Fév 14, 2017 | Non classifié(e)
Pendant les premiers mois du mariage, heureuse et amoureuse, tout semblait aller à merveille. Bien vite cependant, les tensions entre moi et mon mari sont devenues toujours plus fréquentes et me rendaient toujours plus triste. Je faisais certainement beaucoup d’erreurs, mais j’essayais aussi de maintenir le rapport, convaincue que cela ne pouvait pas être la fin de notre amour. Nous avons continué avec des hauts et des bas. Après cinq ans, une petite fille est arrivée puis un fils. Notre fille est née avec une maladie congénitale, ce qui a voulu dire beaucoup d’hospitalisations, loin de la maison. Notre fils était aussi fragile de santé et souvent, lui aussi devait se rendre à l’hôpital. Une délicate intervention chirurgicale pour notre fille a été positive, mais ce furent des années fort difficiles. Mon mari se sentait écrasé par cette situation et disait qu’il ne pouvait plus vivre avec tous ces problèmes. Quand je me suis rendu compte qu’il était tombé amoureux de ma meilleure amie, c’était déjà trop tard pour réussir à ce qu’il fasse marche arrière. C’est ainsi qu’après 13 ans de mariage, je suis restée seule avec les deux enfants de 8 et 5 ans. J’étais tellement mal en point que je n’avais plus envie de vivre. La mort ne me faisait pas peur et avec une grande dose de médicaments j’ai tenté le suicide. Mais mon plan n’a pas fonctionné et après dix jours d’hôpital, je suis rentrée à la maison. C’est à ce moment-là que j’ai découvert Dieu Amour à travers la spiritualité des Focolari. L’Évangile a commencé à entrer dans ma vie, expérimentant la joie que donne le fait d’essayer de le vivre. Les enfants souffraient beaucoup de notre séparation et j’avais beaucoup de difficultés aussi avec eux. Mais Dieu n’a jamais cessé de guider ma vie en mettant sur ma route des personnes qui m’ont aidée à surmonter toutes les problématiques que je rencontrais, comme le désir énorme d’avoir près de moi l’affection d’un homme ou l’envie de m’amuser ou simplement de penser à moi-même. Et chaque fois, la lumière revenait dans ma vie. Même lorsque j’ai dû affronter l’expérience la plus tragique pour un parent : voir ma fille bien aimée, de 21 ans, victime d’un accident mortel. En ce moment-là j’ai été déchirée par la douleur, mais j’ai demandé à Dieu de me donner la force de Lui répéter mon ‘oui’. Et Lui ne m’a pas laissée dans le désespoir. Je l’ai tout de suite sentie vivante, à côté de moi. Depuis qu’elle nous a quittés, plusieurs signes de l’amour de Dieu me parviennent et même si je ne peux pas la voir ou l’embrasser, je suis dans la paix. Comme elle voulait devenir enseignante et était presque diplômée, grâce à la générosité de beaucoup de monde, un projet d’alphabétisation est né en Côte d’Ivoire, adopté aussi par la paroisse pour quelques années. Il y a maintenant l’idée de construire une école et l’engagement continue. L’amour de Dieu se manifeste aussi quand les amis de ma fille me font part de ce qu’ils vivent : ils m’invitent à la remise de leur diplôme, viennent me trouver, m’emmène avec eux à la pizzeria, me demandent conseil et m’appellent ‘’Mamy due’’ (deuxième Mamy). Actuellement mon fils vit encore avec moi et moi, je suis heureuse d’être disponible aux besoins des autres. Quand j’entends dire qu’il y a des personnes d’autres villes, hospitalisées dans l’hôpital d’oncologie près de chez moi, je propose ma disponibilité pour leur être proche, en essayant d’être pour elles un reflet de l’amour que Dieu a pour moi. Un jour, j’ai trouvé la force de pardonner à mon mari, en réussissant à ne pas le juger. Depuis lors, je me sens libre, vidée du grand poids qui m’oppressait et, même s’il est encore loin de moi, aucun divorce ne me fera dire qu’il n’est plus mon mari. Je me souviens toujours de ce que me disait ma fille : « Maman, ton renoncement à te refaire une famille sauvera Papa », et je suis confiante que ces paroles s’avéreront.
Fév 13, 2017 | Non classifié(e)
Campus. Qu’est-ce qui pousse à choisir la violence comme moyen pour changer la société ? Qu’est-ce qui se passe dans la tête d’un jeune pour décider de se joindre à une cellule terroriste ? Point de départ des questions qui pourraient écrire l’histoire des jeunes de Campus, aux prises avec des choix et des drames de l’humanité d’aujourd’hui : terrorisme, haine entre les peuples, déséquilibre social et répartition des richesses. Le musical aura sa première à l’Auditorium du Centre de Loppiano (Florence) le 17 février, date « zéro » de la tournée italienne. Née d’une idée originale de Chiara Lubich, l’œuvre s’inspire de faits réels et arrive sur scène après plus de 10 ans de recherche artistique. Nous étions en 2004 et depuis peu la métropole de Madrid était frappée par des attaques terroristes – raconte Valerio Gentile, manager du Gen Rosso – et c’est sur le quai d’une station quelconque de nos villes que s’ouvre la scène de Campus : une histoire de recherche, de souffrances, de questions et rançons qui met le public face aux blessures les plus profondes de notre temps ». Le musical se compose de 23 tableaux, de passages chorégraphiques qui s’imbriquent avec des séquences filmées et des représentations scéniques. « Le projet est le résultat de la collaboration d’une équipe de professionnels internationaux” – explique Benecikt Enderle qui a travaillé les musiques. « Les sonorités sont fortes, enrichies de diverses influences, d’interférences harmoniques saisissantes, avec des compositions qui passent de la légèreté des ambiances latines, au pathos des rythmes afro, dans une synthèse sonore frappante et séduisante.” La réalité de la mise en scène tient de l’avant-garde. « J’ai travaillé pour de nombreuses productions internationales – raconte Jean Paul Carradori, metteur en scène – Campus a représenté pour moi un défi inattendu à cause de sa trame dramatique et théâtrale très forte. Il fallait créer un climat qui mette en valeur les contenus et en même temps permette au spectateur de s’immerger dans l’histoire”. La coordination de la régie est faite par Sarah Finch (Grande Bretagne), le développement de l’idée et la mise en scène par Valerio Ciprì (Italie), les musiques par Benedikt Enderle (Suisse) et José Manuel García (Espagne), les chorégraphies par Raymond Estrada (Philippines), il secteur technique par Emanuele Gervasoni (Italie), le set-design vidéo, lumières par Jean Paul Carradori (Italie-Belgique), les arrangements par Emanuele Chirco (Italie), le son et la production finale par Max Zenoni. Le projet “ITALIE pour”. Chaque étape de la tournée se composera, en plus du Musical, d’un événement culturel soutenu par l’Institut Universitaire Sophia – IUS. En réseau avec des institutions et des associations locales, le projet voudrait offrir, en plus de la réalisation artistique, son aide pour des réflexions et des actions sur les défis mondiaux et spécifiques du lieu, afin d’éliminer les causes qui favorisent la haine entre les différentes ethnies, les religions et les cultures de notre société. Bureau de presse : sif@loppiano.it Réservations : accoglienza@loppiano.it Info: www.genrosso.com www.iu-sophia.org www.loppiano.it FB genrosso INSTAGRAM @genrosso
Fév 12, 2017 | Non classifié(e)
[…] Aujourd’hui, le lien matrimonial durable semble presque une entrave à la liberté personnelle. On tend à souligner plutôt les différences et les antagonismes que les valeurs relationnelles. Au niveau politique, les institutions et les gouvernements entérinent cette situation de fait en promulguant des lois contraires au bien intégral de l’homme. Le divorce, l’avortement, l’euthanasie et les expérimentations biogénétiques entrent ainsi dans les consciences comme des possibilités et deviennent donc licites. La baisse de la natalité, la cohabitation, l’anarchie sexuelle deviennent une mode et une habitude. […] Combien de conjoints abandonnés et trompés ? Combien d’enfants privés d’un de leurs parents ? Combien d’enfants toxicomanes ? Combien sont pris dans la spirale de la délinquance ou de la prostitution ? Combien de maris et de fils sont enlevés par les guerres ? Combien de personnes âgées sont abandonnées ? Combien d’enfants meurent de faim chaque jour ? […] Si nous voulions représenter la situation de la famille d’aujourd’hui, ce serait le tableau d’une mère blessée et désolée, serrant dans ses bras la souffrance de l’humanité et lançant une question vers le ciel : “Pourquoi ?” […] Cependant, si nous croyons que l’amour de Dieu est présent dans la trame de nos existences, et si, forts de cette foi, nous savons reconnaître dans nos souffrances quotidiennes ou celles d’autrui, petites ou grandes, un aspect de la souffrance du Christ crucifié et abandonné, une participation à la douleur qui a racheté le monde, alors il devient possible de comprendre le sens des situations les plus absurdes. Face à la souffrance, devant les contradictions et les problèmes souvent insolubles, après nous être recueillis, essayons de regarder en face l’absurde, l’injustice, la douleur innocente, l’humiliation, l’aliénation, le désespoir… Nous y découvrirons un des multiples visages de l’Homme des douleurs. Nous rencontrerons une “Personne divine”, qui s’est fait individu dépouillé de toutes ses relations, le Dieu de l’homme contemporain qui transforme le néant en être, la souffrance en amour. À force de l’accueillir et de l’aimer, l’individualisme qui est en nous se désagrégera et nous deviendrons des hommes nouveaux, capables d’assainir et de revitaliser par l’amour les situations les plus dramatiques. […] Ce ne sont pas des fantaisies, c’est l’expérience quotidienne de nombreuses familles qui ont appris à transformer leur souffrance en vie nouvelle, en s’unissant à l’Homme-Dieu qui est venu les rejoindre par son abandon. Parfois les traumatismes guérissent, les familles se réunissent. Parfois, rien ne change extérieurement, mais la douleur est éclairée, l’angoisse apaisée, la rupture dépassée. Parfois la souffrance physique ou spirituelle demeure, mais elle acquiert un sens dans l’union à la Passion du Christ, qui continue à racheter, à sauver les familles et toute l’humanité. Alors le fardeau devient léger. La famille peut donc retrouver toute la splendeur du dessein originel du Créateur en puisant à la source de l’amour que le Christ a apporté sur la terre. Je pense que les époux et les familles peuvent étancher à cette source leur soif d’authenticité, de communion continue, de valeurs transcendantes et durables. En outre, Dieu lui-même peut être présent dans la maison, partager avec eux sa vie, selon la parole de Jésus : “Là où deux ou trois sont réunis en mon nom (= en mon amour), je suis au milieu d’eux” (Mt 18, 20). Quelle possibilité exceptionnelle, pour les familles aussi, de pouvoir devenir le lieu de la présence de Dieu ! (Extrait de l’intervention de Chiara Lubich :“La famille est l’avenir”, à l’occasion du XIXe Congrès International pour la Famille : – Lucerne, Suisse 16/05/1999). Voir la vidéo complète.
Fév 11, 2017 | Non classifié(e)
“Je suis né à mille mètres d’altitude, dans une petite bourgade des Pré-alpes piémontaises”. C’est ainsi qu’il commence le récit de sa vie, plein de reconnaissance envers sa terre natale qui l’a vu dès son plus jeune âge accompagner ses parents vers les pâturages en haute montagne. Après l’école primaire, sa maîtresse d’école réussit à convaincre ses parents de le faire étudier, d’abord au collège, puis il dut faire la navette pour se rendre à Turin, souvent dans des wagons destinés au bétail : c’était la guerre. Un prêtre lui propose de participer au groupe des jeunes de l’Action Catholique: “Dix années de découvertes et de zèle apostolique”, dira Aldo, au cours desquels il s’engage avec passion. L’été il retourne aux pâturages. Une touriste, le voyant avec un livre de théologie en main, lui demande s’il a l’intention d’entrer au séminaire. « Non, pas du tout ! », lui répond-il sans hésiter. Et cette jeune fille lui dit alors : « Mais ne préfèrerais-tu pas lire des romans d’amour ? » Réponse d’Aldo : « Mais c’est un très beau roman d’amour ! ». Une fois finie l’École Normale, il commence à travailler comme Professeur des écoles, tout en étant inscrit à l’Université de Turin pour y étudier la pédagogie et la philosophie. C’est là qu’il retrouve un ami d’enfance qui lui parle d’une expérience originale, commencée dans la ville de Trente par quelques jeunes filles « qui mettent en pratique l’Évangile ». Le dialogue d’Aldo avec son ami, sensible lui aussi à ce nouveau style de vie, s’intensifie, rejoint ses interrogations les plus profondes, au point de susciter chez lui aussi la décision de mettre l’Évangile à la base de sa vie. Une phrase qu’il avait souvent lue et méditée l’interpelle particulièrement et devient désormais vitale pour lui : « Tout ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40). Il s’engage à aider résolument ceux qui sont dans le besoin, découvrant en chaque pauvre un frère et cherchant à mobiliser ses amis de la paroisse. En 1952, au cours de l’été, il passe une semaine au focolare de Trente ; puis il va en montagne, à Tonadico, où a lieu la Mariapolis. « Là j’ai eu l’intuition – confie-t-il – que c’était seulement en faisant partie de cette famille que j’aurais vraiment épousé cette lumière et cette vie dont je ne pouvais plus me séparer ». Il décide de quitter sa fiancée et d’entrer au focolare.
S’ensuivent des années au cours desquelles il se donne sans réserve: à Turin, à Sassari, à Rome et en France à partir de 1961. Sa droiture morale et spirituelle fait que jeunes et adultes trouvent en lui un solide accompagnateur pour aller vers Dieu. Dans les situations difficiles, il fait preuve d’une profonde écoute. Il accueille la culture de ce pays avec pureté de cœur et ouverture d’esprit, gagnant ainsi le cœur des français avec lesquels il tisse de profonds liens d’amitié. En 1975 il est ordonné prêtre. En 1984 il rejoint le Centre du Mouvement pour aider à la formation des focolarini. Ensuite il se rend successivement à Istanbul puis à la Cité pilote de Montet (Suisse). En 2001 il est à nouveau au Centre du Mouvement au service des focolarini du monde entier. C’est là que sa santé commence à se fragiliser progressivement. Lui-même écrit : « Le Père veut me mettre dans les conditions d’entrer finalement dans le mystère de l’Abandon et de la Résurrection qui s’ensuit ». En 2005 il écrit: “ Une certitude est revenue en moi : cette année dédiée à Jésus Abandonné peut être le moment, pour moi aussi, de répondre à ce nouvel appel. Temps de salut qui vient de Lui, temps de grâce qui nous entraîne dans sa plaie, pour nous faire vivre dans le sein du Père ». Une grâce qui l’accompagne dans sa condition d’immobilité presque totale où il se trouve depuis des années, se voyant désormais inséparable de Jésus dans son abandon, ce Christ que, depuis sa jeunesse, il a choisi comme l’idéal de sa vie. Jusqu’au matin de ce 12 janvier 2017 où, âgé de 90 ans, il s’en va sereinement rejoindre le Père céleste.
Fév 10, 2017 | Non classifié(e)
‘’Plénitude, bonheur, ténacité, famille, expérience unique, écoute, diversité’’, ce sont quelques-unes des paroles-clé qui se répètent dans les commentaires laissés par les juniors du Lycée Basile, protagonistes eux aussi des trois spectacles et des workshops dans lesquels ils se sont engagés du 31 janvier au 5 février à Palerme (Italie du Sud). « Maintenant, c’est comme si j’étais une des leurs, avec un grand idéal, croire que l’amour peut réellement tout surmonter et que nos cœurs ne connaissent pas de frontière », écrit Irène. Le Lycée Scientifique ‘’Ernesto Basile’’ est considéré comme un avant-poste institutionnel situé à Brancaccio, où a œuvré le Père Pino Puglisi, prêtre assassiné par la mafia en 1993, maintenant déclaré bienheureux. Les problématiques sociales dans la région ne manquent pas et la question éducative est toujours ouverte: le taux d’abandon scolaire reste loin de la moyenne nationale. C’est pour cela que les nombreuses initiatives apportées par l’école ( qui représente souvent l’unique possibilité de remédiation), misent à faire grandir, dans les jeunes générations, la conscience d’appartenir à une communauté. Et témoigner, parfois laborieusement, d’une vie à contre-courant, en donnant la possibilité de réfléchir sur des choix qui souvent mènent à une vie erronée. La rencontre quasiment fortuite avec le Gen Verde au mois de mai de l’année passée, a fait naître auprès des juniors, l’envie décisive de concrétiser le projet éducatif START NOW, déjà expérimenté dans différentes villes d’Europe et d’Asie. « Les objectifs éducatifs du projet – expliquent les artistes du groupe – sont la promotion des arts comme éléments canalisateurs de l’éducation à la paix, de la valorisation des différentes cultures, du dialogue interculturel, des droits et de la dignité de la personne, des relations interpersonnelles qui encouragent le développement humain ».
‘’Enthousiasme exubérant’’ lors de la préparation de cet événement. Les workshops avec la participation de centaines de jeunes, ont été des lieux d’ expérimentation de la propre créativité et de la découverte des propres talents. Ils l’ont fait en travaillant côte à côte avec les membres du groupe, comme protagonistes, en partageant les différentes expériences artistiques dans le respect réciproque et l’écoute mutuelle. PalaOreto, 3 février. Les jeunes sont montés sur scène avec le Gen Verde. Il y avait une présence d’un millier d’adolescents des écoles du quartier, accompagnés de leurs familles. On a poursuivi le dimanche suivant au Théâtre Golden avec une autre reprise le soir, car il n’y avait déjà plus de billets disponibles, quinze jours avant l’événement.
Émus mais en confiance avec leur performance, ceux-ci ont donné le meilleur d’eux-mêmes dans les chorégraphies, les chants, les danses et le théâtre, ‘contaminant’ tout de suite le public. Ils ont surtout vécu une expérience unique en son genre qui ne conçoit pas possibles, les ‘’murs’’ et qui a mis en évidence combien les différences, la diversité, les marginalisations peuvent être vaincues. « Le jour après a toujours la saveur de la nostalgie mais maintenant, c’est différent: il a la saveur du défi à relever ! Bon Start now à nous tous, petits guerriers de périphérie ! », a écrit sur sa page facebook, l’enseignante organisatrice de l’événement, le lendemain du spectacle. C’est le rêve de ceux qui travaillent chaque jour avec ces jeunes, en luttant contre la marginalisation et le mal-être à travers la créativité et des stimuli positifs ; en les aidant à ne pas rester enfermés dans leurs propres espaces quotidiens, en leur proposant une école inclusive des différentes dimensions de la personne.
Fév 9, 2017 | Focolare Worldwide
J’étais à la fin de mes études secondaires. Dès mon enfance, lorsque l’écoutais les récits de mon oncle missionnaire au Congo, j’étais fasciné par l’Afrique. Je n’aimais pas le style de vie bourgeois de la société belge, quand je voyais la pauvreté et les injustices sociales partout dans le monde. La pensée de Julius Nyerere m’intéressait, c’était le premier président de la Tanzanie (son procès de béatification est en cours, ndr). Son concept de Ujamaa (en swahili ‘être famille’) fut la base des politiques de développement économique et social qui, après l’indépendance vis-à-vis de la Grande Bretagne, avait mené la Tanzanie à la construction d’une coexistence pacifique entre les tribus et les groupes ethniques. Sa pensée se fondait sur la tradition africaine et sur l’exemple des premières communautés chrétiennes raconté dans les Actes des Apôtres. J’ai demandé de pouvoir entrer chez les Pères Blancs, pas tellement dans le souci de discerner ma vocation, mais parce qu’ils travaillaient en Tanzanie. Nous nous sommes mis d’accord pour faire connaissance pendant un an. Arrivé dans leur maison, auprès de l’université de Louvain (Belgique), j’ai commencé à faire partie d’un groupe maoïste d’extrême gauche, à leur insu. Nous avons organisé des actions en faveur des pays du tiers-monde et pour l’indépendance de l’Angola et du Mozambique. Pendant une manifestation, la police a trouvé mon nom sur des tracts et est venue m’interroger. J’ai pensé qu’il valait mieux changer complètement de route. De plus j’étais déçu de mes amis, parce que j’étais le seul à payer le prix de nos actions. En revanche, le directeur spirituel m’invita à rester et à prendre contact avec un groupe d’étudiants qui se réunissait chaque mois chez eux. Je les avais entrevus, j’avais l’impression qu’ils avaient la tête dans les nuages, ils parlaient de Jésus et d’Évangile. Mais j’ai accepté. La première fois que j’ai participé à une de leur rencontre, j’écoutais en silence. Ils racontaient comment ils essayaient de mettre en pratique l’évangile. A la fin ils m’ont demandé ce que j’en pensais. « L’Évangile existe depuis deux mille ans et le monde est toujours plein d’injustices, d’exploitation et d’oppression ». « Si tu veux changer le monde, commence par toi-même », me répondit l’un d’entre eux. Je n’ai pas su comment contrecarrer. « Par où ?” ai-je demandé. Il mit dans mes mains la Parole de Vie de ce mois-là: “Ne juge pas et tu ne seras pas jugé ». Le lendemain, même si je m’y suis mis à fond, je me suis aperçu que je jugeais toujours les autres. Ce n’était pas pour moi. Je retournai les voir pour dire que c’était impossible de ne pas juger. Ils m’incitèrent à ne pas me décourager et à recommencer après l’échec. Rentré chez moi, j’ai prié Jésus Eucharistie : « Si Tu veux que je vive de cette manière, aide-moi, parce que tout seul je ne peux rien faire ». Une fois terminée l’année universitaire, j’étais sûr que les Pères m’auraient demandé de m’en aller. Au contraire ils me dirent avoir remarqué un changement en moi et que, si je voulais, j’aurais pu commencer ma formation. Grâce au contact fréquent avec ces jeunes, les gen, qui vivaient la communion des biens entre eux, et l’aide du responsable des Focolari en Belgique, j’ai trouvé ma voie et je suis devenu missionnaire. Vivre pour les autres me donnait une grande joie et c’est comme cela que j’ai découvert le grand idéal de l’unité de Chiara Lubich et du mouvement. Avant de partir pour l’Afrique, en 82, j’ai été ordonné prêtre. Le défi le plus grand a été de chercher un dialogue profond avec la population du lieu, en pratiquant l’art de « se faire un ». J’ai étudié leur langue et la culture locale, pour m’approprier les coutumes des gens. Je fais l’expérience qu’à la lumière de l’Évangile, tout ce qui est beau, bon et vrai s’élève à un niveau plus haut, le reste s’évanouit peu à peu.
Fév 8, 2017 | Non classifié(e)
Vous ne connaissez pas Luther ? Ne ratez pas cette nouvelle édition augmentée pour les 500 ans de la réforme. Une belle porte d’entrée dans le personnage, sa vie, sa pensée. Description: Martin LUTHER (1483-1546) est à l’origine de la Réforme. Moine augustin, docteur en théologie, il se fait connaître du grand public en 1517 par ses 95 thèses dirigées contre les indulgences. Le débat s’élargit rapidement à la question de l’autorité dans l’Église. En 1521, Luther est excommunié et se voit conduit avec ses partisans, à son corps défendant, vers une Église séparée de Rome. En soulignant que Dieu sauve par sa seule grâce et en insistant sur l’Écriture sainte, norme de l’Église, il a exercé, jusqu’à nos jours, une influence considérable. Depuis le milieu du XXe siècle, l’Église catholique elle-même a commencé à reconsidérer son rôle et sa pensée. Nouvelle Cité – maison d’édition
Fév 8, 2017 | Focolare Worldwide
De Onitsha (Nigeria) on nous écrit qu’ils étaient plus d’une centaine sur le parvis de la basilique Most Blessed Holy Trinity, le 23 janvier : des catholiques, des évangéliques, des pentecôtistes, des catholiques , des membres de diverses Eglises autonomes, réunis pour prier, accompagnés par des prêtres et deux évêques. Les Focolari ont aidé à l’initiative de cet événement en instituant un comité représentatif des cinq instances des diverses églises du Nigeria : CCN (Églises autonomes), OAIC (Églises et organisations nées en Afrique), PEN (Églises pentecôtistes), CSN (Église catholique) et ECWA/TEKAN (Églises évangéliques de l’Afrique de l’Ouest et du Ghana). Les uns se sont mobilisés pour repérer les groupes musicaux, les autres se sont chargés de confectionner un livret avec le programme, d’autres encore ont décoré le parvis. L’homélie a été confiée à un pasteur anglican qui, tel le son de la trompette sortant de leur sommeil tous les chrétiens du Nigeria, a invité à vivre « en vrais disciples du Christ et à travailler à l’unité dans la diversité ». « Nous avons prié d’un seul cœur et d’une seule âme – déclare une jeune fille – j’ai senti la chaleur de l’Esprit au milieu de nous ». Et un jeune : « En voyant des personnes de diverses Églises prier ensemble pour l’unité et la paix, j’ai eu la certitude que l’unité se réalisera vraiment, parce que c’est Jésus lui-même qui demande à son père « Que tous soient un ».
A Ottmaring (Allemagne), siège de la Cité pilote œcuménique des Focolari, sept pasteurs luthériens suédois, quatre pasteurs anglicans et un pasteur réformé, anglais, sept prêtres catholiques se sont donné rendez-vous à l’occasion de la « semaine ». Le thème abordé était « Le Ressuscité et les disciples d’Emmaüs ». C’est l’évêque luthérien Âke di Skara (Suède) qui, en introduisant cette réflexion, a montré comment Jésus est attiré, aujourd’hui encore, par les blessures et l’obscurité de l’humanité pour y porter sa lumière. Avec cette réalité dans le cœur tout le groupe s’est rendu dans le proche camp de concentration nazi de Dachau, lieu emblématique du mystère de Jésus Abandonné. Intéressante aussi la visite à Augsbourg de quelques lieux importants pour l’Église luthérienne, qui s’est conclue par un moment passé dans l’église catholique dédiée à Saint Moritz, où l’on est frappé par le visage du Christ Sauveur qui illumine l’obscurité du monde. Dans ce climat de partage intense, la célébration, au cours de cette semaine, des diverses liturgies, a revêtu une sacralité toute spéciale. En conclusion convergence des résolutions prises : « Je veux retourner dans le monde où Jésus Abandonné m’attend ». « L’Église doit être là où se trouvent les blessures des personnes ». « La première chose que je ferai en rentrant chez moi sera d’aller rendre visite au pasteur luthérien qui est tout proche ». A Matera (Italie) nous parlons avec Cinzia, qui, depeuis sa rencontre avec la spiritualité de l’unité anime dans sa paroisse un parcours œcuménique en collaboration avec une pasteure luthérienne : « Ce sont des soirées toujours très belles et très joyeuses – nous raconte-t-elle – au cours desquelles viennent en lumière les nombreuses réalités qui nous unissent plutôt que celles qui nous divisent. Pour animer les célébrations des « Semaines de prière » que nous vivons ensemble depuis 1997, est née une chorale œcuménique qui nous accompagne aussi dans les diverses initiatives culturelles et humanitaires que nous réalisons ensemble. Cette année, en collaboration avec les associations et les mouvements de la ville, nous avons proposé une marche pour la paix et l’unité, à laquelle ont participé 300 personnes de diverses confessions chrétiennes et personnes d’autres religions. Ce fut encore une fois l’occasion de mettre en oeuvre l’œcuménisme de la vie et d’exprimer ce profond désir de fraternité qui va au-delà des différences ». La paroisse de Sainte Marie de Pesaro (Italie) vit un lien d’amitié œcuménique avec la cathédrale orthodoxe de Resita (Roumanie), grâce à des prêtres et des laïcs qui vivent la spiritualité de l’unité. « Cette année – raconte une jeune orthodoxe roumaine – nous avons voulu faire un pas de plus. Les jeunes sentaient l’exigence de de s’engager pour la formation des plus petits, aussi, ensemble, catholiques et orthodoxes, avons-nous commencé un cours à Pesaro pour les animateurs, où nous expérimentons l’unité dans la diversité ». A Cochabamba aussi (Bolivie), la “semaine” a été l’occasion pour divers mouvements, dont les Focolari, de susciter des initiatives à caractère oecuménique. Des membres de l’Église anglicane, méthodiste, catholique, ont participé à une prière œcuménique, en présence aussi de l’évêque émérite qui a fait mémoire des 500 ans de la Réforme et a invité tous les participants à vivre la miséricorde, à travailler et à s’engager pour l’unité avec un nouvel élan. : Lire aussi: Semaine de l’unité à La Havane
Fév 7, 2017 | Non classifié(e)
Délégué de classe Depuis que j’ai entend parler de façon nouvelle de Dieu Amour, je ne peux plus déranger ma classe ni griffonner sur mon bureau. Le professeur s’est rendu compte de mon changement et m’a nommée déléguée de la classe. Mais depuis il m’est difficile de signaler les camarades qui se comportent mal parce que je cherche à voir Jésus en eux et que je ne désire pas qu’ils soient punis. Un jour, vu que je ne l’avais pas fait, un autre est allé dénoncer trois d’entre nous. Pour leur éviter d’être punis, j’ai convaincu le professeur de leur faire nettoyer la salle de classe et, le cours une fois terminé, je suis allée moi aussi les aider. Depuis, petit à petit, le climat de la classe s’améliore. (Victoria – Ouganda) Récolte de fonds Ayant appris que le père d’une famille nombreuse et pauvre avait un besoin d’une opération urgente mais n’avait pas de quoi la payer, j’ai senti que Jésus me demandait de faire quelque chose. Avec quelques amies je me suis engagée à récolter des fonds en mobilisant aussi des collègues de travail. Une fois obtenue la somme nécessaire, j’ai accompagné le malade à l’hôpital en avançant le montant des soins. L’intervention s’est bien déroulée. Je ne sais pas si la joie de cette famille était plus grande que la nôtre. Je pense que de petits gestes comme celui-ci contribuent à construire la paix. (N.Y. – Jordanie) A l’aéroport Au contrôle des bagages il y avait devant moi un passager contrarié parce qu’il devait se dessaisir de pots de confiture. « Mais de grâce ne les jetez pas car elles sont spéciales ! » Lorsqu’à mon tour j’ai passé le contrôle, cette même personne m’a raconté que c’était sa mère qui les avait préparés pour ses petits-enfants. « Dans ces pots il y a tout son amour », ajouta-t-elle. Puis après un moment de silence : « Pourquoi le monde doit-il être régi par la peur ? Oui, je comprends, avec tout ce qui se passe… mais les structures sociales nous inculquent la méfiance, le soupçon. Où donc est passée la beauté de la vie ? ». Je n’avais pas de réponse, j’avais les mêmes questions… tandis que passait devant nous une petite fille souriante en fauteuil roulant. Nous l’avons regardée et ce visage heureux d’une enfant toute jeune bloquée par son état de santé nous laissa bouche bée. Il suffit d’un sourire pour que l’aéroport s’illumine lui aussi ». (C.M. – Autriche) Prier ensemble J’étais hospitalisé dans un service d’oncologie pour des soins et des examens de contrôle. Une occasion pour aimer les autres à travers de petits gestes concrets et le partage des souffrances. Mon voisin de lit, un paysan grand et fort, à l’apparence rude, se préparait à subir une chimiothérapie, quand son médecin et la sœur infirmière lui ont appris le décès subit de son fils et le report de ses soins pour lui permettre de rentrer chez lui. Je l’ai vu se plier en deux à l’annonce de cette terrible nouvelle. Nous sommes restés seuls. Tandis qu’il préparait ses affaires en pleurant, j’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai demandé avec délicatesse et respect s’il lui arrivait de prier. Il m’a dit que oui et je l’ai invité à réciter ensemble un Notre Père pour son fils. J’ai remercié Dieu pour avoir osé lui demander de prier ensemble. (Pablo – Philippines)
Fév 4, 2017 | Non classifié(e)
« Économie et communion. Deux mots que la culture actuelle garde bien distants et considère souvent opposés. Deux mots que vous avez au contraire unis, en accueillant l’invitation que Chiara Lubich vous a adressée il y a vingt-cinq ans au Brésil, lorsque, face au scandale de l’inégalité dans la ville de Sao Paolo, elle demanda aux entrepreneurs de devenir agents de communion.» C’est ainsi que le pape François salue les 1200 entrepreneurs, jeunes et chercheurs, qui se sont rassemblés pour cette fête de l’Économie de Communion après 25 ans de vie : « C’est depuis longtemps que je m’intéresse à votre projet ». « Vous faites voir par votre vie que économie et communion deviennent plus belles lorsqu’elles cheminent l’une à côté de l’autre. Plus belle s’en trouve l’économie, certainement, mais plus belle aussi la communion, parce que la communion spirituelle des cœurs est encore plus pleine quand elle devient communion des biens, des talents, des bénéfices ».
Devant un auditoire extrêmement attentif, le pape François lance trois souhaits qui sont des recommandations. Le premier : l’argent. “ Il est important que la communion de vos bénéfices soit au cœur de l’Économie de communion. L’Économie de Communion est aussi communion des profits, de l’argent, expression de la communion de la vie ». L’argent, a-t-il dit, « devient une idole quand il est une fin en soi (…). C’est Jésus qui a donné à l’argent le nom de seigneur ». Et encore : « On comprend alors la valeur éthique et spirituelle de votre choix de mettre les bénéfices en commun. La meilleure manière et la plus concrète de ne pas faire de l’argent une idole est de le partager avec d’autres, surtout avec les pauvres (…). Lorsque vous partagez et donnez vos bénéfices, vous accomplissez un acte de haute spiritualité, en disant concrètement à l’argent : tu n’es pas Dieu, tu n’es pas seigneur, tu n’es pas patron ! ». Le second : la pauvreté. « Le problème éthique principal du capitalisme est la création de déchets pour ensuite essayer de les cacher ou de s’arranger pour ne plus les faire voir (…). Les avions polluent l’atmosphère, mais l’argent d’une petite partie du billet servira à planter des arbres, pour compenser un peu les dommages causés. Les sociétés du hasard financent des campagnes pour soigner les joueurs atteints de pathologies qu’elles-mêmes créent. Et le jour où les entreprises des armes financeront des hôpitaux pour soigner les enfants mutilés par leurs bombes, le système en sera à son comble. Voilà l’hypocrisie ! » Face à cette abomination « l’Économie de Communion, si elle veut rester fidèle à son charisme, ne doit pas uniquement soigner les victimes du système, mais construire un système où les victimes diminuent de plus en plus, et si possible disparaissent complètement. Tant que l’économie produira encore même une victime et qu’une seule personne sera sur la touche, la communion ne sera pas encore réalisée, la fête de la fraternité universelle ne sera pas complète ».
Le troisième : le futur. “Ces 25 années de votre histoire disent que la communion et l’entreprise peuvent marcher et grandir ensemble », une expérience encore limitée à un petit nombre d’entreprises si l’on compare avec le grand capital du monde, » « mais les changements dans l’ordre de l’esprit et donc de la vie ne sont pas liés aux grands nombres. Le petit troupeau, la lampe, une monnaie, un agneau, une perle, le sel, le levain : voilà les images du Royaume que nous trouvons dans les évangiles. Nous n’avons pas besoin d’être nombreux pour changer notre histoire, notre vie : il suffit que le sel et le levain ne se dénaturent pas (…), le sel ne fait pas son métier en augmentant en quantité, au contraire, trop de sel rend les pâtes salées, mais en sauvant son « âme », sa qualité ». Puis, après avoir évoqué le temps où les frigos n’existaient pas et où l’on se partageait le levain d’origine pour faire un nouveau pain, il a poussé les entrepreneurs EdeC à « ne pas perdre le principe actif, ‘l’enzyme’ de la communion » pour mettre en pratique « la réciprocité ». « La communion n’est pas uniquement division mais aussi multiplication des biens, création de nouveau pain, de nouveaux biens, de nouveau Bien avec un B majuscule ». Il invite : « à la donner à tout le monde, et avant tout aux pauvres et aux jeunes (…). Le capitalisme connait la philanthropie, pas la communion ». Enfin : “Ces choses-là, vous les faites déjà. Mais vous pouvez partager davantage les bénéfices pour combattre l’idolâtrie, changer les structures afin de prévenir la création des victimes et des déchets ; donner plus de votre levain pour faire lever la pâte de beaucoup de gens. Que le « non » à une économie qui tue devienne un « oui » à une économie qui fait vivre, parce qu’elle partage, inclut les pauvres, utilise les bénéfices pour créer de la communion ». « Je vous souhaite de continuer sur votre route, courageusement, avec humilité et joie…, continuez à être semence, sel et levain d’une autre économie : l’économie du Royaume, où les riches savent partager leurs richesses, et les pauvres sont appelés bienheureux ». On repart de là avec une nouvelle conscience, avec joie et un engagement renouvelé. Source: SIF (Service Information Focolari) Voir le discours du pape
Fév 4, 2017 | Non classifié(e)
«[…] Vous savez combien l’idée de l‘Économie de communion a réveillé en beaucoup d’entre nous – des plus petits aux plus grands – des énergies enfouies. Elle a suscité des résolutions sérieuses et déterminées, suggéré des solutions pour des projets qui semblaient des rêves irréalisables. Elle a déclenché […] ce mécanisme du “don”, au point que tous pratiquement – nous pouvons le dire – se sont engagés à offrir compétences, prières, forces, argent, terrains, maisons, bijoux. Comme des semences prometteuses, déjà de nouvelles entreprises, désirant verser leurs bénéfices au profit de ceux qui sont dans le besoin, “fleurissent comme un printemps” un peu partout. D’autres cités-pilote sont en train de se multiplier. Or, afin que tout grandisse et mûrisse, il est nécessaire que cette vertu du “don” se consolide, devienne une habitude en nous. L’enthousiasme avec lequel est née l’Économie de communion doit toujours nous accompagner, augmenter, pour ne pas décevoir les nombreuses attentes des pauvres et les encouragements explicites et souvent éclairants de personnalités religieuses, d’économistes, de chefs d’entreprise et d’autres experts. Nous devons maintenir vivante cette Économie de communion dans toutes ses expressions jusqu’à ce qu’il n’y ait plus parmi nous de personnes dans le besoin. Alors elle deviendra une réalité humaine et surnaturelle à la fois, surprenante, un être qui criera Dieu au monde, qui révélera à beaucoup sa présence dans l’histoire, comme certains l’ont exprimé en parlant de notre projet. […] Et alors, “donner”. […] Donnons toujours, donnons un sourire, de la compréhension, notre pardon, notre écoute ; donnons notre intelligence, notre volonté, notre disponibilité ; donnons notre temps, nos talents, nos idées (chaque idée est une responsabilité), notre activité. Donnons nos expériences, nos capacités, nos biens, en faisant le point régulièrement pour ne rien accumuler et que tout circule. “Donner” : que cette parole ne nous laisse pas de trêve ! Nous voulons la vivre pour la gloire de Dieu et pour que revivent l’esprit et la façon d’agir des premiers chrétiens qui “n’avaient qu’un seul cœur et qu’une seule âme, et parmi eux nul n’était dans le besoin“. (Ac. 4,32-34)» Chiara Lubich (Tiré d’une conversation téléphonique collective avec les Focolari de diverses parties du monde – 23.4.1992)
Fév 3, 2017 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Cela fait un mois que le centre-sud du Chili est en proie à d’immenses incendies forestiers qui ont dévasté environ un demi million d’hectares. Onze morts et environ 1.100 personnes déplacées.Un millier de maisons incendiées, pour une grande partie à Santa Olga, à 500 km au sud de Santiago, un village de cinq mille habitants, complètement détruit. Les dégâts se chiffrent à plusieurs centaines de millions d’euros. Les ingrédients de la catastrophe parfaite sont au complet : une vague de chaleur avec des températures historiques, le climat sec, l’intense sécheresse et les vents qui ont alimenté des centaines d’incendies qui ont éclaté dans la cordillère dorsale du Chili. C’est la chaîne montagneuse qu’il y a entre le Pacifique et les Andes, qui rend abrupte la géographie de ce pays, long de 6 mille km mais large en moyenne, d’à peine 200 à 300 km Une quarantaine de moyens, entre des avions-citernes, des hélicoptères et plus de 4.500 volontaires n’ont pas suffi à endiguer les incendies sous tous ces fronts. Sont également à l’œuvre deux géants de l’air, outillés contre le feu : un Boeing 747 (Supertanker) capable de déverser environ 70.000 litres de liquide de différentes sortes et un Ilyushin-76 mis à la disposition par le Gouvernement russe, capable de lancer 30 tonnes d’eau et d’atterrir sur des pistes plus courtes. Des équipes anti incendies ont été envoyées de l’Argentine, de la Colombie, du Brésil, du Pérou, de l’Espagne, du Portugal, de la France et du Venezuela. La succession de catastrophes naturelles impressionne, depuis 2010 jusqu’à aujourd’hui, en commençant par le tremblement de terre d’une magnitude de 8,8 sur l’échelle de Richter, suivi d’un tsunami qui provoqua la mort de 535 personnes et des milliards de dégâts matériels. Ensuite, au moins trois grandes éruptions volcaniques. En 2015, un nouveau tremblement de terre : une magnitude de 8,4 sur l’échelle de Richter…En 2014 et cette année, les incendies touchent les alentours de Valparaiso, ville portuaire à 115 km de la capitale : plusieurs victimes et pour 4 milliards de dégâts. Cela paraît incroyable, mais en 2015, l’Atacama est inondé, le désert le plus aride du monde situé dans le nord. La boue emporte des villages entiers, des routes, des ponts et 28 personnes. Et maintenant à nouveau, le feu attisé par la sécheresse… On aura le temps d’enquêter sur les causes, dans quelques localités, on n’exclut pas l’intention malveillante. Mais maintenant c’est le moment d’intervenir. Les flammes n’ont pas dévoré la solidarité qui s’est mise en route de différentes manières : partout on récolte des vivres de première nécessité, l’organisation ‘’Hogar de Cristo’’ a lancé une collecte d’environ 1,8 millions de dollars pour reconstruire les maisons détruites, quelques personnes fortunées se chargent de la dépense du Supertanker. ‘’Ce sont nos frères, nous devons les aider’’, explique une mère de famille qui a coordonné une récolte entre voisins. A Santa Olga, seules quelques maisons sont restées debout, mais sur les ruines fumantes, apparaît le drapeau chilien. Un symbole qui ne manque jamais, même au milieu de la destruction. Il indique qu’on revient construire afin d’essayer d’arracher à cette nature, un endroit où l’on peut vivre, travailler, réaliser des rêves. Ils le feront d’une façon tenace, avec la patience séculaire de ceux qui construisent leur histoire avec des larmes et de la sueur, entourés par une nature qui ne fait pas de cadeaux. Alberto Barlocci Dernières nouvelles des communautés des Focolari dans les zones touchées par les incendies.
Marylin et Juan écrivent : « Dix-neuf jours sont déjà passés depuis que dans tout le Chili, avec des collaborateurs de plusieurs pays, on lutte contre les incendies dans les régions du centre-sud du Chili, où il y a de nombreuses communautés des Focolari. Maintenant, après une lutte qui semble dépasser les forces humaines, plus de 80 incendies subsistent et restent allumés à cause des vents violents et certains qui étaient éteints s’allument à nouveau. Quelques villages où habitent beaucoup de familles du Mouvement, ont été délogés afin d’éviter les pertes de vies humaines. Depuis plusieurs nuits, les gens, avec les pompiers et les volontaires, veillent à ce que le feu ne se propage pas. Les expériences de solidarité sont innombrables, en particulier de ceux qui sont sur place, comme Manuel et Silvia, volontaires du Mouvement qui habitent à Chiguayante, une région complètement encerclée par le feu. Ils ont été contraints de déloger à cause de la gravité de la situation. Avec leurs enfants et des voisins, en risquant leur vie, ils ont commencé à ‘’nettoyer’’ le sol pour empêcher que le feu n’arrive. Même si pour le moment, la situation est sous contrôle, il y a toujours le risque que le vent change de direction. Victoria et Jorge, 3 enfants, vivent à Tomè, qui est également une région à risque ; avec des amis des enfants, et d’autres jeunes, ils ont fait une récolte de biens nécessaires pour ceux qui ont tout perdu et ils les apportent dans les villages les plus isolés où il est difficile de recevoir de l’aide. Un taxi les a accompagnés pendant 70 km gratuitement, ainsi ont-ils pu distribuer ce qu’ils avaient récolté. P. Alex, prêtre orthodoxe de l’Église Russe, très ami du Mouvement, vit à Hualqui, un petit village, et va célébrer la messe à Chiguayante, où se trouve la communauté. Le feu a envahi avec force son village et les flammes ont bloqué la route. Il est donc rentré à pied pour réussir à accompagner les personnes qui étaient encore terrorisées. Il y a également des expériences de solidarité de communautés du Mouvement qui vivent dans des villes, loin des incendies. Elles se sont organisées à travers des groupes sur whatsapp et après deux jours, les premières voitures étaient déjà parties, chargées de diverses aides. Nous constatons qu’il y a une forte capacité du peuple à réagir face aux difficultés, de résistance, une réponse immédiate et émouvante. C’est impressionnant de voir les visages rayonnants de ceux qui se sont engagés à aider, et de constater que réellement, ‘’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir’’. Nous renouvelons l’unité entre nous avant chaque action, afin d’apporter cet amour dont tous ont besoin. Chaque soir, à 22 heures, nous nous unissons dans la prière pour demander le miracle de la pluie, et beaucoup s’unissent à nous ».
Fév 2, 2017 | Non classifié(e)
En Slovénie, l’atmosphère de Noël commence à se faire sentir dès début décembre. Dans les communautés des Focolari, beaucoup ont appris à faire des couronnes de l’Avent, pour ensuite les vendre et offrir le bénéfice à la solidarité. Le 6 décembre, on fête ici saint Nicolas, qui apporte des sacs remplis de cadeaux. C’est l’occasion de faire expérimenter aux familles dans le besoin l’inventivité de la Providence, en récoltant et redistribuant entre tous ce qui n’est pas toujours nécessaire. Un échange durant lequel, en se détachant de cet objet cher pour le faire devenir don pour autrui, on expérimente la joie typique qui naît dans le fait de donner. Pendant que quelqu’un des différentes communautés va remettre aux aides humanitaires de la région le bénéfice des “couronnes”, les Jeunes pour un Monde Uni, comme tous les ans, se rendent à l’Arche (le Mouvement de Jean Vanier), pour une expérience singulière de partage. Dans d’autres localités, ils vont visiter le centre pour mères seules, leur apportant chaleur et joie. Les dates de ces initiatives sont d’abord postées sur Facebook, pour inviter d’autres jeunes à participer. Ainsi, ils se retrouvent nombreux pour récolter et apporter des cadeaux.
Quant aux plus petits, ils s’organisent pour offrir, dans la rue, les figurines de l’Enfant Jésus qu’ils ont fabriquées. Ce n’est pas une vente. Ils le font pour attirer l’attention sur la véritable signification de Noël. Mais beaucoup leur laissent quelque chose, qu’ils donnent ensuite aux enfants pauvres. Pour cette action, ils choisissent en général les centres commerciaux, mais ils vont aussi dans les logements pour personnes âgées, chez la parenté, les voisins, aux messes de minuit. Avec leur joie contagieuse, ils ont aussi appris à arrêter les passants dans la rue. Même le maire s’arrête vers eux. Dans un centre commercial où les Gen 4 sont présents, les plus grands (Juniors pour un Monde Uni) en profitent pour faire une flashmob de Noël, donnant main forte aux petits qui réussissent ainsi à distribuer 125 figurines. Dans 18 localités slovènes, une date est aussi fixée pour se préparer à Noël: toute la communauté locale, avec la participation de 1300 personnes en tout, dont un évêque. Dans une communauté, on veut aussi vivre ensemble le jour de l’Épiphanie, en rendant visite à l’Enfant Jésus dans une vieille église sur la colline. À travers un sentier dans la forêt, les Mages, qui à leur tour suivent l’étoile, accompagnent le groupe. Durant le trajet, ils rencontrent le roi Hérode qui prie les Mages de retourner chez lui après avoir trouvé l’Enfant. Mais voici qu’un ange leur apparaît pour les inviter à rentrer par un autre chemin. Tout le groupe fera de même, en choisissant un parcours alternatif. Après cette représentation vécue personnellement, personne n’oubliera comment l’Enfant Jésus a été sauvé de la colère d’Hérode. Les représentations de Noël des deux écoles maternelles slovènes ont été significatives, inspirées par la pédagogie de l’unité: “Rayon de Soleil” de Škofja Loka et “Jurček” de Grosuplje. Cette dernière s’est tenue dans le Centre culturel de la ville. Même si beaucoup de personnes présentes se déclarent non croyantes, le climat est intense et participatif. Avec une grande attention, tous suivent le récit scénique de la Nativité de Jésus et ils sont ensuite nombreux à s’unir aux enfants pour chanter et, à la fin, à ne plus vouloir quitter la salle.
Fév 1, 2017 | Non classifié(e)
Titre du congrès : des évêques du mouvement des Focolari : « Si le monde Le connaissait… » L’abandon de Jésus en croix : Fondement de la spiritualité de communion Clé pour une « culture de la rencontre » Per info: segves@focolare.org – e tel. 06 947 98150
Fév 1, 2017 | Non classifié(e)
Le Brésil est la terre des contradictions : emblème d’allégresse, d’accueil, de folklore, musique, nature non-contaminée, plages, forêts luxuriantes, métropoles, d’un côté. Mais d’un autre, comme bien des pays du monde, terre de contrastes, violence, criminalité, déséquilibres sociaux. Dans les villes, le trafic de drogue représente une véritable plaie sociale, cause de conflits armés. De plus, un taux élevé de femmes assassinées, prostitution, manque d’assistance sanitaire, travail des enfants, bas niveau d’instruction, extension de situations de travail semblables à de l’esclavage qui engendrent des niveaux très hauts de déséquilibre social, dont les « favelas » et les quartiers périphériques sont le signe le plus évident. Ici santé et instruction ne sont pas garanties et pour les jeunes il n’existe pas de futur dans l’éducation ni le travail, ni la possibilité de développement social. Mon désir d’aimer le prochain, de me donner en particulier aux plus marginalisés de la société, m’a poussé à m’engager avec l’esprit du Focolare pendant 5 ans dans un projet social de l’archidiocèse de Teresina, le « Centre de vie ensemble Nouveaux enfants ».
Le projet, visant les enfants et les jeunes à risque, essaie d’offrir des possibilités diverses. Pendant les temps libres de l’école, quatre-vingts enfants et jeunes environ (de 5 à 17 ans) fréquentent les cours de musique, de danse, de théâtre, sont accompagnés dans leurs études puis nourris, puisque bien des fois ils n’ont rien à manger chez eux. Il s’agit, souvent, d’orphelins, très pauvres, qui viennent de familles mêlées à des histoires de drogue et de violence. Leur vie change au contact de quelqu’un qui les accueille et prend soin d’eux. J’ai essayé moi aussi de m’engager en écoutant tous ceux qui ont partagé avec moi leurs souffrances, grâce au rapport que j’ai voulu construire avec chacun personnellement. Par exemple, un garçon m’a confié ses problèmes de drogue et m’a demandé de l’aider à sortir du tunnel où il se trouvait. Un autre m’a raconté qu’il volait pour avoir de l’argent. Beaucoup de cas ont été pris en charge par l’équipe des experts qui travaillent sur place, surtout des psychologues et des assistantes sociales. Aujourd’hui beaucoup de ces enfants ont grandi, étudient et essaient de travailler honnêtement. D’autres continuent à venir pour chercher une possibilité de mieux vivre, se sentir aimés, soignés. L’un d’eux, abandonné par son père, m’appelle papa et j’ai assumé ce rôle. Un autre avait souffert différentes formes de violence et d’abandon ; nous avions trouvé la manière de canaliser ses énergies par le judo qui avait produit un tournant dans sa vie. C’était devenu même un motif d’orgueil pour nous qui l’avions aidé. Cependant un jour, il n’est plus venu au centre d’accueil. Nous avons appris qu’il était retourné dans les mauvais endroits et un jour, alors qu’il était assis devant chez lui, il a été tué. Il avait à peine 15 ans. Ce fut une grande souffrance pour tout le monde, même pour moi à cause du rapport que nous avions construit entre nous. Beaucoup d’autres jeunes ont fini de la même manière. Le projet prévoit aussi des moments de formation destinés aux éducateurs et aux jeunes, à partir de la spiritualité de Chiara Lubich, ainsi que des rencontres mensuelles autour de la Parole de vie. A partir de cette expérience j’en ai déduit qu’il fallait de la continuité pour récupérer ces jeunes, en travaillant en synergie avec l’Etat, les politiques publiques de la santé et de l’éducation, avec la société civile, l’Église. Pour vaincre ce défi il faut se mettre en réseau et dialoguer à tous les niveaux : personnel, dans les groupes, les communautés, jusqu’à arriver aux instances supérieures de la société. Mais en commençant par l’engagement personnel, en sortant de nous-mêmes pour aller à la rencontre des différentes périphéries. Nous, nous avons déjà commencé.
Jan 30, 2017 | Non classifié(e)
Parmi les thématiques : l’absurdité de la douleur, aussi bien dans la sphère individuelle que sociale.
La ‘’cohabitation’’ avec la douleur. Le dernier jour, on tentera de découvrir la valeur de la douleur. Il y aura des contributions de différentes régions et de différentes discilplines : psychologie, médecine, philosophie, art, avec des interventions de personnes de tous âges. Réservations via e-mail au bureau du centre de dialogue avec les personnes de convictions autres que religieuses. Mouvement des Focolari – Via di Frascati, 306 – 00040 Rocca di Papa (Roma), Italie Écrire : centrodialogo@focolare.org Tel.: +39 06 94798- 343/344/345/346
Jan 30, 2017 | Non classifié(e)
Huit personnes possèdent à elles seules la même richesse que la moitié de l’humanité la plus pauvre. Voilà ce que dit le rapport Oxfam 2017. La fourchette de l’inégalité s’élargit, elle condamne à la pauvreté des millions de personnes et met en évidence le dysfonctionnement du système économique actuel. En plein cœur de cet édifice, l’Economie de Communion, comme d’autres parcours économiques, peut être considéré comme un signe prophétique. Elle naît en 1991 pour réagir au scandale des favelas qui entourent la ville de San Paolo, au Brésil. Chiara Lubich invite un premier groupe d’entrepreneurs à mettre sur pied des entreprises qui, suivant les lois du marché, produisent des bénéfices « à mettre librement en commun ». Le but : aider les pauvres, créer des postes de travail, développer la culture du don en alternative avec la culture de l’avoir.
Depuis lors 25 années sont passées. Samedi 4 février 2017 le pape François rencontrera dans la salle Paul VI, 1100 acteurs de l’Economie de Communion (EdC), en grande partie entrepreneures et entrepreneurs, qui ont choisi la communion comme style de vie personnel et pour leur usine. Avec eux, beaucoup de jeunes, étudiants, chercheurs et professeurs qui veulent mettre des bases théoriques au binôme économie-communion par la recherche universitaire et sur le terrain. La diversité des pays d’origine montre que l’EdC trouve sa place dans n’importe quel lieu géographique et culturel, pauvre et riche. Nombreux sont les participants de l’Asie : Chine, Corée, Philippines, Hong Kong, Inde, Malaisie, Singapore, Thaïlande, Vietnam. L’Afrique est bien représentée : Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Uganda et Nigeria, République Démocratique du Congo. Onze pays des Amériques seront présents : Argentine, Bolivie, Brésil, Canada, Chili, Cuba, Mexique, Panama, Paraguay, Uruguay, USA. Participation bien fournie de 20 pays d’Europe. Maria Voce, présidente des Focolari, prendra aussi part à l’audience avec le Conseil général du mouvement. Une assemblée hétérogène qui veut surtout remercier le pape François pour avoir mis en lumière dans son magistère et dans son action la dignité des pauvres et des exclus. Par la même occasion elle pourra lui présenter quelques fruits de l’histoire de EdC qui, à commencer par les pionniers, a affronté les défis et les crises qui tenaillent le monde. Aujourd’hui, l’EdC anime des pôles de production en Europe et en Amérique Latine, elle engendre une vie de communion à l’intérieur de plus de huit cents entreprises. Elle vient en aide à plusieurs milliers de pauvres, assure l’école à leurs enfants, développe une réflexion culturelle qui permet de repenser les catégories économiques sous l’angle de la réciprocité, du don, de la gratuité et l’idée même de marché. De nouveaux projets sont en cours de réalisation :
- Un réseau international (Economy of Communion International Incubating Network – EOC-IIN), avec des points de référence présents dans certains Pôles industriels EdC (et pas uniquement) afin d’aider surtout les jeunes entrepreneurs. Ils sont déjà actifs au Cameroun, Portugal, Croatie, Mexique et Brésil. Ici, plus particulièrement, un partenariat avec des organisations dans le domaine de l’économie sociale et civile fonctionne avec succès, proposant des stages pour 100 jeunes issus de contextes difficiles ; Au Portugal et au Mexique, se déroulent des laboratoires de formation pour entreprise « de communion » qui s’adressent en particulier aux jeunes, en collaboration aussi avec des universités comme, par exemple, à Puebla (Mexique) pour le démarrage de projets d’une communauté indigène ;
- Un Observatoire sur la Pauvreté qui récoltera les best practices dans la lutte contre la pauvreté, en développant une approche inspirée des valeurs de la communion et de la réciprocité.
Trois congrès sont prévus, portant sur ces sujets et d’autres encore, du 1° au 5 février, au siège du centre Mariapoli de Castelgandolfo (Rome), afin de définir des pistes et des projets pour la période 2018-2020. « Si nous décidons de regarder le monde avec les pauvres et les laissés-pour-compte – affirme Luigino Bruni, chercheur en économie et coordinateur international pour l’Economie de Communion – nous ne pouvons pas rester sur un piédestal, nous devons descendre dans l’arène, à côté des victimes, combattre pour elle, avec elles. En échange, nous acquerrons des yeux nouveaux, nous verrons ce que d’autres ne voient pas, quelquefois beaucoup plus laid, d’autres fois d’une beauté infinie. L’EdC le fait depuis 25 ans. Si elle veut vivre, elle doit continuer à faire cela chaque jour, mieux, et plus ». Presse Edc-online
Jan 30, 2017 | Non classifié(e)

«On se croirait en guerre: il y a des VVFF, des gendarmes, des GGFF, gendarmes, la Croix Rouge, la protection civile etc. Hier soir au dîner nous avons reçu une famille de 6 personnes dont les enfants sont scout avec le nôtre. Leur maison est lézardée et ils dorment dans la grande tente. Notre famille s’est élargie ainsi que notre cœur… Entre un bidon d’essence donné à qui n’en avait plus pour son groupe électrogène, et des coups de pelle pour enlever la neige des voisins, on fait l’expérience de la fraternité. Jusqu’à hier soir nous faisions partie de ceux qui voulaient demander de l’aide. Puis la lumière est revenue et nous avons commencé à penser à ceux qui étaient dans le besoin. A la fin de notre vie on ne nous demandera pas si nous étions croyants mais crédibles ! ». Ce sont des nouvelles qui nous arrivent d’amis de villages frappés par les dernières secousses du tremblement de terre qui le 24 août dernier, puis les 26 et 30 octobre, et dernièrement le 18 janvier, a affecté le centre de l’Italie actuellement recouvert d’une épaisse couche de neige. Secousses qui se succèdent, suivies d’avalanches, de glissements de terrain, de pertes de vies humaines… suscitant en même temps des actions héroïques et altruistes où l’on va jusqu’à risquer sa propre vie, comme ce pompier qui s’est précipité dans l’hôtel enseveli sous la neige, ou ces volontaires de la protection civile, venus de tous les coins d’Italie. Dans ce contexte d’urgence qui semble interminable, le projet RImPRESA intensifie son action dans le secteur. Depuis quelques mois, le long de la vieille route Salaria, que l’on espère bientôt praticable, une chaîne de solidarité, formant un réseau relationnel et logistique, relie de nombreux centres ruraux par le biais d’une économie basée surtout sur l’agriculture et l’élevage.
Le projet RimPRESA, soutenu par des associations non lucratives comme l’AMU (Action pour un Monde Uni), chargée du projet, l’AIPEC (Association d’entreprises pour une Économie de Communion), l’AFN (Action Familles Nouvelles), Abbraccio Planetario (étreinte planétaire), B&F Foundation et le Mouvement des Focolari, est entré maintenant en pleine phase opérationnelle. Il s’agit d’approvisionner les entreprises en matières premières, machines, ou petites infrastructures provisoires, en favorisant le jumelage des entreprises similaires ; quatre groupes d’achat solidaire (GAS) se sont constitués jusqu’à présent dans quatre villes italiennes, dans le but de créer un espace de vente et de consommation en dehors des régions touchées par le tremblement de terre. Dans peu de temps ils pourront choisir et acquérir les produits de l’usine sélectionnée à travers une plate-forme informatique qui enverra les commandes. Une fois par semaine, les produits seront acheminés directement au centre relié à chaque groupe d’acquisition. L’objectif des GAS, loin de toute forme d’assistanat, est de favoriser une entraide et une participation active entre tous les membres. Dans ce but, le projet prévoit la création d’un « Fonds de réciprocité » qui attribuera aux familles sélectionnées une aide pour redémarrer leurs activités de production, et auquel elles s’engagent à participer une fois que les conditions de l’entreprise le permettront, afin de soutenir la reprise d’autres activités en difficulté. Ce sera donc la possibilité pour les entreprises qui ont été mises à dure épreuve, de se redresser. Pour plus d’informations : www.amu-it.eu Voir aussi : Tremblement de terre Italie : trois heures sous les décombres Concert “Toulouse for Italy” Noël parmi les déplacés du tremblement de terre du Centre de l’Italie
Jan 28, 2017 | Non classifié(e), Parole di vie
Le cœur fait penser à l’affection, aux sentiments, aux passions. Pour les auteurs bibliques cependant, il représente bien davantage : il est, avec l’esprit, le centre de la vie et de la personne, le lieu des décisions, de l’intériorité, de la vie spirituelle. Le cœur de chair est docile à la parole de Dieu, il se laisse guider par elle et entretient des « pensées de paix ». Le cœur de pierre est refermé sur lui-même, incapable d’écoute et de miséricorde. Avons-nous besoin d’un cœur neuf et d’un esprit neuf ? Il suffit de regarder autour de nous. La violence, la corruption, les guerres naissent de cœurs de pierre qui se sont fermés au projet de Dieu sur la création. Et si nous nous regardons avec sincérité, ne sommes-nous pas poussés souvent par des désirs égoïstes ? Est-ce vraiment l’amour, le bien de l’autre qui guide nos décisions ? Voyant notre pauvre humanité, Dieu est pris de compassion. Lui qui nous connaît mieux que nous-mêmes sait que nous avons besoin d’un cœur neuf. Il le promet au prophète Ézéchiel, en pensant non seulement aux personnes, mais à tout son peuple. Le rêve de Dieu est une grande famille de peuples, telle qu’il l’avait pensée aux origines, informée de la loi de l’amour réciproque. Notre histoire a montré bien souvent que nous sommes incapables d’accomplir son projet, mais aussi que Dieu ne s’est jamais lassé de nous relever, jusqu’à nous promettre de nous donner lui-même un cœur et un esprit neufs. Il tient pleinement sa promesse quand il envoie son Fils sur la terre et donne son Esprit le jour de Pentecôte. Il en naît une communauté, celle des premiers chrétiens de Jérusalem, symbole d’une humanité caractérisée par « un seul cœur et une seule âme 1 ». Moi aussi, qui écris ce bref commentaire, et vous qui le lisez ou l’écoutez, nous sommes tous appelés à faire partie de cette nouvelle humanité. Davantage encore : nous sommes appelés à la construire autour de nous, à la rendre présente dans nos lieux de vie et de travail. Mission ô combien grande, pourtant Dieu met sa confiance en nous. Au lieu de nous laisser déprimer face à une société qui nous semble si corrompue, au lieu de nous résigner face à des maux plus grands que nous, au lieu de nous enfermer dans l’indifférence, dilatons notre cœur « aux dimensions du cœur de Jésus. Que de travail à faire ! Pourtant, cela seul est vraiment nécessaire. Cela fait, tout est fait ». C’était une invitation de Chiara Lubich, qui poursuivait ainsi : « Il s’agit d’aimer, comme Dieu aime, quiconque croise notre chemin. Alors, puisque nous sommes assujettis au temps, aimons chaque prochain l’un après l’autre, sans garder dans le cœur des restes d’affection pour le frère rencontré quelques minutes auparavant 2. » Notre force et notre capacité sont inadéquates, mais fions-nous au don que Dieu nous fait : « Je vous donnerai un cœur neuf et je mettrai en vous un esprit neuf. » Si nous répondons à l’invitation à aimer chaque personne, si nous nous laissons guider par la voix de l’Esprit en nous, nous deviendrons cellules d’une humanité nouvelle, artisans d’un monde nouveau, dans la multitude des peuples et des cultures. Fabio Ciardi
- Actes des Apôtres 4,32.
- Chiara LUBICH, Pensée et spiritualité, Nouvelle Cité 2003, 126.
Nous vivrons cette parole de vie, choisie par un groupe œcuménique en Allemagne, avec nos sœurs et frères des diverses Églises, pour nous laisser accompagner par cette promesse de Dieu tout au long de l’année où sont fêtés les 500 ans de la Réforme.
Jan 28, 2017 | Non classifié(e)
«Le miracle de la maison de Nazareth se répète, d’une certaine façon, dans chaque maison de chrétiens, si celle-ci « génère » Christ aux hommes. « Église domestique » c’est ainsi qu’est appelée la famille depuis le Concile : et Eglise signifie cohabitation dans l’amour et donc en Dieu ; cohabitation au centre de laquelle est le Seigneur. Si l’on part de cette conscience, la maison – chaque maison chrétienne – devient une germination de nouvelle vie morale et physique pour la société et ensemble un « foyer » c’est-à-dire une centrale de chaleur pour vivifier le milieu dans lequel on vit. Comme l’enseigne le Concile : « De la santé et de la plénitude de vie spirituelle de la famille dépendent la vie physique et morale de l’humanité, et davantage encore, la dilatation réelle du Royaume de Dieu ». Ainsi donc – dit Paul VI – « par le biais du mariage et de la famille, Dieu a savamment uni deux parmi les plus grandes réalités humaines : la mission de transmettre la vie et l’amour réciproque et légitime de l’homme et de la femme ». Jamais un poète n’a élevé à plus sublime dimension, l’amour conjugal. Ici, vraiment, la religion du Christ s’exprime aussi comme une poésie en mettant la famille au centre – à la source – de la sociabilité. Il y a la vie s’il y a l’amour, condition avant l’union matrimoniale. Si les époux s’aiment, ils sont « les coopérateurs de l’amour de Dieu créateur et comme ses interprètes », dit le Concile. S’ils savent cela, ceux-ci en se mariant, s’apprêtent à accomplir un mandat de sacerdoce royal, un grand mystère, comme le définit saint Paul. En s’aimant, ils se sanctifient ; ils s’échangent Dieu qui est amour. Et ils le témoignent. Si deux époux s’aiment, c’est un signe pour les gens que ceux-ci sont réellement chrétiens et qu’ils vivent la vie de Dieu. Le monde antique se convertit en voyant comment les chrétiens, en commençant à la maison, s’aimèrent . Ils s’aimaient ; donc leur religion était vraie et Dieu était présent en eux. En s’aimant, les époux font leur bonheur et fabriquent leur sainteté. La maison se fait temple : elle se fait Paradis. Dans l’amour on trouve le secret de la force des familles, de leur concorde ; et on y trouve la solution des difficultés de l’existence. L’amour venant à manquer avec la famille, l’existence elle-même vient à manquer de sens. Ainsi la sainteté se révèle santé de l’esprit, qui agit aussi sur le physique, tandis qu’elle se renverse comme une vague pure d’assainissement, dans l’orbite de toute la société. D’une maison chrétienne en ressort le peuple de Dieu».
Jan 27, 2017 | Non classifié(e)
La célébration de la Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens à La Havane a vécu un de ses temps forts: le “Festival œcuménique des Jeunes” qui a eu lieu pour la troisième année consécutive.
Né dans l’idée d’associer plus activement les jeunes au mouvement œcuménique, le festival a commencé à prendre corps et à devenir un rendez-vous annuel des jeunes chrétiens de La Havane. La “Semaine” a été animée par les jeunes du Mouvement des Scolarité, de la Communauté Sant’Egidio et du Conseil des Églises de Cuba.
Cette année le thème à l’affiche du festival était:“L’amour du Christ nous pousse” (cf 2 Cor 5, 14-20). Dans cet esprit, danses, expressions musicales et théâtrales ont rythmé l’ événement qui a accueilli environ 150 jeunes. Provenant de diverses communautés (une dizaine de dénominations chrétiennes), ils se sont retrouvés le dimanche 22 janvier au siège de la Communauté Sant’Egidio, dans le centre historique de la capitale cubaine.
Parmi les participants il y avait, entre autres, des représentants du Conseil des Églises de Cuba et Mgr Juan Garcia, l’archevêque de La Havane, qui, lors d’une brève salutation, a encouragé les jeunes à se reconnaître membres du même corps, de la même famille.
Une caractéristique de cette année a été le climat de famille qui émanait des diverses activités. Il ne s’agissait pas seulement d’un spectacle où chaque Église ou communauté présentait un numéro, comme au premier festival. Cette fois-ci il était mis en œuvre par des personnes qui se reconnaissent toujours davantage comme des frères, grâce au lien qui s’est construit chaque année, d’un festival à l’autre, à travers les rencontres, les dîners, les célébrations et l’entraide mutuelle.
Le groupe qui animait le festival était composé de catholiques, de baptistes et de pentecôtistes; le chœur, formé de jeunes de diverses Églises, accompagnait tantôt un chant présenté par un catholique, tantôt un sketch conçu par un jeune pentecôtiste et joué par un groupe de jeunes filles catholiques.
“Le désir et la certitude de vivre l’unité sont déjà une réalité”, a dit l’un des participants. Lors de la conclusion une idée a jailli: “L’an prochain nous devrions faire le festival dans un théâtre public”. Voilà qui traduit le désir de faire connaître à d’autres l’expérience d’unité vécue.
La Havane, 22 janvier 2017
Jan 25, 2017 | Non classifié(e)
“ A six ans j’ai perdu mon père, il est mort à la guerre, raconte Yvonne, de la Croatie. Ce fut la période la plus difficile de ma vie qui m’a poussée à me renfermer sur moi-même. En 2003 j’ai connu le mouvement des Focolari et j’ai expérimenté l’atmosphère de joie, l’amour et j’ai trouvé la force de tout affronter et d’aimer la vie même dans les moments difficiles. A 13 ans la veille du premier janvier, j’ai perdu connaissance et me suis retrouvée à l’hôpital. Alors que j’attendais les résultats des analyses, à l’improviste je me suis trouvée avec un petit chapelet entre les mains. En y repensant aujourd’hui, je crois que c’était un signe de Dieu pour ce que j’allais devoir vivre. On a détecté une forme émotive d’épilepsie due au choc que j’ai vécu à la mort de mon père. Pendant deux mois, mes nuits étaient baignées de larmes. Un soir où je priais le chapelet, j’ai senti que je n’étais pas seule, que Jésus comprenait ma souffrance. A ce moment-là j’ai compris le sens des paroles de Chiara Lubich lorsqu’elle fait référence à Jésus au moment de son abandon sur la croix : « … Ce qui est à Lui est à moi et rien d’autre. Et à Lui la Souffrance universelle et donc à moi… ce qui me fait mal est à moi… Mienne la souffrance des âmes à côté de moi (c’est Lui mon Jésus) ». Depuis cet instant j’ai progressé dans la vie, en paix et dans la joie, mais surtout j’ai vécu avec Jésus. A travers la maladie, j’ai fait l’expérience que Jésus abandonné a éclairé toutes ténèbres – comme dit Chiara – a accompagné toutes mes solitudes. J’ai accepté ma maladie et je sens qu’Il m’aime ».
“ Je m’appelle Zin du Myanmar et je suis une Gen bouddhiste. Depuis septembre je me trouve à l’école Gen de Montet, en Suisse. Lorsque je dis que je suis bouddhiste, les gens me demandent comment se passe ma vie avec les autres Gen qui sont toutes chrétiennes. Pour moi il est facile d’accepter la diversité des religions. C’est uniquement au moment où les autres Gen prient ou vont à la messe, que je me rends compte que je suis différente. Pour le reste nous sommes toutes égales : des sœurs qui habitent la même maison. C’est un plaisir de nous aimer les unes les autres selon ce que chacune entend par Amour : dans le bouddhisme c’est surtout la compassion, la gentillesse et l’oubli de soi. Pour les chrétiens c’est ‘l’amour envers le prochain’, ‘l’amour de l’ennemi’, ‘l’amour réciproque’, ‘pour Jésus abandonné’. Même si nous constatons la diversité de nos manières de manifester cet amour, “en ayant comme but commun d’être l’amour “, nous faisons l’expérience de l’unité ». “Je m’appelle Lilia Maryrleny, de l’ethnie Maya Kaqchikel du Guatemala, originaire du peuple Patzun. Je suis éducatrice auprès d’enfants de langues et de cultures différentes : le Kaqchikel est ma langue maternelle et l’ espagnol ma seconde langue. Mon pays est multiculturel et multilingue. Multiculturel parce que constitué de quatre cultures : Maya, Garifuna, Xinca et Ladino ; et multilingue parce que l’on y parle 22 langues maya. J’ai connu le mouvement des Focolari quand j’étais petite au cours de rencontres Gen 4. J’essaie de porter l’idéal de l’unité dans ma vie quotidienne. J’étudie à l’université grâce à mes parents qui vivent avec moi la spiritualité du Focolare. Ils m’ont aidée à continuer mes études. C’est une grande victoire, parce que dans ma communauté, toutes les femmes n’ont pas la possibilité de poursuivre leurs études, à cause de la culture à dominante machiste. Dans notre culture Maya, la vérité, la loyauté, le respect et l’amour sont importants. A certains moments je me suis sentie très seule et sans réponse à mes « interrogations ». Cependant, en essayant de vivre l’Evangile j’ai découvert que la souffrance, les tristesses, les déceptions, les doutes, les situations imprévues ou de faiblesse, les épreuves de la vie, et même les tromperies, sont autant de visages de Jésus qui a souffert l’abandon en croix. Lorsque je réussis à le reconnaître et à l’aimer, les situations difficiles se transforment et la paix renaît en moi ».
Jan 24, 2017 | Non classifié(e)
Fiorella :« Je découvre directement qu’ Andrea est athée et très populaire auprès des filles. Je me sens attirée par lui mais n’ai aucune envie d’être une parmi tant d’autres. Dans mon cœur, je décide qu’un type comme ça, il vaut mieux le laisser tomber mais par la suite, je me retrouve entre ses bras dans la discothèque». Andrea : «Fiorella était vraiment une fille parmi tant d’autres. Il a fallu deux ans avant de lui dire, à mon propre étonnement, que peut-être, j’étais avec elle parce que je l’aimais». Fiorella : «J’étais consciente que cette relation ne menait nul part. Il n’y avait pas de dialogue et nous ne faisions aucun projet. J’étais devenue l’ombre d’Andrea, sans personnalité, ni rêves. Déçue, je décide de le quitter. Pour m’évader, je change de travail et de ville mais après un certain temps, je me sens seule et pleine de tristesse. Un matin, quasiment désespérée, je me retrouve à la porte d’une petite église en train de ‘crier’ mon pourquoi à ce Dieu que j’avais abandonné depuis longtemps. Mon contrat de travail terminé, je suis retournée à la maison, chez mes parents. Après quelques jours, une amie que je n’avais plus vue depuis longtemps, me parle de Dieu et m’invite à un séjour avec des personnes qui s’engagent à vivre l’Évangile. En rentrant dans la salle, une affiche attire mon attention : Dieu est Amour. Je me demande comment Dieu peut aimer une personne comme moi : maquillage lourd, talon 12, cheveux rouge feu. Mais dès le premier jour, je ressens sa présence. Je découvre avoir trouvé celui que je cherchais depuis toujours et je cours déverser mes misères dans le confessionnal avec la résolution de mettre l’Évangile en pratique. Après cette première ‘’Mariapolis’’, l’Eucharistie devient ma force vitale». Andrea : «Fiorella a changé. Maintenant elle parle, mais ce qui est pire – selon mon point de vue de l’époque – c’est qu’elle parle de Dieu. Pour me montrer tolérant, je décide de ne pas la laisser tomber, mais au fond de moi, je suis jaloux de ce Dieu qui est en train de me la voler. Sa sérénité m’étonne, sa joie de vivre, sa nouvelle manière de m’aimer qui me remplit le cœur. Maintenant nous échangeons nos opinions, tout en valorisant les exigences intérieures de l’un et de l’autre. Et si je l’aimais vraiment ? Surpris par moi-même, j’arrive à la demander en mariage, en acceptant de le faire à l’église. Après le mariage, un accident au travail m’oblige à rester immobile. La seule chose qui me distrait, ce sont les visites de ces familles que Fiorella a commencé à fréquenter. A peine en suis-je capable, je décide de me rendre chez l’une d’elle pour essayer de comprendre les raisons de l’intérêt qu’ils m’ont porté. Nous parlons un peu de tout, aussi de la foi, jusqu’à trois heures du matin. J’en suis fasciné. « Ces gens-là s’ engagent sérieusement, je veux vivre moi aussi comme eux, je veux moi aussi aimer en premier ». Un samedi, je vois l’évier de la cuisine rempli de vaisselle. Fiorella est allée travailler. Pour ne pas me faire voir par les voisins, je ferme les rideaux et je commence à me mettre à l’ouvrage, pour lui dire mon amour avec des faits. J’essaie aussi de repasser même si je mets deux heures pour faire une chemise! Et tandis que je fais tout cela, je sens monter en moi une certitude : Dieu existe, Dieu est Amour. Avec la foi naît aussi en moi le besoin de prier. Je le dis à Fiorella tout en lui proposant de le faire ensemble. Un peu gênés, les lampes éteintes, chacun de son côté du lit, ce soir-là, nous prions ensemble pour la première fois».
Fiorella :« Après treize années d’objectifs à atteindre, de pas en arrière, de nouveaux élans et de beaucoup de joie pour le nouvel amour qui grandissait entre nous ainsi que pour la naissance de nos deux enfants Maria Giovanna et Ivan, nous recevons la proposition de nous transférer au Honduras afin d’y soutenir la communauté naissante des Focolari. Jésus demandait à notre famille de le suivre, Lui seul, en quittant concrètement notre maison, notre travail, nos parents et familles. A Tegucigalpa, un monde qui nous est inconnu s’ouvre à nous, avec des coutumes, une langue et une culture différentes avec la réalité difficile du peuple d’Honduras qui frappe chaque jour à notre porte». Andrea : «Nous apprenons le fait de ‘se faire un’ plus en profondeur, en nous immergeant dans leur vie en une forte expérience d’inculturation. Les fruits de l’évangélisation sont innombrables : vocations, mariages régularisés, familles remises ensemble, des retours à Dieu, des pas de fraternité entre des personnes de différences couches sociales. Après huit années, nous quittons une communauté construite pas à pas avec l’amour concret que nous avons essayé de donner en impliquant aussi nos enfants qui entre-temps sont devenus trois. En effet, en étant au Honduras, est né Juan Diego que nous avons appelé ainsi en l’honneur du saint à qui est apparue la Vierge de la Guadeloupe, à laquelle nous continuons à confier ce peuple si généreux qui nous a changé la vie».
Jan 23, 2017 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Il y a quelques jours, j’ai eu de nouveau entre les mains une lettre du P. Christian de Chergé dont c’était, l’année dernière, le 20ième anniversaire de la mort. Christian était prieur de la communauté de trappistes du monastère Notre Dame de l’Atlas à Tibhirine (90 km d’Alger). En 1996, lui avec six autres moines ont été pris en otage puis assassinés. Peu après, le 1er août, Mgr Pierre Claverie, évêque d’Oran fut lui aussi assassiné. On se trouvait en pleine « décennie noire », comme on avait l’habitude d’appeler la guerre civile qui avait éclaté dans les années 90. Les moines étaient d’origine française et comme tous les « étrangers » ils étaient directement dans la ligne de mire des « frères de la montagne », comme on appelait ceux qui avaient pris le maquis et les armes suite à l’annulation des élections de 1992. Le Front Islamique du Salut, partit politique dissous plus tard et déclaré hors la loi, était en train de gagner ces élections. Leur visage souriant, durant les moments vécus ensemble, me revient souvent à la mémoire. Tous, nous participions à la vocation particulière de l’Eglise de ce pays, où nous nous sentions envoyés pour témoigner de l’évangile, en étant au service de ce peuple. Une Eglise simple, pauvre, avec très peu de moyens, mais dont le témoignage resplendit dans le cœur de tant d’amis, en grande partie musulmans. En Algérie, 99,99% de la population est adepte de l’Islam. L’Eglise est « Eglise pour un peuple, une Eglise de la rencontre », selon l’expression de l’archevêque d’Alger, Mgr Paul Desfarges. On comprend que la vocation de l’Eglise en Algérie est, avant tout, témoignage de l’évangile, annoncé avec la vie, pour le peuple et sur une terre de rencontre, de rapports avec tout le monde. En revenant sur la lettre du 3 décembre 1994, il me semble revoir Christian, ou l’un des moines dans notre focolare de Tlemcen, où ils avaient l’habitude de s’arrêter pour la nuit, afin de reprendre leur voyage vers le monastère qu’ils étaient en train de fonder à Fez, au Maroc. Soirées de partages intenses, joie de se retrouver, de se sentir frères et de sentir que nous nous comprenions dans cet engagement vis-à-vis du peuple qui nous accueillait. Même si nos vocations étaient différentes, le cœur battait à l’unisson.
On s’encourageait à poursuivre la route même dans ce climat de danger dans lequel nous vivions. Dans l’air planait, de fait, l’idée d’un éventuel départ momentané des membres du focolare de Tlemcen, qui ne s’est pas vérifié par la suite. Et Christian nous écrivait : « Nous pensions que vous resteriez le plus longtemps possible parmi nous, témoins d’une convivialité offerte, d’un partage qui dépasse les frontières, d’une ouverture familière qui fait vibrer les cœurs à l’unisson, au-delà des barrières de l’appartenance religieuse. « Vous avez fait vôtre le message de l’évangile et vous avez gravé ce message au plus profond de nous. Et nous nous réjouissons avec vous de ce plus d’humanité que votre charisme apporte à notre Eglise. C’était beau de se retrouver dans votre « focolare ». De nombreux moines ont pu profiter de votre hospitalité lorsqu’ils faisaient étape chez vous, en route vers Fez, au Maroc. Nous avons tous gardé le goût (…) d’y goûter encore !… « C’est donc une grande souffrance pour nous d’imaginer le « focolare » vidé de son âme. En ces temps troublés, nous avons tous besoin de pouvoir compter sur ce « feu » entretenu dans la salle commune. Si vous n’êtes pas là à Noël, il fera encore plus froid. Ne partez pas. Nos vies sont entre les mains de Die (…), et nos raisons de rester sont les mêmes que celles qui nous ont fait vivre ici. Pour vous comme pour nous, la situation ne change en rien. « MERCI encore à chacun d’entre vous, et à toute notre communauté fraternelle d’aujourd’hui et de toujours. « Christian. » On a parlé du courage de rester…, mais pour celui qui comme nous vivait au cœur de cette dure expérience, je parlerais plutôt du courage d’être fidèle à un appel et de le partager avec une partie d’humanité dont nous faisions maintenant partie intégrante. Une fidélité d’amour. Dans les cœurs de ceux qui connaissaient les moines, Mgr Claverie ou les autres sœurs tués durant ces années en Algérie, ils continuent à nous parler d’évangile vécu et d’amitiés profondes avec un peuple qui était devenu le leur. « Mgr Claverie et ses 18 compagnons » représentent tous ceux qui ont donné leur vie au cours de cette situation difficile : le groupe de travailleurs croates et bosniaques tués en 1993 et surtout, l’ensemble des algériens qui, pour défendre leur culture, ont résisté à cette vague de violence. Giorgio Antoniazzi
Jan 22, 2017 | Non classifié(e)
Du 1er novembre au 13 décembre 1998, Chiara Lubich fait un voyage en Allemagne, avec des étapes significatives à Aix-la-Chapelle, Augsbourg et Berlin, où elle est invitée par la communauté évangélique. Nous proposons quelques passages de son intervention, le 19 novembre à Berlin dans l’Eglise de la Mémoire, dans lesquels elle indique la loi de l’amour en tant que voie essentielle pour l’unité des chrétiens et pour le dialogue avec les croyants. «(…) Si nous chrétiens, aujourd’hui, à l’aube du troisième millénaire, nous jetons un regard en arrière sur nos 2000 ans d’histoire, et notamment sur le second millénaire, nous ne pouvons pas ne pas nous attrister en y voyant une suite d’incompréhensions, de querelles, de luttes. Cela a déchiré, en de nombreux points, la tunique sans couture du Christ qu’est son Église. Qui en est responsable ? Certainement, les circonstances historiques, culturelles, politiques, géographiques, sociales. Mais aussi l’absence de cet agent unificateur entre les chrétiens, qui devrait les caractériser, l’amour. Oui, vraiment. Aussi, pour tenter aujourd’hui de remédier à ce malheur, devons-nous avoir présent à l’esprit le fondement de notre foi commune : Dieu Amour qui nous appelle à aimer nous aussi. Car Dieu Amour, à notre époque, doit se révéler à nouveau aux Églises que nous formons. On ne peut, en effet, aimer les autres que si l’on se sent profondément aimés, que si brille, en nous tous chrétiens, la certitude que Dieu nous aime. Mais il ne nous aime pas seulement comme chrétiens pris un à un, il nous aime aussi en tant qu’Église. Et il aime l’Église lorsqu’elle s’est conformée, au cours de l’histoire, au dessein qu’il avait sur elle, mais aussi lorsque – et là réside l’incroyable miséricorde de Dieu – elle ne s’y est pas conformée et a engendré les divisions. [Mais il l’aime] à condition qu’elle recherche maintenant la pleine communion avec les autres Églises. C’est cette conviction consolante qui a poussé Jean-Paul II, confiant en Celui qui sait tirer le bien du mal, à répondre ainsi à la question : « Pourquoi l’Esprit Saint a-t-il permis toutes ces divisions ? » [Il affirme], tout en admettant que cela puisse être le fruit des péchés des chrétiens : « Les divisions ne vont-elles pas finalement permettre à l’Église de découvrir la multiplicité des richesses contenues dans l’Évangile du Christ ? ». « Peut-être – poursuit-il – ces richesses n’auraient-elles pas pu être découvertes autrement… ». Croire, donc, que Dieu est amour pour l’Église aussi. Mais si Dieu nous aime, nous ne pouvons pas rester impassibles devant cette tendresse divine. En fils authentiques, nous devons répondre à son Amour, comme Église aussi. Chaque Église, au cours des siècles, s’est en un certain sens pétrifiée à cause des vagues d’indifférence, d’incompréhension, voire de haine réciproque. Il est nécessaire que chacune développe un « supplément d’amour ». Il faudrait même que la chrétienté déborde d’amour, comme un fleuve en crue. [Qu’elle déborde d’] amour envers les autres Églises donc, et d’amour réciproque entre Églises, cet amour qui porte chacune d’elles à être un don pour les autres. On peut d’ailleurs présumer que, dans l’Église du futur, il n’y aura qu’une seule vérité, exprimée de différentes manières, considérée de plusieurs points de vue, enrichie de différentes interprétations. Il ne sera pas nécessaire qu’une Église ou une autre meure (comme certaines, peut-être petites, peuvent le croire), mais chacune devra renaître nouvelle dans l’unité. Et il sera merveilleux de vivre dans l’Église future en pleine communion. Ce sera fascinant comme quelque chose qui tient du miracle, et cela suscitera l’attention et l’intérêt du monde entier.» Lire tout Chiara Lubich Centre
Jan 21, 2017 | Non classifié(e)
Accompagnés de quelques-uns de leurs assistants, 13 gen3 partent pour un congrès qui les attend dans la cité pilote Faro des Focolari, à Krizevci, dans le nord de la Croatie. Durant le voyage, on respire un climat de grande sérénité et d’attente : le thème du congrès, ils le connaissent déjà, sera engageant et représentera un défi à relever : Jésus Crucifié et Abandonné. Le thème de la douleur, de la souffrance, la clé pour savoir l’identifier et la vivre, dans un monde de jeunes qui cherchent bien souvent avant tout la commodité, sans se rendre compte peut-être qu’il s’agit d’un bonheur qui n’en est pas un. Le voyage est long, de la Roumanie, le car entre en Hongrie. Le soir venu, quelques-uns des juniors s’endorment. Et puis, tout-à-coup, un grand bruit de klaxons et dans un brouillard épais, l’image frontale d’un camion avant l’effroyable fracas entre les deux véhicules. Teia, Adelin, Delia, Eve, Bea, Iulian et tous les autres juniors sont vivants . Mais le choc est énorme. ‘’La première voiture qui s’est arrêtée après l’accident – raconte Rozi, une assistante – était celle des secours. Ils avaient à peine terminé leur tournée et étaient en train de rentrer à la base. Comment ne pas lire en cela un clin d’œil de l’amour de Dieu ? Les policiers ont été excellents : ils nous ont accueillis dans la plus grande salle du bureau central de police jusqu’à ce qu’un autre bus vienne nous chercher. Ils disaient que de ce genre d’accident, on en ressort difficilement vivants…puis ils nous ont acheté des pizzas et des gâteaux ». Une fois arrivés à l’hôpital, les juniors sont partagés dans les différents services. Bea : ’’A ce moment-là, nous nous sommes sentis perdus, nous ne comprenions pas le hongrois, nous étions effrayés et seuls, nous ne comprenions pas ce qui se passait et comment répondre à ce que les médecins nous demandaient. Chacun de nous, isolé des autres était seul, un peu semblable à Jésus dans son abandon. C’était comme si on le rencontrait et le vivions’’. Eve :’’Plus tard, des personnes sont arrivées pour nous traduire. Une focolarine de la Roumanie aurait dû être en Hongrie le jour avant, mais elle avait perdu son car. Quand elle a entendu parler de l’accident, elle était proche de la ville où nous nous trouvions. Le chauffeur a proposé aux passagers de ne plus faire de haltes et de l’amener directement à l’hôpital pour lui permettre de nous aider plus vite. Elle nous a dit qu’elle avait compris pourquoi elle avait raté le car le jour avant’’. Rozi : ‘’Les médecins ont dit que nous devions rester à l’hôpital pour faire les examens de l’état de santé de chacun. J’ai commencé à téléphoner aux parents des juniors. Beaucoup parmi eux se trouvaient à 15 heures de distance de l’hôpital. Et puis, les gen3 n’arrêtaient pas de me demander de repartir pour le congrès. A la fin, nous avons obtenu l’autorisation de quitter l’hôpital, avec la signature, par procuration, des parents, et sans devoir payer aucun frais’’. Quelques jours après, sept juniors arrivent en représentation du groupe, à la cité pilote Faro (Croatie). L’expérience de douleur et de peur, mais aussi d’intense unité vécue entre eux, montre combien le thème approfondi dans le congrès est déjà devenu une réalité pour eux. Iulian raconte : ‘’L’accident nous a fait comprendre que, quoiqu’il arrive dans la vie, cela vaut la peine de s’abandonner totalement dans les mains de Dieu. Jésus Abandonné nous unit d’une manière incroyable ! Nous sommes restés en vie car Dieu a un plan sur nous : une divine aventure nous attend’’. D’après Chiara Favotti
Jan 20, 2017 | Non classifié(e)
“ 142 secondes et le village de ton enfance disparait, 142 secondes interminables et tout ce qui s’est construit durant des siècles est complètement rasé comme un château de cartes, 142 maudites secondes et 299 vies sont éliminées de l’affection des personnes qui leur sont chères. « Tout s’écroule, tout est vanité des vanités », cette phrase résonne comme en écho dans ma tête alors que j’écris”. C’est ainsi que débute le récit de Lorenzo, 18 ans, de la région des Marches, qui se trouvait sous les décombres de sa maison pendant plusieurs heures lors du séisme du 24 août. “Il était 3h36, comme on me l’a dit, lorsqu’un grondement, une secousse et une poussière d’enfer et de gravats ont interrompu mon sommeil. Puis, ce qu’un poète peu original aurait défini « la tranquillité après la tempête ». Tout immobile, profond silence, obscurité absolue. J’étais, d’un seul coup, piégé dans un espace grand comme mon corps. A chaque secousse, autour de moi, la poussière se soulevait. Ma vie ne tenait qu’à un fil. Puis à l’aube, avec les secours des gens de mon village à l’extérieur de ce qu’avant nous appelions maison et dont il ne restait qu’un tas de pierres, de nouveau on m’appelle. Je voudrais vous faire participer à ma joie de ce moment-là, mais vraiment les mots ne suffiraient pas. Je suis sorti de cet enfer trois heures plus tard, destruction et mort tout autour de moi, mais à travers tout cela je n’arrivais à voir qu’une seule chose : l’amour. Tout le monde faisait son possible pour l’autre, mettant même à risque sa propre vie sans se préoccuper du danger. Ils étaient réellement prêts à donner leur vie. Malheureusement ou heureusement l’humanité donne le meilleur de soi dans la souffrance. La souffrance est vraiment la clé de mon expérience. Je sentais que malgré tous ces gens autour de la maison, personne ne pouvait m’aider, ne pouvait me comprendre. J’ai demandé, dans la prière : « Pourquoi à moi ? ». J’ai pensé : « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Il ne m’avait pas abandonné, en vérité, et en sortant je l’ai découvert parce que cette expérience m’a servi de loupe à travers laquelle je pouvais voir le monde différemment, elle m’a donné plus de force pour vivre ma vie le mieux possible ». Depuis la nuit du 24 août, et après les secousses des mois qui ont suivi, les réfugiés dus au tremblement de terre du Centre de l’Italie sont encore nombreux. Des gens ont été obligés d’abandonner leur propre maison, leurs biens et certains même leur village. On se demande vraiment ce qu’ils ont pu emporter avec eux de cette longue et tragique nuit, qu’est-ce qui leur donne le courage d’aller de l’avant et de recommencer. Nous avons justement choisi le récit de Lorenzo parce qu’il nous raconte la peur de ce qu’il a vécu ce jour-là, mais aussi la découverte de quelque chose de plus grand. L’Italie est forte et fait preuve d’une grande unité. Les associations qui aident les déplacés sont nombreuses, comme nous le racontent les amis du mouvement des Focolari, immédiatement engagés à travers AMU, AFN et autres associations pour répondre aux besoins les plus pressants. Ils nous racontent les actions qui se font dans les régions du Centre de l’Italie. « Nous faisons des activités d’animation, en construisant un petit centre de rassemblement afin de permettre aux habitants de garder l’esprit de communauté. Nos forces se concentrent aussi surtout sur les petites entreprises agroalimentaires de la région, pour qu’elles puissent continuer leurs activités malgré cette étape d’émergence et que les gens ne perdent pas leur travail ». Pour soutenir les entreprises, ils ont pensé à un véritable projet : « Le projet RimPRESA s’articule autour de deux actions parallèles : fournir la matière première, machines, petites infrastructures et soutenir la vente des produits. Evidemment tout est basé sur les rapports humains avec les personnes frappées par le tremblement de terre ». Source: Teens, work in progress 4 unity, CN groupe d’éditions, Roma 2016, n.6, pag 4-5 Info Projet: www.focolaritalia.it rimpresa@focolare.org Pour participer:
Action pour un Monde Uni ONLUS (AMU) |
Action pour Familles Nouvelles ONLUS (AFN) |
IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434 Banca Popolare Etica |
IBAN: IT55 K033 5901 6001 0000 0001 060 Banca Prossima |
Code S WIFT/BIC: CCRTIT2184D |
Code SWIFT/BIC: BCITITMX |
MOTIF: Urgence tremblement de terre (Italie) |
Les sommes versées sur les deux comptes- courants pour ce motif seront conjointement gérées par l’AMU et AFN. Selon les réglementations locales en vigueur, des réductions fiscales concernant ces dons sont prévues dans de nombreux Pays de l’Union Européenne et dans d’autres Pays du monde. Les contribuables italiens pourront obtenir des déductions et des abattements de leur revenu, selon les normes prévues pour les associations sans but lucratif, jusqu’à 10% de leur revenu et dans la limite de 70000 euros par an, à l’exclusion des versements effectués en numéraire. |
Jan 19, 2017 | Non classifié(e)
Streaming 11-3- 2017, 16:00-18:30 (CET, UTC+1): http://live.focolare.org/FamilyHighlights/
Tout au long de l’année 2017, divers événements et initiatives auront lieu dans plusieurs Pays sur les cinq continents. Un parcours de vie et de pensée en plusieurs étapes qui mettra en lumière la valeur de la famille au regard de la « fraternité universelle », en témoignant de la richesse des diversités culturelles à travers l’idéal de l’unité vécu en famille.
L’événement principal aura lieu à Loppiano du 10 au 12 mars 2017, où sont attendues environ 800 personnes qui représenteront le monde entier. Les familles pourront se plonger pleinement dans la réalité de la cité-pilote internationale des Focolari et montrer le rêve de Chiara Lubich qui atteint désormais tous les continents.
Le matin, workshop pour adultes, jeunes, ados et enfants, réalisés avec le concours du Mouvement paroissial, les Centres Gen3 et Gen4, les associations AFN et AMU. L’après-midi la rencontre à l’Auditorium, retransmise en direct via streaming, accueillera quelques experts sur les questions familiales participant au Séminaire Culturel qui aura lieu à l’Institut Universitaire Sophia (10 11 mars). Ce séminaire, d’ampleur universelle, lancera le futur Centre d’études sur la famille, avec l’objectif d’approfondir les apports de la spiritualité de l’unité pour relever les défis que rencontrent aujourd’hui les familles.
Trois axes orienteront le contenu de la réflexion:
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« l’amour comme chemin de réponse aux points critiques inhérents à la famille (blessures, défis, souffrances : des faits de vie au sein d’un parcours commun)
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« La famille : force régénératrice du tissu social de chaque peuple » (vie, familles en réseaux, solidarité et accueil, engagement social et travail)
Un nouveau logo: 50 ans après sa fondation, le Mouvement Familles Nouvelles renouvelle son image avec un nouveau logo, expressions de la continuité et de l’évolution naturelle du précédent. Il représente un petit arbre, signe de croissance de la petite plante qui au cours des années a porté ses fruits de vie partagés avec les familles du monde, avec l’Église, pour l’humanité. Une plante robuste, qui est née et qui a grandi à partir des semences d’accueil. En effet la famille, en s’ouvrant sur les autres, contribue à faire naître et se développer des graines de fraternité et de paix, et c’est le germe d’une société renouvelée.
Chiara Lubich (1920-2008), a toujours manifesté une attention particulière envers la famille et, avec l’aide précieuse d’Igino Giordani, écrivain et homme politique italien, premier focolarino marié, elle a mis en valeur « le projet audacieux, très beau et exigeant de Dieu sur la famille ». Elle avait compris «le rôle considérable que celle-ci peut avoir dans la construction d’un monde de paix ».
En 1967 Chiara fonde le mouvement Familles Nouvelles pour que brille dans les foyers la flamme de l’amour et avec elle les valeurs propres à la famille et nécessaires à l’humanité. Elle voyait en effet dans les familles le meilleur canal pour rejoindre les jeunes qui se préparent au mariage, les familles en difficulté ou divisées, les personnes veuves, les enfants abandonnés et tous ceux qui vivent des situations marginales.
Pour info www.famiglienuove.org famiglienuove@focolare.org tel. 069411565
Jan 19, 2017 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/171607957 Copyright 2016 © CSC Audiovisivi – All rights reserved
Jan 18, 2017 | Non classifié(e)
« L’amour du Christ nous pousse vers la réconciliation » (2Cor 5, 14) : c’est la phrase de l’Écriture Sainte qui a été choisie comme titre pour l’édition 2017 de la traditionnelle ‘’Semaine’’, lancée par les plus importants organismes qui s’occupent d’œcuménisme, parmi lesquels le Conseil Œcuménique des Églises et le Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Un choix particulièrement heureux surtout après la célébration d’octobre dernier des 500 ans de la Réforme, où se sont unis dans la prière en la cathédrale de Lund (Suède), autour du même autel, des représentants de la Fédération Luthérienne Mondiale et le pape François. A côté de tels gestes œcuméniques hautement significatifs, grandit un œcuménisme, pour ainsi dire, de peuple. Ce sont des initiatives de fidèles de confessions différentes qui veulent se connaître et se reconnaître toujours plus frères dans le Christ. Souvent ce sont de petits gestes, mais qui grâce à l’action de l’Esprit saint, sont désormais diffusés dans les coins les plus disparates de la planète. Et qui mettent en évidence combien le chemin vers la pleine et visible unité entre les chrétiens est désormais une réalité irréversible. Nous en citons quelques-uns de l’Amérique latine. « Beaucoup parmi nous du Mouvement des Focolari du Pérou, avions établi des rapports avec des fidèles de différentes Églises. Maintenant qu’est né un groupe œcuménique dans le diocèse d’Arequipa, nous collaborons avec eux pour l’organisation de la ‘’Semaine’’. Celle-ci prévoit chaque jour une initiative dans chacune des différentes Églises et une d’entre elles se tiendra aussi au siège de notre mouvement. A Lima également, étant donné qu’il y a une présence de plusieurs personnes de différentes Églises qui fréquentent régulièrement le focolare, notre siège a été choisi pour l’activité de conclusion de la ‘’Semaine’’avec la présence d’évêques catholiques, de pasteurs luthériens, anglicans, évangélistes et pentecôtistes. Chaque mois, nous participons également nous aussi au petit-déjeuner œcuménique au siège de l’YMCA, tandis qu’un jeune évangéliste d’une ville du nord du pays, ayant reçu l’autorisation de son Pasteur, est en train de participer à un cours de formation de six mois dans la citadelle internationale de Loppiano, en Italie ». « Avec des membres des Églises anglicane, méthodiste, presbytérienne, adventiste – nous communiquent les communautés des focolare du Brésil – nous avons des rapports réellement significatifs. Il nous arrive de nous réunir pour dialoguer sur des thèmes spécifiques, comme cela s’est passé lors d’un congrès qui s’est tenu le mois d’août dernier dans la ‘’citadelle Ginetta’’ (Vargem Grande – San Paolo), où le thème de la Paix y a été traité ». « Fruits du rapport avec des méthodistes et des vaudois de la ville de Buenos Aires (Argentine), nous avons installé une crèche œcuménique sur une place, faite par des enfants, et qui a été vue par plus de 150 personnes. S’en est suivi un moment de prière avec des bougies allumées comme signe que chacun est porteur de la lumière de Noël dans son propre milieu ». « Notre participation aux différentes célébrations de la ‘’Semaine’’ – nous écrivent-ils du Venezuela – est une occasion pour intensifier les rapports déjà existants depuis de nombreuses années et pour établir de nouveaux contacts. Rapports qui ne s’arrêtent pas avec la conclusion des célébrations, bien du contraire ! Au cours de l’année, cette connaissance réciproque nous amène bien souvent à réaliser ensemble des actions concrètes de solidarité ». Et enfin, encore de Lima (Pérou) : « Après les inondations destructrices dans la périphérie, avec quelques jeunes des Focolari et des personnes de l’Église méthodiste, nous sommes allés déblayer la boue qui avait recouvert les maisons de tant de familles démunies. Un travail dur, mais nous étions tous heureux de pouvoir aimer concrètement ces familles, en se reconnaissant frères et sœurs avec eux et entre nous ». D’après Anna Friso
Jan 17, 2017 | Focolare Worldwide
“Ce furent des jours de “feu”, avec les trois moines amis arrivés de la Thaïlande: Phramaha Thongrattana Thavorn, Ajarn Suchart Vitipanyaporn, Bhikkhu Jayabhinunto et M. Khamphorn che li accompagnava», rapportent Marcella et Luigi, amis chrétiens, au sujet de la deuxième semaine de décembre dernier vécue avec les moines bouddhistes à Ho Chi Minh, au Vietnam. Nos amis mettent en valeur “l’atmosphère de ces journées: une grande ouverture et des horizons nouveaux”. Et d’ajouter: “ Nous avons pour ainsi dire vécu comme une sorte de rêve”. Un peu d’histoire. La rencontre du moine Phramaha Thongrattana Thavorn avec la spiritualité de l’unité remonte à l’année 1995. Il était allé cette année-là à Romepour accompagner l’un de ses disciples, Somjit, qui était en train de faire une expérience de vie monastique pendant une brève période avant de se marier, en suivant la tradition des jeunes bouddhistes. Phramaha Thongrattana, qui signifie “or fin”, connut à cette occasion Chiara Lubich et fut très impressionné. .Elle aussi fut frappée par sa personne et, à sa demande, elle lui donna un nom nouveau: Luce Ardente. Depuis lors, ce moine n’a cessé de vivre et d’annoncer avec force et enthousiasme l’idéal de la fraternité universelle, l’idéal de “Maman Chiara” (comme il l’appelle encore aujourd’hui). Aux obsèques de Chiara Lubich, en 2008, Luce Ardente exprima son désir de dire aux bouddhistes “combien maman Chiara avait fait du bien à sa vie de moine. Je sens qu’elle continue à me donner un élan intérieur et une force pour porter à tous l’idéal de la fraternité entre tous. Elle n’appartient plus seulement à vous, chrétiens, mais désormais elle et son idéal sont l’héritage de toute l’humanité”. Mais revenons en décembre 2016, à Ho Chi Minh: “Le premier fait surprenant -disent-ils- a été le lien d’amitié qui s’est créé entre Luce Ardente et le très Révérend Thich Thien Tam, moine responsable de la Pagode Pho Minh, qui représente à la fois le Bouddhisme Theravada et le Bouddhisme Mahayana au Vietnam. C’est une personnalité qui siège au nom du Bouddhisme du Vietnam dans toutes les manifestations internationales. La confiance et la sympathie qui est née entre eux a fait que le Rév. Thich Thien Tam a demandé aux autorités compétentes que les trois moines logent au temple et non à l’hôtel comme le prévoit le protocole”.
Il y a eu plusieurs rendez-vous à caractère interreligieux, (mais pas seulement), comme leur visite à deux communautés chrétiennes, déjeuner inclus. Les moines ont aussi participé avec eux à la fête de Noël, un fait inhabituel pour les chrétiens du lieu, mais accueilli avec grande joie par tous. Il y a eu ensuite la visite de deux projets sociaux animés par des chrétiens qui s’inspirent de la spiritualité de l’unité pour des enfants défavorisés à Binh Duong. Puis aussi une rencontre interreligieuse au Centre Pastoral du diocèse de Ho Chi Minh City, en présence des représentants de cinq religions. Dans ce contexte, Luce Ardente a parlé de son lien d’amitié avec le pape Jean-Paul II et avec Chiara Lubich. Et il a expliqué ce qu’elle appelait « l’art d’aimer » : un amour qui s’adresse à tous, qui prend l’initiative, qui sait se faire « proche » de l’autre, qui va jusqu’à aimer les ennemis et à prier pour eux… « Les yeux des leaders présents étaient mouillés de larmes – notent Marcella et Luigi – et à dire vrai les nôtres aussi ». Deux heures de vrai dialogue qui se sont conclues par la visite de l’archevêque émérite, le Cardinal J. Baptiste Phan Minh Man, qui avait fortement encouragé la création d’un bureau pour le dialogue interreligieux au Centre Pastoral Diocésain. Le dernier jour a été consacré à la visite de quelques temples, guidée par le Père Bao Loc, le prêtre responsable du dialogue interreligieux pour le diocèse de Ho Chi Minh City. « Désormais des horizons nouveaux et inattendus s’ouvrent devant nous. Il s’agit pour nous de donner suite à tout ce qui a été vécu ces jours-ci. L’héritage de Chiara, qui nous invite à être toujours « famille », est une réalité qui touche le cœur de tous lorsqu’elle est vraiment vécue ». Propos recueillis par Gustavo Clariá
Jan 16, 2017 | Non classifié(e)
Plus de 40 séminaristes, accompagnés de quelques prêtres, de 17 pays des cinq continents, ont voyagé pour passer les vacances de fin d’année à Loppiano. “Nous avons choisi la cité-pilote internationale des Focolari pour faire une expérience de Dieu – écrivent-ils – dans la communion et dans l’approfondissement de ce choix évangélique radical qui brûle dans nos cœurs.” Et c’est justement l’Évangile qu’ils veulent mettre à la base de leur séjour à Loppiano, à partir de la Règle d’or, cet enseignement présent aussi dans d’autres textes sacrés de grandes religions: “Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux” (Mt 7,12). Le groupe est accueilli à Vinea Mea, le siège de l’École résidentielle pour prêtres venus des différentes parties du monde pour se former à la Spiritualité de l’unité, typique des Focolari, en faisant une expérience d’Église comme la définit saint Jean-Paul II: “Maison et école de la communion” (Novo Millennio Ineunte, 43). Quelques prêtres de l’École et d’autres experts de la cité-pilote accompagnent ces futurs prêtres dans leur cheminement. La méthode avec laquelle ils exposent leurs thèmes, certains au contenu théologique dense, est expérimentée et dynamique, avec le partage du vécu, amenant ainsi les jeunes à faire, à leur tour, une actualisation du message de Jésus.
Un des jeunes écrit: “J’ai été très touché par l’un des points essentiels de la spiritualité de Chiara Lubich, présenté dans le thème ‘Jésus abandonné, fenêtre de Dieu – fenêtre de l’humanité’. J’ai compris que son regard d’amour ouvre la route de l’humanité vers Dieu, mais ouvre aussi le chemin de Dieu vers l’homme de manière toujours nouvelle”. Et un autre: “J’ai compris que ce Jésus qui s’est fait homme par amour et qui exprime le faîte de son amour dans l’abandon sur la croix, n’est pas seulement un beau concept théologique, mais doit devenir vie en moi, amour et service pour qui est proche de moi”. Ensuite, le contact avec les autres ‘citoyens’ de Loppiano leur permet d’approfondir la compréhension sur comment construire l’unité malgré les nombreuses différences. Pour conclure, quelques impressions: “Ces derniers jours, j’ai découvert que dans les relations interpersonnelles aussi, la clé est de réussir à se faire petit devant l’autre, comme Jésus abandonné, brûlant en Lui les difficultés que la vie d’unité comporte.” “Comme Jésus, moi aussi je dois me libérer de mon ‘moi’, et être prêt à ‘donner ma vie’ pour mes frères, à chaque occasion de la journée.” “Ce qui m’a touché le plus est la joie avec laquelle les habitant de la cité-pilote abordent difficultés et services, en transmettant Dieu aux autres.” Le Centre Gens
Jan 14, 2017 | Non classifié(e)
[…] Lorsque Dieu a créé le genre humain, il a modelé une famille. Lorsque le Verbe de Dieu est venu sur terre, il a voulu naître dans une famille. Lorsque Jésus a commencé sa vie publique, il fêtait une nouvelle famille. Dieu a tellement eu à cœur la famille, il l’a pensée comme une réalité d’une telle importance qu’il y a gravé sa propre empreinte : en effet, la famille reflète la vie même de Dieu, la vie de la Très Sainte Trinité […]. Mais comment Dieu a-t-il conçu la famille ? Dieu qui est Amour, a conçu la famille comme un entrecroisement, un engrenage d’amour : amour nuptial entre les époux, amour maternel et paternel envers les enfants, filial envers les parents. Amour des grands-parents pour leurs petits-enfants, des petits-enfants pour leurs grands-parents, pour leurs oncles et vice-versa. La famille est donc un écrin, un joyau, un mystère d’amour. C’est ainsi que Dieu l’a pensée, l’a créée. Et son Fils, en rachetant le monde, a sublimé totalement cet amour naturel, dont les membres de la famille sont imprégnés, avec l’amour divin qu’il a porté sur la terre, avec le feu qu’il veut voir allumé partout. Ainsi, grâce à lui, la famille est devenue, non seulement la première cellule de l’humanité que Dieu a créée mais la cellule base de l’Église fondée par son Fils. Grâce à l’amour surnaturel qui les envahit, par l’intermédiaire du baptême et des autres sacrements, mais en particulier par l’intermédiaire du sacrement de mariage, les membres de la famille sont en effet appelés distinctement et ensemble à la tache sublime et vertigineuse d’édifier cette cellule comme une petite église, comme l'”ecclesiola”. Jésus veut que l’époux ne voie pas et n’aime pas dans son épouse seulement celle avec qui il partage sa vie, mais qu’il aime en elle (…) le Christ lui-même. En effet, il considère comme fait à lui-même ce qu’il fait pour elle et vice-versa. En outre, Jésus dans l’épouse et Jésus dans l’époux doivent être aimés avec la mesure que Jésus demande et qu’il a exprimée par ces mots : « Aimez-vous comme je vous ai aimés » (Jn 13,34). C’est-à-dire, aimez-vous jusqu’à être prêts à donner la vie l’un pour l’autre. Si les parents se rappellent cela toute la journée – quand ils prient, travaillent ou se mettent à table, comme lorsqu’ils dorment, étudient, rient ou jouent avec leurs enfants… chaque instant leur sera propice pour témoigner Dieu. Lire tout “La famille et la priere” De l’intervention de Chiara Lubich au Congrès “Famille-société : racines dans l’Absolu pour l’aujourd’hui de l’homme – Castel Gandolfo, 8 Avril 1989.
Jan 13, 2017 | Focolare Worldwide
Il y a des années, une de mes connaissances m’a dit: “Où il y a les pauvres, il y a aussi beaucoup d’argent”. J’étais jeune et n’y croyais pas beaucoup: après 26 ans en Asie, je me suis rendu compte que, malheureusement, c’est vrai, à Mae Sot aussi. À l’encontre de tout bon sens de développement durable ou de respect minimum pour l’homme et la nature, des routes sont construites, des projets sont conçus pour attirer des entreprises qui ne sont plus rentables dans leur pays; ou elles sont chassées parce qu’elles ne respectent pas la loi et sont dangereuses pour la santé. Tout cela parce qu’il existe une “main d’œuvre” à bas coût, très bas coût, gratuite même. De l’autre côté, il y a des personnes très riches prêtes à profiter de la situation. Les pauvres, en traversant la frontière du Myanmar vers la Thaïlande, fuient la faim et les problèmes d’un pays qui peine encore à avoir une égalité sociale, à protéger les classes moins chanceuses ou de religion différente. À la frontière, on continue à refouler, à faire feu, et ce sont les plus petits qui souffrent le plus. Le nombre d’enfants orphelins, handicapés, abandonnés ou qui sont laissés seuls à la maison augmente, pendant que les parents travaillent dans les plantations. Quelle tristesse de voir les enfants qui souffrent! Et Mae Sot en est remplie. Nous faisons quelque chose pour eux avec notre projet. Chaque fois que nous allons dans cette zone, nous avons nos “endroits spéciaux”: orphelinats, maisons perdues dans la campagne, notre petite école de Goccia dopo Goccia (Goutte après Goutte) composée d’une soixantaine d’élèves: des endroits où rencontrer de nombreux enfants aux yeux noirs qui restent gravés dans notre âme, et on ne part plus. Notre projet en est à sa sixième année (même si nous aidons le peuple Karen depuis des dizaines d’années) et atteint, dans trois pays (Thaïlande, Laos et Vietnam), environ 250 personnes. Tous des microprojets, directs et concrets, envers les noyaux familiaux vivant souvent sous le seuil de pauvreté. De quoi ont-ils besoin? Bien sûr de nourriture, de vêtements, mais, surtout, d’amour, sous forme de bienveillance, sourire, attention, bref, quelqu’un qui te demande: “Comment vas-tu?” Donc avoir des interlocuteurs qui sachent comprendre leurs souffrances d’une vie de migrants, de personnes qui ont peu de valeurs aux yeux des riches et qui sont exploitées. C’est ce que nous essayons de faire: aider, être à leurs côtés, soulager, donner espérance et chaleur. À travers des contacts locaux, notre aide arrive chaque mois. Et tous les trois mois, nous faisons le tour des projets, pour leur rendre visite et faire comprendre concrètement que nous ne les abandonnons pas. “Le fait que vous parcourez tous ces kilomètres pour venir chez nous, nous donne force et raison de continuer à vivre.” Voilà ce qu’ils nous disent souvent. Ces petits yeux noirs, ces visages qui ne sourient pas: une image qui vaut mille mots. Nous nous souvenons des mots de Chiara Lubich, inspiratrice de notre projet: “Donne-moi tous ceux qui sont seuls”. Et nous sentons que tous sont nos “seuls”, parce qu’ils sont des images de ce visage de Jésus qui continue à crier sur la Croix et à demander tout l’amour que nous pouvons donner. Voilà le sens de notre projet et de notre joie intime. Luigi Butori Pour soutenir le projet: Banque cantonale des Grisons, 7002 Coire IBAN: CH19 0077 4010 2957 6490 0 Goccia dopo Goccia Residenza Ragazzi 196a 7742 Poschiavo Suisse e-mail: gica.ceccarelli@bluewin.ch ou gocciadopogoccia.ms@gmail.com Association reconnue par l’Administration cantonale grisonne des impôts. Les dons peuvent être déduits des impôts.
Jan 12, 2017 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/192631040 Copyright 2016 © CSC Audiovisivi – All rights reserved
Jan 11, 2017 | Focolare Worldwide
“Nous avons à peine terminé un voyage qui, de Bobo-Dioulasso, nous a conduits d’abord à Dorì, une ville située tout au nord du Burkina Faso et ensuite à Niamey au Niger. Notre but était de répondre aux attentes des communautés nées autour de la spiritualité des Focolari, désireuses de partager les expériences et les fruits de cette vie qui commence aussi à se frayer un chemin dans les Pays du Sahel”. C’est ainsi que débute le récit d’Aurore et de Pascal, focolarini à Bobo Dioulasso, la seconde ville du Burkina Faso, siège du Mouvement pour cette région. Le Burkina, riche de plus de 17 millions d’habitants (50% de musulmans, 30% de chrétiens, et 20% de religions traditionnelles) est, tout comme son voisin le Niger, l’un des Pays les plus pauvres du monde, tous deux sans débouchés sur la mer. “Nous sommes arrivés à Niamey, la capitale du Niger, où nous avons été accueillis avec très grande joie par la communauté, à commencer par l’évêque, Mgr Laurent Lompo, qui est devenu prêtre – comme il aime le dire – grâce à sa participation à sa première Mariapolis. Mgr Lompo, un pasteur très proche de son peuple qu’il aime concrètement, nous a partagé de nombreuses expériences de dialogue et d’amitié avec les musulmans qui, au Niger, représentent 93% de la population (10 millions). Dans ce Pays la relation des chrétiens avec le monde musulman est un véritable défi, surtout à la suite du 17 janvier 2015, lorsque, après les attentats de Paris au siège de la revue Charlie Hebdo, les musulmans extrémistes ont brûlé plus de 70 églises chrétiennes dans le Pays”.
“Mgr Lompo nous a recommandé d’aller voir aussi Hawa, une dame qui avait participé autrefois à des rencontres du Mouvement, mais qui, pour des raisons familiales, était devenue musulmane. Surprise et émue de notre visite, elle nous a parlé de sa famille, des beaux moments vécus à la Mariapolis et, en apprenant qu’il y aurait d’ici peu une mariapolis dans la région, elle a promis de se préparer à y participer. C’était beau de voir, en elle et chez beaucoup d’autres musulmans que nous avons rencontrés, la joie de pouvoir vivre à nouveau dans la ville de Marie (Mariapolis) l’expérience de l’amour réciproque. Une joie que nous avons ensuite partagée avec l’évêque”. “Nous nous sommes enfin retrouvés avec la petite communauté de Niamey: des personnes très profondes, désireuses de vivre l’Évangile et de faire avancer l’expérience de l’unité. Notre visite les a encouragées à poursuivre sur cette voie. L’une d’entre elles, s’exprimant au nom de tous, disait:”C’est vrai que nous, en Afrique, nous sommes souvent confrontés à des situations difficiles, mais avec la spiritualité de Chiara Lubich nous apprenons à aimer l’autre en faisant nôtre sa souffrance. Combien je voudrais que cet idéal de fraternité envahisse notre petite Église ainsi que la société de notre Pays”! Aurora De Oliveira et Pascal Pontien Ntawuyankira
Jan 10, 2017 | Non classifié(e)
Piotr, pourquoi as-tu choisi de t’inscrire à Sophia? Beaucoup de facteurs m’ont mené vers Sophia. Durant mes années de lycée, j’ai eu la chance de rencontrer un philosophe turinois qui s’appelait Costanzo Preve. Il m’a poussé à étudier la philosophie à partir de ma curiosité préexistante pour la politique. Son approche philosophique selon Hegel et Marx m’a ouvert les yeux sur la totalité sociale qui, en même temps, a rendu ardu le choix de l’université. J’hésitais entre économie, politique et philosophie. Un professeur, à la fin du lycée, m’avait parlé de Sophia, même si elle offrait seulement des cours de master. Finalement, aussi pour avoir un “bout de papier” plus “utile”, j’ai opté pour la licence en économie à Gêne. Choix qui ne t’a malheureusement pas satisfait… L’insatisfaction face à l’approche traditionnelle de beaucoup de cours m’a amené à adhérer au réseau international de Rethinking Economics pour promouvoir le pluralisme économique, méthodologique et interdisciplinaire dans l’enseignement universitaire de l’économie, en fondant un siège local. En autodidacte, j’ai parallèlement continué mes études musicales et philosophiques. Je suis également devenu journaliste: je fais partie de la rédaction du journal Thermomètre politique et, depuis quelques mois, je dirige la revue de débat spirituel Nipoti di Maritain. Pour en revenir à la question, j’ai lu, ces dernières années, quelques essais du doyen Piero Coda et je lui ai demandé de visiter Sophia. J’y suis allé deux fois, avant de m’inscrire. Chaque fois, la confirmation de ma vocation “sophienne” en est sortie toujours plus renforcée. Quel cursus as-tu décidé de suivre et que t’apportent les premiers mois de cours? J’ai choisi le cursus d’ontologie trinitaire, aussi pour pouvoir profiter de l’accord avec l’Université de Pérouse pour le double diplôme, afin d’obtenir, en plus de celui du Vatican, un master en philosophie avec option pédagogie, qui me permettrait aussi d’enseigner au lycée. Durant ces premiers mois, nous avons presque tous fréquenté les mêmes cours philosophiques, théologiques, politiques et économiques, ce qui permet de partir sur une base commune. Cette interdisciplinarité, dans mon cas, n’a pas du tout été une surprise, mais un choix conscient, délibéré. Du point de vue académique, le niveau de Sophia est très élevé et m’a donné la possibilité d’approfondir des sujets d’intérêt personnel durant les cours. Depuis fin août, je vis dans la résidence, exactement deux étages au-dessus des salles de cours, avec neuf jeunes de chaque continent, de l’Argentine à la Chine, de l’Allemagne à la Tanzanie, en passant par le Liban. Excellente cohabitation, bien organisée, aussi pour les tâches ménagères: depuis le début, nous nous sommes sentis vraiment frères, dans les petites attentions quotidiennes. Tes projets? Qu’envisages-tu? Difficile à dire, parce qu’en ce moment je ne fais qu’ouvrir de nouvelles portes. L’objectif à moyen terme est d’obtenir le diplôme, mais, pour le mémoire, j’ai beaucoup d’idées différentes et, comme souvent, probablement aucune d’elles ne sera la définitive. Après je pourrais penser à un doctorat. À voir. J’aimerais de toute façon continuer l’activité journalistique et, concernant le travail, cela ne me déplairait pas d’enseigner ou de trouver un poste dans le monde de l’édition. Mais je ne voudrais jamais faire obstacle à l’Esprit, qui pourrait également m’emmener ailleurs. Source: IUS online
Jan 9, 2017 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/192631401 Copyright 2016 © CSC Audiovisivi – All rights reserved
Jan 8, 2017 | Senza categoria
Migrants Premières arrivées dans notre ville. Aujourd’hui, les opérations de premier accueil ont été déplacées dans la cour du gymnase communal à côté de chez nous. Du balcon, je peux observer les longues files de migrants qui, pieds nus ou en débardeur et shorts, attendent de passer les contrôles. Soudainement, le vent se lève et la température baisse. Je ne peux rester insensible, je dois faire quelque chose pour ces frères déjà tellement éprouvés. Je descends dans la rue et, parmi les préposés à la surveillance, je reconnais un ami. Il m’apprend qu’il faut des vêtements. Je retourne chez moi. Avec mon mari, nous rassemblons ce qui nous semble utile et, après plusieurs va-et-vient, nous apportons tout à mon ami pour que ce soit distribué. Averties par nous, d’autres connaissances apportent également des affaires. Il commence à pleuvoir fort, mais presque tous ont des vêtements suffisants. Beaucoup remercient par un sourire et un “merci”, peut-être l’un des seuls mots qu’ils connaissent dans notre langue. Raffaella (Italie) Récolte de fonds J’ai appris que, dans une famille nombreuse et pauvre, le papa avait urgemment besoin d’une opération, mais n’avait pas de quoi payer. J’ai senti l’appel de Jésus à faire quelque chose et, avec quelques amies, je me suis engagée à organiser une récolte de fonds à laquelle nous avons aussi convié les collègues de travail. Une fois le montant nécessaire atteint, j’ai accompagné le malade à l’hôpital et payé la somme correspondant au traitement. L’intervention s’est bien passée. Je ne sais pas si la joie de cette famille a été plus grande que la nôtre. Je pense que les petits gestes du même genre contribuent aussi à construire la paix. N.Y. (Jordanie) Voisins Notre voisine était malade et avait besoin de beaucoup de soins. Son conjoint avait pris la retraite anticipée pour s’occuper d’elle. Mon mari et moi avons voulu faire quelque chose pour le couple et nous sommes devenus amis. Grâce à la confiance établie entre nous, nous avons aussi abordé le sujet de la foi. Nous avons appris qu’elle s’était éloignée de l’Église à cause du comportement incorrect de certains prêtres; quant à lui, pris par le travail, il n’avait jamais eu de temps pour la religion. Lorsque j’ai raconté comment Dieu était entré dans ma vie, notre voisine a commencé à se poser des questions et en a déduit que, peut-être, la maladie pouvait être un pont que Dieu jetait vers elle. L’atmosphère lourde et triste qui pesait sur cette maison a disparu. Elle a aussi commencé à plus prendre soin de son apparence. Un soir, son mari m’a confié: “Pour la sérénité, il n’y a pas de médicaments et, depuis quelque temps, nous profitons de ce bien”. L.M. (France) Par Oreste Paliotti
Jan 7, 2017 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Une soirée riche en variétés : de la musique classique et du ballet pop, contemplatif et groovy, spectacle et buffet partagé. Comme lors des occasions précédentes, le concert de bienfaisance a été un projet réalisé par les Jeunes pour un Monde Uni de Vienne et par les jeunes de Mor Efrem de la communauté syro-orthodoxe. Malgré la nuit glaciale de décembre, environ 200 personnes ont participé, en donnant ainsi généreusement leur soutien aux réfugiés syriens. Parmi les acteurs, les ‘’ Singing Voices ‘’, une chorale de jeunes parmi lesquels quelques-uns atteints de surdité. Ils ont souhaité à tous un chaleureux ‘’Feliz Navidad’’ avec leurs chants et leurs gestes. David Watzl a présenté ‘’l’Aktion Weitblick’’ ( L’Action Clairvoyance), une aide humanitaire pour les réfugiés en Europe et pour ceux restés aux frontières. Lui-même a passé deux semaines dans un camp de réfugiés en Turquie où, avec un groupe de volontaires de l’Action Clairvoyance, il a organisé des après-midis de jeux pour les enfants, des rencontres sur la formation sanitaire et beaucoup d’autres choses. Le groupe de danses syriennes ‘’Ishtar’’ a conclu le concert de bienfaisance en impliquant la salle entière avec le rythme d’une musique énergique orientale. Pendant le buffet, protagonistes, visiteurs et réfugiés se sont rencontrés et ce fut l’occasion de connaître et d’approfondir davantage les projets soutenus par chacun. Ainsi, une soirée de solidarité s’est conclue dans une chaleureuse atmosphère de fraternité. D’après les Jeunes pour un Monde Uni de Vienne (Autriche)
Jan 6, 2017 | Non classifié(e)
En cette fête de Noël, Seigneur, je te recommande les personnes d’autres convictions: les nombreuses personnes qui étaient ’proches’ et maintenant ne le sont plus parce que les maux, les trop nombreux maux du monde les ont éloignés de Toi ; ceux qui ne te connaissent pas, mais qui te cherchent avec un cœur pur et sincère et qui ne savent pas encore qu’un jour, un jour très doux, Tu es apparu enfant sur la terre. En ce Noël, Seigneur, nous te recommandons surtout ceux qui sont sans aucune foi. Nous te les recommandons afin que, dans leur volonté d’ouverture souvent présente, un rayon de ta lumière fasse une brèche. Qu’elle resplendisse pour un instant l’étoile qui mène à toi, et qu’ils puissent expérimenter au moins quelques instants, combien peut combler, la joie de celui qui te reconnaît et qui t’aime. Nous te recommandons les ‘personnes d’autres convictions’, Seigneur, car nous savons que c’est surtout pour eux qu’un jour, tu t’es fait enfant. Chiara Lubich, “E torna Natale…”, Ed. Città Nuova, Rome, 2007, XI édition, pages 59-60.
Jan 5, 2017 | Non classifié(e)
‘’Une longue expérience d’institutrice d’école primaire – commence Patrizia Bertoncello, l’éditrice du volume – m’a bien vite conduite à intercepter ces signaux typiques du malaise qui, aux périphéries de la ville, sont davantage présents qu’ailleurs. Ce sont souvent les élèves eux-mêmes qui les ont racontés : ‘’Il était une fois une fleur – écrit Cristina, 7 ans, dans sa classe – , son papa-fleur s’en est allé et la maman-fleur n’ était pas avec elle parce qu’elle avait beaucoup à faire et était fort préoccupée. Elle n’avait pas le temps de l’écouter. La fleur était une rose avec mille épines. Les épines étaient très nombreuses et elles piquaient. La fleur voulait devenir amie avec les petits animaux de la forêt ou avec les autres fleurs. Mais lorsqu’ils s’approchaient, ils se piquaient très fort et s’encouraient à toutes jambes parce qu’elle piquait trop. Et elle ne pouvait rien y faire. A la fin, la fleur, qui était une rose, était toujours seule et fort triste’’. C’est l’explication lucide qu’elle donnait d’elle-même et des taquineries dont elle était l’objet en classe et qui l’éloignaient de tous. Comme elle, tout en ayant des problématiques différentes, nombreux sont les enfants qui ressentent ce malaise, même si ce monde qui est le nôtre semble vivable et protecteur, il n’est en réalité pas exempt de contradictions et d’ambivalences au détriment des plus faibles. Il arrive que ces institutions qui plaident en paroles en faveur des droits de l’enfance, ne les tiennent que très peu en considération dans les faits . Spécialement ces enfants qui ne peuvent pas compter sur des parents efficaces ou sur des liens familiaux durables, les laissant ainsi dans une espèce de zone d’ombre, dans l’instabilité affective et bien souvent aussi dans une pauvreté déchirante. Le manque de protection et de réelles opportunités de croissance harmonieuse ne sont certes pas des conditions dignes d’une société comme la nôtre. C’est pour cela que je me suis demandée bien souvent comment donner la possibilité à ces ’’enfants invisibles’’ de se faire entendre, comment contribuer à la construction d’une culture de protection et pleine de respect pour l’enfance.
J’ai commencé en cherchant à accueillir chacun de mes élèves avec amour et petit-à-petit je voyais que leurs larmes séchaient. Je me suis rendu compte que pour ‘’rencontrer’’ réellement le monde des petits, il faut approcher chaque enfant en particulier avec attention, apprenant à regarder les choses de leur point de vue en mettant en œuvre toutes les énergies et les compétences pour créer des relations significatives. Avec l’aide d’autres acteurs professionnels animés par le même style d’éducation, j’ai ensuite essayé de mettre en place d’autres processus dans lesquels les enfants et leurs familles puissent vivre l’expérience de rapports réellement éducatifs. C’est à partir de cette synergie qu’est née l’idée d’un livre qui puisse raconter non seulement des histoires ‘’d’enfants invisibles’’, mais également de bonnes pratiques et de possibilités pour les enfants de s’améliorer. ‘’Enfants dans le pétrin’’, écrit par un cancérologue, un assistant social, un pédiatre et par moi-même qui ai pris en main la tâche de l’édition, veut mettre en lumière ces germes d’espérance et de rationalité positive qui deviennent dans une certaine mesure, initiateurs de résilience. C’est-à-dire cette ressource, que beaucoup d’enfants, s’ils sont aidés d’une manière adaptée, réussissent à mettre en œuvre en rejoignant un bon niveau de récupération. Comme cela s’est passé pour Emma. Lorsqu’elle avait 8 ans, bouleversée par le démembrement de sa famille, elle avait jusqu’à tenter de mettre fin à ses jours. Récemment, après m’avoir retrouvée sur Facebook, elle m’a écrit :’’ Chère maîtresse, quelle nostalgie ai-je de toi et des nombreux moments vécus ensemble ! Tu te souviens quand tu lisais les histoires en imitant les voix des personnages ? Et l’excursion à la mer ? C’est sûr que ce qui ne s’effacera jamais de mon cœur, c’est tout l’amour que tu m’as donné quand moi, je ne broyais que du noir. Lorsque je suis allée à l’hôpital après ce terrible moment où j’ai attenté à mes jours, tu étais là, et tu ne m’as pas demandé pourquoi j’avais fait cela, tu étais là tout simplement. Et puis je suis retournée à l’école avec ces blessures et toi, tu as fait faire à tout le monde des bracelets avec des fils colorés…mais moi j’avais compris que c’était pour m’aider à cacher les cicatrices que je ne voulais pas montrer…’’ Lors de la présentation du livre dans les universités et les congrès, c’est l ‘attention qui surprend et la prise en charge des personnes qui commencent à se rendre compte que tel ou tel enfant, celui de la maison voisine ou celui qui mendie dans la bouche de métro ou qui se trouve dans le couloir d’un hôpital. Enfants qui avant étaient invisibles et maintenant peuvent être protagonistes de leur propre futur. Propos recueillis par Anna Friso
Jan 4, 2017 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Pour rejoindre Gan Gan, un village à plus de 300 km de Trelew, le voyage dure six à sept heures par beau temps. Il faut en effet affronter les pentes de la meseta de Chubut, qui sont particulièrement abruptes. Habituellement, Gan Gan reçoit peu de visiteurs. Avec ses 800 habitants à majorité indigènes mapuches et tehuelches, il est tristement considéré comme le “village oublié de tous“. Les 19 et 20 novembre derniers, une mission a été envoyée à Gan Gan, avec la participation de personnes venues de paroisses et d’associations de Trelew. Le groupe profite du voyage pour renforcer sa connaissance réciproque et réfléchir sur la signification de se tourner vers les plus pauvres en réponse à l’appel du pape François. A son arrivée, il a été chaleureusement accueilli par les habitants, avec leurs chants typiques, alors qu’un prêtre lui montre la réalité de ce bout de plateau, où sont encore présentes des mines exploitées à ciel ouvert, avec de graves conséquences sur l’environnement. Pour les honneurs, une ancienne du village souhaite la bienvenue dans sa langue mapuche et présente Mgr Croxatto, évêque auxiliaire de Comodoro Rivadavia, lui aussi venu pour la mission. Cinq baptêmes ont d’abord été célébrés. “Le rêve de l’un de ces enfants, qui a déjà quatre ans – raconte une focolarine qui fait partie du groupe – était d’être baptisé par le pape François. L’évêque, en vêtements liturgiques, lui explique avec amour que le pape était dans l’impossibilité de venir jusqu’ici, mais qu’il lui avait confié le mandat de le baptiser. Après la cérémonie, un repas s’est tenu avec de la nourriture généreusement amenée par les habitants et partagée entre tous.” Ensuite, les missionnaires commencent à visiter, en prière, tout le village: “une procession qui, en raison de la scène à laquelle nous assistons – raconte une autre focolarine présente – semble être un chemin de croix. Les habitants, le long de la route, racontent leurs drames d’abandon, solitude, violence, manque de justice: de la maman dont le fils a été tué à celle dont le fils a disparu, de l’extrêmement pauvre maison de retraite à la chapelle complètement abandonnée. Le plus impressionnant? Le visage des habitants, prématurément creusé de rides de douleurs et de privations. Le nombre de personnes qui désirent se confesser est également impressionnant. Les prêtres écoutent sans interruption leurs confessions, pendant que la procession avance silencieusement. Un autre moment fort est la messe de la première communion avec la confirmation de 15 personnes, certaines adultes et même déjà grands-mères. En voyant comment les prêtres se dépensent dans cette réalité socialement blessée, comment ils essayent d’être proches des problèmes des habitants, les mots du pape François nous reviennent à l’esprit, lorsqu’il dit que les pasteurs doivent porter l’odeur de leurs brebis.”
Durant le voyage de retour, un groupe Whatsapp a été créé, parce que tous veulent que l’expérience de la mission ne se termine pas ici. Beaucoup disent qu’il faut retourner à Gan Gan, touchés par l’expérience forte et profonde de se sentir – prêtres et laïcs – comme un unique peuple de Dieu. Et pour avoir vécu, ensemble, l’expérience de “sortir” en tant qu’Église pour rencontrer les plus faibles. Touchante expérience partagée par l’un des prêtres qui, durant le repas communautaire, était allé rendre visite aux proches d’une femme de Trelew originaire de Gan Gan. “L’impact a été très fort – raconte-t-il. C’étaient une sœur et un frère de 83 et 81 ans, tous deux sourds: la sœur à 90% et le frère, non voyant à 100%. Ils vivent dans une chambre de quatre mètres carrés, avec les deux lits disposés en L. La porte est presque inexistante et le sol est en terre. Le froid, qui entre par la porte et qui émerge du sol, ne fait qu’accentuer l’arthrose dont souffre la femme. Une blessure est restée dans mon cœur. Je pense que la mission, qui s’est bien passée, n’aurait pas de sens si nous ne faisons pas quelque chose pour donner de la dignité à ces pauvres.” Le soir même, le prêtre reçoit les premières réponses sur Whatsapp: “Nous avons trouvé l’argent pour refaire la porte. Envoie-nous les mesures”. Source: Focolares Cono Sur online
Jan 2, 2017 | Non classifié(e)
“Je me suis réveillée ce matin, 1er janvier, prête à vivre cette journée et cette année qui commence à peine – écrit une amie
d’Istanbul. La première nouvelle sur laquelle je tombe est celle de l’attentat perpétré à la Discothèque Reina durant la nuit. Immédiatement, je ressens une forte douleur. Je suis consternée. Ce n’est pas possible!!! Quelques heures après, je lis dans la parole de vie du mois: ‘Si nous avons fait l’expérience de son amour, nous ne pouvons qu’aimer à notre tour et pénétrer avec courage là où il y a divisions, conflits, haine, pour semer la concorde, la paix, l’unité. L’amour nous fait aller au-delà des obstacles…’ Elle est vraiment faite pour moi, pour nous qui voulons continuer à croire et à vivre pour la paix et la fraternité universelle. Les vœux que nous échangeons durant la journée avec beaucoup d’amis ont une saveur teintée de découragement et d’espérance. Non! Nous ne nous laisserons pas accabler par ceux qui veulent nous faire croire que la paix est une utopie. Et, depuis le monde entier, beaucoup nous font comprendre que nous ne sommes pas seuls.” Absolument: ils ne sont pas seuls. Malgré la consternation en raison de toutes ces violences injustes, nous sommes nombreux à miser et à veiller chaque jour sur l’avènement de la paix. Nous voulons faire nôtre l’invitation que le pape François adresse à tous dans son message pour la Journée mondiale de la Paix que nous venons de célébrer: “En 2017, engageons-nous, par la prière et par l’action, à devenir des personnes qui ont banni de leur cœur, de leurs paroles et de leurs gestes, la violence, et à construire des communautés non-violentes, qui prennent soin de la maison commune”.
Jan 2, 2017 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/196291371 Copyright 2016 © CSC Audiovisivi – All rights reserved
Jan 1, 2017 | Non classifié(e)
« Le siècle dernier– écrit le pape François – a été dévasté par deux guerres mondiales meurtrières, il a connu la menace de la guerre nucléaire et un nombre important d’autres conflits, tandis qu’aujourd’hui malheureusement, nous sommes aux prises avec une terrible guerre mondiale par morceaux […] qui provoque d’énormes souffrances dont on est bien conscients : guerres dans différents pays et continents ; terrorisme, criminalité et attaques armées imprévisibles ; les abus subis par les migrants et par les victimes de la traite ; la dévastation de l’environnement. […] Répondre à la violence par la violence conduit, dans la meilleure des hypothèses, à des migrations forcées et à d’effroyables souffrances, puisque d’importantes quantités de ressources sont destinées à des fins militaires et soustraites aux exigences quotidiennes des jeunes, des familles en difficulté, des personnes âgées, des malades, de la grande majorité des habitants du monde. Dans le pire des cas, elle peut conduire à la mort, physique ou spirituelle, de beaucoup, voire de tous. […] Être de vrais disciples de Jésus signifie aujourd’hui, adhérer également à sa proposition de non- violence […] qui ne consiste pas à se résigner au mal […] mais à répondre au mal par le bien, en brisant ainsi la chaîne de l’injustice. […] Lorsque Mère Térésa a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1979, elle a livré clairement son message de non-violence active : « Dans notre famille, nous n’avons pas besoin de bombes et d’armes, de détruire pour apporter la paix, mais uniquement d’être ensemble, de nous aimer les uns les autres […] Elle s’est penchée sur les personnes abattues qu’on laisse mourir au bord des routes, en reconnaissant la dignité que Dieu leur a donnée ; elle a fait entendre sa voix aux puissants de la terre, afin qu’ils reconnaissent leurs fautes face aux crimes – face aux crimes! – de la pauvreté qu’ils ont créée eux-mêmes. […] La non-violence pratiquée avec détermination et cohérence a donné des résultats impressionnants. Les succès obtenus par le Mahatma Gandhi et Khan Abdul Ghaffar Khan dans la libération de l’Inde et par Martin Luther King Jr contre la discrimination raciale ne seront jamais oubliés. Les femmes en particulier, sont souvent des leaders de non-violence, comme par exemple Leymah Gbowee et des milliers de femmes libériennes, qui ont organisé des rencontres de prière et une protestation non-violente (pray-ins) obtenant des négociations de haut niveau pour la fin de la deuxième grande guerre civile au Liberia. […] L’engagement en faveur des victimes de l’injustice et de la violence n’est pas un patrimoine exclusif de l’Église catholique, mais est propre à de nombreuses traditions religieuses pour lesquelles […] la compassion et la non-violence sont essentielles et indiquent la voie de la vie. Je le réaffirme avec force : aucune religion n’est terroriste. La violence est une profanation du nom de Dieu. Ne nous lassons jamais de le répéter : jamais le nom de Dieu ne peut justifier la violence. Seule la paix est sainte, pas la guerre ! […] Si l’origine dont émane la violence est le cœur des hommes, il est alors fondamental de parcourir le sentier de la non-violence en premier lieu à l’intérieur de la famille. […] La famille est le creuset indispensable dans lequel l’époux, les parents et enfants, frères et sœurs apprennent à communiquer et à prendre soin les uns des autres de manière désintéressée et où les frictions, voire les conflits, doivent être surmontés non pas par la force, mais par le dialogue, le respect, la recherche du bien de l’autre, la miséricorde et le pardon. […] J’adresse un appel en faveur du désarmement, ainsi que de la prohibition et de l’abolition des armes nucléaires : la dissuasion nucléaire et la menace de la destruction réciproque assurée ne peuvent pas fonder ce genre d’éthique. Avec la même urgence, je supplie que cessent la violence domestique et les abus envers les femmes et les enfants. […] En 2017, engageons-nous, par la prière et par l’action, à devenir des personnes qui ont banni de leur cœur, de leurs paroles et de leurs gestes, la violence et à construire des communautés non-violentes, qui prennent soin de la maison commune ». Lis le message intégral en fr
Déc 31, 2016 | Non classifié(e)
[…] L’histoire n’est faite que de guerres et, dès les bancs de l’école, nous avons pratiquement appris que les guerres étaient bonnes, saintes, qu’elles servaient à protéger notre pays. […] Pourtant, si nous entendons l’appel des papes, […] nous réalisons combien ils redoutaient la guerre pour l’humanité. Sollicités ou non, ils se rendaient auprès des gouvernants pour essayer d’apaiser la colère, résoudre les questions d’intérêts et éloigner le terrible fléau de la guerre, où l’on perd tout, alors qu’avec la paix tout est gagné. Tout cela parce que l’histoire est une suite de luttes fratricides entre peuples frères qui ont chacun reçu de l’unique maître du monde une parcelle de terre à cultiver et à habiter. Ce maître bénit la paix parce qu’il est la paix en personne. Nous qui voyons le Seigneur en train de conquérir, un à un, le cœur de ses enfants de toutes nations, de toutes langues, pour en faire des enfants de l’amour, de la joie, de la paix, de la hardiesse, de la force, nous espérons qu’il aura pitié de ce monde divisé et en déroute. Nous espérons qu’il aura pitié de ces peuples enfermés dans leur coquille à contempler leur propre beauté – unique à leurs yeux et pourtant limitée et insatisfaisante –, à garder avec un soin jaloux leurs trésors – y compris les biens qui pourraient servir à d’autres peuples où l’on meurt de faim. Nous espérons qu’il fera tomber les barrières et couler la charité d’un pays à l’autre en un flot ininterrompu, torrent de biens spirituels et matériels. Nous espérons que le Seigneur ordonnera le monde d’une manière nouvelle. Il est le seul à pouvoir faire de l’humanité une famille, à pouvoir faire ressortir les distinctions entre les peuples, pour que, dans la splendeur de chacun, mise au service des autres, brille l’unique lumière de la vie qui, en embellissant la patrie terrestre, en fait l’antichambre de la patrie éternelle. Cela ressemble peut-être à un rêve mais, si le rapport entre les chrétiens est l’amour mutuel, le rapport entre les peuples chrétiens ne saurait être différent, du fait de la logique de l’Évangile, immuable. Or il existe déjà un lien qui unit fortement les peuples, un lien que la voix du peuple, de chaque peuple – cette voix populaire qui est si souvent voix de Dieu – a déjà proclamé. Ce lien caché et privilégié au cœur de chaque nation est Marie. Qui réussira jamais à ôter de la tête des Brésiliens que Marie est la Reine de leur pays ? Et qui pourrait nier aux Portugais que Marie est « Notre Dame de Fatima » ? Qui ne reconnaîtrait pas aux Français « Notre Dame de Lourdes » ? Et aux Polonais la « Vierge de Czestochowa » ? Et aux Anglais que leur terre est « fief de Marie » ? Et qui pourrait nier que Marie est la « châtelaine de l’Italie » ? […] Tous les peuples chrétiens l’ont déjà proclamée reine, leur reine et celle de leurs enfants. Pourtant il manque encore quelque chose, que Marie ne peut faire et pour laquelle nous devons l’aider : notre collaboration, pour que les peuples chrétiens, en frères unis, la reconnaissent ensemble Mère et Reine. Nous pouvons la couronner de la sorte si, par notre conversion, par nos prières, par notre action, nous ôtons le voile qui couvre encore sa couronne […] Cette parcelle du monde qui est la nôtre, il faut que nous la déposions à ses pieds. […] aux pieds de la plus grande reine que le ciel et la terre connaissent : reine des hommes, reine des saints, reine des anges. En effet elle a su s’immoler totalement, quand elle était sur terre, servante du Seigneur, et enseigner par là même le chemin de l’unité à ses enfants, le chemin de l’amour universel des hommes, afin que tout soit sur la terre comme au ciel Da Chiara Lubich, Scritti Spirituali/1, pp.210-21, en français : extrait de « Pensée et spiritualité » NC Paris, 2003, p. 306-308
Déc 30, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Un
parcours de vie et de pensée à partager tout au long de l’année sous les différentes latitudes. A 50 ans de la fondation, pendant toute l’année 2017, différents événements et initiatives locales auront lieu dans plusieurs pays du monde. Un parcours de vie et de pensée en plusieurs étapes afin de mettre en lumière la valeur anthropologique et universelle de la famille dans la perspective de la ‘’fraternité universelle’’, de témoigner de la richesse des diversités culturelles et sociales avec l’idéal de l’unité concrétisé dans la vie de famille. L’événement central se tiendra à Loppiano du 10 au 12 mars 2017. Environ 800 personnes sont prévues, en représentation du monde entier. Les familles pourront s’immerger pleinement dans la réalité de la citadelle internationale des Focolari et témoigner du rêve de Chiara qui traverse les continents. Le matin, workshop pour les adultes, les jeunes, les juniors et les enfants, réalisés en collaboration avec le mouvement paroissial, les centres gen3 et gen4, AFNonlus et l’AMU. Au cours de l’après-midi, la rencontre dans l’Auditorium, en streaming, accueillera des experts en thématiques familiales qui participent au Séminaire Culturel qui se tiendra à l’Université Sophia (10-11 mars 2017). A partir de ce séminaire à envergure universelle commencera le futur Centre d’Études sur la famille, avec l’objectif d’approfondir la spiritualité de l’unité pour la famille avec tous ses défis d’aujourd’hui. Pour infos : www.famiglienuove.org famiglienuove@focolare.org
Déc 30, 2016 | Non classifié(e)
« C’est ainsi que sont le désir et la colère, ils naissent du rajas, de la passion des sens qui dévore tout… » (Bhagavad Gita 3,37). C’est une des citations émises par Paramahamsa Svami Yogananda Ghiri, président honoraire de l’Union Hindouiste italienne (UII), dans son discours d’introduction lors de la 1ère Conférence chrétienne-hindoue qui le 6 décembre, a fait salle comble dans l’Aula Magna de l’Université Grégorienne (Rome). Pour l’ouverture des travaux, le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux, promoteur de l’événement, en collaboration avec l’UII, la Conférence Episcopale italienne, Religions for Peace et le Mouvement des Focolari. Le prélat, tout en exprimant sa joie pour ce moment de dialogue, souhaite confiant : « Qu’avec notre lumière intérieure qui brûle et illumine, nous soyons capables d’orienter chacun de nos pas sur la voie de la Paix ». Christianisme et Hindouisme, religions représentées à mesure égale par 300 personnes animées par un profond désir de connaissance et de communion réciproques. Deux emblèmes se trouvent dans l’auditoire : la Lampe et le Crucifix, tous deux symboles de lumière. ’’Lumière de Paix’’ est en effet le titre de la journée passée dans le dialogue et dans la volonté de construire ensemble la Paix. Significatives sont les paroles de l’évêque Paul Gallagher, secrétaire pour les rapports du Vatican avec les États qui, après avoir rappelé les nombreux conflits présents sur la planète, s’en remet à la communauté internationale pour un « dépassement de la logique de l’individualisme, de la compétitivité, de la volonté à être les premiers » et demande qu’on organise au plus vite une ’’éthique de la solidarité’’. D’un vif intérêt également, l’analyse du professeur Naso de l’Université La Sapienza (Rome). Celui-ci, après avoir rapporté les tristes données de la conflictualité générée par des motifs religieux, rappelle les nombreux cas grâce auxquels ce sont justement les communautés de foi qui deviennent médiatrices de processus de paix (ex.l’Irlande du Nord, la République Sud-africaine, le Mozambique). Cela fait espérer que « les religions puissent réellement jouer un rôle constructif dans les situations de conflit ».
Vivant et corroboré par des expériences personnelles, l’exposé de la psychologue hindouiste Sangita Dubey, sur les différences culturelles et sur les dégâts psychiques de la migration dus à la différente alimentation , la langue, la mentalité…Elle affirme donc qu’il est utile de multiplier les événements interreligieux pour pénétrer ainsi dans les traditions de l’autre, accueillant les diversités respectives. ‘’L’échec du dialogue‘’ souligne Svamini Hamsananda Ghiri (UII) dans son discours sur la perspective hindouiste, « c’est la peur, l’indifférence, le fondamentalisme, la méfiance de l’autre » ; pour poursuivre le bien commun, il faut « voir l’autre comme un frère, parce qu’il a été engendré par un Dieu Père ». Paolo Trianni, de l’Athénée de S. Anselme, à qui on demande d’exprimer la perspective chrétienne, conclut : « Lorsque se rencontrent deux civilisations millénaires, deux spiritualités aussi profondes, seules de grandes richesses peuvent en découler». Deux expériences de dialogue ont concrétisé les perspectives tracées : le Frère Cesare Bovinelli, moine de Camaldoli (Italie) a rappelé la grande harmonie existante dans les thèmes de l’environnement pendant les rencontres d’Assise ; une jeune des Focolari, Aileen Carneiro, originaire de l’Inde, a décrit les multiples activités réalisées dans son pays avec des jeunes hindous et chrétiens. En particulier, la synergie avec le groupe des amis de Gandhi, Shanti Ashram de Coimbatore, d’où est né un projet tendant à résoudre la pauvreté suivant l’esprit de l’Économie de Communion. Aileen a expliqué qu’on veut privilégier le dialogue de la vie, en mettant en pratique la Règle d’Or : « Fais aux autres tout ce que tu voudrais que l’on te fasse ». La Conférence s’est conclue avec un espace culturel de poésies, chansons et danses sacrées hindoues, dans lequel l’art est devenu motif ultérieur de communion, digne cadre à la lecture du Communiqué ci-joint D’après Anna Friso
Déc 29, 2016 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/183465712