hommes et des hommes entre eux. Il n’existe donc pas d’autre chemin pour arriver à l’unité si non celle de passer par la souffrance qui est cependant dense d’amour car c’est donner sa vie pour les autres. Pour cette raison, en comparant toutes les souffrances du monde d’aujourd’hui aussi bien au niveau personnel que de la société, des peuples et des nations, le Mouvement essaie de reconnaître son visage, de reconnaître un Dieu qui est mort. Toutefois, un Dieu qui est également ressuscité et qui peut donc ressusciter à partir de toutes ces souffrances – Et cela se traduit alors en de nombreuses initiatives, concrètes… – Exactement. Elles commencent peut-être par un simple acte d’amour d’une famille qui s’est rendu compte que d’autres familles vivaient la même souffrance qu’elle et qui essaie de se charger de la souffrance de leur enfant handicapé en créant un réseau de solidarité entre tous, impliquant d’autres familles, impliquant la commune. Elle se rend compte qu’en commençant à aimer dans cette douleur le visage de Jésus abandonné, quelque chose se transforme. Et nous le constatons : dans le territoire où nous sommes, dans les territoires en guerre où les nôtres essaient d’aimer aussi bien les amis que les ennemis, dans le partage des biens qui se fait entre toutes les familles sans regarder à quelle ethnie ou à quelle religion on appartient… Et nous le voyons continuellement dans de nombreux rapports qui transforment et construisent vraiment des communautés nouvelles qui se mettent en réseaux et se répandent de plus en plus. Source : Radio Vatican
Mar 18, 2017 | Focolare Worldwide
Enfant, il rêve d’être pilote, mais dès l’âge de 11 ans il est attiré par le sacerdoce. Né le 17 mai 1932 à Líšnice, dans la province de Písek, en Bohême du Sud, il est ouvrier de 1952 à 1953. En 1960, une fois diplômé, il travaille comme archiviste mais abandonne vite cette activité pour étudier la théologie. En 1968 il est ordonné prêtre. Au début des années soixante, lors d’une voyage en RDA (ex Allemagne de l’Est), il rencontre à Erfurt quelques laïcs et prêtres qui vivent la spiritualité du Mouvement des Focolari. Il est touché par la présence de Jésus au milieu de ce groupe de chrétiens, présence promise par Jésus « Lorsque deux ou trois sont réunis en son nom » (Mt 18, 20) Cette expérience de communion l’accompagnera toute sa vie. Son travail pastoral à Ceské Budejovice dérange l’appareil d’état communiste: en 1971 on l’envoie dans les paroisses de la forêt de Bohême. Sept ans plus tard, à cause de l’ascendant qu’il a, surtout auprès des jeunes, l’administration lui retire son permis d’exercer son ministère sacerdotal. « Je n’ai plus le droit d’exercer, je ne peux plus célébrer la Messe – explique-t-il à ses paroissiens – . J’ai parlé et prêché au sujet de la Croix et je me suis promis de la porter. C’est maintenant le moment pour moi de la prendre ». “Réduit officiellement à l’état laïc, Chiara Lubich accueille sa demande de vivre dans le focolare de Prague qui s’était ouvert en 1981. Pendant 10 ans, il travaillera comme laveur de vitres. Plusieurs fois il dira : « Je ne pouvais prêcher ni distribuer publiquement les sacrements, mais en regardant la croix j’ai compris que mon Grand Prêtre, Jésus, lorsqu’il était en croix, ne réussissait presque pas à parler et avait les mains clouées. Je me suis convaincu d’une chose : maintenant tu es comme ton Grand Prêtre » et j’ai embrassé Jésus Abandonné. La spiritualité des Focolari m’a conduit dans cette direction. J’ai compris la force dont parle Isaïe (53) : « L’homme des douleurs ». (…) J’ai vécu pendant longtemps dans cette lumière : tout ce qui n’est pas beau peut servir à me construire. J’ai compris, sans exagérer, que ces dix années passées à laver les vitres ont été les plus précieuses de ma vie ». Et de répéter souvent : « Je considère comme un miracle le fait que Dieu ait diffusé la spiritualité de l’unité dans le monde socialiste, où tout était surveillé. Lui, Il sait toujours où sont les failles».
En 1989, grâce à la Révolution de velours, il est à nouveau curé de paroisse. En 1990 il est nommé évêque de Ceské Budejovice et l’année suivante Archevêque de Prague. De 1992 à 2000 il est responsable de la Conférence Épiscopale Tchèque et de 1993 à 2001 il devient Président du Conseil des Conférences Épiscopales Européennes. Créé cardinal le 26 novembre 1996. Après le décès de Mgr Klaus Hemmerle, en janvier 1994, associé à Chiara Lubich pour créer la branche des évêques amis du Mouvement des Focolari, la fondatrice invite l’Archevêque de Prague à en être le modérateur. Succéder à Mgr Klaus Hemmerle, grand théologien et figure charismatique, lui semble difficile, mais Chiara Lubich le rassure: “N’ayez pas peur, Excellence, vous ne serez pas seul. Vous avancerez ensemble ». Le cardinal assume cette charge pendant 18 ans, en convoquant et en soutenant les nombreuses rencontres internationales d’Évêques, catholiques et aussi de différentes Eglises, qui ont eu lieu à Castel Gandolfo (Rome), Istanbul, Jérusalem, Beyrouth, Augsbourg, Wittenberg, Londres, Genève, Le Caire, pour n’en citer que quelques unes.
La participation des Évêques à l’Œuvre de Marie est de nature essentiellement spirituelle, et elle n’interfère en aucune façon dans leurs devoirs d’évêques, en tant qu’ils sont institués par l’Église. Ils reconnaissent que la spiritualité de l’Unité est « en profonde harmonie avec le Charisme épiscopal, renforce la collégialité effective et affective, ainsi que l’unité avec le Saint Père et entre Évêques, et enfin aide à mettre en œuvre les enseignements du Concile Vatican II concernant l’Église-Communion ». C’est ce qu’on peut lire dans le règlement de la branche des « Évêques amis de l’Œuvre de Marie », reconnus comme tels par Jean-Paul II et approuvés par le Conseil Pontifical pour les Laïcs dans une lettre du 14 février 1998. Les responsables de diverses Églises Chrétiennes ont aussi encouragé ces initiatives. Lire aussi: News.va
Mar 18, 2017 | Non classifié(e)
Aujourd’hui, 18 mars, le cardinal Vlk, Archevêque émérite de Prague, âgé de 85 ans, nous a quittés. Pendant 18 ans il fut le modérateur de la communion entre les évêques qui vivent la spiritualité de l’unité. Le Mouvement des Focolari lui est très reconnaissant
Mar 18, 2017 | Focolare Worldwide
Notre diocèse de Lodwar – raconte Mgr. Dominic Kimengich – se trouve en Turkana County (Kenya), à la frontière avec l’Ouganda, le Sud Soudan et l’Éthiopie. De Nairobi, à 700 km de là, les voyageurs qui viennent nous rendre visite doivent s’assurer qu’ils seront escortés par la police tout au long de leur trajet, pour ne pas faire face à des incursions fréquentes de bandits et de brigands. A cause des changements climatiques, il ne pleut pas depuis bien longtemps, avec comme conséquence, terrible, la famine qui frappe toute la surface du Turkana. 60% de la population mène encore la vie nomade et a survécu jusqu’ici en élevant chameaux, chèvres, ânes et bovins. Mais n’ayant plus rien à manger, ni d’herbe pour les bêtes, elle est obligée d’émigrer vers les villages voisins, mais comme c’est une zone frontalière, les nombreux conflits entre les tribus qui la longent, en proie à la lutte pour leur survie, provoquent la mort de nombreuses vies innocentes, dont des femmes et des enfants. Dans le diocèse nous avons un énorme camp de réfugiés appelé Kakuma, d’environ 200.000 personnes venant surtout du Soudan du Sud, dont la situation empire de jour en jour. Mais un bon nombre vient aussi de la Somalie. Nous nous trouvons dans une situation très difficile, parce que même les habitants de Lodwar manquent de nourriture et d’eau. On trouve même des enfants qui ne vont plus à l’école parce que sous alimentés. En 1985, lorsque j’étais au séminaire, quelqu’un m’a parlé de la spiritualité des Focolari, mais quand je suis devenu prêtre, j’ai été dans une paroisse où il était difficile de garder contact avec le mouvement. C’est seulement depuis que je suis devenu évêque que je peux participer à quelques rencontres à Nairobi. En 2012, pour célébrer le 50ème anniversaire de l’évangélisation, nous avons pensé inviter les évêques des diocèses voisins : Ouganda, Sud Soudan, Éthiopie et de 4 autres diocèses du Kenya, pour parler de la paix et nous demander ce que nous-mêmes nous pouvions faire. 10 évêques sont venus et nous sommes restés ensemble 3 jours, une rencontre qui a lieu désormais chaque année. Nous avons vu que depuis que nous nous rencontrons le conflit a diminué. Une fois je suis allé rendre visite à l’évêque Markos d’Éthiopie, présent lui aussi à cette rencontre, et de l’unité qui s’est créée avec d’autres évêques nous trouvons la force de faire avancer notre ministère sur une terre tellement éprouvée.
Ici à Castelgandolfo c’est merveilleux de partager notre propre expérience avec des évêques du monde entier et d’approfondir ensemble le charisme de l’unité, qui enseigne de manière pratique – et cela avec d’autres évêques – un amour simple dans l’esprit de la fraternité. Participer à ce Congrès a été un grand témoignage de l’amour de Dieu envers moi et de sa volonté que nous nous aimions les uns les autres comme Jésus nous a aimés. Le thème choisi pour cette année fait écho à la réalité de ma vie et de celle du territoire d’où je viens. C’est uniquement en regardant les choses du point de vue de Jésus crucifié et abandonné que nous pouvons espérer en un monde où les gens puissent apprendre à vivre en paix, en partageant ce qu’ils ont jusqu’à arriver à s’embrasser les uns les autres comme les enfants du même Dieu Père. Alors que je me prépare à rentrer dans mon diocèse je peux témoigner avec certitude que je ne suis plus le même qu’avant. Je me sens renforcé par l’unité avec mes frères évêques. Dans l’unité en Jésus abandonné, je sais que je ne suis pas seul dans cette partie du Kenya pour affronter les nombreuses situations difficiles. Jésus est avec moi de manière toute proche. Je sais aussi que je peux compter sur les prières de tout le mouvement. Je suis reconnaissant envers Dieu qui a rendu possible tout cela.
Mar 17, 2017 | Non classifié(e)
Gianni Caso, focolarino, juriste et magistrat, éditorialiste à Città Nuova et responsable durant de nombreuses années de « Communion et Droit » nous a quittés tôt dans la matinée du 16 mars 2017. Son profil spirituel sera publié sous peu.
Mar 17, 2017 | Focolare Worldwide
Le programme de solidarité et de tourisme durable auquel travaille depuis six ans la Pastorale du Tourisme de Salta (Argentine) , soutient des petites communautés dans les villes de Salta, Jujury et Catamarca, au Nord du Pays, en mettant en valeur leurs ressources humaines et naturelles, pour sauver leurs richesses culturelles et la diversité liée à l’histoire locale. En même temps il offre une formation professionnelle pour la confection de divers produits liés à la filière touristique : hébergements, transports, vente de produits artisanaux et alimentaires (confitures, liqueurs, miel etc.…). On cherche par ce moyen à éviter l’exode rural vers les secteurs urbains. L’extension de zones de pauvreté dans les grandes villes est ainsi freinée et, en même temps, les petites communautés menacées d’extinction, mais porteuses de richesses culturelles, sont protégées.
“Ce qui caractérise cette expérience de développement local par rapport à d’autres types d’ initiatives – explique Virginia Osorio, sociologue et chercheuse au service de Sumá Fraternidad – ce sont les orientations données par “communion et dialogue”: communion parce que chaque acteur a mis en commun ses propres talents et ressources pour le développement du programme; dialogue parce que, dans le processus de développement il y a eu une forte interaction entre les divers protagonistes, souvent en conflit entre eux. Les difficultés, en effet, n’ont pas manqué, mais la stratégie mise en place pour dépasser les problématiques a consisté à travailler par équipes en mettant en pratique l’écoute active de tous les intéressés : les communautés locales, l’État, les entreprises et autres organismes relevant de la société civile ». Et elle poursuit en disant: « Le résultat de cette expérience est la naissance d’un nouveau produit et d’un nouveau type de consommateur. Ce n’est pas le concept de tourisme auquel nous sommes habitués : la valeur ajoutée de cette expérience c’est le contact avec la richesse culturelle des petites communautés rurales et, dans certains cas, des descendants des populations indigènes. Autrement dit, il s’agit d’un tourisme qui réalise une authentique rencontre entre les personnes ».
Mais écoutons quelqu’un qui a participé à ce programme, comme Stefano, un jeune touriste italien: « Pour certaines personnes voyager consiste en quelque sorte à voir le monde à travers une vitrine de verre. On voyage en recherchant le standing de vie occidental, avec ses commodités, ses sécurités et certitudes. C’est une façon de “consommer” : on visite des lieux comme on boit un verre qu’ensuite on jette. On prend de nombreuses photos, on achète des souvenirs, on mange dans un site caractéristique et voilà qui est fait ! Un pays n’est pas fait de monuments et de souvenirs, mais de personnes qui peuvent aussi offrir leur hospitalité, en partageant leur maison, leur table, leur musique : c’est la façon la plus authentique de voyager ! “Compartir” (partager), c’est le verbe espagnol que j’ai appris au cours de ce voyage en Argentine ! ». La famille de María José et Pablo (argentins) nous confie : « Ce style de vacances nous a plu : faire des promenades, connaître de nouveaux paysages, mais surtout pouvoir rencontrer ces « paysages humains » qui parfois se cachent derrières les cartes postales et les photos. Ils nous ont permis d’entrer au cœur de ces communautés. Une réalité a marqué notre expérience, celle d’avoir brisé nos schémas et de nous être laissé habiter par la vie de ces personnes qui désormais nous sont chères; vivre au rythme tranquille et profond de ces lieux et admirer les nombreux paysages que nous avons croisés sur notre route. Maintenant, revenus en ville, nous portons un regard différent et nouveau sur la vie quotidienne ».
Mar 16, 2017 | Focolare Worldwide
Ancien petit bourg médiéval, Glasgow est aujourd’hui l’un des principaux hub (centre) de la Grande Bretagne pour le commerce transatlantique, spécialement vers l’Amérique du Nord. Port fluvial sur le Clyde, elle est tournée vers l’avenir tout en étant forte d’une longue tradition culturelle. Depuis 1451 elle abrite la plus antique université en Ecosse. Dans ce siège prestigieux, qui a formé sept prix Nobel et qui a écouté Albert Einstein illustrer la théorie de la relativité, le mouvement des Focolari et la Société Islamique Ahl Al Bait ont organisé, le 27 février dernier, un cours public sur dialogue et unité entre personnes de convictions religieuses différentes. Une soirée intitulée « Unity in God and Unity of God ». Parmi les invités, le professeur Mohammad Ali Shomali, Directeur de l’Institut International pour les Etudes Islamiques de Qum (Iran), actuellement responsable du Centre Islamique de Grande Bretagne, personnalité bien connue du monde chiite, et M. Paolo Frizzi, professeur de Théologie et de pratique du dialogue interreligieux à l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano, près de Florence, où il coordonne le Centre de Recherche et de Formation « Sophia Global Studies ». Le lendemain, le Prof. Shomali a tenu une conférence devant les membres du Parlement écossais.
Cette amitié entre l’Institut Universitaire Sophia et l’académie chiite dure depuis longtemps. Elle a donné vie, l’été dernier, à un projet de recherche et de dialogue au titre suggestif « Wings of Unity », « Des ailes pour l’unité », auquel participent des chercheurs chrétiens et musulmans. Le prof. Frizzi explique : « J’ai présenté la méthodologie et l’esprit d’unité que développe notre Institut. Nous travaillons sur une approche universitaire de type intégré où l’application et l’expérience font écho à la théorie. Par exemple, dans le cours sur le dialogue interreligieux nous sommes trois professeurs de formation universitaire et expérimentale différente, mais nous essayons de développer un programme commun, fruit de l’écoute réciproque. Nous effectuons ainsi une sorte de parcours en dispensant nos cours ensemble, en y associant la participation active des étudiants”.
Wings of Unity, explique le professeur de Sophia, voudrait concrètement offrir un espace de dialogue où d’un côté l’on pourrait approfondir ce que signifie « unité en Dieu et de Dieu », en clarifiant les éléments communs et les différences ; et de l’autre explorer comment cette unité peut être vécue concrètement, afin de guérir les plaies et résoudre les divisions. « Trop souvent les initiatives interreligieuses restent un sujet limité à peu de gens, sans impact concret. Actuellement le moment est délicat, nous devons composer avec la transition vers un nouvel ordre mondial incertain: une plus grande interaction et interdépendance s’accompagnent de divisions douloureuses qui brise l’unité des sociétés. La globalisation a probablement échoué en essayant de construire une société durable, en témoignent les institutions trans-nationales qui ne parviennent pas à assurer un espace stable où cultures et religions peuvent se rencontrer sans risquer de perdre leur identité.Si cela est vrai, il y a par ailleurs des expériences d’engagement et de dialogue bottom-up qui, au contraire, enrichissent la vie des quartiers et unifient les communautés.Elles partent de la base et aident à repenser l’unité de la diversité”. Comme dit le pape François dans Evangelii Gaudium, le dialogue se réalise dans un monde qui n’est ni pyramidal (où quelques-uns sont à la tête de beaucoup d’autres) ni sphérique (sans différence d’aucun genre), mais polyédrique, où toutes les parties sont en convergence les unes avec les autres, chacune ayant sa propre individualité.
Le Prof. Shomali intervient au sujet de la question de l’identité et de la confrontation,: « Si nous réfléchissons sur le développement des religions, nous nous rendons compte qu’une question s’est toujours posée : comment rassembler les gens, en les convainquant qu’en restant dans le cercle, on se trouve mieux ». Cette conception a engendré la distance, parce qu’elle exprime non pas tellement « qui nous sommes », mais plutôt « qui nous ne sommes pas », selon un modèle identitaire basé sur la peur et l’exclusion. Si cela a bien fonctionné dans le passé, c’est parce que le monde était très fragmenté, sans grandes occasions de rencontres entre les personnes de convictions religieuses, ethnies ou cultures différentes. Il en est autrement aujourd’hui, dans un monde où l’identité est plus fragile et plus nuancée. Voilà pourquoi, le chercheur chiite soutient que « nous avons besoin d’une nouvelle compréhension basée sur ce que nous pouvons offrir aux autres et ce que nous pouvons apprécier chez eux. Se rapporter aux autres est essentiel. Je ne peux pas être un bon musulman, ou chrétien – ou un bon iranien ou écossais – si je ne sais pas entrer en relation avec les autres personnes et les contenir dans mon identité ». Il faut donc repenser la conception même d’identité : « Le corps humain contient plusieurs organes, chacun a sa fonction. Cependant, aucun ne survit s’il est isolé ». Puis il conclut : « Lorsque je regarde le Coran, je vois que c’est le plan de Dieu. Dans sa création et sa révélation, Dieu nous a montré la route vers l’unité ».
Mar 15, 2017 | Non classifié(e)
“La vie matrimoniale est comme une barque – commente une famille du Pérou. Si on rame seuls, on fait un énorme effort et on n’avance pas. Il faut apprendre ensemble l’art de la réciprocité.” “Nous sommes venus parce que nous comprenons l’exigence de grandir dans la vie de famille et d’aider d’autres familles”, continue un couple du Cameroun, en arrivant au meeting de Loppiano ‘Family Highlights’, du 10 au 12 mars 2017. L’événement, à l’occasion du 50e anniversaire de Familles Nouvelles, accueille environ un millier de participants de cultures et religions différentes, provenant de 50 pays, en lien avec de nombreuses manifestations dans le monde, pour commémorer le 9e anniversaire de la disparition de Chiara Lubich. “Aimer l’autre comme soi-même, aimer tout le monde, aimer en premier, se faire un avec l’autre” sont des règles simples que les familles de l’École Loreto internationale de Loppiano mettent en évidence en souhaitant la bienvenue. Cet “art d’aimer” donne la force à la famille de se régénérer, à travers la confiance, le pardon, la responsabilité, la créativité, l’accueil. Des semences de communion qui illuminent aussi des situations de douleurs, défis et drames, et qui démontrent que “la rage et l’angoisse n’ont pas le dernier mot”, comme le raconte Gianni, coordinateur d’un groupe de 50 personnes séparées. Histoires et initiatives émergent aussi durant les vifs échanges dans le cadre des six workshops: l’un pour 150 enfants et adolescents; d’autres consacrés aux relations de couple dans les différentes étapes de la vie, aux relations éducatives parents-enfants, à l’accueil et à la solidarité face à des situations difficiles et des peuples défavorisés. Quelques familles provenant de Syrie trouvent des énergies positives pour affronter la peur et les nombreuses difficultés causées par la guerre: “La fleur que nous avons cueillie en conclusion de la manifestation, nous l’apportons symboliquement aux autres familles et à l’humanité qui nous entoure, comme signe d’espérance et de fraternité”. Être pères et mères de l’humanité, en offrant sa contribution personnelle pour “soutenir et encourager la fraternité universelle” est l’invitation de Maria Voce, présidente des Focolari, dans son intervention. Les familles, à partir de leurs fragilités et imperfections propres à la condition humaine, mais “renouvelées du dedans, peuvent offrir au monde cette lumière et cet amour qui l’assainit”. Pour preuve l’engagement de 50 ans de vie de Familles Nouvelles dans les cinq continents, le partage dans les différents groupes, l’activité d’animation pour jeunes couples, couples en difficulté, couples séparés et remariés, veufs, initiatives et projets pour aller à la rencontre des besoins des plus faibles et du soutien de l’enfance. “Continuez à faire tout cela ! Ne vous découragez pas lorsque c’est difficile ou que vous avez l’impression d’être seuls.” Exhorte encore Maria Voce.
La famille est appelée à donner une réponse aux problématiques sociales, peut-être en regardant le monde avec des yeux d’enfants, comme le dit Dr Vinu Aram, directrice du Shanti Ashram, avec lequel les Focolari ont depuis longtemps tissé d’intenses rapports d’amitié et collaborent en faveur de nombreux enfants et familles en Inde, à travers AFNonlus. “L’effort que vous faites ici – commente Don Paolo Gentili, directeur de l’Office national pour la pastorale de la famille – est de contribuer à construire une Église attentive au bien que l’Esprit répand au milieu de la fragilité” (AL 308). C’est-à-dire “réécrire l’Amoris Laetitia dans les pages vivantes de l’histoire”. Après toutes ces années, survient la nécessité d’instituer un “Centre d’études avancées”, international et interdisciplinaire, où conjuguer vie et pensée. Il collaborera avec l’Institut universitaire Sophia, avec l’objectif d’approfondir le thème de la famille à la lumière du charisme de Chiara Lubich. “À la question ‘quelqu’un m’aime-t-il?’, besoin primordial d’amour, il faut passer à une volonté d’amour: j’aime quelqu’un?”, affirme le Professeur Michele De Beni, parmi les coordinateurs du Séminaire d’Études “Le pacte de réciprocité dans la vie familiale”, adressé à un pool d’académiciens de disciplines diverses, toujours dans le contexte de Family HighLights. “C’est le défi de la réciprocité – conclut De Beni – condition fondatrice d’un groupe qui, avant de se mettre à faire des recherches, se reconnaît dans cette identité.” Giovanna Pieroni 
Mar 15, 2017 | Non classifié(e)
Le panorama qu’offre le lac Taal est splendide. Cette année il resplendit plus que d’habitude. En ce début mars, la température est encore très douce et le soir un petit vent frais se lève, il souffle toute la nuit jusqu’à ce qu’une brume passagère apparaisse autour du soleil levant. Dans ce coin des Philippines (Tagaytay est à quelque quarante kilomètres de Manille) se déroule, tous les deux ans, l’école de formation au dialogue interreligieux. Cette année voici le titre choisi : « l’harmonie entre peuples et religions aujourd’hui ». La School for Oriental Religions (SOR) a été fondée en 1982 par Chiara Lubich au cours d’un de ses voyages en Asie. Aujourd’hui la cité-pilote de Tagaytay, accueille un centre de formation, diverses écoles pour des jeunes, des familles, des prêtres et des séminaristes, deux centres d’assistance sociale, en plus du siège de la School for Oriental Religions. Du 2 au 5 mars, environ 200 participants se retrouvent dans la cité-pilote. Ils viennent du Pakistan, de l’Inde, Myanmar, Thaïlande, Vietnam, Chine et Taiwan, Indonésie, Malaisie, Singapour, Corée, Japon et, bien sûr, des Philippines. Mais quelques-uns viennent aussi de l’Europe et de l’Amérique du Sud. Tous sentent la nécessité d’une formation au grand problème universel de la ‘diversité’. Ces mêmes cours se referont dans leurs pays respectifs. C’est justement à ces hommes et ces femmes que s’adresse le cardinal Louis Antonio Tagle, archevêque de Manilles et président de la Caritas Internationale.
Le cardinal philippin ouvre l’école en proposant le thème de l’harmonie. « Harmonie » : une valeur typiquement asiatique. Mais, pour arriver à ce qu’elle se réalise, il faut avoir en tête que tout change et que, plus on avance, plus ce changement s’accélère. « La seule chose qui ne change pas est justement le changement », a affirmé Tagle, en soulignant le concept avec un habile jeu de mot anglais. Il est nécessaire, donc, de rester ouverts et de ne pas avoir peur de l’inconnu et en plus, de savoir s’interposer entre les différences, en acceptant les antithèses, les possibilités de heurts et de sortir fortifiés par la grande richesse que la différence nous assure. Tagle a lancé un appel pour que les catholiques puissent être acteurs d’une non-violence active. Il ne s’agit pas d’être faibles, il s’agit plutôt de témoigner que travailler pour l’harmonie demande des personnes qui aient l’esprit et le cœur préparés au dialogue et à la diversité. Les quatre jours de travail ont présenté le dialogue entre le christianisme et les grandes religions orientales réalisé en diverses parties du continent : Inde, Thaïlande, Corée et Japon. Le dialogue indou-chrétien a été présenté avec des expériences de vie, de collaboration dans le domaine social, des projets communs entre les Focolari et les mouvements gandhiens présents dans le sud de l’Inde, des réflexions philosophiques et théologiques. Le chant classique indien hindustani a été aussi proposé et expliqué. Tout s’est fait dans un climat de grande clarté vitale et spirituelle. Durant ces longues années de dialogue les points communs et les divergences sont ressortis. Mais cela n’a pas diminué l’élan dans ce défi du dialogue. Cette expérience aide à la réalisation du message du Concile Vatican II de construire des rapports profonds avec des personnes d’autres confessions religieuses. Une nouvelle vie naît alors, qui peut contribuer à la réalisation de l’harmonie sociale, politique et mondiale ; elle n’est pas une fin en soi mais c’est un pas vers une véritable fraternité.
Mar 14, 2017 | Non classifié(e)

Copyright CSC Audiovisivi – Caris Mendes
« Tu confies à la famille une mission explosive, une réforme que les familles peuvent lancer dans le monde ! ». Des mots adressés par Igino Giordani à Chiara Lubich lors de la fondation des « Familles Nouvelles » du Mouvement des Focolari en 1967. Cinquante ans plus tard, et tout juste neuf ans après la mort de la fondatrice des Focolari, on peut constater l’incroyable floraison née de cette semence initiale : des centaines de manifestations et d’initiatives dans de nombreuses villes du monde entier montrent que cette prophétie est parvenue à se concrétiser. L’événement qui s’est déroulé durant trois jours à Loppiano a rassemblé plus d’un millier de personnes de 50 pays, de toutes les générations ; des chrétiens, mais aussi des musulmans, des bouddhistes et des hindous. Le programme, diffusé en direct sur Internet et traduit en 19 langues, s’articulait autour de trois grands thèmes : La famille vue comme un tissu de relations – au sein du couple, avec les enfants et entre les générations – ; l’amour, réponse aux défis, blessures et souffrances de la famille ; la famille, ressource créative dans la société. Des parents et des enfants ont pris la parole. Comme cette adolescente qui raconte sa douleur et celle de ses frères et sœurs plus petits face à la situation créée dans la famille par l’alcoolisme de leur père. Et l’espoir qui naît du partage, « car la famille et le bien le plus important et nous ne devons pas avoir peur de faire le premier pas ; il est peut-être difficile à accomplir, mais s’il est fait par amour il peut tout transformer ». Ou l’histoire de ce couple à la recherche de son « fils prodigue » qui a fui à l’étranger après avoir détruit l’entreprise familiale et s’être endetté jusqu’au cou… Les parents comprennent que la miséricorde doit vaincre la colère. Ils font le voyage, le retrouvent et cette main tendue conduit à une vie familiale réconciliée. Ou encore Basma, musulmane, et Tatiana, chrétienne, qui deviennent plus que des sœurs – dans un partage quotidien, profond et concret – après la mort à l’étranger du mari de Basma, qui se retrouve sans ressource et avec deux enfants à charge. 
Photo: SIF Loppiano
Dans son intervention, la présidente des Focolari, Maria Voce, s’est faite l’interprète de cette richesse de vie. Elle a rappelé que le charisme de l’unité « offre une lumière et une clé de lecture pour contempler le monde et l’histoire, pour cueillir le lien de chacun de nous avec l’humanité tout entière ». Et de lire une phrase prononcée le 6 septembre 1949 par Chiara Lubich et qui résonne comme un nouvel appel à tous les participants : « Mon propre ‘moi’ est l’humanité, avec tous les hommes qui ont vécu, qui vivent et qui vivront. Je vis profondément cette réalité, car je ressens dans mon âme la joie du ciel et l’angoisse de l’humanité, qui est un grand Jésus crucifié et abandonné ». Maria Voce a réitéré l’appel initial de Chiara Lubich : « prendre sur ses épaules cette portion de monde qui paraît la plus éclatée, la plus semblable à Lui, Abandonné », sachant que le devoir irremplaçable des familles est celui de « garder toujours l’amour vivant dans les maisons, ravivant ainsi les valeurs que Dieu a données à la famille, pour les transmettre à toute la société, avec générosité et sans trêve ». Et de conclure, en paraphrasant le pape François : « La tâche est ardue, mais on ne peut pas nous voler l’espérance ». Deux gestes symboliques ont exprimé la détermination des familles présentes : un temps de prière et d’engagement personnel représenté par des fleurs – que chaque famille a insérées dans une grande fresque à l’extérieur de l’auditorium – et le jumelage entre familles des quatre coins du monde. Une initiative qui s’étendra à d’autres familles dans le monde entier pour intensifier un réseau qui répond aux nécessités actuelles, sur tous les continents. La première des trois journées a, pour sa part, rassemblé une centaine d’universitaires et d’experts dans les domaines de l’accompagnement familial, de la recherche pédagogique et psychologique et de diverses disciplines traitant des réalités de la famille. Ce séminaire culturel a permis d’approfondir la réalité de la famille du point de vue théologique, anthropologique, social, pédagogique et politique. Quant à l’Institut universitaire Sophia, basé à Loppiano, il prévoit d’intégrer, en synergie avec d’autres instituts sur le plan international, un centre de recherche de haut niveau, œcuménique, interreligieux, interculturel et interdisciplinaire, qui approfondira et étudiera ce patrimoine de vie pour l’exprimer en des termes universels. Communiqué de presse
Mar 13, 2017 | Senza categoria
Une Église missionnaire qui vit l’Évangile et partage sa vie avec le peuple de Dieu. Telle est l’orientation de ce pontificat, exprimée avec clarté, vigueur et de manière prophétique dans Evangelii Gaudium. « Il s’agit de la prise de conscience – explique Piero Coda – progressive et exigeante, qui invite à devenir une Église présente au monde, avec une manière de vivre et une mission qui doivent, de son sommet à sa base, se rapporter à celles de Jésus ». Quatre ans après son élection on ne s’est pas encore complètement remis de la surprise que suscitent ses paroles, ses gestes, sa façon d’être. On a de la peine à se rendre compte de tout ce qui est en train d’arriver. Il manifeste clairement et fortement sa volonté de guider son ministère en vivant l’Évangile « sine glossa » – c’est à dire sans commentaires ni compromis. Cette expression – comme on le sait – est de François d’Assise. Ce n’est pas sans raison que Jorge Maria Bergolglio a senti que Dieu l’appelait à prendre ce prénom en ce moment précis de l’histoire du monde : une façon pour lui de préciser l’esprit qui doit animer sa mission en tant qu’évêque de Rome. Par cette citation il entend ne pas ajuster l’Évangile à notre mesure, mais d’élargir notre cœur et notre esprit à celle de l’Évangile. Mais n’est-ce pas ce à quoi l’Église est appelée à chaque époque ? Qu’y a-t-il donc de nouveau ? A dire vrai, la conversion et « l’aggiornamento » revêtent à chaque période de notre histoire un caractère particulier et ouvrent une voie qui, tout en étant celle de toujours, est cependant celle et seulement celle qui répond aux questions et aux blessures de l’époque où nous sommes appelés à vivre. C’est pourquoi, si la conversion demandée hier est, par certains aspects, la même que celle qui nous est demandée aujourd’hui, celle-ci est aussi différente par la façon dont elle s’exprime et se concrétise historiquement : parce qu’elle est appelée à répondre à la voix de Dieu qui nous rappelle précisément les paroles de Jésus que l’Esprit veut mettre en lumière et nous faire incarner en ce moment. En réponse aux défis et aux blessures de notre temps. Il s’agit de la prise de conscience, progressive et exigeante, de devenir une Église présente au monde, avec une manière de vivre (au niveau du contenu et comme de la forme) et une mission qui doivent, de son sommet à sa base, se mesurer à celles de Jésus. J’ai toujours dans le cœur ce que Romana Guarneri, qui avait un sens aigu de l’histoire, me disait avant de mourir, avec le peu de voix qui lui restait: “ Le christianisme doit encore fleurir”. Je pense qu’on peut comprendre cette affirmation ainsi : le temps est venu où la racine de la foi au Christ peut et doit faire éclore une fleur jusqu’ici inconnue, capable de tous nous surprendre encore une fois par sa beauté exceptionnelle. Et de nous insuffler une nouvelle vie. Au fond que sont 2000 ans d’histoire? Somme toute, le christianisme ne s’est-il pas exprimé jusqu’ici qu’à travers les catégories de vie et de pensée propres à l’Europe et à l’Occident ? Elles ont été certes providentielles et précieuses, mais tout autres que définitives et absolues. Les enjeux autour de ce que le pape François a déclenché dans l’Église sont importants. Peut-être même au point d’être décisifs pour L’Église, dans l’étape sans précédente qui l’attend. Le Concile Vatican II n’a pas été seulement un point d’arrivée, mais surtout celui d’un nouveau départ. Rien n’est perdu de l’héritage extraordinaire qui nous vient de la Tradition, mais l’écoute désarmée de l’Esprit qui souffle aujourd’hui remet tout en jeu. Ce que Dieu attend de l’Église aujourd’hui – et ce n’est pas par hasard qu’il l’a dit lors du 50ème anniversaire de la création du Synode des évêques – se résume en un seul mot : synode. Marcher ensemble. Femmes et hommes. Jeunes, adultes et personnes âgées. De diverses vocations et porteurs de divers charismes dans l’Église. De différentes Églises. De différentes cultures, religions et visions du monde. Tous, sans exclure personne. A commencer par ceux qui se trouvent mis à l’écart d’une manière ou d’une autre. La “mystique du nous” est le parfum, la vérité et la juste mesure d’une « Église en sortie ». C’est le levain de ce nouveau paradigme culturel que suppose et réclame le changement d’époque dont nous sommes appelés à être les protagonistes. Sous peine d’aller vers l’effondrement ou la désintégration de l’aventure humaine. Quatre ans après son élection, nous le disons avec simplicité, conviction et gratitude : le Pape François, c’est une chance pour nous tous, pas seulement pour les catholiques. Parce qu’il nous pousse à devenir des hommes et des femmes, membres du peuple de Dieu, qui ne suivent comme étoile polaire et ligne de vie exigeante et libératrice, rien d’autre que la belle et joyeuse Bonne Nouvelle de l’Évangile. Pour en transmettre le feu – aujourd’hui comme il y a deux mille ans – au cœur du monde.
Mar 11, 2017 | Non classifié(e)

Photo © Caris Mendes – Archivio CSC Audiovisivi
« Je voudrais, ce soir, vous inviter à rêver avec moi un monde différent, un monde dans lequel nous aimerions vivre. », commence Maria Voce dans son intervention, après avoir écouté les histoires et l’engagement des nombreuses familles qui se sont alternées sur la scène. Des familles qui ont fait leur, le charisme de Chiara Lubich, qui a orienté leur vie. Une spiritualité de l’unité qui génère en nous le désir di regarder le monde et l’histoire à partir d’une perspective différente de laquelle saisir le lien de chacun d’entre avec toute l’humanité, dans une appartenance qui n’est pas seulement personnelle et qui prend de nous tout ce qui nous concerne : affections, relations, fragilités, émotions, souffrances, engagements, rêves, continue Maria Voce. Elle rappelle : « Chiara, en fondant dans l’Œuvre de Marie le mouvement Familles Nouvelles, affirmait le 19 juillet 1967 : «… il est nécessaire que (…) vous fassiez de votre vie de famille une expérience à porter aux autres, » [i], en étant « un autre Jésus, Jésus qui regarde le monde, qui regarde les foules et en a pitié. Car, de cette portion de monde (…) je vous ai mis sur les épaules la partie la plus broyée, la plus semblable à Lui, abandonné. » [ii]. Aujourd’hui, il me semble pouvoir dire que se renouvelle l’invitation faite à la famille, à chaque famille. » « Mais quel type de famille un monde imprégné de fraternité peut-il engendrer ? », se demande la présidente des Focolari. Elle répond : « Seules des familles, même fragiles et imparfaites comme nous le sommes dans notre condition humaine, mais renouvelées du dedans, peuvent offrir au monde cette lumière et cet amour qui l’assainit de telle manière que la société y trouve le modèle dans lequel se refléter. » 
Photo © Caris Mendes – Archivio CSC Audiovisivi
Et elle invite les familles à « faire circuler les biens matériels et spirituels, gratuitement », à « accueillir l’autre tel qu’il est, s’en occuper, se faire proche, et le vivre dans la joie », à « transmettre les valeurs d’une génération à l’autre », à « réaliser la correction nécessaire au développement de l’homme » et le « pardon », à « aller à la rencontre des besoins réels » de ceux qui sont proches de nous. Elle précise qu’il « existe déjà des structures et des institutions chargées de coopérer au bien de la communauté et des individus mais, exhortait Chiara : « (…) il est nécessaire d’humaniser ces structures, de leur donner une âme, pour que l’esprit de service atteigne cette intensité, cette spontanéité et cet élan d’amour pour la personne qu’on trouve dans la famille. » [iii]. Et après avoir mis en évidence ce rôle irremplaçable des Familles et l’engagement que poursuivent les “Familles Nouvelles” dans le monde en faveur des plus faibles, elle cite quelques exemples concrets comme celui-ci : Dans une petite ville près de Chicago, Carole, se rendant compte que plusieurs familles étaient confrontées à des problèmes semblables aux siens concernant l’accompagnement de son fils David, porteur d’un lourd handicap, a organisé toute une série d’activités de socialisation de jeunes handicapés et, à travers eux, des familles de tout le quartier, impliquant par la suite toute la commune, laquelle a reçu un prix pour les développements (réalisés) dans le domaine social. » Elle conclut : « Cela pouvait sembler un rêve. Les expériences nous disent que c’est déjà une réalité, parfois toute petite, à peine née mais qui porte en soi la force puissante de la vie. » Lire tout le texte ______________________________________ [i] C. LUBICH, Alla prima scuola di focolarini/e sposati/e, fondazione del Movimento Famiglie Nuove, Rocca di Papa, 19.7.1967, Trascrizione. [ii] Ibid. [iii] C. LUBICH, “Semi di comunione per l’umanità del terzo millennio”, Messaggio al Familyfest 5 giugno 1993.
Mar 10, 2017 | Non classifié(e)
Le Décret officiel de l’évêque d’Albano (Rome), Mgr Semeraro, daté du 9 mars 2017: « Son témoignage authentique de chrétien et de foi inébranlable est une invitation constante à la sainteté collective, qui trouve sa plus grande expression dans l’aide réciproque à parcourir le même chemin de sainteté. Se sanctifier à travers l’amour du prochain ». Les « Volontaires de Dieu » accueillent avec grande joie cette heureuse initiative de l’évêque. Lire sa biographie Contacts: postulazionedomenicomangano@focolare.org
Mar 10, 2017 | Non classifié(e)
Le moment de la pension arrive aussi pour Eric, qui vit en Belgique et a passé 37 années à enseigner dans une école primaire. Après avoir travaillé toute une vie avec les enfants, Eric se demande ce qu’il pourrait faire pour les enfants qui ne reçoivent pas d’instruction et qui vivent dans la précarité dans les terres lointaines. Après tout, les enfants sont tous égaux, ont tous les yeux curieux et ont tous les mêmes rires contagieux. C’est ainsi qu’avec son épouse Lut, ils décident de s’engager dans leur temps libre pour une action de solidarité. Eric et Lut, déjà parrains d’un enfant, commencent à faire connaître les programmes d’AFNonlus pour le parrainage à distance. Aidés par la plus jeune de leurs filles et fils, Maria-Laetitia, ils proposent l’action à des amis, des connaissances, donnant ainsi la possibilité de parrainer ou de faire un don à l’action. ‘’Pour nous, comme pour beaucoup de gens, la situation de tellement d’enfants dans le monde est insupportable : ils sont les premières victimes de toutes les violences, de toutes les pauvretés’’ explique Eric. Le couple vit ainsi de belles expériences, à plusieurs reprises, avec les personnes qui souhaitent adhérer au projet : un jeune papa roumain, habitant maintenant en Belgique, raconte que grâce au parrainage quand il grandissait en Roumanie, il a pu terminer ses études et trouver ainsi un travail ainsi que fonder une famille. Une dame, qui a vécu plusieurs années au Congo, ayant été en contact avec le projet Petite Flamme, a pu voir de ses propres yeux l’aide apportée aux enfants grâce aux parrainages. Ces témoignages confortent Lut et Eric dans ce choix de s’être engagés pour quelque chose qui en vaut vraiment la peine.
« Notre rêve – continue Eric – était de trouver au moins 10 personnes au cours de l’année 2016, qui décident de parrainer un enfant. Cela nous semblait être une montagne car en trois ans, nous avions trouvé seulement deux parrains (dont nous et mon père!) ». Mais voilà que l’engagement et le temps consacré à trouver d’autres parrains et à diffuser les nouvelles des autres projets sont ‘récompensés’. A l’heure où nous écrivons, un an après, 36 nouveaux parrains se sont lancés dans l’aventure ! Un couple décide de parrainer un enfant d’Haïti et de continuer l’action de solidarité. Les enfants d’Eric et Lut, devenus tous adultes, veulent aussi faire leur part. Puis un homme avec son ami, un neveu qui habite en Suisse et qui est ‘’heureux de faire quelque chose pour l’humanité’’, un jeune couple à peine marié, un entrepreneur qui veut parrainer un enfant avec son entreprise, un jeune papa, une dame qui dit quand elle va nettoyer chez les gens : ‘’si moi, femme de ménage, je peux parrainer un enfant, vous pouvez aussi le faire !’’, les parents de Lut qui veulent parrainer une petite fille tout en habitant dans une maison de repos…Et ainsi de suite, beaucoup de belles expériences autour des parrainages ! Les projets en faveur de l’enfance défavorisée dans le monde vont de l’avant grâce aux parrains, à leur sensibilité et à leur contribution. En plus d’Eric et Lut, nous trouvons aussi Enzo et Fiorenza, dont le soutien financier a accompagné Jessica, une fille brésilienne, pour une grande partie de sa vie. Mais entreprendre un parrainage à distance, signifie surtout créer un lien avec l’enfant, un fil de solidarité qui traverse le monde pour relier les pays lointains entre eux. C’est pour cette raison que Jessica, devenue désormais adulte, a voulu contacter ses parrains pour Noël, en leur offrant le plus beau cadeau qui puisse être déballé sous l’arbre de Noël : la reconnaissance pour une vie sauvée de la pauvreté. Source : AFNonlus – Spazio Famiglia
Mar 9, 2017 | Non classifié(e)
Cité du Vatican, le 4 février 2017. Pour contenir l’émotion des 1200 acteurs de l’Economie de Communion (EdC) qui attendent leur rencontre avec le pape François dans la Salle Paul VI, quelques témoignages d’entrepreneurs parmi lesquels celui de Clem Fritschi, qui commence ainsi: “Mon histoire n’est pas celle d’un entrepreneur à succès mais c’est une histoire d’amour. Après avoir complété mes études en Suisse, je me rends à Londres comme magasinier pour pratiquer l’anglais. C’est là que je fais la connaissance de Marguerite. Nous tombons amoureux, et comme elle est de Turin, je décide de chercher du travail en Italie. Nous nous marions au bout de deux ans et deux enfants naissent. Soudain l’entreprise où je travaille envisage d’arrêter son activité. Avec quelques collègues nous mettons en commun nos indemnités de licenciement pour la prolonger ». C’est ainsi que naît RIDIX, une société qui, depuis 1969, importe et offre au marché italien une technologie et des produits d’avant-garde dans le domaine de la mécanique de précision.
“En 1974 nous participons en famille à une rencontre des Focolari à Bergame. A cette époque nous vivons un moment difficile : nous venons de perdre notre premier enfant âgé de 10 ans, à la suite d’un accident. Notre rencontre avec la spiritualité de l’unité nous remet debout, au point que, même si c’est dans les larmes, nous nous disons, Marguerite et moi, que nous avons rencontré Dieu-Amour. Nous rentrons chez nous avec un seul mot : AIMER. Aimer chacun, aimer aussi dans notre milieu de travail. Un des jeunes que nous avons connu à Bergame me demande s’il peut y avoir une place pour lui dans mon entreprise. C’est ainsi qu’arrivent Ugo, Paolo, puis Michele: tous les trois deviendront des associés. En tant qu’entreprise, notre devise est: « Cherchez avant tout le Royaume de Dieu et sa justice et le reste vous sera donné par surcroît ». Ensemble nous voulons que notre relation soit profondément sincère : nous pouvons nous tromper et même nous disputer, mais pour expérimenter la présence de Dieu nous devons vite rétablir l’unité entre nous. La réussite est surprenante : aujourd’hui nous sommes 9 associés et 70 collaborateurs. Beaucoup sont hautement qualifiés sur le plan commercial, pour signer des contrats, pour lancer des produits sur le marché, pour en assurer le suivi, et aussi en matière de gestion. Le chiffre d’affaires annuel dépasse 30 millions d’euros. Nous aimer les uns les autres et chercher à aimer toute personne, y compris nos ennemis : c’est en cela que réside le succès de la Ridix. En voici un aperçu.
Embauche de personnes handicapées ou en difficulté relationnelle ou bien encore d’immigrés en provenance de pays pauvres.
- Emplois stables pour les jeunes.
- Dépassement des moments de crise grâce à une réduction de 20% du salaire de tous les employés, y compris celui des associés, pour ne pas supprimer des postes de travail. Le sentiment d’appartenance qu’engendre cette pratique se révèle être toujours un facteur de réussite.
- Le rachat d’un client par une multinationale fait diminuer de 20% la facturation annuelle. Un imprévu fait qu’en une semaine ce manque à gagner est comblé, sans devoir recourir à des suppressions d’emplois.
- Lors de situations qui semblent sans issue, surgit l’inspiration juste qui permet de simplifier et de dépasser ce moment critique.
- Une partie des bénéfices est donnée aux pauvres. Grâce à cette répartition, deux enseignantes musulmanes de la périphérie de Tanger (Maroc) ont ouvert une école maternelle dans un modeste local pour permettre à environ 40 enfants de se préparer à l’école primaire.
Le secret de cette réussite? La communion. Ce qui veut dire transparence, sincérité, vérité, même quand il est difficile de la communiquer, temps dédié à construire des relations positives. La « Terre promise » vers laquelle nous nous acheminons est une entreprise où chacun puisse être heureux. Bonheur des salariés parce que l’entreprise est saine et donne l’envie de travailler ensemble. Bonheur des clients en raison du juste rapport qualité/prix des produits et services fournis. Bonheur des fournisseurs qui résulte d’une longue et bénéfique collaboration A la fin de la journée la fatigue peut se faire sentir, ce qui arrive souvent, mais nous éprouvons la satisfaction et la joie du travail bien fait.
Mar 8, 2017 | Non classifié(e)
Au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo la rencontre des évêques amis des Focolari bat son plein. Intitulée « Si le monde le connaissait… », elle se propose d’approfondir le mystère du Christ Crucifié comme clé d’une culture de la rencontre. Le Pape François a voulu se rendre présent par un message signé de sa main où il exprime sa proximité et ses encouragements à approfondir ce thème qui invite à “aller vers les périphéries existentielles, culturelles et sociales » et « à renforcer les liens de communion et de collégialité ». Le message, adressé à Mgr Francis X. Kovithavanij, modérateur de la rencontre, a suscité un accueil et une profonde gratitude de la part des évêques présents. ___________________________________ A Monsieur le Cardinal FRANCIS XAVIER KRIENGSAK KOVITHAVANIJ Archevêque de Bangkok A l’occasion de la rencontre des évêques catholiques qui vivent la spiritualité du Mouvement des Focolari, je désire faire parvenir aux participants mes cordiales salutations et les assurer de ma proximité spirituelle. Le thème autour duquel s’orientent vos journées de réflexion touche le cœur de notre foi et de notre ministère de Pasteurs en nous aidant à tourner les yeux de notre cœur et de notre esprit vers Jésus Crucifié. Un tel regard, fixé avec un amour persévérant et une sincère gratitude, nous pousse à « sortir hors du camp » (He XIII, 13) pour aller vers les périphéries existentielles, culturelles et sociales où vit notre peuple. En fait c’est là que nous rencontrons de manière significative Son Visage et que nous pouvons soigner ses plaies que nous voyons ouvertes dans les innombrables blessures de nos frères et sœurs. C’est de cette façon que nous semons la joie de l’Evangile, en guérissant les blessures avec le baume de la miséricorde de Dieu, qui jaillit du Christ Ressuscité, source de vie nouvelle pour tous. Chers frères évêques, je souhaite que cette halte de réflexion et de partage puisse renforcer vos liens de communion et de collégialité. J’invoque sur vous l’Esprit du Seigneur et, tout en vous demandant de prier pour moi, je vous envoie de tout cœur ma Bénédiction. Fraternellement Du Vatican, le 2 mars 2017
Mar 8, 2017 | Non classifié(e)
Si quelqu’un avait des doutes sur le désir de fonder une famille, sur le sérieux avec lequel prendre un engagement ‘’pour toujours’’, sur la recherche et le partage de valeurs solides, sur les sentiments profonds et touchants des jeunes, il devrait regarder ‘’le film’’ de ces jours-ci pour y croire à nouveau totalement. 75 couples de fiancés, 11 familles, un lieu spécial, le désir de jouer le jeu et de s’interroger sur le futur, le partage d’expériences et de rêves, des possibilités de se confronter avec des experts, des éléments qui ressourcent tirés de la spiritualité de l’unité et des paroles du pape François : voilà les ingrédients pour un rendez-vous spécial de trois jours que des fiancés de toute l’Italie (avec quelques représentants de l’Espagne, l’Angleterre, la Belgique et la Serbie) se sont donnés à Loppiano, citadelle des Focolari proche de Florence, du 10 au 12 février. Un événement qui s’insère dans le parcours de jeunes couples, organisé par Familles Nouvelles (une ramification du Mouvement des Focolari) de l’Italie. Le défi proposé à l’équipe qui s’est chargée de l’organisation de la session n’est pas simple à relever. Mettre en lumière les problématiques de la vie à deux, un programme bien pensé, d’où il sera possible petit à petit de cueillir différents points de réflexion, à partir des paroles de Chiara Lubich sur la possibilité d’être, en tant que couple, ‘’semences de communion pour le troisième millénaire’’.
Les exposés sur les thématiques relatives aux fiançailles, au sacrement de mariage et à la vie familiale sont présentés par des experts parmi lesquels : Rino et Rita Ventriglia (neurologue-psychothérapeute et gynécologue-sexologue), les époux Vaccher (Forum des Associations familiales de Treviso), don Stefano Isolan (théologien) Inaki Guerrero (psychologue). Le tout valorisé par des témoignages des intervenants eux-mêmes et de quelques familles animatrices. Les expériences de quelques familles venues de différents pays du monde, qui sont en train de suivre un cours de quelques mois à la Scuola Loreto de Loppiano suscitent un écho tout spécial. Leurs récits, d’où transparaît un style de vie sobre inspiré par l’Évangile et par la confiance mise dans la providence, sont à la portée de tous et donnent donc aussi envie de vivre ainsi. Les moments d’échanges et de dialogue ne manquent pas au sein de chaque couple et avec les autres participants ; comme également des soirées spéciales parmi lesquelles un repas romantique, une paella festive et la visite de la citadelle. Au terme des trois jours, on a dur de partir et de rentrer chacun dans sa ville ou son pays. L’impression commune à tous, en plus d’une joie profonde, est celle d’avoir vécu une expérience fondatrice, aussi bien en tant qu’ individu qu’en tant que couple et d’avoir fait le plein d’énergies et de nouveaux outils pour faire des projets d’un futur basé sur des fondements solides et pour faire savourer au monde la beauté d’être famille. Source : Famiglie Nuove online
https://vimeo.com/207262255
Mar 7, 2017 | Non classifié(e)
Tous les 14 mars, la commémoration de la mort de Chiara Lubich, représente pour les communautés des Focolari dans le monde, des occasions de rencontres, de fêtes, de témoignages et d’engagements renouvelés. Et donc les rendez-vous se multiplient également en 2017, de Singapour à Vilnius (Lituanie), De Sydney (Australie) à Houston (USA), de Manaus (Brésil) à Bujumbura (Burundi). Une sorte de constellation qui embrasse littéralement le monde et rappelle la consigne de Chiara : « Soyez une famille ». Cette année, le sujet qui a été choisi est justement celui de la famille, avec en toile de fond des dynamiques ouvertes par le Synode des évêques et par l’exhortation apostolique Amoris Laetitia du Pape François qui s’en est suivie. Chiara voyait la famille comme étant « une semence de communion pour l’humanité du troisième millénaire », comme elle l’avait dit dans son message au Familyfest de 1993, en souhaitant personnellement que « les valeurs qui lui sont inhérentes – la gratuité, l’esprit de service, la réciprocité – puissent être transférées à l’humanité tout entière ». C’est avec cette clé de lecture qu’on peut lire les initiatives qui se réalisent tout au long de l’année 2017, en différentes parties du monde. La finalité étant celle de cueillir le parcours de la vie et de la pensée de ces cinquante années de vie du Mouvement Familles Nouvelles et de mettre en évidence la valeur anthropologique et universelle des familles dans la perspective de la ‘’famille humaine’’. Le premier rendez-vous, sur le thème ‘’La famille, source d’espérance et de joie’’, s’est tenu au Caire, en Égypte, avec une participation de plus de 300 personnes : un programme de fête et de témoignages dont les plus jeunes étaient clairement les protagonistes et dont l’importance du rapport entre les générations dans la famille a été mise en exergue. Celui de Panama, ‘’Être toujours famille’’ a eu lieu le 12 février : dans une société caractérisée par des rythmes frénétiques, plus de 400 personnes se sont donné rendez-vous dans un parc citadin pour une journée de dialogue, de jeux et de promenades. Un événement d’une ampleur mondiale aura lieu à la citadelle de Loppiano (Italie), du 10 au 12 mars 2017, avec la participation de familles venant des cinq continents. Le moment central sera l’après-midi du samedi 11 mars, diffusé en direct streaming (de 15:00 à 18:00). Lis le communiqué de presse
2017: Chiara Lubich et la famille
Streaming: http://live.focolare.org/FamilyHighlights
Mar 7, 2017 | Non classifié(e)
Ces jours-ci (7-12 mars), au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo, se tient une rencontre de nombreux évêques catholiques amis du Mouvement des Focolari. A noter leurs provenances très diverses : 26 viennent d’Afrique et du Moyen-Orient. Parmi eux il y a aussi Mgr Samir Nassar, l’archevêque maronite de Damas, à qui nous demandons des nouvelles de son Pays martyr. Mgr Nassar, après six ans de guerre, quel est aujourd’hui le visage de la Syrie? C’est un immense entassement de ruines. Des scènes apocalyptiques : édifices carbonisés, maisons incendiées, quartiers fantômes, villages complètement rasés. Plus de 12 millions de syriens (50% de la population) n’ont plus de toit. De nombreux syriens, (des millions!), ont quitté leur patrie. C’est la plus grande masse de réfugiés depuis la seconde guerre mondiale. Maintenant ils se trouvent relégués dans des camps de réfugiés et attendent que quelqu’un se souvienne d’eux. D’autres ont disparu dans l’exode, ou font la queue devant les ambassades comme des nomades en quête d’une terre d’accueil. La vie des syriens, où qu’ils soient, est devenue un véritable tourment. La famille – pilier de l’Église et de la nation – est gravement secouée. Il est rare de trouver une famille au complet et les quelques-unes qui sont restées sont privées d’aide et sombrent dans la misère, la dépression et l’angoisse. Les fiancés ne peuvent se marier parce que les hommes sont mobilisés sur le front; quant au manque de maisons, il achève d’effriter leur avenir. Quelle est, à votre avis, la catégorie la plus vulnérable? Ceux qui sont le plus en danger sont les enfants. Ils sont en train de payer cher cette violence sans pitié. Selon l’Unesco plus de 3 millions d’enfants syriens ne vont plus à l’école, parce que la priorité est la survie physique. Les quelques écoles qui fonctionnent sont surpeuplées et le niveau d’instruction souffre de l’exode de nombreux enseignants. Les centres d’aide psychologique sont submergés par le grand nombre de patients et l’importance des blessures et des blocages psychologiques dont souffre une grande partie des enfants. Une des préoccupations de l’Église c’est aussi l’exode des chrétiens… Les paroisses enregistrent une diminution considérable des fidèles et des activités pastorales. L’Église de Damas a vu partir un tiers des prêtres (27), une dure réalité qui affaiblit encore davantage le rôle, déjà en déclin, de la minorité chrétienne. Les prêtres qui résistent sur place ne se sentent pas en sécurité et cherchent à négocier un possible départ. Entre temps ils se mobilisent comme agents sociaux-humanitaires auprès des familles sinistrées. Comment se présente la vie des syriens aujourd’hui? Les syriens ne courent plus après la liberté. Chaque jour ils doivent se battre pour trouver du pain, de l’eau, du gaz, de l’essence, qui sont de plus en plus rares. Les coupures d’électricité toujours plus fréquentes et prolongées les voient s’enfoncer dans la mélancolie en réduisant leur vie sociale. La recherche de frères, de parents et d’amis disparus se fait avec grande discrétion et dans l’inquiétude. Trouver un toit, quelque refuge où habiter est devenu le rêve impossible de chaque famille, surtout des jeunes couples. Le peuple syrien vit ce grand déchirement avec une profonde amertume que laissent transparaître les regards silencieux et les larmes. Le Carême 2017 nous offre un moment de forte réflexion pour revoir notre engagement en tant qu’Église qui veut être aux côtés des fidèles éprouvés pour cheminer avec eux vers le Christ Ressuscité qui a dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et opprimés… » Mt 11, 28). Qu’est ce qui vous a poussé à participer à cette rencontre avec d’autres évêques. Depuis 2008 je trouve auprès des Focolari un type d’écoute et de dialogue qui m’aide à accepter ma solitude d’évêque et l’isolement physique dans un pays en guerre. Lors de ces rencontres à Castel Gandolfo je vis un accueil fraternel, discret et respectueux, dans une profonde atmosphère spirituelle qui nourrit l’âme et conforte l’esprit. Une oasis d’amitié, de mission et de ressourcement.
Mar 6, 2017 | Non classifié(e)
La situation semblait absurde : j’étais occupée à prendre des produits dont j’avais besoin sur une petite échelle du supermarché quand j’ai senti à la jambe, le choc violent d’un chariot qui m’a alors renversée. La douleur était lancinante et j’allais crier mais j’ai réussi à me contenir et à me limiter à regarder ce qui s’était passé. Une femme, avec un enfant dans les bras, me regardait, furieuse, sans même une parole ou un geste qu’on aurait pu interpréter comme un ‘’excusez-moi’’. A ce stade-là, je lui ai fait remarquer que je me trouvais juste sur le parcours qu’elle avait décidé de faire. Il y avait certainement beaucoup de place et elle aurait parfaitement pu passer sans me faire tomber, mais entre le téléphone portable avec lequel elle parlait, l’enfant qui criait, le chariot à pousser et le sac qui tombait de son épaule, c’était d’une certaine façon compréhensible qu’un tel accident ait pu se produire. Sur le coup, je n’ai pas réagi à ses commentaires plutôt hostiles et je l’ai simplement laissée passer, seulement que les choses ne se passent pas toujours comme on pourrait l’imaginer : je prends un nouveau couloir et nous nous rencontrons à nouveau : ‘’De nouveau elle ?’’ me dit-elle sur un ton désagréable. ‘’Eh oui, de nouveau moi ! Je fais les courses, exactement comme vous, peut-être nous verrons-nous encore…N’auriez-vous pas intérêt à arrêter votre communication et à faire une chose à la fois ?’’ A ce moment-là, elle a complètement perdu les pédales ! Elle a cru être dans son droit de proférer commentaires et insultes adressés aux étrangers comme moi etc…etc… Personne n’était épargné. Et comme pour détériorer encore un peu plus la situation, le petit a commencé à hurler, le téléphone est tombé par terre ainsi que finalement, le sac qui a répandu tout son contenu dans le rayon. C’était trop pour cette dame qui s’est retrouvée par terre, en pleurs. Sans hésitation, j’ai commencé à ramasser ses affaires et à calmer l’enfant, en essayant de le distraire avec le porte-clés que j’avais en poche. A la fin, le petit à commencer à rire et la dame s’est calmée elle aussi. Naturellement, les clients, les vendeurs, et des personnes de tous les types se sont approchés pour voir à qui on devait tout ce beau remue-ménage, mais trouvant la scène plutôt sereine, les gens se sont éloignés et nous ont laissé seuls. Qui sait ce qu’ils ont pu penser ! Le fait est que j’ai aidé la dame à se relever et je lui ai demandé si elle avait encore beaucoup d’ achats à faire. Elle m’a répondu en me montrant une liste qu’ elle avait en main. Je lui ai demandé de rester là tandis que je prenais ce qui lui manquait. J’ai bien dû changer deux ou trois fois certains produits jusqu’à trouver la marque qu’elle voulait, mais à la fin, on n’y est arrivées ! Une fois que tous les produits ses sont retrouvés dans le chariot, la dame m’a regardée avec ses grands yeux et m’a murmuré un timide mais sincère : ‘’Merci et veuillez m’excuser pour mon comportement de tout-à-l’heure. Je ne sais pas où donner de la tête : mon mari a perdu son travail et nous ne savons pas comment faire pour arriver à la fin du mois. J’ai l’impression que tout s’écroule. Alors, je deviens nerveuse et agressive’’. Personnellement, je n’avais certainement pas de solution immédiate à ses problèmes mais c’est spontanément que je lui ai dit :’’Écoutez, je n’ai pas de réponse mais ce que je peux faire c’est prier pour vous et pour votre mari, en demandant qu’il trouve du travail’’. Elle m’a regardée un peu surprise et m’a dit :’’Personnellement, Je ne réussis pas à croire en Dieu, mais de toute manière…merci !’’ Les jours qui suivirent, ma prière pour cette famille est devenue fréquente et intense. Un matin, je rencontre à nouveau cette dame au supermarché. Elle me voit de loin et s’approche : ‘’Pensez donc, contre toute attente, mon mari a pu avoir un rendez-vous dans une société pour un travail et oui, ils l’ont engagé ! Ce n’est pas le travail idéal mais c’est un emploi fixe et son salaire est acceptable. Pensez-vous que c’est le fruit de votre engagement à prier pour nous ? Quand mon mari me l’a dit, j’ai tout de suite pensé à vous et à vos prières. Merci mille fois ! Dieu existerait-il vraiment ?’’. ‘’Moi j’y crois fermement et j’espère qu’un jour vous puissiez aussi Le rencontrer !’’lui ai-je répondu. Nous nous sommes saluées et chacune a poursuivi sa route. Mon le cœur était rempli de gratitude envers Dieu et une prière me venait spontanément à l’esprit : celle que cette dame puisse Le rencontrer. Depuis ‘’La vida se hace camino’’, Urs Kerber, Ciudad Nueva 2016, Buenos Aires, pages 16 et 17.
Mar 4, 2017 | Non classifié(e)
[…] Jésus a dit : “Là où deux ou trois sont réunis en mon nom (= en mon amour), je suis au milieu d’eux” (Mt 18, 20). Quelle chance merveilleuse, même pour les familles, de pouvoir devenir le lieu de la présence de Dieu ! Les familles qui vivent de la sorte ne sont indifférentes à rien de ce qui se passe autour d’elles. Sans autre effort que d’être ce qu’elles sont, elles ont la capacité de témoigner, d’annoncer, d’assainir le tissu social qui les entoure, parce que leur manière de vivre parle et agit d’elle-même. Je peux témoigner que les familles de ce genre savent ouvrir leur cœur et leur porte aux urgences et aux drames de la société, aux personnes solitaires, aux marginaux. Elles savent même étendre les actions de solidarité dans un rayon toujours plus vaste et promouvoir des actions efficaces pour influencer les institutions, empêcher de mauvaises lois ou règlements, orienter les hommes politiques. Et comme les familles, à travers leurs membres, sont présentes dans toutes les ramifications du social, elles savent entrer en dialogue avec les institutions, mettre en contact les ressources disponibles avec les besoins concrets, préparer le terrain en éveillant les consciences à l’exigence de politiques familiales appropriées et de courants d’opinion fondés sur les valeurs. Je crois qu’il n’existe rien au monde de plus beau que ces familles. En effet, que demandent les hommes sinon le bonheur ? Et où vont-ils le chercher ? Dans l’amour, dans la beauté, en étant disposés à y mettre n’importe quel prix. Dans ces familles se trouve la plénitude de l’amour humain et toute la beauté de l’amour surnaturel. J’ai vu des familles de ce genre qui sont vraiment admirables. Elles exercent un fort attrait autour d’elles. On dirait, au premier abord, des familles comme les autres, mais elles renferment un secret, un secret d’amour. Par la “ douleur aimée ” elles sont unies au Christ qui, attiré par l’amour réciproque qui les soude, habite au milieu d’elles et peut, grâce à elles, transformer le monde. J’ai désiré partager avec vous ces quelques pensées fruit d’une réflexion intime ainsi que de l’expérience de nombreuses familles. Je désire exhorter chacun à une action concrète, à quelque niveau que ce soit, en vue du bien de la famille. De la bonne santé de la cellule fondamentale de la société dépend l’avenir de l’humanité. “Sauver la famille, a écrit le grand écrivain catholique Igino Giordani, revient à sauver la civilisation. L’État est composé de familles ; si elles se dégradent, lui aussi chancelle.” Et ailleurs il ajoute : “Les époux collaborent avec Dieu pour alimenter l’humanité en vie et en amour… L’amour qui, à partir de la vie de famille, s’étend à la vie professionnelle, à la cité, à la nation, à l’humanité. C’est une extension en cercles concentriques qui se dilatent à l’infini. Depuis vingt siècles brûle une ardeur révolutionnaire, que l’évangile a allumée, qui réclame de l’amour. ” Chiara Lubich Video
Mar 3, 2017 | Non classifié(e)
Sept ans ont passé depuis le printemps arabe et l’inoubliable place Tahrir, symbole de toutes les places d’Egypte, Tunisie, Libye, Yémen, occupées par des femmes, des hommes et de très nombreux jeunes qui demandaient avec force la chute des régimes autocrates, le respect des droits humains, la transparence, la liberté d’information, la justice sociale. Sept longues années qui, en Egypte, point de repère historique et culturel du monde arabe, ont été marquées par une crise politique sans égale. Il subsiste encore une forte instabilité interne, causée par des actes terroristes sporadiques, qui provoquent l’écroulement du tourisme et des investissements étrangers. Malgré les efforts du gouvernement pour investir dans les infrastructures (comme l’inauguration du nouveau canal de Suez) et pour restaurer les rapports internationaux, la crise économique générée se fait sentir pour les 90 millions d’habitants du pays. Les grandes zones urbaines sont concentrées le long des rives du Nil (5% du territoire). Dix millions uniquement dans la capitale, Le Caire (12 millions la journée), la deuxième ville africaine la plus peuplée.
Immergées dans cette métropole, les familles qui vivent la spiritualité des focolari proviennent de toutes les couches sociales et appartiennent à différentes Églises chrétiennes. Elles vivent les difficultés de tous: le chômage grandissant, la crise du rôle des parents dans une société toujours plus éloignée des valeurs religieuses et civiles et qui attire les nouvelles générations avec les sirènes du consumérisme. Ces familles, cependant, essayent d’aller à “contre-courant”, en s’aidant réciproquement, et se retroussent les manches au service d’écoles, églises, institutions. Le 27 janvier dernier, avec le titre “Source d’espérance et de joie”, s’est déroulé un congrès sur la famille, auquel ont participé environ 300 personnes. Une fête avec chansons, moments d’échange, danses, réflexions sur les thèmes du dialogue entre mari et femme, du rapport entre parents et enfants, et ensuite sur la douleur, la maladie, les divisions et les difficultés des familles. Beaucoup de témoignages tangibles d’amour qui guérit les souffrances, comme celui de Wagih et de sa femme, en chaise roulante suite à un AVC; ou d’un couple qui, grâce au dialogue, a recollé les morceaux d’une famille presque brisée; ou d’un autre qui a compris que les enfants ont besoin d’être aimés, mais surtout d’avoir des parents qui s’aiment entre eux.
“Les familles du focolare – écrivent-ils du Caire – contribuent grandement aussi à travers l’Institut St-Joseph pour la Famille et Pro Vita, né en mars 1994, incarnant l’Évangile dans la vie familiale et au sein de la société. L’Institut œuvre pour la préparation au mariage de jeunes couples et comme planning familial, avec des filiales dans différents diocèses. Elles donnent force et courage, au milieu de nombreuses difficultés, aussi dans le monde musulman. Ces dernières années, le nombre de cas d’annulation de mariage s’est réduit au minimum, malgré le grand nombre de couples ayant des problèmes qui s’y rendent. L’Institut contribue aux différents événements dans le domaine de la famille, représentant le Saint-Siège dans les congrès internationaux du monde musulman.” Depuis 2007, la Fondation Koz Kazah intervient dans la communauté de Shubra, un des quartiers les plus peuplés du Caire. Le 25 février dernier, un nouveau siège a été inauguré à Fagala. Le but est de poursuivre, en collaboration avec AMU, des projets sociaux, des programmes de formation pour enfants à risque, des actions pour réveiller le sens d’appartenance à sa ville (nettoyage des rues et des graffitis, conférences, spectacles). Dans une société, pas seulement la société égyptienne, qui semble avoir perdu les raisons de l’espérance et de la joie, ces actions constructives semblent exhaler le parfum d’un autre printemps. AMU: Projet CHANCE FOR TOMORROW (en italien)
Mar 2, 2017 | Non classifié(e)
Mar 1, 2017 | Non classifié(e)
Klaus Hemmerle a joué un rôle essentiel, aux côtés de Chiara Lubich, pour susciter la communion entre les évêques qui adhèrent à la spiritualité de l’unité. Les passages suivants sont tirés du livre : « Klaus Hemmerle, La luce dentro le cose (la lumière au-dedans des choses) », Città Nuova, Rome, 1998. « Même après la conversion radicale de notre vie qui s’est passée une fois pour toute avec notre baptême, nous avons tous un incessant besoin de nous convertir. Même dans le cas où le baptisé ne se sépare pas de Dieu, l’emprise que la vie a sur lui et les tentations quotidiennes risquent de tellement l’enchaîner à son propre moi, que la parole unique que le baptisé est devenu grâce au Christ, se voile, change, se brise. La blessure infligée à la vie de Dieu en nous a besoin d’être continuellement soignée ». (p. 82) “Pardonne-nous nos offenses comme nous les pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Jésus est réaliste, et connait nos faiblesses. Il ne nous juge pas, et ne dit pas non plus : peu importe comment tu vis, c’est pareil. Il nous appelle à la repentance, à la con-version, à recommencer sans cesse. Il nous pardonne, nous enseigne à pardonner aux autres. L’amitié avec Lui s’enlise si notre vie n’est pas une incessante conversion ». (p. 73) “ Chacun d’entre nous a aujourd’hui une croix prête à emporter. Mais c’est aujourd’hui-même qu’on doit la porter ! Si c’est l’inverse, c’est la croix qui nous porte, alors nous nous sentons énormément oppressés, tourmentés, anéantis, et nous ne nous rendons même pas compte que c’est la croix qui nous a portés. Mais si nous avons le courage de nous charger de la croix, c’est alors qu’advient la chose la plus précieuse au monde ». (p. 89) “ Lorsque les disciples cherchent en Jésus le Dieu grand et puissant, ils n’arrivent pas à le trouver. Ils doivent se pencher jusqu’à terre, regarder dans la poussière : Jésus est là, qui lave les pieds des siens. Le don de soi, l’abaissement, le service, la prise de conscience plus mûre de la banalité des nécessités humaines, se faire petits, le renoncement, la dureté du don totale, ne pas apparaître, se cacher : tout cela, qui n’a rien à voir avec la splendeur de Dieu, est le cœur le plus profond et le plus central de notre culte à Dieu, c’est l’Eucharistie ». (p. 101) « Moi, qui chaque fois continue à tomber, je ne peux que vivre du pardon de Dieu. Mais ce pardon est la garantie de mon pardon pour le frère, il possède en lui son substrat, il se répercute sur la communauté à laquelle nous nous lions réciproquement à cette miséricorde qui nous rend de plus en plus libres, pour être ensemble enfants du Père avec le Seigneur, l’unique Seigneur, au milieu d’eux ». (p. 74)
Fév 28, 2017 | Focolare Worldwide
Federico: Un italien et une paraguayenne : combien de probabilités de se rencontrer ? Et pourtant, cela nous est arrivé il y a sept ans, en fréquentant tous deux un centre latino-américain à Rome, moi pour donner un coup de main à l’animation, elle pour parler un peu sa langue. Nos regards se sont croisés et nous avons commencé notre relation. Les restrictions économiques nous obligent cependant à quitter la grande ville pour aller vivre dans le village de mes parents, également parce qu’un événement approche : l’attente d’un enfant, un de nos vœux les plus chers. Le bonheur ne manque pas, mais le stress de la naissance et le changement de vie rapide ne nous donne pas le temps de respirer. Laura : La situation n’était pas vraiment facile et de plus, Maman, qui s’occupait de mon papa invalide et de mon frère cadet, tombe gravement malade. Je ne peux pas ne pas me rendre tout de suite en Uruguay, au moins pour deux mois, aussi parce que peut-être n’y aura t-il plus le temps de faire connaître le petit à Maman. Mais entre-temps, Frederico et moi vivons déjà sur deux planètes différentes : personnellement, je suis toujours seule à la maison avec l’enfant et lui est toujours à l’extérieur pour fuir les nombreuses tensions qu’il y a entre nous. Quand nos regards se croisent, il y a seulement rancœur, fatigue, incompréhension. « A mon retour – lui dis-je en partant – ou on se sépare ou on restera ensemble pour toujours ». Federico : La distance physique devient aussi la distance du coeur. Les mois passent, elle ne revient pas, et moi, je me retrouve sur un autre chemin. Par honnêteté, je sens de devoir lui dire que je ne veux plus retourner avec elle et que peut-être vaut-il mieux qu’elle reste là où elle est. Laura : La souffrance est grande même si je m’y attendais. Je rassemble toutes mes forces, mets de côté la souffrance et décide de rentrer en Italie, tout en étant consciente que désormais il y a peu de probabilité que cela redevienne comme avant. En effet, même quand je reviens à la maison, lui ne veut plus rien savoir en ce qui concerne notre vie commune. Federico : Un jour, je me confie à mon frère en lui racontant ce que je vis et lui me parle d’un couple qui a beaucoup d’expérience et qui pourrait peut-être nous aider. La proposition ne me convainc pas vraiment mais pour finir, pour le bien de l’enfant, je l’accepte : peut-être ces deux personnes nous aideront-elles à nous séparer sans déchaîner une guerre – pensai-je -. C’était un après-midi de fin mai. Dans le jardin dans lequel nous nous rencontrons, les cerises sont mûres, tout parle d’espérance et de paix, mais nos cœurs brûlent de sensations contrastées. La main vigoureuse de cet homme sert la mienne et la délicatesse de sa femme provoquent en moi un frisson d’étonnement. Je vois que Laura en est également touchée. La conversation dure une demi heure. Le soir même, je coupe avec tout ce que je vivais et je retourne à la maison. En rentrant, les larmes coulent sur mon visage, mais l’âme est en train de commencer à voler : peut-être y arriverai-je !
Laura : Quand je vois Frederico revenir à la maison, je n’arrive pas à y croire. Le nouveau rendez-vous avec ce couple se passe à la citadelle de Loppiano (Florence), où nous rencontrerons des couples amis de ce couple et d’autres en crise comme nous. Mais le changement en nous a déjà commencé. Pendant la session organisée par les Familles Nouvelles des Focolari, la première chose dont on parle – presque comme un jeu – c’est de l’art japonais du kintsugi, selon lequel un vase en céramique qui est cassé ne doit pas être jeté mais bien collé avec de l’or. En faisant ainsi, on le rend encore plus précieux. La nouvelle atmosphère qu’on respire ici nous régénère sans que nous ne nous en rendions compte. Nous comprenons que l’or qui peut recomposer notre couple est le pardon que nous nous demandons l’un à l’autre et que nous trouvons la force de nous donner réciproquement. Federico : La spiritualité de l’unité sur laquelle est basée notre session, les conseils des experts, l’aide d’autres couples : un mix qui renforce notre volonté de renaître comme couple et donne un élan fondamental à notre changement. Depuis lors, chaque jour, nous nous déclarons être prêts à recommencer, sans rien considérer d’acquis une fois pour toutes et en faisant l’effort de vivre dans la peau l’un de l’autre. Laura : Après deux ans, nous sommes arrivés à prendre une décision importante : nous marier à l’Église, pour faire en sorte que l’Amour par excellence veille sur nos vies et continue sans connaître de fin. Maintenant nous attendons notre deuxième enfant qui naîtra en juillet. Dieu-Amour a su écrire droit sur nos lignes tordues.
Fév 27, 2017 | Non classifié(e)

© A.M Baumgarten
Je suis Noémie, paraguayenne, 26 ans. On m’a demandé qui est Jésus abandonné pour moi. Depuis toute petite, j’ai expérimenté la souffrance : la perte de ma maman à l’âge de 7 ans, puis de la grand-mère avec qui j’avais grandi à l’âge de 17 ans, et de mon papa un an après. Récemment, Il est venu à ma rencontre lorsque j’ai découvert une maladie chronique. Le Christ Crucifié, comme Chiara Lubich nous l’a fait connaître, n’a jamais été seulement pour moi souffrance, incompréhension, échec, solitude, etc…Mais aussi des moments précieux et chargés d’une forte expérience de Dieu, ainsi que de nombreuses grâces personnelles mais aussi vécues ensemble, avec les autres. Pendant une leçon à Sophia, le professeur nous demande : ‘’Savez-vous pourquoi Jésus abandonné est le Dieu de notre temps ?’’. Un ami lève la main et dit : ‘’parce que notre temps est en souffrance et que nous pouvons donc l’embrasser’’. Le professeur, alors, nous raconte le passage de l’Évangile dans lequel Jésus meurt sur la croix et le centurion qui s’exclame :’’ Cet homme était vraiment le Fils de Dieu !’’. Pour les juifs de l’époque, Jésus était un maudit de Dieu. La culture et les croyances religieuses ne leur avaient pas autorisé à reconnaître la divinité en cet homme. Au contraire, le centurion, un païen, a réussi à voir Dieu là où les yeux humains des ses contemporains n’avaient pas réussi à le découvrir. « Ici, il n’ y a pas de douleur – continue le professeur – , ici, il y a la Lumière qui fait voir et la Sagesse qui nous fait comprendre qui est réellement Dieu : celui qui se révèle en se cachant, qui se vide pleinement de lui-même pour faire émerger l’autre, pour faire être l’autre, car il est Amour. Voilà Jésus abandonné ». Cette nouvelle compréhension de Son identité a été fulgurante pour moi et m’a permis de trouver le sens et la passion pour l’étude. Pour essayer d’offrir ensemble avec les autres, à travers les différentes disciplines – toutes, expressions de cette unique sagesse – les réponses aux problèmes de notre monde martyrisé, parce que Jésus Abandonné est concret, il n’est pas un concept théorique ni seulement spirituel. J’ai compris que l’organe de la pensée est le cœur, ce cœur transpercé sur la croix qui nous permet de voir Dieu et d’être vus par Lui. Le connaître davantage m’a aidée, en plus, à mieux comprendre non seulement qui est Dieu mais qui je suis : je ne suis rien. Face au Créateur, je ne peux qu’être rien, seul Dieu est. Jésus dans son abandon est devenu la clé de lecture de ma vie, de mon histoire, mais aussi de l’histoire de mon peuple avec ses misères et ses richesses. Avec le désir de vivre et de m’engager pour mon peuple, en utilisant les dons qu’il m’a donnés. Cette vision de Jésus crucifié et abandonné est un don que Dieu a fait, par le biais de Chiara Lubich, non seulement au Mouvement des Focolari, mais à l’Église et à l’humanité tout entière. Spécialement là où Dieu est le plus absent. Car Il nous a démontré que le plus éloigné de Dieu est le plus intime à Dieu, comme cela s’est passé avec le centurion. Car Jésus abandonné n’est pas seulement une ‘clé’ pour résoudre nos problèmes personnels. C’est seulement le premier pas, les prémisses avant de Le donner, Le chercher et L’aimer dans les souffrances de l’humanité.
Fév 27, 2017 | Non classifié(e), Parole di vie
Un peu partout sur la terre, des guerres sanglantes et interminables blessent des familles, des tribus, des peuples entiers. Gloria, vingt ans, raconte : « Nous avons appris qu’un village a été brûlé et que beaucoup ont tout perdu. Avec mes amis, je recueille ce qui peut leur être utile : matelas, vêtements, nourriture. Puis nous partons. Au bout de huit heures de voyage, nous rencontrons la désolation. Nous écoutons le récit des personnes, nous séchons leurs larmes, les étreignons et les réconfortons… Une famille nous confie : “Notre petite fille était dans la maison qu’ils ont brûlée et il nous a semblé mourir avec elle. Maintenant, dans votre amour, nous trouvons la force de pardonner à ceux qui ont fait cela !” » L’apôtre Paul, persécuteur des chrétiens 1, a rencontré l’amour gratuit de Dieu, sur son chemin, de manière inattendue. Puis Dieu l’a envoyé, en son nom, comme ambassadeur de réconciliation 2. Il est alors devenu le témoin passionné et crédible du mystère de Jésus mort et ressuscité. Jésus a réconcilié le monde, pour que tous les hommes puissent connaître la vie de communion avec lui et avec leurs frères 3. Et, grâce à Paul, le message évangélique est parvenu à tous les hommes, y compris les plus éloignés du salut : laissez-vous réconcilier avec Dieu ! Nous aussi, malgré les erreurs qui nous découragent et nos fausses certitudes, nous pouvons laisser la miséricorde de Dieu guérir notre cœur et nous rendre finalement libres de partager ce trésor avec les autres. Ainsi nous pourrons contribuer au projet de paix que Dieu a sur l’humanité et la création entière, comme le suggérait Chiara Lubich : « Sur la croix, par la mort de son Fils, Dieu nous a donné la preuve suprême de son amour. Par la croix du Christ, il nous a réconciliés avec lui-même. Cette vérité fondamentale de notre foi est d’une grande actualité aujourd’hui. Cette révélation, toute l’humanité l’attend. Dieu nous est proche par son amour. Il aime chacun passionnément. Notre monde a besoin de l’entendre encore et encore, quand tout nous pousse à penser le contraire. Notre comportement devrait rendre crédible cette vérité que nous annonçons. Jésus affirme clairement qu’avant d’apporter notre offrande à l’autel il nous faut nous réconcilier avec ceux de nos frères et sœurs qui ont quelque chose contre nous 4. Aimons-nous les uns les autres comme il nous a aimés, sans préjugés et sans nous enfermer. Soyons ouverts, prêts à saisir et apprécier les valeurs positives de notre prochain, prêts à donner notre vie les uns pour les autres. C’est le plus grand commandement de Jésus, celui qui distingue les chrétiens aujourd’hui comme aux temps de ses premiers disciples. Vivre cette parole signifie devenir des réconciliateurs 5. » En vivant ainsi, nous enrichirons nos journées de gestes d’amitié et de réconciliation dans notre famille et entre familles, dans notre Église et entre Églises, dans la communauté civile ou religieuse à laquelle nous appartenons. Letizia Magri 1 Ac 22,4ss. 2 2 Co 5,20. 2 2 Co 5,20. 3 Ep 2,13ss. 4 Mt 5,23-24. 5 D’après Chiara LUBICH, « Città Nuova » 1996/24, p. 37.
Fév 26, 2017 | Non classifié(e)
Qu’est-ce qu’a signifié pour vous la rencontre avec Chiara Lubich ? Quelles conséquences sur vous et sur votre famille ? Quelle a été votre relation avec elle et avec sa spiritualité? Danilo:” Dans le milieu où nous avons grandi, Anna-Maria et moi-même, les habitudes étaient très marquées par la tradition. La famille existait, mais elle était souvent unie par une convention sociale. En connaissant Chiara nous avons compris qu’être chrétiens était avant tout un choix de vie. Aussi avons-nous pas mal souffert pour nous libérer de toute une manière de penser de l’époque, de l’attachement à notre position sociale, à notre milieu, à notre profession. J’étais destiné à devenir un ingénieur de renom, mais pour vivre l’Évangile avec radicalité, nous avons commencé à recevoir des pauvres, à faire la communion des biens ; toutes choses qui scandalisaient notre entourage parce que nous rompions avec les habitudes d’une ville bourgeoise. C’est ainsi que mes parents n’ont pas compris notre choix et s’y sont opposés. Je me souviens d’un jour où je suis allé parler dans un village de montagne, parce que j’étais aussi président diocésain des hommes catholiques. J’éprouvais une grande souffrance et un déchirement intérieur. Tout de suite après je suis allé à l’église et je me suis trouvé en face d’une statue qui représentait Jésus Abandonné. Il m’est apparu immédiatement que pour être chrétien il faut passer aussi à travers ces moments douloureux ».
Igino Giordani (Foco) écrivait en 1956 que “les personnes mariées elles aussi sont en mesure de réaliser leur appel à vivre la perfection de la Charité”. Pourriez-vous commenter cette petite lettre ? Anna-Maria: “Chiara avait profondément compris que les personnes mariées sont elles aussi appelées à la sainteté. Pour vivre ainsi nous avons dû nous détacher du modèle familial qui existait alors, et chacun de nous a fait un choix personnel, y compris nos enfants. Elle a suivi avec amour chacun des membres de notre famille, elle a mis en valeur l’appel personnel de chacun afin que nous soyons une famille qui puisse vivre en tant que telle la phrase de l’Évangile : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, Je suis au milieu d’eux » (Mt, 18, 20). Foco a donné une forte contribution pour mettre en lumière l’aspect divin de la famille tout en valorisant aussi son côté humain. Il a en effet aimé sa femme de façon extraordinaire jusqu’à ses derniers moments. Il aimait aussi nos enfants, prenait soin d’eux, nous faisait comprendre la grâce que nous avions. Il lui semblait nécessaire de revenir au temps des premiers chrétiens où l’on disait que les personnes mariées aussi sont consacrées, avec le célibat en moins, mais toutes données à Dieu » Vous étiez présents lorsque Chiara a fondé le Mouvement Familles Nouvelles, le 19 juillet 1967. Qu’avez-vous compris à ce moment-là ? Anna-Maria. “C’était au cours de la première école de formation des focolarini mariés. A un certain moment Chiara a compris que quelque chose de nouveau pouvait naître. Dès que je l’ai connue, à Tonadico en 1953, j’avais eu l’impression que son regard embrassait toute l’humanité. Elle nous projetait alors vers un vaste horizon en nous confiant le monde de la famille, les situations familiales douloureuses et difficiles, les orphelins qu’elle avait très à cœur, quant aux fiancés … Dès les débuts du mouvement Chiara avait très à cœur les jeunes qui se préparaient au mariage, elle mettait en valeur ce qu’ils vivaient, les invitait à faire grandir l’amour de l’un envers l’autre. Elle voulait qu’ils comprennent que l’amour est un don de Dieu et que les difficultés qu’ils peuvent éprouver ont, elles aussi, un sens. Elle leur a fait aimer l’amour, l’amour authentique, et elle a agi de même avec les mariés ». Vous avez vu naître Familles Nouvelles et vous avez rencontré des familles du monde entier, qui ont trouvé dans la spiritualité de l’unité une réponse aux défis rencontrés par la famille dans divers contextes. Qu’est-ce que cela a été pour vous ? Anna-Maria: “Nous nous sentions enveloppés par l’amour qu’elle avait pour toutes les familles. Chiara valorisait la culture et les caractéristiques des divers Pays et traditions locales, mais elle allait ensuite à la racine de l’Homme, à l’être humain créé par Dieu. L’expérience que nous avons faite en voyageant dans le monde a été extraordinaire, parce que l’on se sentait frères, comme si nous avions toujours vécu ensemble. On allait visiter les riches et les pauvres. Aux Philippines et au Brésil, par exemple, nous avons été dans les favelas où les routes en terre sont larges de 1,5 m et où les maisons sont faites de pièces plus ou moins accolées les unes aux autres. Là aussi est arrivé l’idéal de l’unité ». Qu’est-ce que Chiara a laissé de plus précieux à votre famille? Anna-Maria: “Chiara nous a fait respirer l’amour et nous a appris ce qu’il est, avec toutes ses caractéristiques : aimer en premier, se faire un avec l’autre. Elle nous a fait voir la beauté de l’unité vécue avec elle et entre nous. Elle nous a aussi mis dans les conditions d’éprouver cette joie, cette plénitude, cette force pour affronter les difficultés, les échecs qui se présentent dans la vie de famille. Elle nous a donné une lumière si forte au point de voir que celui qui a engendré cette unité dans le monde est Jésus abandonné qui a accueilli la souffrance par amour, une lumière qu’elle nous a donnée comme source de vie. Ce fut la base pour comprendre aussi comment éduquer et faire grandir nos enfants ». Giovanna Pieroni
Fév 25, 2017 | Non classifié(e)
Birmingham est une métropole multiethnique du centre de la Grande Bretagne, où la présence de personnes de différentes cultures et religions devient un foyer de dialogue. La ville est, de par elle-même, un laboratoire de relations interreligieuses basées sur l’estime réciproque et sur la découverte des valeurs de l’autre. L’archevêque catholique, Bernard Longley, avec le conseil des leaders des autres religions présentes à Birmingham, s’est engagé personnellement dans le domaine interreligieux et plusieurs fois il a exprimé le désir que le Charisme de l’unité puisse apporter sa contribution à l’Eglise et au dialogue œcuménique et interreligieux. En octobre 2015, il a mis à disposition du focolare une maison dans le diocèse de Birmingham. Depuis lors, des membres de la communauté de Londres s’organisent tous les deux mois pour s’y rendre et animer beaucoup d’initiatives. Le premier projet a vu le jour autour de l’orchestre Gen Verde avec « Start Now » suivi d’autres activités.
En janvier, une volontaire du mouvement, experte dans le monde de l’éducation, a animé, avec d’autres personnes, le premier des 4 workshops dans l’école primaire Sikh pour 70 enfants de 7-8 ans. Le thème était justement celui des valeurs. « Les Sikhs ressentent un lien fort avec nous, raconte-t-elle. Ils disent que nous essayons, comme eux, de former une société basée sur la fusion de l’humain et du divin. Ils voient dans le rapport avec le mouvement une communion de vue pour les aider à approfondir les valeurs et les mettre en pratique. » Le workshop, de fait, a donné la possibilité aux enfants d’approfondir ces valeurs et de les aider à les vivre concrètement.
Cette initiative a atteint le plus haut niveau d’un relation qui dure depuis longtemps. Depuis des années la communauté sikhe, guidée par Bhai Sahib Bhai Mohinder Singh, garde un lien constant avec le focolare de Birmingham. La relation s’approfondit et grandit en estime réciproque. « Bhai Sahib Ji nous dit souvent – écrit une focolarine – que Chiara Lubich est sa source d’inspiration. Sa photo est toujours sur son bureau.” Sikhs et focolarines ont aussi récemment participé à une conférence interreligieuse. Bhai Sahib Ji y a présenté un projet afin de promouvoir la réconciliation et le pardon. La journée a permis de susciter des liens d’amitié entre les membres de différentes convictions et religions qui veulent désormais rester en contact.
Toujours en janvier, le docteur Mohammed Shomali, musulman, a invité quelques focolarini à parler à un groupe d’une trentaine de musulmans dans la mosquée d’un quartier de Birmingham. Son désir était de « mettre ensemble les personnes qu’il estime et aime le plus : sa communauté et le focolare ». On y a parlé du dialogue de l’Église avec l’Islam et après avoir partagé quelques expériences sur la Parole, la Spiritualité de l’unité a été proposée. Beaucoup de musulmans ont été enthousiastes et veulent rester en contact avec le focolare. « Ils nous ont même invités le dimanche suivant, à l’occasion du projet ‘Visite ma mosquée », racontent-ils. « Au cours de ces semaines où nous avons rencontré un tas de nouveaux amis d’autres convictions religieuses – concluent-ils – une lettre de Chiara du 23 novembre 1980 nous est revenue à la mémoire, elle disait entre autres : « … si dans votre ville se trouve une mosquée ou une synagogue ou un autre lieu de culte non chrétien, sachez que c’est là votre place… ». C’est le projet de la fraternité entre tous. Même entre les fidèles de différentes religions ».
Fév 24, 2017 | Focolare Worldwide
Le St Joseph’s College s’est transformé, pendant trois jours, en un petit laboratoire de fraternité: les jeunes étudiants (âgés de 9 à 18 ans) ont vécu côte à côte avec leurs professeurs, leurs familles, mais aussi beaucoup d’autres participants, jeunes, adultes, personnes âgées, venus d’autres villes. La Mariapolis a été animée par la communauté locale de Jos, mais aussi par d’autres communautés comme celle d’Abuja (à 4h de route) et d’Onitsha (12h). Il y avait aussi quelques jeunes des Focolari de Lagos. Au Nigéria, Pays des très grands espaces, les longs voyages, parfois semés d’embûches, sont souvent un obstacle. Mais pour soutenir la Mariapolis au St Joseph’s Collège personne ne s’est arrêté. Et l’école a ouvert ses portes pour accueillir jeunes et moins jeunes, étudiants, enseignants, ouvriers. Parmi les « mariapolites », il y a aussi John Maigari, ancien professeur et élève du Collège, aujourd’hui en retraite. Il avait été aussi l’un des responsables du service diocésain de l’Éducation. John Maigari avait lui-même, de nombreuses années auparavant, vécu une Mariapolis, où chacun considère l’autre comme un frère tout en cherchant à aimer et à se mettre au service. Après de nombreuses années et désormais retraité, il voulait faire expérimenter cette même vie aux élèves de son établissement. Et sa proposition fut bien accueillie.
Ainsi, pendant trois jours, l’école a fait peau neuve. Les moments de réflexion et d’approfondissement se sont consolidés dans le concret de la vie. Répartis en groupes, les étudiants d’âges différents ont vécu côte à côte avec leurs enseignants et tous les autres participants. Ils ont aussi partagé les divers moments de la journée : ensemble ils ont cuisiné, fait la vaisselle, rangé la salle qui accueillait le rassemblement, nettoyé les toilettes et le parc de l’école. Pour certains c’était la première fois : ils n’avaient jamais rien fait de semblable. Même le Directeur du Collège s’est mis à la vaisselle ! Un grand livre, destiné aux étudiants, a recueilli leurs impressions et leurs commentaires. Il « raconte » trois jours de vie authentique ! Cette retraite a changé leur vie, disent-ils. « L’unité vécue au cours de ces journées nous a frappés dès que vous avez franchi le seuil de l’école ». Unité que les paroles de Chiara Lubich et le témoignage des membres des Focolari leur ont transmise.
« Je me sens très heureux et enthousiaste – écrit Nipps – parce que ces jours ont été merveilleux. J’ai fait de nombreuses expériences et j’ai été touché de façon spéciale par l’amour que le groupe des personnes qui animaient le programme vivaient entre elles ». « Jusqu’ici ma vie n’était pas complète – raconte Keivin – parce que je ne sentais pas du tout que Dieu est vivant et existe vraiment. Désormais je crois vraiment en Dieu ». « Cette retraite n’est pas comme les autres – ajoute Daong -. Vous avez partagé nos repas, dormi dans notre collège ». Dans cette région du Nigéria, pendant des années, il y a eu de nombreux épisodes de violence entre chrétiens et musulmans: des semences de haine ont sillonné le Pays. Ces jeunes étudiants portaient sur les épaules ce lourd fardeau. Au cours de la Mariapolis de Jos, ils ont pu expérimenter une « autre vie » : la puissance que représente l’arme de l’amour de Dieu et de l’unité.
Fév 22, 2017 | Non classifié(e)
Pourquoi l’exigence d’une telle Déclaration? C’est une exigence qui naît de l’intérieur car le fait que nous sommes ici à Ottmaring où deux communautés vivent de façon permanente et donnent un témoignage œcuménique évident – une communauté née dans l’Eglise catholique et l’autre dans le milieu évangélique -, toutes les deux ayant des fidèles de différentes Eglises, nous invite à un engagement concret du Mouvement qui ne s’arrête pas ici mais qui se propage dans le monde. Cette déclaration veut réveiller en chacun la perception que l’œcuménisme est réellement un de nos buts et qu’il faut travailler pour celui-ci. A qui est adressée la Déclaration? C’est un engagement pris au nom du Mouvement et il lui est donc adressé en premier lieu pour lui redonner la conscience de la valeur de l’œcuménisme, c’est-à-dire de la valeur de témoigner ensemble ce qui déjà nous unit pour accélérer le cheminement et dépasser les obstacles. Dans le Mouvement, nous sommes tous appelés à le vivre et maintenant nous prenons sur nous davantage cette responsabilité. Il n’est pas possible qu’une personne chez les Focolari, en prenant connaissance de cette Déclaration, puisse penser en conscience devant Dieu que l’engagement pour l’œcuménisme ne concerne que les seuls pays où se trouvent des chrétiens de différentes Eglises et ne concerne pas le sien, ne le touche pas personnellement, car il se sent bien dans son Eglise et n’est pas intéressé à de tels problèmes. A partir de demain, qu’est ce qui devrait alors changer dans le Mouvement? Je crois que nous avons besoin d’une conversion du cœur ; nous devons commencer à penser de façon œcuménique. Commencer à concevoir que tout frère que je rencontre, qu’il soit de mon Eglise ou d’une autre, appartient au corps du Christ, à ce corps pour lequel le Christ a donné la vie. Il est un de mes frères de sang ; ce qui l’intéresse m’intéresse, ce qui le fait souffrir me fait souffrir. Peut-être s’agit-il seulement de prier pour ce but là où on ne pourra faire rien d’autre. Mais il ne suffit pas de prier pour ce but. Il est nécessaire de s’intéresser à tous les frères chrétiens. Avec toutes les possibilités de contacts qu’on dispose aujourd’hui, il est facile de se rencontrer, de parler, d’accueillir des personnes qui ne sont pas de notre Eglise. Et nous devons les accueillir en tant que frères appartenant au corps du Christ. C’est seulement si nous les accueillons de la sorte que nous serons en mesure d’accueillir ceux qui n’appartiennent pas au corps du Christ au sens restreint car ils n’ont pas le baptême qui lie les chrétiens. Un engagement du cœur qui porte à un témoignage public ? Aujourd’hui, cela n’a plus de sens que les chrétiens se présentent fragmentés. Déjà ils ont peu d’influence et ils en auront toujours moins s’ils ne sont pas unis pour témoigner l’unique Evangile, le commandement de l’amour réciproque. Et si nous chrétiens, nous ne savons pas donner ce témoignage, le monde ne pourra pas rencontrer Dieu car il ne pourra pas rencontrer ce Jésus qui est présent là où les chrétiens sont unis dans l’amour réciproque. S’ils le rencontrent, la foi naîtra en eux, changera leurs attitudes, leurs comportements, la recherche de la paix et les solutions de justice, l’engagement pour la solidarité entre les peuples.
Quel est le point central de la Déclaration d’Ottmaring? La référence à la rencontre de Lund en Suède le 31 octobre 2016; ce fut un événement extraordinaire dont on n’a pas peut-être pas assez mesuré l’ampleur. Comme Mouvement, nous ressentons la nécessité de faire émerger l’esprit de Lund, synthétisé dans la Déclaration conjointe ; cet esprit demande de grandir dans la confiance réciproque et dans le témoignage commun du message de l’Evangile pour témoigner l’amour de Dieu aux hommes. C’est l’engagement absolu que nous prenons. A Lund, nous avons assisté à un geste important accompli par les responsables de l’Eglise catholique et de la Fédération mondiale luthérienne au plus haut niveau. Si ce pas reste au plus haut niveau et ne descend pas dans la concrétisation de la vie des communautés, il restera un beau souvenir historique mais ne pourra pas influencer les situations d’aujourd’hui. Le Mouvement s’engage donc à recueillir l’héritage de Lund et à en diffuser l’esprit ? Certainement. Et nous désirons que notre Déclaration arrive aussi aux responsables d’Eglises pour leur donner un motif d’espérance en plus, en faisant connaître qu’il y a dans le monde des personnes qui veulent vivre de cette façon. L’œcuménisme est une nécessité de notre temps. On ne peut pas se demander s’il va de l’avant ou non. Il doit aller de l’avant car il répond au besoin de Dieu que les gens ont, même inconsciemment. Une réponse efficace est celle d’être unis, au-moins entre chrétiens. Autrement, c’est une grave omission. Vous vous y êtes mise tout de suite à l’œuvre en remettant déjà la Déclaration au maire d’Augsbourg et à la responsable de l’Eglise Evangélique Luthérienne de la ville. Nous avons commencé localement. Lund était d’un très haut niveau avec les plus grands responsables. Nous pouvons faire descendre l’esprit de la Déclaration d’Ottmaring dans la dimension locale d’aujourd’hui, c’est ce qu’on peut faire tout de suite. Lire la Déclaration d’Ottmaring
Fév 22, 2017 | Focolare Worldwide
« Nous sommes dans ces pays des Émirats arabes pour raison de travail – raconte Claudia -. Nos milieux de travail sont souvent caractérisés par une forte compétitivité, accompagnée de difficultés d’intégration et souvent avec un manque de temps pour construire des relations interpersonnelles simples et authentiques. L’Église catholique à Dubaï est vivante, joyeuse, et sans complexes. La messe quotidienne, qui compte plus de 2000 fidèles – en majorité des philippins, des pakistanais et des indiens – est fort animée et suivie avec un grand recueillement. Dans notre communauté locale également, nous sommes tous des étrangers et essayons de donner un témoignage évangélique dans les différents milieux que nous fréquentons, apportant amour et unité autour de nous. Nous sommes nombreux à connaître et à vivre la spiritualité de l’unité que nous avons rencontrée dans nos pays d’origine. Et nous essayons de la proposer à ceux qui nous sont proches, justement comme remède à la vie frénétique et individualiste qui se vit ici. La rencontre mensuelle de la Parole de Vie est pour nous d’une importance capitale. Nous la lisons ensemble et essayons de l’approfondir ainsi que de partager les expériences issues de sa mise en pratique. Le passage de Maria Voce et de Jesús Morán, en janvier 2016, alors qu’ils se rendaient en India, a donné un nouvel élan à notre exigence de porter l’idéal de l’unité à beaucoup de gens, en restant reliés entre tous ». « Le fait d’inviter les personnes avec lesquelles nous sommes en contact, à participer et à vivre l’expérience de la Mariapolis que nous avons préparée avec grand soin, a donc été naturel – explique Amjad -. Les 27 et 28 janvier derniers, 65 personnes originaires de 12 pays (4 du Moyen-Orient, d’autres du Pakistan, des Philippines, du Brésil, du Japon, de l’Italie et du Cameroun) se sont donné rendez-vous à Ras Al Khaimah, un Émirat proche de Dubaï, afin de vivre notre première Mariapolis dans ces terres. L’émotion était grande ! Pour quelques-uns, se retrouver finalement après tellement de temps semblait être un rêve. Ils ont été accueillis dans la paroisse du Père Willy, originaire des Philippines. Le thème choisi : ‘’Unity in diversity’’, reflétait très bien les réalités et les défis que nous tous, nous vivons ». « J’ai été fort touchée – écrit un jeune de l’Inde – par ce que nous avons entendu de Chiara Lubich sur la ‘’technique’’ pour construire l’unité. Maintenant je veux la mettre en pratique ». Et une femme des Philippines : « Découvrir que Jésus, au moment où il se sent comme abandonné par le Père, peut devenir ‘’clé de l’unité’’ : cela me remplit d’espérance dans la mesure où j’essaie de l’imiter ». C’est dans une atmosphère de grande joie que se sont partagées joies et difficultés, aussi bien dans les rencontres de groupes que dans la salle, ainsi que l’exigence d’une vie partagée avec d’autres personnes. Il y a eu des moments de jeux, de prière, une soirée ‘’interculturelle’’ avec un programme récréatif : des chants, vidéo, représentations, danses…qui impliquaient tout le monde. « Une attention particulière a été donnée également au programme des enfants et plusieurs d’entre eux ne voulaient plus rentrer à la maison… », raconte Claudia. « Cela a été comme une ‘’oasis’’ – explique Amjad – où chacun a retrouvé une famille avec la présence spirituelle de ‘’Jésus vivant’’. « Ces jours-ci, s’est réveillée en moi la flamme de cet idéal que j’ai connu il y a longtemps – confie un brésilien – ; maintenant je veux donner ce ‘’feu’’ à d’autres ». « Il nous semblait à la conclusion – écrivent Mia et Michel – que ceux qui rentraient dans leur pays ou dans leur Émirat comme Oman, Qatar, Bahreïn, emmenaient avec eux un ‘’un peu de fraternité’’ vécue dans la Mariapolis. Le désir de chacun de continuer à vivre ainsi dans le milieu qui lui est propre semblait évident, en portant à tous l’espérance. Maintenant, grâce aux réseaux sociaux, nous sommes reliés en essayant de nous aider à vivre les uns pour les autres, ouverts à tous ».
Fév 21, 2017 | Non classifié(e)
Le symposium est promu par la Providence University en collaboration avec le Dharma Drum Arts, l’ Istituto Universitario Sophia (Italie), Fu Jen Catholic University de Taiwan et d’autres institutions universitaires de Taiwan et de l’étranger. Le symposium est promu par la Providence University en collaboration avec le Dharma Drum Arts, l’Institut Universitaire Sophia (Italie), Fu Jen Catholic University (Taiwan) et d’autres institutions universitaires de Taiwan et de l’étranger. Parmi les participants figurent le professeur du Dharma Drum des Arts et des Sciences, ainsi que des professeurs de l’Institut Sophia (Italie), des chercheurs venus des universités des États-Unis, des moines et des chercheurs en provenance de Thaïlande, du Japon, de la Corée du Sud et d’autres groupes religieux. Depuis 2004, le Mouvement des Focolari tient un symposium bouddhiste-chrétien tous les deux ans dans diverses villes. Les Symposiums entre Bouddhistes (Mahayana et Theravada) et chrétiens ont été des étapes importantes pour asseoir la confiance réciproque sur la base du respect de l’autre « La réponse à la souffrance et à la crise de l’environnement ».
Fév 21, 2017 | Non classifié(e)
Un concentré de villes et de bourgs médiévaux parmi les plus beaux d’Italie, de tradition antique, de trésors de la nature et artistiques et des signes de la culture millénaire qui a croisé l’Histoire avec les histoires d’une population travailleuse, liée aux propres origines. Voilà le centre de l’Italie, sur lequel s’est abattue une triste série de tremblements de terre qui depuis l’été, ne cesse de secouer la terre. La seule province de Fermo , en Italie centrale, regroupe au moins quarante communes, de la chaîne des Monts Sibillini jusqu’aux plages de sable et de galets de la côte baignée par la Mer Adriatique. Au cours de nuits limpides, on peut même apercevoir, à partir du Dôme du 13ème siècle de Fermo, les lumières de la Croatie voisine. L’Archevêché a également des origines anciennes : constitué à la fin du 15ème siècle, mais datant du IIIème siècle, c’est le diocèse le plus peuplé de la région qui rassemble plus de 120 paroisses, appartenant à 58 communes des trois Provinces d’Ascoli Piceno, Fermo et Macerata. C’est justement dans ce contexte que le Mouvement diocésain, diramation du Mouvement des Focolari a fait ses premiers pas en 1973. Il œuvre au service de l’Église locale, en proposant son rayonnement du charisme de l’unité, afin de concourir à réaliser avec d’autres réalités ecclésiales, une ‘’Eglise communion’’. Dans toute la région qui entoure la ville de Fermo, le tremblement de terre a provoqué des effondrements, des évacuations et énormément de peur. Il y a également eu la fermeture de 200 églises, à cause des risques d’effondrement. Loredana, du mouvement diocésain, raconte l’expérience côte à côte avec les victimes du tremblement de terre. « A la côte, de nombreux campings et de villages touristiques accueillent environ 25 mille personnes. Dans un camping de Porto S. Elpidio, le centre opérationnel de la Protection civile s’est installé pour cette région. La petite ville a accueilli plus de mille personnes, des familles entières avec des enfants et des personnes âgées, mais plusieurs milliers de personnes sont passées par là avant d’être guidées vers d’autres structures de la côte. Pour acheter des biens de première nécessité, nous avons fait une récolte entre nous, animateurs et avons donc organisé un petit bar mis à la disposition des personnes déplacées et des volontaires. Une fois passée cette phase d’urgence, le maire et le conseiller municipal de la culture ont convoqué les représentants des écoles afin de demander une aide pour l’organisation des activités ludiques et de travail. Nous étions trois du mouvement diocésain mais nous savions que nous pouvions compter sur l’aide de beaucoup d’autres. Avec eux, nous avons organisé des activités pour les enfants et des leçons pour les juniors, en trouvant chaque jour les éducatrices et apportant des douceurs préparées par nos mamans et grands-mères. Pendant cette période, nous avons créé de beaux liens avec les enseignants, les enfants, les juniors et leurs familles. Beaucoup de personnes déplacées sont des personnes âgées. A Monte San Giusto, par exemple, 120 personnes avaient été accueillies dont 42 personnes âgées d’une maison de repos, dont 30 en chaise roulante. Deux d’entre nous (une assistante sociale et une policière) se sont mises à la disposition en se mettant à l’écoute en profondeur de leurs exigences. Nombreuses ont été les initiatives personnelles. Les jeunes de Porto S. Elpidio, par exemple, ont réalisé à Noël, beaucoup de petits sapins de Noël qu’ils ont offerts aux familles accueillies dans un camping. Nous avons aussi récolté 1200€ pour le projet ‘’RimPRESA’’, afin de soutenir de petites activités productives dans l’arrière-pays ».
Fév 20, 2017 | Focolare Worldwide
A 25 ans du lancement du projet pour une Économie de Communion (EdC), parmi les 1200 entrepreneurs et chercheurs en économie, reçus par le pape François le 4 février dernier, se trouve aussi Rita Najjingo, jeune responsable d’entreprise ougandaise. 73% de la population de son pays sont des jeunes entre 18 et 30 ans, dont 47% au chômage. « Beaucoup d’entre eux essaient de lancer de petites activités de production – nous informe Rita – mais par manque de capitaux et le peu de capacités de gestion, leurs entreprises font faillite dès qu’elles voient le jour.» L’idée de l’EdC débarque aussi sur le continent africain ces dernières années, et s’affiche tout de suite comme une solution possible. En 2015 quelques entrepreneurs et chercheurs ougandais participent à un congrès à Nairobi (Kenya) pour connaître ce projet économique qui privilégie avant tout la personne. De retour en Ouganda ils en parlent avec les communautés locales et les premières initiatives naissent : à Ibanda, dans la partie occidentale du pays, le projet débute sous la forme d’un micro-crédit pour aider un ancien détenu à retourner à l’école ; à Lira, dans le nord, de la même manière ils arrivent à construire une petite maison pour une femme âgée ; puis c’est le départ d’une plantation d’ail et ainsi de suite. “ A Kampala – raconte Rita – nous avons pensé faire participer avec nous des employés d’un Centre de santé proche des Focolari, qui disposent d’une source de revenu sûre. L’idée de pouvoir faire des prêts, avec leurs économies mises en commun, à ceux qui ont l’intention de commencer une activité mais ne disposent pas de capital suffisant, les a enthousiasmés. Un expert a organisé avec eux un stage d’une semaine qui a donné naissance à une association d’épargnes et de prêts.
En général la somme allouée à titre de prêt ne dépasse pas le triple du capital dont dispose le requérant. Le remboursement commence quatre semaines après, en ajoutant un petit pourcentage pour le renouvellement du capital social. En trois mois la dette est totalement remboursée. Avant de faire un prêt, le groupe de base s’informe sur le genre de business que les demandeurs veulent entreprendre, et leur offre des suggestions utiles en les accompagnant dans leurs premiers pas. Avec le temps une plateforme d’experts en management s’est constituée, elle est apte à offrir des conseils sur la gestion d’entreprise, sa subsistance et le marketing. L’un d’eux a demandé un prêt pour fabriquer des sacs artisanaux, un autre jeune pour acheter une mobylette pour ensuite la louer et organiser lui-même des transports. Par la suite, avec un deuxième prêt et en vendant la vieille moto, il en a acheté une plus puissante. Maintenant il fait l’achat-vente de motos d’occasion, en embauchant deux autres jeunes. Un membre de la communauté a investi son prêt dans des plants de sésame qu’il revend sur le marché de l’alimentaire. Lui aussi a pu assumer des jeunes qui l’aident à distribuer et prélever la marchandise, en facilitant ainsi le travail des producteurs. Par cette initiative de prêts – continue Rita – j’ai moi aussi réussi à créer une société enregistrée régulièrement qui s’occupe d’articles et de fournitures de bureau. Après avoir épuisé le premier prêt, j’en ai ouvert un autre pour amplifier l’activité avec un service de transfert d’argent via internet. Actuellement j’ai quatre centres d’assistance qui donnent du travail à 4 jeunes femmes, dont 3 sont mères célibataires ». Une moto, une maisonnette, de l’ail, du sésame, petits signes dans lesquels, le pape François, dans son discours aux acteurs EdC, voit cependant le germe d’un changement : « … les changements dans l’ordre de l’esprit et donc de la vie ne sont pas liés aux grands nombres. Le petit troupeau, la lampe, une monnaie, un agneau, une perle, le sel, le levain : voilà les images du Royaume que nous trouvons dans les évangiles. Il n’est pas nécessaire d’être nombreux pour changer notre histoire, notre vie ». (4 février 2017, salle Paul VI).
Fév 19, 2017 | Non classifié(e)
Née dans une grande famille de Rome, elle est confiée à l’Institut Spirito Santo dirigé par les Filles de l’Immaculée Conception pour y être bien éduquée. Elle y fait la connaissance personnelle de la fondatrice, aujourd’hui bienheureuse, et, dans son cœur le désir de se donner complètement à Dieu ne tarde pas à se faire jour. Sa famille n’accepte pas son choix et à deux reprises, après s’être échappée de chez elle pour rejoindre le noviciat, elle est ramenée à la maison. Par la suite, grâce à sa ferme détermination, elle réussira à convaincre ses parents de la laisser réaliser son rêve. Une fois terminée sa formation dans le Nord de l’Italie, elle revient à Rome pour enseigner dans l’école qui l’avait vu grandir. Joviale et vive d’esprit, sœur Leopolda sait gagner la sympathie de ses élèves et ses boutades lui permettent de dédramatiser les situations les plus compliquées. Au cours des années 1970 elle rencontre la spiritualité des Focolari et y découvre un signe des temps pour l’Église. Attirée par la pensée de Chiara Lubich qui considère chaque charisme comme un don d’amour pour les autres, elle se sent poussée à susciter un courant de communion entre les consacrées de familles religieuses différentes. En raison de ses qualités morales et spirituelles, de sa vaste culture et de sa grande capacité à valoriser les personnes, on lui demande, en 1983, de diriger la Congrégation pendant 12 ans. Elle connaît personnellement la fondatrice des Focolari qui, en 1989, lui demande de suivre les activités, au plan international, du Mouvement des Religieuses et de promouvoir la communion entre les Mères Générales qui apprécient la spiritualité de l’unité. Mère Leopolda accueille l’invitation de Chiara avec joie et sens de la responsabilité, en tissant un réseau toujours plus rapproché entre les religieuses liées par l’esprit de communion. Elle organise et prépare les rencontres annuelles des consacrées et des mères générales. Une fois déchargée de sa responsabilité au sein de sa congrégation, elle s’engage à nouveau dans le domaine de l’éducation. Les parents de ses élèves la considèrent comme « la Directrice la plus douce et sympathique de toutes les écoles du monde ». Lorsque survient la maladie, elle est prête à redire son oui à ce Dieu qu’elle avait suivi depuis sa jeunesse. Et elle se laisse prendre en main par Lui, en offrant tout pour l’Église, pour sa congrégation, pour toutes les consacrées qu’elle a rencontrées au cours de sa vie. Dans les moments plus difficiles, elle se plonge volontiers dans les écrits spirituels de Chiara, entourée par ses sœurs et pas les focolarines qui l’accompagnent jusqu’à la fin. Les médecins et le personnel de l’hôpital sont frappés par son témoignage de sérénité et d’abandon total à Dieu. Sœur Leopolda s’éteint le 1er janvier 2017, à l’âge de 87 ans. Le Mouvement des Focolari se souvient d’elle avec une immense gratitude pour sa vie, toute entière consacrée à diffuser parmi les religieuses l’esprit de communion qui naît du Charisme de l’unité.
Fév 18, 2017 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/204016062
Fév 17, 2017 | Non classifié(e)
Jusqu’à 18 ans j’ai vécu une vie normale, partagée entre ma famille, l’école, le sport et quelques activités paroissiales, scolaires et mes rêves. Mais un jour, après le retrait de l’armée kurde, la résistance n’a pas duré longtemps et ma ville, Qaraqosh, a capitulé. L’état islamique (ISIS) s’en est emparé et tout s’est écroulé. Pendant deux ans le drapeau noir de l’ISIS flottait sur ma ville natale devenue chef-lieu de la Plaine de Ninive. Qaraqosh était la ville chrétienne la plus importante de l’Irak, elle compatit alors plus de 60000 habitants et, même si elle a été libérée en octobre 2016, c’est désormais une ville fantôme. Mais revenons en arrière. Le 6 août 2014 nous avons dû laisser notre maison sans avoir même le temps de faire nos valises, emportant seulement les vêtements que nous portions. En fait nous avions été mis devant un choix : devenir musulmans, payer une rançon ou avoir la tête coupée. Nous avons eu la chance de rester en vie ! A partir de ce moment-là une aventure difficile a commencé pour nous. Plusieurs sentiments se mêlaient en moi : colère, résignation et désespoir ; jusqu’à me demander comment donc Dieu pouvait-il permettre que nous vivions une épreuve aussi dure. Mais ce fut une leçon de vie importante qui m’a porté, non sans peine, à faire par la suite une grande découverte.
Nous nous sommes d’abord dirigés vers le Kurdistan irakien avec une foule de réfugiés qui avançait à pied… Je revois leurs larmes, les soldats, les personnes qui dormaient le long de la route… Cette route d’Erbil, que l’on fait normalement en une demi-heure, nous avons mis douze heures à la parcourir, à cause des nombreux barrages et cela bien qu’on ait eu la chance d’être en voiture. Nous nous sommes dirigés vers Dohuk, où nous avons passé environ deux mois. Ce fut une période douloureuse vécue dans l’espoir de rentrer chez nous. Au cours de ces moments difficiles, j’ai compris que si je restais enfermé dans ma souffrance rien ne changerait et que je ne pourrais pas aller de l’avant. J’ai alors décidé de vivre le moment présent, de chercher à dessiner un sourire sur le visage du frère qui m’était proche, pour changer quelque chose, malgré tout. A nos côtés il y avait des fidèles de la religion Yazidi qui étaient plus dans le besoin que nous. C’est un peuple qui a été massacré par l’ISIS parce qu’il n’a pas eu la possibilité de s’enfuir : les hommes ont été tués, les femmes violées et prêtes à être vendues. Ceux qui avaient réussi à s’échapper étaient dans un état pitoyable. J’ai vécu avec eux pour les consoler, en essayant d’oublier mes blessures. Après des mois d’exil, mes parents ont décidé d’aller en France, parce que ce pays nous avait tendu la main. Ce choix a été difficile : rester au pays dans l’incertitude du futur ou accepter de nous exiler et recommencer une vie dans un nouveau pays, dans une culture différente, très conscients des défis et des difficultés qui nous attendaient, à commencer par celle de la langue. Nous sommes arrivés en France le 26 octobre 2014. Au début cela n’a pas été facile, mais nous ne nous sommes jamais sentis abandonnés. Quelqu’un a pris soin de nous et a éclairé notre chemin. Sa main invisible essuie nos larmes et soulage nos souffrances. Oui, c’est Jésus qui est mort pour chacun de nous ! Comment répondre à son amour ? Maintenant que cette douloureuse aventure m’a fait découvrir que Dieu est amour, que c’est Lui qui donne sens à ma vie, je veux être un bâtisseur de paix, en commençant par les petites choses.
Fév 16, 2017 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/204016700
Fév 15, 2017 | Non classifié(e)
PULSE. CHANGE YOUR HEART. CHANGE THE WORLD. UN RYTHME. UN BATTEMENT DE CŒUR. UN APPEL. UN SEUL MONDE. Il s’agit du rendez-vous mondial qui inaugure l’édition 2017 de la Semaine Monde Uni, une journée où l’on verra des jeunes de plus de 40 pays unis pour montrer à tous, le réel ‘’battement de cœur’’ de l’humanité : les infinies actions de paix et de fraternité qui remplissent la vie des personnes seules, des groupes et des peuples. Idées en musique, chorégraphies, paroles, témoignages et espaces de dialogue sur la politique, l’économie, l’art, la religion, la culture, l’engagement social vu du point de vue de la paix. PROGRAMME PREMIER MAI 10.00-15.15 – Start : accueil § animations Workshop : Paix &… + Religions + Économie + Politique + Art + Éducation + Nature 15.30 – 16.30 – Beaucoup de battements de cœur, un seul monde : récits de paix 16.45 – La paix explose : music4peace Infos et réservations : www.primomaggioloppiano.it FB primomaggioloppiano
Fév 15, 2017 | Non classifié(e)
Cela fait vingt ans que la Semaine pour un Monde Uni est le rendez-vous qui rassemble des jeunes du monde entier qui s’engagent à travers des actions, des manifestations, des congrès et des débats culturels, à influencer l’opinion publique des pays accueillants et témoigner ensemble qu’un monde uni est possible, en laissant un signe tangible dans les villes et les institutions impliquées. Cette année, elle part de Loppiano (FI) avec l’événement du Premier Mai, précédé par le Meeting international des Jeunes pour un Monde Uni. Programme du Meeting des Jeunes pour un Monde Uni (29 et 30 Avril) 2 jours pour se rencontrer, réfléchir, apprendre, se ‘contaminer’, faire le projet d’un monde nouveau dans lequel la Paix soit une loi universelle ; 800 jeunes du monde entier, ce sont les Jeunes pour un Monde Uni 3 Workshop sur l’accueil et l’intégration ; l’engagement social ; la paix dans l’art ; 4 Forum sur : Paix et traditions religieuses ; Économie et Politique ; Éducation à la Paix ; Paix et Nature. Programme du Premier Mai C’est le rendez-vous mondial qui inaugure l’édition 2017 de la Semaine Monde Uni. 10.00- 15.15 – Start : accueil et animations Workshop : Paix &… + Religions + Économie + Politique + Art + Éducation + Nature 15.30-16.30 – Beaucoup de battements de cœur un seul monde : récits de paix 16.45 – La paix explose : music4peace Infos et réservations : www.primomaggioloppiano.it FB primomaggioloppiano
Fév 15, 2017 | Non classifié(e)
Un voyage pour connaître et choisir que faire pour changer le cours de l’histoire, en devenant un nœud du filet mondial qui voit les JGMU engagés à côté d’autres associations et groupes. Les actions des JPMU, les ‘fragments de fraternité’ sont recueillis dans le United World Project, qui depuis 2012 met en lien des gens de toutes les latitudes qui ont choisi la fraternité universelle comme style de vie. Programme du Meeting qui précède la Semaine Monde Uni (1 – 10 mai 2017) qui débutera avec l’événement du Premier Mai + 2 jours pour se rencontrer, réfléchir, apprendre, se ‘contaminer’, faire le projet d’un monde nouveau dans lequel la Paix soit une loi universelle ; + 800 jeunes du monde entier, ce sont les Jeunes pour un Monde Uni + 3 Workshop sur l’accueil et l’intégration ; l’engagement social ; la paix dans l’art ; + 4 Forum sur : Paix et traditions religieuses ; Économie et Politique ; Éducation à la Paix ; Paix et Nature. 29 avril 15.00 – Accueil : Paix dans le monde 17:00 – Paix dans nos pays et nos villes 18:45 – Rencontres de groupes 21:15 – Soirée 30 avril: 9.15 – Paix intérieure 10.45 – Dialogue 12.30 – Prière 15.00 – Workshop & forum 18.45 – Rencontres de groupes 21.15 – Soirée Organisations partner : Institut Universitaire Sophia, Non Dalla Guerra, Nuovi Orizzonti, Rondine, A.M.U., Italia che cambia, EdC, Living Peace, Eco One, DancelLab, Centro La Pira (Florence), Jeunes Musulmans, Gruppo Assisi, Barbiana. Infos et réservations : www.primomaggioloppiano.it FB primomaggioloppiano
Fév 15, 2017 | Non classifié(e)
Les cités-pilotes sont de petites villes, des maquettes de la société, où se vivent des échanges entre générations, on y trouve des ateliers de fabrication, des écoles, des commerces, des studios artistiques. Mais…il y a un mais: dans ces cités-pilotes la première règle de vie sociale est l’amour réciproque entre tous les habitants. Et ce n’est pas par hasard que l’une d’entre elles, en Thaïlande, s’appelle « Règle d’or », celle-là même qui est présente en chaque culture et religion : fais aux autres ce que tu voudrais qu’on te fasse. « Villes sur la montagne », donc, « villes de formation », « villes du futur », villes « idéales », mais réelles, qu’on peut voir comme des exemples concrets et tangibles d’une société sans rivalités, ni compétitions, ni guerres, ni illégalités, ni haines. Des cités qui réalisent un rêve, celui d’un monde uni, telles des « suspensions lumineuses » d’une humanité qui regarde vers un futur de paix. Utopie? Cela ne semble pas le cas lorsqu’on se promène à travers les couloirs du Centre international de Castel Gandolfo (Rome), où, durant une semaine, du 5 au 12 février, se sont donné rendez-vous, pour leur première rencontre internationale, une centaine de jeunes et adultes représentant la variété des habitants de ces petites villes, porteuses de réalisations modestes mais significatives.
La beauté de vint-cinq Cités pilote en présence les unes des autres. Chacune avec un profil bien défini, avec sa propre histoire, insérée dans un contexte social, avec un nombre variable de d’habitants et de structures, avec des développements et des défis spécifiques à chaque lieu. Mais toutes semblables en raison de la même étincelle inspiratrice, reliées par le même ADN qui en fait des lieux de témoignage, où l’on peut toucher du doigt ce que deviendrait le monde s’il vivait l’Évangile, où « l’invisible », la présence de Dieu, devient une réalité visible. Sans oublier les questions de gouvernance, d’organisation, d’économie durable, des relations avec le territoire environnant, ni celles du futur à envisager. Les présentations sont un vrai un tour du monde: du Mexique (le Diamant) aux Philippines (Paix), du Cameroun (Fontem) à l’Irlande (40 km de Dublin), de l’Allemagne (Ottmaring) à la Croatie (Phare), des États-Unis (Hyde Park) à l’Italie (Loppiano). A elles toutes, ces cités-pilotes Clara Zanolini et Vit Valtr, les deux référents pour toutes les cités-pilotes des Focolari, soulignent en conclusion de la semaine: « Un élément fondamental est que l’avenir des Cités-pilotes passe par cette forme élargie de responsabilité (…) Il n’existe pas de cliché en la matière: chacune est complète en soi, a sa propre physionomie. Et même si beaucoup ne possèdent pas de structures complexes, ni d’écoles, ni d’entreprises, ce qui leur donne de la valeur, c’est la présence de Jésus entre leurs habitants ». Une caractéristique ressort, celle d’une osmose toujours plus grande avec le territoire environnant, dans le domaine professionnel (voir le projet “Preset-Participation, Resilience and Employability through Sustainability, Entrepreneurship and Training” de la Cité pilote Lia Brunet, en Argentine) tout comme au plan humain et spirituel (grande contribution au dialogue œcuménique et interreligieux).
Le rôle des jeunes est déterminant, en particulier dans quelques expériences de management innovant (comme à Marienkron, en Hollande). En conclusion de cette semaine intense et fructueuse, quelles sont les perspectives envisagées? Clara et Vit précisent : « Repartir du devoir être des Mariapolis permanentes (villes de Marie) et donner un témoignage spécifique, celui de l’ Oeuvre de Marie dans son unité », en mettant en œuvre le dialogue correspondant à chaque contexte, au plan œcuménique, interreligieux, avec chaque personne de bonne volonté. « Tous ressentent l’exigence d’être en réseau : être une cité-pilote en harmonie avec toutes les autres et avec le mouvement dans chaque zone. L’expérience vécue au cours de ces journées nous rappelle à quel point la réciprocité est importante. L’expérience vécue dans l’une des Cités peut être une aide pour toutes les autres et leur offrir de précieux éléments pour trouver le moyen de résoudre une situation critique ». Ce n’est donc pas une utopie, ces lieux existent, il y en a au moins vingt-cinq.
Fév 14, 2017 | Non classifié(e)
Le 10 février 2017, dans la salle de l’Assemblée législative du gouvernement de Manaus, le frère Gino Alberati a reçu le titre de citoyen amazonien, un honneur mérité pour ses 47 ans de mission passés au service de la population amazonienne au Brésil. Le frère Gino Alberati, un capucin authentique et infatigable, a vécu toutes ces années animé par la spiritualité de l’unité qui caractérise le mouvement des Focolari. Le député José Ricardo Wending, engagé dans le groupe des politiciens qui font partie du mouvement politique pour l’unité (MPPU) qui tire son inspiration justement de ce mouvement, a été le principal artisan de cette haute distinction riche de valeur et de sens. La cérémonie d’attribution s’est déroulée dans un climat très simple et fraternel. Les étiquettes du protocole ont été immédiatement supplantées par l’atmosphère de famille qui s’était créée. Dans son discours, dépourvu de toute raideur officielle, le petit frère Gino a souligné sa vocation à la fraternité, que cela fait partie de son être profond en tant que fils de saint François d’Assise. Il a aussi transmis la simplicité et la profondeur du charisme de l’unité, de Chiara Lubich, qu’il avait connu quand il était encore jeune frère en partance pour le Brésil.
Ces 47 années passées au Brésil ont confirmé ce qu’il disait. Sa voix de ténor, qui n’a jamais cessé de retentir en pleine forêt amazonienne, a aussi résonné dans cette salle, quand il a chanté l’Ave Maria, provoquant l’émotion de tout le monde. En plus des autorités civiles et religieuses, un bon groupe de confrères capucins et quelques membres de l’Œuvre de Marie étaient présents. Au cours des différentes interventions qui se sont succédé, le précieux service des missionnaires de l’Eglise a été souligné, non seulement dans l’évangélisation mais surtout dans l’amour concret du prochain, en vue de la promotion humaine. Dans le domaine de l’éducation surtout et de la prévention sanitaire, si fragile et si menacée dans cette région. Source : Blog CROM