Jan 5, 2016 | Focolare Worldwide
L’étoile ne s’est pas trompée, lorsqu’elle a appelé celui qui était le plus éloigné, pour qu’il s’achemine vers le Dieu qui lui est proche. L’étoile ne s’est pas trompée, en indiquant la voie du désert, la plus humble, la plus dure. L’étoile ne s’est pas trompée, en s’arrêtant au-dessus de la maison de gens humbles : c’est là qu’est né le grand futur. Ton cœur ne s’est pas trompé, lorsqu’il s’est mis en chemin, à la recherche de l’inconnu. Ton cœur ne s’est pas trompé, en ne cédant pas à la vaine impatience. Ton cœur ne s’est pas trompé, en s’agenouillant devant l’Enfant. Klaus Hemmerle – DIEU S’ EST FAIT ENFANT – (Dio si è fatto Bambino) pag.11 – Città Nuova 2007
Jan 4, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Il y avait un air de fête à Resita, une Commune roumaine de presque 90.000 habitants située à la frontière avec la Serbie. Déjà hier soir, les premiers, arrivés d’Italie – des jeunes catholiques – accueillis avec une cérémonie officielle dans l’église orthodoxe la plus ancienne de la ville et logés auprès des familles de jeunes roumains de leur âge. Aujourd’hui, ce sont plutôt les jeunes orthodoxes du coin qui arrivent : il y a celui qui vient en car, en auto mais aussi à pied. L’administration communale a organisé un moment de salutation avant que le groupe au complet ne se dirige vers Baile Herculane, un village touristique dans le sud ouest du pays, où aura lieu un ”camp œcuménique ”. Les paroles du maire – adjoint parlent de contentement et de félicitations pour l’expérience de jumelage entre la paroisse roumaine de l’Assomption et celle de Borgo s. Maria, à Pesaro (Italie), qui dure désormais depuis 8 ans. Les interventions se succèdent, aussi bien de la part des jeunes italiens que roumains. La note dominante est la joie de se redécouvrir frères, unis dans la même foi chrétienne. Un lien qui est renforcé par l’objectif commun de vouloir construire un monde plus uni et qu’ils veulent approfondir avec un échange vrai et sincère pendant les journées du ‘camp’. En les connaissant plus en profondeur, on découvre qu’entre eux, il n’y a pas seulement des catholiques et des orthodoxes. Gabor, par exemple, est calviniste, d’autres sont évangéliques. Mais ici, ils sont seulement chrétiens guidés par le sage et affectueux accompagnement de leurs curés. Venir à Resita n’a pas été un choix fait au hasard. Cette ville se trouve dans la région du Banat, dont la vocation particulière, depuis des décennies, est la tolérance et l’ouverture. Il y a ici 18 ethnies différentes, appartenant à diverses églises chrétiennes. Anna est venue parce qu’elle croit dans l’unité entre les chrétiens et veut donner sa propre contribution pour que celle-ci se réalise le plus tôt possible. Joseph étudie la médecine mais, une fois sa formation terminée, il voudrait se préparer au sacerdoce. Emile veut devenir metteur en scène. Quant à Matteo, il n’a encore aucune certitude sur ce qu’il veut étudier et encore moins sur ce qu’il veut faire dans la vie. Il sait seulement qu’il veut faire partie de ce projet de construire l’unité à tous les niveaux. Ils ne savent pas comment sera leur futur mais ils croient dans l’idéal qui les rassemble. Ce sont des jours de partage et d’amitié profonde qui les attend, amitié basée sur le même amour de chacun pour Jésus et pour ‘son rêve’ : que tous soient une seule chose.
En Chine, l’initiative concerne plutôt la paix et la fraternité. Ceux qui ouvrent la piste, c’est encore eux, les jeunes. Avec l’intention cependant d’impliquer des personnes de tous âges. Leur proposition est vite exprimée : le 11 de chaque mois, de novembre à avril, celui qui veut, peut renoncer à un repas ou à une collation ou à quelque chose qui lui est superflu mais qu’il voudrait acheter, pour donner l’argent correspondant aux pauvres. Le montant peut être envoyé à travers un ”red pocket” via social network. Afin de le rappeler à tout le monde, ils ont prévu des pochettes d’abonnement de bus avec dessus, le logo des Jeunes pour un Monde Uni et six ”thumbs up” (le pouce levé en signe d’ ‘ok’) à colorier chaque fois qu’on adhère à l’initiative. Avec surprise et joie, en quelques heures à peine, ils sont arrivés à un bon nombre de ”red pockets” accompagnés de messages de remerciement et d’encouragement. On aurait dit un tam-tam qui diffusait la paix, la générosité et l’engagement. Jusqu’à présent le montant récolté s’élève à 844 euros, une petite contribution si on veut, mais pleine de signification pour les messages qui accompagnaient les donations. Le 11 novembre, en Chine était célébrée la journée dédiée aux personnes célibataires et au shopping. Qui avait renoncé à la collation, qui à un repas plus somptueux. Une jeune fille a écrit : ”Je n’ai rien trouvé à acheter car tout était très cher. J’ai ensuite été contente de connaître votre initiative qui me permet d’offrir ma petite contribution pour celui qui est plus dans le besoin”. Gustavo Clariá
Jan 3, 2016 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/148631350
Jan 1, 2016 | Focolare Worldwide
Le message du pape François, en cette année jubilaire de la Miséricorde, nous demande plus que jamais de vivre pour le don immense de la Paix. Un appel fort, qui secoue les consciences et invite à la conversion. Paix et Miséricorde : deux éléments indispensables pour vivre en accord avec les hommes et avec la Création. Deux mots dont nous prenons aujourd’hui davantage conscience en raison des effets de leur absence. Dans le message du Pape, un passage qui parlait de Jésus m’a transporté dans ma terre.C’est frappant pour moi – arabe, catholique, d’origine palestinienne – de revoir la façon d’agir de Jésus en suivant cette invitation: «Surmonte l’indifférence et remporte la paix ! ». En parcourant à nouveau ces lieux, je peux affirmer qu’Il a vécu comme l’Homme au milieu des hommes et enseigné à l’aide de paraboles divines tirées de la vie quotidienne. Hélas, aujourd’hui encore mon Pays est une terre où l’on ne connaît pas encore la Paix véritable, et pourtant c’est le berceau des trois grandes religions monothéistes. L’Etat d’Israël compte huit millions d’habitants et les Territoires Palestiniens quatre. Dans ces deux pays les chrétiens ne représentent que 2% de la population et appartiennent à diverses Eglises : catholique, orthodoxe, arménienne, syro-orthodoxe, copte, luthérienne et autres. Une Terre dont la superficie est petite mais qui est vaste en raison de ses dimensions multiculturelles, pluri-religieuses et confessionnelles. La possibilité de vivre en paix est un chemin qui reste tout à parcourir. Même si ici ou là des tentatives pour trouver une solution politique juste et durable ne manquent pas. Peurs et méfiances réciproques ont construit des murs de division de part et d’autre, mais ce sont surtout l’hostilité et la méfiance inscrites dans les cœurs qui sont difficiles à abattre. Je suis très touchée par les paroles du Pape : «Au niveau personnel et communautaire l’indifférence envers le prochain, fille de celle envers Dieu, revêt l’aspect de l’inertie et du désengagement, qui alimentent et font durer les situations d’injustice et de grave déséquilibre social. Celles-ci, à leur tour, peuvent conduire à des conflits ou, de toute façon, engendrer un climat d’insatisfaction qui risque de déboucher, tôt ou tard, sur des violences et de l’insécurité ». Au cours des années que j’ai passées à Jérusalem, je me suis engagée, avec beaucoup d’autres personnes, à promouvoir l’esprit d’un dialogue vrai et sincère entre le monde arabe et le monde juif, à travers l’amitié et l’affection que seules les relations humaines peuvent créer : parler de paix, en effet, seulement au plan politique n’est pas très efficace si l’on ne construit pas au préalable des relations entre les personnes. De là sont nés des moments de rencontre entre jeunes, familles, intellectuels appartenant aux deux cultures , qui ont permis des gestes concrets de rapprochement, de solidarité et de respect réciproque. “Surmonte l’indifférence et remporte la paix ! ». Ce message fait jaillir dans l’âme une nouvelle espérance. Le Pape nous avertit en disant : « Quelques personnes préfèrent ne pas chercher, ne pas s’informer et vivent dans le bien-être et le confort, sourdes au cri de douleur de l’humanité souffrante. Sans presque nous en apercevoir, nous sommes devenus incapables d’éprouver de la compassion pour les autres, pour les drames qu’ils vivent, nous n’éprouvons aucun intérêt envers eux, comme si ce qui leur arrivait relevait d’une responsabilité extérieure à nous, qui ne nous concerne pas ». Que le message du Pape François nous encourage à un réel changement. Que 2016 nous voie tous engagés avec détermination et confiance, à tous les niveaux, pour faire œuvre de justice et de paix. Certes, celle-ci est un don de Dieu, mais elle est confiée à tous les hommes et toutes les femmes du monde. Il revient à chacun de nous de réaliser cet objectif.
Déc 31, 2015 | Focolare Worldwide
Déc 30, 2015 | Non classifié(e)
“Bruni savait très bien où l’aurait conduit sa réflexion sur les organisations complexes dont la raison d’être est essentiellement matérielle : aux confins de l’humain et de l’inhumain et même au-delà. Il savait parfaitement que traiter ce sujet, autrement dit analyser les organisations de la « production » et du « marché » et donc , de la créativité, des relations humaines et du travail, l’aurait conduit à se pencher aussi sur des organisations mues par un idéal et sur d’autres courants suscités par l’esprit humain », en les mettant en présence « du même défi : se renouveler sans perdre ses propres racines et son âme ». C’est ce qu’écrit Marco Tarquinio, directeur du quotidien catholique Avvenire, dans l’introduction du nouvel ouvrage « La distruzione creatrice » (La destruction créatrice), de l’économiste et philosophe Luigino Bruni. Il s’agit d’un petit volume paru aux éditions “Città Nuova”, qui rassemble une sélection d’articles publiés au cours de l’année 2015 sur Avvenire et tirés des rubriques « Le levatrici d’Egitto » (Les sages-femmes de l’ Egypte) et « Rigenerazioni » (Régénérations) “C’est dans les périphéries qu’on apprend à ressusciter”, c’est le titre du dernier chapitre dans lequel Bruni aboutit aux conclusions de son travail et aux défis de la réflexion, qui a duré quelques mois. La phrase choisie pour introduire ses propositions est du poète allemand Friedrich Hölderlin : « Dieu a créé l’homme comme la mer crée les continents : en se retirant ». En guise de présentation, voici quelques passages : “Un mouvement devenu avec le temps une organisation peut connaître un nouveau printemps charismatique, il peut renaître, si quelque part en marge de son « règne » des minorités créatives commencent à reconstituer les conditions pour revivre le miracle vécu lors de la première fondation du charisme : avec le même enthousiasme, la même joie, les mêmes fruits. Le vrai processus qui conduit ces minorités à devenir la majorité s’appelle réforme […]. Un processus décisif qui se ferait sans hâte et qui devrait mobiliser et dynamiser les lieux de créativité vivante, en les rejoignant « aux confins de l’empire ». Tout cela est certainement et avant tout un don (charis), mais va aussi de paire avec une sagesse susceptible d’ordonner les choses, avec une intelligence spirituelle et profonde, prophétique et transformatrice. […] De nombreuses nouvelles “évangélisations” se produisent lorsqu’en transmettant aux autres la bonne nouvelle nous la sentons revivre aussi en nous, de façon nouvelle et différente. C’est alors que renaît une nouvelle-ancienne histoire d’amour, un nouvel éros, de nouveaux désirs, de nouvelles capacités génératives, de nouveaux enfants. […] Le charisme peut alors refleurir et aller à la rencontre des personnes le long des routes, désencombré de ses propres organisations pour s’occuper des blessures des hommes et des femmes d’aujourd’hui, surtout des plus pauvres […] en réinterprétant de façon créatrice sa propre mission dans le temps présent ».
Déc 29, 2015 | Focolare Worldwide
”J’ai rêvé d’un focolare dans les mocambos – écrit Chiara Lubich dans son journal du 21 avril 1964 pendant son voyage au Brésil – fait comme un mocambo. Parce que notre maison doit être faite à l’image de l’environnement dans lequel se vit l’apostolat principal”(1). Même si ce fut longtemps après, le rêve se réalisa. Lucival, Helson, Keles (brésiliens), Estimable (haïtien), Fabrizio (italien), ont depuis presque un an, quitté leur habitation de la capitale Florianopolis pour se transférer dans le morro, une des nombreuses ”périphéries existentielles” du monde. ”Comment cela se passe-t-il ?” demandons-nous à ces focolarini. ”Nous essayons surtout de nous insérer dans ce nouvel environnement. Keles travaille dans l’école Mariste, qui dans le morro joue un grand rôle éducatif et social auprès des enfants et les adolescents. Lucival – qui travaille dans la Fazenda da Esperança, un foyer d’accueil pour les jeunes toxicomanes – s’est engagé dans l’Associaçao de Moradores ”Alto da Caieira”, un organisme dont le but est de protéger les droits des habitants du morro”. Nous savons qu’il n’est pas toujours facile de se faire accepter par les gens des favelas. Ces cinq jeunes sont en train d’essayer, aidés par don Vilson Groh, qui offre ses services dans le morro depuis plus de trente ans. ”C’est en étant avec les gens – disent-ils – que viennent les idées. Par exemple, quelqu’un a lancé la proposition de célébrer la messe dans les maisons, à tour de rôle. C’est ainsi que depuis deux mois, chaque jeudi, on le fait. Tandis que le mercredi, toujours dans des maisons différentes, on récite le chapelet des hommes (une pratique assez commune au Brésil). Il n’y a pas beaucoup de personnes (environ 10 à 12 personnes) mais c’est une semence qui est lancée. Qui est déjà en train de porter ses fruits dans le sens qu’on voit petit à petit augmenter la connaissance et la confiance, aussi bien vis-à-vis de nous que réciproquement, entre eux. Le sens de la responsabilité communautaire grandit, le fait de sentir siens les besoins et les nécessités de l’autre”.
Quelques faits qui aident à comprendre ? ”Il y avait un alcoolique qui dormait dans une décharge. Don Vilson en a parlé avec la communauté, qui s’est démenée pour qu’il soit inséré dans un centre d’accueil. Ils lui ont littéralement reconstruit son habitation (une cabane en bois d’environ 3 mètres sur 4), qu’ils ont meublée : qui a fourni un bec de gaz, qui un lit, qui le frigo etc…Il y a deux semaines il était également présent au milieu des15 adolescents confirmés. Et jeudi dernier la messe a été célébrée chez lui. Nous avons aussi appris la situation tout aussi dramatique d’une femme: la communauté a tout fait pour l’aider. Ce sont eux-mêmes aussi qui distribuent ce que nous réussissons à procurer à ceux qui en ont le plus besoin, en vêtements et en nourriture”. Et, signe que les rapports sont en train de s’approfondir réellement, ils racontent que le dernier vendredi, une vingtaine de personnes se sont retrouvées au focolare pour la ”confraternizaçao”, un moment de fête de Noël. Chacun avait apporté quelque chose. Là aussi, dans le morro, non seulement on a mangé ensemble le ”churrasco”, célèbre plat brésilien à base de viande, mais on a fêté Jésus qui une fois de plus, ne refuse pas de naître – comme à Bethléem – dans la pauvreté d’une favela. 1 Chiara Lubich – Journal de 1964/65 – Città Nuova 1967
Déc 29, 2015 | Non classifié(e), Parole di vie
Quand le Seigneur agit, il accomplit des œuvres magnifiques. Dès qu’il eut créé l’univers, « Dieu vit que cela était bon » (Gn 1,25). Puis, après avoir créé l’homme et la femme et leur avoir confié la création, « Dieu vit tout ce qu’il avait fait. Voilà, c’était très bon (Gn 1,31). Pourtant son œuvre qui dépasse toutes les autres est celle qu’accomplit Jésus : par sa mort et sa résurrection, il crée un monde nouveau et un peuple nouveau. Un peuple auquel il donne la vie du Ciel, la possibilité d’une fraternité authentique, dans l’accueil réciproque, dans le partage, dans le don de soi. La lettre de Pierre rend les premiers chrétiens conscients que l’amour de Dieu les fait devenir « race élue, communauté sacerdotale du roi, nation sainte, le peuple que Dieu s’est acquis » (lire le passage entier des versets 9 et 10). Si, comme les premiers chrétiens, nous nous rendions compte de ce que nous sommes, de ce que la miséricorde de Dieu a opéré en nous tous, nous ne pourrions contenir notre joie. Nous aurions besoin de la partager et de “proclamer la beauté des œuvres du Seigneur”. Pourtant il est presque impossible de témoigner de la beauté de la nouvelle société à laquelle Jésus a donné vie, si nous demeurons isolés les uns des autres. Il est donc normal que l’invitation de Pierre soit adressée à tout le peuple. Impossible de nous quereller, de nous déchirer entre factions, ni même de nous montrer indifférents les uns envers les autres si nous voulons proclamer ensuite :« Le Seigneur a créé un peuple nouveau, il nous a libérés de l’égoïsme, de la haine et des rancœurs, il nous a donnés comme loi l’amour réciproque, qui nous rend un seul cœur et une seule âme… ». Dans le peuple chrétien que tous nous formons, il existe des différences dans nos modes de pensée, dans nos traditions et cultures respectives, mais ces diversités doivent être accueillies avec respect. Reconnaissons la beauté de cette grande variété, conscients que l’unité ne signifie pas uniformité. C’est le chemin que nous parcourrons pendant la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens : cette Parole de vie nous invite à mieux nous connaître entre chrétiens d’Églises et de communautés différentes. Elle nous invite à nous raconter les uns aux autres la beauté des œuvres du Seigneur. Alors nous pourrons « proclamer » ces œuvres de façon crédible, en témoignant justement que nous sommes unis entre nous, dans cette diversité, et que nous nous soutenons concrètement les uns les autres. Chiara Lubich encourageait avec force un tel cheminement : « L’amour est ce qu’il y a de plus puissant au monde : il déclenche autour de celui qui en est animé une révolution chrétienne pacifique, si bien que les chrétiens d’aujourd’hui peuvent, comme les premiers chrétiens, redire : « Nous sommes nés hier et nous avons déjà envahi le monde » […] « L’amour ! Comme le monde a besoin d’amour ! Et nous, chrétiens, aussi ! Tous ensemble, de toutes les Églises, nous sommes plus de deux milliards ! C’est beaucoup et cela devrait se voir. Pourtant nous sommes si divisés que beaucoup ne nous voient pas et surtout ne voient pas Jésus à travers nous. « Jésus a affirmé que le monde nous reconnaîtrait pour ses disciples et, à travers nous, le reconnaîtrait lui, grâce à notre amour réciproque, grâce à l’unité : “A ceci, tous vous reconnaîtront pour mes disciples, à l’amour que vous aurez les uns pour les autres” (Jean 13,35). […] Notre époque demande donc de chacun de nous amour, unité, communion, solidarité, et elle appelle les Églises à reconstruire l’unité brisée depuis des siècles . » Texte préparé sous la direction de Fabio Ciardi
Déc 28, 2015 | Focolare Worldwide
Se connaître, dialoguer, approfondir la communion. C’était déjà l’exigence qui avait poussé la faculté de Théologie Orthodoxe de Cluj Napoca et les membres du Mouvement des Focolari à engager un fructueux échange spirituel et d’expériences vécues. Au fil du temps cettecommunion s’est enrichie d’un cours d’œcuménisme, pour aboutir ensuite, au cours de ces dernières années, à un dialogue sur le plan théologique. Dans un désir commun de faire se rencontrer la théologie orthodoxe et le charisme de l’unité, de Chiara Lubich. Et de réaliser – cette année – après le partenariat conclu entre la faculté roumaine et l’Institut Universitaire Sophia (IUS) de Loppiano (Florence), un Symposium entre ces deux institutions, qui s’est tenu à Cluj-Napoca du 26 au 28 novembre. Le Symposium a été ouvert par le métropolite de Cluj-Napoca, Andrei Andreicut qui a eu des paroles d’encouragement pour le précieux chemin de communion en cours. L’évêque Vasile Somesanul, protagoniste de cette communion depuis des années, a voulu lui aussi être présent. Les interventions étaient confiées, en ce qui concerne le Mouvement, aux professeurs de l’Institut Sophia, parmi lesquels le président Piero Coda. Côté orthodoxe, au doyen, le Père Vasile Stanciu assisté par des spécialistes de trois facultés, celle de Cluj, de Sibiu et d’Alba Iulia. Quelques cours ont été dispensés à deux voix, comme celui sur l’Œcuménisme et l’Ecriture Sainte qui ont eu lieu ensemble.
Les divers exposés portaient sur le thème de l’Esprit Saint, en référence à l’intitulé du Symposium: la grande doxologie de l’Esprit Saint dans la théologie de Saint Basile le Grand. L’Action de l’Esprit Saint dans l’Eglise et dans la Création. Aux dire des participants « la présence de l’Esprit Saint a été tangible, autant pour la clarté des exposés que pour l’expérience de la communion en Dieu ». « Nous avons touché du doigt que lorsqu’il y a l’intention d’être un don, la rencontre est possible », a dit l’un des participants. Et un autre de souligner « la grande harmonie entre tous et la joie de pouvoir partager les richesses de chacun ». De nombreuses personnes ont participé aux cours de Piero Coda à la Faculté de Théologie Orthodoxe, en particulier des étudiants des trois autres facultés de théologie présents à Cluj: romaine-catholique, grecque-catholique et évangélique. A noter l’importance du débat sur l’avenir de l’Europe organisé par le Centre Œcuménique de Sibiu avec comme rapporteurs principaux le professeur Piero Coda et l’écrivain Andrei Plesu, intellectuel roumain de premier plan. Le symposium a été aussi l’occasion de faire des projets, en particulier d’intensifier ce partenariat. Pour la prochaine année universitaire on prévoit un échange de professeurs entre la Faculté Orthodoxe et l’Institut Universitaire Sophia (IUS). Un séminaire commun est aussi envisagé à Sophia au cours du premier semestre 2017.
Déc 26, 2015 | Non classifié(e)

Dori Zamboni
”J’écris, (en dictant) mon souvenir pour vous. La main ne va plus, mais la tête pense et prie pour vous tous, au fur et à mesure que vous me venez à l’esprit, avec vos joies, avec vos douleurs et avec vos problèmes”. C’est l’incipit d’une lettre de Dori, écrite il y a quelques jours, pour Noël 2015, à ses ”chers amis”, ceux connus tout au long d’une vie, et qu’elle a voulu rejoindre dans le monde entier. Doriana Zamboni, simplement connue sous le nom de ”Dori”, était née à Trente en 1926 et avait rencontré Chiara Lubich, très jeune, encore étudiante – rebelle – à l’école supérieure, à laquelle elle donnait des leçons de philosophie. C’était en 1943, date du début de l’aventure spirituelle qui allait amené la naissance du Mouvement des Focolari. ”Marie et Jésus vous aideront aussi à travers ma prière – continue-t-elle dans sa lettre – Jésus a dit : ”Demandez et vous recevrez”…Et même si je ne connais pas vos besoins, je les mets dans son cœur (de Marie) afin que vous mainteniez fidèle, l’amour à Jésus en croix, abandonné”. Cette ”fidélité” a marqué la vie de Dori : elle a été, en effet, la première à laquelle Chiara – le 24 janvier 1944 – a confié l’intuition sur la plus grande douleur de Jésus, celle de l’abandon sur la croix, qui deviendra vite le secret et le fondement de la vie de Chiara, et de tous ceux qui allaient partager ce chemin. ”Restez dans mon amour” (Jn 15,9) est la parole de l’Évangile que Chiara lui avait indiquée, comme guide pour sa vie et qui reflétait le mieux sa personne, sa manière d’être. Et c’est dans cet amour, ancré en Dieu, que Dori a voyagé dans le monde pour témoigner et diffuser l’idéal de l’unité : en 1956, elle est en France, en 1965, en Angleterre, en 1971, en Belgique, ouvrant avec de nouveaux Focolare, de nouvelles voies dans le cheminement œcuménique et dans le dialogue avec la culture. Elle a suivi des milliers de personnes dans leur parcours humain et spirituel : en 1976, la fondatrice des Focolari lui confie l’accompagnement de la branche des Volontaires de Dieu – laïcs engagés dans le social – et le développement du Mouvement Humanité Nouvelle. Dans l’équipe qui a donné vie, en 1956, à ‘Città Nuova’, elle est donc parmi les pionniers de la maison d’édition et de la revue des Focolari et parmi les premières signataires de ces pages-là. Dori a toujours encouragé et soutenu le travail de la rédaction, jusqu’aux derniers jours. ”Où que vous soyez, souvenez-vous de moi, parce que ma santé rétrograde et je voudrais que celle-ci soit dans la prière de beaucoup de personnes pour m’aider sur cette montée…Je vous sens tous très proches et désireux de m’aider à supporter et offrir ce que Dieu m’envoie.”, écrit encore Dori. C’est ainsi qu’entourée par l’affection et par les prières de ceux qui l’ont assistée jusqu’au bout, elle s’est éteinte sereinement au début de la matinée du 26 décembre. La présidente Maria Voce annonce la nouvelle à tout le Mouvement des Focolari, en exprimant la reconnaissance pour sa vie et l’invitation à s’unir à cette prière faite ensemble. Les funérailles se dérouleront au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo (largo G.B. De la Salle) ce lundi 28 décembre à 10.30.
Interview faite à Dori sur ”la découverte de Jésus Abandonné”
https://vimeo.com/98557359
Déc 26, 2015 | Focolare Worldwide
Même dans ce petit pays d’Amérique centrale, dont l’ascendance indigène est très forte et donc sensible aux contrastes sociaux, on trouve neuf entrepreneurs guatémaltèques qui se sont inscrits au cours de l’EdC depuis juin dernier. Ils approfondissent ainsi, à raison d’une fois par mois, les fondements du projet, en faisant des rapprochements avec des expériences déjà en acte en d’autres parties du monde. « Le texte de base – explique Sandra Macario, coordinatrice du cours – est le livre de Bruni ‘le prix de la gratuité’, mais nous nous relions souvent par skype avec d’autres entrepreneurs EdC de la ville de Mexico et d’autres pays d’Amérique Latine ». Le 26 novembre le cours a organisé un open day, en invitant tous ceux qui pouvaient être intéressés par un ‘buffet de fin d’année’ typique de ces pays, riches en arômes caractéristiques de maïs et de haricots. 40 personnes y étaient présentes. Maria Luisa Altamirano du Mexique y était l’invitée d’honneur ; elle a partagé son expérience d’entrepreneur et a suscité des questions et des approfondissements chez les participants. En plus des présents, l’entrepreneur brésilien Ismaël Yos a pris la parole, il avait participé au même cours au Brésil. Parmi les témoignages, le récit de l’architecte guatémaltèque Jorge Mario Contreras a été particulièrement touchant. Il ne peut pas toujours compter sur des commandes permanentes, alors il a une réserve de travailleurs à qui s’adresser de temps en temps. Eux, savent bien qu’il n’y a pas beaucoup de travail et comprennent que, lorsqu’ils n’ont pas de contrat avec lui, ils doivent chercher ailleurs là où ils peuvent trouver du travail. Quelquefois on leur demande des travaux de toute urgence. Une fois par exemple ils devaient restructurer et rééquiper un centre de dialyse. Ils ont annulé le contrat avec une autre entreprise et donc suspendu le service, afin de répondre à l’urgence du début des travaux. Ils avaient besoin de maçons pour arranger les locaux, de techniciens pour remettre en route les machines. Contreras a présenté son offre, dont les conditions ont toutes été retenues favorables, sauf les temps de la remise des clés qui devaient être divisés par deux. Sinon le travail ne leur était pas assigné.
Un problème impossible à résoudre. La dernière carte à jouer était le dialogue avec les ouvriers. Un concept, celui du dialogue, que Contreras avait depuis longtemps compris et introduit comme pilier et de son activité. Un style de vie qui en ces moments de crise a montré toute son efficacité. Il a proposé aux ouvriers de faire deux tours, qui ont accepté à l’unanimité non seulement pour ne pas laisser échapper un travail mais aussi parce qu’ils avaient confiance en lui et entre eux. Contre toutes les prévisions techniques, le travail fut consigné à temps, et les patients en attente ont reçu leur traitement au moment prévu. A une autre occasion, Contreras a reçu un coup de fil d’un de ses employés. C’était le matin de bonne heure, où normalement on ne devrait pas déranger le boss. Mais la situation était grave : la petite fille allait mal et avait urgemment besoin d’un médicament couteux et l’ouvrier n’avait l’argent pour l’acheter. Contreras l’a écouté comme un frère : « Je commence par prier pour ta fille, – lui dit-il – et dès que les banques ouvrent je ferai le versement nécessaire ». Contreras raconte qu’il a senti que son entreprise « était devenue une famille ».
Déc 24, 2015 | Non classifié(e)
Si aujourd’hui je devais quitter cette terre et qu’une dernière parole m’était demandée pour exprimer notre idéal, je vous dirais, sûre d’être comprise de façon exacte : « Soyez une famille. » Certains parmi vous souffrent-ils parce qu’ils traversent des épreuves spirituelles ou morales ? Ceux-là, comprenez-les comme une mère, davantage même qu’une mère. Éclairez-les par la parole ou par l’exemple. Ne leur laissez pas manquer de la chaleur de la famille, faites-la grandir même autour d’eux. Certains parmi vous souffrent-ils physiquement ? Qu’ils soient vos frères préférés. Souffrez avec eux. Essayez de comprendre leurs douleurs jusqu’au fond. Faites-les participer aux fruits de votre vie apostolique, afin qu’ils sachent qu’ils y ont contribué plus que d’autres. Certains parmi vous sont-ils proches de la mort ? Imaginez d’être à leur place et faites pour eux tout ce que vous voudriez que l’on fasse pour vous, jusqu’au dernier instant. L’un de vous se réjouit-il d’une conquête ou d’autre chose ? Réjouissez-vous avec lui, pour que son réconfort soit sans ombre de tristesse, que son cœur ne se referme pas, mais que la joie soit de tous. L’un de vous part-il ? Laissez-le partir, non sans avoir empli son cœur d’un seul trésor : le sens de la famille, pour qu’il l’emporte là où il doit aller. Ne faites jamais passer une activité quelle qu’elle soit, ni spirituelle ni apostolique, avant l’esprit de famille qui doit vous unir aux frères avec qui vous habitez. Et là où vous irez porter l’idéal du Christ, […] vous ne pourrez faire mieux que de chercher à créer avec discrétion et prudence, mais surtout avec décision, cet esprit de famille. L’esprit de famille est plein d’humilité, il désire le bien des autres, ne s’enorgueillit pas. En somme, il est la charité véritable et entière. Bref, si je devais vous quitter, je laisserais en fait Jésus en moi vous répéter : « Aimez-vous les uns les autres… afin que tous soient un ». Chiara Lubich (La dottrina spirituale – Città Nuova Ed. pp.92-93)
Déc 22, 2015 | Non classifié(e)
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« Je souhaite à tous un Noël de partage en rappelant les paroles du Pape François : justice, solidarité et sobriété. Justice : considérer ceux qui souffrent, ceux qui manquent du nécessaire, non pas comme une catégorie sociale à aider mais comme des frères à aimer. Solidarité : ne pas avoir peur d’ouvrir son cœur, ses poches, son portefeuille pour vivre comme une seule famille. Sobriété : ne pas abîmer ce qui doit être mis à la disposition de tous, à commencer par les beautés de la création. J’espère, j’espère en la grâce de Noël ! C’est un temps de miséricorde que tout le monde peut vivre. Dieu croit en nous et dépose dans le cœur de tout homme une étincelle de son amour. Alors Noël peut être magnifique pour tous. Noël sera beau si c’est un Noël d’amour ».
Maria Voce
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Déc 21, 2015 | Focolare Worldwide
”La vie de chaque jour varie parce que le danger est variable. Pendant quelques jours, il ne se passe rien et tu peux même oublier qu’il y a la guerre. D’autres jours en revanche, il peut arriver que, lorsque tu te rends au travail, tu sois touché par des balles perdues ou qu’il y ait des affrontements ou même des bombes sur les gens et sur les quartiers de civils”. C’est Pascal qui parle, libanais, du Focolare d’Alep, qui vit en Syrie depuis quelques années. Malgré la guerre. ”Comment nous préparons-nous à Noël ? Que ce soit à Alep, à Kfarbo ou à Damas, nos communautés ont surtout pensé aux enfants, parce que les familles, bien qu’il s’agisse d’une fête importante et très ressentie en Syrie, ne réussissent plus à vivre la joie de Noël. C’est ainsi que les jeunes ont fait beaucoup d’activités pour récolter des fonds qui, en plus des aides reçues de l’étranger, ont permis d’élargir leur projet de redonner un sens de Noël aux enfants et à leurs familles. A Alep par exemple, on fera une fête pour soixante-dix familles, à Kfarbo, on visitera les maisons en petits groupes, en apportant des cadeaux et de la nourriture. A Damas, où il y a plus de potentiel, ils ont organisé un concert de Noël et entre-temps, ils visiteront des familles en leur apportant cadeaux et nourriture avec des chants et des jeux…”. Mais pourquoi les syriens quittent-ils leur Pays? “Principalement pour deux raisons, explique Pascal. La première c’est la peur de l’avenir. Beaucoup de gens ont tout perdu et n’ont plus la possibilité de vivre dignement. Ils partent chercher du travail ailleurs, car les syriens sont de grands travailleurs.La deuxième raison c’est que cette guerre dure depuis presque cinq ans et qu’elle a déjà fait 250 000 morts. Chaque jour on se bat pour que l’Etat islamique n’envahisse pas toute la Syrie et beaucoup d’hommes perdent la vie.Les gens voient l’absurdité de cette guerre. Ils entendent beaucoup de “puissants” parler de paix et continuer ensuite à soutenir l’Etat islamique. Les jeunes syriens voudraient défendre leur terre, mais ils savent qu’ils vont vers une mort certaine”. Et ces derniers mois, avec l’escalade de la violence, vous les focolarini, vous n’avez jamais repensé au choix de rester en Syrie ? ”Non, jamais. Elle est tellement importante, la présence du focolare ! Sa seule présence, même sans rien faire ! C’est le signe que tout le Mouvement, dans le monde, est avec eux, avec le peuple syrien. Je ne sais pas comment l’expliquer…Nous ne sommes pas obligés de rester, on pourrait aussi s’en aller. Mais pendant ces années, nous avons partagé tant de péripéties qu’ils sentent que nous faisons partie d’eux-mêmes et nous, nous les sentons comme faisant partie de nous. Les raisons ne sont pas rationnelles mais affectives, du cœur, parce que, pour trouver la force de rester dans des endroits comme Alep, il n’ y a rien de rationnel. Les familles syriennes qui restent le font aussi en raison de leur lien avec leur terre, avec leur peuple, parce que tout pourrait nous inciter à dire : pars ! Ici, jour après jour, les choses se réduisent toujours plus, le futur est de moins en moins envisageable, surtout celui des enfants. J’ai vu en revanche des personnes choisir de rester par amour, pour donner un témoignage. Par exemple, pour porter de l’avant une école de sourds et muets ou pour soutenir la Caritas (le Secours Catholique), le Croissant Syrien ou d’autres ONG qui agissent pour rendre leur dignité aux personnes. Vivre pour les autres te donne le sens de l’existence, donne un sens à ton être”.
Déc 20, 2015 | Focolare Worldwide
Parmi les premiers à critiquer la politique du troisième Reich, on trouve Bonhoeffer qui est aux Etats Unis lorsque la seconde guerre mondiale éclate. Il rentre dans sa patrie pour souffrir avec son peuple, même s’il était conscient du risque qu’il affrontait en raison de son esprit libre et de son sens aigu de la justice. Théologien et pasteur luthérien, il meurt en camp de concentration, à Flossenbürg, le 9 avril 1945, condamné pour son opposition au régime nazi. Nous le rappelons à notre souvenir avec cette pensée brève sur la miséricorde, publiée dans “La fragilità del male, raccolta di scritti inediti”. (La fragilité du mal, récolte d’écrits inédits). “Chaque jour la communauté chrétienne chante : « J’ai reçu la miséricorde », j’ai eu ce don, même lorsque j’ai fermé mon cœur à Dieu ; lorsque j’ai emprunté la route du péché ; lorsque j’ai aimé mes fautes plus que Lui ; lorsque j’ai rencontré misère et souffrance en échange de ce que j’ai commis ; lorsque je me suis perdu et que je n’ai pas trouvé la route du retour. Alors c’est la parole du Seigneur qui est venue à ma rencontre. Alors j’ai compris : lui, il m’aime. Jésus m’a trouvé, il est resté à côté de moi, uniquement Lui. Il m’a réconforté, m’a pardonné toutes mes erreurs et il ne m’a pas accusé du mal fait. Quand j’étais son ennemi et que je ne respectais pas ses commandements, il m’a traité comme un ami. Quand je lui ai fait du mal, il ne m’a rendu que du bien. Il ne m’a pas condamné pour les méfaits que j’ai accomplis, mais il m’a cherché sans se fatiguer et sans rancune. Il a souffert pour moi et il est mort pour moi. Il a tout supporté de ce que j’ai fait. J’ai du mal à comprendre pourquoi le Seigneur m’aime de cette manière, pourquoi je suis si cher à ses yeux. Je ne peux pas comprendre comment il a réussi et a voulu vaincre mon cœur avec son amour, je peux seulement dire : ‘ J’ai reçu la miséricorde ‘ ». Dietrich Bonhoeffer,“La fragilità del male, raccolta di scritti inediti”. (La fragilité du mal, récolte d’écrits inédits) (Piemme, 2015)
Déc 19, 2015 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/139352758 Vidéo en italien ”Moi j’avais seulement entendu parler du Père Noël, mais personne ne m’avait raconté la vraie histoire de Noël, l’histoire de Jésus qui naît !”, raconte une fille. ”Eh oui, les gens l’ont un peu oubliée, mais nous pouvons la leur rappeler ! ”Comme le font déjà beaucoup d’enfants dans le monde”, répond un autre. Ce sont les gen4, garçons et filles ”qui aiment tous comme Jésus l’a fait et qui font voir à tous que c’est Lui le don le plus grand !”, comme ils l’expliquent eux-mêmes. C’est Chiara Lubich qui le leur a enseigné, la fondatrice du Mouvement des Focolari, qui leur avait adressé ainsi cette invitation : ”Faites naître Jésus au milieu de vous avec votre amour ; ainsi, c’est toujours Noël! […] Nous pouvons offrir Jésus, Jésus au milieu de nous au monde entier, apporter notre amour, cette joie dans les rues, dans les écoles, aux petits et aux grands…partout !”. Il y a des années, Chiara, se promenant avant Noël dans les rues de Zurich, en Suisse, avait vu les vitrines avec les lumières, des jeux, la neige sur les arbres, Père Noël…et elle s’était demandée : Où est Jésus ? Jésus n’était pas là. ”Ce monde riche s’est pris Noël, mais il a délogé Jésus”, écrivit-elle. ”Que veut dire ‘délogé’ ?” demande une fillette. ”Cela signifie que Jésus n’a pas d’endroit où habiter, comme lorsqu’il est né, ils ne trouvèrent pas de place pour Lui”. ”Alors Chiara nous a dit : faisons-Lui, au moins nous, la fête ! Nous gen4 du monde, voudrions faire comme ça et inviter tous à le faire”. L’idée naît ensuite de réaliser des petites statuettes de Jésus enfant et des crèches et de les offrir aux personnes qui peut-être ne savent pas ou ne se souviennent pas que Jésus est plus important que les achats de Noël. ”Nous voulons rappeler que Noël est la fête de Jésus. Et nous disons aux personnes : tu veux l’amener chez toi ? Quelqu’un répond non, un autre passe mais ne s’arrête même pas, mais d’autres s’arrêtent et nous donnons ces statuettes ou ces crèches, fabriquées de nos mains. Nous sommes sur les places principales des grandes villes et dans les centres commerciaux, nous les donnons à nos maires, et nous allons dans les maisons de repos des personnes âgées ; nous attirons l’attention avec nos étalages, les concerts musicaux ; nous organisons des fêtes de Noël pour beaucoup d’enfants. C’est comme une vague de bonheur qui fait participer tout le monde et remet le ‘fêté’ au centre de Noël”. Le dimanche 20 décembre, on célèbre le Jubilé des enfants sur la place Saint Pierre et le pape François bénira les petits enfants. Le même jour, la retransmission ‘ A sua Immagine’ (Rai Uno à 10.30), dans une émission dédiée aux enfants, enverra sur les ondes un service sur l’action ‘Ils ont délogé Jésus’.
Déc 18, 2015 | Focolare Worldwide
La cité pilote “Mariapolis Piero” au Kenya, près de Nairobi, accueillera en mai 2016 la onzième édition de l’Ecole de formation à l’Inculturation, née de l’intuition prophétique de Chiara Lubich. Le sujet sur lequel travailleront les 250 délégués en provenance de l’Afrique subsaharienne verte est « La famille africaine ». On y approfondira la relation « homme-femme », le rôle et la responsabilité de chacun d’eux dans la vie de famille et les défis de l’éducation aux valeurs. Elle s’insérera dans la rencontre panafricaine des Familles Nouvelles du continent. Les commissions nationales travailleront les contenus et prépareront des exposés enracinés dans les cultures locales avec à l’appui des expériences vécues, éclairées par le charisme de l’unité. On attend avec une joie particulière la venue de Maria Voce et de Jesús Morán, respectivement présidente et coprésident du Mouvement des Focolari, ainsi que celle de quelques uns de leurs conseillers.
Déc 18, 2015 | Non classifié(e)
Cette année, le rendez-vous promu par les jeunes des Focolari et qui vise à mobiliser le plus grand nombre de personnes et d’institutions sur le chemin de la fraternité, aura son centre à Quito (Equateur). Le thème de l’événement est l’interculturalité, avec une manifestation de jeunes qui se déroulera juste sur « la ligne équatoriale » (Mitad del Mundo ), où l’on peut mettre un pied dans l’hémisphère Nord et l’autre dans l’hémisphère Sud. Des journées de dialogue entre jeunes de diverses cultures, à travers le travail, le partage, le tourisme communautaire, dans une nature exubérante. Sur le site www.mundounido2016.com on trouve toutes les informations concernant le programme équatorien. “Link Cultures – un camino para la paz” est le titre qui regroupe les initiatives les plus diverses en faveur de la fraternité : elles se dérouleront simultanément dans le monde entier, en réunissant générations et cultures dans un unique « laboratoire» et qu’on pourra retrouver à travers le mot-dièse #4peace. Run4Unity – Autre nouveauté : cette année les juniors y sont associés. L’événement sportif mondial Run4Unity, course de relais mondiale pour la paix qui au cours de ses précédentes éditions a touché des milliers de jeunes, aura lieu désormais chaque année et sera inséré dans le programme de la Semaine Monde Uni. L’édition Run4Unity 2016 aura lieu le 8 mai prochain. Les Jeunes pour un Monde Uni espèrent que cette expo internationale et itinérante, qui a vingt ans d’existence, soit reconnue aussi par l’ONU. Les actions qui ont lieu au cours de l’année et que la Semaine Monde Uni met en lumière, sont regroupées sur la plateforme United World Project. Les Jeunes d’Amérique du Sud ont lancé un concours pour trouver l’hymne officielle de la Semaine Monde Uni: http://www.mundounido2016.com/concurso-de-musica/
Déc 18, 2015 | Non classifié(e)
De 11 heures à midi, sur tous les fuseaux horaires, des juniors du monde entier courent pour la paix (un trajet effectué à pied ou à bicyclette, en roller, canoë) avec un passage de relais original depuis la ville située dans un fuseau horaire à une autre. Comment ? Par téléphone ou en envoyant un SMS ou au moins en se « reliant idéalement » avec les autres. A midi le Time-Out, une minute de silence ou de prière pour la paix. La journée choisie pour Run4Unity s’intitulera « Journée mondiale de la Règle d’or » : en la vivant et en la promouvant, on contribue à édifier silencieusement, mais efficacement, un monde plus uni et fondé sur la Paix. Le site web http://www.run4unity.net est l’instrument qui donne visibilité à la manifestation mondiale, toujours en lien avec les réseaux sociaux, ce qui permet aux jeunes d’être associés à la construction et à la diffusion de l’Evénement. On compte quatre éditions internationales : 2005, 2008, 2012 et 2015. R4U est un événement unique en son genre, parce qu’il met en lien des ados du monde entier: en l’espace de 24 heures, ils se mobilisent d’un fuseau horaire à l’autre pour un même objectif, l’unité de la famille humaine. Il attire naturellement l’attention des médias, des autorités civiles, politiques et religieuses. Run4Unity est un événement inséré dans la Semaine Monde Uni et fait partie de United World Project. Info: http://www.run4unity.net/ https://www.youtube.com/watch?v=SYR8R-_Rg_M
Déc 18, 2015 | Non classifié(e)
“L’unité”, thème central de la spiritualité du Mouvement des Focolari, sera approfondie au cours de ces journées, avec l’éclairage d’expériences vécues dans différentes villes, ayant un impact sur la vie locale. C’est le cas des communautés de Szeged en Hongrie, ou de Loppiano dans le Val d’Arno (Toscane) ; et parmi d’autres, citons aussi celles de l’Angleterre pour l’œcuménisme et du Brésil dans le domaine social. Parmi les questions traitées, on abordera celle de la communication envisagée comme moyen pour arriver à l’unité; celle des dialogues, en particulier œcuménique et interreligieux; et l’engagement du Mouvement des Focolari en faveur de la paix. Se sont déjà annoncées des personnes en provenance des Pays Baltes, du Luxembourg, de la République Tchèque, de la Suisse, de l’Allemagne, du Liban, des Pays hispano-américains, du Brésil, du Canada. Renseignements et inscriptions: info@focolare.org www.centromariapoli.org
Déc 18, 2015 | Non classifié(e)
“L’unité”, thème central de la spiritualité du Mouvement des Focolari, sera approfondie au cours de ces journées, avec l’éclairage d’expériences vécues dans différentes villes, ayant un impact sur la vie locale. C’est le cas des communautés de Szeged en Hongrie, ou de Loppiano dans le Val d’Arno (Toscane) ; et parmi d’autres, citons aussi celles de l’Angleterre pour l’œcuménisme et du Brésil dans le domaine social. Parmi les questions traitées, on abordera celle de la communication envisagée comme moyen pour arriver à l’unité; celle des dialogues, en particulier œcuménique et interreligieux; et l’engagement du Mouvement des Focolari en faveur de la paix. Se sont déjà annoncées des personnes venant pour la plupart d’Italie, mais aussi de France, de Hongrie, de Grèce et d’Angleterre. Un prochain congrès, sur le même thème, aura lieu du 3 au 5 mars. Renseignements et inscriptions: info@focolare.org
Déc 18, 2015 | Non classifié(e)
Une soixantaine d’évêques, en provenance de différentes régions du monde, se retrouveront à Castel Gandolfo pour approfondir la communion entre eux, partager des expériences et réfléchir sur le thème de « L’unité », élément central du charisme des Focolari. Le programme se prolonge, pour qui le désire, jusqu’au 28 février après-midi, avec une visite de la Cité pilote internationale de Loppiano.
Déc 18, 2015 | Focolare Worldwide
C’est le moment du bilan dix ans après le Sommet mondial sur la Société de l’information (Tunis, 2005): construire une société de l’information centrée sur la personne, qui soit inclusive et orientée vers le développement, contribuer à atteindre les Objectifs de Développement du Millénaire, trouver des formes de financement adaptées à un développement équitable des infrastructures de communication, identifier des mécanismes partagés et efficaces de gestion d’internet. Quelle évolution sur ces points au cours des dix dernières années ? L’Assemblée générale des Nations Unies a essayé de répondre à cette question au cours du Meeting dédié au “WSIS+10”, sur la société de l’information, au quartier général des Nations Unies à New York, les 15 et 16 décembre derniers. Le travail d’évaluation a été complexe, en raison de l’apport de nombreux analystes et a abouti à la rédaction d’un document final adopté à l’unanimité par les délégations des divers pays. Nous en parlons avec l’ingénieur Cesare Borin, membre de la délégation de New Humanity, (l’ONG en lien avec le Mouvement des Focolari), qui a participé au Forum. “A la suite du WSIS de Genève(2003) et de Tunis (2005), le travail des Nations Unies a adopté une approche ouverte à la collaboration de divers acteurs, incluant la société civile, dont New Humanity fait partie, le secteur privé, les gouvernements et organisations internationales. A Tunis nous avions déjà travaillé dans un beau groupe de NetOne, en collaboration avec les projets expérimentaux de ESA et Alcatel ; en tant que New Humanity nous avons aussi affiné la traduction italienne et portugaise des documents définitifs. Au cours des années suivantes nous avons participé aux divers IGF (Forums sur la Gouvernance d’Internet, créés précisément à l’occasion de WSIS), toujours en qualité de New Humanity, en établissant des contacts avec diverses personnes ».
Et aujourd’hui? Quelle est la contribution de New Humanity aux questions spécifiques en cours? « Notre délégation était composée de six représentants : la brésilienne Maria Luiza Bigati, la mexicaine Maria del Rocio Ortega, toutes deux ingénieures en informatique, Betsy Dugas des USA, elle aussi ingénieure informaticienne, Joe Klock et Anne-Marie Cottone, de la délégation permanente de New Humanity auprès du siège de l’ONU de New York, ainsi que moi-même». New Humanity, au cours de ces derniers mois, a envoyé sa propre contribution à la rédaction du rapport final: ce document est le résultat d’une médiation qui a travaillé sur de grandes questions actuelles comme le terrorisme, la protection des droits humains, la protection des libertés individuelles. Mettre en présence les grandes différences de sensibilité propre à chaque pays et trouver un point partagé par tous constitue un résultat significatif. Le WSIS est devenu un lieu de dialogue qui, même s’il est laborieux, permet d’envisager de nouvelles formes de gouvernance ». L’ONG internationale New Humanity a travaillé pendant plus de dix ans à des projets de développement des capacités des pays les plus pauvres d’Afrique Subsaharienne, d’Asie et d’Amérique Latine… « L’accès à l’information est devenu l’un des droits fondamentaux de l’homme de notre millénaire. Cette prise en compte est tout aussi importante que de répondre à des besoins comme l’instruction et la santé. Dans nos projets nous avons essayé d’avoir toujours comme premier objectif d’associer les communautés locales auxquelles ils sont destinés, pour confirmer que les principes énoncés ne se réduisent pas à un simple espoir ».
Déc 17, 2015 | Non classifié(e)
Bel tempo si spera” (On espère qu’il fera beau), émission de la télévision catholique TV2000, a dédié sa rubrique du 14 décembre aux thèmes du Jubilé : les téléspectateurs visitent les cathédrales du monde au lendemain de l’ouverture des Portes Saintes. Maria Voce était dans le studio, invitée par la réalisatrice Lucia Ascione. D’une étape à l’autre de ce tour du monde symbolique, s’instaure un dialogue qui aborde les thèmes les plus variés, autour de la signification du Jubilé. « L’année de la Miséricorde – déclare Maria Voce – nous invite au courage de croire que Dieu est amour. Je pense qu’en ce moment où tout semble devenu relatif, il est vraiment nécessaire de revenir à l’essentiel, de croire à l’Amour ». Elle dit aussi : « La culture actuelle parle de colère, de revendications, de droits bafoués, tout cela conduit à la tristesse et nous dégrade. Nous voulons être porteurs de confiance, de pardon, d’amour réciproque. Nous voulons regarder le monde comme une famille, la famille des enfants de Dieu. Et Dieu est miséricorde, Dieu est Amour ». « Je constate avec joie – poursuit-elle – que le Pape n’a pas ouvert « la » Porte Sainte, mais de nombreuses portes saintes. C’est précisément le signe de l’amour miséricordieux du Père qui attend le retour de tous, sans exception aucune ». Lucia Ascione rappelle les propos du pape François à l’Angélus de la veille concernant le dialogue que les Focolari vivent avec les musulmans, ce qui fait dire à Maria Voce : « Cette conciliation entre personnes de diverses convictions religieuses que nous expérimentons n’est pas née hier ; elle se construit jour après jour, au cours du temps et partout, à travers des relations d’amitié ; dans le respect des différences ». « Si cela est si simple pour vous – lui demande L. Ascione – pourquoi est-ce si difficile pour le monde ? ». Et Maria Voce lui répond : « Le pape a dit que, hélas, il y a beaucoup d’amour-propre. Il faut au contraire savoir aller au-delà, être prêts à accueillir l’autre même s’il est différent. C’est un amour qui s’apprend en le mettant en pratique, en allant à la rencontre de l’autre. Certes, la différence fait peur, elle fait peur à tous. Une peur que l’on ne peut vaincre que par l’amour. Prendre les armes ne conduit à aucun résultat ». A l’ONU « Vous avez été à l’ONU – demande la réalisatrice – vous les aviez tous devant vous. Qu’avez-vous fait présidente ? ». « Je leur ai dit qu’il est nécessaire de se convertir, mais pas avec des mots. Qu’il faut considérer le dialogue non pas comme l’une des nombreuses voies, mais comme la seule praticable. C’est difficile d’accepter cette vision de choses parce qu’on n’a pas compris “le scandale de la croix”. La miséricorde nous fait faire la part de l’autre, comme l’a fait Jésus qui est mort pour chacun de nous ». « C’est l’expérience – explique Maria Voce au sujet des réfugiés – que nous faisons quotidiennement avec tous ceux qui frappent à nos portes. Récemment sont arrivés dans notre Cité pilote de Hollande 170 jeunes mineurs non accompagnés et ils ont été accueillis”. Et après avoir rappelé le communiqué de Maria Voce après les événements de Paris, L. Ascione lui demande : « Que vouliez-vous dire en vous demandant si vraiment on avait fait tout ce que l’on devait, pour éviter des réactions aussi violentes ? ». « Très souvent nous sommes affectés par les événements qui nous touchent de près et on oublie ceux qui se déroulent dans les lieux où la guerre sévit au quotidien. Nos communautés s’y trouvent et nous savons qu’il est encore possible de construire quelque chose. Nous avons des médecins qui en présence d’un blessé ne font pas de différence entre un chrétien et un musulman ; si l’eau manque, celui qui a un puits le met à la disposition de tous, sans distinction aucune. Peut-être ne savons-nous pas nous poser les bonnes questions. Aussi nous sommes-nous interrogés nous-mêmes en premier. Peut-être qu’au cours de ces années nous ne nous sommes pas intéressés à fond sur ces situations. Savoir faire un examen de conscience est ce qui peut nous ouvrir à l’espérance. En présence de celui qui souffre, de celui qui est pauvre, il ne faut pas craindre d’ouvrir son cœur. Il ne faut pas avoir peur d’ouvrir poches et portefeuilles et, tout en vivant de manière sobre et dans le respect de la création, voir les autres comme les frères d’une même famille ».
Déc 16, 2015 | Focolare Worldwide, Senza categoria
L’éducation est un des plus importants défis de la société nigériane, où, parfois, des comportements agressifs sont constatés chez les jeunes et les traditions religieuses insufflent de la peur et un sentiment d’impuissance face au mal. “Un jour – nous raconte Christiane – une mère n’a plus amené sa fille à l’école parce que nous avions demandé de faire couper les cheveux aux enfants qui commençaient leur première année de maternelle. Une personne dotée, selon les croyances, de connaissance des esprits, lui avait dit que, si elle avait coupé les cheveux de sa fille, celle-ci serait morte. C’est pour cette raison que la fillette n’est plus venue.” Allemande d’origine, Christiane a participé pendant de nombreuses années aux groupes de jeunes des Focolari. Aujourd’hui, elle se consacre encore aux enfants à travers le projet de soutien à distance de l’association Familles Nouvelles, à Igbariam, un village à 40km de la ville d’Onitsha, dans le sud-est du Nigeria, où se trouve l’”école Fraternité”. Le projet a commencé en 1995, lorsqu’un groupe des Focolari, dès les années 80, a lancé un processus de promotion humaine qui, à travers des rapports profonds avec les personnes du lieu et dans le respect des traditions locales, a offert des opportunités concrètes de développement. “À travers l’amour concret pour quelques enfants, est né un programme extrascolaire, et de là, petit à petit, une école maternelle et, ensuite, une école élémentaire. En commençant par l’école maternelle, on essaye de donner aux enfants une formation globale, les préparant à affronter les nombreux défis de cette grande nation.” L’école, née en 2006, accueille aujourd’hui 223 élèves, 75 à l’école maternelle et 148 à l’école primaire. Avec le temps, s’est développée la participation des parents au projet éducatif et social qui voit une formation basée sur les valeurs humaines, un style pédagogique qui croit et respecte la dignité de l’enfant en tant que personne. On réserve une attention particulière aux plus petits, comme celle qu’exprime l’Évangile, offrant des instruments nouveaux pour une croissance humaine complète des enfants. On utilise par exemple le “dé de l’amour“, avec lequel élèves et enseignants essayent de vivre l’engagement quotidien à la paix et à la solidarité. C’est une nouveauté, parce que, dans beaucoup d’écoles nigérianes, les punitions corporelles sont considérées comme utiles à la correction éducative.
L’idée en vigueur est: “Qui ménage son bâton hait son fils” et n’est pas facile à changer. Toutefois, “les recherches psychologiques actuelles démontrent que les effets négatifs de ces mesures de correction dépassent les positives”, affirme Mme Akwobi ella Nwafor Orizu College of Education Nsugbe, interviewée par “New City Nigeria”, nouvelle édition nigériane de Città Nuova récemment créée. “Souvent, les enfants deviennent tendus et agressifs avec les punitions corporelles. Ils ne réussissent pas à créer des liens avec l’enseignant et transfèrent ce refus à la matière enseignée.” Mme Akwobi continue: “Il est important, au contraire, qu’ils arrivent à faire mûrir le choix conscient du bien et pas uniquement pour éviter la punition. L’enseignant devrait se comporter comme s’il avait toujours quelque chose à apprendre, parce que l’enseignement est un processus d’aller-retour. L’écoute, la patience, la compréhension favorisent chez les enfants le comportement positif et offrent des avantages à l’apprentissage. En outre, adopter des mesures non violentes dans l’interaction avec les enfants à l’école aide aussi à réduire le pourcentage de violence dans la société. Ces principes éducatifs, nous les voyons tous actuels dans l’école Fraternité au Nigeria.” “Ici, beaucoup de personnes partent – conclut Christiane – pour chercher une vie meilleure en Europe. Notre travail a pour objectif d’aider les personnes à se construire dans leur propre pays une existence convenable. Merci pour chaque petite aide! Elle est plus utile qu’on peut imaginer pour poursuivre les œuvres sociales et aider, avec la diffusion d’une nouvelle culture, basée sur l’Agape, c’est-à-dire l’amour chrétien, au développement de ce pays.” Soutien à distance: http://www.afnonlus.org/
Déc 15, 2015 | Non classifié(e)
Déc 14, 2015 | Focolare Worldwide
« Allez de l’avant ! Allez de l’avant avec courage dans votre parcours de dialogue et de fraternité, car nous sommes tous enfants de Dieu ! » Le Pape François le dit avec force à la fin de l’Angelus du 13 décembre, en s’adressant aux centaines de personnes du Mouvement des Focolari et de quelques communautés islamiques italiennes. Ils étaient ensemble pour témoigner du parcours commun en action depuis des années, ”chrétiens et musulmans ensemble constructeurs de paix”, comme le disait la banderole sur la place Saint Pierre. Il y avait des imams avec leurs communautés de Rome, Trieste, Teramo, Catania, jeunes femmes et jeunes gens de la Mosquée de Centocelle à Rome, ainsi que des familles avec enfants, des professeurs, des journalistes. Il y avait des chrétiens engagés depuis longtemps ou récemment dans les voies du dialogue. Il y avait aussi une délégation du mouvement bouddhiste japonais : la Risho Kosei Kai et des représentants de Religions for Peace et d’autres religions.

De gauche à droite: l’imam Maher Akkad, Antonio Olivero, Michele Zanzucchi, père Egidio Canil
Car c’était l’atmosphère que l’on respirait là , de la fête sur la place Saint Pierre, les 400 protagonistes se sont déplacés vers le siège de l’Augustinianum, à quelques centaines de mètres de la colonnade de Saint Pierre. Le repas pris ensemble donnait espace à une convivialité désirée, une petite salle de prière pour les musulmans, la messe pour les chrétiens : événement qui, de par son originalité, a eu un vaste écho dans la presse. Un juriste expert en liberté religieuse, Vincenzo Buonomo, titulaire de droit international auprès de l’Université Pontificale du Latran, a donné le via à l’après-midi avec une panoramique géo-politique : ” La guerre est l’unique réponse que l’Europe ait été capable de donner à l ‘action terroriste”, affirme- t-il, ”alors qu’il existe d’autres instruments – la négociation, l’accord entre les pays de la région, le dialogue – certainement plus engageants, mais sans nul doute aussi plus efficaces sur le long et moyen terme”. Tout aussi incisives ont été les déclarations de l’imam de Catania, Abdelhafid Kheit (membre du directif de l’UCOII, Union des Communautés Islamiques d’Italie) qui peu de temps avant, avait traversé la Porte Sainte de la Miséricorde avec des amis chrétiens : ”Tous ne croient pas que la diversité est une richesse, mais c’est le Seigneur Dieu qui nous a fait différents, autrement nous serions une unique communauté”. Investir dans l’éducation à la paix, c’est l’invitation d’associations catholiques italiennes à exprimer le soutien de ce clair défi du dialogue. L’esprit d’Assise souffle dans cette direction, par l’intermédiaire de la présence du père Egidio Canil, franciscain du Couvent Sacré, qui encourage à ”traverser aujourd’hui aussi les armées – comme Saint François du temps des croisades, pour aller à la rencontre du Sultan – et apporter la paix”. Et puis l’expérience réelle : les voix des imams et des chrétiens de plusieurs villes italiennes qui portaient un témoignage de vie. L’imam de Centocelle, Mohamed Ben Mohamed, fait levier sur l’engagement des jeunes – présents en grand nombre – pour ”gagner la guerre contre le mal” ; Cenap Aydin, directeur de l’Institut Tevere s’exclame avec joie ”aujourd’hui le Pape aussi s’est ajouté !”. Suivent ensuite les expériences du Centre La Pira à Florence, qui depuis 1978 est un lieu d’accueil fraternel pour ceux qui viennent d’autres pays et un lieu de rencontre entre cultures différentes ; de la communauté de Trieste, racontée par l’imam Naher Akkad ; de l’initiative ”Différents mais UN”, née il y a 20 ans et présente dans toutes les Abruzzes, témoignée par l’imam Mustapha Batzami ; et des communautés de Catania où le dialogue entre musulmans et chrétiens, concrétisé depuis longtemps ( l’école des devoirs dans la mosquée, connaissance entre familles) a amené à deux moments publics de grande importance, comme l’a également raconté avec l’imam, Giusy Brogna, référente pour le dialogue avec l’Islam des Focolari en Italie. 
Amjad Zedan, étudiant syrien de l’Institut Universitaire Sophia
La présence d’Amjad Zedan, jeune étudiant syrien de l’Institut Universitaire Sophia, et de Pascal Bredos, libanais résident à Alep, a apporté dans la salle, avec le gel de la guerre, cette lueur d’espérance de celui qui croit que ”malgré le fait que ce soit presque trop tard, la situation peut encore changer”, et à l’avertissement à l’Occident qui n’a pas compris combien l’enjeu est dangereux. Le pacte de proximité et de collaboration signé par le Mouvement des Focolari et par les communautés islamiques en Italie, a clôturé la journée , l’ouvrant ainsi à l’engagement quotidien avec une prise de responsabilité ”pour que personne ne se résigne face à des situations de vie en commun qui semblent difficiles”, mais travaille pour le ”refus sans équivoque de la violence” et pour une religion qui soit ”source de cohésion sociale et de paix”.
Déc 14, 2015 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/148880588
Déc 14, 2015 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Cela fait impression, découvrir que dans le monde n’existent pas seulement exploitation, concurrence déloyale, jeux d’intérêts. Il y a des entrepreneurs, comme par exemple ceux qui adhèrent au projet pour une Économie de Communion (EdC) – un millier dans le monde – qui, dans le fait de poursuivre l’objectif d’un profit qui assure vitalité et continuité à leur entreprise, veulent vivre la ”culture du ‘donner’ ” selon les finalités du projet lui-même : l’aide aux pauvres et la formation des nouvelles générations à une telle culture. Et pour que cela se réalise, ils mettent librement, à la disposition du projet, une partie de leurs bénéfices. Socoro et Gomes, brésiliens, habitent à Taguantinga, ville du District Fédéral. Ils sont déjà parents de six enfants, lorsqu’il perd son travail à cause de sa dépendance à l’alcool. Pour faire vivre la famille, elle travaille comme domestique à l’heure, mais les rentrées sont très minimes et les enfants, laissés seuls, sont désorientés au point que le plus grand, devenu adolescent, se laisse prendre par la drogue. Et c’est à partir de là qu’arrive une première aide de la part des Focolari : l’insertion du jeune ado dans la Fazenda da Esperança, une communauté d’aide animée par la spiritualité du Focolare. Un autre problème s’ajoute pour la famille et c’est celui de la maison : même si celle-ci est presque délabrée et tout-à-fait insuffisante pour une famille aussi nombreuse, ils risquent de la perdre car ils ont arrêté de payer celui qui avait anticipé l’argent. Cette problématique a été présentée à la Commission EdC de leur région. Après une analyse attentive, on leur offre un prêt pour couvrir les arriérés, à restituer dans le temps, selon leurs possibilités. Entre-temps, Gomes commence une activité avec des bonbonnes de gaz, mais à cause de son problème d’alcool, il ne réussit pas à la garder avec un bilan positif. Ce sont des temps durs pour eux. Au grave malaise économique s’ajoutent des suspensions, des différends, un manque de dialogue. Au milieu de toutes ces difficultés, lui fait également un infarctus. Alors qu’ils ne l’attendent absolument plus, Socoro se voit offrir un travail fixe, comme domestique dans la maison d’un cardinal, qui lui régularise la situation au niveau du travail et lui donne un salaire juste. Un jour, il se rend auprès de la famille et a une conversation importante avec Gomes, qui décide d’ en finir avec l’alcool et de changer de vie. Par la suite, ils reçoivent aussi la visite de deux membres de la Commission EdC, venus pour vérifier la situation de l’habitabilité de la maison. C’est ainsi que peu de temps après, on propose leur insertion dans le programme Habitaçao, qui, dans le projet EdC prévoit l’assainissement et la restructuration des logements des familles extrêmement pauvres. « Quand je l’ai appris – confie Socoro – j’ai ressenti une grande émotion. J’avais la sensation que c’était Dieu lui-même qui nous donnait cette possibilité ». Le travail de restructuration est réalisé en grande partie par des personnes de la communauté des Focolari, dont certaines y travaillent de 5h30 du matin à 19h le soir. Maintenant dans le logement, il y a un salon, salle à manger, une salle de bains, la chambre pour les parents, une pour les filles et une pour les garçons. Vivre dans une maison avec de telles possibilités aide celui qui y habite à retrouver sa propre dignité. Gomes, qui s’est complètement remis de l’alcool, semble être une autre personne. Les deux filles plus grandes fréquentent l’université grâce à une bourse d’étude. « En voyant les filles aussi concentrées à étudier – raconte Gomes – j’ai moi aussi senti le désir de m’inscrire à un cours pour adultes afin d’obtenir le diplôme du niveau des moyennes secondaires ». Malgré le fait que cela fait 38 ans qu’il n’étudie plus, c’est un défi qu’il veut relever. Dans la classe, il apprend à surmonter la honte de se sentir vieux, mais avec la bonne volonté, il réussit et y arrive. Lorsque les concours se font à la Banque du Brésil et au Ministère du Tourisme, il réussit à se classifier parmi les 200 premiers et est engagé à la banque avec la qualification d’employé.
Déc 13, 2015 | Non classifié(e)

“Le Magnificat”, vitrée, Communauté de Taizé.
Au cœur de cet hymne puissant qu’est le Magnificat, où se rassemble l’impulsion des prophètes avec la prophétie de la rédemption, est insérée une allusion à la miséricorde divine, qui semble être une rhétorique ajoutée. J’ai plutôt l’impression que cette allusion à la miséricorde du Père, au cœur de l’hymne, a une valeur capitale et contient l’explication de cette concise, exubérante énumération de faits divins, qui donne à l’improvisation poétique de la jeune fille de quinze ans, qui gardait et laissait Jésus grandir en son sein, une beauté inouïe et une immédiateté constante. Dans la première partie, Marie exalte le “Puissant qui a fait de grandes choses” à sa “servante”, si bien que toutes les générations suivantes la déclareront bienheureuse. Dieu a réalisé le miracle de l’incarnation du Verbe par l’intermédiaire d’une jeune fille pauvre, humble, d’un obscur village d’Israël; acte dont viendra le salut de l’humanité de tous les temps. Elle observe ainsi: “son nom est saint – et sa miséricorde (va) de génération en génération…”. La rédemption naît donc d’un acte de pitié du Père divin envers les hommes. S’il a accompli ce prodige d’amour, que seul un Dieu pouvait accomplir, de faire naître son Fils sur terre grâce à une jeune fille du peuple et de le faire mourir sur l’échafaud pour le bien de l’humanité, cela est dû à un acte de miséricorde, à un miracle de cette miséricorde, qui est l’amour élevé à son apogée. Il exige que l’on pardonne au frère non pas sept fois, mais soixante-dix fois sept: en pratique toujours, à l’infini. Aimer jusqu’à donner sa vie pour autrui. Dieu “a secouru Israël, son serviteur, – sans oublier la miséricorde…”. En définitive, tout, dans le gouvernement divin, se rapporte à la miséricorde. Ce sera confirmé et clarifié dans le comportement de ce Jésus, l’amour dont Marie parle, autant lorsqu’il donnera à manger aux foules et soignera les infirmes, que lorsqu’il flagellera les marchands du temple et hurlera des paroles amères à l’encontre des pharisiens et des orgueilleux. C’est l’hymne de la totale révolution chrétienne. Mais son aspect le plus révolutionnaire se trouve justement dans ce qui en est le principe: la miséricorde. Pour elle, il ne détruit pas, mais crée, parce que l’amour de Dieu et de l’homme ne produit que le bien. Le Magnificat précise les directives du processus d’évolution, changement et renaissance, dans lesquelles socialement et politiquement, ainsi que spirituellement, se traduit l’idéal évangélique. Un changement qui part de l’amour, et se concrétise dans la miséricorde. Un idéal similaire revêt aujourd’hui un caractère d’urgence et d’actualité nouvelle. Surgissent de toutes parts idéologies et contestations, guérillas et révoltes: de grandes et belles aspirations sont urgentes, mais des programmes destructeurs et de haine sont introduits. Marie enseigne comment orienter et construire cette révolution. C’est une femme, la mère de Dieu, qui enseigne avec la parole et la vie: la vie de la mère de la miséricorde. Son exemple vaut d’autant plus aujourd’hui que la féminité est réévaluée. Marie nous enseigne la route de la miséricorde. Sont désormais évidentes l’inutilité et l’absurdité des guerres, c’est-à-dire de la haine, et la nécessité de systèmes rationaux, faits de négociations, de dialogue et, surtout, d’interventions et dons. Celui qui peut donne à celui qui ne peut pas. Nous le voyons: l’envoi d’armes et d’argent en faveur de tel ou tel peuple sert à alimenter les conflits, dans lesquels la population souffre, agonise et meurt. Et à déposer des germes de haine contre ces mêmes donateurs. La perspective de cette jeune fille, qui entonnait au milieu des pauvres le Magnificat, c’est-à-dire la méthode de la miséricorde, est une perspective d’intelligence divine et humaine, la seule capable de résoudre le problème d’un monde menacé par une ultime catastrophe définitive, provoquée par la stupidité de la haine, drogue de suicide. En définitive, pour retrouver la paix, avec le bien-être, nous devons soigner les plaies matérielles et morales des personnes qui souffrent, des deux côtés de l’Atlantique, en Europe et en Asie, en Amérique et en Afrique, en utilisant une pitié, fruit de compréhension; une charité, qui n’est pas faiblesse, mais élimination d’injustices et d’égoïsmes pour faire de la coexistence une cohabitation, des nations une famille. C’est ce que veut Jésus, le fils de Marie, comme l’assure également sa Mère. Igino Giordani, in «Mater Ecclesiae» n° 4/1970 www.iginogiordani.info
Déc 12, 2015 | Non classifié(e)
Déc 12, 2015 | Focolare Worldwide

Antonio Diana
(Photo Sergio Siano)
Organiser une entreprise aujourd’hui n’est certainement pas une ‘entreprise’ facile. Spécialement à Caserta, une zone de l’Italie du Sud, connue comme ”terre des feux”, pour ses bûchers de déchets toxiques. Et pourtant ”une terre splendide – comme l’a défini Mgr D’Alise à l’occasion de la visite du Pape – éventrée et prise pour dépôt de déchets. Il y a un chômage à en couper le souffle, qui arrache l’espérance et mortifie les nouvelles générations…”. En dialogue avec Antonio Diana, président d’Erreplast une industrie de ce territoire qui s’occupe du recyclage des déchets : – Comment cela vous est-il arrivé de vous retrouver à la tête d’une entreprise qui force le respect comme la vôtre ? « Le 26 juin ’85, mon père, Mario Diana, entrepreneur, est tombé, victime innocente, tué par la Camorra, laissant notre famille à une bifurcation : construire un futur dans des terres plus tranquilles ou bien continuer à témoigner que la renaissance sociale, morale et culturelle de cette terre est possible. Ensemble avec beaucoup de personnes honnêtes, après trente ans nous pouvons dire avoir nous aussi donné une modeste contribution pour redonner de l’espérance aux jeunes et au territoire de cette province ». – Peut-on réellement organiser une entreprise d’une façon éthique dans un contexte aussi problématique et de plus, dans un secteur ‘critique’ comme celui des déchets ? « C’est possible, à condition de ne pas se laisser prendre par les habitudes et de rester sur le marché sans s’abaisser à faire des compromis. Même si le risque d’apparaître comme un dingue est bien concret. Aujourd’hui, le groupe est constitué de 5 entreprises, de plus de 160 personnes, d’un volume d’affaire d’environ 40 millions d’euros, 5 installations industrielles pour la récupération et le recyclage de plus de 80.000 tonnes /an de déchets d’emballages et de récolte différenciée ». 
Antonio Diana
(Photo Sergio Siano)
– Nous savons que dans vos programmes, en plus des continuelles innovations du processus de travail, il y a une particulière attention à l’environnement, à la durabilité et à l’aspect social… « En juin 2013, à côté des activités industrielles, nous avons créé une Fondation intitulée à mon père, avec le but de promouvoir des actions orientées à la protection de l’environnement et du territoire, à la valorisation du patrimoine culturel, historique et artistique, national et local, à la formation des jeunes avec des projets de collaboration avec les universités ». – Comment réussir à rester à la surface malgré la compétitivité ? « On sait que la soi-disante ‘économie souterraine’, la contrefaçon, les prêts usuriers, la corruption interfèrent avec les mécanismes de marché, altérant ainsi la concurrence. Celui qui pratique l’illégalité a certainement des avantages en matière de compétitivité mais ceux-ci ne génèrent pas un système industriel sain qui est la structure portante d’un pays avancé. Mais alors que l’agir illégal à longue échéance, rend opaque la capacité d’accroître des compétences et la créativité, les bonnes pratiques de la légalité portent à la flexibilité, à l’efficience pour l’amélioration de la qualité des procédés et des produits, à la continuelle recherche de la réduction des coûts. Faire des projets à longue échéance, assumer et rétribuer régulièrement, éviter les gaspillages, écouler correctement les propres déchets, ce sont tous des comportements qui concourent au développement global et qui, paradoxalement, permettent à l’entreprise d’être en concurrence, dans une réelle économie de marché ». – Deux paroles encore sur les ressources humaines ? « J’ai toujours essayé de créer un contexte d’entreprise (de la recherche des collaborateurs, à la structure de gouvernance) qui conjuguent les résultats économiques avec la promotion sociale. Je suis convaincu qu’une entreprise a avant tout, besoin de redécouvrir à l’intérieur d’elle-même et à tous les niveaux, d’être essentiellement une communauté d’hommes en chair et en os, de personnes qui donnent un sens à ce qu’ils font s’ils reconnaissent la contribution qu’ils apportent à la collectivité. Et on rejoint cela en valorisant la dignité du travail de chacun, dans la transparence et dans le partage des projets ».
Déc 11, 2015 | Focolare Worldwide
En 2015, en même temps que le Synode sur la famille, les familles des Focolari, très actives en Corée du Sud, se devaient d’organiser quelque chose d’inédit.
En ces temps de crise des rapports familiaux, le week-end des 2-4 octobre a été consacré à une ‘École de pardon pour couples’, pour 120 couples, au Chong Hasang Education Center de Séoul, et simultanément à Pohang. Ces couples étaient, à la fin, tous d’accord sur la nécessité d’un dialogue vrai entre les conjoints. “Au lieu de laisser mesquineries et blessures enfouies – disait un couple – il est nécessaire d’affronter avec courage la situation, en parler, demander et recevoir le pardon.” Un dialogue qu’ils ont expérimenté ici, et ils en retiennent maintenant l’essentiel pour améliorer leur relation et pouvoir communiquer sur des choses qui normalement ne sont pas faciles à dire.
Les personnes engagées en paroisse – 119, venues de tous les diocèses de la Corée du Sud – ont également eu leur moment de réflexion. Le 26 octobre, accompagnées par 18 prêtres et 5 religieuses, elles ont réfléchi sur ‘Paroisse, maison d’amitié, école de communion’. Une journée vécue sous l’enseigne de la spiritualité de l’unité pour donner une contribution à la qualité du service à la paroisse rendu dans la pleine communion des laïcs entre eux et avec les prêtres, au-delà des différences de rôle, âge, points de vue. Les témoignages confirmaient que des incompréhensions et conflits peuvent être surmontés par la charité réciproque, et pour retrouver l’unité dans la réconciliation. Au profit de toute la communauté paroissiale.
‘Un jour au café pour le Népal.’ Objectif: récolter des fonds pour Lamjung où, en avril dernier, un terrible séisme s’est produit. C’était l’invitation des Jeunes pour un Monde Uni le samedi 5 septembre dans un bar de Séoul. Le moment fort a été la vidéoconférence avec trois villes d’Asie: Katmandou, Mumbai et New Delhi. Depuis l’Inde, ils ont raconté comment ils ont envoyé de l’aide au Népal: en travaillant à temps partiel, en organisant des dîners, des concerts. Une jeune participante, Natasha, au chômage, a donné 5000 roupies. Expérimentant le centuple de l’évangile, elle a été engagée par une entreprise à peine trois jours après. C’est désormais une tradition. Dans une salle à manger réservée aux députés du parlement coréen, les Focolari tiennent mensuellement, pour qui le souhaite, le Forum social pour l’unité, qui a atteint sa 32e édition le 17 septembre dernier. Durant ce forum, le “Rainbow Dream Project” a été présenté. C’est un programme éducatif et créatif pour les écoles qui, en partant d’une vision intégrale de la personne (la couleur blanche, la lumière), intercepte sept principaux aspects éducatifs (correspondant aux sept couleurs de l’arc-en-ciel). À chaque couleur est associé un comportement qui, à son tour, embrasse de nombreuses dimensions, en maintenant un regard aussi unitaire que varié selon les situations dans lesquelles l’élève se trouve. Le projet prévoit aussi la lecture communautaire, au début de chaque mois, d’un extrait d’évangile et le partage à tour de rôle, par radio, des expériences suscitées par cet extrait. Depuis 2009, ce projet est mis en pratique à la Maegoe High School de Chungbuk depuis que quelqu’un avait suggéré au Père Matteo Park, préoccupé par la nouvelle charge de proviseur, d’introduire la spiritualité de l’unité dans les programmes de l’école. Samedi 28 novembre, l’initiative redémarre: “Apporter le charbon” des Jeunes pour un Monde Uni. Charbon et combustibles pour le chauffage sont livrés aux personnes âgées qui vivent seules et abandonnées. Mais c’est juste une excuse pour nouer des relations. Et pour sensibiliser les jeunes. “Tu ouvres le robinet – écrit l’un d’eux, étonné – et l’eau chaude sort abondamment; tu appuies sur un bouton et la chaudière réchauffe toute la maison, tu es blotti sous la couverture pour regarder la télé. C’était un jour d’hiver ordinaire pour moi. Avant, je pensais que c’était normal d’être ainsi… Mais maintenant je sais que, près de moi, quelqu’un a besoin de mon amour…”
Déc 10, 2015 | Non classifié(e)
“Ici, nous sommes tous impliqués pour aider l’insertion des réfugiés dans le pays – écrivent-ils d’Allemagne. Une personne donne des leçons d’allemand, une autre met à disposition un logement, une autre encore offre son temps pour être avec eux. Ces prochains jours, nous attendons l’arrivée de neuf mineurs non accompagnés, provenant de Syrie et d’Afghanistan. Pendant six mois, ils habiteront dans notre centre d’Ottmaring, suivis par des assistants sociaux de la ville.”
“Ici, à Dallas – écrivent-ils du Texas – nous avons fait une marche pour la paix pour récolter des fonds pour les réfugiés syriens.” “Nous, en revanche – expliquent-ils de Houston – nous avons pensé nous rencontrer pour une journée de ‘team building’: à travers jeux, dynamiques, travaux de groupe et autres activités, nous avons appris comment on devient une ‘équipe’. Le 22 novembre, nous avons organisé une prière interreligieuse pour la paix. Étaient présents des juifs, musulmans, hindous, chrétiens. L’archevêque était aussi avec nous.”
De Californie, ils signalent qu’au dîner annoncé à Los Angeles, au profit des réfugiés du Moyen-Orient, une centaine de personnes de cultures et Églises différentes étaient présentes. Après avoir prié pour les victimes des attentats à Beyrouth et Paris, les jeunes ont présenté quelques initiatives en faveur des réfugiés, réalisées dans le monde dans le cadre de United World Project, la plateforme internationale où des initiatives, grandes et petites, comme ce dîner, trouvent une visibilité. Dans leurs paroles, la conviction unanime que chacun peut être semeur d’espérance dans son propre environnement. Un dîner de ce genre aura également lieu à San Francisco en décembre. “A partir du 30 octobre – informent-ils d’Espagne – dans le Centre Luminosa (près de Madrid), il y a chaque samedi soir une prière communautaire pour la paix, animée à chaque fois par un groupe différent (jeunes, familles, prêtres, etc.). C’est le point de départ pour ensuite s’engager, non pas en paroles, mais en actes, d’une manière nouvelle et un effort renouvelé, pour la paix.” Très animés les échos de Bahia Blanca (Argentine), après la manifestation annoncée dans la rue le 20 novembre. L’idée, simple et audacieuse, était d’inviter tout le monde, vraiment tout le monde, pour sensibiliser sur comment construire la paix. Le lancement, diffusé par une radio locale, avait été repris sur les réseaux sociaux. À 19h30, la place centrale commence à se remplir de couleurs et de musique. Banderoles, affiches, flyers proposent ce qu’il faut faire pour résoudre les conflits avec le dialogue et ainsi générer la paix: offrir un sourire, parler sans crier, raconter quelque chose de drôle, accepter les idées de qui pense différemment, faire à l’autre ce qu’on aimerait qu’on nous fasse, etc. Sur scène s’alternent chansons (un chœur avait offert de se produire grâce à l’invitation sur Facebook), brèves interventions et animations. “L’expérience d’aujourd’hui est seulement un premier pas qui confirme que lorsqu’on est ensemble, les petites choses peuvent devenir puissantes. Il est donc urgent de commencer à nous bouger, en commençant par la vie quotidienne.” Toujours en Argentine, à Paraná, la communauté locale a organisé deux soirées œcuméniques de prière pour la paix et pour les persécutés à cause de leur foi, animées par des membres de différentes Églises avec lesquels elle est en contact. Avec des témoignages de réfugiés et des familles qui les ont accueillis, en plus de la prière, tant nécessaire et sincère, ils voulaient donner de la visibilité au chemin accompli ensemble pour sensibiliser à l’accueil et à l’inclusion. Alors qu’à Tokyo (Japon), au ‘Syrian Café’ – un espace de rencontre et de dialogue – ils ont récolté une belle somme pour envoyer à Damas, nous apprenons qu’à Asunción (Paraguay), du 18 au 20 décembre, aura lieu un camp pour la paix organisé par les Juniors pour un Monde Uni, la branche ado des Focolari.
Déc 9, 2015 | Focolare Worldwide
Le projet Cuisines solaires pour Mont-Organisé (Haïti), « naît de la nécessité d’aider Haïti à faire face à la crise économique et environnementale liée à la déforestation, en introduisant justement des cuisines à énergie solaire. Ces dispositifs se basent sur le solaire à concentration : ils génèrent de l’énergie thermique de la lumière du soleil qui passe à travers une loupe. Énergie qui est ensuite emmagasinée dans une ‘batterie’ thermique qui peut garder la chaleur pendant 20 heures, et qui permet donc de cuisiner aussi pendant la nuit. Les matériaux choisis pour réaliser les cuisines sont durables, biodégradables et le dispositif, naturellement, ne requiert pas de combustible », explique le rapport réalisé en vue de la conférence sur le climat de Paris (30 novembre – 11 décembre 2015). Celui-ci est dédié à une série d’expériences excellentes dans la filière italienne de l’électricité pour produire et optimaliser l’énergie sans émissions. Le projet, en effet, a été signalé être parmi les ”100 Italian stories” d’Enel et de la Fondazione Symbola. Le projet Cuisines solaires pour Mont-Organisé (Haïti), a été présenté le 4 juillet dernier à l‘Expo 2015 de Milan par AFNonlus, en collaboration avec l’ Ente Nazionale per il Microcredito (l’ Organisme National pour le Microcrédit), le Département d’Agriculture de l’Université de Naples Frederico II, Tesla IA srl et PACNE ONG. Et maintenant, il aboutit à la Conférence mondiale sur le climat (Cop21) de Paris, où les leaders politiques et experts de 190 pays sont engagés à mettre au point un programme en grade de sauver la planète. « Le défi du climat, qui du 30 novembre au 11 décembre voit le monde réuni à Paris pour la Cop21, ne concerne pas seulement l’environnement », souligne le Rapport, « mais il s’agit d’un défi géopolitique, technologique, économique et social. Un défi pour le futur, que nous pouvons relever. A condition d’entreprendre avec décision la voie de la green economy, de l’efficience et de l’énergie propre. Enel et Symbola racontent un nouveau cours fait d’innovation et qualité, de recherche et de compétitivité dans l’étude ‘100 Italian Stories’. Un parcours vers l’énergie durable entrepris dans notre pays [Italie] par des entreprises, des organismes de recherche et des associations ». AFNonlus (Association Action pour Familles Nouvelles onlus) , s’inspirant des principes du Mouvement des Focolari, depuis plus de 30 ans, œuvre dans 50 pays en soutien à la famille et à l’enfance défavorisée, par le biais de projets de coopération au développement.
Déc 8, 2015 | Non classifié(e)
L’indiction d’un Jubilé qui lui est consacré a fait revenir sur le devant de l’actualité, bien au-delà du Vatican, le mot miséricorde, qui, aux oreilles du laïc, sonne obsolète et dense en signification particulièrement religieuse. Le non-croyant tend à ne pas accepter a priori les significations mystiques dont le mot est habituellement investi, spécialement maintenant qu’il s’élève vers une inquiétante et mondaine centralité, et dans son esprit s’alternent les différents synonymes, ou présumés ainsi, qui consentiraient à l’amener au-delà de la frontière de la chrétienté: pitié, compassion, empathie et ainsi de suite, dans une surenchère de confusion que les dictionnaires en ligne ne contribuent pas à dissiper. Vient immédiatement l’impulsion de le définir justement comme la pitié, le sentiment de qui a de la compassion, de qui perçoit émotionnellement les souffrances d’autrui comme les siennes et désirerait les soulager (notamment avec le christianisme, la signification du terme pitié s’est rapproché de celle de miséricorde). Mais, alors, pourquoi pas empathie, qui n’est pas un sentiment, mais une capacité de comprendre pleinement l’état d’âme d’autrui, de se mettre à la place d’autrui, spécialement après les découvertes des neurosciences sur les neurones miroirs qui tendent à confirmer que l’empathie ne naît pas d’efforts intellectuels, mais fait partie du code génétique de l’espèce? Ensuite, les mots pitié-miséricorde-compassion, comme presque tous les mots qui se respectent, auront la double acception positive et négative: il suffira de penser à la caractérisation péjorative comme dans l’expression “tu fais pitié”, équivalente à “tu me fais de la peine”, ou à l’utilisation moyenâgeuse d’appeler “miséricorde” la dague avec laquelle était infligée la mort à l’ennemi blessé (coup de grâce?). On dira que la miséricorde est bien de la compassion, mais une compassion active, qui se traduit en actes, en œuvres. Et elle représente un concept fondamental, clé de la vie chrétienne, comme le cultivé cardinal W. Kasper l’a souligné. Mais alors il faudra distinguer la miséricorde chrétienne de la miséricorde laïque – cette dernière fondée sur des valeurs humanitaires – qui, même en cheminant ensemble et en s’entremêlant, appartiennent de toute façon à deux ordres différents, qui sont respectés dans leur nature. Il ne s’agit dont pas d’opposer les bonnes œuvres laïques aux chrétiennes, mais “de rechercher cette harmonie cachée qui apporte un soulagement au monde”; et une harmonie – comme le dialogue – “ne se trouve pas dans l’homogénéité, mais vit dans la diversité…”. Mario Frontini
Déc 8, 2015 | Non classifié(e)
Nous avons encore dans les yeux, les images qui nous étaient parvenues de Bangui, capitale de la République Centre Africaine, où le Pape François faisant preuve d’un grand courage, a voulu ouvrir la première ”Porte de la Miséricorde”. Il s’exprimait ainsi en ce 29 novembre : « Aujourd’hui Bangui devient la capitale spirituelle du monde. L’Année Sainte de la Miséricorde est anticipée dans cette terre. Mais en cette terre souffrante, il y a aussi tous les pays qui sont en train de passer à travers la croix de la guerre. Bangui devient la capitale spirituelle de la prière pour la miséricorde du Père ». C’est une référence à la date choisie du 8 décembre, le Pape explique dans la Bulle que « Cette fête liturgique indique la manière d’agir de Dieu depuis les origines de notre histoire. Après le péché d’Adam et Eve, Dieu n’a pas voulu l’humanité seule et à la merci du mal. C’est pour cela qu’il a voulu Marie Sainte et immaculée dans l’amour (cfr Eph.1,4), pour qu’elle devienne la Mère du rédempteur de l’homme. Face à la gravité du péché, Dieu répond avec la plénitude du pardon. La miséricorde sera toujours plus grande que tout péché, et personne ne peut mettre des limites à l’amour de Dieu qui pardonne ». « Pendant la fête de l’Immaculée Conception – continue François – j’aurai la joie d’ouvrir la Porte Sainte. Ce sera en cette occasion, une Porte de la Miséricorde, à travers laquelle quiconque passera pourra expérimenter l’amour de Dieu qui console, qui pardonne et donne de l’espérance ». Mais il n’y a pas seulement la surprenante nouveauté d’ouvrir la première ”porte sainte” dans la lointaine Bangui, car François désire qu’on en ouvre beaucoup, dans le monde entier, afin de donner à tous les chrétiens la possibilité de la traverser avec les mêmes effets de renouvellement intérieur que pour celui qui le fera à Rome, centre de la chrétienté. En effet, le Pape poursuit dans la ”Bulle”, montrant que « le dimanche suivant, le Troisième de l’Avent, on ouvrira la Porte Sainte dans la Cathédrale de Rome, la Basilique de Saint-Jean-de-Latran. Successivement, on ouvrira la Porte Sainte dans les autres Basiliques Papales. Ce même dimanche, je décide que dans chaque église particulière, dans la Cathédrale qui est l’Église Mère pour tous les fidèles, ou bien dans la Concathédrale ou dans une église ayant une signification spéciale, on ouvre pour toute l’Année Sainte une Porte égale de la Miséricorde ». Il voudrait l’avoir aussi dans les Sanctuaires, dans les buts de tellement de pèlerins, et dans tous ces « lieux sacrés où souvent ils sont touchés dans le cœur par la grâce et qu’ils trouvent la voie de la conversion ». Chaque pays donc sera directement impliqué « à vivre cette Année Sainte comme un moment extraordinaire de grâce et de renouveau spirituel ». Le Jubilé, par conséquent, sera célébré à Rome « ainsi comme dans les Églises particulières, signe visible de la communion de toute l’Église ». Lis le texte complet : Bulle d’indiction
Déc 7, 2015 | Non classifié(e)

(C) CSC Audiovisivi
«Gerade haben wir das 60-jährige Bestehen unserer Bewegung gefeiert. Ein Ereignis, reich an überaus kostbaren Geschenken: Beim ersten Treffen der Fokolarinnen am Vortag, dem 6. Dezember, würdigte Erzbischof Stanislaw Rylko, der Vorsitzende des päpstlichen Laienrates, mit bewegenden Worten unser Charisma. Außerdem überbrachte er uns eine umfangreiche, ebenso väterliche wie freundschaftliche Botschaft von Johannes Paul II.. Am 7. Dezember folgte dann die allergrößte Überraschung: ein Anruf des Papstes selbst, der seine Dankbarkeit und die besten Wünsche zum 60-jährigen Bestehen unserer Bewegung, für ihren Einsatz im Dienst an Kirche und Welt zum Ausdruck brachte. Was heißt das für uns? Ich glaube, es wird einige Zeit brauchen (…), um die Worte des Papstes zu bedenken und mit Leben zu füllen. Ich denke da besonders an seine moderne Definition unserer Berufung als „Apostel des Dialogs“. Schon auf den ersten Blick erahnt man die reichhaltige Bedeutung dieses Wortes. (…) Heute stehen wir vor einem neuartigen Werk, das es in dieser Form vor 60 Jahren noch nicht gab. Und dieses Werk ist immer wieder in den verschiedenen Phasen seiner Geschichte – der Entstehung, des Wachstums und der weltweiten Verbreitung – von den Vertretern der Kirche(n) hier auf Erden gesegnet worden. Wir Fokolare sind uns nun sehr wohl der Tatsache bewusst, dass der wahre Gründer dieses Werkes der Heilige Geist ist. Infolgedessen betrachten wir uns als seine – wenn auch stets unzulänglichenen und schwachen – Mitarbeiter. Und so haben wir den Mut, voll Freude und Dankbarkeit die Worte des Hohenliedes zu wiederholen: „Mein eigener Weinberg liegt vor mir.“ (Hld 8,12) Wir können seine Rebzweige bewundern, die sich mittlerweile über die ganze Welt ranken und deren Trauben ein neues Volk nähren. Doch fragen wir uns im Rückblick auf jenen 7. Dezember 1943: Welche Bedeutung hat das Werk heute, nach einigen Jahrzehnten, für uns? Dieser Tag erinnert uns daran, dass damals ein Charisma des Heiligen Geistes auf die Erde kam und alles mit seinem Licht erfüllte. Es schien uns, als wollte Gott auf diese Weise den Durst dieser Welt mit dem Waser der Weisheit stillen, ihr mit seiner göttlichen Liebe neues Leben einhauchen, um so ein neues Volk entstehen zu lassen, das aus dem Evangelium lebt. Vor allem daran gilt es sich zu erinnern. Weil Gott nun in seinem Handeln ganz konkret vorgeht, wählte er für den soliden Aufbau dieses Werkes einen ersten Grundstein, mit dessen Hilfe er sein Vorhaben ausführen wollte. Und so berief er mich, eine junge Frau wie viele andere, die sich ihm an jenem 7. Dezember weihte. Es war mein „Ja“ zu Gott, dem sich schon in kürzester Zeit weitere junge Frauen und Männer anschlossen. Von diesem besonderen Licht also kündet jener Tag, von der Hingabe junger Menschen an Gott, die sich in seine Hände begeben und vorbehaltlos in seinen Dienst stellen. Licht und Hingabe an Gott: Dies waren zwei äußerst wichtige Begriffe in der damaligen Zeit allgemeiner Orientierungslosigkeit, des Hasses und der Folgen des Krieges. Es war eine Zeit des Dunkels, der Abwesenheit Gottes, seiner Liebe, seines Friedens und seiner Herrschaft in der Welt. Gott schien niemanden mehr zu interessieren. Licht und Hingabe an Gott: Diese beiden Worte will uns der Himmel auch heute wieder in Erinnerung rufen, angesichts der zahllosen kriegerischen Konflikte auf unserem Planeten und der neuen Dimension einer Bedrohung, die nunmehr der internationale Terrorismus darstellt. Licht – das steht für das Wort, das Wort des Evangeliums. Es ist jedoch noch immer zu wenig bekannt, vor allem aber wird es zu wenig gelebt. Hingabe an Gott ist notwendiger denn je in einer Zeit, in der Männer und Frauen bereit sind, für die Sache des Terrorismus ihr Leben zu geben. Wie steht es da mit uns Christen, Jüngerinnen und Jüngern eines Gottes, der Kreuz und Verlassenheit auf sich genommen hat, um uns eine neue, eine erlöste Welt zu erschließen, ein Leben, in dem der Tod überwunden ist?» Chiara Lubich
Castel Gandolfo, 11. Dezember 2003 (7.Dezember 1943 – 7. Dezember 2003) Publiziert in: Chiara Lubich, In unità verso il Padre, Roma 2004, p. 130-132.
Déc 6, 2015 | Non classifié(e)
Si tu veux aller de Kagoshi à Okinawa, à mi-chemin – c’est-à-dire après une nuit de traversée en bateau – tu trouves l’île d’Amami. C’est un endroit charmant, pour sa beauté naturelle et les liens profonds qui existent entre les habitants et eux avec le milieu environnemental. On raconte qu’à la saison du repiquage du riz, il était de coutume de s’aider mutuellement en allant chez les uns et les autres pour tout le temps qu’il fallait. Un style de vie qui s’appelle encore maintenant dans l’île « esprit du lien ». À la fin du XIXème siècle les missionnaires ont débarqué en y apportant le message évangélique chrétien, qui a tout de suite eu prise sur les gens. Avec fierté, les habitants d’Amami peuvent se vanter d’avoir trois évêques originaires de leur île, plus un bon nombre de prêtres, religieux et religieuses. C’est justement l’un de ces prêtres, qui en 1996, à l’occasion d’une retraite qu’il a tenue dans l’île, lança une idée : « Pourquoi ne vous tournez-vous pas vers le Focolare ? C’est un endroit où vivent l’amour évangélique et l’unité. »
Immédiatement quelques-uns des présents prennent contact avec le centre de Nagasaki et l’année suivante deux d’entre eux ajoutent 5 heures de voitures à la nuit de traversée en bateau et arrivent à Sasebo, à deux heures de Nagasaki où se déroule la Mariapoli : un happening de quelques jours pour ceux qui désirent approfondir la spiritualité des Focolari. Evidemment ces deux personnes n’auraient jamais imaginé que 19 ans plus tard une mariapoli se serait aussi déroulée à Amami ! Ce sont 19 ans au cours desquels le chemin n’a pas toujours été facile. Joies, nouvelles énergies spirituelles, mais aussi incompréhensions et souffrances de tout genre – dépassées avec l’amour réciproque vécu de manière intense – consolident la nouvelle communauté dans l’unité. Et puisque l’unité est toujours contagieuse, la communauté s’agrandit avec le désir de faire connaître à un grand nombre ce que l’on est en train de découvrir. Ils en parlent à amis et connaissances. Ils visitent 7 paroisses. Parmi les participants de l’île et quelques-uns venus de l’extérieur, en mai dernier ce sont 150 personnes qui composent la mariapoli d’Amami. Parmi elles se trouvent des personnes qui ne fréquentent pas les milieux religieux, d’autres sont bouddhistes, d’autres encore de convictions diverses. Il y a aussi 5 prêtres et l’évêque de Kagoshima, Mgr Koriyama, qui confirme : « Le Focolare est adapté à l’esprit de lien d’Amami ».
Inattendue, quelques jours plus tard, une lettre arrive de lui à la communauté pour les remercier : « … Parmi les fruits que porte le Focolare, j’ai vu l’enracinement d’une nouvelle culture de foi et la possibilité que même les non chrétiens puissent venir librement en contact avec l’Eglise sans crainte ». Et il souhaite que la mariapoli ne reste pas un événement isolé, mais qu’elle se répète durant l’année sous d’autres formes. Cet encouragement donne des ailes. Après s’être consultés, une lettre est envoyée à tous les curés d’Amami qui communique la pensée de l’évêque et le projet d’une journée-mariapoli pour le 25 octobre. La même lettre arrive aussi chez l’évêque qui écrit : « Félicitations ! Je suis content de cette journée-mariapoli, digne d’être célébrée et inscrite dans l’histoire d’une nouvelle foi… je vous exhorte à construire, d’un seul cœur, la tradition d’une nouvelle foi pour l’évangélisation de l’île d’Amami ».
Déc 5, 2015 | Focolare Worldwide
Qu’est-ce qui t’a poussé à devenir prêtre? C’est la question d’une adolescente de 13 ans au Père Marco, durant une interview informelle sur les nombreux “fioretti” qui ont constellé ses années de vie et de sacerdoce. “Je ne voulais pas vraiment devenir prêtre. J’ai seulement demandé conseil à des personnes qui connaissaient le monde plus que moi, qui étaient plus adultes, pour comprendre ce qui était le plus nécessaire, à cette époque, dans l’humanité. Je pouvais être enseignant, ingénieur, j’aurais aussi aimé être architecte, ou voyager. Beaucoup de choses m’intéressaient. Et je travaillais bien à l’école. C’était les années du boom économique et j’avais toutes les possibilités. J’étais indécis, parce que j’avais une bourse d’étude à l’université, mais je voulais être utile. J’ai donc pris rendez-vous avec l’évêque. Je voulais lui demander ce qu’il en pensait, qu’est-ce qui servait le plus à l’humanité. Il était si occupé qu’il n’a pas eu le temps de parler avec moi. Je suis resté seul pendant des heures, alors j’ai pensé: ‘l’humanité n’a sûrement pas besoin de moi, mais peut-être que l’église a besoin de moi. Mais qui t’a dit que tu es aussi important? Peut-être que je ne vaux rien… Mais j’aime Jésus, je l’aimerai toujours, même si je me sens inutile’. Lorsque finalement l’évêque a trouvé le temps de parler avec moi et m’a demandé ce que je voulais, je ne voulais plus rien! Alors je lui ai confié que je pouvais peut-être collaborer… Il était surpris, indécis, mais à la fin il a déclaré: ‘Hier, j’ai posé la première pierre d’une église. Lorsque cette église sera terminée, dans six ans, il n’y aura aucun prêtre. Veux-tu être le prêtre de cette église?’ Mais mon expérience avait été celle d’un choix de Dieu avant tout, c’est-à-dire de ne pas être prêtre, mais de suivre Dieu et d’aimer Jésus. Même si tu te sens inutile, Jésus a certainement quelque chose à te faire faire.” (Père Marco – Italie)
Déc 4, 2015 | Non classifié(e)
Il n’est pas facile de décrire un projet social depuis des débuts. C’est le cas de l’école de Pho Cap, dans la ville de Ho Chi Minh, au Vietnam. Elle a eu l’honneur d’une visite privée, il y a quelques jours, de la part de Laura Mattarella, la fille du Président de la République italienne, qui accompagnait son père en visite officielle. Accueillie – sans protocole – par quelques membres du Mouvement des Focolari actuellement responsables et porteurs du projet, Laura Mattarella a rendu visite à la centaine d’enfants scolarisés. L’école de Pho Cap a été créée en 1998 par un prêtre des Focolari aidé par quelques jeunes universitaires. Ceux-ci faisaient partie du premier groupe ayant connu la spiritualité de l’unité au Vietnam. Le projet, né de l’amour pour les nombreux pauvres du quartier de Binh Thanh, a vu le jour dans une maison abandonnée. Après l’avoir débarrassée des nombreuses seringues, les jeunes ont refait la toiture, les toilettes, l’eau et l’électricité, le tout réalisé grâce à de modestes dons et de nombreux sacrifices. Ils se sont transformés en peintres, manœuvres, plombiers, électriciens…L’un d’entre eux, aujourd’hui focolarino, évoque ces débuts : « Ce fut un travail pénible, mais l’esprit du Mouvement nous a poussés à aimer concrètement. Quelques ouvriers ont aussi contribué à cette action grâce à leur travail. Ce fut vraiment un projet réalisé ensemble ! » En quelques semaines ils ont rendu les lieux habitables et démarré les activités. Il a fallu alors convaincre les gens d’envoyer leurs enfants et leur faire comprendre qu’il était préférable pour eux d’étudier plutôt que de travailler. De fait beaucoup de ces enfants passaient leurs journées le long des routes de Saïgon à vendre des billets de loterie et ne fréquentaient pas l’école. Les jeunes ont dû aller chercher les élèves chez eux. Ce premier groupe a été rapidement rejoint par des jeunes filles disposées à donner de leur temps, de leurs forces et de leur dynamisme pour le projet.
Le petit groupe d’élèves qui, au début, n’avait pas de repas assuré, a pu ensuite bénéficier d’un goûter puis d’un repas par jour. Le projet n’a pas cessé de se développer et a surmonté de nombreuses difficultés. Aujourd’hui c’est une école « prestigieuse » en raison des ses résultats, mais qui reste toujours pauvre et destinée aux enfants défavorisés. Elle réussit à donner un témoignage convaincant dans cette banlieue qui n’est pas facile. Les visages et les regards des enfants de Pho Cap, majoritairement issus de familles bouddhistes, manifestent confiance, sérénité et envie de vivre. Laura Mattarella s’en est bien rendu compte. Elle a demandé les photos de cette rencontre qu’elle a qualifiée de « très belle » dans sa simplicité, empreinte de douceur et de relations profondément humaines. La directrice de l’école a commenté : « La visite de la fille du Président de l’Italie nous a encouragés à aller de l’avant dans l’esprit qui nous anime : vivre la fraternité avec tous nos collaborateurs et la transmettre aux élèves, afin qu’ils deviennent porteurs de cet esprit dans leurs familles et dans la société où nous vivons ».
Déc 4, 2015 | Non classifié(e)
L’enseignement est un domaine mal payé. Cela en dit long sur la considération de la société et des gouvernements concernant l’éducation. Du 18 au 21 novembre, 2500 enseignants se sont retrouvés à Rome pour un congrès organisé par la Congrégation pour l’Éducation Catholique. L’année 2015 marque les 50 ans de la déclaration du Concile Vatican II sur l’éducation et les 25 ans du document sur les universités catholiques. “Je suis venue avec une collègue juive, et de l’Inde, il y avait des catholiques et quelques hindous – raconte Nieves Tapia, argentine, directrice du CLAYSS (Centre latino-américain d’apprentissage et service solidaire). Je sentais que c’était un fruit du Concile: l’Église en dialogue. Avec le slogan ‘Éduquer, une passion qui se renouvelle’, nous nous sommes retrouvés du monde entier, avec des réalités très différentes.” Les expériences d’écoles catholiques transfrontalières ont montré le défi du dialogue en action. Comme au Maroc, où enseignants et élèves sont musulmans. Ou dans les Philippines, pays à majorité catholique, où l’université, ouverte aussi aux musulmans, encourage les étudiants à faire le jeûne durant le Ramadan, réserve un lieu de prière non seulement aux chrétiens, mais aussi aux musulmans. “Un répit universel – affirme Nieves Tapia – non seulement en raison de la provenance géographique, mais aussi de la typologie d’écoles et d’universités représentées: publiques, privées, et beaucoup d’écoles qui travaillent avec les pauvres.” Dans l’intervention du pape François, sa passion pour l’éducation transparaissait… “Le pape a répondu à quelques questions, il a parlé spontanément, du cœur, avec beaucoup de passion. Il a souligné le besoin d’aller vers les périphéries, non pas pour faire la charité, mais parce que c’est de là que naîtra la nouvelle culture. Là nous apprenons la sagesse profonde qu’il y a dans la douleur. Si nous pensons, entre autres, aux grandes réformes éducatives (Don Bosco, Freire), nous pouvons dire qu’elles sont toutes nées dans les périphéries. François a en outre souligné l’importance de travailler pour l’unité de la personne, en mettant en jeu la tête, le cœur, les mains, de reconstruire le pacte éducatif, c’est-à-dire l’unité entre école et famille, école et communauté, le rapport avec la vie réelle sans s’enfermer dans les salles de classe et, ensuite, l’importance de sortir, aussi comme réponse à la culture d’élite qui est le grand danger de beaucoup de systèmes éducatifs, qui risquent d’exclure des personnes.” Parmi les arguments traités durant le congrès, et d’une certaine manière soulignés implicitement par le pape, il y a aussi celui de l’apprentissage-service (service learning), une filière pédagogique dans laquelle tu es personnellement impliquée… “Il s’agit d’une pédagogie que nous avons essayée d’enrichir avec l’expérience latino-américaine et avec la spiritualité de l’unité: l’apprentissage service solidaire. Il est nécessaire de laisser l’étudiant sortir de la salle de classe et se mettre au service: qu’il apprenne à faire, à vivre, à être un meilleur citoyen. Le cercle de l’apprentissage n’est pas accompli tant que l’on n’a pas la possibilité de pratiquer dans la réalité: la recherche le démontre. Cela se vérifie lorsque les jeunes apprennent à utiliser les connaissances de la salle de classe au service des autres. Par exemple, dans une école technique, au lieu de réaliser un prototype de robot, les jeunes construisent des fauteuils roulants pour des personnes qui en ont besoin. Le Service learning a presque 50 ans. Des milliers d’universités et d’écoles dans le monde entier mettent en pratique ce qu’on apprend au service des autres.” Quelles perspectives ont-elles émergé du Congrès? “La ligne directrice a été donnée par le pape. A surtout émergé la nécessité de renouveler la passion éducative et de redécouvrir ce qui existe déjà. ‘Nous devons changer l’éducation pour changer le monde’, a déclaré François. Nous sommes sur le bon chemin et c’est un signe d’espérance.”
Déc 2, 2015 | Non classifié(e)
Silvana Veronesi, une des premières et plus étroites collaboratrices de la fondatrice des Focolari, nous a quittés à l’âge de 86 ans. La présidente Maria Voce, communique la nouvelle aux communautés du mouvement présentes dans les cinq continents : « Nous l’accompagnons, surs que le Ciel lui fera grande fête ». Sa première rencontre avec Chiara Lubich remonte à 1945. Elle n’avait que 16 ans et elle était à la recherche de quelque chose de grand pour sa vie. Depuis lors, fascinée par la spiritualité de l’unité, elle entre et fait partie du groupe qui, avec Chiara, donne vie à l’expérience du mouvement des Focolari. En 1949 elle va habiter Florence pour suivre des cours de médecine à la faculté. Avec simplicité, elle témoigne de la nouveauté de cette vie à des jeunes, garçons et filles, faisant ainsi jaillir la première communauté des Focolari en Toscane. On la verra ensuite à Turin puis Milan.

© CSC Audiovisivi
A partir de 1955 elle est à Rome, à côté de Chiara Lubich, assumant des tâches particulières. En novembre 1960 elle entreprend son premier voyage aux Etats Unis et au Canada, où elle pose les bases pour le développement du mouvement en Amérique du Nord. De 1961 à 1972 c’est la responsable des focolarines au centre, rôle qu’elle reprendra de nouveau entre 1990 et 2002. En 1972 les jeunes filles du mouvement lui sont confiées et elle sera en première ligne pour accompagner les nouvelles générations durant presque deux décennies. Elle leur rappelait la vive impression que lui avait faite sa première rencontre avec Chiara : « Nous avons compris que nous n’avions qu’une seule vie. Si on en avait 3 ou 4 on aurait pu prendre des routes différentes, mais comme nous n’en avions qu’une seule, cela méritait de bien l’utiliser, pour quelque chose de grand, pour quelque chose qui valait la peine de bien la vivre, pour quelque chose qui reste : c’est Dieu, nous, nous avons fait de Dieu l’Idéal de notre vie ». C’est la consigne qu’elle nous laisse encore aujourd’hui ainsi qu’à tous ceux qui veulent l’accueillir. Les funérailles se dérouleront auprès du Centre Mariapoli de Castel Gandolfo dimanche à 9 heures.
Déc 2, 2015 | Focolare Worldwide, Senza categoria

Le Patriarche Bartolomé I avec le card. Kurt Koch – (C) CSC Audiovisivi
Les deux dernières journées de la rencontre œcuménique des évêques, amis des Focolari, a eu comme centre le Patriarcat grec-orthodoxe, siège du Patriarche Bartolomé I, pour participer à la fête de Saint André. Depuis 1700 ans, le Patriarcat est le point de référence pour les orthodoxes qui aujourd’hui sont environ au nombre de 300 mille personnes du monde entier. Nous sommes le 29 novembre après-midi, les gens arrivent au compte-gouttes, quelques femmes avec le voile pour se couvrir la tête. Ils ne sont pas seulement des orthodoxes d’Istanbul mais aussi des grecs, des russes. C’est impressionnant de voir rassemblés 35 évêques de 16 églises différentes à l’intérieur de l’église Saint Georges. C’est la première fois que je participe à une liturgie orthodoxe. La participation se fait avec tous les sens. Les yeux sont extasiés par les couleurs vives des icônes. C’est un fleuve de lumière. L’ouïe est stimulée par les cantilènes en grec ancien, par les chants qui conduisent au mystère de la prière. L’odorat est provoqué par l’encens qui parfume l’âme. Le goût est appréhendé par l’Eucharistie et par le pain ‘antidoro’. C’est un morceau de pain béni qui est distribué à la fin de la célébration. Le but, aussi bien pour les vêpres du dimanche après-midi que pour la longue liturgie du lundi 30 novembre, fête de Saint André, n’est pas de réciter des prières, mais de devenir prière, comme le disait Origène : « Toute notre vie devrait être une prière étendue et ininterrompue ». Tout en prenant la parole, le Patriarche Bartolomé met en parallèle André, frère de Pierre, le ”premier appelé” et Chiara Lubich, la ”première appelée” au charisme de l’unité. « Nous n’avons pas le droit de nous décourager – a-t-il conclu – face au vacarme de tant d’horreurs qui sont perpétrées le long des routes du monde, nous avons au contraire le devoir d’annoncer à tous que seul, le dialogue, la compréhension, l’attitude positive qui vient de notre foi dans le Christ, peut vaincre. Le saint apôtre André n’a pas eu de doutes en rencontrant le Maître, et Chiara non plus, n’a pas eu de doutes en se fiant à lui. Il en est ainsi pour nous, tous conscients de nos responsabilités, nous n’avons pas de doutes quant à la voie sur laquelle nous nous sommes acheminés, dans la rencontre entre nos Églises, dans la rencontre avec les fois, dans la rencontre avec l’humanité qui souffre, car seul l’Amour peut vaincre et les portes des Enfers ne prévaudront pas sur lui ». C’est une reconnaissance publique du rôle joué par Chiara dans le cheminement œcuménique. Un charisme qui a aussi stimulé Bartolomé I, très actif dans le domaine de l’œcuménisme avec ses récents voyages en Italie, Angleterre, Belgique, Bulgarie. Nous lui demandons la raison de son incessant travail pour l’unité. « Parce que c’est la volonté du Seigneur – répond Bartolomé I -, Jésus lui-même a prié le Père pour l’unité de tous les croyants. Sa prière, sa volonté, est un commandement pour nous. Nous devons prier et travailler pour la réalisation de cette divine volonté. L’unité serait ainsi également une contribution pour la paix dans le monde, pour la fraternité entre les nations. Et aujourd’hui, le monde en a besoin, plus que jamais ». De l’envoyé spécial Aurelio Molè
Déc 2, 2015 | Focolare Worldwide
Œcuménisme de la charité, de la vérité, pratique et spirituel sont les quatre dimensions du cheminement œcuménique selon le pape François. Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, avec une intervention profonde, trace l’objectif de la pleine unité des Églises comme perspective du dialogue œcuménique. Selon le pape François, en phase avec ses prédécesseurs, “les divisions sont un scandale, l’engagement œcuménique doit enfin viser à la célébration commune de l’Eucharistie et l’unité se réalise toujours dans la diversité réconciliée”. L’unité est un cheminement, sa profonde conviction se base sur le fait que: “L’unité ne viendra pas comme un miracle: elle vient dans le cheminement, c’est l’Esprit Saint qui la fait dans le cheminement”. Le pape met le dialogue fraternel en priorité dans les paroles et dans les gestes, pleins de charité: la rencontre de chrétiens de différentes Églises, parce que “la vérité est une rencontre entre personnes. La vérité ne s’élabore dans un laboratoire, mais dans la vie, en cherchant Jésus pour le trouver”. Le dialogue théologique est important, mais il l’interprète comme un “échange de dons”, qui n’est pas “un simple exercice théorique”, mais il permet “de très bien connaître les traditions réciproques pour les comprendre et, parfois, aussi pour apprendre de ces traditions”. On peut surtout collaborer de manière pratique: prier ensemble, travailler ensemble, chercher la paix, protéger la création, aider les pauvres, défendre la liberté religieuse, le mariage et la famille. Mais l’unité “est premièrement un don de Dieu pour lequel nous devons sans cesse prier”. Les chrétiens persécutés sont aujourd’hui nombreux. Pourquoi le pape met-il beaucoup en évidence l’importance de l’œcuménisme du sang? “Nous devons être conscients que 80% des hommes persécutés au nom de la foi dans le monde sont chrétiens. Il y a plus de persécutions aujourd’hui que durant les premiers siècles du christianisme. C’est un fait qui doit provoquer une grande solidarité entre toutes les Églises, car les martyrs ne sont pas persécutés parce qu’ils sont catholiques, arméniens, orthodoxes, anglicans, pentecôtistes, luthériens, mais parce qu’ils sont chrétiens. Leur sang ne divise pas, mais unit. Les martyrs vivent déjà la première communion au ciel, que nous devons retrouver sur terre. Ils nous aideront pour le cheminement de l’unité.” Après 50 ans de préparation, le Synode panorthodoxe aura lieu en 2016. Quelle influence pourra-t-il avoir sur le mouvement œcuménique? “Si les églises orthodoxes retrouveront un peu plus d’unité entre elles, ce sera une grande aide pour l’œcuménisme et aussi dans le cheminement pour pouvoir célébrer l’Eucharistie ensemble, catholiques et orthodoxes. Je suis convaincu que le Patriarche œcuménique Bartholomée donne tout son cœur pour ce Synode panorthodoxe. Comme Église catholique, nous voulons aider autant possible et nous prions intensément.” La 34e rencontre des évêques œcuméniques des Focolari est terminée. Quelle contribution ce type de rencontres peut-elle apporter à l’unité entre les Églises? “Le ministère de l’évêque est un ministère d’unité dans sa propre Église et l’unité entre les Églises est, en même temps, une grande obligation pour tous les chrétiens parce que c’est la volonté de notre Seigneur. Et tous les évêques veulent obéir à la volonté de Dieu. De telles rencontres peuvent aider à retrouver l’unité dont de nombreux concepts sont présents dans les différentes Églises. Chercher un consensus, dialoguer est l’engagement le plus important dans cette époque de l’œcuménisme. Et je suis très reconnaissant envers les Focolari pour cet engagement dans l’œcuménisme.” Par Aurelio Molè
Déc 1, 2015 | Focolare Worldwide
« Aujourd’hui, Bangui devient la capitale spirituelle du monde. L’Année Sainte de la Miséricorde vient anticipativement dans cette terre. Une terre qui souffre depuis plusieurs années, la guerre et la haine, l’incompréhension, le manque de paix. Mais dans cette terre souffrante il y a aussi tous les pays qui sont en train de passer à travers la croix de la guerre. Bangui devient la capitale spirituelle de la prière pour la miséricorde du Père. Nous tous demandons la paix, la miséricorde, la réconciliation, le pardon, l’amour. Pour Bangui, pour toute la République Centrafricaine, pour le monde entier, pour les pays qui souffrent de la guerre, demandons la paix ! ». Ce sont les paroles avec lesquelles le Pape François a précédé l’ouverture de la Porte Sainte de la cathédrale de Bangui, le 29 novembre, en la traversant, tout de suite après, seul, d’un geste intense et chargé de significations. Alors que le Pape est encore sur son vol de retour, nous avons rejoint téléphoniquement à Bangui, Geneviève Sanzé, originaire de la République Centrafricaine, membre du Conseil Pontifical pour les laïcs, et qui prête actuellement ses services auprès du centre international des Focolari, en Italie . « Personne ne pouvait imaginer ce qui est arrivé à ce peuple, il nous a redonné la joie, la paix ! », dit-elle avec enthousiasme. Et pourtant, les attentes étaient d’un haut niveau, aussi bien du côté chrétien que musulman : « On disait :’ maintenant, l’homme de Dieu arrive’. C’est la chance suprême que Dieu nous envoie ». Un voyage risqué, pour des raisons de sécurité, mais « malgré le fait que tout le monde était préoccupé et qu’il ait été découragé de toutes les façons possible, le Pape a vraiment voulu venir ». « Et le peuple sent qu’il est venu pour eux, non pour un devoir ou un événement spécial, mais comme un père qui veut encourager – explique Geneviève -. Il a été chez les chrétiens, catholiques et protestants, mais aussi chez les musulmans. Nous avons tous préparé sa venue avec enthousiasme, même si les chrétiens d’un côté et les musulmans de l’autre, et le Pape s’est rendu chez tout le monde. Beaucoup ont pensé qu’il valait mieux annuler la visite à la mosquée, dans le quartier où aucun chrétien ne peut entrer. Au contraire, il y est allé. Et là aussi ça a été extraordinaire ». Le Pape François, pendant la messe au stade, a invité les « chers centrafricains » à « regarder vers le futur et, forts du chemin déjà parcouru, décider résolument à accomplir une nouvelle étape dans l’histoire chrétienne de votre pays » et exhortant chacun à être « artisan du renouvellement humain et spirituel ».
Le jour précédent, il avait rappelé « l’amour pour les ennemis, qui prémunit contre la tentation de la vengeance et contre la spirale des représailles sans fin », et encore que « partout, aussi et surtout, là où règnent la violence, la haine, l’injustice et la persécution, les chrétiens sont appelés à témoigner ce Dieu qui est amour ». Avec ces paroles dans le cœur, Geneviève raconte un épisode auquel elle a assisté de ses propres yeux : « Pendant la messe, un musulman est entré, clairement reconnaissable, avec un panneau sur lequel était écrit : ”Dieu est grand”. Les chrétiens l’ont applaudi et, allant vers lui, ils l’ont embrassé. Ils veulent vivre ce que le Pape demande, cette responsabilité dans l’amour et dans la miséricorde ; cette porte ouverte nous ramène tous dans cette grâce. Et ils l’ont montré avec ce geste ». « Lorsque je suis arrivée, j’ai trouvé des cœurs durs. Voir en deux jours, le changement qui s’est opéré dans le peuple, c’est extraordinaire. Le geste du pape, ensuite, de l’ouverture de la Porte Sainte, cela n’a pas seulement été un acte, mais une vie que lui-même a témoignée, par la miséricorde avec laquelle il est allé à la rencontre de tous : il a apporté cet amour de Dieu à tous ».
« Le discours du maire de Bangui (et présidente de l’état de transition) – explique encore Geneviève – a mis devant le Pape tous les péchés de notre pays, elle n’a pas retiré sa responsabilité ; elle a demandé pardon à Dieu, demandant au pape, qu’avec sa bénédiction, il invoque la grâce du pardon sur la nation. Se retrouver dans la cathédrale en sachant tout ce qui s’est passé, et voir que justement ici, le Pape François ouvre la porte de la miséricorde, cela a été pour moi vraiment exceptionnel. Il n’a pas tellement parlé, mais il a su mettre le doigt à l ‘endroit le plus faible, en lançant là, un appel à toutes les nations qui fabriquent les armes. Et il a appelé Bangui la capitale spirituelle du monde. Entendre qu’un pays qui a versé tant de sang innocent soit appelé capitale spirituelle, ça a été voir Dieu qui vient à la rencontre ».
Nov 30, 2015 | Focolare Worldwide
« Trois jours en Ouganda pour célébrer le souvenir des Martyrs ougandais : le pape est arrivé le 27 novembre, a été reçu par le président de l’Ouganda Museveni et par les autorités religieuses conduites par l’archevêque de Kampala Mgr. Lwanga et l’archevêque anglican Ntagali. Etape au sanctuaire catholique de Munyonyo où les premiers martyrs chrétiens du pays sont été tués en 1886 », rapporte Simon, qui travaille dans le secteur des ventes de New Vision, groupe éditorial ougandais, et qui – une fois son tour de travail terminé – court dans la rue ou aux endroits où l’on attend le passage du pape François. Et puis Namugongo. Là le pape a visité d’abord le sanctuaire protestant et rencontré le Révérend Stanley Ntagali, et cinq cents mètres plus loin, le sanctuaire catholique. “Une foule de gens, toute joyeuse, attendait le long de la route, le cœur plein d’amour, qui entonnait des chants pour le saint père”, raconte encore Simon. « Il y avait des hurlements, les drapeaux, des bruits de trompettes. Quelques femmes dans la foule pleuraient de joie ». « Dans son allocution le pape a reconnu les martyrs anglicans et les martyrs catholiques, qui ont donné leur vie pour l’œuvre de Dieu et dont la mort pour le Christ témoigne de l’œcuménisme du sang. Ce sont des témoins de leur propre foi en Jésus, même au prix de leur vie, beaucoup de très jeunes, commente Simon. « Les martyrs de l’Ouganda sont les premiers martyrs de l’Afrique moderne et ils sont tous des témoins, tous des laïcs, d’une foi simple, mais très forte », explique le père Lombardi. A partir de leur exemple, François s’inspire pour parler aux jeunes et les invite à « transformer toutes les choses négatives de la vie en positif », « la haine en amour », « la guerre en paix ». Parmi les impressions recueillies par Simon auprès de ses copains se trouve celle de Alinda : « Avec Jésus nous pouvons dépasser tout obstacle, et transformer le négatif de notre vie, comme l’oppression ou les maladies comme le Sida. Nous ne devons pas avoir peur de demander de l’aide, même par la prière ». « Apporter notre aide aux nécessiteux, coopérer avec tout le monde au bien commun et défendre le don de Dieu qui est la vie pour construire une société plus juste » voilà quelques-uns des messages lancés par le pape. Il a souligné en plus l’importance de l’Esprit Saint et des Martyrs ougandais dans l’histoire de l’Eglise du Christ. Le Pontife a réaffirmé la nécessité d’être humbles, doux et bons pour porter la joie et la paix et ne pas se laisser prendre par les désirs mondains », écrit Simon. « Nous ne sommes pas parfaits, mais nous pouvons nous pardonner et toujours recommencer », confie Tony, particulièrement touché par les paroles du pape sur la famille.
Après la messe célébrée à Namugongo, le pape a rencontré les jeunes à Kololo. Son discours improvisé était précédé de deux témoignages émouvants de jeunes : une fille malade de Sida depuis la naissance et un jeune qui a été enrôlé enfant comme soldat. La souffrance transformée en espérance de la foi en Jésus est le cœur du message de François. “Le même jour le pape a visité la maison pour personnes défavorisées à Nalukolongo, où sont accueillis des nécessiteux, des enfants, des jeunes et des personnes âgées. Il y a des gens qui souffrent d’un handicap ou de complications de différents genres, et qui n’ont pas la possibilité de se faire soigner. Ils étaient heureux de recevoir le pape, qui a souligné l’importance de prendre soin de qui est dans le besoin parce qu’ils ont besoin de notre amour. Personne ne peut les aimer à notre place, a dit le pape ». Aux prêtres et aux religieux il lance un défi : continuer à faire de l’Ouganda la « perle de l’Afrique », en suivant l’exemple des martyrs. A la fin, conclut Simon, « le pape est reparti dimanche 29, pour aller en République Centrafricaine, laissant un message d’amour, d’unité et surtout de pardon, à vivre dans nos familles, nos communautés, nos lieux de travail, avec les voisins, partout ».
Nov 30, 2015 | Non classifié(e)

© CSC Audiovisivi – R. Meier
Le cap du 34ème congrès de différentes églises organisé par les Focolari vire vers la terre ferme. Une journée morne et pluvieuse accompagne le déplacement du Monastère de Halki vers la Chalcédoine. Après une heure de navigation, on arrive à Kadiköy, l’antique Bithynie, où se déroula le IV Concile œcuménique en 451. Le groupe des 35 évêques de 16 églises est accueilli dans l’église du Christ Roi qui est du ressort d’un vaste territoire où vivent 3 mille personnes de la communauté locale arménienne. Le curé explique pourquoi le Concile de Chalcédoine s’est tenu non loin de cette église. C’était une discussion fondamentale du christianisme : la nature humaine et divine du Christ. Étant donné que les pères conciliaires ne réussissaient pas à se mettre d’accord, ils confièrent la résolution à l’Esprit Saint, que les gens, en Orient, perçoivent comme étant féminin. Ce lieu tellement significatif et historique est d’inspiration pour comprendre que « le chemin vers l’unité dans la diversité – a dit le cardinal Francis Kriengsak – est parfois laborieux et douloureux, mais si nous sommes fidèles, cela peut générer des fruits pour les siècles à venir ». Comme le veut la tradition pour ces congrès des évêques, un solennel pacte de l’amour réciproque s’en est suivi, qui a impliqué tous les participants avec la promesse ”d’être prêts à donner la vie les uns pour les autres” selon le commandement de Jésus ”que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés”. Inspiration accompagnée de la lecture de la parole du Patriarche Athénagoras : « Si nous nous désarmons, si nous nous dépouillons, si nous nous ouvrons au Dieu-homme qui rend nouvelles toutes les choses, alors, c’est lui qui efface le passé mauvais et nous restitue un temps nouveau où tout est possible ». 
© CSC Audiovisivi – R. Meier
La signature de chacun devant une icône mariale scelle l’engagement. « Le pacte de l’amour réciproque entre des évêques de différentes églises – explique Brendan Leahy, évêque catholique de Limerck en Irlande – est un rappel constant à m’ouvrir, à ne pas m’enfermer dans mon diocèse. Cela signifie éviter la superficialité pour aller à la racine de notre être chrétiens et évêques ». Pour Michael Grabow, évêque luthérien d’Augsbourg, « c’est un engagement à vivre la radicalité de l’amour et à me souvenir que, même si nous sommes d’églises différentes, nous sommes frères et sœurs ». Geoffrey Rowell, évêque et théologien anglais et anglican, rappelle que « nous sommes unis dans le même pacte également avec les évêques orthodoxes enlevés à Alep, en Syrie, dont on ne sait absolument rien. Alors que les médias oublient, nous voulons toujours parler d’eux car nous sommes liés par une fraternité commune ». « Dans notre travail quotidien d’évêques – commente le métropolite indien Théophilose Kuriakose de l’église copte orthodoxe syrienne – nous écoutons beaucoup de gens pour résoudre leurs problèmes, mais parfois, tu te sens seul car il n’y a personne pour écouter les nôtres. Nous avons besoin de percevoir l’unité, la fraternité qui fait nous sentir frères sans déroger, naturellement, à ma communion avec Dieu et au choix de Jésus crucifié et abandonné. Ce pacte me reste scellé dans le cœur, me donne la force et me fait sentir responsable dans la communion avec les autres ». De l’envoyé spécial Aurelio Molè
Nov 29, 2015 | Non classifié(e)
« Souvent, nous sommes amenés, par le langage que nous utilisons, à nous faire une idée inexacte de ce qui advint à Nazareth au moment où l’ange communiqua à la Vierge sainte que le Verbe se faisait chair. On est portés avec une mentalité anthropomorphique, à considérer un Dieu lointain, en hauteur, dans les cieux, qui envoie son Fils dans un coin perdu pour se faire homme. Il n’en est pas ainsi. Dieu est partout, il est dans le ciel, sur la terre et en chaque lieu. C’est ainsi que Dieu était là, dans la petite pièce où se trouvait la Vierge à Nazareth quand l’ange lui apparut. Il était cependant infiniment distant des créatures à cause de l’abîme du péché et à cause de leur naturelle petitesse. Dieu, dans l’instant même où la Vierge prononça son fiat, épousa la nature humaine dans son sein très pur, épousa la créature, pratiquant ainsi un rapprochement inimaginable entre la divinité et l’univers. Depuis lors, il est au milieu de nous. Cette distance infinie que notre imaginaire a exprimé, en obligeant quasiment Dieu à être loin de nous, au-dessus des cieux, cette distance est annulée : il est sur terre, il est notre concitoyen ». Pasquale Foresi, Teologia della socialità, Città Nuova 1963, pag.66
Nov 28, 2015 | Focolare Worldwide
Le 27 novembre s’est conclue la première partie du Congrès œcuménique des évêques amis des Focolari, dans le Monastère de la Très Sainte Trinité, sur l’île de Halki. Le card. Francis Kriengsak a mis en évidence combien l’unité entre les différentes églises est au service de l’entière famille humaine. « La diversité est un don et un enrichissement réciproque, – ce sont les paroles du cardinal – mais cela est possible seulement avec une écoute sans jugement, avec le dialogue de la vie, avec le partage des expériences, avec un accueil qui harmonise les différents charismes ». Dans la connaissance réciproque ont émergé les défis et les particularités de chaque église sur des problématiques brûlantes.

Jesús Morán
Pendant la matinée, Jesús Morán, , coprésident des Focolari, a identifié quelques grands défis de l’humanité d’aujourd’hui, parmi lesquels : la globalisation, l’ultra- contemporanéité, l’arrivée d’une troisième guerre mondiale par morceaux ; et a mis en évidence les réponses qu’offre la culture de l’unité. Tout en citant l’évêque Klaus Hemmerle, pionnier de ces congrès, il a montré la nécessité d’une attitude d’écoute du monde, « Enseigne-moi ta manière de penser – disait Hemmerle – afin que je puisse réapprendre ma manière d’annoncer », c’est seulement de cette façon, – continue Morán – qu’il est possible d’accomplir une « inexcusable opération de purification de nos ”incrustations religieuses” présentes dans nos églises. Ce sont elles qui nous divisent, le monde ne nous permet plus non seulement d’être désunis mais non plus d’annoncer le message du Christ comme nous l’avons fait jusqu’à présent. Du reste, les premiers chrétiens n’ont pas annoncé une nouvelle religion mais une vie pleine, la vie qu’ils avaient trouvée en Jésus ». Lors du dialogue successif, il a été mis en évidence combien ces paroles sont entrées en profondeur et on a vivement ressenti le désir d’aplanir la route vers la pleine et visible communion. Même si le panorama mondial semble indiquer le contraire, le coprésident invite à l’espérance : « Ce monde tel qu’il est aujourd’hui – conclut Jesús Morán, – me porte à être davantage chrétien, par cette identification avec Jésus Crucifié qui me permet de vivre avec les autres frères, la communion trinitaire plus profonde ». Les évêques ont pu connaître l’histoire du Monastère de la Sainte Trinité, durant une brève visite. Le séminaire pour la formation du clergé grec-orthodoxe, fonctionnait ici depuis 1844 jusqu’à ce qu’en 1971, la Cours constitutionnelle turque ait décidé que toutes les institutions privées de formation supérieure soit englobées dans l’université publique offerte. Le Conseil du séminaire s’y était opposé et par conséquent, la fermeture de la célèbre École théologique fut ordonnée, là où avaient étudié des théologiens issus du monde entier et également d’autres églises. En 127 années d’activité, 950 étudiants se sont diplômés dans cette école, 330 sont devenus évêques, 12 ont été choisis comme Patriarches œcuméniques, 2 élus Patriarches d’Alexandrie, 3 d’Antioche, 1 Exarque de Bulgarie, 4 archevêques d’Athènes, 1 archevêque de l’Albanie et 318 ont été ordonnés prêtres. L’actuel Père Abbé du Monastère, le métropolite Elpidophoros Lambriniadis, a tenu une relation intitulée ”L’amour de miséricorde et la communion entre les chrétiens” ; une lecture historique intéressante sur le cheminement du dialogue réalisé entre l’Église d’Orient et celle d’Occident, avec un accent particulier donné au rôle joué par Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, dans le rapprochement des deux églises.
A la conclusion de cette première partie du congrès, les évêques ont fait leur, l’appel du Patriarche Bartolomé I, de prier afin que le séminaire théologique soit à nouveau ouvert. Ils ont de plus évoqué la libération des deux évêques kidnappés en Syrie en avril 2013 : l’archevêque grec- orthodoxe d’Alep, Paul Yazigi, et l’archevêque Syro Orthodoxe Gregorios Yohanna Ibrahim, évêque ami des Focolari et participant assidu à leurs rendez-vous. Le soir est maintenant venu et la pluie tombe suavement sur l’île. Les voitures descendent de la colline en portant une charge beaucoup plus légère : des évêques frères engagés à vivre l’amour réciproque pour que Jésus ressuscité puisse redonner une nouvelle lumière au monde. Depuis l’envoyée spéciale Adriana Avellaneda