Nov 28, 2015 | Focolare Worldwide
Le 27 novembre s’est conclue la première partie du Congrès œcuménique des évêques amis des Focolari, dans le Monastère de la Très Sainte Trinité, sur l’île de Halki. Le card. Francis Kriengsak a mis en évidence combien l’unité entre les différentes églises est au service de l’entière famille humaine. « La diversité est un don et un enrichissement réciproque, – ce sont les paroles du cardinal – mais cela est possible seulement avec une écoute sans jugement, avec le dialogue de la vie, avec le partage des expériences, avec un accueil qui harmonise les différents charismes ». Dans la connaissance réciproque ont émergé les défis et les particularités de chaque église sur des problématiques brûlantes.

Jesús Morán
Pendant la matinée, Jesús Morán, , coprésident des Focolari, a identifié quelques grands défis de l’humanité d’aujourd’hui, parmi lesquels : la globalisation, l’ultra- contemporanéité, l’arrivée d’une troisième guerre mondiale par morceaux ; et a mis en évidence les réponses qu’offre la culture de l’unité. Tout en citant l’évêque Klaus Hemmerle, pionnier de ces congrès, il a montré la nécessité d’une attitude d’écoute du monde, « Enseigne-moi ta manière de penser – disait Hemmerle – afin que je puisse réapprendre ma manière d’annoncer », c’est seulement de cette façon, – continue Morán – qu’il est possible d’accomplir une « inexcusable opération de purification de nos ”incrustations religieuses” présentes dans nos églises. Ce sont elles qui nous divisent, le monde ne nous permet plus non seulement d’être désunis mais non plus d’annoncer le message du Christ comme nous l’avons fait jusqu’à présent. Du reste, les premiers chrétiens n’ont pas annoncé une nouvelle religion mais une vie pleine, la vie qu’ils avaient trouvée en Jésus ». Lors du dialogue successif, il a été mis en évidence combien ces paroles sont entrées en profondeur et on a vivement ressenti le désir d’aplanir la route vers la pleine et visible communion. Même si le panorama mondial semble indiquer le contraire, le coprésident invite à l’espérance : « Ce monde tel qu’il est aujourd’hui – conclut Jesús Morán, – me porte à être davantage chrétien, par cette identification avec Jésus Crucifié qui me permet de vivre avec les autres frères, la communion trinitaire plus profonde ». Les évêques ont pu connaître l’histoire du Monastère de la Sainte Trinité, durant une brève visite. Le séminaire pour la formation du clergé grec-orthodoxe, fonctionnait ici depuis 1844 jusqu’à ce qu’en 1971, la Cours constitutionnelle turque ait décidé que toutes les institutions privées de formation supérieure soit englobées dans l’université publique offerte. Le Conseil du séminaire s’y était opposé et par conséquent, la fermeture de la célèbre École théologique fut ordonnée, là où avaient étudié des théologiens issus du monde entier et également d’autres églises. En 127 années d’activité, 950 étudiants se sont diplômés dans cette école, 330 sont devenus évêques, 12 ont été choisis comme Patriarches œcuméniques, 2 élus Patriarches d’Alexandrie, 3 d’Antioche, 1 Exarque de Bulgarie, 4 archevêques d’Athènes, 1 archevêque de l’Albanie et 318 ont été ordonnés prêtres. L’actuel Père Abbé du Monastère, le métropolite Elpidophoros Lambriniadis, a tenu une relation intitulée ”L’amour de miséricorde et la communion entre les chrétiens” ; une lecture historique intéressante sur le cheminement du dialogue réalisé entre l’Église d’Orient et celle d’Occident, avec un accent particulier donné au rôle joué par Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, dans le rapprochement des deux églises.
A la conclusion de cette première partie du congrès, les évêques ont fait leur, l’appel du Patriarche Bartolomé I, de prier afin que le séminaire théologique soit à nouveau ouvert. Ils ont de plus évoqué la libération des deux évêques kidnappés en Syrie en avril 2013 : l’archevêque grec- orthodoxe d’Alep, Paul Yazigi, et l’archevêque Syro Orthodoxe Gregorios Yohanna Ibrahim, évêque ami des Focolari et participant assidu à leurs rendez-vous. Le soir est maintenant venu et la pluie tombe suavement sur l’île. Les voitures descendent de la colline en portant une charge beaucoup plus légère : des évêques frères engagés à vivre l’amour réciproque pour que Jésus ressuscité puisse redonner une nouvelle lumière au monde. Depuis l’envoyée spéciale Adriana Avellaneda
Nov 28, 2015 | Focolare Worldwide
“Karibu Kenya Papa” (Bienvenu au Kenya, pape François). Accueilli par des chants et des danses festives, le Pape arrive à Nairobi dans l’après-midi du 25 novembre. C’est la première étape de son voyage en terre africaine. De l’aéroport à la ville, de chaque côté de la route, la foule accompagne la voiture papale : une simple auto grise. Dès ses premières salutations le Pape exprime son amour pour cette “Nation jeune et vigoureuse, une communauté aux riches diversités”. « Le Kenya est une terre bénie non seulement en raison de l’exceptionnelle beauté de ses montagnes, de ses lacs et de ses fleuves, de ses forêts, de sa savane et de ses régions semi-désertiques, mais en raison aussi de l’abondance des ses ressources naturelles ». Et il poursuit : « Dans un monde qui continue à exploiter plutôt qu’à protéger la maison commune » je souhaite que vos valeurs inspirent « les efforts des gouvernants en vue de promouvoir des modèles de développement économique responsables ». L’agenda du pape est très serré: rencontre avec le clergé à qui il offre trois mots: pleurer, prier, servir; avec les représentants de l’ONU de Nairobi auxquels il demande un « changement de cap”, pour que l’économie et la politique se mettent au service de la personne, de manière à éradiquer la malaria et la tuberculose, à lutter contre la déforestation, à promouvoir un commerce équitable et un développement qui tienne compte des pauvres.
Significative sa rencontre avec les leaders des diverses Eglises, des Communautés musulmanes et animistes où il affirme que le dialogue œcuménique et interreligieux ne sont ni un luxe ni une option… pour ensuite prononcer avec force cette phrase qui a trouvé un écho dans le monde entier : « Que le Saint Nom de Dieu ne soit jamais utilisé pour justifier la haine et la violence ». Le 27, lors de sa dernière journée à Nairobi, il se rend à Kangemi, un bidonville très pauvre où se trouve un concentré de dégradation humaine et environnementale, ce qui l’a poussé à intervenir auprès de l’ONU en sa faveur. 100 000 personnes l’attendent, là aussi en train de chanter et de danser. Et François ne les déçoit pas : « Je me sens chez moi » leur dit-il. « Je partage ce moment avec vous, frères et sœurs, qui avez une place particulière dans ma vie et dans mes choix. Vos douleurs ne me sont pas indifférentes. Je connais les souffrances que vous rencontrez. Comment pouvons-nous ne pas dénoncer les injustices que vous subissez ? » Avant de partir pour l’Ouganda, il rencontre les jeunes au stade Kasarani pour répondre à leurs questions, parmi lesquelles : comment vaincre le tribalisme, la corruption, l’enrôlement des jeunes. « Vaincre le tribalisme – répond le pape – est un travail de chaque jour, il s’agit de faire travailler son oreille en écoutant les autres, son cœur en l’ouvrant aux autres, sa main en la tendant les uns aux autres ». « La corruption est quelque chose qui s’insinue en nous, elle est comme le sucre, douce, agréable, facile et puis cela finit mal ». Et comment vaincre la radicalisation ? « La première chose à faire pour éviter à un jeune de se faire enrôler, c’est de lui donner une éducation et du travail ». Chacune de ses rencontres est empreinte d’affection, de proximité, d’amour. Et le peuple répond en lui exprimant sa gratitude, sa joie, son espérance. La question de l’inculturation de l’Evangile est l’un des défis les plus caractéristiques de ces terres, où il faut tenir compte d’aspects perçus comme des valeurs qui existaient avant l’arrivée du christianisme : la vision de la famille, le rôle de la tribu, la polygamie traditionnelle et celle de l’Islam… Un défi que les Focolari aussi ont accueilli dès leur arrivée en Afrique au cours des années 60 et qui continue à les engager dans une recherche sincère auprès des populations locales, dans un esprit de réciprocité. Un parcours qui a conduit Chiara Lubich à fonder, en 1992, précisément ici à Nairobi, une Cité Pilote qui témoigne de cette inculturation et où se tiennent des sessions de formation pour la mettre en œuvre. La prochaine aura lieu en mai 2016, avec la participation de Maria Voce et Jesús Morán, respectivement présidente et coprésident des Focolari.
Nov 27, 2015 | Non classifié(e), Parole di vie
A qui s’adressent ces paroles ? A moi ! Le Seigneur vient. Suis-je prêt à l’accueillir ? Je le prie chaque jour : «Viens, Seigneur Jésus». Et il répond : «Oui, je viens bientôt» (cf. Ap 22,17-20). Il se tient à la porte et il frappe, il demande à entrer (cf. Ap 3,20). Puis-je le laisser dehors, en-dehors de ma vie? Jean le Baptiste adressait cette invitation, à accueillir le Seigneur qui vient, aux Juifs de son temps. Il leur demandait de confesser leurs péchés et de se convertir, de changer de vie. Pour lui, la venue du Messie était imminente. Le peuple qui l’attendait depuis des siècles, le reconnaîtrait-il, l’écouterait-il, le suivrait-il ? Jean savait que pour l’accueillir, il fallait se préparer. D’où son invitation pressante : «Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers» Ces paroles s’adressent à moi. Chaque jour Jésus continue de venir. Chaque jour, il frappe à ma porte. Pour moi aussi, comme pour les Juifs de l’époque il n’est pas facile de le reconnaître. Contrairement aux attentes, il s’est présenté comme un humble charpentier, venant de Nazareth, village peu connu. Aujourd’hui, il apparaît sous les traits d’un migrant, d’un chômeur, de mon employeur, d’un camarade de classe, de membres de ma famille, de personnes en qui le visage du Seigneur n’apparaît pas toujours dans toute sa splendeur, en qui il semble parfois bien caché. Sa voix subtile invitant au pardon, à la confiance et à l’amitié, au respect des choix de l’Evangile, est souvent étouffée par d’autres voix qui distillent haine, recherche de soi, corruption. D’où la comparaison du caractère tortueux des obstacles à la venue de Dieu dans notre vie quotidienne. Inutile d’énumérer les mesquineries, les égoïsmes, les péchés présents en nous, nous rendant aveugles à sa présence et sourds à sa voix. S’il est sincère, chacun de nous connaît les barrières l’empêchant de rencontrer Jésus, aussi bien dans sa parole que dans le prochain auquel il s’identifie. D’où l’invitation de cette Parole de vie qui me concerne si bien : «Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers» Il s’agit pour moi de redresser ce jugement m’amenant à condamner l’autre, à ne plus lui adresser la parole, ceci afin de le comprendre, l’aimer, me mettre à son service. Redresser tant de comportements tordus, qui me portent à trahir une amitié, me rendent violent, me font contourner les lois. Et cela, pour arriver au contraire à supporter même une injustice, pour sauvegarder une relation et m’engager à fond à faire grandir la fraternité autour de moi. Parole dure et forte que celle proposée ce mois-ci, mais aussi libératrice, apte à changer ma vie, à m’ouvrir à la rencontre avec Jésus, afin qu’il vienne vivre, agir et aimer à travers moi. Parole qui, si elle est vécue, peut encore faire plus : elle peut faire naître Jésus au milieu de nous, dans la communauté chrétienne, la famille, les groupes dans lesquels nous sommes engagés. Jean Baptiste l’a adressée à tout le peuple : et Dieu «a habité parmi nous» (Jn 1,14), au milieu de son peuple. Alors – nous aidant les uns les autres – ayons à cœur de redresser les sentiers de nos relations, d’éliminer les difficultés pouvant exister entre nous, vivons la miséricorde, à laquelle cette année nous invitera . Ainsi, nous deviendrons ensemble la maison, la famille capable d’accueillir Dieu. Ce sera Noël : Jésus trouvera la voie ouverte et pourra demeurer au milieu de nous. Fabio Ciardi
Nov 27, 2015 | Focolare Worldwide

Photo: REUTERS/Murad Sezer
“Alors que les coups de mortiers tombent près de nous, la peur nous assaille, nous sommes préoccupés autant pour notre vie que pour celle de tous ceux que nous connaissons, chrétiens ou musulmans, syriens ou étrangers: l’appartenance à l’humanité et le fait d’être tous frères et sœurs nous rapprochent. Dans les rues de Damas, on vit et on meurt ensemble, sans distinction aucune. Le bilan du bombardement est tragique: 9 morts et 52 blessés. Personne n’en parle. Paris retient actuellement toute l’attention. Mais ce sont les chiffres de la guerre qui sévit de l’autre côté de la Méditerranée, ce sont les chiffres de cette journée. Je ne veux pas faire d’additions qui rendent encore plus horrible ce qui est ici la réalité quotidienne de tout un chacun. Dès que le vacarme cesse, parce que le bruit des bombes est assourdissant, je prends le téléphone et j’appelle parents et amis: ‘Tu vas bien? Où es-tu? Ne bouge pas! Attends…’ Ce sont ces questions qui reviennent après chaque bombardement ou après les tirs dans les quartiers. Nous nous conseillons à tour de rôle de ne pas bouger de l’endroit qui, dans l’instant, est sûr et nous protège, et on y reste parce qu’on ne sait pas où aller. Le bureau, la cuisine, l’entrée deviennent des refuges ou des tombes, selon que les bombes nous ont épargnés ou atteints. Au fond de moi, les questions persistent, répétées comme un mantra: ‘Mais est-ce normal de vivre avec cette agitation? Est-ce normal que les personnes doivent toujours vivre dans la peur? Pourquoi est-ce que l’autre partie du monde se tait? Jusqu’à quand cette absurdité devra-t-elle durer? Comment se fait-il que le pouvoir, l’argent, les intérêts puissent l’emporter contre la volonté de paix des peuples et des gens simples?’ Début novembre, Alep est restée pendant quinze jours sans vivres et les routes d’accès étaient fermées. Les mines sont l’un des héritages de cette guerre. Avant de rouvrir chaque route, il faut toujours la déminer. Un village proche de Homs a été pris pour cible par Daesh et il y a environ trois mille déplacés. La population souhaite que la guerre finisse et beaucoup de questions se posent: ‘Qui procure les armes à ces cruelles milices? Pourquoi la nourriture n’arrive-t-elle pas, alors que les munitions et engins de guerre oui?’ Ces questions nous déchirent, alors que la prière devient notre baume, notre roc. La communauté chrétienne essaye de vivre dans la normalité, se rencontre aux célébrations, travaille pour beaucoup de projets de solidarité, mais nous sommes peu. On part inexorablement, on quitte une terre aimée, parce qu’on ne voit pas de perspectives et que tout est très cher, des médicaments aux aliments. Quant à celui qui part, il désire revenir: sa vie est sauve, mais ce n’est pas la vie en Syrie, ce ne sont pas les mêmes relations, ni les mêmes goûts, ni la même complicité. Et malgré tout cela nous ne sommes pas divisés . Nous sommes dispersés, mais nous continuons à vivre tous ensemble pour la même paix.” Source: Città Nuova
Nov 27, 2015 | Focolare Worldwide
Dans le contexte actuel parler d’unité peut sembler absurde, anachronique. Et pourtant l’élan qui anime les évêques présents au congrès œcuménique dans l’île de Heybeliada (Halki) est tout autre qu’une utopie. L’engagement à vivre l’amour réciproque entre eux et avec leurs Eglises est déjà un témoignage vital pour qui a perdu l’espoir dans le dialogue et la paix. Le 25 novembre Maria Voce, dans son discours programmatique, a parlé aux évêques d’unité. Une réalité qui, en plus d’être un don d’en haut, devient aussi un engagement pressant qui – assure-t-elle – nous permet de « nous insérer dans cette histoire sacrée de l’humanité ». Une histoire sacrée dans laquelle les chrétiens ont un rôle incontournable. L’unité devient une réponse aux défis d’aujourd’hui. « Face à l’impuissance qui parfois nous assaille aussi aujourd’hui – continue Maria Voce – nous devons peut-être faire un unique premier pas : nous offrir de nouveau à Dieu comme instruments entre Ses mains, pour que Lui, sur notre rien, réalise l’unité. Voilà notre premier engagement, le premier pas à faire individuellement et ensemble ». Dans une situation sociale si dramatique comme celle d’aujourd’hui, un grand nombre de gens, surtout parmi les jeunes, se sentent poussés à être présents et visibles aux flans de celui qui souffre. Mais le rôle des Focolari ne se limite pas là. Il est nécessaire de comprendre que l’unité est but vers le monde uni, donc « nous sommes appelés à l’unité avec tout le monde – souligne Maria Voce – sans exception ». Et elle cite des passages de Chiara Lubich, pour dévoiler aux évêques la route que la fondatrice des Focolari a découverte. « La porte qui nous ouvre à l’unité est pour nous Jésus crucifié et abandonné » qui « a entraîné la réunification du genre humain avec le Père et des hommes entre eux et c’est Lui crucifié et abandonné la cause, la clé de l’unité, qui l’engendrera aussi aujourd’hui ».
Porter la richesse de l’unité sur tous les points de la terre, voilà la tâche que s’est proposée le mouvement des Focolari, susciter des cellules vivantes partout. « Dans les camps de réfugiés – continue Maria Voce – dans les hôpitaux où se trouvent les blessés de guerre, dans les manifestations de rue, dans les files de ceux qui cherchent du travail et n’en trouvent pas, dans les ports bondés de migrants… partout, partout, Dieu nous demande d’allumer des feux toujours plus étendus ». Au cours du dialogue qui suit, quelques évêques racontent des actions qu’ils ont faites dans des contextes difficiles, le rapprochement avec des fidèles de diverses Eglises là où se trouvent la guerre et la souffrance. En eux est forte la certitude que c’est la croix qui rapproche tout le monde et fait fleurir des communautés vivantes à des endroits les plus imprévus. Le programme porte un coup d’œil particulier sur la réalité que vivent les Eglises locales du Moyen Orient, le rôle des chrétiens et leurs difficultés. L’évêque Sahak Masalyan transmet son optimisme malgré la situation complexe de l’Eglise arménienne en Turquie, et affirme : « Lorsque les chrétiens perdent le sens de l’optimisme, à la fin ils émigrent quelque part ». Un appel arrive aussi de la bouche de l’évêque Simon Atallah de l’Eglise maronite du Liban. Il demande de prier avec ferveur pour vaincre la guerre, et faire en sorte que les chrétiens n’abandonnent pas leur terre et puissent y retourner vivre en paix et en harmonie. En conclusion de la journée, Angela Caliaro et Carmine Donnici, représentants du mouvement, racontent le développement et l’influence des Focolari sur toute la zone du Moyen Orient ; une graine d’espoir qui implique chrétiens, musulmans et juifs à continuer sur le chemin de la réconciliation et de la paix. De notre envoyée Adriana Avellaneda
Nov 26, 2015 | Non classifié(e)
25 novembre, 9h du matin. Une brise légère souffle sur l’île : Heybeliada (Halki) est une petite oasis de paix au milieu de la Mer de Marmara, à quelques miles d’Istanbul. Au sommet de la colline qui domine le port se dresse le Monastère orthodoxe Aya Triada (Sainte Trinité), qui accueille cette année le 34ème Congrès d’évêques de diverses Eglises, à l’initiative du Mouvement des Focolari. Fondé au neuvième siècle il a été plusieurs fois endommagé par des incendies et des tremblements de terre. L’édifice actuel remonte à la fin du dix-neuvième siècle et fut naguère le siège de la prestigieuse Académie théologique grecque orthodoxe. Il abrite une bibliothèque qui conserve de précieux manuscrits anciens et un total de 120000 volumes. Scène insolite à l’entrée du Monastère: 35 évêques de 16 Eglises, provenant de 19 nations, échangent fraternellement. Sont aussi avec eux Maria Voce et Jesús Morán, la présidente et le coprésident des Focolari, ainsi que d’autres personnes participant au Congrès. Le Patriarche Œcuménique Bartholomée 1er débarque du port : « Je suis heureux d’être avec vous », dit-il avec simplicité tout en se dirigeant avec le groupe à l’intérieur du bâtiment. C’est lui en effet qui introduira cette Rencontre intitulée : « Ensemble pour la maison commune : l’unité des disciples du Christ dans la diversité de leurs dons ».
Le Cardinal de Bangkok, Francis Kriengsak, salue le Patriarche au nom de tous et le remercie pour son accueil. « Nous sommes ici au cœur de l’Orthodoxie, composée d’Eglises très anciennes et souvent de martyrs » dit-il avant de présenter les participants. L’Archevêque de Canterbbury, Justin Welby, Primat de la Communion anglicane, s’est aussi rendu présent par un message : « Je continue à considérer le Mouvement des Focolari – écrit-il – comme un des phares d’espérance dans notre monde divisé. Son engagement pour l’unité fondé sur le respect mutuel et le dialogue offre une voie caractéristique vers la réconciliation pour dépasser les différences et les inimitiés ». Bartholomée 1er évoque sa récente visite à Loppiano à l’occasion du doctorat honoris causa qui lui a été décerné par l’Institut Universitaire Sophia. Une rencontre – dit-il – où nous avons expérimenté un amour sincère, sans « si » ni « mais ». Il parle ensuite de la Rencontre : « Comment pouvons-nous arriver à harmoniser les divers charismes de nos Eglises aujourd’hui, avec l’unité des disciples du Christ et être “typos” (modèle) pour l’unité du monde ? » se demande-t-il tout en faisant observer : « Trop souvent les diversités apparaissent comme une caractéristique essentielle et non comme un charisme et nous vérifions chaque jour, en présence des difficultés, que le genre humain vit sur le mode de l’exclusivité et de la conflictualité ».
Devant le panorama mondial où dominent le découragement, l’incertitude et la méfiance, encore accentués par les événements de ces derniers jours, le Patriarche a tourné son regard vers l’espérance. En tant que chrétiens – a-t-il souligné – « nous devons récupérer rapidement le sens de l’unité comme récapitulation des charismes », la « richesse de diversités…à offrir et à recevoir en échange ». “L’unité du monde, le respect de la Création de Dieu, don de son amour – explique-t-il – seront donnés par la capacité d’accueillir l’expérience d’autrui comme une richesse pour tous, comme un chemin d’unité, de respect et de réciprocité”, “libre de tout type de conditionnement idéologique, politique et économique”. “Je suis monté ici avec encore plus de joie parce que je vous ai trouvés en train de m’accueillir…comme une famille » – ce sont les mots du Patriarche qui lance à la fin un appel aux évêques présents et aux populations qui leur sont confiées: si, comme chrétiens, nous faisons cette expérience, « nous serons vraiment le sel du monde et celui-ci commencera à vivre une profonde métamorphose ». De notre envoyée Adriana Avellaneda
Nov 26, 2015 | Focolare Worldwide
Nov 26, 2015 | Non classifié(e)
Le ‘via’ de ce projet aussi bien attendu qu’innovant, s’est déroulé ces jours – ci à Loppiano, la cité-pilote du Mouvement des Focolari, avec le premier cours pour tutor. Une centaine – nombre maximum prévu par les organisateurs – de différentes typologies : enseignants, psychologues, médecins, experts d’animations de jeunes, professionnels, ils sont venus de 8 pays européens mais aussi du Brésil, de l’Argentine, de l’ Inde, du Burkina Faso, du Cameroun. Beaucoup parmi eux sont parents, souvent présents en couple, ou des formateurs passionnés par l’éducation d’enfants et de jeunes. Comme prérequis, en plus d’une bonne capacité d’écoute et d’empathie, on demandait que, de la même région, ils s’inscrivent à deux, un homme et une femme. Parce que – toujours d’après les organisateurs – pour faire découvrir aux jeunes les valeurs de l’affectivité et de la sexualité, il est important de se présenter avec la sensibilité masculine autant que féminine.
Le projet est né de la synergie entre familles, animateurs de jeunes et experts en différentes disciplines, tous dans le cadre des Focolari, parmi lesquels quelques professeurs de l‘Institut Universitaire Sophia de Loppiano (Florence). Sa finalité est de guider les adolescents dans un parcours de formation intégrale, où la sexualité est illuminée par la vision anthropologique qui a comme référence la personne dans son être en relation, dans sa capacité d’aimer et d’être aimée, de donner et d’accueillir. Ce sont surtout les parents qui sont heureux de cette initiative, face à la complexité de cette thématique, et avertissent toujours plus la nécessité d’avoir des instruments mis à jour. Ce sont les prérequis qui ont guidé le pool qui a élaboré le parcours Up2Me dans ses différentes étapes, dans les contenus et dans sa méthodologie qui veut être avant tout interactive, justement pour faciliter la formation des jeunes à une conscience morale qui les aide à bien penser leurs propres choix et qui les rende capables de les exprimer. Les tutor se mettront en action à partir de janvier 2016. Dans leurs régions et pays, il y a déjà des jeunes qui, en accord avec leurs parents, veulent fréquenter Up2me. C’est un parcours modulé sur une douzaine de leçons, par groupes de 10/20 unités selon trois groupes d’âge : 9-11 / 12-14 / 15-17. Ayant présentes à l’esprit les multiples dimensions de la personne (corporelle, émotionnelle, intellectuelle, sociale, spirituelle, historique et environnementale), les leçons balaieront de la connaissance du corps humain au concept de personne ; de l’image stéréotypée de la publicité et des médias, à l’identité sexuelle ; de la gestion des émotions, au conflit parental ; des comportements à risque, à l’influence d’Internet. Pour dialoguer ensuite en profondeur sur les grands thèmes de la transmission de la vie, la contraception, l’avortement, la pornographie, des dynamiques spécifiques (jeux de rôle, vidéoclip, écoute d’expériences) aideront les adolescents dans le rapport avec eux-mêmes et dans la découverte de leur propre projet de vie. Il y a également des soirées prévues pour les parents, soirées de rencontres et de collaboration.
Le programme du cours a été testé par deux cours pilotes en Italie. L’année 2016 sera une année d’expérimentation avec les premiers groupes d’adolescents dans différents pays d’Europe. En même temps, des experts de plusieurs continents traduiront et adapteront le programme aux différents milieux géo-culturels. S’enrichissant de cette expérience, le cours pour tutor se répétera à la fin de l’année, pour ensuite multiplier le parcours Up2me dans les différentes parties du monde. Info : up2me@afonlus.org
Nov 25, 2015 | Focolare Worldwide
Aujourd’hui commence le voyage du Pape François en Afrique : son premier voyage sur ce continent. Il visitera le Kenya, l’Ouganda et la République Centrafricaine : deux pays anglophone et un pays francophone. L’Etape la plus significative et délicate est celle au Centre Afrique en raison de la sécurité, dans un pays de guerre. Le nouveau site de la mariapolis permanente Victoria, souhaite de tout cœur la pleine réussite de ce voyage : en effet ce site a voulu commencer sa « vie publique », justement aujourd’hui, jour qui coïncide avec ce voyage si significatif du Pape en Afrique. Même si l’Afrique de l’Ouest est loin du passage du Pape François, nous nous sentons impliqué par son message de paix et de fraternité. L’Afrique de l’Ouest a été récemment et à plusieurs reprises touché par le terrorisme, au Mali, au Niger et Nigéria : Nous espérons ardemment que la présence du Pape François, une présence de dialogue, aussi interreligieuse, puisse ouvrir des chemins de fraternité en Afrique : « Bonne route » Pape François ! Source : www.focolare.org/mariapolivictoria
Nov 25, 2015 | Focolare Worldwide
Taung forme un unique diocèse avec Kimberley, célèbre pour son antique mine de diamants mais qui n’est plus active. Des visiteurs du monde entier choisissent Kimberley afin d’admirer son Big Hole, l’énorme ‘trou’ resté après les fouilles dans lesquelles, en vainquant les escarpements abrupts, les plus courageux s’immergent pour un bain d’exception. Mais Taung vante également sa primauté. En 1924, justement là, on a retrouvé un fossile d’ un crâne d’enfant qui remonte à 2,3 millions d’années, une découverte très importante pour les savants et les chercheurs, connue sous le nom de ‘ l’Enfant de Taung’. Le 24 octobre, la fête n’était ni d’ordre géologique, ni culturel. Pas moins de 4000 personnes se sont rejointes à Taung, provenant de plusieurs villes et de villages, pour fêter le 120ème anniversaire de l’arrivée de l’Église catholique parmi le peuple Tswana de l‘Afrique du Sud. Le supérieur des Oblats et l’évêque local ont fait les honneurs de la maison. Il y avait aussi l’évêque de Klerksdorp et une cinquantaine de prêtres et religieux. Le ministre de la culture de la province est intervenu en représentation du gouvernement. Le Kgosi, chef traditionnel qui représente le peuple tswana – environ 300 mille personnes – qui vit dans les villages de Taung, était aussi présent.
Au cours de la célébration, on a donné beaucoup d’importance aux activités de la mission, spécialement celles portées de l’avant par les trois membres qui vivent dans la communauté du Focolare : le camerounais Dominic, Chris qui est allemand et Moris venu du Kenya. Chacun d’eux a un rôle clé dans la mission. Dominic qui est prêtre, assume la fonction de vicaire. N’étant là que depuis peu, la langue Tswana est encore un défi à relever pour lui, ainsi, au moment de l’homélie, il se fait aider par Rapelang, un père de famille qui a fait sienne la spiritualité du focolare et se prête bien volontiers à exprimer sa pensée en complétant ensuite avec ses propres expériences d’évangile vécu. On a confié à Chris, l’école professionnelle qui dure une période de deux ans et qui forme petit à petit une trentaine de braves et prometteurs menuisiers. Il s’agit de jeunes qui pour différentes raisons, ont dû quitter l’école publique et auxquels on offre une seconde chance avec une profession. Moris est directeur de l’école primaire qui compte 550 élèves.
C’est impressionnant de voir le matin, cette multitude d’enfants et d’adolescents se mettre en file pour l’inspection, aux bons soins des mêmes élèves préposés, d’une fois à l’autre, pour en vérifier l’hygiène et l’ uniforme. C’est une école qui, en plus de former professionnellement, offre une préparation spirituelle et morale pour la vie. Pour ses programmes innovants et pour le style d’enseignement centré sur les valeurs, elle est considérée comme une école d’excellence, fréquentée non seulement par les enfants des catholiques, mais aussi par ceux des familles protestantes (qui représentent environ les 30 % de la population sud-africaine), avec lesquelles le dialogue œcuménique est toujours ouvert et constructif. Issus des écoles catholiques de la Mission, en 100 années d’activité, des femmes et des hommes de haute stature humaine et professionnelle se sont engagés dans des postes-clé de la société.
Nov 24, 2015 | Focolare Worldwide
Le 25 novembre, sur l’île de Heybeliada (Halki), en mer de Marmara, en face d’Istanbul, débutera le 34ème Congrès des évêques des diverses Eglises promu par le Mouvement des Focolari, dans le Monastère qui fut le siège de la prestigieuse Académie de théologie orthodoxe grecque. Le groupe des 50 participants, provenant de 19 Pays, est attendu par Sa Sainteté Bartholomée 1er, qui dans une récente interview, le jour où il recevait le doctorat h.c. en Culture de l’Unité de la part de l’Institut Universitaire Sophia (Loppiano) – a affirmé : « A Halki, nous nous rappellerons tous ensemble Chiara Lubich et nous prierons pour le repos de son âme. Nous pourrons exprimer notre volonté de travailler pour l’unité des Églises. En tant qu’Église de Constantinople, nous sommes heureux et prêts à accueillir ces cardinaux et évêques, à partager nos expériences et à échanger le baiser de la paix entre Orient et Occident ». « Ensemble pour la maison commune » est le thème de la rencontre, centrée sur l’unité au service de la famille humaine dans la diversité des dons. Les principaux exposés seront tenus par le Patriarche Bartholomée Ier et par Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari. Le modérateur du congrès est le cardinal Francis Kriengsak, archevêque de Bangkok. Au cours du programme, des évêques de différentes Églises proposeront une réflexion. Le coprésident des Focolari, Jesús Morán, parlera pour sa part du « charisme de l’unité face aux défis de l’humanité d’aujourd’hui ». Une intervention sur le thème « les expériences et les pas réalisés sur le chemin vers l’unité » est confiée à Gerhard Pross, évangélique, des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens en Allemagne (YMCA), au nom du réseau œcuménique de mouvements et communautés « Ensemble pour l’Europe ». Le cardinal Kurt Koch, qui sera présent à Istanbul à la tête de la délégation du Saint-Siège au Phanar pour la fête de Saint André, interviendra aussi durant le congrès. Thème de sa réflexion : « Le pape François et la cause de l’unité des chrétiens ». C’est dans une église de tradition arménienne apostolique de l’antique Calcédoine, lieu du Concile œcuménique du même nom en 451, que les évêques présents prononceront un pacte d’amour réciproque, renouvelant ainsi entre eux cette relation de charité au-dessus des divisions, selon l’invitation de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15,12). Un engagement à « aimer l’Église de l’autre comme la sienne ». Les 29 et 30 novembre, à l’invitation du Patriarche Bartholomée, les évêques participeront au Phanar aux célébrations qui se dérouleront à l’occasion de la solennité de l’Apôtre André, saint patron du Patriarcat de Constantinople. Ces rencontres d’évêques de différentes Églises promues par le Mouvement des Focolari se déroulent chaque année depuis 1982. Elles ont commencé lorsque Jean Paul II, recevant un groupe d’évêques catholiques amis du Mouvement des Focolari, les avait invités à faire participer des évêques d’autres Églises à leur expérience de communion « effective et affective ». Ces rencontres ont pour objectif d’offrir des espaces de vie de communion et de partage fraternel à la lumière de la spiritualité de l’unité. Ces congrès se déroulent alternativement dans des lieux significatifs des diverses confessions chrétiennes. Le prochain, en 2016, aura lieu à Ottmaring (Augsburg – Allemagne).
Nov 23, 2015 | Focolare Worldwide
« La clé de lecture de ce voyage est à découvrir dans le programme et dans le choix des activités auxquelles le Pape participera », écrit Liliane Mugombozi, directrice de New City, la revue du Mouvement des Focolari au Kenya. Parcourons avec elle les lignes directrices d’un voyage qui s’annonce très important . « Le Pape François a choisi trois pays qui ont une grande communauté catholique, pays affligés par de nombreuses tensions : il désire de cette manière entrer pour faire partie, en tant que pasteur du peuple, de l’écriture d’une nouvelle page de l’histoire de l’Afrique aujourd’hui dans le contexte mondial, et se mettre en chemin, ensemble, à la recherche de solutions aux problèmes que ces populations ont à cœur ». Quelles sont les attentes ? « On attend de son message une résonance dans tous les secteurs de la vie, de la gouvernance, à la gestion des biens, de la politique, à l’éducation, de la santé au dialogue et aux rapports interreligieux… ». Et à celui qui objecte que le Pape François connaît peu l’Afrique, l’Archevêque de Kinshasa, République Démocratique du Congo, le cardinal Monsengwo, répond : « C’est vrai. Mais ce qui est vraiment fabuleux c’est qu’il va là où on souffre. Si cela n’avait pas été à cause de l’épidémie d’ Ebola, il y aurait été déjà bien avant ». Depuis le 19 octobre dernier, quand le Vatican a confirmé les dates du voyage, d’innombrables analyses ont accompagné cette annonce : « Au Kenya – écrit Lili Mugombozi – la lutte contre Alshabab, responsable des violentes attaques ces dernières années, est un des défis politiques majeurs. « Durant notre visita ad limina à Rome, il nous avait posé des questions sur le massacre de Garissa et il a dit qu’il serait venu réconforter le peuple du Kenya », affirme Mgr. Rotich, président du secrétariat qui s’occupe de la visite. En Ouganda, le Pape François visitera les sanctuaires anglicans et catholiques, afin d’honorer la mémoire des jeunes martyrs : 23 anglicans et 22 catholiques tués à cause de leur foi. « Pour de nombreux Ougandais – explique encore Liliane – ce geste de François, est un souvenir joyeux de la lointaine année 1969, – quand Paul VI, premier Pape à avoir mis le pied sur le sol africain, a canonisé les premiers saints africains – mais a aussi pris un nouvel engagement pour le dialogue entre les églises ». « En cet anniversaire – écrivent-ils des Focolari de l’Ouganda – nous nous sentons particulièrement interpellés à vivre la sainteté de peuple ».
Dans la République Centrafricaine, dans un contexte politique tendu qui suscite des préoccupations, François « afin de manifester la proximité de toute l’Église à cette nation si affligée et exhorter tous les centrafricains à être toujours plus témoins de miséricorde et de réconciliation », le 29 novembre, il ouvrira la porte sainte de la cathédrale de Bangui, anticipant symboliquement le début du Jubilé de la Miséricorde et donnera un signal très fort avec le discours dans la Mosquée centrale. « Dans chacun de ces pays – continue la directrice de New City – le Pape rencontrera les chefs d’État, il s’adressera au corps diplomatique, célébrera une Messe publique où l’on attend des milliers de fidèles et tiendra plusieurs rencontres avec des leaders religieux et avec des milliers de jeunes. Et les pauvres, les personnes qui souffrent ne peuvent pas manquer au rendez-vous avec lui : il rencontrera des personnes qui vivent dans les bidonvilles de Kangemi, à la périphérie de Nairobi, des personnes handicapées d’une maison à Nalukolongo, banlieue de Kampala en Ouganda et dans un des camps de réfugiés de la République Centrafricaine ». Le Mouvement des Focolari accompagne aussi le voyage de François en Afrique, par la prière et la préparation concrète. Au Kenya, ils sont présents dans les postes les plus variés : parmi les 10.000 volontaires de la sécurité ; dans les délégations de l’université, les collèges et les paroisses. La jeune Mary Mutungi dirigera la chorale de 600 universitaires durant la messe avec les jeunes. Parmi les chants proposés, il y a aussi ”We can find a way to live in Peace”, écrit par un groupe philippin à l’occasion du Genfest. En Ouganda, les membres des Focolari sont engagés dans les préparatifs à travers les paroisses. Quelques-uns ont la responsabilité de la coordination pour le Diocèse. Geneviève Sanzè, du centre International des Focolari, originaire de la République Centrafricaine et membre du Conseil Pontifical pour les laïcs, sera présente lors de la dernière étape du voyage papal. Fidelia, de Bangui, affirme : »Il y a beaucoup d’espérance dans notre peuple, que la venue du pape nous aidera à nous convertir vraiment et à tendre à la réconciliation pour une paix durable ». Message vidéo du Pape François è la veille du voyage en republique Centrafricaine
Nov 22, 2015 | Non classifié(e)
« J’estime en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se révéler en nous. Car la création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu ». Saint Paul, lettre aux Romains, 8, 18-19. Que de guerres sur la terre, dans nos villes, nos quartiers ! Quelles que soient les armes – elles sont de toutes sortes – elles ne font que causer des morts, des blessés, des destructions. Passent les millénaires, mais le frère continue de dire à son frère, comme Caïn à Abel, “allons dehors”. Mais chaque fois que nous rétablissons la paix après les conflits, Abel revit, Adam déambule de nouveau avec Elohim dans le jardin terrestre, et nous nous regardons vraiment “les yeux dans les yeux”, gratuitement. Chaque fois, notre construction et reconstruction de la paix s’étend aussi à la création, à la nature, à la terre. Pourtant, quand nous cessons de veiller sur la paix et que nous la refusons, la terre, les animaux, les plantes sont meurtries, tuées, innocemment entraînées dans la spirale de notre violence. On le constate chaque jour plus clairement. La paix, le shalom, est une grande parole biblique, une des plus fréquentes, fortes, exigeantes. La première alliance d’Elohim avec les hommes vise à rétablir une paix-bonheur originelle refusée, à restaurer le shalom primordial trahi par le péché de Caïn et celui tout aussi atroces de ses fils. Il a fallu un premier artisan de paix, Noé, pour faire de nouveau resplendir sur la terre l’arc-en-ciel, pour que soit encore possible une recréation du monde et des hommes. Les artisans de paix sont des constructeurs d’arches pour le salut d’une humanité brisée. Des justes se sentent appelés à quitter leur terre pour sauver celle de tous. Si le monde vit encore malgré tout le mal qu’on génère, c’est grâce à Noé qui ne cesse de construire des arches. Les prophètes et les nombreux “bienheureux” de l’histoire continuent de tendre l’arc-en-ciel en construisant la paix sur une terre toujours plus maculée du sang des frères. La main de Noé et des constructeurs d’arches de paix a été jusqu’à présent plus forte et plus créatrice que les mains de Caïn et des armateurs de navires de guerre. La terre n’est pas promise aux artisans de paix, ni la vision de Dieu, ni la miséricorde. Seul un nom leur est promis : “Ils seront appelés fils de Dieu“. Mais c’est un nom immense, le plus grand de tous, à eux seuls réservé. Les artisans de paix sont les pacificateurs, les raccommodeurs de rapports brisés, ceux qui passent leur vie à résoudre les conflits que d’autres provoquent. Ils renoncent à la tranquillité pour pacifier la vie d’autrui. C’est par vocation qu’on devient artisan de paix, bâtisseur de ce shalom biblique. Ce n’est pas seulement par générosité et altruisme. On ne peut mettre en jeu sa propre vie pour le shalom d’autrui que si une voix forte et profonde nous appelle du dedans. Être artisan de paix n’est jamais seulement un métier, même s’il s’agit bien de construire et reconstruire la paix. Cette voix, cet appel intérieur, est efficace : on n’y résiste pas, même si on ignore d’où et de qui vient cette voix : il suffit de l’entendre et d’y répondre pour être artisan de paix (Lire tout). par Luigino Bruni
Nov 21, 2015 | Senza categoria
“Vous avez entendu qu’on a dit : ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi je vous dis : faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous persécutent et vous calomnient, afin que vous soyez les enfants de votre Père qui est dans les cieux : lequel fait briller le soleil aussi bien sur les justes que sur les méchants, et envoie la pluie sur les justes comme sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel mérite avez-vous ? Les publicains n’en font-ils pas autant ? … Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait” (Mt 5, 43-48). Ce précepte nous demande de pardonner infatigablement, pour toujours nous remettre dans le circuit de la vie, qui passe par les trois points : Dieu, Moi, le Frère. Il implique qu’on œuvre continuellement pour la paix, au point de toujours rétablir la communion en vue de l’unité, partout où elle aurait pu s’interrompre. Et la paix se fait avec nos ennemis, pas avec … ceux avec qui partagent nos vues : chose évidente d’un point de vue chrétien, et pourtant généralement incomprise parce que, lorsqu’on vit dans un climat de peur, on craint la guerre et on craint la paix. Si l’amour porte à partager, la crainte, elle, porte à entasser. L’amour est centrifuge, il engendre la communauté, repousse limites et barrières ; la peur est centripète et provoque l’obstruction des vases communicants. L’un éclaire, l’autre obscurcit : d’un côté c’est la liberté, de l’autre une tyrannie terrifiante. L’amour est l’allié de la raison et cherche des solutions ; la peur empêche de comprendre les raisons, elle fait qu’on agit par instinct et que, voyant des fantômes, on ouvre le feu. L’organisation sociale, qui fait fi de la loi de la charité et ne voit plus de frères, finit par ne voir que des mammifères dont on profite, que l’on tue et que l’on traite encore plus mal que les esclaves de certaines sociétés de l’antiquité. Là où manque la charité, les hommes finissent par être contrôlés par la police et enfermés dans des camps de concentration… Jésus est venu remettre l’homme debout et le libérer ; et ses disciples doivent en appliquer les principes et l’esprit, en redirigeant continuellement l’homme vers Dieu. Sinon, l’existence consiste en une recherche de la mort à travers la fabrication laborieuse de motifs de haine : une hypothermie progressive qui donne l’illusion d’un processus vital. “ L’amour chasse la crainte”. Et celui qui aime n’a donc pas peur : son Moi – sujet possible de la peur – n’existe plus : c’est l’Autre qui existe, celui avec lequel notre Moi s’est identifié ; et l’Autre, même sous les apparences du frère, c’est Jésus. De cette manière, spécialement de nos jours, la plus grande barrière est surmontée : la peur. Sous sa domination le Moi craint parce qu’il est seul : seul, dans l’obscurité, entre quatre murs, qui finissent par lui paraître comme les cloisons d’une tombe. Par contre, s’il sort de sa solitude, il se libère : il rencontre le frère, et, grâce à lui, il s’insère en Dieu ». (Igino Giordani, Il fratello, Città Nuova, Rome 2011 (1954), pp. 85 – 87)
Nov 20, 2015 | Non classifié(e)
Nov 20, 2015 | Focolare Worldwide
En présence des dramatiques événements de Paris et dans de nombreuses autres parties du monde, « le Mouvement des Focolari, tandis qu’il pleure avec ceux qui pleurent, continue à croire à la voie du dialogue, à l’accueil et au respect de l’autre, quel qu’il soit et quelles que soient son origine, sa foi religieuse et son appartenance ethnique », a déclaré la présidente Maria Voce au lendemain des attentats dans la capitale française. “Les Focolari – avec tous ceux qui à des niveaux de responsabilité divers se mobilisent pour la paix, parfois en prenant des risques personnels – renouvellent leur engagement à intensifier et multiplier les actes et les gestes de réconciliation, les espaces de dialogue et de communion, les occasions de rencontre et de partage à tous les niveaux et sous toutes les latitudes, pour recueillir le cri de l’humanité et le transformer en une nouvelle espérance ». Diverses initiatives personnelles et collectives sont en cours. En France, parmi d’autres, cette
parisienne qui rend visite à un commerçant marocain et à une pharmacienne algérienne, pour renouveler son amitié ; ce couple de Vendée qui apporte son soutien aux associations locales qui accueillent les migrants, ce membre du GAIC (Groupe d’amitié Islamo-Chrétienne) à Mulhouse (Alsace) qui s’investit encore plus dans semaine interreligieuse : celle-ci a lieu justement en ce mois de novembre (Voir l’interview Radio inBlu) ; ce prêtre de la banlieue parisienne qui rédige une déclaration pour la paix avec les musulmans de son quartier ; la participation active au festival interreligieux « Vivre ensemble à Cannes » depuis ses débuts, une initiative qui a reçu cette année le prix « Chiara Lubich pour la fraternité » ; au même moment l’organisation de la deuxième édition de « Musulmans et Chrétiens, ensemble avec Marie » prévue le 2 avril 2016 à la basilique de Longpont (Essonne). Ces jours-ci, en Italie, retentit un tam-tam qui invite à aller « trouver le monde musulman qui habite dans les divers territoires, en cherchant à bâtir des ponts, tisser des liens, à proposer de mener ensemble des actions concrètes et visibles pour la paix ». Dans quelques villes ces relations sont déjà engagées depuis un certain temps et portent des fruits de fraternité. En Grande-Bretagne une chaîne de prière s’est tout de suite mise en route pour les victimes de la tragédie, demandant à Dieu “d’être chacun un instrument au service de l’unité dans son propre milieu ». En Irlande une soirée pour connaître la culture syrienne avant d’accueillir les réfugiés confiés au Pays. A Bâle et Adliswil, en Suisse, des femmes, chrétiennes et musulmanes, se retrouvent régulièrement tous les deux mois pour partager autour de la foi. A Lugano, un riche échange a eu lieu avec l’Imam Samir Jelassi. En Autriche, à Meiningen
(Voralberg), quelques jours avant les attentats 150 personnes s’étaient réunies avec Cenap Aydin, directeur de l’Institut Tevere à Rome et le professeur Siebenrock de l’Université d’Innsbruck, membre d’un groupe d’étude qui réunit des théologiens musulmans iraniens, tunisiens, algériens et turcs, ainsi que des théologiens catholiques. En Allemagne, à Augsbourg, l’initiative « le 7 du mois – Augsbourg prie pour la paix », à 17h précises, dans l’une des grandes églises de la ville, tantôt catholique, tantôt luthérienne, un réfugié, un expert ou le représentant d’une ONG présente la situation d’un pays en difficulté. Sans oublier une marche pour la paix à Loppiano en Italie et un rassemblement sur une place de Bahia Blanca, en Argentine, sans drapeaux ni couleurs politiques. En Californie un dîner solidaire pour recueillir des fonds destinés à des projets pour aider les réfugiés, précédé d’un temps de prière pour les victimes des attentats terroristes de Paris et de Beyrouth, ainsi que de la présentation de United World Project . Au Honduras, le 14 novembre, une marche pour la paix organisée par les Focolari, en signe de solidarité avec la Syrie, a réuni des personnes de divers mouvements de jeunes, porteuse d’un message d’unité et de dialogue. Depuis l’Asie, Luigi Butori écrit : « Je pense aux morts des attentats presque journaliers dans le sud de la Thaïlande, aux réfugiés Rohinya ; je pense à mes amis musulmans de la mosquée de Chiangmai ; je pense à Mae Sot où aujourd’hui encore arrivent des réfugiés du Myanmar en quête d’une vie meilleure ».

“Dieu pleure avec nous” © Michel Pochet
Et de rappeler ensuite cette invitation lancée par Chiara Lubich en 1980 : « Et puis s’il y a dans vos villes une mosquée, une synagogue ou quelque autre lieu de culte non chrétien, sachez que votre place est là. Trouvez moyen de rentrer en contact avec ces fidèles, d’établir un dialogue », des mots « qui nous poussent à tisser des liens avec qui ne partage pas la même foi que nous : une relation vraie, profonde, parce que l’autre est pour moi un visage de Dieu ». En Egypte Living Peace Project va de l’avant : ce projet pour l’éducation à la Paix, né au Caire, est désormais répandu dans le monde entier. Il mobilise des centaines d’écoles, des milliers d’étudiants et a obtenu en tant que New Humanity – l’ONG qui le promeut – le Luxembourg Peace Prize 2015. Les artistes aussi donnent leur contribution : ” Dieu pleure avec nous” est le titre de la toile peinte par Michel Pochet, artiste français, après les événements de Paris. Tandis que le 21 novembre se produira à Bruxelles un chœur mixte de musulmans et de chrétiens intitulé « Fraternité en chœurs », un jeu de mots entre « chœur et cœur ».
Nov 19, 2015 | Focolare Worldwide
Cette initiative est destinée à promouvoir le vivre ensemble par le biais de la culture et de l’art. En nous faisant voyager à travers notre patrimoine culturel respectif, nous découvrons que la diversité peut être un don, un enrichissement réel. Et de ce fait les préjugés et amalgames sont dissipés. Infos : Concert islamo-chrétien « Fraternité en Chœurs » La dernière édition du concert https://vimeo.com/114676415
Nov 19, 2015 | Focolare Worldwide
Au cours du mois d’ashwayuja (qui ordinairement se situe entre octobre et novembre) l’Inde s’illumine et se met en fête. C’est Diwali, une tradition qui remonte à l’antique légende du roi Rama qui après 14 ans d’exil dans la forêt, revient dans la ville d’Ayodhya, accueilli par une procession (avali) de lumières (dipa) en son honneur. D’où le nom : Dipawali ou plus simplement Diwali.Cette année du 10 au 15 novembre. Les festivités commencent avec le nettoyage de tous les espace de la maison où, en divers points – entrée, balcons, pièces – sont installés beaucoup de lampions qui dans l’obscurité de la nuit transforment la ville en un décor fantasmagorique et fabuleux. Le lampion est symbole du savoir et de la connaissance intérieurs. Mais les significations, comme dans un kaléidoscope, s’entrecroisent et s’amplifient : le savoir combat l’ignorance ; l’intériorité conduit à la paix. Le bien l’emporte sur le mal; la lumière triomphe des ténèbres et libère la force de la vie. Diwali c’est tout cela, et davantage encore. C’est une fête qu’on attend toute l’année. Le troisième jour – celui de Diwali proprement dit – les gens mettent des vêtements neufs, des couronnes de fleurs et des colliers scintillants, échangent des cadeaux avec leurs parents et amis, spécialement des gâteaux et des friandises faites maison. Tout le monde participe à la célébration religieuse en l’honneur de Laskshmi, la déesse de la prospérité. Dans une atmosphère de paix on lui offre des semences, des feuilles, des pièces de monnaie et des icônes religieuses, en récitant des mantra védiques pour obtenir sa bénédiction. Sans oublier les jeux de société (cartes, spécialement le rami), les mimes, les danses, les chasses au trésor, les feux d’artifice.
Diwali n’est pas seulement une célébration hindoue. C’est aussi un événement culturel et social qui concerne tout le Pays, qui épouse les diversités selon les contextes religieux. Musulmans, bouddhistes, chrétiens célèbrent cette fête. Au cours de ces cinq jours, dans les centres Focolari qui sont à Bombay, New-Delhi, Bengalore, Goa et les 13 centres éducatifs qui leurs sont rattachés, s’illuminent pour la fête. Ceux-ci sont fréquentés par un total de 1500 enfants et adolescents, en majeure partie hindous, qui grâce au parrainage à distance peuvent être scolarisés, avoir un repas chaud chaque jour et bénéficier de soins médicaux et de la prévention sanitaire. (www.afnonlus.org). Les rituels Diwali laissent entrevoir la grande sensibilité du peuple de l’Inde. Ils mettent en valeur la famille, l’amitié, l’équilibre de vie, mais aussi le respect de l’environnement. Il est significatif que pour Diwali on ne fait pas cadeau d’objets achetés et anonymes, mais confectionnés de ses propres mains. De même qu’à l’occasion des prières on offre des produits de la terre, une façon d’exprimer la reconnaissance envers la Nature et ses dons. Une tradition qui rejoint l’encyclique du pape François Laudato si’. C’est sur ce document, qui souligne le lien indissociable d’une vie harmonieuse avec la nature et les êtres humains, que s’appuient les souhaits envoyés au milliard de fidèles des religions du Sanatana Dhama (que les occidentaux appellent hindouisme) par le Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux, au nom du pape François. A commencer par son titre : Chrétiens et Hindous, ensemble pour promouvoir l’écologie humaine. Le message envoyé à l’occasion du Diwali transmet aussi le souhait qu’ensemble nous puissions réussir à œuvrer avec détermination « pour protéger l’environnement, défendre les pauvres, mettre en place un réseau pour le respect et la fraternité » « Nous pouvons – poursuit le message – Hindous et chrétiens, avec toutes les personnes des autres traditions religieuses et de bonne volonté, développer une culture qui promeut l’écologie humaine ». C’est ainsi que naîtra l’harmonie en nous et dans nos relations avec les autres, avec la nature et avec Dieu. Comme l’annonce le message cela « favorisera la croissance de l’arbre de la paix ». Un arbre, celui de la paix; qui, dans notre monde, attend d’être toujours plus fortifié grâce à des gestes concrets de tolérance, d’accueil, de dialogue dans tous les domaines.
Nov 19, 2015 | Focolare Worldwide, Senza categoria
“La nouvelle tragique des horribles attentats terroristes perpétrés dans la capitale française nous a plongé dans une profonde peine. Notre pensée, notre solidarité, nos prières vont aux victimes, aux blessés, à leurs familles, leurs proches, leurs amis et au peuple français ». Ce sont les condoléances de M. Mustafa Cenap Aydin, directeur du Centre Tevere pour le dialogue à Rome. “Je m’unis au message – poursuit le directeur du Centre Tevere – transmis par M. Fethullah Gülen, un intellectuel musulman, écrivain, très actif dans le monde de l’éducation, qui condamne fermement “toute activité terroriste, de quiconque et d’où qu’elle vienne” parce que “c’est une forte atteinte à la paix et la tranquillité de l’humanité entière. Ces ignobles actes terroristes attaquent non seulement le peuple français, mais aussi les valeurs humaines universelles et la fraternité humaine ». « Nous ne nous lasserons jamais de condamner tous ceux qui alimentent la violence, la haine, la peur en abusant indûment d’une religion, d’une idéologie à des fins cruelles et inhumaines. “Gülen, inspirateur de millions de personnes attirées par son message d’amour et de compassion, invite tout le monde à s’unir à sa prière afin que Dieu conduise “l’humanité entière vers un monde de paix et de sérénité” et “ à agir de façon solidaire contre toute forme de terrorisme en s’engageant à la réalisation de la paix universelle”. “Nous répondrons à ces attaques “inhumaines” – conclut Mustafa Cenap Aydin – en renforçant encore davantage l’esprit d’unité et de fraternité ; ces attaques ne peuvent que nous convaincre davantage de l’importance du dialogue, de l’esprit de conciliation, de la fraternité et accroître encore notre engagement à la diffuser ; nous sommes sans nul doute convaincus que la paix l’emportera. Nous demandons et faisons appel à tous afin qu’ils puissent s’unir à nous dans cet effort ». Source: Città Nuova
Nov 18, 2015 | Non classifié(e)
La maison des luthériens à Rome, la Christuskirche, a accueilli le pape François le dimanche 15 novembre : avant lui, Jean-Paul II y était allé en 1983, premier pontife à entrer dans une Église luthérienne et Benoît XVI en 2010. « Nous sommes une communauté relativement petite, avec 500 membres, protagonistes en première ligne dans le domaine œcuménique : en tant que paroisse, nous sommes présents dans les différentes réalités de la ville, mais également au sein de la propre famille, avec les collègues de travail, avec les voisins ou comme moi qui vis depuis plus de trente ans dans une communauté du Mouvement des Focolari », raconte Heike Vesper, qui était présente dimanche, ensemble avec les focolarine catholiques qui l’accompagnent souvent à la liturgie du dimanche. « Un Pape ”évangélique”, ainsi que le définit Heike, « un pasteur – l’évêque de Rome – qui a centré le message d’aujourd’hui sur le témoignage commun de Jésus Christ ” que ce soit dans la langue luthérienne ou dans la langue catholique”, sur l’importance de la vie et pas tellement sur l’interprétation. Et à cœur ouvert, il nous a confié ce qui lui plaît surtout : rencontrer les malades, visiter les prisonniers…La rencontre et la prière avec le Pape a été nouveau dans son genre, on pourrait dire que cela a été une leçon sur ce qui est important entre les chrétiens de différentes traditions : le dialogue, l’écoute en profondeur, la confiance réciproque, des réponses sincères dans la vérité, prier ensemble en écoutant l’Évangile ». Le Pasteur de l’église évangélique luthérienne, Jens-Martin Kruse a souhaité un chaleureux accueil, en rappelant les victimes des attentats de Paris :” Ayons confiance dans le fait que Jésus a vaincu le monde, ne nous laissons donc pas conditionner par la peur”, a-t-il affirmé. ”Mon frère pasteur a appelé Paris – a dit le Pape – cœurs fermés. Même le nom de Dieu est utilisé pour fermer les cœurs”. « La sincérité et la liberté de François est émouvante – écrit alors Heike -. Il a répondu comme quelqu’un qui se met en chemin avec ceux qui écoutent. Il a souligné l’importance de suivre sa conscience, du fait d’être là pour le prochain ; et qu’avec la foi et le service – c’est-à-dire avec l’amour – tous les murs tomberont ».
Un dialogue improvisé a créé un climat de famille « toujours plus profond et encourageant ». Il y a eu trois questions adressées à François : que signifie le fait d’être pape, comment doit être l’engagement chrétien envers les personnes qui sont dans le besoin et que faire pour célébrer ensemble l’Eucharistie, la Cène du Seigneur, quand mari et femme sont d’ Églises différentes. « Ceux qui se trouvent dans cette situation – explique Heike – souffrent davantage de la division. Ce n’est pas facile pour le pape de répondre, en effet, malgré les nombreux pas déjà réalisés, des questions théologiques sur le magister subsistent, sur la vision de l’Église, qui empêchent encore une célébration commune. Le Pape indique quelques possibilités pour partager la cène du Seigneur. Il fait référence à l’Evangile, à Saint Paul : ”Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême” . (Eph.4 ; 5) . Il invite à écouter la propre conscience, à donner plus de poids à la vie, au chemin à parcourir ensemble, plus qu’aux nombreuses interprétations. Ses paroles transmettent paix et espérance. Le cadeau qu’il a apporté a également une dimension prophétique : le calice et la patène pour la célébration eucharistique ». « L’Évangile est celui du jugement dernier (Mt 23) qui rappelle que nous serons jugés par l’amour pour les pauvres et pour ceux qui sont dans le besoin. Et le pape a rappelé à celui qui dit que” nos livres dogmatiques disent une chose et les vôtres autre chose”, les paroles d’un représentant luthérien : ”Il y a l’heure de la diversité réconciliée”. Et il a conclu : ”Demandons aujourd’hui la grâce de cette diversité réconciliée dans le Seigneur, de ce Dieu qui est venu parmi nous pour servir et non pour être servi ».
Nov 17, 2015 | Senza categoria
Huit ans après les dernières assises continentales, qui avaient eu lieu aussi en Italie, des représentants des diverses confessions et traditions religieuses présentes en Europe ont abordé durant quelques jours (Castel Gandolfo, 28-31 octobre) une question de grande actualité : la peur de la différence, de l’autre, de l’étranger sont des sentiments qui s’intensifient ponctuellement après des événements tragiques comme ceux survenus à Paris ces derniers jours – portant à l’islamophobie et à la christianophobie. En face de ces réactions il est nécessaire de saisir les grandes occasions qui se présentent au niveau du continent, en particulier pour les jeunes “L’horrible carnage terroriste de Paris, reconnaissons-le, est un coup porté au coeur de chacun et peut-être encore davantage pour tous ceux qui s’engagent en faveur d’une coexistence pacifique fondée sur la valeur de la dignité humaine et sur le respect positif des différences », déclare Religions pour la Paix aussitôt après les attentats du 13 novembre. « Chaque personne de bonne volonté – poursuit le communiqué – peut donner sa contribution afin que la Peur ne prenne pas définitivement possession de nos cœurs et de nos esprits, avec toute la charge de violence et de destruction qu’elle comporte inévitablement ». Passer de la peur à la confiance – en s’accueillant les uns les autres, c’était le titre de cette rencontre qui a réuni une cinquantaine de jeunes et 150 adultes,
parmi lesquels quelques représentants de premier plan des diverses traditions religieuses. Des expériences positives de dialogue et d’intégration, racontées par des protagonistes venant de divers pays d’Europe, ont souligné l’importance des bonnes pratiques partagées entre tous et qui se sont avérées particulièrement efficaces. Les travaux, lors des séances plénières et des nombreux ateliers, ont cherché à répondre aux défis auxquels le continent européen doit faire face aujourd’hui : vagues migratoires, réactions personnelles ou de groupe à caractère raciste. Une attention particulière a été consacrée au rôle des médias et aux possibilités qu’ils ont de manipuler l’opinion publique en amplifiant les peurs aux dépens du positif qui existe et qu’on ne met pas en valeur. Les interventions des jeunes ont fait ressortir les fractures de l’Europe multiethnique, multiculturelle et pluri-confessionnelle qui, plus qu’une prévision, sont déjà une réalité de fait. Elles ont mis en lumière l’engagement des jeunes générations qui travaillent à la construction de relations positives entre personnes de traditions diverses. Ces quatre jours de travail ont permis de repréciser le rôle actuel de Religions pour la Paix en Europe : cet organisme, actif depuis plusieurs années sur le continent, est appelé aujourd’hui à un travail de coordination et à se mettre en réseau avec d’autres instances qui œuvrent dans le domaine du dialogue interreligieux et interculturel, mais aussi dans l’accueil et l’intégration. Un engagement qui, au moment où s’exprime “une fraternelle proximité envers les familles, les amis des victimes innocentes et envers tout le peuple français, à travers l’affection et la prière », se renouvelle dans le désir de « poursuivre une action commune pour la justice et la paix ». Lire aussi : Protagonistes dans la construction d’un monde de paix – intervention de la présidente des Focolari, Maria Voce, lors de l’ouverture des travaux de l’Assemblée.
Nov 17, 2015 | Focolare Worldwide
“Nous sommes consternés et horrifiés en présence de ces massacres. Mais en même temps nous sommes très surpris par l’impact international, par toutes les manifestations de soutien et nous nous sentons responsables au regard des réponses que nous devrons donner ». C’est la voix de Muriel Fleury, directrice de Nouvelle Cité, la revue française des Focolari, A la question posée par Radio inBlu : « Comment donc se fait-il que c’est précisément en France, où les parcours d’intégration ont précédé ceux d’autres pays européens, que l’on constate des événements de ce genre ? », elle répond : “Si d’une part, dans notre histoire nous avons réussi à intégrer d’autres peuples, il semble qu’au cours des dernières années nous sommes restés un peu en arrière. Nous voulons une société multiculturelle, c’est-à-dire l’accueil des autres, mais sans toujours tenir compte de leur culture, de valeurs qui sont assez différentes des nôtres. C’est pourquoi tous les lieux où nous pouvons avoir des moments de dialogue, de rencontre, d’un authentique échange culturel et aussi religieux, doivent être développés. Parce que le fait de ne pas nous être rencontrés au sens vrai, fait que nous sommes aujourd’hui dans une situation tragique ». A ce propos Paul Wirth, membre des Focolari engagé dans le dialogue interreligieux, déclare: « Je fais partie d’un groupe d’amitié islamo-chrétienne (GAIC), qui existe dans toute la France: chaque année nous faisons une semaine de rencontre (la dernière avait débuté le 12 novembre…). Nous sentons qu’il est très important de faire connaître tout cela, pour que les personnes distinguent les vrais musulmans de ceux qui prétendent l’être, mais renvoient une image de haine ». Et pour ce qui est de la réaction des amis musulmans face aux attentats de vendredi soir, il répond: « Beaucoup d’associations musulmanes ont rédigé des communiqués dénonçant ces actes comme barbares, inadmissibles; ces musulmans se sentent proches de toutes les victimes, de leurs familles. Aujourd’hui encore j’ai vu de nombreuses association musulmanes dire que c’est un moment difficile, mais nous, chrétiens, nous croyons que ces événements tragiques ne changent pas les relations d’amour fraternel que nous avons établies entre nous ». Dans son analyse, Muriel Fleury, directrice de Nouvelle Cité, pointe d’autres causes de ce malaise: « Pour des raisons qui sont aussi d’ordre économique il semble que nous ayons abandonné des quartiers entiers, où désormais la police ne se hasarde plus à entrer. Et le fait d’avoir renoncé à s’occuper de cette jeunesse étrangère, de ne pas lui avoir trouvé une saine occupation, de ne pas avoir été proche d’elle, fait qu’aujourd’hui certains jeunes se sont rapprochés de groupes radicaux pseudo-religieux, qui ont enrôlé beaucoup d’entre eux en les conduisant vers un type d’intégrisme dont aujourd’hui nous voyons les résultats ». D’où faut-il alors repartir pour recoudre un tissu aussi complexe? « Le problème – conclut Muriel Fleury – est que nous sommes en France où nous avons engendré un certain vide spirituel. La laïcité à la française a conduit à la négation de la dimension spirituelle de l’homme. Aujourd’hui il y a un nouveau chemin à faire, précisément pour développer la culture de la rencontre, du vivre ensemble. Pour ce faire, l’un des moyens sera que les religions puissent travailler ensemble, et aussi avec la République. Aujourd’hui il y a déjà des signaux qui vont dans ce sens, qui cherchent à trouver des solutions qui puissent tenir compte de toutes les voix et des diverses religions ».
Nov 16, 2015 | Focolare Worldwide

© Thomas Mandl
Du 12 au 14 novembre, 100 représentants et dirigeants du réseau „Ensemble pour l’Europe“ se sont rassemblés en Hollande. Ils publient ensemble la déclaration suivante comme réaction aux attentats terroristes à Paris. « Avec horreur nous avons appris les attentats dramatiques survenus à Paris. Plus de 100 représentants de mouvements et communautés chrétiens de 13 pays européens et différentes confessions et Eglises, étaient rassemblés à Marienkroon aux Pays-Bas. L’Europe est pour nous le continent, où des hommes de cultures et religions diverses sont bienvenus et doivent vivre ensemble en liberté et paix. Nous avons interrompu nos travaux pour garder le silence et pour prier ensemble. Les évènements nous motivent à nous engager encore plus intensément pour les valeurs de l’Europe. C’est aussi notre foi chrétienne qui nous y appelle et nous y oblige. Nous partageons la souffrance avec les familles des victimes et nous sommes solidaires avec les politiciens qui doivent prendre des décisions lourdes en ces jours-ci. Nous vivons comme des amis en Europe et nous expérimentons en ces heures des liens profonds avec tous les français. Nous nous engageons à prier plus que jamais pour la paix, à la vivre et la diffuser là où nous sommes. Nous voulons vivre encore plus et plus profondément l’amour mutuel et agir avec toutes les forces issues de la confiance. Par un visage humain, et fidèle à ses valeurs, l’Europe continuera à espérer et partager un avenir commun.
« Ensemble pour l’Europe » est une initiative qui réunit plus de 240 communautés et mouvements de différentes confessions chrétiennes de toute l’Europe. Elle est née en 1999 et elle lie des chrétiens catholiques, évangéliques, anglicans et orthodoxes, comme des membres des églises libres et de communautés nouvelles. 60 communautés constituent le cercle des “Amis coordinateurs” d’Ensemble pour l’Europe ».
Nov 16, 2015 | Focolare Worldwide
“Imaginez 2000 enfants qui chantent sur du rap ‘Paix! Paix!’ et qui crient à l’unisson: la guerre c’est la mort, la paix est l’amour. https://vimeo.com/148619065 Et imaginez encore que tout cela arrive dans un pays martyrisé depuis des décennies par des conflits armés, dont la plupart des victimes sont justement les enfants. Maintenant, n’imaginez plus – raconte Martine – parce que tout cela s’est vraiment produit le 7 novembre dernier à Kinshasa, en RDC.” L’art d’aimer pour la paix est en effet le titre de la journée que les enfants du Mouvement des Focolari de Kinshasa, avec les écoles du projet social Petite Flamme, ont voulu organiser pour dire à tous: non à la guerre et oui à la paix et à l’amour, engageant dans l’entreprise leurs amis et vingt autres écoles de la ville. Samedi matin, sous un ciel que la pluie semblait menacer et qui ensuite s’est ouvert en faisant apparaître un soleil brûlant, une multitude d’enfants a envahi le grand pré de l’école principale de Petite Flamme. Chants, danses, poésies et saynètes pour crier au monde que la Paix c’est l’amour, la guerre c’est la mort. Y ont assisté, touchées par leur enthousiasme, différentes autorités civiles, diplomatiques et ecclésiastiques, comme les représentants des Ambassades d’Italie et d’Allemagne, le coordinateur des écoles protestantes de Kinshasa, avec environ 300 enfants, et le coordinateur des écoles catholiques.
“En lançant et expliquant le Dé de l’amour – continue Martine – les enfants ont montré que ‘la paix commence par nous’. Et les nombreux dés qui ont coloré la scène ont ensuite été remis solennellement à chaque école présente, signe d’un chemin et d’un engagement envers la paix qui désormais est entamé ensemble. Les 22 directeurs des écoles protestantes que nous avons inclus dans l’initiative se sont déclaré enthousiastes et ont exprimé le désir de continuer à s’engager avec nous dans ce type d’activité. Ce sont les enfants les vrais protagonistes depuis les préparatifs, avec leur capacité d’impliquer tout le monde, lors des répétitions des chants ou des présentateurs; avec leur courage pour annoncer et présenter la journée durant une émission de télévision… Il y avait de la joie, de l’enthousiasme et de l’engagement. Et aussi la bénédiction de Dieu avec sa Providence n’a pas manqué! De notre communion des biens aux dons de parents, d’ambassades, même une banque a sponsorisé l’événement en offrant la scène et la sonorisation! L’événement a ensuite été retransmis à la télévision nationale, la même qui avait lancé l’initiative quelques jours auparavant. Et à nous, les 0 à 99 ans qui avons vécu cette magnifique journée pour la paix, que reste-t-il au fond de notre cœur après avoir lu la joie sur les visages des enfants? L’espérance. Une espérance tenace. Parce que le futur est en bonnes mains.”
Nov 15, 2015 | Non classifié(e)
«Observe le soleil et ses rayons. Le soleil est le symbole de la volonté de Dieu. Les rayons sont cette volonté divine sur chacun de nous. Marche vers le soleil dans la lumière de ton rayon, différent et distinct de tous les autres. Ainsi tu accompliras le dessein particulier, la merveille que Dieu veut de toi. Infinité de rayons qui viennent tous du même soleil… Une seule volonté, particulière à chacun. Plus les rayons sont près du soleil, plus ils sont proches les uns des autres. Nous de même […], plus nous marchons vers Dieu, dans un accomplissement toujours plus parfait de la volonté divine, plus nous nous approchons les uns des autres… Jusqu’au jour où nous serons tous un.» (Chiara Lubich, L’unité, Textes choisis et présentés par D. Falmi e F. Gillet, Nouvelle Cité, Bruyères-le-Châtel, pp. 60-61)
Nov 14, 2015 | Focolare Worldwide
« Face aux dramatiques événements arrivés à Paris hier soir, qui s’ajoutent aux autres récents attentats survenus en d’autres endroits du monde, nous sommes en deuil avec tous ceux qui ont été frappés par la perte d’êtres chers et avec ceux qui croient que l’unité de la famille humaine est possible. Dans l’effarement et la ferme condamnation de semblables actes contre la vie humaine, une question émerge vivement : avons-nous fait chaque pas et entrepris chaque action possible pour construire les conditions nécessaires – parmi lesquelles favoriser plus de parité, plus d’égalité, plus de solidarité, une plus grande communion des biens – afin que la violence et les actions terroristes perdent la possibilité d’agir ? Face à un dessein qui apparaît pervers, il est évident qu’il n’y a pas qu’une seule réponse. Mais il est également évident qu’une réaction incontrôlée à la violence ne fera pas reculer ceux qui veulent anéantir les forces vives des peuples et leur aspiration à vivre ensemble dans la paix.
La conviction que le monde peut cheminer vers l’unité et surmonter l’affrontement et la violence des armes, reste vive dans l’âme et dans l’action de ceux qui ont à cœur l’amour pour tout homme et l’avenir de la famille humaine et qui veulent réaliser cette unité grâce à l’action de la politique, aux instruments de l’économie et aux règles du droit. Le Mouvement des Focolari, tandis qu’il pleure avec ceux qui pleurent, continue à croire à la voie du dialogue, de l’accueil et du respect de l’autre, quel qu’il soit et quels que soient sa provenance, son credo religieux ou son appartenance ethnique. Pour cela, avec ceux qui exercent diverses responsabilités et mettent tout en œuvre en prenant personnellement des risques pour la paix, les Focolari renouvellent leur propre engagement à intensifier et multiplier les actes et les gestes de réconciliation, les espaces de dialogue et de communion, les occasions de rencontre et de partage à tous les niveaux et sous toutes les latitudes, pour recueillir le cri de l’humanité et le transformer en une nouvelle espérance. »
Nov 14, 2015 | Focolare Worldwide

la 5ème Assemblée ecclésiale nationale qui s’est tenue à Florence (9-13 novembre). Photo: Cristian Gennari/Siciliani
Le rassemblement de Florence vient de se terminer. « En Jésus Christ le nouvel humanisme » : comment lire la signification profonde de cet événement pour l’Eglise en Italie ? “Il y aurait beaucoup de lectures, cependant je pense que c’est un moment décisif et historique pour l’église italienne. Avant tout en raison du message très fort que le pape François a lancé aux 2000 délégués, en présence de toute la Conférence Episcopale du pays. L’événement se situe au cœur du pontificat, à un moment où les réformes deviennent urgentes et concrètes. Avec la perspective de la réforme que veut François, l’Eglise italienne est inévitablement poussée à se réformer elle-même. Le discours du Pape est surtout un appel à la conversion, à tous les niveaux : conversion des personnes, des communautés, de structures… ». 
Photo: Ansa
Quels sont les passages essentiels du message de François? “Le visage que le Pape a voulu mettre en valeur est celui de l’Ecce Homo: un Christ qui se dépouille de lui-même, qui ne met pas sa confiance dans l’organisation, qui ne prétend pas occuper les sphères du pouvoir, mais qui se charge des douleurs de l’humanité. C’est Jésus dans sa véritable essence, en tant qu’Il est envoyé par le Père pour sauver tous les hommes. C’est le premier point. Ensuite le pape invite l’Eglise italienne à être plus évangélique, à se conformer à ce que veut l’Esprit dans l’aujourd’hui de l’histoire. Comme il l’a dit, seule une Eglise humble, désintéressée, reflet des béatitudes, peut ressembler à ce Maître, à cet Ecce Homo et peut se présenter comme amour pour la société. Par ailleurs le Pape enracine l’humanisme chrétien dans le dépassement de deux risques qu’il a indiqués. Le risque du pélagianisme, c’est-à-dire la tentation de vouloir tout faire nous-mêmes, de nous fier à nos seules capacités, à nos moyens, au pouvoir, et aussi à notre capacité de programmation. Et le risque du gnosticisme qui est celui de la désincarnation, précisément de la « non-incarnation ». Autrement dit présenter un Christ qu’on ne peut pas toucher de ses mains, qu’on ne peut appréhender. L’actualisation d’un humanisme chrétien implique qu’il parte de Jésus, qu’il soit centré sur Lui, et non pas sur nos propres forces. Il doit être incarné, ne doit pas rester dans les livres, dans les déclarations, ni même dans les œuvres d’art, très belles, comme nous les avons vues ici. L’humanisme chrétien doit s’incarner dans la vie des gens ». 50% des participants sont des laïcs, ce qui indique une force de l’Eglise que l’on veut mettre en valeur. Quelles nouveautés dans les travaux de groupes ? “Une des nouveautés de cette assemblée c’est sa méthodologie. Une journée et demie dédiée à des travaux de groupe a rendu possible une plus grande participation, où chacun a pu donner de lui-même. Mais si sur 2000 participants, li y a encore la moitié de clercs, ce n’est pas encore suffisant. Parce que cela n’est pas le reflet de la société, de l’Eglise italienne. Il y a certes des femmes, mais elles sont encore peu nombreuses. De même pour ce qui est des jeunes. Espérons que l’on continue à poursuivre ainsi, qu’on aille vers une plus grande représentativité ». Une impression à chaud après avoir été présent à tout ce Rassemblement ? “Un très beau climat, d’ouverture, de cordialité au sens profond du terme, où l’on vit mêlés à tous. Les évêques déjeunent avec tout le monde, au sein des groupes ils se fondent avec tous. Il en va de même pour les prêtres. Ces simples faits suffisent à créer un climat de famille, il y a donc de l’enthousiasme et de la joie, beaucoup de partage, de communion, un profond désir de s’écouter et cela fait naître une grande espérance ».
Nov 14, 2015 | Non classifié(e)
Soirée entre amis “J’ai des amis qui me sont chers, pour la plupart agnostiques, auxquels je n’avais jamais parlé explicitement de ma vie spirituelle. Cela me m’avait toujours laissé avec un sentiment d’inachevé. Un soir nous nous promenions. En passant devant une église j’ai fortement éprouvé le désir d’y entrer un moment pour saluer Jésus. Etant en leur compagnie, cela me semblait déplacé, mais j’ai voulu suivre ce mouvement intérieur. Au cours de ce bref moment passé dans l’église, il m’est venu de dire à Jésus : « Reste avec moi car je suis avec toi ». Peu de temps après, au cours du dîner, j’ai senti de devoir me « découvrir » en face de mes amis, mais je ne savais pas par où commencer ! A un certain moment ils ont spontanément voulu affronter la question de la foi. Ce fut un très beau moment de partage. Ils m’ont fait part de leurs propres perplexités et de ma bouche sont sorties des paroles auxquelles je ne m’attendais même pas. Et tout cela dans le respect réciproque ! Une telle expérience n’aurait jamais pu se produire s’il n’y avait pas eu à la base une relation profonde entre nous ». G. – Italie Délicatesse “Je suis infirmière dans le service de radiologie. Dans le couloir les malades attendent sur leur petit lit. L’une d’entre elles a un bandeau aux bras et elle est restée découverte. Je la salue et je la recouvre délicatement de son drap. Des années passent. Un jour, lors de la présentation d’un livre, une dame élégante s’approche de moi : « Je vous remercie pour la façon dont vous avez respecté ma dignité ce jour-là » C’est à peine si je la reconnais. Elle poursuit : « C’est quand on souffre qu’on a le plus besoin d’être respecté en tant qu’être humain. Merci parce que votre travail ne vous a pas rendue insensible ». E.M. – Hongrie « Je le serre dans mes bras » “Assis à mon bureau du Centre Caritas (Secours Catholique) où je travaille, je suis en train d’écouter un réfugié dont l’aspect et la tenue vestimentaire dénotent un passé douloureux. Il est désespéré parce que, sans travail depuis longtemps, dans quelques jours il va être expulsé de son logement pour n’avoir pas payé son loyer. Je lui demande, comme je le fais pour de nombreuses personnes dans son cas, s’il a des amis dans la ville qui puissent l’aider. Sa réaction est inattendue : il éclate en sanglots et répète en suffoquant : « Je suis seul, seul ! Je n’ai personne ! ». Je reste sans parole, écrasé par un sentiment d’impuissance. Puis, spontanément, je me lève et le serre dans mes bras. Petit à petit il se calme. Il se lève à son tour et d’une voix paisible il déclare : « Maintenant je sais que je ne suis plus seul » et il va pour s’en aller, comme si ce simple geste fraternel avait suffi pour lui redonner espoir. C’est alors moi qui le retiens pour lui indiquer comment il peut se procurer des vêtements, bénéficier du restaurant de la Caritas (Secours Catholique) et aussi d’un lit dans notre dortoir. Lorsque nous nous séparons à a retrouvé toute sa sérénité ». S. – Italie
Nov 13, 2015 | Focolare Worldwide, Senza categoria

Sommet de La Valette sur la migration
Les jours précédents, (11-12 novembre) Malte a accueilli le sommet international sur la migration, organisé par le Conseil Européen, dans lequel les 28 pays de l’UE se sont rencontrés avec 35 pays africains et représentants de l’Onu. L’objectif, lit-on sur le site du Conseil, était celui d’ ”affronter les causes profondes de la question en travaillant à contribuer à la création de la paix, de la stabilité et du développement économique, à améliorer le travail de promotion et d’organisation des canaux de migration légale, à renforcer la protection des migrants et des demandeurs d’asile, en particulier des groupes vulnérables, à faire obstacle d’une manière plus efficace à l’exploitation et au trafic de migrants, à collaborer plus étroitement pour améliorer la coopération en matière de rapatriement et de réadmission. Entre-temps, cependant, ce sont les maltais eux-mêmes qui s’activent pour faire face au problème, en intervenant aussi dans l’accueil des réfugiés. Une volontaire du Mouvement des Focolari, Anna Caruana Colombo, a raconté à la revue New City comment avec des amis, elle a pu impliquer une trentaine de personnes dans un parcours qui les a amenés d’abord à s’informer sur les conditions et les besoins des migrants – grâce au service pour les réfugiés des Jésuites – et puis à visiter les centres d’accueil ”ouverts”, où trouvent un logement ceux qui ont déjà obtenu le statut de réfugiés.
Dans un de ceux-ci, ils ont donné des cours d ‘anglais, donné des informations utiles sur Malte et simplement passé du temps avec les immigrés ; alors que dans un autre, qui accueillait aussi des familles, ils se sont aussi occupés des enfants et ont procuré du matériel de première nécessité utile aux plus petits. Plus tard, lorsque les permis nécessaires sont arrivés, les volontaires sont aussi entrés dans les centres ”fermés”, raconte Anna : « Les réfugiés étaient dans des chambres avec des lits superposés, jusqu’à douze par chambre et il n’y avait pas d’espace pour tous. Au début, ils étaient apeurés, mais en voyant qu’on voulait seulement être leurs amis, ils ont surmonté la méfiance. Des leçons d’anglais, on est ainsi passés au partage des moments de joie, entre musique et danse, à tel point que les gardiens ont admis ne jamais les avoir vus aussi heureux ». Les jeunes du Mouvement des Focolari se sont aussi activés sur ce front, en invitant les migrants à des initiatives adressées aux jeunes comme Run4Unity, à la Mariapolis – une rencontre de plusieurs jours des Focolari, amis et sympathisants. « Notre projet est en train de gagner peu à peu de la visibilité – a conclu Anna – à tel point que nous sommes invités par le diocèse à partager l’expérience avec d’autres Mouvements ecclésiaux ».
Nov 12, 2015 | Non classifié(e)
Environnement et Droits : un thème de grande actualité, à quelques mois après la parution de Laudato Si’, l’encyclique du pape François sur l’environnement, et à la veille de la COP 21, la conférence ONU à Paris sur les changements climatiques. Comment est née l’idée ? C’est un projet sur lequel nous travaillons depuis deux ans, qui tombe à un moment vraiment favorable pour l’attention à l’environnement. Le congrès, intitulé « Environnement et “Droits” entre responsabilité et participation », naît de l’expérience partagée avec un magistrat engagé depuis des années dans des procès d’où émergent les conséquences tragiques et néfastes dues à l’utilisation irresponsable des ressources naturelles. Sachant que le réseau de Communion et Droit s’étend sur le monde entier, il y a trouvé la possibilité de faire connaître et partager difficultés et problèmes, même dans les pays les plus éloignés et oubliés. De ce face-à-face est née l’idée de faire quelque chose qui puisse être une réponse positive globale ». Le programme permet aux jeunes de se sentir fortement engagés. Quel parcours avez-vous suivi ? « Il s’agit du résultat d’une rencontre que nous avons eue durant le Séminaire international à Castel Gandolfo, en Italie (mars 2014) entre chercheurs et étudiants d’Europe, Afrique et Brésil et la Summer School à Abrigada, au Portugal (juillet 2014) entre jeunes européens et africains. Ces derniers ont approfondi le thème de l’environnement dans la perspective de la responsabilité et de la participation, et ils se sont engagés à continuer la recherche jusqu’au Congrès, programmé pour les 13-15 novembre prochains ». Les participants sont arrivés des 4 continents, et représentaient 21 pays. Un champ international donc, d’où l’on peut analyser les lois en vigueur en matière environnementale, mais dans quel but ? « Nous voudrions mettre en lumière le concept de relation qui est constitutif de la personne. Notre manière d’être avec les autres, dans une relation pleine d’attention, exige responsabilité dans nos rapports autant avec l’autre qu’avec la nature. S’ils sont vécus de cette manière, ces rapports nous permettent de cueillir aussi les relations d’Amour qui soutiennent le créé. Un autre but est celui de renforcer le concept de participation dans l’activité législative. Pendant le congrès on prendra en compte la proposition d’une loi populaire qui va dans cette direction. La proposition part d’une loi régionale sicilienne régissant le territoire de Pachino qui a mis en évidence le contraste entre la « procédure législative » et le « pouvoir participatif ». Pratiquement la communication avec les sujets intéressés assume un rôle fondamental pour que ceux-ci puissent évaluer les propositions de loi et les règlements en cours ». “ Nous voulons en plus donner la parole à des pays différents et distants les uns des autres, souvent oubliés ou dont on ne parle que s’ils sont dans des situations dramatiques, comme par exemple la République Centrafricaine. On en parlera non seulement dans une approche théorique, mais avec des histoires vraies et des témoignages : des enquêtes sur les effets néfastes sur le milieu pour faire ce qui est interdit, des ‘alt’ aux pouvoirs forts dans les appareils étatiques, le problème de la déforestation et la désertification en Afrique sub-saharienne… » C’est aussi un congrès où l’approche est interdisciplinaire. Parmi les participants par exemple, EcoOne, qui est un réseau de chercheurs dans le domaine de l’environnement et l’écologie depuis des années attentif à exprimer ce que pensent les Focolari sur l’environnement… « Des chercheurs en écologie, en physique de l’environnement, mais aussi des économistes, des pédagogues, politologues, architectes, seront présents avec nous. Avec eux, en particulier au cours de la table ronde du dimanche matin, la réflexion portera sur la perspective d’une vision unitaire qui puisse recomposer les deux termes : homme et nature. Durant la dernière session la présidente des Focolari, Maria Voce, avocate, interviendra. Elle a été une des initiatrices de Communion et Droit, le réseau de chercheurs, étudiants et opérateurs dans le droit, né en 2001 à partir d’une intuition de Chiara Lubich. CeD, en résumé, développe et met ensemble les initiatives les plus variées pour élaborer et diffuser une nouvelle culture fondée sur la relation en tant que catégorie juridique, mais aussi clé des rapports entre les opérateurs du droit. Communiqué de presse
Nov 11, 2015 | Focolare Worldwide
Les graves désordres politico-militaires qui s’enveniment dans la République Centrafricaine ne font pas changer le programme du pape François qui, comme authentique messager de la paix, dans son homélie de la Toussaint, annonçait que le 29 novembre, il se rendra dans ce pays martyrisé. Là, depuis plus de trois ans, se consume un des tellement nombreux foyers de guerre qui apparaissent dans le paysage de la planète, auxquels même la communauté internationale ne semble pas donner de poids. Guerres fratricides, guerres oubliées. Tout a commencé en 2012 avec l’occupation de vastes régions du pays, par des groupes de rebelles, avec des destructions, non seulement de sièges institutionnels, mais aussi de tout ce qu’ils rencontrent de chrétien : un facteur nouveau pour la République Centrafricaine, essentiellement chrétienne, avec une minorité de musulmans et de personnes de religions traditionnelles qui cohabitent pacifiquement. Profanation d’églises, pillages des œuvres sociales, des écoles, des hôpitaux, des dispensaires, des magasins et des maisons de chrétiens, portent à un état d’urgence très élevé au niveau alimentaire et sanitaire. Sur une population de cinq millions d’habitants, 820.000 doivent quitter leurs propres maisons. On ne peut plus construire, envoyer les enfants à l’école, on ne peut plus cultiver. Même ce terrain communautaire, qu’il y a une dizaine d ‘années, une Fondation italienne avait acheté pour les familles des Focolari, se voit dans l’obligation de ne pas être cultivé. Un morceau de terre clôturé, un puits, la maison du gardien et d’année en année, les ressources pour acquérir les semences. Un projet qui permettait de donner à manger aux familles et aussi d’en tirer quelque chose en vendant quelques produits, qui maintenant n’existent plus. Le projet AFN (www.afonlus.org) de soutien à distance pour les enfants et les adolescents reste actif mais les souscriptions sont seulement au nombre de 89, une goutte dans l’océan. En 2013, Petula et Patrick Moulo, trois fils et deux adoptés, accueillent 34 personnes dans leur maison de Bangui, partageant ce qu’ils ont. Même si tout est limité – nourriture, espace, couvertures – l’amour pourvoit à tout, faisant tous ensemble, l’expérience du proverbe : ‘‘Il vaut mieux un morceau de pain sec dans la paix, que l’abondance de viande dans la discorde” (Prov. 17,1). Parmi eux, il y a aussi une femme musulmane avec ses petits enfants. Les familles des Focolari ouvrent également maisons et cœurs. Les gens essaient de maintenir une attitude pacifique, de non résistance, avec l’espérance d’atténuer la répression. Mais cela ne se passe pas ainsi. Quand tout semble résolu – la soit-disant ‘libération’ de décembre 2013 – la guérilla se rallume, laissant derrière elle une traînée de dévastation. Beaucoup de corps ne sont pas ensevelis. Après deux mois, on voit encore des corps de personnes torturées, et tuées descendre le cours des fleuves. On se réfugie dans les champs, dans le froid et sans manger. Dans chaque famille, quelqu’un a été tué. Une guerre cachée, sournoise, qui en trois ans a fait plus de 5000 victimes, bouleversant l’entière population par la faim, les maladies, l’insécurité, les salaires donnés de manière intermittente. Au début de 2015, une période de trêve s’ouvre ; mais les récents événements sanglants des 26 septembre et 29 octobre rallument la terreur : morts, blessés, maisons brûlées. En une nuit, tous les camps de réfugiés qui étaient en train de se vider, se remplissent à nouveau. Dans le ‘camp’ des Focolari, 96 adultes dorment (à la belle étoile), tandis que leurs enfants dorment entassés dans la maison d’Irène et Innocent, les gardiens du projet. La communauté des Focolari met en commun le peu qu’elle a : vêtements, nourriture, couvertures, à partager avec qui parmi eux a tout perdu, apportant ainsi l’aide aussi aux personnes qui se trouvent dans les différents camps d’accueil. La population est vaillante. Le Pape François sera bientôt là avec eux, ”pour manifester la proximité priante de toute l’Église (…) et exhorter tous les centrafricains à être toujours plus témoins de miséricorde et de réconciliation…”. Les prières de nous tous les accompagneront avec de souhaitables et justes gestes concrets de solidarité.
Nov 10, 2015 | Focolare Worldwide
Elle-même ne sait pas comment elle y est arrivée. Mais le fait est là : Émerence gère toute seule un dépôt de boissons alcooliques et sucrées à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo. Les affaires marchent bien. Entrées, sorties, bénéfice, gain. Émerence est tellement familière avec ces termes qu’elle voit son activité grandir de jour en jour, dans une totale transparence avec fournisseurs et clients. Et avec les impôts. Ce qui inspire son action, c’est le projet Economie de Communion (EdC) : elle apprend ainsi à faire passer la personne avant le profit et à s’intéresser, en tant qu’entrepreneure, non pas à l’argent mais aux pauvres. Elle décide d’investir ses bénéfices en faveur de ceux-ci et ouvre point-restau, puis un autre, où même les pauvres – qui souvent ne disposent ni de cuisine ni de couverts – peuvent acquérir à bas prix de la nourriture déjà prête. C’est un business qui ne va sûrement pas accroître son capital, au contraire. Mais comme tous les entrepreneurs qui adhèrent au projet EdC, Émerence sait qu’elle peut compter sur un associé ‘invisible’ qui est la divine Providence. En quatre ans, sans les avoir cherchés ou demandés, elle a vu arriver deux congélateurs (d’occasion mais de valeur), deux stabilisateurs de courant, 52 chaises et 14 tables. En plus un stock de boissons. Ses employées sont surtout des jeunes filles en danger ou des mères seules, à qui elle fait pleinement confiance en les mettant au courant de la situation financière du commerce et aussi des interventions extraordinaires de son associé ‘invisible’. « Une fois – raconte Émerence – j’avais donné des vêtements et de quoi manger à une fille mère. Sa santé mentale, alors, n’allait pas bien, mais elle paraissait s’en sortir. Elle m’a demandé de travailler et je l’ai embauchée ». Émerence lui fait confiance, lui enseigne le travail et deux ans plus tard, non seulement la fille retrouve pleinement son équilibre, mais elle réussit à se mettre à son compte. La même chose pour quatre autres filles qui, devenues à leur tour de petites commerçantes de plats déjà prêts, continuent à rester en contact avec Émerence en tant que conseillère permanente. L’autre femme qui mérite que l’on parle d’elle est Albertine, elle aussi de Kinshasa, mère de six enfants. Albertine est éducatrice dans l’école maternelle du projet Petite Flamme, un centre social monté par les Focolari et financé par le soutien à distance de AFN (www.afnonlus.org). “Depuis quelques années – confie Albertine – mon mari a quitté la maison sans motif et nous ne savons toujours pas où il est”. Il n’est pas difficile d’imaginer combien il est dur pour une femme seule d’élever une famille de six enfants. Comme second travail Albertine décide de vendre des chaussures qu’elle achète grâce à un prêt du centre social où elle enseigne. “Le prix des chaussures que je vends n’est pas exagéré, voilà pourquoi Dieu me bénit!”, continue Albertine, qui réussit avec cette entrée à payer son loyer et ses factures. Aussi ses enfants peuvent-ils continuer leurs études, deux d’entre eux fréquentent déjà l’université. “Chaque jour je renouvelle mon choix de Dieu et Lui me donne la force d’aller de l’avant, raconte Albertine. J’essaie de faire grandir autour de moi les valeurs humaines et sociales contenues dans l’évangile. C’est de cette manière que nous pourrons transformer la société”. Et si Albertine réussit avec son micro commerce de chaussures à faire vivre de façon digne ses six enfants, récemment l’activité d’Emérence a été enregistrée parmi les grandes marques de fournisseurs de boissons de la République Démocratique du Congo (Bralima et Bracongo). Tout laisse à penser que l’associé ‘invisible’ est plus actif que jamais.
Nov 9, 2015 | Senza categoria
« Dans la rue Gocciadoro (Goutte d’or), Chiara me montrait les étoiles. Je ne me souviens plus de ses paroles. En y réfléchissant bien, il me semble comprendre que c’était le grand désir de sortir de notre petit monde pour se lancer dans un monde plus vaste ». C’est ainsi que Giosi Guella note ses premières rencontres avec Chiara Lubich au cours du printemps de 1944 à Trente. La rue Gocciadoro où Chiara habitait avec sa famille avant le bombardement du 13 mai 1944, qui la rendit inhabitable et le bois portant le même nom (maintenant un parc citadin) qui longeait alors le chef-lieu trentin, reste parmi les lieux symboliques du Mouvement des Focolari dans sa ville d’origine. De là le titre du récit de sa vie à côté de la fondatrice des Focolari, qui a partagé avec elle les différents moments de lumière et d’épreuve qui ont accompagné la naissance et le développement de cette nouvelle réalité dans l’Église. Parmi le premier groupe qui s’unit à Chiara Lubich, Giosi Guella se détachait par sa manière d’aller à l’ essentiel, par sa franchise, par son caractère concret. Elle avait déjà partagé avec Chiara, le petit appartement sur la place des Capucins 2 , à Trente, déjà en automne 1944. La première cellule de ce qui allait être le Mouvement des Focolari commençait ainsi à prendre forme. Partout où elle a vécu, Giosi a accueilli et soulagé des souffrances, proposé des conseils avisés, aidé à trouver une maison, du travail, de la confiance. Elle a ainsi suscité un élan à la consolidation de beaucoup de communautés des Focolari, en faisant en sorte qu’entre tous, les souffrances et les joies puissent être partagées, les conquêtes et les défaites, les offres inattendues de ressources qui allaient combler les demandes d’aides urgentes. Tout contribuait au ” capital de Dieu”, qui était en train de se former, composé de biens, mais aussi de besoins, dont elle fut dès les premiers moments, l’administratrice circonspecte mais en même temps généreuse.
Avec son attention constante envers les autres, il lui fut proposé d’organiser, à partir de 1948, la communion des biens du premier groupe trentain : il s’agit de cette pratique, diffusée ensuite dans le Mouvement des Focolari dans le monde entier, qui s’inspire de la vie de la première communauté chrétienne où l’on mettait en commun les propres biens, afin que personne ne reste indigent. Par la suite, lorsque le Mouvement se répandit petit à petit dans différents pays et que des actions sociales de différents types s’avérèrent nécessaires, elle continua à en suivre le développement. Elle eut ensuite la possibilité d’accompagner les premiers pas du projet pour une ”Economie de Communion” lancée par Chiara Lubich au Brésil en 1991. A 20 ans de sa mort, on publie sa biographie, certainement non exhaustive, en puisant dans ses quelques écrits et discours enregistrés. En effet, elle n’aimait pas tellement écrire, elle préférait ”agir”. Ces quelques pages sont d’autant plus précieuses, d’une franchise extraordinaire et d’une simplicité désarmante. Je me suis donc fiée à ces écrits, limites entre chronique et histoire, en lui laissant la parole pour autant que cela m’ait été possible. Et lorsque le récit s’interrompait, j’ai pu recueillir quelques interviews de ceux qui ont partagé avec elle tellement de moments du chemin d’une Œuvre de Dieu qui, ”écrite au ciel”, petit à petit, se déployait à travers des voies mystérieuses et encore inexplorées. Leurs témoignages m’ont permis de décrire quelques passages de cette simple, ”trop simple” vie, et pourtant fortement entremêlée avec celle des Focolari, à la construction de laquelle Giosi a donné tout d’elle-même avec son cachet incomparable. Caterina Ruggiu Lungo la via Gocciadoro, Città Nuova editrice
Nov 7, 2015 | Non classifié(e)
“On n’a jamais autant parlé des droits du travail comme ces temps-ci ; et on n’a jamais abusé des travailleurs autant qu’en ces temps-ci. Ils servent à gonfler les manifestations et pour ensuite être massacrés en masse et fournir de la chair pour les représailles ; on les a ratissés dans les rues… ceux qui ont survécu sont restés sans toit ni famille. Et pourtant il faut maintenant se reprendre, reprendre le dessus sur la mort : faire comme Pierre, le pêcheur, qui dit au Maître : “ Nous avons fatigué toute la nuit, et nous n’avons rien pris ; cependant, sur ta parole, je jetterai le filet”. Sur la parole de Jésus, avec espoir, après une nuit de massacres sanglants, il faut recommencer. Et le Père récompensera notre confiance. Nous sommes tous engagés, travailleurs des bras et de la tête, dans une grande entreprise : remettre en place l’édifice social et politique désagrégé, avec courage et sens des responsabilités, sans hésitations… Ne nous retournons pas et n’ayons aucune crainte. Ils sont derrière nous ceux qui profitent de l’homme, les tyrans qui incendient les maisons et font obstacle à la liberté, les demi-dieux qui déclenchent la guerre : ce sont des bourreaux et des fossoyeurs. Et nous, nous allons de l’avant, même si nous portons la croix sur nos épaules, vers la Rédemption, ce qui veut dire liberté : libres de tout mal, et donc aussi de la nécessité et de la peur”. (Igino Giordani, «Fides», juin 1951) “ On dévalue le travail quand on dissocie sa valeur économique de sa valeur spirituelle. Lorsque Dieu se mêla aux hommes, il le fit en tant que travailleur parmi les travailleurs. Pendant trente ans, il œuvra de ses mains, dont le fruit servit au cercle familial et de ses voisins : ensuite, durant trois ans il accomplit des œuvres spirituelles, dont le fruit bénéficia à l’humanité toute entière, et pour tous les temps. Le travail est congénital à l’homme et nécessaire à sa vie, comme respirer, ou manger. L’homme qui reste oisif est comme un oiseau qu’on oblige à ne pas voler. Avec la venue du Rédempteur – un travailleur manuel qui était Dieu – il y eut une revalorisation divine du travail et de l’effort, ainsi qu’une transfiguration des moyens ordinaires de sanctification. Quelqu’un qui travaille selon la loi de Dieu, en supportant la fatigue par amour pour Lui, se sanctifie ; la tâche qu’il accomplit dans les champs, au garage, au bureau, à l’église, a pour Lui la même valeur pour lui qu’une prière, si cela est fait selon Sa volonté. Bien plus, son salaire est double. Il est payé pour la valeur économique produite par ses mains et son intelligence, sur le plan humain ; et il est payé par les mérites de sa patience, de son ascèse et de son détachement, acquis sur le plan divin. Si une personne construit quelque chose, et en supporte la fatigue en en faisant matière de rédemption, elle édifie en même temps une partie de son destin éternel. L’enfant prodigue commence sa réhabilitation lorsqu’il se met à travailler, de la même manière qu’il avait commencé sa dégradation lorsqu’il s’était installé dans l’oisiveté. La véritable exploitation du travail et donc du travailleur se passe en vertu de la prétention matérialiste de nier la participation de l’esprit à l’œuvre des mains ou de l’intelligence : de séparer le divin de l’humain, l’esprit du corps, la morale de l’économie, le Notre Père qui est aux cieux de notre pain qu’il nous sert quotidiennement sur terre. L’homme ne vit pas seulement de pain pour l’estomac : il a aussi besoin de nourriture pour l’âme. Repousser l’homme dans l’unique enceinte économique est comme le voir rassasier une moitié pour l’affamer de l’autre. L’homme-Dieu a vu et voit toujours le divin et l’humain. Non pas un seul des deux, mais tous les deux. Alors puisque les pêcheurs, ses hôtes, n’ont rien péché de toute cette nuit de fatigue, et que pour lui ce qui vaut c’est la norme « qui ne travaille pas, qu’il ne mange pas », il les invite, puisqu’ils doivent quand même manger, eux et leur famille, à recommencer le travail : à jeter de nouveau les filets dans les eaux du lac. Et sur Sa parole ils recommencent. Dieu invite continuellement à ne pas se décourager, à ne pas désespérer, mais à reprendre le travail, toujours, en Son nom. Comme pour la personne humaine, la société a besoin de ces deux travaux, pour qu’elle puisse respirer de ses deux poumons, et vivre saine et libre. Sinon, elle agonise, parce qu’elle souffre ou de la faim corporelle ou de la faim spirituelle : sans dire que l’une des faims entraine avec elle l’autre aussi. S’il n’y a pas le Père au ciel, même le pain sur terre vient à manquer ; parce que par manque de sa Présence, les travailleurs ne se sentent plus frères, alors ils se battent et se volent entre eux ; comme c’est déjà arrivé et cela arrive contre tellement de nos migrants qui sont des otages et des mis-à-l’écart de la part d’autres travailleurs ». (Igino Giordani «La Via», 1952)
Nov 6, 2015 | Non classifié(e)
A l’occasion du 50ème anniversaire du Document Conciliaire “Nostra Aetate”, Jerusalemexpo2015 mettra en valeur et présentera un merveilleux kaléidoscope sur l’engagement quotidien pour renforcer la fraternité, encourager le dialogue et dépasser toute sorte de division. Des artistes de renommée et des talents très diversifiés ont répondu oui à la proposition de réaliser ensemble, le 12 novembre prochain, Jerusalemexpo2015. Un événement qui veut montrer qu’à Jérusalem, malgré la violence récurrente, il y a un fort désir d’unité qui s’exprime à travers des initiatives sincères et fraternelles. L’événement sera transmis en streaming Website: http://www.jerusalemexpo2015.com/ Facebook: https://www.facebook.com/NostraAetateJerusalem/
Nov 6, 2015 | Non classifié(e)
Cet événement consiste en un Congrès qui aura lieu les 30 juin et 1er juillet 2016, suivi le 2 juillet 2016 d’une manifestation publique en plein air qui se propose de donner un signe fort d’espérance. Diverses interventions, témoignages, chants et prières montreront que l’unité est possible, que la réconciliation est la porte qui ouvre sur l’unité dans la diversité : c’est l’expérience vécue depuis plus de 15 ans dans cet ensemble de Communautés et de Mouvements appartenant à diverses Eglises. L’unité est possible. En vivant l’Evangile de Jésus Christ on peut dépasser les divisions entre personnes, entre populations et partis, entre cultures et aussi entre les Eglises et les confessions chrétiennes. Sept « Oui » résument l’engagement pour l’Europe des Communautés et des Mouvements chrétiens d’Ensemble pour l’Europe 2016. Programme
Nov 6, 2015 | Focolare Worldwide
« Le 22 août 1944, j’ai perdu mon unique sœur dans la tragédie navale de Tsushima maru », le paquebot de passagers coulé par un sous-marin américain. Plus de 1400 civils perdirent la vie, parmi lesquels 700 enfants. « Ma mère, jusqu’à sa mort à 96 ans, a continué à souffrir et à répéter : ”La guerre me l’a mangée” ». C’est Madame Toshiko Tsuhako qui raconte son histoire, du plus profond de son cœur. Sa ville, sur l’île Okinawa, a été le théâtre entre avril et juin 1945, de l’unique bataille terrestre combattue au Japon : 150 mille morts. « J’avais encore l’âge d’une enfant innocente, lorsque je me suis retrouvée immergée dans la tragique expérience de la guerre, au contact avec les blessures douloureuses que celle-ci cause aux corps et aux âmes des personnes. J’avais 12 ans quand est arrivée la fin de la guerre. Ma mère était de constitution fragile, et étant restée fille unique, je me suis dédiée de toutes mes forces, à essayer de la soutenir, et de soulager ses afflictions. A 16 ans, j’ai rencontré la foi chrétienne et j’ai reçu la grâce du baptême ». Elle est déjà adulte quand elle rentre en contact avec la spiritualité des Focolari : « Je suis restée très surprise d’entendre que la fondatrice Chiara Lubich durant la 2ème Guerre Mondiale, a compris que Dieu nous aime immensément et que nous sommes tous frères et sœurs qui aspirent à un monde uni, parce que cette réalité coïncidait avec le grand rêve que je portais en moi lorsque j’étais enfant ». « Même si je savais que tout ce qui arrive est dans les mains de Dieu, de très nombreuses fois, je me posais la question : ” pourquoi y a -t-il encore les guerres douloureuses et cruelles ?”, tandis que je continuais à rêver toujours d’ une ” Famille globale”, où les personnes vivent la gratitude réciproque et la communion ». « Pour construire un monde vrai de paix, je pense que Dieu ait besoin de la collaboration des hommes. Il s’agit de cultiver des cœurs qui aiment aussi leur propre pays, mais plus que tout autre chose, des âmes sensibles qui se donnent au bien des personnes, qui sachent aimer ». « Dans cette commémoration de la fin de la guerre – témoigne Toshiko – je renouvelle ma confiance en Dieu et mon engagement à poursuivre le chemin dans la construction de la paix ».
Nov 5, 2015 | Non classifié(e)
Le 28 octobre de 1965, les Pères du Concile, engagés désormais vers la conclusion des assises historiques mondiales des évêques de l’Église catholique, promulgaient Nostra Aetate, le document de loin le plus court parmi ceux émis par les travaux conciliaires. Un demi siècle s’est passé depuis ce jour et la portée de ces quelques brèves pages s’est révélée prophétique si on pense que l’Église catholique depuis des siècles avait la ferme conviction ‘qu’en- dehors de l’Église, il n’y a pas de salut’ – le fameux adage latin extra ecclesiam nulla salus. Benoît XVI en février 2013, peu de jours avant d’avoir annoncé son ‘retrait’, réfléchissant sur le Concile, au terme de l’année qui célébrait le cinquantième anniversaire de ses débuts, définissait ce document, avec celui de Gaudium et Spes et celui sur la liberté religieuse, comme « une trilogie très importante, dont l’importance ne s’est révélée qu ‘au cours des décennies ». En effet, Nostra Aetate a ouvert les horizons du monde chrétien vers les autres en tant qu’ ”autres”, mais sa gestation, à l’intérieur des procédures conciliaires avait été tout sauf facile. Née de la suggestion personnelle faite à Jean XXIII, de la part de l’historien juif français Jules Isaac, le schéma initial avait été confié par le pape au cardinal Bea. On pensait à un document qui contribue à conjurer la répétition des tragédies comme la Shoah mais, après de longues et complexes discussions, le Concile arriva à ces quelques pages qui s’adressaient à toutes les religions du monde. En effet, à travers un difficile et laborieux parcours, le document s’ouvre à toutes les plus grandes fois religieuses, avec un accent, sans nul doute, particulier par rapport au judaïsme et à l’islam. Nostra Aetate souligne comment les juifs doivent être présentés d’une manière positive : « ils ne doivent pas être présentés comme rejetés de Dieu, ni comme maudits, presque comme si cela venait de l’Ecriture sainte ». Et surtout, on exclut la responsabilité collective d’Israël dans la mort de Jésus. Cela change ainsi radicalement la perspective chrétienne et catholique vieille depuis des siècles, nous pourrions dire depuis presque deux milliers d’années.
En même temps, il en ressort un grand respect aussi par rapport à l’Islam. « L’Église regarde aussi les musulmans avec estime – déclare le document – et, « si au cours des siècles, de nombreux désaccords et inimitiés ont vu le jour entre chrétiens et musulmans, le Concile sacré exhorte tout le monde à oublier le passé et à exercer sincèrement la mutuelle compréhension, ainsi qu’à défendre et à promouvoir ensemble pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté ». Comme cela a été évoqué, la reconnaissance de traditions comme l’hindouisme et le bouddhisme est claire, sans oublier les religions traditionnelles. En effet, on y affirme que ‘‘l’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions”. Celles qui souvent au cours de l’histoire n’étaient pas reconnues comme religions, étaient alors valorisées par la tradition catholique qui reconnaissait la présence de vérité et de sainteté aussi dans leurs traditions. Ces jours-ci, une grande variété d’événements sont célébrés dans différentes parties du monde pour réfléchir sur la valeur de Nostra Aetate et sur les conséquences que celle-ci a signifié dans la rencontre entre des femmes et des hommes de diverses traditions religieuses. Parmi tous ces événements, celui qui s’est tenu auprès de l’Université pontificale grégorienne et organisé par le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux a été particulièrement significatif. Pendant trois jours, du 26 au 28 octobre, environ 400 personnes de différentes origines, qu’elles soient géographiques, culturelles ou religieuses, ont vécu et réfléchi ensemble sur ce qui s’est passé au cours de ces 50 dernières années. Les représentants de toutes les plus grandes religions du monde étaient présents (juifs, musulmans, hindous, giainistes, bouddhistes, sikhs, et représentants de la Tenri-kyo et des religions traditionnelles africaines). On a réfléchi sur des arguments de grande importance aujourd’hui : violence et engagement pour la paix, le défi de la liberté religieuse l’éducation et la transmission des valeurs.
Le congrès, ouvert par le card. Jean-Louis Tauran, Président du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux et par le card. Kurt Koch, Président du Conseil Pontifical pour la promotion de l’Unité des Chrétiens, s’est terminé avec une riche réflexion articulée sur ‘Éduquer à la paix’ de la part du card. Pietro Parolin, Secrétaire d’État. Les participants ont ensuite pris part à l‘Audience sur la place S.Pierre où le pape François a dédié sa catéchèse justement à Nostra Aetate proposant une road-map pour le futur du dialogue, encourageant à travailler ensemble pour les pauvres, pour la justice et pour l’environnement, sans oublier la paix. Rita Mousalem et Roberto Catalano, codirecteurs du Centre du Dialogue Interreligieux du Mouvement des Focolari ont participé au congrès et ont apporté aux personnes présentes, les salutations de Maria Voce et du Mouvement. Ils ont brièvement tracé les principales composantes du dialogue des Focolari, assurant l’engagement des membres à continuer à travailler pour la rencontre et l’amitié entre les femmes et les hommes de différentes fois. Roberto Catalano
Nov 4, 2015 | Focolare Worldwide
Connecter les rêves, diffuser une nouvelle culture: c’est l’intitulé qui a été retenu pour l’ Ecole interaméricaine d’Economie de Communion. Tout un programme ! Elle s’est tenue du 26 au 31 octobre à la Mariapolis Ginetta (San Paolo – Brésil), le lieu où, en 1991, Chiara Lubich a lancé le projet de l’ Economie de Communion. 60 participants venant du Paraguay, de l’Argentine, du Mexique, du Guatemala, de Cuba, de Colombie, de Bolivie et du Brésil ont décidé de s’aventurer dans le monde de l’entreprise selon les principes novateurs présentés par la fondatrice des Focolari à la naissance du projet. Pour promouvoir la réalisation de ces rêves et projets, les entrepreneurs présents ont déclaré leur entière disponibilité pour accompagner avec leur propre expérience le chemin audacieux que ces jeunes entendent emprunter. La proposition a été accueillie avec enthousiasme. Au terme de cette Ecole chaque étudiant a reçu de son propre partenaire un certificat de participation. Ainsi est née une nouvelle expérience de communion appelée « Opération un pour un ». Mais ce n’est pas tout. Maria Clézia Pinto, responsable des projets de l’Anpecom (l’association qui coordonne les différentes initiatives pour une Economie de Communion au Brésil) a annoncé le lancement d’un programme de soutien économique qui cible des petites entreprises qui travaillent dans les secteurs socialement défavorisés, offrent des produits d’alimentation ou des services en faveur de l’éducation, de la santé et du logement. Il inclut aussi des initiatives visant le développement humain et social en faveur des classes sociales aux revenus médiocres, bas et des catégories les plus indigentes. Il s’agit d’un programme qui s’inspire d’initiatives déjà en cours dans d’autres aires géographiques du monde et qui offrent des financements et des bénéfices, fruits d’une adhésion aux lignes générales de l’Economie de Communion.
On pouvait lire sur l’invitation envoyée par les jeunes qui avaient préparé cette Ecole: « Ne nous résignons pas face aux inégalités et aux injustices sociales », en lançant un défi : « Et si cette transformation commençait par la prise de conscience de ce que sont la pauvreté, l’économie, le travail, les relations interpersonnelles? » Ces questions et d’autres thèmes de grande actualité ont été abordées lors des tables rondes et des rencontres de groupes : tous les protagonistes étaient des jeunes pouvant compter sur la présence de ces experts et entrepreneurs chevronnés. Dans son intervention finale, Anouk Grévin, membre de la Commission Internationale de l’EdC, a confié que, dès les préparatifs tout le monde nourrissait le désir très fort que cette école soit une sorte de laboratoire qui puisse ouvrir de nouvelles voies pour l’EdC, non seulement en Amérique Latine, mais partout dans le monde.
Nov 3, 2015 | Senza categoria
Dans l’autobus Dans le bus 45 que je prends tous les jours pour aller au travail un homme monte, il est visiblement de mauvaise humeur. Les gens qui s’en rendent compte lui font place et s’éloignent. Moi cependant je reste là où je suis et je l’aide à ranger les sacs en plastique qu’il a en main. Ma journée semble s’illuminer. Un autre jour, dans le même bus, le voilà encore. À peine me voit-il, qu’il vient tout de suite me saluer. Et ça continue encore maintenant. Il suffit vraiment de peu de choses pour que l’autre, n’importe quel prochain que je rencontre dans ma journée, se sente accueilli et aimé. E.M. Hongrie
Tatouages En train, je suis assise à côté d’une fille et d’un garçon couverts de tatouages du genre satanique. M’efforçant de chercher le positif chez les autres, je me dis que ces deux-là doivent avoir un motif pour exhiber certains symboles. Après quelques hésitations je me lance et leur demande la signification de ces tatouages. Leurs yeux s’éclairent. Ils s’alternent pour me répondre, mais avec la même douceur: “Nous vous remercions pour votre question. En général les gens nous jugent et au mieux ils font semblant de ne pas nous voir. Nous ne sommes pas ce que nous paraissons, nous voulons uniquement donner une gifle à cette société paralysée et sans colonne vertébrale”. M. I. France Une poussette pour Jamal C’était un dimanche après-midi. Jamal, un ouvrier marocain que je connaissais, m’avait apporté des pommes. En parlant avec lui, j’ai su que vers le mois de décembre il allait avoir un enfant. Ils n’avaient cependant rien pour le futur bébé; ils avaient surtout besoin d’une poussette. Après l’avoir écouté attentivement, j’ai eu une idée: “Pourquoi ne demandons-nous pas tous les deux ensemble de l’aide à Dieu? C’est le même Dieu pour tout le monde, tu peux lui donner un autre nom mais il est toujours Dieu. Il saura comme nous faire arriver la poussette”. Jamal a bien aimé la proposition. Nous étions dans la cour, à ciel ouvert; nous avons levé les yeux au ciel et nous avons prié ainsi: “Seigneur Dieu, nous avons besoin d’une poussette. Nous Te confions cette nécessité”. Nous étions un jeune musulman et une femme catholique: deux croyances différentes, mais unies pour demander. Dieu a écouté notre prière: déjà le jeudi suivant la poussette demandée est arrivée en cadeau. V. M. Italie
Nov 2, 2015 | Non classifié(e)
Nov 1, 2015 | Non classifié(e)
“Qui sont les saints? Ce ne sont pas des surhommes inabordables, issus d’un christianisme qui entend nous décourager et nous abattre, nous qui sommes médiocres, ce ne sont pas de très hautes cimes, inaccessibles au point qu’il est préférable, pour des gens comme nous, de rester à leurs pieds et de nous débrouiller dans la plaine. Les saints sont les petits, ceux qui sont vraiment petits. Ceux que Jésus déclare bienheureux dans son Discours sur la Montagne, les pauvres, les affligés, les doux et ceux qui ont faim et soif de justice, les miséricordieux et les purs de cœur, les artisans de paix et les persécutés pour la justice. Des hommes qui s’en remettent eux-mêmes à Dieu et remettent leur propre destin entre ses mains – et la main de Dieu est alors libre d’en faire quelque chose qui soit une bénédiction pour le monde. Ils vivent près de Dieu et ils y vivent pour nous – et nous pouvons vivre avec eux. Leur exemple est un passé qui nous entraîne, leur vie auprès de Dieu un présent qui nous accueille dans une communion à laquelle la mort ne peut mettre de limites, leur bonheur un futur qui nous invite et nous encourage ». Klaus Hemmerle, La luce dentro le cose (La lumière au-dedans des choses) Città Nuova Editrice, 1998, pag. 339
Oct 31, 2015 | Non classifié(e)
C’est dans l’esprit d’un travail œcuménique fécond que s’est déroulé le 12 septembre dernier, dans la cité-pilote allemande de Zwochau, une rencontre à laquelle environ 80 chrétiens de différentes dénominations ont participé.
La présidente du Mouvement des Focolari, Maria Voce, avait déjà exprimé le désir de connaître davantage Martin Luther et les fidèles luthériens, lors de sa visite à Zwochau en 2013 ; et plus récemment, à partir de l’échange de courrier de mai passé entre le cardinal Marx – président de la conférence épiscopale de l’Église catholique en Allemagne – et l’évêque Bedford Strohm – responsable de l’Église évangélique en Allemagne – avait été avancée, la proposition de porter de l’avant des initiatives combinées en vue des 500 ans de la Réforme dont on se remémorera en 2017. Deux axes de réflexion pensés pour la journée. Le premier, guidé par le théologien luthérien Florian Zobel, a eu comme centre la figure de Luther et sa vie, en mettant aussi en évidence différents aspects peu connus et concluant avec les paroles du Pape Benoît XVI, selon lequel, ”Pour Luther, la théologie n’était pas une question académique mais la lutte intérieure avec lui-même. […] La question : quelle est la position de Dieu par rapport à moi, comment je me trouve, moi, devant Dieu? […] Je pense que c’est le premier appel que nous devrions sentir dans la rencontre avec Martin Luther”. Le deuxième axe, tenu par le théologien catholique et chercheur sur Luther Hubertus Blaumeiser, a été centré sur la spiritualité du moine réformateur et, en particulier, sur la ”théologie de la croix” et la signification de ”Réforme”qui s’en suit : ”Ce n’est pas seulement une transformation, un changement ou une amélioration selon les propres plans personnels– a-t-il affirmé – mais un nouveau début, partant des racines. Cela revient à dire le retour à l’Écriture, […] c’est-à-dire à l’Évangile de la grâce de Dieu et au nouveau choix d’une vie avec et pour le Christ Crucifié”. Au cours de l’après-midi, s’est tenue une table ronde animée par Hermann Schweers, avec le pasteur luthérien Axel Meissner de Schkeuditz et avec l’évêque émérite Joachim Reinelt de Dresde : les interventions du public ont été nombreuses et bien ressenties, touchant des thèmes comme l’importance du travail œcuménique dans une société non croyante et la signification de la Réforme aujourd’hui. La journée s’est ensuite conclue avec une célébration œcuménique.

Pasteur Jens-Martin Kruse. Foto: Harald Krille
En Italie également, de toute manière, le cheminement œcuménique n’est certainement pas à l’arrêt : le pape François visitera l’Église du Christ – ”maison” des luthériens de Rome – le 15 novembre prochain, accueilli par le pasteur Jens-Martin Kruse, qui dans une interview à l’agence Sir, a défini le pape ‘‘Notre évêque. Pas dans le sens juridique mais dans le sens symbolique. Nous luthériens de Rome, avons toujours eu un rapport très proche avec les papes. En ce moment aussi, très difficile pour le monde, d’après moi, le pape est le porte-parole des chrétiens”.
Oct 30, 2015 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Le sport peut-il aider à la réalisation d’un monde plus uni ? Peut-il créer un champ d’action et un instrument d’unité entre les personnes et entre les peuples ? Voilà quelques questions qui ont déclenché l’expérience des fondateurs de Sportmeet, en partant de leur passion commune pour le sport qu’ils se sont communiquée. “ Nous n’avons pas la prétention d’avoir la vérité en poche, nous nous sommes mis à chercher les personnes, les expériences dans le monde sportif qui pourraient nous aider dans ce travail. De là ont surgi ces année-ci, de manière synthétique, trois éléments qui déterminent l’identité de Sportmeet : la haute considération pour le sport en tant que phénomène significatif de la société ; la capacité et le but de réunir les personnes des catégories les plus diverses intéressées par le sport ; le défi de conjuguer théorie et pratique dans un contexte qui a tendance à séparer ceux qui étudient et ceux qui pratiquent le sport ». Voilà quelques extraits de l’intervention de Paolo Cipolli, président de Sprotmeet for a United World, à l’occasion de l’ouverture du septième congrès organisé par le réseau de Sportmeet à Krizevci (Croatie). Considérer le sport comme un dialogue avec la culture contemporaine, avec la conviction qu’il est possible d’apporter une aide spécifique, stimulante et positive à la culture, à la construction d’une citoyenneté active et responsable.
Une centaine de participants – directeurs, enseignants de sciences de la motricité, pédagogues, athlètes, responsables de club sportifs, arbitres, éducateurs, étudiants universitaires, journalistes sportifs presque tous de conviction non religieuse – se sont donné rendez-vous du 2 au 4 octobre à la cité pilote « Mariapoli Faro » en Croatie. Ils venaient de différentes régions de Croatie et de Serbie. Etaient aussi présentes les institutions régionales et locales qui ont parrainé et financé le congrès, la télévision nationale, la radio locale et l’athlète Branko Zorko, coureur de demi-fond, trois fois champion olympique mondial sur 1500 mètres, natif du lieu et depuis longtemps en contact avec Sportmeet. Le thème “Temps libre comme ressource pour les jeunes générations”, a mis en évidence les grands changements et les risques qui viennent de l’utilisation massive d’internet et de la diffusion des nouvelles technologies, comme l’a souligné avec une préoccupation claire et passionnée Mirna Andrijašević de la faculté des sciences de la motricité de Zagreb. Alexandar Ivanosky de la faculté privée de Sport et Santé de Belgrade (Serbie), a souligné l’importance de la présence des adultes, appelé au défi de chercher avec les jeunes une approche créative – souvent seuls face aux puissants stimulants de la technologie et des réseaux sociaux. Milan Čapalija, psychiatre et Majda Fajdetić, pédagogue au ministère de l’éducation de Zagreb, ont mis en lumière les différentes méthodes de promotion pour une action pédagogique qui puisse remettre en valeur la contribution du jeu et du sport. Pour témoigner du climat d’estime et de confiance qui s’est accru ces dernières années, Alexandar Ivanosky (Serbie) mettait en lumière la capacité du sport croate d’exceller dans les jeux d’équipe et demandait une interaction plus étroite encore afin de partager l’esprit de fraternité qui anime ce groupe des Balkans ainsi que d’autres. En fin de rencontre, ils ont annoncé la prochaine Summer School 2016 qui se déroulera du 14 au 17 juillet, dans la ville de Krizevci.
Oct 29, 2015 | Non classifié(e)
A l’occasion du cinquantième anniversaire de la Déclaration conciliaire Gravissimum educationis se tiendra à Rome le Congrès mondial «Eduquer Aujourd’hui et Demain. Une passion qui se renouvelle », promu par la Congrégation pour l’Education Catholique. Ce Congrès est ouvert à tous ceux qui sont concernés par la mission éducative dans les écoles et les Universités catholiques du monde entier. A partir d’une approche globale, il propose une réflexion sur l’apport que la communauté chrétienne peut offrir dans le cadre de contextes multiculturels et religieux qui évoluent rapidement. Les urgences actuelles, en matière éducative et sociale, exigent la mise en œuvre de nouvelles propositions de formation, capables de transformer la réalité, d’être à la portée et de répondre aux exigences des enfants, des adolescents et des jeunes. Sont prévus des exposés, des témoignages et des tables rondes avec des experts de divers pays. Le Congrès s’articule autour de trois sessions:
- La session inaugurale (18 novembre, dans la Salle Paul VI, Cité du Vatican)
- La session centrale, subdivisée comme suit : « Ecole et Université » (19-20 novembre, au Centre Mariapoli de Castelgandolfo) et le « Congrès IOEC » (à l’Auditorium de la via de la Conciliazione _ Rome)
- La session de conclusion (21 novembre, dans la Salle Paul VI, Cité du Vatican), avec la participation et l’intervention du Pape François.
Au cours de la session de conclusion, en présence du Saint Père, sera présentée la pédagogie de Service-Learning, une approche qui puise dans la Pédagogie de Communion de Chiara Lubich quelques uns de ses fondements philosophiques et méthodologiques. C’est un des parcours de formation qui a fait ses preuves et que la Congrégation pour l’Education Catholique conseillera aux instances éducatives du monde entier.
Oct 29, 2015 | Non classifié(e)
“Dans un mois je recevrai à Constantinople les évêques amis du Mouvement » : c’est le Patriarche œcuménique de Constantinople lui-même, Bartholomée 1er, qui annonce à la presse la prochaine Rencontre d’Evêques de diverses Eglises amis des Focolari qui se tiendra à Istanbul du 25 au 30 novembre prochains. C’était à Loppiano, le 26 octobre dernier, au cours de l’interview qu’il a accordée aux journalistes, juste après avoir reçu le Doctorat honoris causa en Culture de l’Unité que lui a décerné l’Institut Universitaire Sophia. « Nous aurons une rencontre à Halki – poursuit-il – à l’Ecole de théologie où nous aurons l’occasion de nous souvenir tous ensemble de Chiara Lubich et de prier pour le repos de son âme. Nous pourrons aussi partager nos expériences et notre volonté de travailler à l’unité des Eglises. En tant qu’Eglise de Constantinople, nous sommes prêts à les accueillir, à donner nos expériences et échanger à nouveau le baiser de paix entre Orient et Occident ».
Oct 29, 2015 | Non classifié(e)
S’accueillir l’un l’autre, de la peur à la confiance. C’est le titre mais aussi le souhait de l’Assemblée européenne des Religions pour la paix ( RfP), l’organisme qui réunit au niveau mondial les leaders religieux pour cheminer ensemble dans la recherche de la paix et de la justice, et dont Maria Voce est parmi les coprésidents. En cette période Religions for Peace est engagée – entre autre – dans une campagne mondiale, le projet Faiths for Earth (Religions pour la terre). « Une initiative très importante » – déclare-t-elle – car « l’humanité se trouve face à un défi au niveau planétaire et avec très peu de temps disponible. Les religions sont appelées à descendre sur le terrain une fois encore, afin de convaincre les puissants des nations à intervenir. Je vois-là une situation providentielle en phase avec la lettre encyclique du pape François ”Laudato si”, qui a suscité un grand intérêt mondial ». Dans son intervention lors de l’ouverture des travaux le 29 octobre, la présidente des Focolari parcourt à nouveau les événements récents qui ont transformé le visage de l’Europe. Face à « l’océan de ”réfugiés” sans précédent », phénomène qui de loin dépasse, numériquement parlant, les millions d’apatrides de la Seconde guerre Mondiale », Maria Voce met en évidence la situation dramatique qui « provoque en nous toujours plus d’effroi, perplexité, malaise ». Parmi les choses ciblées, également les ”dramatiques et discutables interventions militaires qui ont bouleversé des nations entières du Nord de l’Afrique, du Moyen-Orient, de l’Afrique subsaharienne et d’autres conflits encore en cours. Et les pays européens ne sont certainement pas innocents face à ces conflits ». « La profonde crise d’identité du continent soulève des préoccupations, elle empêche d’affronter ces urgences d’une façon coordonnée et unitaire » et la constatation que « souvent ces personnes en fuite de la faim et de la guerre sont au centre des disputes qui suscitent des réactions nationalistes » et sont « instrumentalisées pour des calculs stratégiques ». Et voici qu’entrent en ligne de compte les « croyants, appartenant aux fois religieuses les plus variées, ensemble avec toutes les femmes et les hommes de bonne volonté ». « Nous sommes indubitablement différents – affirme Maria Voce – mais restons tous rapprochés par le même impératif, par le biais de la Règle d’or, disséminée et répétée dans toutes nos Écritures : ”Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils te fassent” ! Une référence éthique et spirituelle trop souvent oubliée, que le pape François a proposée comme véritable paradigme politico-social dans son discours au Congrès des Etats-Unis ». Une Règle qui « nous interpelle devant ces drames, nous invitant, en tant que leaders en tant que communautés, en tant qu’individus, à un engagement commun, concret, constant, héroïque si nécessaire, pour aller à la rencontre des foules d’humanité souffrantes ». Puis elle ouvre un interstice sur le rôle des religions, parce que, affirme-t-elle « justement la religion, reléguée depuis des siècles dans la sphère privée de la vie des individus et des communautés, est revenue à la mode à l’intérieur de la vie publique de nos pays », comme « protagonistes dans la construction d’un monde en paix ». « Voilà l’extraordinaire aventure qu’il nous est donné de vivre aujourd’hui et Religions for Peace est une plate-forme providentielle. Chacun de nous a un rôle bien précis dans son vaste engrenage. Nous sommes une très belle communauté internationale, interculturelle et interreligieuse, devenue une famille aussi et surtout par l’idéal commun », appuyé sur quelques points fondamentaux : l’unité dans la diversité, la réciprocité des rapports, l’égalité dans la dignité humaine commune. Sur cette « solide base », ce sera possible « d’offrir une contribution efficace pour la paix et la réconciliation en Europe et se donner « un point d’aboutissement, une ligne d’arrivée, un objectif qui se rejoint après un long et souvent laborieux chemin. La ligne d’arrivée est : l’humanité dans le dessein de Dieu réalisé, c’est- à- dire la fraternité universelle ».
Oct 29, 2015 | Non classifié(e), Parole di vie
C’est la dernière prière de Jésus au Père, celle où il Lui demande ce qui Lui tient le plus à cœur. En effet Dieu a créé l’humanité comme sa propre famille, avec qui il partage sa vie divine elle-même. Or, quel plus grand désir peuvent avoir des parents pour leurs enfants, sinon qu’ils s’aiment, s’aident et vivent unis ? Et la plus grande peine sinon de constater leurs divisions (…) ? De toute éternité, Dieu a rêvé l’unité de sa propre famille en une communion d’amour de ses enfants avec lui et entre eux. Cependant, le récit dramatique des origines (dans le Livre de la Genèse) nous met en face du péché et de la dislocation progressive de la famille humaine : l’homme accuse sa femme, Caïn tue son propre frère, Lamech se vante de sa vengeance démesurée, la Tour de Babel engendre l’incompréhension et la dispersion des peuples… Le projet de Dieu semble avoir échoué. Pourtant, (…) Dieu poursuit la réunification de sa propre famille. L’histoire repart avec Noé, l’appel d’Abraham, la naissance du peuple élu. Puis Dieu décide d’envoyer son Fils sur la terre, avec mission de rassembler en une seule famille les enfants dispersés, (…) d’abattre les murs de séparation et de haine entre les hommes, afin de créer un peuple nouveau et unique (cf. Ep. 2, 14-16). Dieu ne cessant de rêver d’unité, Jésus la Lui demande comme le don le plus grand qu’il peut implorer pour nous tous : je te prie, Père, « Que tous soient un ». Chaque famille porte l’empreinte des parents. De même pour celle que Dieu a créée. Dieu est Amour non seulement parce qu’il aime sa créature, mais parce qu’Il est Amour en Lui-même, dans la réciprocité du don et de la communion de chacune des trois Personnes divines entre elles. En effet, quand Il a créé l’humanité, Il l’a modelée à Son image et à sa ressemblance, y imprimant sa propre capacité de relation, afin que chaque personne vive dans le don réciproque d’elle-même. La phrase entière de la prière de Jésus que nous voulons vivre ce mois-ci dit en effet : « que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi ». Ainsi donc, le modèle de notre unité n’est autre que l’unité qui existe entre le Père et Jésus. Cela semble impossible, tant elle est profonde. Elle est cependant rendue possible par ce comme, qui signifie aussi parce que : nous pouvons être unis comme sont unis le Père et Jésus, justement parce qu’ils nous font participer à leur propre unité, ils nous en font le don. « Que tous soient un » C’est vraiment cela l’œuvre de Jésus : faire que nous soyons tous un, comme il l’est avec le Père, que nous soyons une seule famille, un seul peuple. C’est pour cela aussi qu’il s’est fait l’un de nous, se chargeant de nos divisions et de nos péchés, les clouant sur la croix. Il nous a indiqué lui-même la voie qu’il devait parcourir pour nous mener à l’unité : « Pour moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » (Jn 12,32). Comme l’avait prophétisé le Grand Prêtre, « il fallait que Jésus meure (…) pour réunir dans l’unité les enfants de Dieu qui sont dispersés » (Jn 11,52). Dans son mystère de mort et de résurrection, il a tout résumé en lui (cf. Ep 1,10), il a recréé l’unité brisée par le péché, il a reconstruit la famille autour du Père et nous a rendus de nouveau frères et sœurs entre nous. Sa mission, Jésus l’a accomplie. Maintenant, ce qui reste à faire, c’est notre part, notre adhésion, notre « oui » à sa prière : « Que tous soient un » Comment contribuer à la réalisation de cette prière ? Tout d’abord, la faire nôtre. Prêtons nos lèvres et nos cœurs à Jésus pour qu’il continue à adresser ces paroles au Père, répétons chaque jour avec confiance sa prière. L’unité est un don d’en-haut, à demander avec foi, sans jamais nous lasser. Et puis, maintenons ces paroles au centre de nos pensées et de nos désirs. Si l’unité est un rêve de Dieu, qu’elle soit aussi le nôtre. Nous pourrions aussi nous demander : tel choix, telle décision, telle action, sont-ils les meilleurs pour construire l’unité ? Enfin n’hésitons pas à agir partout où règnent les désaccords les plus évidents. Comme Jésus, prenons-les sur nous. Il peut s’agir de heurts en famille, entre voisins, de tensions entre voisins, au travail, en paroisse ou entre Églises. Ne restons pas indifférents aux litiges, aux incompréhensions. Mettons-y tout notre amour fait d’écoute, d’attention à l’autre, du partage de la souffrance née de cette blessure. Surtout vivons en unité avec ceux qui sont disposés à partager l’idéal de Jésus et sa prière, sans nous attarder aux malentendus et aux divergences d’idées, plus heureux du « moins parfait, vécu en unité, que du plus parfait, vécu dans la désunion ». Acceptons avec joie les différences, bien plus, considérons-les comme une richesse, pour parvenir à une unité qui n’est jamais une réduction à l’uniformité. Bien sûr, cela nous mettra parfois sur la croix, mais c’est justement la voie que Jésus a choisie pour restaurer l’unité de la famille humaine et c’est le chemin que nous voulons nous aussi parcourir avec lui. Fabio Ciardi
Oct 29, 2015 | Focolare Worldwide
La comédie musicale “Life, love, light”, inspirée de la vie de la Bienheureuse Chiara Luce Badano, est arrivée au Pérou: le 10 octobre dernier, quelques jours après le cinquième anniversaire de la béatification de la jeune de Sassello, le spectacle a en effet été présenté à Lima. Afin de récupérer du matériel, les jeunes péruviens du Mouvement des Focolari étaient déjà entrés en contact plusieurs mois auparavant avec des Espagnols du même âge qui avaient mis en scène cette œuvre à Burgos dans leur langue. Voyant que le projet dépassait leurs moyens, ils ont entrepris la préparation de la comédie musicale grâce à la collaboration avec la Communauté de Villaregia, les Misioneras Identes et quelques professionnels.
75 jeunes, membres des Focolari mais aussi d’autres mouvements, ont participé à sa réalisation. Une série de “coïncidences heureuses” n’ont pas non plus manqué, dans lesquelles ces jeunes ont vu la main de la Providence: de la disponibilité d’une salle comprenant des centaines de places dans un célèbre quartier de Lima, aux repas pour toute l’équipe fournis grâce à la générosité d’une adhérente au Mouvement, en passant par des interviews accordées à deux chaînes de télévision – dont l’une a filmé le spectacle pour le diffuser en différé.
Les cinq cents spectateurs ont eux aussi fait preuve de générosité: l’entrée était libre, mais on leur proposait d’offrir des produits alimentaires de longue conservation – qui sont arrivés en grande quantité – destinés aux personnes soutenues par la Communauté de Villaregia. Enfin, le spectacle à proprement parler a eu un grand succès: des participants ont témoigné qu’il leur a permis de découvrir et mettre en valeur de nombreux talents. Particulièrement touchant le témoignage de la mère d’une adolescente de 13 ans, atteinte d’une forme grave de dépression, qui a affirmé: “Vous avez changé la vie de ma fille”.
Un message envoyé par les parents de la jeune bienheureuse, Ruggero et Maria Teresa Badano, a clos la soirée, avec leurs remerciements pour ce qui a été réalisé: “Sa propension à la sainteté et sa fidélité aux valeurs de l’Évangile de Jésus – écrivent-ils – ont guidé Chiara Luce aussi dans les moments plus difficiles de son existence, et nous sommes convaincus qu’elle saura vous inspirer. Parce que – comme le répétait sa mère spirituelle Chiara Lubich – ‘Vous n’avez qu’une seule vie et ça vaut la peine de bien la vivre’.”
Oct 28, 2015 | Focolare Worldwide

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“Je suis très heureux de me trouver ici dans la Cité Pilote de Loppiano je suis venu pour recevoir le Doctorat honoris causa. C’est en même temps une heureuse coïncidence : Loppiano célèbre les 50 ans de sa fondation par Chiara Lubich, de mémoire bénie. Et comme ami du mouvement des focolari, je participe à la joie de cet anniversaire. C’est normal et naturel que je me sente heureux et ému d’avoir été choisi pour recevoir le premier doctorat honoris causa décerné par l’Institut Universitaire Sophia (IUS). Je suis le premier et je m’en réjouis ! Mais plus que le doctorat, c’est le message que le pape François, mon frère bien-aimé, a voulu m’adresser qui me fait ressentir une joie et un bonheur encore plus grands. A travers ce geste le Pape a voulu m’honorer une nouvelle fois. Sa Sainteté a souhaité exprimer en cette occasion aussi sa détermination à travailler toujours davantage à l’unité de nos deux Eglises sœurs. . Au nom du Patriarcat œcuménique, je suis heureux de pouvoir assurer Sa Sainteté, et vous tous qui m’écoutez, de cette même détermination de la part de notre Eglise de Constantinople, en vue de faire progresser le dialogue œcuménique dans son ensemble, mais particulièrement entre l’Eglise Orthodoxe et l’Eglise Catholique. Du fait que nous sommes des Eglises sœurs, nous avons beaucoup de choses en commun, nous sommes beaucoup plus proches qu’avec d’autres Eglises et groupes de dénomination chrétienne, aussi devons-nous avancer. C’est le message que le Pape nous a donné en venant à Constantinople l’an dernier pour notre fête patronale. C’est notre désir commun, exprimé à Jérusalem en mai 2014 lorsque nous nous sommes rencontrés en Terre Sainte pour célébrer et mettre en valeur le 50ème anniversaire de la rencontre historique de nos prédécesseurs. 
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Dès le début de son pontificat j’ai eu la joie d’être présent à sa Messe d’Installation et nous avons eu un entretien privé d’une demi-heure où nous nous sommes dit que nous devons travailler et prier intensément pour l’unité entre nos églises, pour la recomposition de l’unité du corps du Christ qui est l’Eglise. Ce soir je perçois sa détermination, renouvelée à travers son message, et je me sens très heureux! Je rentrerai à Istanbul plus fort, plus sûr d’avoir à Rome un frère qui désire beaucoup travailler avec nous et prier pour faire accélérer l’unité de nos Eglises ». Nous approchons du 50ème anniversaire de la première rencontre entre le Patriarche Athénagoras et Chiara Lubich à Istanbul. C’était le 13 juin 1967 … “L’une des aspirations du Mouvement des Focolari est l’Unité de l’Eglise. Chiara et ses collaborateurs y ont beaucoup travaillé. Elle s’est rendue 23 fois chez Athénagoras à Constantinople. Puis elle a rencontré Dimitrios et moi-même ensuite. En 2008 je lui ai rendu visite à l’hôpital Gemelli quelques jours avant son décès. Je suis sûr que ce soir Chiara est avec nous, elle est sans aucun doute avec nous, par sa présence spirituelle et sa prière. Elle se réjouit avec nous et prie pour l’Unité de nos Eglises. Dans un mois je recevrai à Constantinople les évêques amis du Mouvement. Nous aurons une rencontre à Halki à l’Ecole de théologie où nous aurons l’occasion de nous souvenir tous ensemble de Chiara et de prier pour le repos de son âme. Nous pourrons aussi partager nos expériences et notre volonté de travailler à l’unité des Eglises. Comme Eglise de Constantinople, nous sommes prêts à les accueillir, à donner nos expériences et échanger à nouveau le baiser de paix entre Orient et Occident ».