Mouvement des Focolari
Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

“Nous avons conclu le ‘Chantier gen’s’, du 13 au 16 août, par une joyeuse fête internationale, dans l’église paroissiale de Sassello. Nous étions 20 gen’s, 15 prêtres, ainsi que 20 séminaristes et jeunes ‘en recherche’, provenant de 13 pays (dont un des Iles Mariannes, Océanie), venus pour participer à la semaine “Sur les pas de Chiara Luce“. Pour certains, c’était le premier contact avec le Mouvement des Focolari.

“Très chers gen’s, nous ne pourrions jamais vous raconter tout ce que nos jeunes ont fait ou font dans le monde, sous toutes les latitudes et dans différents domaines. Tous ensemble, nous avons décidé d’être des Évangiles vivants et témoigner avec notre amour réciproque que Dieu est l’idéal le plus beau, satisfaisant et délivrant qu’un jeune puisse rencontrer, peu importe sa vocation.” C’est le message d’ouverture de Maria Voce et Giancarlo Faletti, respectivement présidente et coprésident des Focolari.

Dix jours vécus à Sassello comme une “Mariapolis”. En effet, avec nous, il y avait aussi des familles avec des enfants, des grands-parents, aussi quelques sœurs. Nous avions ensemble la messe, les différents services, le Rosaire récité dans les langues après dîner et, quelques fois, la méditation ensemble. Le rapport avec la communauté paroissiale de Sassello était intense: la messe festive, la fête de conclusion… dans un échange de dons qui a donné de la joie à tous.

Le plus beau don: les heures passées en “privé” avec les parents de Chiara Luce Badano, d’abord à la maison, où ils nous ont accueillis avec un cœur ouvert et nous ont raconté la vie de Chiaretta jusqu’à ses 9 ans. Ensuite, ils nous ont rendu visite et nous ont parlé de la vie de Chiara Luce en rapport avec le Mouvement des Focolari; avec eux, Chicca et Franz Coriasco, amis de la jeune bienheureuse, qui nous ont raconté sa vie de gen. Nous comprenions que nous ne pouvions par la connaître complètement, si nous n’allions pas à la source de sa sainteté: le charisme de Chiara Lubich.

Touchants ont aussi été les témoignages des personnes qui avaient vécu avec Chiara Luce: le gérant du café, Giuliano, a mis en évidence sa normalité; Aldina, par contre, nous a fait connaître le secret qui a permis à Chiara Luce de vivre ces “25 minutes”, c’est-à-dire son oui pour toujours à Jésus abandonné, lorsqu’elle a appris que sa maladie était grave et irréversible. En effet, depuis que, gen 3, elle avait entendu parler de Lui, elle essayait de vivre chaque moment de sa vie avec un “pour Toi” ou “si tu le veux Jésus, moi aussi je le veux”.

Quelques impressions: “J’ai vécu une expérience merveilleuse, où non seulement j’ai approfondi la connaissance d’une figure extraordinaire comme Chiara Luce, mais j’ai aussi perçu le souffle universel de l’Église unie par l’amour personnel de Jésus pour chacun de nous. Je veux encore plus approfondir la spiritualité du mouvement, mais aussi transmettre dans le quotidien ce que j’ai intériorisé durant ces journées. (Un séminariste)

“J’ai grandi dans la foi et, ici, j’ai appris qu’il est important de recommencer.” (Un des jeunes en “recherche”)

D’autres: “C’était une expérience enrichissante”; une “rampe de lancement pour recommencer”; “la normalité est la route pour être saints”.

Par Alexander Duno

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Learning Fraternity: Udisha, une aube nouvelle

Mumbai est le centre économique de l’Inde et une des villes les plus grandes et les plus peuplées du Pays.

Mais une grande partie de ses vingt millions d’habitants vivent dans les rues ou dans les taudis, les bidonvilles qui constellent le panorama urbain. Dans l’un d’eux situé à quarante minutes de train du centre-ville, au nord-ouest, quatre cent mille personnes habitent dans des conditions d’extrême pauvreté.

C’est justement ici qu’en 1997 – à partir du désir d’aider quelques familles du bidonville – est né un projet social en collaboration avec le ‘’Soutient à distance’’d’Actions pour Familles Nouvelles (AFN). En 2001, durant sa première visite en Indes, Chiara Lubich a encouragé à poursuivre et développer cette activité comme ‘’réponse concrète à la pauvreté qui nous entoure’’.

Dès lors le projet a grandi : aujourd’hui 115 enfants et jeunes y participent, ils ont de 4 à 22 ans. Les activités visent à soutenir la formation scolaire, soigner la nutrition et la santé, améliorer la qualité de vie des jeunes et des familles. En 2004 le projet a pris le nom de‘’Udisha’’ qui signifie ‘’Le rayon de soleil qui annonce une aube nouvelle’’. Aujourd’hui, Udisha participe aussi au projet Schoolmates (camarades de classe), projet du mouvement des Juniors pour un Monde Uni, imaginé pour promouvoir un lien entre les classes et les groupes de garçons et de filles de différents pays, et soutenir de micro-projets de solidarité.

Le groupe qui coordonne le projet est formé de quelques focolarini, des enseignants et des collaborateurs. Parmi eux, une psychologue, et un médecin qui met à disposition son hôpital pédiatrique, travaillant gratuitement. Le Cardinal et les évêques de la ville ont plusieurs fois exprimé le fait qu’ils appréciaient le témoignage donné par Udisha où se concrétise la ligne d’action en faveur des plus pauvres apparue au Synode diocésain. De même au niveau paroissial s’est créée une intense collaboration avec les diverses associations présentes. Grâce à quelques Gen2, Udisha est reconnue par l’Université comme centre où  peuvent avoir lieu les heures de ‘’service social’’ demandées par le programme scolaire.

Principales activités :

Formation scolaire. En Indes, les écoles ont 70 – 80 élèves par classe. Cela rend difficile de suivre individuellement les élèves, et pour passer les examens, ils sont tous obligés de suivre des cours de révisions privés et très chers. Les jeunes les plus pauvres ne peuvent pas se permettre cette dépense, et ils sont contraints à abandonner les études.  Pour cela, à Udisha on offre gratuitement les cours de révision des différentes matières. En outre on essaie de couvrir les frais pour les taxes scolaires, l’acquisition du matériel didactique et les uniformes pour les enfants. Périodiquement on organise des activités extra-scolaires à fin culturelle et récréative.

Formation interculturelle. A Udisha, des personnes de diverses religions vivent ensemble ; ce sont des chrétiens, des indous et des musulmans. Parmi les objectifs du projet : contribuer à construire une intégration culturelle, religieuse et linguistique entre les enfants, mais aussi entre les différentes générations. Pour cela on propose des échanges d’expériences et d’activités, en collaborant en particulier avec le Shanti Ashram de Coimbatore.

Assistance médicale. De nombreux enfants et jeunes sont victimes de malnutrition. Ils sont aussi des sujets à risque pour les épidémies saisonnières liées aux pluies ou aux inondations. Pour cela, durant l’année on effectue des visites médicales collectives en impliquant les médecins de la zone et en collaborant avec d’autres organisations. On essaie aussi d’intégrer  un régime familial avec des protéines, et des vitamines au moyen d’une distribution de repas adéquat et de compléments alimentaires reconstituants. Depuis quelques temps a commencé une activité de counseling (consultations) pour les enfants et les parents.

Formations pour les parents. Des rencontres d’approfondissement et de comparaisons sur des thématiques familiales sont organisées périodiquement pour les parents. Ce sont des occasions pour un échange enrichissant d’expériences, de conseils et de points de vue.

Micro-crédit. Depuis un an a commencé à Udisha une petite expérience de micro-crédit qui implique soixante mamans des enfants accueillis. Rassemblées en trois groupes, à travers des rencontres mensuelles elles sont formées sur le micro-crédit dans un climat de confiance réciproque indispensable pour le bon fonctionnement de l’activité. Cette année la distribution des prêts commencera.

Source: www.school-mates.org

Le secret de l’amour vrai

Video:

Erik Hendrik: Quel est, selon toi, le secret du véritable amour ?

Chiara Lubich: L’amour véritable, le secret du véritable amour (…) consiste en ceci : l’amour dont nous parlons est celui que nous avons retenu de l’Évangile. Or, l’Évangile est la bonne nouvelle que le Christ a apportée sur la terre. C’est donc un amour qui a été conçu en Dieu et non sur la terre. Un amour donc que vivent les personnes de la Sainte Trinité. Par exemple : (on voit que) le Père aime tout le monde : il fait tomber la pluie et lever le soleil sur les méchants et sur les bons. Il aime tout le monde.

C’est donc un amour qui nous met dans l’attitude d’aimer tous nos frères, et pas seulement les membres de notre famille, nos amis ou les personnes qui nous plaisent, car il nous faut aimer tout le monde. Au cours de la journée, il nous faut prendre en considération chaque personne que nous rencontrons (afin de l’aimer).

Une deuxième exigence de cet amour – exigence qui n’existe pas sur la terre car, justement, elle vient du ciel – est celle d’aimer en premier, de ne pas attendre d’être aimés. En général, on attend d’être aimés pour aimer (à notre tour), alors qu’au contraire, il faut aimer en premier. Jésus, la deuxième Personne divine, faite homme, nous le montre : il est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs, ce qui signifie à coup sûr que nous n’aimions pas.

C’est aussi un amour concret, comme celui de Jésus justement, lui qui a donné sa vie. Ce n’est pas un amour sentimental, platonique, car il va jusqu’à être concret. (…) En effet, c’est un amour qui ‘se fait un’ avec l’autre, aussi bien avec celui qui souffre qu’avec celui qui est dans la joie : il partage cette souffrance et cherche à la soulager, ou bien il partage la joie.

Si l’on met en pratique cet amour dans le monde (…) – et c’est le secret du Mouvement qui l’a mis en pratique dans tous les pays du monde – généralement cet amour devient réciproque ; parce que les personnes se sentent aimées, se trouvent bien avec nous et nous demandent : “Pourquoi (agis-tu ainsi) ?” Nous leur expliquons pourquoi nous aimons. Alors s’établit un dialogue entre nous (…). Et les personnes ne sont pas toutes chrétiennes (…), très souvent elles appartiennent à d’autres religions ou sont non croyantes ; les non croyants, eux aussi, ont dans leurs gènes le concept d’aimer, la force d’aimer, car ils ont été créés par Dieu qui est amour.

Voilà un peu ce qu’est l’amour.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

France: réconcilier pauvres et entreprises

“Le Village St-Joseph (au nord de Nantes, France) ouvre ses portes à ceux qui ont besoin de faire une pause… Les personnes souffrant de solitude, les familles, les exclus, les oubliés, les blessés de la vie… Sachant que nos pauvretés peuvent revêtir différents aspects: matériel, financier, spirituel, affectif, psychologique, culturel…” C’est ainsi que se présente, sur son site web, l’endroit original choisi pour passer une semaine d’atelier, en juillet dernier en France, organisée par les entrepreneurs français qui adhèrent à l’ÉdeC.

Créer des entreprises d’Économie de Communion est le titre choisi. “C’étaient des jours intenses – racontent Chantal et José Grevin – durant lesquels nous avons travaillé sur quelques projets de création d’entreprises selon l’esprit de l’ÉdeC à l’intérieur du village. Nous avons commencé par des activités déjà existantes: laboratoires de mosaïque, fabrication de produits pour le jardinage.

Notre équipe était composée de jeunes participants à l’atelier et de quelques résidents du village. Pendant toute la semaine, nous avons travaillé en adhérant pleinement aux rythmes de la vie quotidienne du village: moments de prière, repas en commun, veillées accompagnées de témoignages.

Les résidents du village sont des personnes blessées à l’intérieur, qui ont vécu la dépendance à l’alcool ou à la drogue, ou qui ont vécu dans la rue. Maintenant, ils reconstruisent leur vie, grâce à l’esprit de fraternité que l’on trouve à St-Joseph et à la vie de prière ensemble qui rythme la journée. Les jeunes aussi, venus pour l’atelier, souffrent à cause de ce qu’ils vivent dans leur entreprise. Nous avons tous vécu une forte communion qui nous a comblés.

L’atelier nous a fait découvrir quelques aspects essentiels de l’ÉdeC concernant les pauvres et la relation nécessaire de communion entre entrepreneurs et pauvres. Voici quelques points:

– Le travail comme outil indispensable pour mettre sa vie sur la voie de la guérison et pour retrouver sa dignité.

– Pour de nombreux résidents, entreprise est synonyme de souffrance. La société, en effet, a des blessés là; en conséquence, ils se sentent exclus et éprouvent répulsion et rejet.

– Ils considèrent l’ÉdeC comme un projet attirant qui les réconcilie avec le monde du travail.

– Dans les nouvelles entreprises à créer, le travail de chacun devra être considéré d’égale valeur, parce que chacun s’efforce de donner sa propre contribution. Et ainsi la communion fraternelle entre tous devient vraiment réelle.

L’ÉdeC, donc, ne peut reposer seulement sur des entrepreneurs avec une vision nouvelle de l’économie, mais aussi sur des “pauvres” qui ont le même mode nouveau de vivre les rapports de travail. Au Village St-Joseph, nous avons justement rencontré ces “pauvres”, rétablis et sauvés par la vie de l’Évangile. Certains d’entre eux se sentent fortement attirés par les valeurs proposées par l’ÉdeC, comme les entrepreneurs, mais ne veulent pas devenir comme eux, et voient dans l’Économie de Communion une possibilité pour rentrer dans le système économique, celui qui les a écartés.

La collectivité de ce village participe pleinement au projet ÉdeC, pas vraiment à travers le partage des profits, mais parce qu’ils mettent en évidence les richesses des pauvres: le style de vie sobre, la qualité des relations fraternelles, le pardon, la confiance en la Providence, l’égale dignité de la contribution de chacun.

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Texas: Juniors pour un Monde Uni à l’œuvre!

J’habite dans une petite ville près d’El Paso, au Texas (USA), à la frontière avec le Mexique. Même si c’est un endroit qui n’offre pas beaucoup de possibilités, j’ai grandi avec les principes basés sur l’art d’aimer, qu’on m’a enseignés au centre éducatif des Focolari que je fréquentais enfant. En grandissant, nous avons commencé un groupe de Juniors pour un Monde Uni. Ce groupe, même petit, avait un impact sur la ville. Nous avons appelé notre premier projet “Colorer notre ville”, lancé par des Juniors pour un Monde Uni dans le monde entier. Cela ne signifiait pas peindre la ville, mais apporter de la joie et beaucoup d’énergie positive. Une des initiatives a été celle de planter des arbres près des arrêts de bus. Ces plantes non seulement fournissent plus d’oxygène pour l’environnement, mais elles offrent aussi de l’ombre aux personnes qui attendent le bus. D’autres initiatives: la collecte de matériel scolaire pour les enfants au Mexique, l’envoi de lettres de soutien aux victimes du séisme en Haïti et, récemment, des visites dans un centre pour personnes âgées pour leur tenir compagnie. Nous avons toujours reçu l’appui de notre maire, qui non seulement nous a accordé divers permis pour nos projets, mais aussi son soutien pour réaliser un changement positif dans la ville. Même si El Paso est assez sûr, à cause de sa position à la frontière, les personnes sont continuellement exposées à la violence, à l’injustice et à la pauvreté. C’est pourquoi nous voulions trouver le moyen de transmettre les valeurs de paix, de fraternité et l’amour pour les jeunes, non seulement à El Paso, mais aussi à Ciudad Juárez, ville que nous considérons comme une “sœur”, située de l’autre côté, et une des villes les plus dangereuses du Mexique. Ainsi, nous nous sommes engagés pour lancer un programme radio précisément à Ciudad Juárez. Nous avons attendu trois mois pour obtenir l’approbation, mais, finalement, nous avons créé une heure de programme appelé “Juniors pour un Monde Uni – Où seul l’amour peut changer le monde”. Pendant plus d’une année, chaque semaine, nous traversions la frontière pour être diffusés. Nous avons partagé nos initiatives et nos expériences sur notre méthode pour pratiquer l’art d’aimer dans la vie quotidienne. Au début, le programme était destiné aux jeunes, mais, ensuite, nous avons décidé d’ouvrir notre message à tous. Les auditeurs réagissaient par téléphone ou postaient des messages sur le site web de la radio. Une fois, la radio a retransmis un événement en direct, dans un restaurant à El Paso. Ils nous ont offert une heure de programme. La soirée consistait en des jeux, au partage de la Parole de Dieu et de nos expériences sur notre engagement à aimer les autres. Les programmes radios étaient beaux et divertissants, mais tout n’était pas toujours facile. En effet, certains d’entre nous ont abandonné le groupe, mais nous ne nous sommes pas laissé décourager. Nous avons même essayé de maintenir encore plus vivant le principe de nous aimer entre nous. Cependant, après environ un an, d’autres jeunes nous ont rejoints et nos activités ont repris avec force! L’initiative la plus récente s’intitule “Teens Got Talent Show”, pour promouvoir l’unité et l’esprit de service. Nous avons invité les jeunes à partager leurs talents avec la communauté. L’événement s’est déroulé deux fois dans une bibliothèque locale et une fois dans une maison de retraite. Certains ont démontré des talents incroyables et, le plus beau: ils ne s’attendaient pas à être payés avec de l’argent, mais seulement avec les applaudissements d’un public heureux. Jose Castro Source: Living City online

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Mariapolis dans le monde, signes d’une société renouvelée par l’amour

Comme dans un réseau coloré, beaucoup de villes ont été idéalement unies par les nombreuses “mariapolis qui se sont tenues dans les lieux les plus divers de la planète. Les célèbres rendez-vous annuels des Focolari se sont déroulés de la Sicile à la Bolivie, de la Macédoine aux États-Unis. Chaque mariapolis a eu des caractéristiques et des thèmes différents, mais toutes avec le même esprit, basé sur la fraternité universelle et la construction d’une société meilleure et plus juste.

Quelques échos: en Russie, à Tcheliabinsk, près de l’Oural, la mariapolis a été une grande famille, avec la présence de quelques personnes handicapées, qui se sont senties “égales” et ont donné leur contribution au programme de manière très vivante.

De l’autre côté de l’océan, à Chicago (USA), nos amis musulmans, malgré le Ramadan, ont voyagé sans eau ni nourriture pour ne pas renoncer à la journée consacrée au dialogue interreligieux où, entre autres, des expériences sur l’amour au prochain ont été racontées par quelques familles, dont un couple musulman et un dont le mari est juif et la femme, catholique.

L’internationalité et l’interconfessionnalité ont été évidentes aussi en Macédoine, où le thème choisi pour l’approfondissement “L’autre différent de moi, un autre moi” a immédiatement alimenté la communion entre tous, entre jeunes et adultes, entre musulmans, orthodoxes et catholiques, entre Macédoniens et Albanais, et aussi avec ceux du Kosovo. Le splendide décor naturel, les promenades et les jeux sportifs ont été l’occasion de s’ouvrir et d’entrer dans les différentes histoires de vie.

La devise qui pourrait résumer la mariapolis de la Lituanie était: “Être prêts”. Un premier pont a été construit avec la Syrie, en invitant tout le monde à prier le time out pour la paix chaque jour, et à récolter des fonds pour la population en guerre; presque 450 euros (montant correspondant à la cotisation de 11 participants à la Mariapolis). Mais beaucoup de nouveaux ponts ont été construits aussi entre personnes de différents langues et cultures: des Estoniens, des Lettons et des Lituaniens étaient présent. Les barrières de la langue ont été surmontées en utilisant le russe, que les adultes ont encore en commun, alors que les jeunes parlent anglais entre eux.

De l’autre côté du globe aussi, en Indonésie, la barrière linguistique n’a pas freiné l’unité. Indonésien, chinois et anglais ont été les langues utilisées par les 125 participants à la Mariapolis de Yogyakarta.

Un peu dans le monde entier a donc été vécue une expérience extraordinaire, la même qui se répète lorsqu’il y a l’amour évangélique à la base des rapports. En effet, en Argentine, la devise de la mariapolis était “Une expérience de société renouvelée”, pour souligner qu’il est possible de transformer la société si on commence par nous-mêmes, par ce qui nous entoure, en étant fidèles dans les petites choses. Des enfants aux personnes âgées, tous ont expérimenté les différentes facettes de l’amour: tangible, joyeux, vrai, concret.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Du Caire: “Nous prierons ensemble dans les rues”

«Nous voulons vous assurer que tous les membres du mouvement en Egypte vont bien”, voilà ce qu’ils écrivent de l’Egypte.

«  Le 14 août – continuent-ils – ce fut une journée très douloureuse pour le pays et, spécialement, pour les chrétiens. Comme on s’y attendait depuis longtemps, le gouvernement a décidé de déblayer les places occupées et malheureusement la réaction a été violente à la surprise de tous, non seulement contre l’armée mais aussi contre les chrétiens. Dans tout le pays, les églises les plus anciennes et significatives, des couvents, des écoles tenues par des religieux et religieuses ont été brûlés. Tout de suite les musulmans modérés se sont mis ensemble contre ces attaques et beaucoup se sont offerts pour protéger eux-mêmes les églises. Mais de nombreux chrétiens, reconnaissants, ont répondu qu’ils ne devaient pas mettre en danger leur vie parce que les murs peuvent être reconstruits ensemble, une fois la violence passée.

“L’Eglise copte est en train de donner un témoignage fort: le Pape Tawadros a demandé aux fidèles de ne pas répondre d’aucune manière aux actes de violence et d’ajouter: “ils brûleront les églises ? Nous prierons dans les mosquées. Ils brûleront les mosquées ? Nous prierons dans les églises. Ils brûleront les deux? Nous prierons ensemble dans les rues, parce que nous sommes tous égyptiens”.

« A. M. d’Assiout, une ville très touchée, a dit : « les églises se sont transformées en encensoirs qui arrivent jusqu’au Ciel pour demander à Dieu qu’il ait miséricorde envers son peuple et fasse des miracles. »

“On a proclamé un mois d’état d’émergence et, dans d’autres villes, le couvre-feu a été instauré entre 19h et 6h du matin. Bien sûr c’est une situation grave et nous vivons des moments d’incertitude, mais nous sommes soutenus par la foi solide en l’amour de Dieu, foi présente non seulement en nous mais en tous les égyptiens chrétiens et musulmans.

« Nous sentons fortement le soutien par prière de tout le mouvement dans le monde, et en cette fête de l’Assomption, nous avons confié à Marie ce peuple  qu’elle aime tant.

Enracinés dans la vie de l’évangile qui nous porte à aimer tout le monde et à nous aimer entre nous dans le moment présent, nous offrons cette grande souffrance pour renforcer l’espérance en une paix stable non seulement ici mais en tout le Moyen Orient ».

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Le goyavier

Le goyavier Devant ma maison, grandit un goyavier depuis de nombreuses années. Cependant, je n’avais jamais pu goûter un fruit mûr, parce que, dès que les goyaves poussaient, quelqu’un les touchait et elles tombaient par terre sans réussir à murir. Cela me dérangeait vraiment! Une autre situation qui m’agaçait beaucoup: depuis quelques années, je m’engage à donner à manger aux enfants des rues qui sonnent à ma porte. Je leur offre les repas dans des assiettes en carton, qu’ils laissaient régulièrement avec les restes jetés sur le trottoir, sur ma voiture ou dans les environs. Un jour, après leur avoir offert le dîner, je me suis souvenu des paroles de l’Évangile: “la loi toute entière trouve son accomplissement en cette unique parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Ga 5 14)”. J’ai alors pensé: “Comment est-ce possible d’avoir passé tant d’années à donner à manger à ces jeunes et de ne pas connaître leurs noms?”. Alors je suis allé les chercher et j’ai commencé un dialogue avec eux: j’ai demandé leurs noms, démontré de l’intérêt pour leurs préoccupations. Ils m’ont ainsi confié les graves problèmes que leur famille doit affronter chaque jour. Je me suis senti mieux après les avoir écoutés et je crois qu’eux aussi ont perçu mon intérêt sincère. Désormais, les jeunes ne jettent plus les déchets par terre après avoir mangé, mais ils les mettent dans la benne à ordures. Et en revenant à mon bien-aimé goyavier, personne ne le brutalise plus et, maintenant, il y a tellement de fruits mûrs, que j’arrive même à les distribuer à mes voisins et mes amis. Le miracle de l’amour réciproque nous touche tous et c’est une bénédiction pour chaque être vivant! (S. D. – Honduras) Il était clandestin * J’avais embauché Dominic, du Maroc, clandestin en Italie depuis quatre ans. Grâce à ce travail, il allait pouvoir recevoir le permis de séjour et se mettre en règle. En attente un logement définitif, il a été décidé, en accord avec les enfants, qu’il vienne temporairement habiter avec nous. Sa présence à la maison nous a ouvert de nouveaux horizons. Il nous parle de son peuple, de ses traditions, de sa maison, des vastes plaines, de ses chevaux… Il parle aussi d’Allah et de ce qui est bon et juste rapproche tous les hommes. Il est vrai que la connaissance profonde et l’accueil sincère font s’écrouler les murs séculaires de peur et de suspicion. (C.A. – Italie) L’anniversaire * Pour la fête d’anniversaire de notre fille, nous avions invité quelques-unes de ses amies. Vu la situation économique, ne pouvant pas lui faire de cadeaux, nous avions rempli un panier de bonbons et de jouets. J’avais préparé deux gâteaux et ses frères, des ballons colorés et des guirlandes. La fête terminée, il restait un des gâteaux, le plus beau. Avant de dormir, Mabelén était un peu triste: le jour précédent, c’était l’anniversaire d’une fillette du même âge qu’elle, qui n’avait pas eu de fête. Lorsque j’ai proposé de lui envoyer le gâteau restant, elle s’est illuminée: “Pas seulement le gâteau, aussi les ballons et les guirlandes!” Elle était très contente, parce que Consuelo pourrait elle aussi fêter son anniversaire. (D.Y. – Argentine) (*) Il Vangelo del giorno (L’Évangile du jour), Città Nuova, août 2013.

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LoppianoLab 2013: Protéger l’Italie, créer ensemble l’avenir

Créer, se rencontrer, entreprendre et protéger: ce sont les quatre verbes de LoppianoLab 2013, qui ouvrira ses portes du 20 au 22 septembre prochains à Loppiano, près de Florence. Les travaux du laboratoire pour l’Italie, qui ont touché plus de 10 000 citoyens depuis 2009, du Nord au Sud du pays, se poursuivent. Ils promeuvent des initiatives et des tables rondes entre sociétés civiles, monde économique et du travail, jeunes, culture et formation. Durant toute l’année, les propositions ressorties sont devenues des chantiers civils où, avec la contribution des citoyens, ont été élaborés des projets et des propositions sur les urgences du pays: légalité, travail, dialogue interreligieux et urgence éducative.

“Au centre du programme de cette année, les thèmes brûlants, comme ceux du travail et de la légalité, sont inévitables – explique Paolo Loriga, rédacteur en chef de la revue Città Nuova. Les quatre promoteurs de l’événement – le Pôle Lionello Bonfanti, le Groupe éditorial Città Nuova, l’Institut universitaire Sophia et le Centre international des Focolari à Loppiano – offriront leurs contributions particulières et seront engagés pour tracer une feuille de route, de nouvelles pistes d’espérance et d’avenir pour l’Italie. Les résultats de ceux (jeunes, formateurs et entrepreneurs) qui ont développé des collaborations de différent type au cours de la dernière année seront en outre recueillis. Seront présents: les deux écoles de l’Économie civile et de Communion, le réseau entre entreprises qui ont créé travail et innovation, les laboratoires d’information civique. Différentes actions de légalité réalisées en réseau avec de nombreux citoyens et associations locales à Milan, Naples et en Sicile seront également présentées.”

Le titre de la manifestation “Protéger l’Italie, créer ensemble l’avenir” porte en lui l’urgence de prendre soin du pays, sans coupures vis-à-vis de l’Europe et de la zone méditerranéenne, en mettant en évidence, au contraire, les réseaux d’interdépendance qui lient la relance d’un territoire et d’un secteur aux personnes et aux communautés qui vivent là et s’engagent.

Cette année aussi, le Pôle Lionello Bonfanti accueillera l’Expo des entreprises liées au projet Économie de Communion, en offrant des espaces d’exposition et de rencontre, consacrés aussi à des entreprises privées et sans profit qui œuvrent dans le domaine de la durabilité et de l’économie responsable. La Convention annuelle aura pour thème “L’Économie de Communion en temps de crise: espérer et recommencer entre expériences et idées”.

Bureau de presse:

Città Nuova

Institut universitaire Sophia

Pôle Lionello Bonfanti

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Learning Fraternity: le compte à rebours a commencé

Les préparatifs pour le congrès “Learning Fraternity”, du 6 au 8 septembre 2013, à Castelgandolfo (Rome), battent leur plein, en réponse à deux des principaux défis éducatifs de notre époque: “Éducation et Mondialisation” et “Éducation et Relation”.

Promu par New Humanity, il s’agit d’un congrès-laboratoire adressé à tous ceux qui sont protagonistes de l’éducation à différents titres: la famille, l’école, les catéchistes, les animateurs de groupes, les experts du secteur, les mêmes jeunes provenant de différents pays d’Asie, Afrique, Amérique et Europe.

Le congrès a le soutien de la Commission nationale italienne pour l’UNESCO “en considération de la haute valeur de l’initiative” et par rapport aux activités de promotion éducative, culturelle et scientifique que cette institution développe au niveau international.

Learning Fraternity est un projet éducatif qui, ces derniers jours déjà, a commencé à récolter de nombreuses “bonnes pratiques” venant du monde entier, visant à diffuser une éducation basée sur le principe de fraternité. C’est ce qu’il s’est passé en Slovénie, par exemple, à l’école maternelle Rayon de Soleil (Sončni žarek), où un groupe de jeunes experts en communication a promu un projet d’éducation aux médias pour les petits élèves. Au Mexique, par contre, le Collège Santa Maria voit étudier dans les mêmes classes des adolescents de différentes conditions sociales, dans un climat d’amour fraternel. Ensuite, en Irlande du Nord, où la cohabitation ethno-religieuse connaît depuis des décennies une situation de grande précarité, deux écoles catholiques et une réformée ont formé un “cercle des écoles”, depuis plus de 20 ans, pour promouvoir la fraternité entre les élèves.

Les principes à la base du congrès proviennent de l’idéal d’unité et fraternité promu par le Mouvement des Focolari, depuis des années engagé dans la diffusion de la fraternité aussi dans le domaine éducatif. Au cours des dernières années, différents projets et initiatives sont nés et, avec cet événement, on souhaite observer les fruits mûrs dans leur ensemble, à commencer par le monde des jeunes, de l’engagement social et du facteur culturel.

Pour promouvoir cette analyse, il y aura New Humanity (ONG, partenaire officiel de l’UNESCO), expression du Mouvement des Focolari dans différents domaines sociaux et culturels, le Mouvement international Humanité Nouvelle, l’Association Educazione e Unità (Éducation et Unité), l’ONG Action pour un Monde Uni (AMU) et le Mouvement Teens4Unity.

Pour de plus amples informations et mises à jour constantes sur les nombreuses “bonnes pratiques” qui arrivent du monde entier ces derniers jours, en vue de l’événement, visitez le site officiel de Learning Fraternity et les réseaux sociaux.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Le don de la Grâce

Afin que sur nous s’étende la grâce, Dieu, qui est un artiste d’une fantaisie inépuisable, mit au milieu de nous une femme – Notre Dame – que chacun peut appeler Ma Dame (Madonna). Et Il mit donc au milieu de nous l’amour avec la beauté. En elle, parmi toutes les créatures humaines, une femme a été élevée au plus haut rang, et à une femme a été confié le plus grand devoir jamais confié à un être humain: le devoir de créer l’élément de réunion entre l’humanité et la divinité, puisque entre les deux s’était ouvert un gouffre que le désir humain ne réussissait pas à combler.

L’auteur de la société humaine mit au milieu de nous une femme comme source de pitié et de joie, d’inspiration et de noblesse. Et puisque cette femme est une vierge, elle enseigne à être pur et pousse qui tombe à se purifier. Cette vierge est une mère, source de grâce pour nous, eau vive de poésie, lien de bonté. Si on l’enlève, la cohabitation humaine devient plus lugubre; comme des orphelins, nous nous retrouvons sans tendresse et sans soutien. Sa joie ne peut pas être remplacée par l’orgueil des négateurs, par les théories folles des dominateurs, de ceux dont l’intérêt est d’éliminer Mère et Père, pour ne voir dans les hommes que des rivaux à soumettre.

Avec la fête de l’Assomption, la chrétienté répète, mi-août, la fête qu’elle célèbre en l’honneur du Fils, au cœur de l’hiver, à Noël. Et elle introduit, au milieu de la lassitude, une pensée de beauté, une poésie virginale qui, socialement, vainc les égoïsmes et se souvient des obligations de solidarité.

Pour ceux qui ne se laissent pas influencer par l’obscurcissement de l’orgueil, de la politique ou de la fausse science, il reste les assurances messianiques – et révolutionnaires – de cette jeune femme. Par son action, nous ne sommes plus orphelins. Cette Vierge est la Mère de tous, et sa maternité soutient, aujourd’hui encore, des millions de créatures tourmentées et désespérées.

Igino Giordani in: Le feste, Società Editrice Internazionale, 1954

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Italie: jeunes et légalité

“Je suis rentrée à la maison riche, avec chacun de vous dans mon cœur”, écrit une jeune sicilienne aux jeunes avec lesquels elle a construit la Rencontre 2013 de Caserte (Naples, Italie), du 29 juillet au 2 août. “Travailler côte à côte, comprendre l’autre, lutter, rêver, veiller tard, se fatiguer, se décourager et toujours recommencer, nous croire. Tout cela fait ENSEMBLE nous a profondément unis. Impossible de retourner en arrière!”

La Rencontre “‘LÉGALITÉ’ – Protagonistes de notre terre” s’est révélée une coupure pour les 500 jeunes présents par conscience et engagement. À de nombreux kilomètres de là, les paroles du pape François, à Rio, sont rappelées: “Par vous, les jeunes, l’avenir entre dans le monde. Ne restez pas à la fenêtre de la vie!” Cette conviction: “Pour amorcer un changement, il faut commencer par nous”.

Pour les jeunes venus de toute l’Italie, c’était l’occasion de rencontrer la plaie de l’illégalité diffuse qui traverse le pays; de s’y opposer dans un territoire qui semble un paradigme, d’apprendre à la pénétrer et à l’aimer. Invitation et provocation émergeant du dialogue avec le journaliste Roberto Mazzarella.

Les trois forums de l’après-midi, Légalité et environnement, Légalité et Accueil, Légalité et Travail, ont vu un dialogue animé entre jeunes et intervenants, témoins de premier plan dans la lutte pour la Légalité. Parmi eux, Enrico Fontana, responsable du rapport ecomafia (activités mafieuses qui nuisent à l’environnement) de l’association environnementale Legambiente; don Maurizio Patriciello, prêtre de Caivano (Naples) et grand défenseur de la légalité en “terre des feux” (décharge illégale où les déchets sont brûlés par la mafia); Dr Antonio Marfella, oncologue; Ivan Vitali, économiste et directeur de l’Association “conVoi” (avec vous).

“La légalité n’est pas l’objectif. Ce n’est pas non plus une valeur, mais un instrument pour rejoindre le but qu’est la justice.” Ce sont les paroles de don Luigi Ciotti, président national de Libera (association qui se bat contre les mafias), accueillies presque avec un frisson par les personnes présentes. Comment conjuguer amour et légalité?, demandent les jeunes. Il scande des paroles fortes: “Il n’y a pas de légalité sans égalité”, “si les personnes ne sont pas respectées dans leurs droits et dignités, la légalité devient un instrument de pouvoir et d’exclusion”. Encore: “La dénonciation, si fondée, est aussi un signe de salut”, mais “le péché d’aujourd’hui s’appelle procuration”. Au contraire, chacun “doit assumer sa propre responsabilité”, troisième jambe de la démocratie.

“Combien sommes-nous disposés à payer pour nos choix, pour être cohérents avec nos idéaux?” se sont demandé les jeunes à voix haute. La réponse s’est mesurée aux réalités vécues, chaque matin, dans les 11 camps de travail sur des terrains confisqués à la Camorra: il faut faire communauté, être le nous qui construit la légalité. Un nous témoigné par Giuseppe Gatti (substitut du procureur DDA de Bari) et Gianni Bianco (journaliste RAI), coauteurs de La legalità del NOI.

Vera Araujo

Vera Araujo, sociologue du Mouvement des Focolari, a créé une expression comprenant des contenus et des expériences de la Rencontre: la culture de la relation, qui présuppose et dépasse la légalité même, mais exige une action et une interaction pour construire une communauté là où se trouvent les “périphéries de l’existence”.

Un manifeste en cinq points, signé par les 500 participants, a résumé les engagements pris. Prochain rendez-vous à “LoppianoLab 2013” (20-22 septembre) “Protéger l’Italie, créer ensemble l’avenir” et l’adhésion à l’initiative “Slot-machine”, pour récompenser les vertus civiles de ces établissements qui ont renoncé au jeu de hasard, qui, à partir de fin septembre, traversera de nombreuses villes de l’Italie.

À Caserte, un signe de la vitalité de cette Rencontre est resté: une peinture murale de 120 m2. 160 jeunes se sont relayés pour représenter, en 90 heures, l’explosion de couleurs à partir d’un simple tube.

Victoria Gómez

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Unité: un rêve fou

« Je me souviens, au début, c’était notre cœur rempli d’amour pour Dieu qui faisait déborder l’Évangile redécouvert sur beaucoup de personnes. Comment faire en sorte qu’aujourd’hui aussi cela soit ainsi partout? En étant fidèles, aujourd’hui comme hier, au style de vie que nous a suggéré l’Esprit Saint: être avant tout des chrétiens ‘doc’, authentiques, qui vivent en premier ce que l’Évangile enseigne, des personnes dont on peut dire, comme des premiers chrétiens: “Regardez comme ils s’aiment et ils sont prêts à mourir l’un pour l’autre”. Des chrétiens, ensuite, qui aiment tout le monde sans distinctions, d’un amour concret. Des chrétiens qui, seulement après avoir aimé ainsi, parlent, en annonçant l’Évangile à tous.

Même si on ne peut pas toujours parler avec la bouche, on peut toujours le faire avec le cœur, en appelant par son nom la personne que nous rencontrons, par exemple, en saluant d’une certaine manière, de façon à ce que les autres ressentent qu’ils sont importants pour nous, qu’ils ne nous sont pas indifférents, qu’il existe déjà un lien avec eux, fait peut-être seulement à travers un silence respectueux.

Ces paroles sans bruit, comme peut l’être un sourire, vous le devinez, ne peuvent pas ne pas ouvrir un passage vers les cœurs. Et dès que le passage s’ouvre, il ne faut pas attendre, il faut parler, aussi dire peu de mots, mais parler. En commençant, par exemple, par notre expérience avec Jésus, parler de Lui.

Essayons de remplir notre journée de ces paroles, de gestes nouveaux que nous n’avons jamais faits, totalitaires, complets. Nous porterons dans le monde la fascination de Jésus et nous rendrons les personnes amoureuses de Lui, si bien que le royaume de Dieu s’étendra au-delà de toute attente. Il grandira de telle façon que l’on peut regarder loin, comme Jésus, lorsqu’Il a appelé tout le monde à la fraternité universelle en priant le Père: “Que tous soient un”.

Ce rêve peut sembler fou, mais il est possible, parce que c’est un rêve de Dieu. »

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Une proposition claire pour l’Amérique latine et le monde/2

Quelle est votre impression sur la rencontre du CELAM avec François, le premier pape de l’Amérique latine? Que pouvez-vous nous dire sur cette rencontre?

Je crois que c’était historique. De plus, c’était aussi la première fois qu’un pape rencontrait tout le groupe de la Coordination (tous les évêques de ce quadriennat et nous tous qui travaillons dans la coordination). Cette rencontre pourrait être définie par deux caractéristiques: paternelle, parce que le pape agit au nom de Pierre, comme évêque de Rome, dimension paternelle de l’Église et, en même temps, il était frère évêque avec les évêques. C’est ce qu’il a dit qu’il voulait faire et qu’il a fait. Ses gestes et tout ce qu’il exprimait allaient dans cette direction. En outre, il ne faut pas oublier que le pape est fils de l’Épiscopat latino-américain.

Son discours a été très fort, mais prononcé avec paternité et fraternité, accentuant certaines choses qu’il avait déjà dites, dans lesquelles, justement, il a mis en garde contre certaines tentations. Il a montré une photographie des réalités qui existent dans l’Église et, en même temps, il a proposé un profil, une figure d’évêque qui soit serviteur, à la fois paternel et maternel. Il a dit que la pastorale, s’il devait la définir, serait Marie Mère, l’Église Mère. Il a clairement parlé aussi de l’importance de la conduite: il est nécessaire que les évêques guident, mais pas “en imposant”. Il a utilisé exactement ces mots. Il propose aux évêques la pauvreté comme style de vie. Il a, en outre, aussi mentionné l’importance qu’a la pauvreté, au sens psychologique, pour ne pas avoir une mentalité aristocratique. Je crois que le message que le pape a donné hier aux évêques présents dans le CELAM était de quelqu’un qui, connaissant très bien la réalité, et de l’intérieur, chemine avec l’Église de l’Amérique latine derrière lui. Comme disant: “Je peux lui dire cela et je dois le lui dire! Nous sommes en retard dans certaines choses, mais nous allons de l’avant, nous nous améliorons, nous changeons, nous nous renouvelons”. Mais c’était aussi un message de grande espérance. Le pape parle toujours de conversion. Il dit: fixons-nous de manière permanente dans les processus de conversion. Je crois que tout cela est un grand témoignage que le pape François donne à l’humanité. C’est-à-dire que personne dans le christianisme ne peut donner des leçons sans se soumettre à un processus de conversion.

Quelles sont les perspectives d’accueil du Document d’Aparecida après cette rencontre avec le pape?

Je crois qu’il y a déjà eu un certain accueil du Document ces dernières années, il est évident que toute l’Amérique latine s’est mobilisée. Le pape a sans doute réveillé une sensibilité nouvelle sur ce qu’il s’est passé à Aparecida. Nous espérons que cela puisse devenir toujours plus un “itinéraire” à parcourir par tous nos peuples et que se fassent les pas que l’épiscopat a évalués et vus là. Je crois que le pas le plus important que le pape François nous aide à faire est justement celui d’une profonde dimension de conversion pastorale, c’est-à-dire nous mettre tous à la suite du Christ. Cela signifie prendre l’Évangile dans les comportements, dans les gestes, dans les discours, dans toutes nos expériences, et cela signifie la transformation de la réalité. S’il y a quelque chose que ce pape possède comme un don particulier, c’est d’être absolument conscient que l’Évangile nous donne une possibilité unique, non seulement de nous créer une conscience comme de bons chrétiens, mais aussi de transformer la réalité sociale, politique et culturelle.

Voudriez-vous nous dire quelque chose de plus sur le pape au Brésil?

Je crois que le pape a fait un grand pas avec les jeunes, parce qu’il leur a proposé l’Eucharistie et la prière comme des voies pour suivre le Christ et, comme troisième point, il leur a indiqué d’aider le frère. Je crois que c’est la route pour les jeunes et pour toute l’Église, pouvoir travailler pour les autres, pour les frères, pour ceux qui sont en difficulté. Une autre très belle chose que pape a dit au CELAM est que Dieu est partout. Pas seulement dans l’église, dans le temple, dans les institutions religieuses. Cette lecture du passage de Dieu dans l’histoire de l’humanité me semble fondamentale pour nous chrétiens, sinon il pourrait se passer comme à l’époque de Jésus, où pas tous ne l’ont reconnu.

* Dr Susana Nuin Núñez, Uruguayenne, membre du Mouvement des Focolari, Consultrice du Conseil pontifical pour les Communications sociales, Secrétaire exécutive du Département de Communication et Presse du CELAM.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Une proposition claire pour l’Amérique latine et le monde/1

La dott.ssa Susana Nuin Nuñez

Dr Núñez a fait partie de l’équipe de la Conférence d’Aparecida (2007), qui a eu comme président de la Commission pour le Document final le cardinal Jorge Mario Bergoglio. En outre, elle a participé aux travaux de Coordination de la Conférence de l’Épiscopat latino-américain (CELAM), qui vient d’avoir lieu à Rio, du 29 juillet au 2 août 2013.

Durant les JMJ, le Document d’Aparecida a été souligné de nombreuses fois. De votre point de vue, y-a-t-il un point du Document qui a été particulièrement mis en lumière?

Pour le pape, Aparecida a une grande valeur concernant la manière de dialoguer avec l’Église, comme proposé lors de Vatican II, en commençant par le point de vue des peuples du continent sud-américain, de ce qu’ils ressentent. En particulier, il a mis en évidence la proposition des “disciples missionnaires”. Ces deux réalités qui vont ensemble exigent un échange de vie, exigent une conversion pastorale pour tous. Que cela signifie-t-il? Cela signifie nous mettre à suivre Jésus, même si nous nous sentons faibles, fragiles… “en chemin” vers la conversion.

Le pape répète des concepts comme: “culture de la rencontre”, “dialogue”, “relation entre les générations”. Sont-ils fondés sur le Document?

Je crois que oui. Le pape se base sur l’ecclésiologie de Vatican II, une ecclésiologie du dialogue dans toutes ses dimensions: avec les autres Églises, avec les autres religions, avec les personnes qui ne croient pas, mais aussi le dialogue à l’intérieur de l’Église catholique et le dialogue avec la culture, avec la politique. Ici aussi, quelques présidents du Cône Sud de l’Amérique ont participé aux Journées Mondiales de la Jeunesse. Donc, je crois que le pape a fait une chose très intéressante: lier le monde des jeunes à celui des personnes âgées. Cela m’a semblé totalement révolutionnaire: plus que chercher les différences entre les générations, il en a souligné le potentiel et la même réalité. Il a été très clair: les jeunes de nos sociétés sont exclus, tout comme les personnes âgées. Pour cette raison, ils peuvent être pleinement solidaires et s’enrichir les uns les autres de manière beaucoup plus forte. Il m’a semblé révolutionnaire que, pendant des JMJ, le pape parle de la valeur et de la dimension des personnes âgées.

Nous avons lu une de ses récentes interviews où il parle d’“étincelles de l’Esprit”, se référant à la contribution qui peut venir de la proposition d’Aparecida aussi pour les États-Unis. Pourrait-on supposer que cela est aussi valable pour le monde entier?

Je crois que chaque continent exprime une culture: Aparecida exprime la culture de l’Amérique latine et des Caraïbes. Je dirais plutôt qu’Aparecida peut être un bon témoignage pour pousser les différents continents à se réunir en communion et collégialité, pour pouvoir créer leurs propres instances de communion. Il me semble que ce qui est le plus important, c’est de motiver l’Église continentale – c’est déjà le cas en Afrique et sous d’autres latitudes – à se réunir et à comprendre ce que signifie l’Évangile aujourd’hui pour ces peuples (à suivre).

* Dr Susana Nuin Núñez, Uruguayenne, membre du Mouvement des Focolari, Consultrice du Conseil pontifical pour les Communications sociales, Secrétaire exécutive du Département de Communication et Presse du CELAM.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

En “frontière” pour servir

“Dès le moment où nous avons commencé à organiser ce voyage, nous étions conscients que cela allait être quelque chose de fort. Malgré tout, nous ne nous attendions pas à l’accueil que les personnes (les enfants en particulier) nous ont réservé. Nous arrivons après plus de 12 heures de voyage. La cloche de l’école sonne pour nous. Un grand panneau dit: “Merci d’être venus, merci parce que vous êtes ici, nous vous aimons: BIENVENUE”. Dès que notre bus s’est arrêté, ils ont commencé à nous dire bonjour et ils nous ont aussitôt aidés à décharger nos bagages. Immédiatement après, nous avons improvisé des jeux avec les enfants et chanté des chansons avec eux.”

C’est ce qu’ont écrit dans leur journal de voyage les 19 Juniors pour un Monde Uni, accompagnés par quatre adultes. Durant le mois de juillet (profitant des vacances d’hiver de l’hémisphère sud), ils sont partis de Buenos Aires pour partager quelques jours avec les jeunes de l’“Escuela km 25”, dans la province de Santiago del Estero, une des nombreuses “frontières existentielles” dont parle le pape François.

À mille kilomètres de Buenos Aires, au milieu de la forêt, se trouve l’école avec deux salles, une cuisine, trois salles de bain, ainsi qu’une cour avec le puits, qui fournit l’eau aux 22 familles de la communauté qui vivent dans des maisons en boue, avec un sol en terre battue.

35 enfants, jusqu’à 13 ans, la fréquentent. L’unique enseignant arrive chaque lundi et repart chaque vendredi. Les hommes vont travailler dans les champs et ne rentrent pas chez eux pendant trois mois.

Quatre mois ont été nécessaires pour préparer le voyage, avec l’aide des adultes et des jeunes du Mouvement des Focolari, en organisant ensemble une soirée pour récolter des fonds. Il fallait supporter le coût du voyage, du séjour et tous les problèmes logistiques. Nous avons apporté avec nous du matériel scolaire, des médicaments, des chaussures, et tout ce que nous pouvions mettre dans nos sacs.

“Un des objectifs qui nous a été proposé est de non seulement apporter les jeux et les activités que nous avons préparés pour les enfants, mais aussi d’aller avec l’attitude d’apprendre et recevoir nous aussi quelque chose d’eux: comment ils vivent, leur monde, leurs valeurs, ce qu’ils font… Et c’était vraiment un échange très enrichissant.”

Nous avons visité leur maison, partageant avec eux le goûter. “Nous nous donnions rendez-vous à 10h30 et, à 9h30, ils étaient déjà tous là à nous attendre.”

Un jour, l’enseignant a raconté aux enfants que, pour venir jouer avec nous, ils devaient porter leurs plus beaux habits. “C’était peut-être l’unique paire de chaussures qu’ils avaient, parce qu’ils allaient pieds nus à l’école. Mais ils voyaient la rencontre avec nous comme une fête, c’est pourquoi ils voulaient s’habiller au mieux.”

Avant de partir, nous avons laissé tout notre argent pour l’école et pour que les enfants puissent réaliser le rêve d’aller ensemble jusqu’à la ville la plus proche pour manger une glace! Au retour dans la grande ville, nous nous sommes rendu compte de l’extraordinaire expérience vécue: “J’ai pu comprendre que pour être solidaires, pour servir, rien n’est important: ni le lieu où tu vis, ni aucune autre chose, parce que nous sommes tous égaux”. Un nouveau chemin d’amitié a été ouvert et nous ne voulons pas manquer le rendez-vous qu’ils ont écrit dans le message d’au revoir: “Au revoir, à l’année prochaine”.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Un tapis de loin

Mario travaille depuis des années dans une entreprise qui a employé ces derniers temps beaucoup de bengalais. Il raconte : « Au début ce n’était pas facile, mais par la suite les choses se sont améliorées : ils se sont engagés à bien apprendre leur métier et on les a aidés lorsque la langue devenait une difficulté. Toutefois, quelque méfiance est restée, surtout en atelier ». Mario ne parle pas beaucoup, mais il observe attentivement les personnes et réussit toujours à comprendre ce qu’elles pensent, il capte leurs difficultés, écoute avec intérêt et pour cela ses compagnons de travail l’aiment bien.

Puis un jour, à propos d’un compagnon de travail, une nouveauté dérange Mario qui en parle à sa femme Silvia : « Hossain doit rentrer pour les vacances au Bengladesh et il demande quelqu’un pour l’accompagner à l’aéroport, il serait compensé par une contrepartie. Si tu savais combien ont grogné à l’usine : les autres critiquent sa requête et disent qu’il peut se débrouiller tout seul, ils devraient perdre une journée de vacances pour lui faire ce plaisir ? ». Mario hésite et toussote un peu, alors que Silvia s’occupe des assiettes et des verres qui tintent joyeusement entre la table et la cuisine. « Vas’ y toi, si tu penses que tu peux le faire » conseille sa femme. « Si c’était toi dans le besoin, tu serais content de trouver quelqu’un de disponible, non ? ». « C’est vrai, j’y avais pensé. C’est un voyage un peu long, mais je ne veux pas me faire rembourser ». « C’est bon comme ça et ne te préoccupe pas des critiques des autres ».

Le jour prévu arrive. Tout le monde salue Hossain avec une certaine euphorie et ils plaisantent: “Ne te fie pas à celui-là – dit l’un d’eux – on ne sait jamais où il peut t’emmener!”. « Vas’ y … – explique un autre – toi tu n’as même pas voulu l’accompagner alors que Mario, si, lui au moins je peux avoir confiance, c’est sûr ! » Mario part et l’accompagne sur les 200 km prévus, et à Hossain qui veut le rembourser pour la journée qu’il a passé ainsi que la voiture, il rétorque : « Je ne veux rien, je t’ai accompagné volontiers et je te souhaite bon voyage. Je sais que ce sera fatigant, mais tu seras content de revoir tes enfants et ta famille ! ».

Hossain est ému, ça se voit, il ne s’attendait pas à ce geste généreux! Une salutation rapide et après avoir fini les papiers d’embarquement, Mario reprend le chemin du retour. Un mois environ se passe. Un mois tranquille, où l’on parle souvent de Hossain à table et de son prochain retour. « Et comment rentrera-t-il ? », se demandent-ils en famille. Le retour est plus sûr, dit Mario, parce que les autres compatriotes l’accompagneront chez lui. Quand Mario revient à l’usine, Mario s’attend à le rencontrer pour écouter le récit d’un voyage au bout du monde, si lointain et pourtant si proche, où la fatigue quotidienne, au coude à coude, peut se transformer aussi en partage des fatigues émotives de laisser et de retrouver sa propre famille.

Il n’a pas à attendre longtemps, et lorsqu’il le rencontre il le voit ému et heureux. Il lui raconte son voyage, les enfants qui ont grandi, la fête avec les parents… Puis il déroule devant l’italien un grand tapis multicolore qui a survolé les continents. Mario l’observe curieux et ne s’attend évidemment pas à entendre cette phrase : « Un tapis pour toi ». Mario écarquille les yeux et pense déjà à la surprise de Silvia : un cadeau comme celui-là, il n’en avait jamais reçu en vérité ! Il ressemble au tapis volant des histoires qu’on lui racontait étant enfant, quand il rêvait lui aussi de voler sur le tapis magique dans les pays lointains : et maintenant, il ferme les yeux, il a vraiment l’impression d’avoir rêvé et pourtant non le tapis de Hossain est bien là, pour le remercier et sceller une amitié au goût de fable.

De Annamaria Gatti

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Jeunes: depuis toujours au cœur des Focolari

Chiara les appelait “popetti”, c’est-à-dire “enfants” en dialecte trentin. C’étaient les jeunes qui, en contact avec le Mouvement des Focolari naissant au début des années 50, entrèrent dans l’orbite de la première communauté, suivirent de près les événements, partagèrent en tant que protagonistes joies et souffrances et aussi de grands moments comme les Mariapolis, durant la période estivale dans les Dolomites, autour du premier groupe de focolarini et focolarines.

Luigi Liberati, romain, a connu la spiritualité de l’Unité fin 1953. “Toute personne qui a reçu le cadeau de se trouver près de Chiara a la certitude qu’elle l’a aimée en exclusivité. J’ai toujours dans l’esprit et dans l’âme l’expérience forte de me sentir toujours aimé et mis à la première place”, commence-t-il. Son récit offre un cadre tant inédit et vivant qu’intense et profond. “En août 1954, j’ai participé à ma première Mariapolis. Puisque nous n’étions pas nombreux, le contact avec Chiara était très facile.” Luigi se souvient d’une petite anecdote: “L’Évangile de la messe disait “…qui accueille un de ces petits…” et, aussitôt, à la sortie, Chiara déclare: “Popetti, tous en voiture! On va au refuge pour manger des fraises à la crème”. Immédiatement, nous nous serrons tous dans la Fiat 103. Chiara portait les plus petits sur ses genoux et, ensuite, en route pour nous régaler de crème et de fraises!”.

Durant ces premières Mariapolis, Chiara a confié le groupe de jeunes constamment en augmentation à Vincenzo Folonari, familièrement appelé Eletto: “Là ressort toute la valeur spirituelle d’Eletto. Avec lui, j’ai expérimenté des grâces jamais vécues auparavant: il a ouvert avec nous un dialogue qui était complémentaire à celui de Chiara. Elle nous aimait, nous formait et enseignait, et Eletto nous aidait à traduire tout cela en action”.

Au fil du temps, le groupe de jeunes augmentait, et Chiara a créé un petit centre pour qu’ils restent liés: “Presque chaque jour, certains d’entre nous se rencontraient là après l’école. Nous maintenions la correspondance avec d’autres jeunes de différentes parties de l’Italie. Chiara venait souvent, nous donnait des conseils et nous encourageait.” Le rapport avec elle était direct et filial: “Lorsqu’en 1957 elle a eu un accident de voiture et s’est cassé l’épaule, Paolo Carta et moi allions presque tous les jours à la clinique où elle était hospitalisée et nous laissions un billet sur sa voiture parquée pour lui faire parvenir tout notre amour”.

“À un certain moment, nous avons senti le besoin d’organiser une rencontre nationale, tellement nous avions grandi. Ce jour-là, nous avons ressenti une responsabilité qui faisait nous sentir complètement à égalité avec les adultes, et nous avons vécu le tout avec sacralité.” Les bases de la diffusion de la spiritualité de l’Unité dans les nouvelles générations étaient donc jetées: “Malgré tout – conclut Luigi – Dieu nous préparait pour ce qui allait ensuite sortir de manière explosive avec les “Gen” durant la décennie suivante”. Mais c’est un autre chapitre.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Ouverts aux autres

Une caricature

Un des copains a fait circuler dans toute l’école une caricature de moi (j’ai un petit défaut physique à une oreille et je souffre quand quelqu’un se moque de moi). Au lieu de le frapper, en me souvenant de l’invitation de Jésus à pardonner, je lui ai parlé calmement. Par la suite je l’ai invité chez moi, je lui ai proposé de m’aider à faire un devoir, d’aller ensemble dans un supermarché et d’aller voir un film. Il a accepté, même s’il se méfiait. Quand il m’a demandé pourquoi je ne l’avais pas frappé, j’ai pu lui expliquer que j’essayais de voir Jésus en chaque prochain, sachant qu’on pouvait tous se tromper. Maintenant, lui aussi s’engage à mettre en pratique les paroles de l’évangile. (Daniel – Brésil)

Le cinquième enfant

Il y a quelques jours, K., une amie tunisienne, m’a confié qu’elle était enceinte mais qu’elle voulait avorter : elle avait honte d’attendre son cinquième enfant dans un pays comme le nôtre où il n’y en a qu’un ou deux par famille. Nous lui avons assuré toute notre assistance possible en nous engageant à le prendre en charge nous, si elle avait décidé de garder l’enfant. Après quelques jours elle et le mari se sont décidés pour la vie du nouveau né. Le même jour est arrivée une belle somme d’argent pour eux ; de son côté le Centre d’aide pour la vie assure un pécule mensuel. (F.T. – Italie)

Aux urgences

En vacances à l’étranger, à cause d’une mauvaise chute, j’ai dû accompagner mon enfant aux urgences. Je souffrais doublement, aussi bien parce que Lion pleurait à chaudes larmes, que parce que je continuais à me répéter que je devais faire plus attention. A l’hôpital, mettant de côté mon anxiété, j’ai pris sur moi celle de la dame allemande qui avait son fils hospitalisé à côté du mien : elle parlait uniquement anglais et j’ai pu faire l’interprète avec le médecin et l’infirmière. Lorsque mon mari est arrivé et que je le lui ai présenté, elle m’a remercié pour ma proximité à un moment difficile pour elle. Si je ne perds pas de temps en pensant à mes limites, je suis en paix et je construis de nouveaux rapports. (B.F. –Angleterre)

Source: l’évangile du jour, Ed. Città Nuova, aout 2013

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Grande-Bretagne: le nouveau site des Focolari est en ligne

Cette année, la Mariapolis se déroulera dans le cadre magnifique de Cefn Lea, dans les Galles centrales, du 29 juillet au 2 août.

Qu’est-ce que la Mariapolis? C’est le rendez-vous le plus caractéristique du Mouvement des Focolari: ensemble, petits et grands, personnes de provenances les plus variées, tous se retrouvent plusieurs jours pour vivre un laboratoire de fraternité, à la lumière des valeurs universelles de l’Évangile.

Cette expérience originale, qui se répète dans de nombreux pays du monde, a comme directive la “règle d’or”, qui invite à faire aux autres ce que l’on aimerait qu’on nous fasse.

Ce sont des journées pour expérimenter qu’il est possible de vivre au quotidien en mettant à la base de chaque rapport l’écoute, la gratuité, le don.

C’est à cette occasion, durant la Mariapolis au Pays de Galles, que sera présenté le nouveau site officiel de la Grande-Bretagne.

Visitez le site: www.focolare.org/gb

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Séminaires: jeunes, formation e communion

« L’espace des workshops nous a fait faire l’expérience d’un échange très enrichissant… J’ai eu une vision générale avec beaucoup d’aspects pratiques pour la formation sacerdotale éclairés par la spiritualité de l’unité. J’ai trouvé une vision intégrale de la personne à la lumière du mystère trinitaire… l’endroit a grandement favorisé la vie ensemble dans un style de communion et de dialogue… J’ai apprécié les nombreux moments de prière et de méditation communes. Les textes ont été vraiment beaux de même que l’échange autant sur l’expérience que sur la vie ».

Voilà comment s’expriment quelques uns des participants à la huitième édition du Cours de formation pour éducateurs dans les séminaires, promu par le Centre de spiritualité de communion pour prêtres et séminaristes diocésains de Loppiano (Fi), en collaboration avec l’Institut Universitaire Sophia (IUS), Loppiano (Florence) et avec le mouvement Sacerdotal du mouvement des Focolari.

Ils sont une vingtaine de formateurs venant de 11 pays: Argentine, Autriche, Brésil, Allemagne, Italie, Malte, Pologne, Portugal, Ukraine, Hongrie et Venezuela. Leurs impressions montrent l’importance de ce service à l’un des devoirs les plus engageants de l’Eglise, à savoir la formation des futurs ministres.

Le cours s’est adressé à des recteurs, directeurs spirituels et formateurs qui travaillent à plein temps au séminaire. Il est né de la nécessité de trouver « des parcours et des paradigmes pour le discernement et la formation des vocations au ministère presbytéral, adéquats pour répondre aux défis des mutations sociaux-culturels et de leur incidence sur la condition des jeunes ». Il s’étend sur un parcours biennal : deux semaines pour chaque année, avec des exposés d’experts, des groupes de travail et des sessions plénières de partage, unies à la célébration eucharistique et la prière liturgique quotidienne.

La première partie veut donner des fondements théologiques, anthropologiques, ecclésiologiques et pédagogiques, en les appliquant aux étapes de la formation presbytérale; la seconde, à la lumière des quatre dimensions fondamentales de la Pastores dabo vobis (humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale), elle approfondit les domaines spécifiques pour une formation intégrale des presbytes dans une optique de communion ; Ouverture à l’autre : dialogue et corporéité ; Harmonie de la personne et édification de la communauté ; Sagesse, étude et culture ; Communication et media au service de la communion.

Après la première partie du cours l’année dernière dans les murs de l’abbaye de Vallombrosa (Florence), la seconde partie du 15 au 17 juillet 2013, s’est déroulée pour la première fois dans les locaux restaurés du Centre de spiritualité de communion à Loppiano.

A ce parcours d’étude, qui a le consentement de la Congrégation pour l’Education Catholique, sont attribués des crédits de formation conférés à l’Institut Universitaire Sophia. A l’ouverture du cours étaient présents Mgr Piero Coda, président de l’IUS et Mgr Vincent Zani, au nom de la Congrégation pour l’Education catholique.

Un événement particulièrement significatif lorsque aux mois d’avril-mai derniers le cours s’est déroulé à Bangkok pour 60 formateurs des pays d’Asie, au sud de la Chine.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Ecole sociale 2013: Où est ton frère?

«Je suis arrivé à un moment de crise profonde, une recherche sans fin sur des questions existentielles et sociales et, ces jours-ci, j’ai trouvé une réponse forte», dit l’un des nombreux participants venus des pays du Cône Sud (Bolivie, Chili, Paraguay, Uruguay et Argentine) à l’issue de l’Ecole d’Etudes Sociales (EDES) qui a eu lieu du 6 au 8 juillet à la Mariapolis Lia, la cité-pilote des Focolari en Argentine. Trois jours de réflexion et d’échange intense, à partir des expériences de vie de personnes engagées de différentes manières dans le domaine de la promotion humaine; ceux, nombreux, avec une longue expérience et d’autres débutant à peine, ont travaillé ensemble essayant de donner une réponse à la question fondamentale: «Où est ton frère?». Une question très inquiétante qui a coïncidé avec le fort appel du pape François lors de sa visite sur l’île de Lampedusa (Italie), le lieu de débarquement des migrants africains en quête de meilleures conditions de vie et souvent victimes de naufrages. «Ce qui m’a le plus frappé ces jours-ci, c’est de voir des gens très différents, provenant de lieux géographiques variés, engagés dans divers milieux de la société, mais tous avec le même objectif: aimer. Tout a été tellement important que je tiens à le mettre en pratique de suite». Les activités dans lesquelles sont engagés les participants sont: la sauvegarde de la dignité humaine au milieu des décharges, les lieux d’écoute et de santé des centres d’éducation sanitaire dans les zones à haut risque, le travail pour la conservation du patrimoine culturel autochtone, la promotion du tourisme social, les centres pour l’enfance, le soutien scolaire, la prévention et la réadaptation des toxicomanes, des centres d’aide à la vie, des centres pour handicapés, le bénévolat dans diverses ONG et organisations de promotion sociale de l’Etat, la gestion de projet, les logements populaires, les centres sociaux, syndicalistes, chefs d’entreprise, politiciens … Même le simple fait de pouvoir se rencontrer pour échanger ses propres expériences a été un grand enrichissement mutuel. La méthodologie de travail a été centrée sur l’engagement et l’intérêt social de chacun plus que sur des débats académiques; le but étant de favoriser la “construction de connaissances à partir d’expériences vécues.” «J’emporte avec moi des outils et des idées à mettre en pratique dans les activités sociales d’un quartier à risques dans lequel nous travaillons actuellement». «L’attente a été largement satisfaite: j’ai participé aux écoles précédentes et je pense que nous progressons et nous mûrissons dans cette vocation à l’engagement social dans nos villes». «Merci beaucoup! Ici, nous apprenons à ”être”, pour revenir chez nous et ”faire”».

Août 2013

« Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance vous en a-t-on ? Car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. »

 

La première caractéristique de l’amour de Dieu le Père, c’est sa gratuité absolue, s’opposant en cela à l’amour tel que le connaît le monde. Alors que ce dernier se fonde sur l’échange et la sympathie (aimer ceux qui nous aiment ou qui nous sont sympathiques), l’amour du Père du ciel est totalement désintéressé. Il se donne à ses créatures indépendamment de la réponse qui peut lui arriver.

C’est un amour dont la nature est de prendre l’initiative, en communiquant tout ce qu’il possède. C’est donc un amour qui construit et qui transforme. Le Père du ciel nous aime non pas parce que nous sommes bons, beaux spirituellement et donc dignes d’attention et de bienveillance. Au contraire, en nous aimant il crée en nous la bonté et la beauté spirituelle de la grâce, en nous faisant devenir ses amis et ses enfants.

« Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance vous en a-t-on ? Car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. »

Autre caractéristique de l’amour de Dieu le Père : son universalité. Dieu aime tout le monde indistinctement. Il a comme mesure l’absence de toute limite et de toute mesure.

D’ailleurs son amour ne pourrait pas être gratuit et inventif s’il n’était pas totalement orienté vers tous les besoins ou les vides à combler.

Voilà pourquoi le Père du ciel aime aussi les fils ingrats, lointains ou rebelles ; plus encore, il se sent particulièrement attiré vers eux.

« Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance vous en a-t-on ? Car les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. »

Comment vivre la Parole de vie de ce mois ?

En nous comportant en vrais fils du Père, c’est-à-dire en imitant son amour, à la fois gratuit et universel. Nous chercherons à aimer en premier, d’un amour généreux, solidaire, ouvert à tous, et prêt à combler les manquements de tous genres que nous rencontrons. Nous chercherons à aimer d’un amour détaché de toute considération intéressée. Nous nous efforcerons de devenir des instruments de la libéralité de Dieu, en faisant aussi participer les autres aux dons de la nature et de la grâce que nous avons reçus de lui.

En nous laissant guider par cette Parole de Jésus, nous verrons avec un regard neuf et un cœur disponible chaque prochain qui passera près de nous, chaque occasion que nous offrira la vie quotidienne.

Et partout – famille, école, milieu de travail, hôpital, etc.- nous nous sentirons poussés à diffuser cet amour qui vient vraiment de Dieu et que Jésus a porté sur la terre, le seul amour capable de transformer le monde.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Le pape François aux jeunes de Rio: “Allez, sans peur, pour servir”

“Le Christ a confiance dans les jeunes et leur confie le futur de sa mission.” Ce sont les premiers mots du pape François à son arrivée au Brésil, devant les autorités civiles et religieuses qui l’accueillent. “Jésus t’appelle à être disciple en mission! Aujourd’hui, que nous dit le Seigneur? Trois paroles: Allez, sans peur, pour servir.” C’est l’appel du pape lors de l’homélie de la messe, face à trois millions de personnes qui remplissent la plage de Copacabana pour la conclusion des JMJ. Paroles simples, nouvelles et, de toujours, engageantes. Comme tant d’autres paroles dites, entendues et que les jeunes se sont appropriées tout au long de la semaine passée à Rio de Janeiro. Les jeunes retournent maintenant dans leur propre ville et pays, leur famille, groupes, associations et congrégations, avec l’invitation du pape à “faire du bruit”, à remuer les eaux, à tenir compte de l’autre copain comme de l’adulte, à cultiver et à vivre sa propre foi toute entière. La parole aux jeunes. Donna, du Liban, dit que “le pape parle de manière simple et directe, plus adaptée à notre époque”. Pour Joaquín, Argentin, qui a suivi les JMJ à distance, “faire du bruit” signifie être la force qui pousse la société. “J’ai senti que je faisais vraiment partie de l’équation du pape: jeunes – âgés – adultes. Aujourd’hui, je suis jeune et donc c’est à moi de faire cette part. J’aime bien cette vision plus générale, qui est juste.” Daniela, Italienne: “Cette ‘réciprocité entre générations’, que nous rappelle de manière insistante le pape, peut vraiment être une force explosive, une aide réciproque. Ce qui me reste dans le cœur après avoir suivi ces JMJ c’est le désir, vouloir vivre de façon encore plus radicale ma vie et sortir dehors pour être chaque jour, dans mon quotidien, cette fenêtre pour faire entrer le futur dans le monde!”. Iggy, Néozélandaise: “Ces JMJ sont un élan pour faire une révolution, pour ‘conquérir’ d’autres jeunes à une vie comme celle-là. Spécialement parce que dans mon pays, la Nouvelle-Zélande, il n’y a pas beaucoup de personnes qui croient en Dieu”. Et des jeunes de Rio de Janeiro qui participent au groupe de dialogue œcuménique et interreligieux: Fuminori (catholique): “Les JMJ sont la preuve de ce qui est en train de se passer à Rio entre catholiques, méthodistes, baptistes et autres. Des personnes non catholiques ont aidé durant ces Journées en recevant des jeunes chez eux avec une cordialité fraternelle”. Carlos (presbytérien): “Les JMJ ont apporté un nouvel esprit dans la ville. Il y a de la musique, la fête et un ton de voix qui dépasse les institutions. Ce sont des jeunes du Christ. C’est-à-dire qu’ils portent une nouvelle forme d’identification religieuse qui traverse les murs institutionnels”. Fernando (musulman): “Je vois les JMJ très positives, parce qu’elles permettent aux jeunes de diverses provenances de parler de valeurs et de principes très importants pour tous. Il s’agit aussi d’une rencontre avec Dieu, et cela apporte toujours des résultats merveilleux pour le renouvellement de la foi de chacun”. Parmi les jeunes qui ont réalisé leur propre parcours en répondant à l’appel de Dieu, il y a aussi la bienheureuse Chiara Luce Badano. À la question “avez-vous assisté à des changements de vie chez les jeunes aussi au contact avec l’expérience de votre fille”, sa maman, Maria Teresa, répond: “Aussi ceux qui en ont seulement entendu parler, ou l’ont vue en photo, ne s’arrêtent pas pour regarder cette belle photo, mais ils sont touchés par sa signification à travers son regard, par sa beauté intérieure, par ce feu qu’elle avait en elle. Hier, je disais: avec ces jeunes, Dieu veut certainement réaliser en chacun ce dessein qu’il a à l’esprit. Et donc, nous les confions à elle”. Ces jours-ci, Maria Voce a adressé à tous les membres des Focolari une lettre dans laquelle, entre autres, elle lance une invitation: “Périphérie existentielle est n’importe quel point où l’homme ne trouve plus son centre, parce qu’il ne trouve plus Dieu. Et nous tous qui, par la grâce seulement, l’avons trouvé, nous sommes appelés à rester là, à nous immerger dans cette humanité désorientée pour la ramener à son centre”. Et rappelant un texte de Chiara Lubich, elle ajoute: “Je crois que Chiara elle-même n’en désire pas moins si depuis toujours elle voyait “le grand attrait” de “se perdre dans la foule, pour qu’elle s’imprègne de Dieu [1]“. Après les jours vécus à Rio, une route est ouverte, à parcourir ensemble. Au revoir à Cracovie! [1] C. Lubich, La doctrine spirituelle, “L’attrait de notre époque”, ed. Nouvelle Cité, p. 232.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Learning Fraternity: les écoles d’Irlande du Nord

20 ans de fraternité. C’est le 20 mars 1993: à Warrington, dans le comté anglais du Cheshire, l’Ira lance un des attentats les plus sanglants : 56 blessés et deux morts : Jonathan Ball, de trois ans, et Tim Perry, de 12 ans. Les faits de Warrington laissent des traces, engendrant une vague d’indignation mais aussi la volonté de changer la situation. En première ligne deux écoles en plus du comté, qui avant même l’attentat, sur initiative de leur directeur, essaient de dépasser la division rigide entre les enfants catholiques et protestants, éduqués d’habitude dans des écoles séparées. Les deux instituts (l’un catholique et l’autre protestant) veulent donner un témoignage d’unité et de paix.

Au cours des années le cercle s’élargit jusqu’à Belfast, capitale de l’Ulster, où deux autres écoles commencent à construire un rapport de collaboration mutuelle. A ces deux instituts, proche de la République d’Irlande, une autre s’ajoute rapidement pour former un ‘cercle d’écoles’ où l’on propose ce que l’on appelle l’’art d’aimer’ à travers le dé de l’amour.

Kevin Mc Keagueest directeur de l’école catholique de St James (Belfast): “Une fois j’ai entendu Chiara Lubich dire que sur les trois idéaux de la Révolution française, le moins développé était la fraternité… Ceci est aussi vrai pour nous ici à Belfast isolés en deux communautés… J’ai pu ainsi voir dans notre rencontre David et moi (lui, directeur de l’école protestante) la possibilité de construire des ponts et d’introduire dans nos communautés une injection d’amour et de fraternité ». David McConkey dirige l’école protestante Whitehouse (Belfast): “J’étais profondément convaincu que l’éducation joue un rôle principal dans la promotion de la paix à travers des initiatives où les enfants de diverses traditions peuvent se retrouver face  à face ».

Declan O’Brien, directeur de l’école St Conleth en République d’Irlande: “J’ai été tellement frappé dès le premier coup d’œil par l’unité entre les deux écoles du Nord de l’Irlande et par le véritable témoignage d’unité et de fraternité entre Kevin et David que moi aussi j’ai voulu partager leur projet en introduisant « le dé » pour vivre de cette manière l’art d’aimer avec d’autres écoles. »

En 2009 l’école protestante de Belfast est complètement détruite par un incendie douloureux, une tragédie partagée par les deux autres écoles qui organisent ensemble un concert de solidarité intitulé « tous pour tous ». Etudiants et parents et des trois écoles y ont participé, avec le maire unioniste et le curé, représentants de communautés divisées, cette fois-ci ensembles.

« Vous êtes en train de donner un témoignage fort dans la communauté et dans le pays », affirme le maire. Un journal local parle des enfants qui « nous montrent la route pour avancer ».

Cependant on entrevoit la triste possibilité que l’école ne puisse plus être reconstruite, par manque de fonds. On décide alors d’organiser une marche de protestation digne mais résolue, devant le parlement à Belfast. Elèves, familles, amis, collègues réunis autour du directeur McConkey dans une véritable démonstration de fraternité. Le comité parlementaire pour l’Education, composé de membres de divers partis, est frappé par ce signe de solidarité. Le même jour on annonce la reconstruction immédiate de l’école protestante.

Dans les trois écoles “amies” on introduit l’art d’aimer, proposé par Chiara Lubich comme antidote à l’égoïsme, à la discrimination et au boulisme. L’art d’aimer est une série originale de points tirés des pages de l’évangile qui aident les personnes à concrétiser l’amour envers Dieu et le prochain. Ainsi, même dans nos écoles « nous sommes bâtisseurs de paix, brique par brique, dans nos classes, dans la cour et de là ensuite nous continuons dans la rue, dans nos parcs de jeux et dans nos maisons… » disent les élèves de ces instituts qui, toujours selon Declan O’Brien, viennent de milieux où ces valeurs sont méconnues.

O’Brien nous explique comment les enfants concrétisent cet art à l’école ou chez eux, en montrant comment elle les aide à être, en devenant plus tolérants, disponibles et plus ouverts aux autres : « Deux enfants se moquaient continuellement d’un des élèves. Cela se passait de manière silencieuse sans que les enseignants ne s’en rendent compte. Il y avait le risque de vengeance et d’élargir le cercle de la haine. La proposition de mettre en pratique l’art d’aimer a cassé ce mécanisme, en donnant aux élèves le courage de changer les choses en positif. En peu de temps la situation s’est résolue ».

“Drums for peace” est une autre initiative où les tambours, utilisés dans le passé comme signal d’antagonisme entre les personnes qui marchaient sur la route, maintenant ils annoncent la paix. Au cours de la manifestation on donne un prix pour une poésie. Comme celle d’Aiden Doyle (huit ans) de Belfast. C’est un texte écrit après que quelques affrontements entre les partis ont risqué en 2009 de faire retomber l’Irlande du Nord dans les années sombres de la guerre civile. Ces jours-là un policier et deux soldats sont assassinés. Aiden, avec sa spontanéité écrit : « Ce policier qui a perdu la vie était le papa de quelqu’un… » et il demande de ne pas retourner en arrière dans le processus de pacification. Ces paroles simples et convaincantes ont fait tache d’huile et arrivent au journal télévisé de la chaîne nationale en aidant fortement au développement et à l’éducation à la paix.

Source : Irlande du Nord : un accord entre écoles pour construire des liens de paix.

Learning Fraternity (Castelgandolfo, Rome 6-8 septembre 2013)

 

Congrès-laboratoire pour qui travaille dans le milieu de l’éducation (famille, secteur école, catéchistes, animateurs, éducateurs): en réponse aux défis de l’éducation, les thèmes principaux affrontés ont trait à « Education et mondialisation », « Education et relation ».

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

JMJ de Rio. La sainteté en veste jeans

Sous une pluie continuelle, le vent, le froid et un trafique chaotique, le théâtre central Carlos Gomes de Rio de Janeiro était plein d’une foule de jeunes. Ils sont venus de loin : il y avait qui parlait français, qui l’espagnol, qui l’anglais et évidemment la langue brésilienne – tous avides de connaître la bienaimée Chiara Luce, choisie parmi ceux qui intercèdent pour les JMJ comme « Celle qui a vécu l’abandon total à Jésus ».

La bienheureuse Chiara Luce nait à Sassello, Italie, en 1971. C’est ce qu’on peut lire dans le site des JMJ : « à 10 ans elle vit une forte expérience de rencontre avec Dieu qui change sa vie et celle de ses parents. Depuis cet instant elle décide de vivre de manière radicale l’évangile, en essayant d’aimer tous ceux qui l’entourent. A 18 ans le diagnostique : une tumeur osseuse. Elle vit avec un grand courage chaque étape de sa douloureuse maladie ». « Aide-moi à vaincre les défis de ma jeunesse pour que je puisse offrir ma vie à Jésus Christ, sans réserve », est la prière qui est proposée.

Pour faire connaître sa vie, 80 jeunes, entre danseurs, musiciens, chanteurs et toute l’équipe de production se sont dédiés à fond perdu pendant bien six mois avant le premier spectacle du 24 juillet à Rio, durant les JMJ. Ils ont cru au-delà de toute espérance afin de couvrir les dépenses, mais la communion des biens de la communauté des Focolari de tout le Brésil a comblé tout le budget avant même le spectacle.

« Une sainteté en veste jeans », titre du spectacle, a retracé la brève existence de la Bienheureuse Chiara Luce (www.chiaraluce.org) avec rythme, couleurs et explosion de joie typique de ce pays. A certains moments d’une profondeur unique, la salle gardait un silence et une admiration pour cette jeune fille qui a su transformer la souffrance en amour, grâce à l’amour pour Son « Epoux » – Jésus crucifié et abandonné. Ce passage intense a été représenté par un mime très prenant avec des images de souffrance personnelle et sociale en toile de fond.

Chacun des spectacles de la soirée n’a pas duré plus d’une heure, en laissant chez les jeunes une soif incroyable de connaître plus Chiara Luce et le secret de sa vie, en puisant ensuite dans le livre « 25 minutes » de Franz Coriasco et en visitant le site www.chiaraluce.org.

Nombre de personnes présentes ont laissé leurs impressions spontanées sur le spectacle: “je me suis converti”; “j’ai retrouvé mon idéal de vie”; “c’était comme si je me réveillais à une vie plus radicale”; “nous sommes enchantés de la beauté de la vie de Chiara Luce”; et beaucoup d’autres encore.

Il était prévu trois spectacles en soirée au théâtre Carlo Gomes mais la queue des jeunes qui entourait le bloc du quartier a poussé à demander au Comité d’organisation local des JMJ un quatrième spectacle ! En peu de temps, non sans quelques difficultés logistiques en plus de la fatigue des acteurs, cette permission a été obtenue. A la joie de tous, ce dernier spectacle a accueilli les parents de Chiara Luce, Maria Teresa et Ruggero – qui peu avant se trouvaient à l’hôpital San Francesco pour la visite du Pape – accompagnés de Chicca, l’amie historique de Chiara Luce.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Protagonistes les jeunes

“Les protagonistes durant cette semaine, ce seront les jeunes”. Ce sont les paroles du Pape François, la veille de son départ pour Rio de Janeiro. Et c’est bien cela. Ce sont les jeunes les acteurs de l’accueil extraordinaire fait au Pape, de la joie qui ces jours-ci fait vibrer la « cidade maravilhosa », de la soirée d’ouverture de l’événement à Copacabana, des multiples manifestations qui constellent la ville de long en large. A Copacabana ils étaient 500 mille, les prévisions disent qu’à la fin de la semaine ils seront deux millions.

Depuis mardi 23, les jeunes des Focolari sont présents avec un stand de l’Exposition des Vocations, à Quinta da Boa Vista. Un parc immense dans le vert, où les différentes réalités ecclésiales présentes aux JMJ accueillent les jeunes à certains moments pour une rencontre et un approfondissement. Là on parle de la jeune Chiara Luce Badano, du projet United World, de l’Escola Civitas.

Ils sont aussi là sous une tente au Largo da Crioca, en plein centre ville, pour ladistribution du livre « 25 minutes : la vie de Chiara Luce Badabo », édition portugaise de la biographie de Chiara Luce écrite par un ami agnostique Franz Coriasco. L’édition du livre, faite par la maison d’édition Cidade Nova, a été  soutenue par la Fondation « aide à l’Eglise en détresse ».

Mercredi 24 ce fut le jour de la présentation de « La sainteté en veste jeans », un musical sur la vie de Chiara Luce préparé par un groupe de jeunes brésiliens. Trois spectacles étaient prévus, à la fin ils en font un quatrième pour pouvoir accueillir les nombreux jeunes qui attendaient à l’extérieur des portes du Théâtre Carlos Gomes, au centre ville. Et justement, surprise,  cette dernière présentation a vu la présence de Maria Teresa et Ruggero Badano, les parents de Chiara Luce, arrivés à l’hôpital Sào Francisco après avoir participé à l’accueil fait au Pape François à cet endroit. »Sur scène on voyait les jeunes enchantés par la vie simple et en même temps extraordinaire de Chiara Luce »,raconte Rosamari, brésilienne. « Il était clair que la sainteté n’est pas une affaire du passé, justement l’exemple que Chiara Luce donne en est un exemple, une jeune comme nous ».

Le soir, de l’autre côté de la ville, au Centre de rencontres Riocentro, le Gen Rosso a présenté son spectacle « Dimension indélébile ». Le 25 le Gen Rosso – avec 200 jeunes qui participent à un programme de réinsertion de la toxicodépendance à travers l’art – est présent à Varginha, dans la favela de Manguinhos, pour animer la fête de l’accueil du Pape.

La journée du 24 juillet a vu de nouveau les jeunes des Focolari engagés, avec les amis deReligions for Peace Global Youth Network, prendre part à l’organisation de la rencontre interreligieuse sur le thème « Allez et construisez la paix dans toutes les nations ».  Entre 18h et 20h, à Estàcio de Sà, les jeunes ont débattu sur le dialogue et les formes d’action en vue d’un engagement commun pour la paix.

Une journée vécue sur fond de la visite du Pape François à Aparecida et l’inauguration du Pôle de soin intégral à l’hôpital Sào Francisco d’Assis. Occasions pour voir des gestes et entendre des paroles qui pénètrent naturellement dans le cœur et l’esprit, qui suscitent l’adhésion. Il pourrait être adressé à tout le monde, le message que le Pape François, en fin de journée, a donné aux jeunes réunis à la « Casa Italia » : « Confiez vous au Christ, écoutez le, suivez ses pas. Il ne nous abandonne jamais, même dans les moments les plus sombres de la vie. C’est Lui notre espérance. Demain à Copacabana nous aurons l’occasion d’approfondir cette vérité, pour rendre la vie lumineuse. A demain ».

Communiqué de presse

Focus: Rencontre interreligieuse donne le départ à la Semaine de la Jeunesse

Focus : JMJ 2013: fête des jeunes à Rio de Janeiro

Mis à jour le 26 juillet 2013

BF – LH

SIF – Service de presse

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Rencontre interreligieuse donne le départ à la Semaine de la Jeunesse

Semaine de la Jeunesse, c’est ainsi qu’à Rome le Pape François a voulu l’appeler, à la conclusion de l’Angélus du dimanche 21 juillet. Voilà donc le début de la rencontre tant attendue des jeunes à Rio de Janeiro, qui verra se dérouler successivement des moments de rencontre, de fête, de prière, en un mot : de vie. Les jeunes attendent François, qui comme eux a voulu porter son propre sac dans l’avion. Mais cela commence par un programme jusqu’à maintenant inédit dans l’organisation de ces événements.

Dimanche 21, s’est tenue une “Rencontre interreligieuse entre catholiques, juifs et musulmans”. Organisée par le  comité organisateur local, la rencontre a vu la participation de deux cents jeunes délégués à l’Université Pontificale Catholique  (PUC) de Rio de Janeiro. « Nous avons commencé les JMJ en visant le centre : nous pouvons accueillir les différences », paroles de Josafà Siqueira, recteur de la PUC.

Les Focolari sont engagés dans le groupe de dialogue interreligieux qui chaque mois se rencontre à Rio et qui est à l’origine de l’initiative. Victor Gomes, en charge et un des délégués du congrès, nous dit comment ils ont travaillé : « On a fait de petits groupes pour parler de différentes questions. Certains n’avaient jamais fait ce genre d’expérience et sortaient de là avec une nouvelle espérance. Les leaders des différentes religions présents ont montré beaucoup d’intérêt et de fraternité. Ils se traitaient d’égal à égal, aucun ne se sentait supérieur aux autres. »

Focus : JMJ 2013: fête des jeunes à Rio de Janeiro

Mis à jour le 23 juillet 2013

BF – LH

SIF – Service de presse

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Juniors pour un Monde Uni: une explosion de vitalité

“C’était très beau de voir notre génération travailler et suer pour un idéal d’amour et de solidarité sans rien recevoir en échange… Et j’espère qu’ainsi, l’opinion commune que les jeunes sont fainéants et indifférents change. Nous sommes la preuve vivante que, malgré notre jeune âge, avec l’amour et la volonté, nous pouvons réaliser quelque chose de grandiose, divertissant et particulièrement significatif, ensemble, en étant actifs!”

Ce sont les paroles d’un des 120 jeunes, âgés de 8 à 17 ans, provenant de toute la Lombardie, qui ont mis en scène une comédie musicale intitulée “Rayons de lumière”, le 15 juin, près de Brescia. Le spectacle a été pensé et voulu par ces juniors des Focolari pour traduire en musique, chant et paroles la vie extraordinaire de Chiara Luce, une jeune comme eux, afin que le message sous-jacent de sa vie puisse atteindre le plus de cœurs possible. Du 26 au 30 juin, à Sassello, sa ville natale, un chantier a réuni 70 adolescents du Nord de l’Italie.

Il s’agit de fragments du kaléidoscope d’initiatives que les Juniors pour un Monde Uni ont promues dans toute l’Italie, en abordant des thématiques aussi diversifiées et importantes qu’actuelles, avec un dénominateur commun: parcourir des chemins et construire des ponts qui mènent au monde uni. En Toscane, 45 juniors de 9 à 12 ans se sont “exercés”, en commençant gentiment, à mettre en premier des piliers (amitié, valeurs vraies…) pour ensuite arriver vers l’autre, différent, mais porteur d’une richesse souvent insoupçonnée.

Les impressions expriment l’intensité des moments vécus: “Dans une période de doute, cette expérience a été pour moi un tremplin pour recommencer dans l’amour et redécouvrir la joie d’aimer gratuitement”. Et encore: “Certains de mes amis faisaient la course, durant l’excursion, pour arriver en premier au dîner. Mais un junior était très fatigué et n’arrivait pas à courir avec les autres, alors j’ai pensé à la devise et je suis retourné en arrière pour lui tenir compagnie”.
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En Ombrie, 65 juniors sont allés “à la recherche du bonheur” avec l’aide de quelques experts dans le domaine de la psychologie, qui expliquaient qu’il a été scientifiquement prouvé qu’aimer rend heureux. Promenades dans la nature, ateliers, compétitions sportives et moments musicaux ont été des occasions d’échange et de rapport profond.

“Big Bang: une explosion qui unit” est le titre de la rencontre qui s’est déroulée en Calabre, et qui a rassemblé 150 adolescents, filles et garçons de 13 à 16 ans, provenant de Calabre et de Sicile. Parents d’un policier assassiné par la mafia, les époux D’Agostino ont été des invités d’exception, qui ont sensibilisé les jeunes à la légalité. En même temps, à l’autre bout de la péninsule, en Frioul-Vénétie julienne, un chantier réunissait une cinquantaine de jeunes du même âge, sous l’enseigne de cinq mots d’ordre: Être toujours dans la joie, Marcher sur le rayon, Aimer toujours, Recommencer, Vivre l’instant présent.

Il ne manque que “Stop’n go 3”, la troisième édition du Camp des Juniors pour un Monde Uni du Latium, du 17 au 21 juillet, près de Viterbe. Durant ces journées, des moments de solidarité s’alterneront, comme l’animation dans une maison de repos, des actions écologiques et des moments de réflexion fournis par des experts dans le domaine de l’affectivité et du dialogue entre chrétiens et musulmans.

“Ce ne sont pas les vacances habituelles, mais l’amour à 100%!”, affirme une des jeunes protagonistes. De l’Autriche au Brésil, comme dans d’autres pays, de nouvelles activités sont en cours ou au programme.

La suite au prochain épisode!

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Piergiorgio Colonnetti nous a quittés

Homme d’une profonde humilité, Piergiorgio Colonnetti avait comme caractéristique la capacité de se mettre au service des autres avec une grande intelligence, une profonde écoute et compréhension.

Il est parti le matin du 17 juillet, suite à une courte, grave et soudaine maladie, entouré par sa famille et les focolarini.

Né à Turin en 1930, il avait connu les Focolari en 1956, en participant à une des premières Mariapolis à Fiera di Primiero. En 1957, il a épousé Simonetta. Ensemble, ils constituent une des premières “familles focolare“.

Ils ont déménagé à Rome en 1967, lorsque Pier Giorgio a accepté de travailler pour la fondation “Aide à l’Église en détresse”. Dès 1987, il a été appelé par Chiara Lubich pour occuper des postes à responsabilité dans différents domaines du Mouvement.

“Je remercie le Seigneur pour les immenses grâces reçues depuis que j’ai connu l’Idéal [de l’unité] jusqu’à aujourd’hui, pour le temps qu’il me restera et pour ‘comment’ je pourrai le vivre. Mais seule la volonté de Dieu est importante, alors je lui demande seulement, si possible, de pouvoir continuer à aimer jusqu’au dernier moment”, écrivait-il au printemps de cette année. “Cette phase de ma vie, qu’elle soit courte ou longue, est pleine de lumière et de sérénité, et j’essaie de la vivre seulement pour Dieu, pour son Œuvre, pour toute l’Église universelle, en pleine unité avec le pape François.” “L’important est seulement de faire ce qu’Il a dans le cœur et L’atteindre.”

Les funérailles auront lieu le jeudi 18 juillet 2013, à 15 heures, au Centre international des Focolari, à Rocca di Papa.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

En Slovaquie: une opportunité pour l’Economie de Communion

En Juin, a été présenté dans deux villes slovaques, le livre qui raconte la vie du défunt entrepreneur français de l’Economie de Communion (EdeC), François Neveux.

Le premier rendez-vous a eu lieu le 12 Juin à Košice dans la salle de la librairie Panta Rhei, qui n’a pas réussi à contenir le public venu nombreux: il y avait des gens qui venaient non seulement des villes voisines, mais aussi de Pologne, d’Ukraine et de la République tchèque. Par ailleurs, les participants avaient des expériences de vie et professionnelles les plus diverses; ils étaient entrepreneurs et étudiants, chômeurs et salariés du public. Pour l’occasion, les coordinateurs de l’EdeC en France et Françoise, l’épouse de François, étaient venus en Slovaquie: ensemble, ils ont décrit François Neveux, comme un ”entrepreneur de relations”.

Leur témoignage, dans lequel ils ont pu relater de nombreux faits grands et petits de sa vie, a été particulièrement apprécié, car si les ”théories” peuvent être soumises à la discussion et laissent émerger des avis contradictoires, une vie comme celle de François ne laisse aucune place à des argumentations discordantes. A la fin, Françoise a eu la possibilité de signer le livre et d’avoir des conversations personnelles avec les participants.

Le 13 Juin, l’événement s’est déplacé à Bratislava, la capitale du pays,étaient aussi présents divers politiciens intéressés par l’EdeC. Le dialogue à la fin de la présentation a été très animé. Un homme politique a déclaré: « La philosophie qui sous-tend l’EdeC peut nous aider à écrire des lois innovatrices sur le travail, réalisant une politique nouvelle. L’Economie de Communion est la voie à suivre ». L’événement a également été l’objet d’une retransmission sur la télévision catholique slovaque Lux, qui a contribué ainsi à diffuser l’esprit qui anime ce projet.

Dans la capitale de la Slovaquie est présente aussi une entreprise historique qui a adhéré à l’EdeC: In Vivo. C’est une entreprise qui depuis plusieurs années produit et vend des céramiques; son siège est situé dans la vieille ville de Bratislava et elle est très connue et appréciée pour son originalité. In Vivo est née en 1991, peu après la naissance, la même année, de l’EdeC suite à une inspiration de Chiara Lubich au Brésil.

« Les relations établies ne se sont certes pas limitées à la présentation du livre » – écrit la slovaque Maja Calfova – au contraire en sont nées de nouvelles et celles existantes en sont ressorties renforcées », de sorte que même le comité local de l’EdeC y a puisé une énergie nouvelle. L’un des membres a même affirmé: « Nous sentons que nous ne pouvons pas être en paix tant que l’EdeC ne s’est pas incarnée dans notre pays et dans les pays alentour. »

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Vittoria Salizzoni, une biographie

Un livre “écrit avec le cœur”, le témoignage d’une des premières jeunes protagonistes qui suivit Chiara Lubich dès le début, à Trente, dans une aventure spirituelle qui a touché, au fil des ans, des millions de personnes. Quand on parle de Chiara et de ses “premières compagnes”, on pense aussi à Vittoria Salizzoni, surnommée “Aletta”, dans ce premier groupe avec Dori Zamboni, Graziella De Luca, Silvana Veronesi, Bruna Tomasi, Palmira Frizzera, Gisella et Ginetta CalliariNatalia DallapiccolaGiosi GuellaValeria RonchettiLia Brunet, Marilen Holzauser.

Aletta a vécu avec Chiara les débuts des Focolari et ses souvenirs, certains inédits, tirés de ses discours ou interventions, présentent le caractère épisodique du vécu. Tout comme les comptes rendus de son action, qu’elle a accomplie pendant un quart de siècle en donnant de l’impulsion au Mouvement des Focolari dans les pays du Moyen-Orient.

Des mémoires, donc, au style simple et spontané, qui n’entendent pas esquisser une histoire du Mouvement, mais qui font ressortir la vitalité et le courage qui ont accompagné événements et voyages. Aujourd’hui, à presque 87 ans, lorsqu’on lui demande comment elle va, elle répond: “Je me sens riche…”.

Nous proposons un extrait du nouvel ouvrage (Aletta racconta… una trentina con Chiara Lubich, Collection Città Nuova Per), qui raconte les années au Liban, durant la guerre (1975-1990).

« Nous croyions à l’Évangile au milieu des bombes et de la haine, des blessés et des morts, presque une oasis de personnes qui essayaient de réaliser l’amour réciproque et la communion des biens, non seulement entre eux, mais aussi avec les autres, les musulmans également.

Une grande aide mutuelle existait, par exemple une vraie compétition pour mettre en commun des habitations et des appartements: de nombreuses familles ont ouvert leur maison à ceux qui résidaient dans les zones plus dangereuses. Ceux qui avaient une maison à la montagne ou dans des lieux sûrs hébergeaient des personnes restées sans logement.

Lorsque les vivres manquaient, qui avait du pain le distribuait à qui n’en avait pas. Pareil pour l’eau. Ceux qui allaient en puiser disaient aux autres: “Donnez-nous vos bidons, nous en prendrons aussi pour vous”. Il fallait faire de longues files, pendant des heures près des fontaines, toujours dans la crainte que les bombardements commencent.

Bien sûr, il y eut des moments difficiles, mais se soutenir mutuellement et spirituellement avait pour conséquence le fait de s’aider matériellement. Tout provenait de là, non pas comme une société de secours mutuel, mais plutôt comme une société où l’on vit l’Évangile.

Nous vivions tous dans les mêmes conditions. Il nous suffisait donc d’aimer, et cela, la guerre ne nous l’a pas empêché, au contraire. On peut dire qu’elle nous a formés. Nous sentions le soutien permanent du Mouvement [des Focolari] et la proximité de Chiara Lubich, qui nous suivait toujours, dans les moments si difficiles et tourmentés de la situation libanaise. »

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Allumer la flamme chez les jeunes

Notre système d’éducation a mis au monde des hommes qui ne comprennent plus la société dans laquelle ils doivent vivre. Ce système détruira notre civilisation et il est déjà en train de la  détruire. Inutile de blâmer les politiciens, les hommes d’affaires, les avocats, etc… Nous avons donné à  beaucoup de nos enfants le premier coup de pouce pour qu’ils débutent dans la carrière de la criminalité. C’est de notre faute si les rues sont bondées de jeunes délinquants. Le temps est venu de remédier à cette folie. Il est temps de rassembler cette jeunesse, si précieuse pour la société, et de l’alimenter aux sources de la Vie.

Si les résultats ne sont pas bons – qui d’entre nous peut en refuser la responsabilité? A chacun d’examiner sa propre conscience et de revoir sa philosophie! En refusant les enseignements de la religion il devient difficile de se rendre compte des mutilations les plus graves dues à la laïcité. Ecarter la religion de nos vies signifie que nous avons réduit la culture à l’érudition, la vie à la technologie, la science aux manuels. Cela signifie avoir privé l’esprit de l’homme des valeurs spirituelles. Cela signifie avoir ôté à la société les principes constitutifs qui lui permettent de se structurer et de se maintenir; de l’avoir privée du critère de choix entre le bien et le mal, du sens de la responsabilité et de la conscience de la culpabilité. Une culture sans Dieu est une culture où manque la conception d’un juge infaillible, et donc d’une sanction assurée et sans faille de tout acte humain. Un citoyen qui ne croit pas et ne tient pas compte d’une peine éternelle est facilement conduit à abuser de son frère, aussi parce qu’il ignore qu’il s’agit d’un abus moral. L’homme apprend comment est fabriquée une voiture et ignore comment il est lui-même constitué. Il sait à quoi sert l’atmosphère et ignore à quoi sert l’âme.

Eduquer, former c’est allumer une flamme. Si on veut former des jeunes capables de s’élever au-dessus du gain économique et des plaisirs des sens, nous devons les élever avec une foi supérieure à la matière et aux sensations. L’homme s’élève grâce à un élan surhumain, qui n’en fait pas un surhomme, mais le confirme comme semblable à Dieu. Cette impulsion vers le haut s’appelle l’amour de Dieu qui génère, de façon naturelle, l’amour de l’homme c’est à dire faim et soif de justice; et le jeune, qui en est avide, la porte à la société.

Une fois allumée, la flamme doit être alimentée et le jeune doit être éduqué à préserver et augmenter la chaleur et la lumière; il a besoin d’une éducation pas seulement durant l’enfance, mais  présente de sa naissance à sa mort, c’est à dire toute la période durant laquelle il faut s’enflammer et être source de lumière. Elle a besoin d’être alimentée, et variées sont les possibilités: des paroles, des livres, des spectacles et, surtout, des exemples et des expériences. Cette flamme vivante fait expérimenter la grâce divine qui pousse vers les êtres les plus tourmentés, les moins doués, les plus faibles, les vaincus, les méprisés, pour compenser en eux leur déficiences avec le don de nous-mêmes. Tendre à cela est nécessaire, comme il est nécessaire de rechercher la santé, même si on est malade, d’autant plus si on est malade. Il faut que tous nous contribuions à susciter un ordre de paix et de force, de  coopération et d’altruisme, et que nous devenions des apôtres de la vérité.

Igino Giordani: La società cristiana, Città Nuova, 2010 (Editions Salésiennes, 1942).

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

De migrants à frères

Les migrants proviennent de cultures et de pays très différents: Albanie, Ukraine, Géorgie, Maroc, Sénégal, Roumanie, Nigéria, Biélorussie. Comme beaucoup de leurs compatriotes, ils ont souvent laissé derrière eux des situations dramatiques, ainsi que leurs proches, dans l’espérance d’un travail et d’une perspective de vie.

Ils sont arrivés à Acquaviva delle Fonti, petite ville de la province de Bari qui, comme d’autres villes du Sud de l’Italie, est devenue l’objectif ou le point de passage de rêves et de désirs. Ici, depuis longtemps déjà, la communauté des Focolari se sent concernée par cette présence: “Nous avions à cœur – écrivent-ils – de faire en sorte que les nombreux étrangers/migrants puissent se sentir accueillis dans notre ville”. Des rapports personnels se tissent et des liens d’amitié, qui surmontent barrières et méfiances, se créent: “Il y a trois ans – poursuivent-ils – nous avons pensé organiser un moment de fête à vivre tous ensemble, durant la période de Noël, pour qu’ils puissent ressentir, d’une certaine manière, le sens de la famille, au lieu de la solitude et l’isolement que malheureusement beaucoup expérimentent”. Les rapports se sont approfondis, la rencontre de Noël est devenue une coutume: “à cette fête, que nous avons appelée ‘fête des peuples’, nos amis se sentent libres de transmettre l’invitation à d’autres amis étrangers, que nous sommes très heureux d’accueillir”.

Cette année, une cinquantaine de personnes de tous âges et de différentes croyances religieuses étaient présentes: “Grâce au climat familial déjà instauré précédemment et immédiatement renouvelé, des expériences vécues à leur arrivée en Italie sont spontanément racontées, mettant en commun joies et souffrances”.

La proposition de vivre la “règle d’or” – fais aux autres ce que tu voudrais qu’on te fasse – comme base pour construire la fraternité universelle comme point en commun dans la diversité de la croyance religieuse a été acceptée et intégrée par tous, afin d’expérimenter comment “l’amour réciproque raccourcit toute distance. Dans le buffet qui a conclu la soirée, en plus de ce qui avait été préparé par la communauté, il y avait des plats typiques des différents pays de provenance, préparés par nos amis. La plus grande joie était d’expérimenter ce que signifie être une famille”.

À la fin de la soirée, Abdul, du Sénégal, a invité certains de la communauté à participer à une rencontre de prière dans un village voisin: “Grande a été sa joie et sa surprise de nous voir arriver. Il y avait 200 Sénégalais musulmans, déchaussés et assis sur les tapis, qui lisaient le Coran. Abdul nous a présenté leur chef spirituel et, deux jours après, il nous remerciait encore une fois, ému par notre visite”.

Un autre geste concret a été l’ouverture d’un guichet d’écoute, que la communauté entière soutient, pour repérer des exigences et mettre à disposition des compétences, en offrant des leçons d’italien aux enfants et à leurs parents, ou une aide pour résoudre des problèmes bureaucratiques ou des consultations médicales de différent type.

“Cette expérience de famille – concluent-ils – et les fruits qui en découlent nous donnent la certitude que le monde uni n’est pas une utopie, mais une réalité déjà vivante au milieu de nous.”

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Suisse: musulmans et chrétiens en dialogue

Fathi, jeune turc, qui vit à Bâle, a chanté, avec une voix claire, la sourate 134 du Coran: «Dieu aime ceux qui font le bien» et c’est ce qui a immédiatement annoncé le cœur du thème proposé pour la journée: l’amour du prochain. L’Imam Muhammed Tas de Bâle a raconté sa semaine de vacances au ski en compagnie du curé Ruedi Beck et de deux autres personnes: «Nous avons cuisiné ensemble les uns pour les autres, nous nous sommes concertés pour savoir où et quand c’était le mieux pour chacun, de dire ses prières dans l’appartement. Nous étions comme une famille où on apprend les uns des autres. Grâce à ces amis j’ai aussi appris à skier beaucoup mieux. Déjà pour l’automne prochain, nous prévoyons une autre semaine de vacances, en Turquie cette fois ».

Abdul Jabbar Koubaisy, vice-président de la Ligue musulmane en Pologne, apprécie beaucoup cette parole de la tradition musulmane: « Celui qui ne sait pas comment remercier les créatures, ne sait même pas remercier le Créateur ». Paul Lemarié du Centre international pour le dialogue interreligieux du Mouvement des Focolari raconte d’une rencontre “Mariapolis” en Macédoine avec 35 catholiques, autant de musulmans et une douzaine orthodoxes. A la fin, un jeune participant  chrétien catholique a donné ce témoignage: «Cette réunion m’a profondément changé. Jusque-là je comptais seulement sur ma foi et je refusais tous les autres: athées, musulmans et même les  chrétiens orthodoxes. Maintenant, j’ai compris: Dieu fait lever Son soleil sur tous».

Le dialogue de la journée du 23 juin à Baar, a justement été focalisé sur les expériences de communauté, rendues possibles dans le respect de la diversité. Pour approfondir le thème choisi, l’Imam Mohammed Tas a présenté un enregistrement vidéo du discours que Chiara Lubich a tenu lors du congrès des amis musulmans en 2002 à Castel Gandolfo (Rome). « L’amour est une réalité importante dans notre religion » – a déclaré Tas – « Si une personne n’aime pas, cela signifie qu’elle a un problème dans son cœur … Yunus Emre, poète musulman du XIIIe siècle dit: ”Je t’aime par amour du Créateur!” Ainsi il a indiqué l’amour le plus profond qui peut exister entre les êtres humains »

Reprenant les paroles mêmes de Chiara Lubich: «C’est l’amour du prochain, l’amour que l’on trouve dans les divers milieux religieux et culturels aussi sous forme de miséricorde, de bienveillance, de compassion et de solidarité. L’amour du prochain qui, pour nous chrétiens, n’est pas simplement un sentiment humain mais, enrichi d’une étincelle divine, il s’appelle charité, agape: un amour d’origine surnaturelle».

Dans l’après-midi sont programmés un temps de prière dans deux endroits différents selon les religions et ensuite des rencontres par groupes où a lieu un échange riche et profond sur l’art d’aimer, le pardon et la Règle d’or. Dans son salut final, l’Imam Mustafa Oeztürk, président d’une association de plusieurs mosquées en Suisse, s’est exprimé ainsi: « Nous sommes en train d’apprendre une nouvelle grammaire. La grammaire traditionnelle commence par “moi”, puis “toi” et enfin “il” ou “elle”. Mais la grammaire de l’amour du prochain commence avec “toi” puis vient le “moi”. Et «il» ou «elle», en leur absence, ont un droit qui doit être respecté: dire seulement du bien d’eux ».

Source: http://www.fokolar-bewegung.ch

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Rio 2013. Vers les JMJ

«Une invitation à être avec le pape sur les traces de Jésus.» «Nous voulons répondre à cette invitation avec joie et une grande disponibilité. Là où est l’Église, là aussi est notre place. Les JMJ ouvrent nos horizons en changeant notre être, elles nous aident à grandir dans la foi et nous rendent donc plus forts dans les difficultés quotidiennes: à l’université, au travail, à la maison et ailleurs. Elles laissent une marque indélébile dans le cœur de tous les jeunes qui y participent et nous sommes sûrs que ce sera aussi le cas cette fois-ci.» Ainsi s’expriment Maria et Léandro, deux jeunes des Focolari de Rio de Janeiro, qui travaillent sur place à la préparation du grand événement mondial. Ils se font les porte-parole d’un engagement qui implique les Focolari de diverses manières.

Qu’est-ce qui attend les pèlerins qui seront à Rio du 22 à 28 juillet?

5 célébrations principales seront les moments phares de cette expérience:

http://www.rio2013.com/it/multimedia/video/4193/Local-dos-Atos-Centrais-da-JMJ-Rio2013

23 juillet: messe d’ouverture des JMJ de Rio 2013 à Copacabana.

25 juillet: la cérémonie d’accueil du Pape, le premier contact du pape François avec des  milliers de jeunes venus des 5 continents sur la plage de Copacabana.

26 juillet: Le chemin de croix à Copacabana, présidé par le pape depuis la scène principale. Les 14 stations retraceront le chemin de Jésus avec la lecture de textes actualisés sur les grands problèmes de la jeunesse d’aujourd’hui.

27 juillet: veillée avec le pape au Campus Fidei de Guaratiba: parmi les 50 groupes artistiques qui animeront cette veillée il y aura aussi l’orchestre international Gen Rosso, qui présentera des extraits du musical Streetlight avec 200 jeunes de la Fazenda da Esperança et d’autres communautés. Le Gen Rosso est en tournée au Brésil depuis mai dernier: 7 villes, plus de 1000 jeunes impliqués sur scène, plus de 10 000 spectateurs.

28 juillet: messe “d’envoi”, à 10 heures, célébrée par le Saint-Père qui marque la clôture des JMJ de Rio et  annonce le lieu des prochaines JMJ.

La semaine des JMJ est pleine d’initiatives comme le Festival des Vocations, où  les Jeunes pour un Monde Uni seront présents avec leur stand et de nombreuses autres initiatives dans le Festival de la Jeunesse: diverses expressions pour affirmer le désir d’être là et pour raconter sa façon de vivre la foi.

Parmi plus de 300 événements qui font partie du programme officiel, le 24 Juillet, il y aura le “Spectacle sur la vie de Chiara Luce”, la jeune bienheureuse italienne qui fait partie des ”intercesseurs” des JMJ. Le spectacle est préparé par les jeunes du Mouvement des Focolari de Rio avec des amis d’autres mouvements catholiques, d’autres églises chrétiennes ou d’autres encore qui connaissent peu le christianisme; il y a aussi une jeune bouddhiste. Le spectacle est vécu par eux comme une opportunité de faire connaître aux participants des JMJ l’expérience de Chiara Luce Badano, qui, peu avant sa mort, a écrit: « Les jeunes sont l’avenir. Moi je ne peux plus courir, mais je voudrais leur transmettre le témoin, comme aux Jeux Olympiques. Les jeunes n’ont qu’une seule vie, ça vaut la peine de bien la dépenser ». Cidade Nova a publié le livre de Franz Coriasco sur Chiara Luce en portugais (Chiara Luce Badano “18 ans d’une vie lumineuse” en français aux éditions Nouvelle Cité) dans une co-édition avec “Aide à l’Eglise en Détresse». 500.000 exemplaires seront distribués aux jeunes des JMJ. La soirée du 25 Juillet aura lieu une veillée de prière avec adoration eucharistique animée par les jeunes des Focolari.

Durant cette étape brésilienne, le pape François, en plus des JMJ, a un programme très chargé. Entre autres une visite au Sanctuaire de Notre-Dame d’Aparecida, l’inauguration du Centre de soins intégrés de l’hôpital São Francisco de Tijuca, un centre spécialisé dans la récupération de la toxicomanie, un des points de l’héritage social des JMJ de Rio, ainsi que la visite d’un bidonville du nord de Rio, la Communauté de Varginha.

À propos du Gen Rosso au Brésil:

spectacle à Aparecida avec les jeunes de la Fazenda da Esperança

émission de Rede GLOBO sur le projet “Forts sans violence”

émission de Rede GLOBO sur le spectacle à São Paulo

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Prix internationnal à New City Philippines

Dans une lettre du 24 Juin 2013, l’Organisation chrétienne internationale des médias (ICOM), basée à Genève, en Suisse, communique à José Aranas la «mention d’honneur dans la catégorie du Prix international pour le Dialogue interreligieux». «Le jury – poursuit la lettre – signée par Jean-Marie Scheerlink du Comité directeur de l’ICOM – a pris cette décision, compte tenu de la valeur et de la pertinence du thème que vous avez signalé».

Le prix international pour le dialogue interreligieux reconnaît la contribution des professionnels des médias dans le domaine de la paix et de la coexistence entre les personnes de religions ou de cultures différentes.

New City Magazine écrit des articles et traite de questions du point de vue de la fraternité universelle. La revue est engagée dans les dialogues interreligieux, œcuménique et culturel. La revue offre des interviews avec des personnes qui se distinguent dans les domaines de l’art, de l’économie, des sciences, de l’éducation, de la médecine et dans le monde de la culture. Elle favorise la coexistence pacifique et le respect des différences de convictions religieuses et culturelles. New City joue le rôle de catalyseur dans la recherche d’une société pacifique et harmonieuse, en particulier dans le contexte des Philippines et de l’Asie en général. Pour s’inscrire pour le prix, Aranas a présenté deux numéros en e-book de New City: l’édition de janvier 2013 avec son thème sur le fragile processus de paix dans le sud des Philippines, à Mindanao (pour voir les articles vous pouvez accèder à: http://newcityph.com/archive/1301/issues.asp), et le numéro de juin 2012, avec son  appel  en faveur d’une éducation à une culture du dialogue.

 (http://newcityph.com/archive/1206/issues.asp.)

L’attribution du prix, tous les trois ans, contribue à garantir la liberté d’expression et des médias en général, en particulier contre les pressions politiques, économiques, d’autorités religieuses ou civiles.

Les candidatures étaient plus de 2000, mais seulement 25 gagnants ont été choisis dans 8 catégories: Titus Brandsma, le cardinal Foley, le photojournalisme, le dialogue inter-religieux, la promotion de la femme, l’éducation aux médias, la solidarité avec les réfugiés, l’excellence en journalisme.

Les prix seront remis lors du Congrès international des médias qui se tiendra pour la première fois en Amérique centrale, à Panama City, du 28 Septembre au 6 Octobre 2013.

Pour connaître les gagnants de tous les prix, consulter:

http://www.icomworld.info/aw/2013/aa.htm

Article original en anglais de Romeo Pelayo Vital

Traduction aux bons soins de la rédaction web

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Van Thuan : « mon testament »

François-Xavier Nguyên Van Thân (1928-2002), arrêté quelques semaines après sa nomination en tant qu’ évêque coadjuteur de Saigon en 1975, passe 13 années en prison, dont 9 en isolement. Après sa libération il a été président du Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix. Les lignes qui suivent, et qui peuvent être considérées comme un testament spirituel, ont été écrites en prison, à 15 km de Hanoi, en 1980. « Chers fils, Je me trouve dans une nouvelle étape : difficile, obscure et sans fin. Ici je rencontre aussi des passagers de la vie ; je les considère des amis, et tous les événements comme des expériences inestimables. Parce que tout est grâce. Dans ma nuit peuplée de silence et de solitude, je pense à vous tous, à chacun, et je vous offre tous à Dieu. Dieu m’a donné les heures les plus belles de ma vie. Jamais prières n’avaient été plus ardentes, ni messes plus ferventes, ni plus favorables les occasions de s’unir à l’amour de Dieu pour manifester l’amour où il y a la haine et semer l’espérance dans le désespoir. On peut tout perdre matériellement, mais si Dieu reste, on a encore tout. Dieu est Amour. L’amour m’encourage à aimer comme Dieu aime. Je n’ai plus rien. Mais chaque jour, j’offre à tous l’amour de Dieu dans le cœur de Jésus et Marie. Je suis à vos côtés, je vous aime et vous veux beaucoup de bien, parce que vous avez une place privilégiée dans mon cœur. Je vous ai laissé quelques modestes expériences dans le Chemin de l’espérance. Lisez mes pensées les plus intimes à la lumière de la Parole de Dieu et du Concile. Méditez, priez, travaillez afin que votre cœur déborde d’amour et d’Espérance… Comblez les lacunes et les faiblesses dues aux circonstances et aux insuffisances. Ceci est mon testament, à l’exemple de Paul VI : « Mon programme est de réaliser le Concile Vatican II ». Efforcez-vous d’allumer la flamme de l’espérance là où vous vivez. Comme Jean XXIII je consacre le reste de ma vie à la prière, au sacrifice, au service. Puissent Jésus, Marie, Joseph renforcer vos pas sur le chemin de l’espérance ». Extrait de : François Xavier Nguyen Van Than, Vivre les vertus, Città Nuova Editrice 2012, pp 7-8

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Le courage d’être éducateurs

« Se remémorer qui nous a fait du bien est un urgent contre-courant à promouvoir aujourd’hui à l’encontre d’une culture qui semble ne se souvenir que de l’agressivité et de la négativité de l’être humain ». Ainsi s’exprime le psychothérapeute et expert en pédagogie Michel De Beni pour qui il est important de faire ressortir l’influence positive que l’éducateur peut exercer sur le développement de la personnalité et de ses potentialités.

C’est sur ces thématiques qu’est construit le livre qu’il vient de composer et de publier à Città Nuova : « Être éducateurs », présenté le 3 mai dernier à l’Université de Bergame – Département des sciences humaines et sociales – pour remémorer la personnalité de Chiara Lubich éducatrice.

En partant de l’expérience originale de la jeune institutrice Silvia Lubich (plus connue sous le nom de Chiara), l’ouvrage s’ouvre à des thèmes pédagogiques très actuels : la valeur de la tradition et de l’innovation, la formation des consciences, les questions ouvertes par les nouveaux savoirs, la demande de nouvelles compétences, le besoin d’une nouvelle didactique, la centralité de la relation éducative, de l’acceptation et du dialogue.

Le livre est doublé d’un DVD intitulé « La maîtresse Silvia n’utilisait pas le crayon rouge » – réalisé par Donato Chiampi, fait de souvenirs et d’épisodes inédits racontés par ses anciens élèves et par une collègue.

http://vimeo.com/50673907

La maîtresse Silvia n’utilisait pas le crayon rouge.

De Castello in Val di Sole où Chiara enseigna durant l’année scolaire 1938-39, Caterina, Carmela, Dolores et Edda racontent que dans la classe composée de 40-42 écoliers des cinq  niveaux de l’école, la maîtresse ne se limitait pas à l’activité didactique, mais on y apprenait l’éducation, la fraternité et… « à s’aimer ».

Il y avait parmi nous des élèves « médiocres » – rappellent-elles – mais « jusqu’à ce qu’ils arrivent au niveau des autres, elle ne cessait pas de répéter, elle attendait chacun. Et pendant sa dernière semaine à l’école elle a continué à nous recommander de rester unis, et d’aider, en particulier les personnes âgées ». Une fois terminée l’année scolaire, Chiara continua à rester en relation vivante avec eux à travers de petites lettres.

Le Père Contardo Zeni, franciscain capucin qui fut son élève à Cognola dans un institut pour des enfants orphelins, où Chiara enseigna par la suite, se rappelle lui aussi : « La maîtresse Silvia a vraiment été une maman pour nous ! Quand elle nous interrogeait elle demandait ‘Toi, qu’est-ce que tu en penses, qu’est-ce que tu en dis ?’ et en fonction de ce qu’on répondait elle ajoutait sa parole. Elle respectait chaque personnalité, chaque enfant. Maintenant je le comprends : elle voyait, au-delà du visage humain, la présence de Dieu dans la personne. Je n’en finis pas de rendre grâce à Dieu de m’avoir fait rencontrer une personne aussi exceptionnelle ».

Fraternité et centralité de la personne, paradigmes à remettre au cœur du discours éducatif : c’est sur ces voies que s’engage la proposition du séminaire international Learning Fraternity qui se déroulera du 6 au 8 septembre prochain à Castelgandolfo (Italie), et qui s’adresse à tous ceux qui sont concernés à divers titres : la famille, le monde de l’école, les catéchistes, les animateurs de groupe, les chercheurs dans ce domaine, les jeunes eux-mêmes.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

La liturgie du frère

« Dès mon jeune âge – raconte frère Tarcisio Centis – j’ai pu puiser dans ma famille les valeurs chrétiennes sous l’éclairage spécifique des franciscains. Pour cette raison, quand j’ai ressenti l’appel à la vie religieuse chez les franciscains, j’ai répondu avec enthousiasme. Le noviciat et les études théologiques faites à Assise », aux racines de la vie de saint François, « m’ont apporté un éclairage supplémentaire et la sensibilisation aux pierres angulaires de la vie chrétienne incarnée par saint François. Pendant les études de théologie, je me suis senti attiré à approfondir, en particulier, l’aspect liturgique, l’Eucharistie, comme valeur fondamentale de la vie chrétienne. La célébration eucharistique était vraiment pour moi le sommet et la source de la vie. Le contact avec la spiritualité de Chiara [Lubich] – poursuit-il – a renforcé en moi la dimension contemplative, en m’indiquant de nouvelles façons de vivre l’union avec Dieu. De plus cette spiritualité m’a fait redécouvrir le frère comme un “don” (comme le dit saint François) en le considérant aussi bien dans son individualité que dans son aspect relationnel. Et cela m’a aidé à me sentir plus Eglise, dans la fraternité conventuelle et dans l’engagement missionnaire ».

« Après 12 ans de service dans la mission en Indonésie, je suis revenu avec le besoin de me reposer et de me ressourcer spirituellement. J’ai passé quelque temps à la Claritas de Loppiano », centre de spiritualité dans lequel des religieux de différentes congrégations expérimentent l’unité dans la diversité des charismes. « Je me souviens qu’un soir à dîner, il y a eu une discussion très animée avec un autre missionnaire précisément sur la valeur de la liturgie. J’ai quitté la salle à manger avec le coeur agité, et je ne réussissais pas à me calmer: je sentais ce frère toujours plus éloigné de moi. Puis a commencé à émerger en moi ces paroles: “Comment peux-tu dire que tu aimes Dieu que tu ne vois pas, si tu n’aimes pas le prochain que tu vois?”. Alors le frère passe avant la liturgie? Oui, d’abord le frère. Avant d’aller au lit, je l’ai cherché, j’ai réussi à lui demander pardon, j’ai retrouvé la paix et notre relation s’est approfondie. J’ai compris, à cette occasion, que la “liturgie du frère” doit précéder la liturgie de l’Eucharistie ».

En Juin 2012 frère Tarcisio revient d’un deuxième séjour de seulement trois ans en Indonésie, en raison d’une santé précaire. De nouveau il séjourne à la Claritas. « Dans le contexte de la cité pilote – confie-t-il – je reprenais lentement des forces du point de vue physique et aussi spirituel. Malgré l’atmosphère sereine que je respirais, je me retrouvais souvent à penser aux difficultés rencontrées en Indonésie avec certains frères ».

« Le Père Provincial m’avais dit de pardonner, et je pense que je l’ai fait, mais la racine de cette souffrance était restée en moi et refaisait surface accompagnée de quelque pensée négative… Parfois je sentais fortement la tentation de fuir à cause du contraste que j’éprouvais entre l’environnement dans lequel je vivais et ces sentiments. J’ai commencé à vivre concrètement les paroles de l’Evangile sur la charité, c’est à dire à m’efforcer d’aimer Jésus présent en chaque frère, jusqu’à ressentir une union particulière avec Dieu. Jour après jour, se sont atténués en moi le ressentiment et la colère substitués non seulement par une paix nouvelle, mais aussi par une relation avec Dieu plus vraie, plus profonde et pleine de joie. Maintenant, en pensant à ce frère, non seulement je pense que je lui ai pardonné, mais je pense que si la volonté de Dieu me donnera l’occasion de le rencontrer à nouveau, je pourrai le remercier de m’avoir “contraint” à parcourir une nouvelle voie pour arriver à Dieu. Pour celà je remercierai toujours Chiara d’avoir réouvert de nos jours cette voie, qui sera celle proposée par l’Eglise de Vatican II, une voie nouvelle et praticable ».

Source: Unità e Carismi, 1-2/2013.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

L’honnêteté, une valeur ajoutée

« Il y a environ deux ans, en l’espace de trois mois, ma dentition s’est détériorée de façon dramatique. Je vais chez le dentiste et lui demande un devis pour les différentes interventions nécessaires. J’ai un haut le cœur ! Cela va me coûter 10000 francs suisses.

Après avoir échangé  avec ma femme sur la décision à prendre, et vu l’urgence, on décide d’accepter le devis du médecin et de procéder aux soins. Le traitement dure quelques mois, et donc, nous avons le temps de nous préparer à cette importante dépense.

A l’avant dernière séance du dentiste je suis informé que certaines difficultés se sont présentées et donc que les dépenses seront augmentées jusqu’à un total de 11280 Francs.

Pour rester dans le devis prévisionnel, il me propose de payer 10000 Fr. au « noir ». Probablement, la proposition du dentiste naît du désir, par le fait que je suis son client depuis tant d’années, de me faire faire des économies. Je l’informe que je lui donnerai la réponse à la  prochaine séance parce que je veux encore en parler avec ma  femme et décider avec elle.

Le montant initial du devis était déjà élevé pour nous et les 1280 Fr. supplémentaires sont une grosse somme.  La tentation de faire des économies est grande ! L’idée qu’une partie de cette somme pourrait servir à aider quelqu’un ou qu’on pourrait la donner à une œuvre de charité et beaucoup d’autres prétextes encore nous viennent à l’esprit.

Mais en définitive, nous décidons que, en tant que chrétiens il est juste de payer la facture intégralement. En donnant la réponse au dentiste, nous avons cherché à l’aimer, en le remerciant pour la prévenance  qu’il a eue envers nous afin de ne pas le mettre dans l’embarras et en lui expliquant la raison de notre choix.

La providence ne s’est pas faite attendre ! En avril dernier, en remplissant la déclaration des revenus j’ai inséré la facture du dentiste. Le 8 juin, la réponse à la phrase « donnez et il vous sera donné » arrive à point , avec la réception de l’avis d’impôt pour l’année fiscale 2012.

En regardant le récapitulatif des divers postes : fédéraux, cantonaux et communaux, j’ai constaté que pour l’année fiscale 2012 mes impôts ont diminué  de 1611,25 Fr. par rapport à l’année précédente. En calculant la différence 1611,25 – 1280, j’ai épargné 331,25 Fr. ! »

Trente, ville de la paix

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Il y a 10 ans, les enfants d’une classe élémentaire ont commencé, avec leur institutrice, à lancer chaque matin le « dé de l’amour ». Aujourd’hui, 10 ans plus tard, ce sont les enfants de toutes les écoles de Trente qui le font. Leurs « actes d’amour » publiés sur le magazine de la mairie arrivent dans les maisons des familles de la ville. Cette année aussi, tous se sont donné rendez-vous sur la place de la cathédrale.

Regardons le reportage de Paolo Holnaider et Donato Chiampi.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

De la Hollande, l’importance de l’écoute.

Les 14 et 15 Juin derniers, un groupe de 48 focolarini de 7 Eglises chrétiennes ont approfondi quelques points importants de la spiritualité de l’unité dans sa dimension œcuménique. A cette occasion, nous avons découvert l’histoire de Hanneke, hollandaise, de l’ Église réformée .

 «J’ai grandi dans une famille réformée. Quand j’avais 13 ans, avec la mort de ma mère  a commencé pour moi une période difficile. Aucun de ma famille n’allait plus  à l’église, mais je ne me sentais pas d’abandonner Dieu, alors j’ai toujours essayé d’avoir des contacts avec la communauté de l’église locale. A l’âge de 21 ans, j’ai fait la «profession de foi», un moment important dans l’Église réformée ; là je me suis engagée à tout donner pour construire le royaume de Dieu dans l’église et dans  l’humanité. Ce jour là aussi, comme dans mon enfance, j’ai senti que Dieu voulait de moi quelque chose de plus.

Dans ma recherche, j’ai rencontré la communauté de Taizé, où j’ai vu un christianisme différent de ce que j’avais connu avant, que l’on pouvait vivre ensemble.. Peu de temps après, grâce à une  collègue de travail, , j’ai rencontré  la spiritualité des Focolari. Elle ne m’en a pas parlé  directement, mais en la voyant vivre, j’ai compris  qu’elle  avait une très forte dimension spirituelle.

J’ai commencé à fréquenter le focolare à Amsterdam. Je me suis trouvée une fois à une fête d’anniversaire, une chose très simple. Mais là, pour la première fois,  j’ai expérimenté  la présence spirituelle de Jésus, et j’ai mieux compris le sens de l’expression « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux» (Mt 18:20). Je voyais mis  en pratique l’amour  réciproque  et je me suis dit: moi aussi  je veux  vivre comme ça.

Au début, je ne sentais pas  la différence entre moi qui étais réformée, et la majorité des autres qui étaient catholiques. Seulement quelques années aprés, j’ai réalisé que nous étions différents dans la façon de professer notre foi, et me venaient plein de questions ;  parfois je ne me sentais pas comprise. La clé pour continuer sur cette route, je l’ai trouvé en Jésus abandonné: reconnaître son visage dans la plaie de la division entre les églises, entre nos différents points de vue, voilà ce qui m’a aidé à aller de l’avant.

J’ai déménagé à Eindhoven, au sud de la Hollande, où la majorité des gens sont  catholiques. J’ai expérimenté  une grande ouverture , et j’ai appris aussi à exprimer mes perplexités ou mes  difficultés, quand  quelque chose  heurtait  ma sensibilité de « réformée ». Cela  a servi à construire des relations plus vraies.

Dans le  Mouvement des Focolari, nous sommes nombreux, et de  différentes vocations,  à  appartenir  à l’Église réformée. Nous avons fait ensemble de belles  expériences de connaissance réciproque, par exemple, lors de  voyages à Rome, et a grandi la conscience que l’œcuménisme est un chemin commun pour les protestants comme pour les catholiques. Depuis plusieurs années, certains responsables des différentes églises et mouvements se sont demandé comment donner en Hollande un témoignage d’unité plus que de division. C’est ainsi que s’est créé  le Comité        «nous choisissons l’unité”. A partir de là , une journée de réconciliation a été proposée entre toutes les églises, à laquelle ont participé 4.000 personnes. Ce travail se poursuit aujourd’hui dans le Global Christian Forum hollandais .

Ce que je trouve très important pour l’unité des chrétiens est de savoir  écouter l’autre jusqu’au bout. Tu dois  être  vraiment vide de toi pour écouter ; parfois, tu penses savoir ce que  l’autre veut dire, mais d’abord tu dois bien écouter. Vivre l’enseignement de saint Paul, te mettre dans la peau de l’autre, afin d’accélérer l’unité. »

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

L’Eglise et les défis actuels / 1

Qu’arrive-t-il à l’Eglise aujourd’hui? Comment affronter les défis de la transmission de la foi aux nouvelles générations, les scandales qui se sont produits dans différents pays, l’abandon de la foi sur le continent européen? Comment accueillir la vitalité et les dons provenant d’Asie et d’Afrique?

Telles sont les questions de fond qui animent la réflexion du groupe d’experts du monde ecclésial et du monde de la comunication composé de prêtres, de religieux, de laïcs actifs dans divers domaines (missiologie, ecclésiologie, éducation, nouvelle évangélisation, cultures de la jeunesse) et dans différentes parties du monde, qui se sont retrouvés mi-juin à Castelgandolfo. Ce sont des défis observés au niveau universel et qui, selon les grandes aires géographiques, dans des contextes variés, prennent diverses formes mais qui aussi, dans l’ensemble, peuvent contribuer à donner une vision de ce que l’Eglise doit affronter. On a écouté attentivement le point de vue d’un sociologue qui a repris les questions posées aux niveaux microsociologique et macrosociologique, pour lequel non seulement l’Eglise, mais toute la société doivent prendre en compte: la gestion de la complexité dans le panorama globalisé, le nouveau cadre des relations et la création d’une cohésion sociale. On relit l’événement de la Pentecôte 2013 comme une implication des Mouvements dans la perspective indiquée par le Pape: “sortir” pour aller à la rencontre de l’homme.

La rencontre, à l’initiative de la revue de vie ecclésiale Gen’s, a connu sa troisième édition les 12 et 13 juin. Cette année, la présidente des Focolari, Maria Voce, est intervenue lors de l’ouverture des travaux. Elle a souligné comment «l’impulsion donnée par le nouveau pape à cette vision de plus grande proximité de tous les hommes, plus sobre, plus simple», pour le Mouvement des Focolari «devait impliquer l’engagement toujours renouvelé d’édifier et de présenter cette Eglise de communion que le charisme [de l’unité] nous permet de vivre; la communion avec Dieu comme avec toute l’humanité: c’est le “sortir” auquel le pape François invite continuellement et que nous aussi sentons tout particulièrement. Etre Eglise  communion et se présenter comme telle, y compris en dehors des structures ecclésiales». Et Giancarlo Faletti, coprésident des Focolari, rappelle la “passion pour l’Eglise” qui a toujours animé Chiara Lubich, en particulier au cours de la période qui a suivi immédiatement le concile, invitant chacun à continuer à reconnaître l’action de l’Esprit Saint qui guide le Peuple de Dieu.

Le défi posé aux nouvelles générations et, partant à l’éducation, s’avère considérable: on en trouve un exemple dans la récente assemblée plénière du Conseil pontifical de la culture sur les cultures jeunes émergentes, qui a recueilli les éléments permettant de partir du rôle joué par les jeunes, du langage des jeunes, de la connaissance de l’univers des jeunes pour la transmission de la foi.

5 paroles pour mon église: tel est le mot d’ordre très parlant de l’intervention du théologien Piero Coda, dans une téléréunion par skype de l’Institut Universitaire Sophia, qu’il préside, en la  citadelle internationale de Loppiano. Les paroles «à la suite du Christ, peuple de Dieu, dialogue, esprit et ethos», il les entend comme des lignes de développement de l’Eglise d’aujourd’hui.

«C’est que l’Esprit Saint est capable de générer de nouvelles énergies pour répondre aux sollicitations les plus urgentes de l’humanité – explique-t-il encore –. Et c’est Lui qui porte l’Eglise en l’amenant à aller de l’avant et, parfois, il le fait par des changements assez brusques. Et nous, qui ne sommes pas si malléables nous avons l’impression de devoir recommencer tout depuis le début, mais nous devons regarder ce chemin de l’Esprit Saint dans l’Eglise».

à suivre…

Juillet 2013

« La loi tout entière trouve son accomplissement en cette unique parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Cependant, celui qui aime ne se contente pas d’éviter le mal. Il s’ouvre aux autres, il veut le bien, le fait, se donne : il va même jusqu’à donner sa vie pour celui qu’il aime. C’est pourquoi Paul écrit qu’en aimant le prochain, non seulement on observe la loi, mais on parvient à « l’accomplissement » de la loi.

« La loi tout entière trouve son accomplissement en cette unique parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Si toute la loi consiste à aimer son prochain, les autres commandements sont des moyens pour nous éclairer et nous guider afin que, dans les situations compliquées de la vie, nous arrivions à trouver comment aimer les autres. Il nous faut savoir lire dans les autres commandements l’intention de Dieu, sa volonté.

Si Dieu nous veut obéissants, purs, mortifiés, doux, miséricordieux, pauvres… c’est afin de mieux réaliser le commandement de la charité.

« La loi tout entière trouve son accomplissement en cette unique parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

On pourrait se demander : comment se fait-il que l’apôtre Paul ne parle pas de l’amour de Dieu ? Simplement parce que l’amour de Dieu et du prochain ne sont pas en concurrence. Bien plus, l’un – l’amour du prochain – est expression de l’autre, de l’amour de Dieu. En effet, aimer Dieu signifie faire sa volonté. Et sa volonté c’est que nous aimions notre prochain.

« La loi tout entière trouve son accomplissement en cette unique parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Comment vivre cette parole ? La réponse est claire : en aimant notre prochain, en l’aimant vraiment.

Ce qui signifie : donner, mais donner de façon désintéressée. Celui qui se sert de son prochain pour ses propres fins, même les plus spirituelles, comme pourrait l’être sa propre sanctification, celui-là n’aime pas. C’est l’autre qu’il s’agit d’aimer, et non pas soi. Cependant, il est évident que celui qui aime ainsi se sanctifie ; il devient « parfait comme le Père », parce qu’il a accompli ce qu’il pouvait faire de mieux. Il a saisi le cœur même de la volonté de Dieu et l’a mis en pratique : il a pleinement accompli la loi.

Et à la fin de notre vie, ne serons-nous pas jugés uniquement sur cet amour ?

CHIARA LUBICH

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Gen Verde: projet “Jeunes”

Ateliers de danse, percussion, chant, théâtre: dans le nouveau spectacle du groupe musical Gen Verde, les jeunes participent aux ateliers proposés et construisent, avec les artistes, quelques moments de la mise en scène.

Du 13 au 15 juin, la cité-pilote de Loppiano (Italie), siège du groupe musical, et le Pôle Lionello Bonfanti ont accueilli 48 jeunes venant de Toscane et du monde entier, qui ont participé à un “numéro zéro” du spectacle, devenant des protagonistes de la préparation.

« Les disciplines artistiques – affirment les jeunes femmes du Gen Verde – mènent spontanément à un niveau de communication à travers lequel se créent des rapports d’une profondeur inattendue, réussissant à créer des occasions de dialogue dans un climat encourageant et de partage. »

« La joie qui transparaissait dans les yeux de tous – poursuivent-elles – venait aussi de la découverte que l’on peut donner plus que ce que l’on attend de nous-mêmes. Le résultat a été important, puisque produit grâce à la contribution de tous. »

À la fin des journées, les jeunes filles et garçons engagés ont saisi combien il est important que chacun se sente valorisé et personne exclu, en plus de la joie “véritable” de communiquer aux autres un message commun.

« La gratitude réciproque et insaisissable était sans cesse témoignée – conclut le Gen Verde. Difficile de se quitter après avoir réalisé un petit extrait de ce que sera notre nouveau concert. »

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Brésil, exposition itinérante sur Chiara Lubich

A Porto Alegre, l’exposition itinérante « Chiara Lubich : protagoniste d’une ère nouvelle » commémore la fondatrice du mouvement des Focolari, cinq ans après la mort de celle-ci.

Parmi les étapes prévues : l’aéroport, le marché public, le conseil municipal, l’assemblée législative, des associations de solidarité, etc. Et surtout le parc de la Rédemption, durant la semaine qui précédera les JMJ.

Du 13 au 25 mai, l’exposition s’est d’abord installée dans le hall de la bibliothèque centrale de l’université catholique pontificale de Rio Grande do Sul. La vie et l’œuvre de Chiara Lubich y ont été présentées sur sept panneaux qui racontent les origines du Mouvement et l’évolution d’une vie selon l’Évangile qui se décline aujourd’hui en diverses réalités sociales.

On y montre la dimension œcuménique du Mouvement, son profond rapport d’amour réciproque avec les Églises chrétiennes et non chrétiennes, avec les personnes sans convictions religieuses.

Un autre panneau parle les jeunes, la nouvelle génération qui fait des propositions concrètes pour renouveler la société, convaincue que la fraternité universelle, si elle est vécue et construite chaque jour, mène à cette véritable réalisation humaine que les jeunes recherchent âprement de diverses manières.

La famille est un autre aspect fondamental pour la transformation de la société et pour le maintien des valeurs authentiques qui sous-tendent le sens de la vie et des relations sociales.

L’exposition montre aussi le projet de l’Économie de communion, né au Brésil en 1991, lors d’une visite de Chiara Lubich. Son but est de gérer des entreprises qui soient économiquement saines et qui agissent pour combattre les inégalités sociales et favoriser la formation d’une nouvelle mentalité entrepreneuriale.

De l’économie à la politique : dans ce domaine, le mouvement des Focolari s’engage à travailler pour le bien commun, prenant pour base la catégorie politique de la fraternité. La politique vécue comme service, « Amour des amours », selon une définition de Chiara Lubich.

Dans le domaine social, le projet Association Familles Solidaires, qui aide des dizaines d’enfants dans un quartier des faubourgs de la ville. Plusieurs projets semblables existent ailleurs dans le monde et sont source d’espérance pour des familles en butte à des privations matérielles et spirituelles.

L’histoire du Mouvement est projetée sur grand écran. On trouve aussi plusieurs espaces de partage et d’initiatives individuelles ou collectives qui mettent à la base de leur action la Règle d’or (Fais aux autres ce que tu voudrais que l’on te fasse) commune à presque toutes les religions.

L’exposition continue dans d’autres lieux culturels de Porto Alegre, pour faire  connaître Chiara Lubich, « protagoniste d’une ère nouvelle » et les implications du charisme de l’unité dans l’Église et dans la société.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

La culture de la rencontre crée la communion

Après la troisième manifestation internationale d’Ensemble pour l’Europe à Bruxelles, en mai 2012, le Comité d’orientation tente de faire un bilan et réfléchit sur les prochains pas à faire. Le Comité d’orientation d’Ensemble pour l’Europe, avec ses huit membres – appartenant aux l’Églises catholique, orthodoxe et évangélique – s’est retrouvé au siège romain de la communauté de Sant’Egidio, le 4 juin dernier. Objectif principal : se consulter sur les fruits de l’année passée et comprendre ensemble les prochaines étapes, en essayant de lire “la partition écrite dans le ciel” comme Chiara Lubich aimait dire. Dans beaucoup des 152 villes qui étaient reliées le 12 mai 2012, une dynamique locale ou régionale de collaboration vitale entre les Mouvements et les Communautés d’Églises variées est éclose ou s’est développée. Puis, dans divers Pays, il existe un comité national d’Ensemble pour l’Europe qui est comme un réseau qui soutient cette communion. Andrea Riccardi (le fondateur de la communauté de Sant’Egidio), souligne, en citant le Pape François, notre responsabilité de continuer à sortir à découvert sans être autoréférentiels.

Rencontre avec le Card. Stanislaw Rylko

C’est la “culture de la rencontre” – confirme la présidente des Focolari Maria Voce, en se référant encore au Pape François -, “la culture de l’amitié et de l’ouverture à l’autre dont nous faisons l’expérience dans ce chemin de communion, et qui donne l’espérance à notre Continent et non seulement”. De retour d’un voyage en Allemagne, elle fait le récit des rencontres avec des personnalités variées qui voient dans Ensemble pour l’Europe un exemple capable d’unir les cœurs. Gerhard Pross, de la Rencontrede responsables /Ymca, raconte comment, le 23 mai 2013, à l’Académie catholique de Stuttgart-Hohenheim, des représentants de l’Église évangélique en Allemagne, de l’Église catholique et d’autres Églises, se sont rencontrés, invités par quelques Mouvements et communautés unis dans le réseau d’Ensemble pour l’Europe. Le président de la EKD (Evangelischen Kirche in Deutschland) Nikolaus Schneider, l’archevêque Robert Zollitsch (le Président de la Conférence Épiscopale Allemande), l’évêque Gerhard Feige, l’évêque régional Heinrich Bedford-Strohm et le métropolite roumain orthodoxe Serafim ont, dans leurs interventions, encouragé à contribuer à un échange intense et ouvert sur les problèmes œcuméniques, qui sont particulièrement actuels pour le 50ème anniversaire du Concile Vatican II et en vue du 500ème anniversaire dela Réforme en 2017. Quelques éléments qui ont émergé sont : le retour au Christ en tant que centre commun ; la réélaboration commune de l’histoire au niveau régional et national ; donner des signes de réconciliation et être déterminés à prendre conscience des sensibilités de l’Église  de l’autre. Christophe D’Aloisio (Syndesmos) a présenté, dans une optique intéressante, l’actualité de certaines communautés orthodoxes en Europe. L’ordre du jour serré de la rencontre du 4 juin prévoyait d’autres thèmes variés. Se tourner vers les “périphéries existentielles”: voilà une des priorités. Le matin du 5 juin, les responsables présents à Rome ont été reçus par le card. Stanislaw Rylko, le président du Conseil Pontifical pour les Laïcs, qui a encouragé les projets.

Chantier gen’s: “Sur les pas de Chiara Luce”

Syrie : dans la nuit de la souffrance, le miracle de la solidarité

« Nous allons bien. Nous vous saluons depuis Alep et Damas ! En ce moment, plusieurs d’entre nous participent à une rencontre de jeunes qui se tient désormais régulièrement depuis deux mois dans une paroisse, car ces jeunes veulent connaître l’Idéal.

C’est sûr, la “nuit” de notre pays se fait de plus en plus sombre, on ne sait pas jusqu’à quand nous pourrons résister, tant du point de vue du stress qu’au niveau économique. Les prix ont explosé ; dans leur grande majorité, les gens ne pensent qu’à s’assurer d’avoir assez de nourriture, car tout le reste est devenu superflu. Pour des personnes habituées à travailler, c’est comme une gifle ; elles sentent que leur dignité a été bafouée par cette guerre.

Dans de nombreuses villes ou quartiers, sortir de sa maison est risqué. On se demande si on rentrera. Et puis il y a ces deux évêques et ces deux prêtres qui ont été enlevés et dont on ne sait absolument rien ; tous prient de façon incessante pour eux et pour toutes les personnes kidnappées.

Mais dans cette “nuit”, nous pouvons vous l’assurer, il y a une lumière très forte, ce sont les paroles de Jésus, reprises par Chiara Lubich qui nous répète de vivre l’instant présent, d’aimer, de rester unis, de garder la présence spirituelle de Jésus au milieu de vous.

Et voilà le miracle qui nous émerveille : nous vivons “hors de nous-mêmes”, pour les autres, nous ne pensons qu’à aimer, à nous “désarmer” continuellement face au ressentiment ou à la rage que nous pouvons avoir dans le cœur, à améliorer les relations entre nous et avec tous ; et cela nous fait rester dans une certaine normalité, cela nous donne la paix et nous sommes nombreux à sentir qu’ici est notre place, car c’est ici que nous pouvons apporter l’unité et les personnes sont assoiffées de cela !

Un jeune qui fait son service militaire et travaille dans les bureaux dans un lieu qui est souvent attaqué, nous a raconté que lors d’une de ces dernières attaques très fortes, tandis qu’il s’enfuyait dans l’abri avec ses collègues, il s’est rendu compte que l’un d’eux avait été touché et gisait à terre. Pendant un instant, le doute : “est-ce que je retourne en arrière pour aimer ce frère, ou est-ce que je poursuis ma fuite ?” Dans son cœur, une voix lui disait clairement : “N’aie pas peur, Je suis avec toi”. Il est revenu en arrière, a enlevé sa chemise pour arrêter le sang qui s’écoulait de la jambe et a attendu l’ambulance, toujours à découvert.

En ce moment d’unité si fort avec vous tous, je voudrais remercier chacun pour l’aide qui nous arrive de différentes manières et qui à chaque fois nous émeut. C’est un signe de cette réalité de famille qui nous accompagne toujours. Cette aide est très précieuse, elle nous permet de faire expérimenter à Jésus dans le frère l’amour que chacun de vous a pour lui, de le consoler, de lui donner la force de résister et de ne pas désespérer.

Si nous sommes ici, c’est parce que vous et beaucoup d’autres êtes avec nous. Alors, un immense merci et une salutation spéciale de nous tous, ici, de la Syrie ».

Maria Voce, au nom des milliers de personnes reliées par internet, répond : « Nous aussi nous sommes ici parce que vous y êtes et nous continuons ensemble à faire tout avancer, à prier, à vous soutenir de toutes les façons en notre pouvoir ! ».

Il est possible de faire arriver des aides concrètes à la Syrie à travers l’AMU (Association pour un Monde Uni). Vous trouverez les coordonnées bancaires sur le site de l’AMU : AMU-Emergenza Siria.