Un jour, une personne qui collabore avec notre centre avait reçu en cadeau une paire de chaussures de sport neuves, pointure 43. Mais qui aurait pu les utiliser ? Le même jour, nous avons appris qu’un garçon de 14 ans que nous connaissons avait vraiment besoin de ces chaussures et de cette pointure! C’est le fils d’un ami qui était à l’hôpital à ce moment-là. L’autre fille était également venue au centre ce jour-là et nous avions appris qu’elle avait besoin de vêtements et de médicaments. Elle nous avait fait savoir qu’elle aurait besoin d’un téléphone portable pour rester en contact avec sa mère à l’hôpital. Et… nous en avions reçu un quelques jours plus tôt ! C’est impressionnant de voir qu’il y a toujours « quelqu’un » qui nous fournit ces choses ad hoc que nous pouvons ensuite donner !
Un lit en deux minutes
Nous en étions aux derniers adieux d’un dimanche passé « en famille » (pour ainsi dire, car nous étions entourés de centaines de personnes) réalisant des activités visant à collecter des fonds pour nos jeunes. L’un des premiers amis vénézuéliens que j’ai rencontrés il y a des années m’avait présenté un jeune homme de 18 ans : Jesús. Il m’avait déjà raconté ce qu’il avait vécu depuis qu’il avait quitté le Venezuela à l’âge de 16 ans, seul ! Deux ans d’aventures, de quoi faire un film d’action, avec de nombreux moments de suspense. Depuis quinze jours, il se trouvait au Pérou. En discutant avec lui, je découvre qu’il dort sur une natte à même le sol ! Diligemment, il avait prévu avec son premier salaire (il avait en effet immédiatement trouvé du travail au Pérou) de régler le problème des documents et de penser ensuite au lit. À ce moment-là, je n’avais pas de solution, mais nous nous sommes promis de rester en contact. Peu après les adieux, j’ai rencontré une de nos collaboratrices qui, sans rien savoir des besoins de Jesús, m’a demandé : « Alors, qu’est-ce qu’on fait de ce lit » ? « Mais comment ? Tu l’as encore ? », m’étonne-je. « Oui, me dit-elle ». Je rappelle immédiatement Jesús qui quittait le Centre. Il nous rejoint immédiatement et, en apprenant qu’il y avait déjà un lit pour lui, j’ai vu une forte lumière dans ses yeux. Il ne s’était pas écoulé deux minutes depuis que je lui avais dit que j’essaierais de trouver une solution !
Échographies gratuites
De nombreux migrants viennent dans notre centre pour des soins médicaux et parfois même des tests de diagnostic. Une autre bénédiction du ciel s’est produite il y a peu : un centre médical près de chez nous nous a offert la possibilité de faire des échographies gratuites. Ils veulent donner cette possibilité à ceux qui n’ont pas les moyens de payer ces examens. Un véritable cadeau pour beaucoup de nos patients.
Le Condominio Espiritual Uirapuru (CEU) est une réalité née à Fortaleza (Brésil) il y a quelques années, le choix de l’unité entre les charismes est la base de la vie communautaire. Il y a 23 réalités qui coexistent et collaborent ici pour la récupération, la protection et la valorisation de la dignité humaine.
À ce carrefour de pays, où les fleuves d’Iguaçu et Parana se rencontrent, se trouve la frontière la plus fréquentée d’Amérique latine ; la zone est caractérisée par une grande diversité culturelle et la présence séculaire de peuples indigènes, tels que le grand peuple Guaraní. Le tourisme est la principale ressource économique de cette région où les personnes viennent principalement pour visiter les chutes d’Iguaçu, qui sont les plus grandes au monde, avec une largeur de 7,65 km, et sont considérées comme l’une des sept merveilles naturelles de la planète.
Dans son message de bienvenue, Tamara Cardoso André, présidente du Centre des droits de l’homme et de la Mémoire Populaire de Foz do Iguaçu (CDHMP-FI), explique qu’en ce lieu, ils veulent donner un sens différent aux frontières nationales : « Nous voulons que notre triple frontière devienne toujours plus un lieu d’intégration, une terre que tous sentent leur, comme l’entendent les peuples autochtones qui ne connaissent pas de frontières. »
Foz do Iguaçu, dernière étape
C’est ici que s’achève le voyage au Brésil de Margaret Karram et Jesús Morán, président et co-président du mouvement des Focolari. Ils l’ont parcouru du nord au sud : depuis l’Amazonie brésilienne, en passant par Fortaleza, Aparecida, la Mariapolis Ginetta à Vargem Grande Paulista, la Fazenda da Esperança à Pedrinhas et Guaratinguetà (SP), jusqu’à Foz do Iguaçu. Ici, la famille “élargie” de la communauté tri-nationale des Focolari célèbre sa jeune histoire et raconte la contribution d’unité qu’elle apporte à ce lieu : l’étreinte de trois peuples que la spiritualité de l’unité rassemble en un seul, transcendant les frontières nationales, tout en conservant chacun sa propre identité culturelle distincte. Sont également présents pour l’occasion le card. Adalberto Martinez, archevêque d’Asuncion (Paraguay), l’évêque du lieu, Mgr Sérgio de Deus Borges, Mgr Mario Spaki, évêque de Paranavaí et Mgr Anuar Battisti, évêque émérite de Maringá. Un groupe de la communauté musulmane de Foz, avec laquelle des relations d’amitié fraternelle existent depuis longtemps, est également présent.
Des peuples aux racines communes
Arami Ojeda Aveiro, étudiante en médiation culturelle à l’Université Fédérale d’Intégration Latino-Américaine (UNILA), illustre le cheminement historique de ces peuples et les graves blessures qui se sont accumulées au long des siècles. Le conflit entre le Paraguay, d’une part, et l’Argentine, le Brésil et l’Uruguay, d’autre part (1864-1870), a été l’un des plus sanglants d’Amérique du Sud en termes de vies humaines, avec des conséquences sociales et politiques pour l’ensemble de la région. D’autre part, il existe également de nombreux facteurs culturels communs, tels que la musique, la gastronomie, les traditions populaires issues des mêmes racines culturelles indigènes, comme la Yerba Mate Guaranì, une boisson typique des trois peuples.
La culture Guaraní est l’une des plus riches et des plus représentatives d’Amérique du Sud ; elle est le témoignage vivant de la résilience et de la capacité d’adaptation d’un peuple qui a su préserver son identité au fil des siècles avec une cosmogonie unique, où le lien avec la nature et le respect des traditions sont fondamentaux et peuvent constituer une grande richesse pour toute l’humanité.
« Ainsi – conclut Arami Ojeda Aveiro -, la région de la triple frontière ne constitue pas seulement une frontière géographique, mais un espace multiculturel et de coopération qui renforce l’ensemble de la région.
La communauté “tri-nationale” des Focolari
De toutes les communautés des Focolari dans le monde, celle-ci présente un caractère unique : « Il nous serait impossible de nous sentir une seule famille si nous ne regardions que nos histoires nationales », explique une jeune femme d’Argentine. Monica, du Paraguay, l’une des pionnières de la communauté avec Fatima Langbeck, du Brésil, nous raconte que tout a commencé par sa prière quotidienne : « Seigneur, ouvre-nous la voie pour que nous puissions établir une présence plus solide du Focolare et que ton charisme d’unité puisse fleurir parmi nous. Depuis 2013, nous formons une unique communauté et nous voulons écrire pour cette terre une autre histoire, qui témoigne que la fraternité est plus forte que les préjugés et les blessures séculaires. La parole de l’unité de Chiara Lubich nous unit, lorsqu’elle dit que la véritable socialité dépasse l’intégration, parce qu’elle est l’amour réciproque en action, tel qu’il est annoncé dans l’Évangile. Nos particularités et nos différences nous rendent plus attentifs les uns aux autres, et les blessures de nos histoires nationales nous ont appris à nous pardonner mutuellement. »
Les contributions artistiques témoignent de la vitalité et de l’actualité des racines culturelles des peuples qui habitent cette région. Il y a les chants de la communauté argentine arrivée du “littoral“, de la côte ; puis “El Sapukai”, la danse paraguayenne très rythmée qui se danse avec (jusqu’à) trois bouteilles sur la tête ; la représentation du peuple Guaraní entonne un chant dans sa langue à la louange de la “grande mère”, la forêt, qui doit être protégée, qui produit de bons fruits et donne vie à toutes les créatures.
Le père Valdir Antônio Riboldi, prêtre du diocèse de Foz, qui a connu les Focolari en 1976, poursuit le récit en écrivant : « Les Focolari de Curitiba au Brésil et d’Asuncion au Paraguay ont commencé à promouvoir des événements qui réunissaient des personnes des trois pays voisins, une expérience que nous avons appelée ”Focolare tri-national”. Ici aussi, la vie ecclésiale évolue dans le sens de la communion, en promouvant des initiatives conjointes entre les différents diocèses. »
Il est clair que la vie de cette région et de la communauté locale des Focolari ne s’adresse pas seulement à l’Amérique latine, mais au monde entier. Elle dit qu’il est possible de marcher ensemble, tout en étant différents : c’est la spiritualité de l’unité qui entre en contact avec la partie la plus profonde de l’identité des personnes et des peuples, faisant fleurir l’humanité et la fraternité communes.
La parole à Margaret Karram et Jesús Morán
« Je me suis sentie accueillie non pas par un, mais par trois peuples, a déclaré Margaret Karram. Toute ma vie, j’ai rêvé de vivre dans un monde sans frontières. Ici, j’ai eu l’impression que mon souhait le plus profond avait été exaucé, pour cette raison, je sens que je fais partie de vous. Vous êtes la confirmation que seul l’amour fait tomber tous les obstacles et abolit les frontières. »
« J’ai vécu 27 ans en Amérique latine – a dit pour sa part Jesús Morán -, mais je n’étais jamais venu dans cette région. Vous avez connu beaucoup de souffrance : le peuple guarani a été dépossédé de ses terres et dispersé. Ce que vous faites aujourd’hui est important, même si c’est modeste : Nous ne pouvons pas réécrire l’histoire, mais nous pouvons aller de l’avant et guérir les blessures, en faisant nôtre le cri de Jésus abandonné. Les blessures se guérissent en créant des relations interrégionales, aussi avec les peuples d’origine, parce qu’ils sont en fait les seuls à être véritablement “tri-nationaux”. Eux aussi ont reçu la lumière du Christ ; n’oublions pas le travail d’évangélisation et de promotion humaine que les Jésuites ont accompli dans cette région avec “las Reduciones” entre les années 1600 et 1700. Aujourd’hui, nous sommes liés à cette histoire, à tout ce que fait l’Église, et nous savons que l’unité est la réponse dans ce monde qui a besoin d’une âme et de bras pour réaliser une véritable mondialisation à la hauteur de la dignité de l’homme. »
À la fin, reprenant la parole, Margaret a partagé ce qu’elle avait vécu au cours de ce mois : « Ce voyage a fait grandir en moi la foi, l’espérance et la charité. En Amazonie, aux confins du monde, la “foi” a émergé, puissante : j’ai rencontré des personnes qui croient fermement que tout est possible, même les choses les plus difficiles. Ils rêvent et ils réalisent ! Je voudrais avoir ne serait-ce qu’une graine de leur foi, comme le dit l’Évangile : “Si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : ‘Passe d’ici jusque là-bas’, et elle y passera ; rien ne vous sera impossible” (Mt 17, 20). De là, je retiens cette foi qui déplace les montagnes et le courage de rêver de grandes choses. Ensuite, le message du Genfest ne peut être qu’”espérance” : nous avons vécu cette expérience ensemble : tout le Mouvement était engagé avec les jeunes et pour les jeunes. Cela a été aussi un événement œcuménique et interreligieux qui a donné beaucoup d’espérance.
Et enfin, la “charité”, qu’aujourd’hui j’ai vue ici parmi vous et que nous avons touchée du doigt dans les nombreuses organisations sociales avec lesquelles nous sommes entrés en contact ce mois-ci : la Fazenda da Esperança, les nombreux mouvements et nouvelles communautés ecclésiales que nous avons rencontrées à Fortaleza ; la rencontre de UniRedes, qui réunit toutes les organisations sociales et les agences culturelles d’Amérique latine qui s’inspirent du charisme de l’unité [dont nous parlerons séparément]. Tout cela dit “charité”, car chaque réalité sociale naît de l’amour du prochain, de la volonté de donner sa vie pour son peuple.
De cette frontière part une espérance pour toutes les communautés des Focolari dans le monde et au-delà. En décembre dernier, j’avais suggéré le projet “Méditerranée de la fraternité”, où seraient rassemblées toutes les actions déjà en cours et celles qui verront le jour, pour construire la paix dans cette région très éprouvée par la guerre. Un projet de “fraternité pour l’Amérique latine” pourrait aussi partir d’ici et s’étendre à tous les pays qui la composent, nous le confions à Marie. »
Un long voyage pour célébrer les 70 ans de la création du Conseil général des Chrétiens à Hong Kong, où un peu plus de 10 % des 7,5 millions d’habitants se déclarent chrétiens.
Une délégation de 24 personnes issues de différentes traditions chrétiennes – catholique, anglicane, luthérienne, méthodiste et pentecôtiste – a entrepris un pèlerinage œcuménique, s’arrêtant en Allemagne, en Suisse et en Italie, visitant des villes telles que Wittenberg, Augsbourg, Ottmaring, Genève, Trente et enfin Rome, afin de faire le point sur le passé sans préjugés et d’établir une nouvelle relation entre tous les membres. «Ce fut l’occasion de mieux connaître l’Église des autres. Il y a eu tant de partage, tant d’amour mutuel et nous nous sommes sentis comme des frères et sœurs dans le Christ, son unique Église », dit Theresa Kung.
Accueilli dans la cité-pilote œcuménique d’Ottmaring (Allemagne), au Centre Mariapolis “Chiara Lubich” à Trente (Italie) et au Centre international des Focolari à Rocca di Papa (Italie), le groupe a eu l’occasion de connaître le charisme de l’unité qui anime les Focolari et d’apprécier le travail de dialogue entre les différentes Églises mené depuis des années au sein du Mouvement, un «dialogue de la vie» qui signifie, comme le dit le révérend Hoi Hung Lin de la Mission Tsung Tsin : «Respecter les différences de valeurs des autres, privilégier le dialogue et toujours chercher à établir des relations fraternelles entre les personnes, entre les ethnies et dans les différentes situations culturelles”.
A Rome, le groupe a été reçu au Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens lors d’une réunion d’échange sur leur travail dans le monde.
Comme dernier rendez-vous, ils ont été reçus par le Pape François en audience privée le 22 mai 2024. Après les salutations et les présentations du cardinal Stephen Chow SJ, évêque catholique de Hong Kong, et du révérend Ray Wong, Président du Conseil Chrétien de Hong Kong, le Saint-Père s’est adressé aux personnes présentes, soulignant l’importance de «travailler ensemble, parce que nous croyons tous en Jésus-Christ ; prier ensemble, prier pour l’unité». Le Pape a également rappelé l’amitié chrétienne qui découle d’un Baptême commun. « Nous avons le même baptême et cela fait de nous des chrétiens. Des ennemis, nous en avons beaucoup à l’extérieur. Nous sommes amis ! Des ennemis, dehors ; ici, des amis ”[1].
J’ai vu à la télévision de très jeunes athlètes – dont la plupart étaient des pays de l’Est – qui exécutaient de merveilleux exercices de gymnastique artistique. Elles étaient magnifiques dans leurs sauts périlleux répétés, leurs pirouettes, dans chacun de leurs mouvements. Quelle perfection ! Quelle harmonie et quelle grâce ! Elles maîtrisaient parfaitement leur corps, à tel point que les exercices les plus difficiles paraissaient naturels. C’étaient des championnes du monde.
J’ai vu à la télévision de très jeunes athlètes – dont la plupart étaient des pays de l’Est – qui exécutaient de merveilleux exercices de gymnastique artistique. Elles étaient magnifiques dans leurs sauts périlleux répétés, leurs pirouettes, dans chacun de leurs mouvements. Quelle perfection ! Quelle harmonie et quelle grâce ! Elles maîtrisaient parfaitement leur corps, à tel point que les exercices les plus difficiles paraissaient naturels. C’étaient des championnes du monde.Et naissait dans mon cœur un très grand désir de travailler instant par instant pour arriver à la perfection.
Saint François de Sales dit qu’il n’existe pas de nature assez bonne pour pouvoir répéter des actes mauvais sans acquérir le vice. Alors on peut penser qu’il n’y a pas de nature assez mauvaise qui ne puisse, à force d’actes vertueux, acquérir la vertu. Donc courage ! Si nous nous entraînons, nous deviendrons des champions du monde de l’amour pour Dieu.
(…)
Quelle est la Parole que Dieu dit à notre Mouvement ? Nous le savons : Unité. […] Nous devons alors devenir des champions d’unité. Unité avec Dieu, en vivant sa volonté dans le moment présent, et unité avec le prochain, avec chaque prochain que nous rencontrons pendant la journée.
Entraînons-nous sans perdre de précieuses minutes. Ce n’est pas la médaille d’or qui nous attend, mais le Paradis (…)
Le changement fait toujours peur, surtout lorsque nos expériences ont été fortes et gratifiantes. Nous en faisons l’expérience à tous les stades de la vie, dans nos études et notre travail, dans toutes les réalités politiques, sociales et associatives, en particulier lorsque nous vivons des rôles de responsabilité que nous ne voulons pas perdre.
Nous aimerions que certaines expériences ne se terminent jamais. Mais c’est une illusion. Rester dans des “expériences vraies et belles” ne nous fait pas vivre la vie, car la vie elle-même est changement, et c’est cette dynamique qui la rend fascinante, même lorsqu’elle est douloureuse.
C’est ce qu’a bien expliqué Cicely Saunders, fondatrice du premier hospice moderne, une femme extraordinaire qui, en tant qu’infirmière, assistante sociale et médecin, a “inventé” une nouvelle façon de s’occuper des personnes dans les moments les plus difficiles. Selon elle, le temps des expériences authentiques est un temps de profondeur plutôt que de durée. “Les heures des vraies relations semblent passer en un instant, alors que les jours ennuyeux ne semblent jamais se terminer. Mais des années plus tard, les heures authentiques restent gravées pour toujours, les journées superficielles s’effacent complètement.”1
Ces moments authentiques – même s’ils sont vécus dans la douleur et l’obscurité – peuvent se transformer, peut-être avec émerveillement et émotion, en occasions de profonde paix et de lumière. Ces passages, surtout lorsqu’ils sont accompagnés d’une relation authentique avec les autres, peuvent nous aider et nous donner la force d’affronter les difficultés, les épreuves, les souffrances et les fatigues que nous rencontrons sur notre chemin. Ils nous encouragent à repartir sans peur, en affrontant avec audace ce qui nous attend, en allant à la rencontre de l’autre et en accueillant les douleurs de l’humanité qui nous entoure, pour nous engager à notre tour avec le désir d’apporter là où elles manquent la lumière et la paix que nous avons nous-mêmes expérimentées.
Dietrich Bonhoeffer a dit : “Le temps perdu semble correspondre à un temps non vécu dans lequel nous n’aurions pas aimé”. (2)
Que se passe-t-il lorsque ces expériences authentiques semblent disparaître et ne sont plus là ? Cela enlève-t-il toute valeur à l’expérience et à ses racines ? Absolument pas ! La valeur de la mémoire est le fondement même du progrès humain. D’ailleurs, comme le dit le philosophe George Santayana, “celui qui ne se souvient pas du passé est condamné à le répéter”.
Ceux qui nous ont précédés ont sacrifié leur vie pour notre liberté et notre bonheur. Il faut savoir revenir aux expériences qui ont fondé notre vie personnelle et celle de nos communautés pour avoir la force de toujours recommencer, même dans les moments de doute, de fragilité ou de fatigue.
Cicely Saunders. Prix Templeton 1981
Dietrich Bonhoeffer. Lettres de “résistance et de reddition” et autres écrits de prison
Photo de Sasin Tipchai – Pixabay
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L’IDEA DEL MESE è attualmente prodotta dal “Centro del Dialogo con persone di convinzioni non religiose” del Movimento dei Focolari. Si tratta di un’iniziativa nata nel 2014 in Uruguay per condividere con gli amici non credenti i valori della Parola di Vita, cioè la frase della Scrittura che i membri del Movimento si impegnano a mettere in atto nella vita quotidiana. Attualmente L’IDEA DEL MESE viene tradotta in 12 lingue e distribuita in più di 25 paesi, con adattamenti del testo alle diverse sensibilità culturali. www. dialogue4unity.focolare.org1
« Seigneur, il est bon que nous soyons ici » (Mt 17, 4).
Jésus est en route avec ses disciples vers Jérusalem. À l’annonce qu’il doit y souffrir, mourir et ressusciter, Pierre se rebelle, se faisant l’écho de la consternation et de l’incompréhension générales. Le Maître l’emmène alors avec Jacques et Jean, gravit “une haute montagne” et, là, il leur apparaît sous un jour nouveau et extraordinaire : son visage “resplendit comme le soleil” et Moïse et le prophète Élie conversent avec lui. Le Père lui-même fait entendre sa voix depuis une nuée lumineuse et les invite à écouter Jésus, son Fils bien-aimé. Face à cette expérience surprenante, Pierre ne veut pas partir et s’exclame :
« Seigneur, il est bon que nous soyons ici ».
Jésus a invité ses amis les plus proches à vivre une expérience inoubliable, afin qu’ils la gardent toujours en eux.
Nous aussi, nous avons peut-être expérimenté avec émerveillement et émotion la présence et l’action de Dieu dans notre vie, dans des moments de joie, de paix et de lumière que nous voudrions sans fin. Ce sont des moments que nous vivons souvent avec les autres ou grâce à eux. En effet, l’amour mutuel attire la présence de Dieu, car, comme Jésus l’a promis : “Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux” (Mt 18, 20). Parfois, dans ces moments d’intimité, il nous fait voir et lire les événements à travers son regard.
Ces expériences nous sont données pour avoir la force d’affronter les difficultés, les épreuves et les fatigues que nous rencontrons sur notre chemin, avec la certitude dans le coeur que nous avons été regardés par Dieu, qui nous a appelés à faire partie de l’histoire du salut.
Une fois descendus de la montagne, les disciples se rendront ensemble à Jérusalem où les attend une foule pleine d’espérance mais aussi d’embûches, d’oppositions, d’aversions et de souffrances. Là, “ils seront dispersés et envoyés aux extrémités de la terre pour être les témoins de notre dernière demeure, le Royaume de Dieu”(1).
Ils pourront commencer à construire Sa maison dès ici-bas parmi les hommes, parce qu’ils auront été “chez eux” avec Jésus sur la montagne
« Seigneur, il est bon que nous soyons ici ».
“Levez-vous et n’ayez pas peur” (Mt 17,7), telle est l’invitation de Jésus au terme de cette expérience extraordinaire. Il nous l’adresse également. Comme ses disciples et ses amis, affrontons avec courage ce qui nous attend.
Ce fut également le cas de Chiara Lubich. Après une période de vacances si riche en lumière qu’elle fut appelée “le paradis de 1949” en raison d’une perception toute particulière de la présence de Dieu dans la petite communauté avec laquelle elle passait un temps de repos et pour une contemplation extraordinaire des mystères de la foi, elle non plus ne voulait plus retourner à la vie quotidienne. Elle le fit cependant avec un nouvel élan, comprenant qu’elle devait “descendre de la montagne” et, précisément à cause de cette expérience lumineuse, se mettre au travail comme instrument de Jésus pour la réalisation de son Royaume. Elle se sentit invitée à mettre son amour et sa lumière là où ils faisaient défaut, y compris en affrontant les difficultés et les souffrances.
« Seigneur, il est bon que nous soyons ici ».
Quand, au contraire, la lumière nous fait défaut, rappelons à notre coeur et à notre esprit les moments où le Seigneur nous a éclairés. Et si nous n’avons pas fait l’expérience de sa proximité, recherchons-la. Faisons l’effort de “monter sur la montagne”, de Le rencontrer dans notre quartier, de L’adorer dans nos églises, mais aussi de Le contempler dans la beauté de la nature.
Parce qu’Il est toujours là pour nous : il suffit de marcher avec Lui et, en faisant le silence, de se mettre humblement à l’écoute, comme Pierre, Jean et Jacques (2).
Silvano Malini et l’équipe de la Parole de Vie Traduction Dominique Fily
L’IDÉE DU MOISest actuellement réalisée par le “Centre pour le dialogue avec les personnes de croyance non religieuse” du Mouvement des Focolari. Il s’agit d’une initiative née en 2014 en Uruguay pour partager avec des amis non croyants les valeurs de la Parole de Vie, c’est-à-dire la phrase de l’Écriture que les membres du Mouvement s’engagent à mettre en œuvre dans la vie quotidienne. Actuellement L’IDÉE DU MOIS est traduite en 12 langues et distribuée dans plus de 25 pays, avec des adaptations du texte pour s’adapter aux différentes sensibilités culturelles.
« Le charisme d’unité de Chiara Lubich est l’une de ces grâces pour notre époque, qui connaît des changements radicaux et des appels à la réforme spirituelle ».1
Sur la page web de la « Mariapolis Ginetta », la plus développée des trois citadelles des Focolari au Brésil, le récit de son histoire commence par cette phrase du pape François, qui met bien en évidence ce qui a caractérisé les dernières années de ce lieu : un cheminement vers un changement organisationnel pour mieux témoigner de la fraternité vécue au quotidien et pour répondre aux besoins et aux questions des personnes qui visitent la cité-pilote et l’environnement dans lequel elle s’insère.
Ceci a été réalisé en initiant un processus de modernisation et une gestion plus participative et moins centralisée des différentes réalités qui la composent. Aujourd’hui, chacune dispose de son propre conseil ou comité de gestion, composé de personnes de la Mariapolis et de professionnels du secteur, qui travaillent également en synergie avec le conseil de la cité-pilote. La « coresponsabilité » est un mot-clé de la Mariapolis Ginetta, ainsi qu’un regard vers l’avenir et une recherche continue pour actualiser la mission de la cité-pilote : « accueillir, former, témoigner et rayonner ».
En 2022, la cité-pilote a fêté ses 50 ans d’existence et depuis le premier groupe de focolarines dans une masure sans électricité ni gaz, elle compte aujourd’hui un total de 454 habitants qui vivent sur et autour de son terrain.
Au fil des ans, des dizaines de milliers de personnes sont passées par là : de nombreux jeunes qui ont passé une période ou quelques années à apprendre à vivre la fraternité dans leur vie quotidienne, ou à emprunter le chemin de la consécration à Dieu dans le mouvement des Focolari, puis des familles, des prêtres, des religieux et des visiteurs occasionnels.
La Mariapolis Ginetta fait partie de la municipalité de Vargem Grande Paulista, à une heure à peine de la mégalopole de São Paulo, et le dépaysement en arrivant est total : beaucoup de verdure, des maisons, pas de gratte-ciel, des parcs et des aires de jeux pour les enfants ; l’habitabilité d’une petite ville, comparée à une métropole, est la valeur ajoutée de ce lieu. « Nous avons déménagé de São Paulo il y a six ans », explique un très jeune couple avec trois enfants. Ils font partie des quatorze familles qui ont quitté différentes villes ces dernières années pour élever leurs enfants « dans un endroit où ils apprennent à traiter les autres avec amour, où il y a de la place pour vivre une vie à échelle humaine ». Cette initiative, ainsi que l’école des jeunes qui s’apprête à entamer sa huitième édition, sont les signes d’une vitalité sociale renouvelée de la cité-pilote.
Coresponsabilité et gestion participative
« Aujourd’hui, dans la cité-pilote, on trouve de nombreux éléments qui constituent une cohabitation urbaine », expliquent Iris Perguer et Ronaldo Marques, coresponsables de Mariapolis Ginetta. « Il y a des logements, un centre-ville représenté par la structure du Centre Mariapolis et l’église de Jésus Eucharistie, la maison d’édition Cidade Nova, un centre audiovisuel, des cabinets médicaux, divers ateliers, la célèbre boulangerie et cafétéria Espiga Dourada, des projets sociaux au service de la population la plus défavorisée, le Polo Spartaco, une zone commerciale et de production où les entreprises opèrent selon les principes de l’économie de communion, la section brésilienne de l’Institut universitaire Sophia ALC (Amérique Latine et Caraïbe).
« Cette nouvelle modalité de gestion participative que vous mettez en œuvre, a commenté Margaret Karram, est une occasion extraordinaire d’ouvrir la cité-pilote à d’autres personnes qui veulent contribuer à sa construction, se former et faire l’expérience de l’unité. Je dois vous dire qu’après avoir participé au Genfest, une grande espérance est née dans mon cœur ; j’ai eu la forte impression qu’en ces jours, Dieu a de nouveau frappé à la porte du Brésil et nous demande de répondre et de soutenir ce qui est né chez les jeunes. Cette cité-pilote aussi, avec la Mariapolis Gloria et la Mariapolis Santa Maria, a maintenant une nouvelle opportunité et une nouvelle responsabilité pour comprendre comment répondre, pour offrir un témoignage de vie évangélique vécue dans une communauté sociale ”.
La deuxième génération du Pôle Spartacus
Mariza Preto affirme que le pôle entrepreneurial s’est également lancé dans un courageux voyage de développement et d’ouverture.
“« En 2016, une dette accumulée au fil des ans en raison d’impayés indiquait clairement que la durabilité économique du Pôle était en danger. Les entrepreneurs étaient démotivés, inquiets parce qu’aucune personne intéressée par la création d’une nouvelle entreprise au sein du Pôle n’était visible à l’horizon. Ce furent des années difficiles, au cours desquelles nous avons essayé de nombreuses possibilités, y compris la construction de relations avec les entrepreneurs de la région, ce qui a conduit à des événements communs et à des moments de discussion et de rencontre. Mais le tournant s’est produit en 2019 lorsque, lors d’une foire d’exposition que nous avons organisée au Polo, la plupart des exposants venaient de l’extérieur de notre région. A cette époque, ‘Espri’, la société de gestion du Polo, avait de nombreux hangars vacants et une fragilité financière grandissante. C’est alors que le Conseil du Pôle a décidé d’accueillir des entreprises et des entrepreneurs qui ne connaissaient pas l’Economie de Communion mais qui souhaitaient agir selon ses principes. C’est ainsi qu’est née la ‘renaissance’ du Pôle : chaque entreprise qui souhaite rejoindre le Pôle aujourd’hui suit un processus d’apprentissage de la vie économique que nous vivons ici et adhère aux lignes de gestion d’une entreprise de l’Economie de Communion ». ”.
Trente ans après sa fondation, le Pôle Spartacus est aujourd’hui composé de 9 bâtiments et accueille 10 entreprises pour un total de 90 employés.
« L’économie de communion est vivante ici », affirme Jésus Morán. Outre l’aspect charismatique, nous voyons ici fonctionner l’aspect productif et le changement générationnel des entrepreneurs. Tout cela nous indique que nous sommes entrés dans une nouvelle phase où la prophétie de Chiara Lubich est vivante. Nous remercions tous les pionniers, ceux qui ont commencé, qui y ont cru et qui nous ont permis d’en arriver là ». ”.
SMFocolari
C’est par l’intermédiaire de la SMF (Sociedade Movimento dos Focolari) que la Cité-pilote s’engage dans diverses œuvres sociales dans la région. La SMF promeut le renforcement de la communauté et l’accès aux droits et aux garanties de protection, en particulier pour les enfants, les jeunes et les femmes en situation de vulnérabilité sociale. Les trois Œuvres Sociales dans lesquelles travaillent les habitants de Mariapolis Ginetta interviennent dans le domaine de la prévention auprès des jeunes en situation de vulnérabilité, mettent en œuvre des parcours d’accompagnement pour leurs familles et accueillent des personnes sans domicile fixe. C’est une goutte d’eau dans l’océan des besoins de dignité, de travail et de justice de tant de personnes, et comme l’a expliqué Sérgio Previdi, vice-président de SMF : « Ce n’est qu’une partie du projet culturel basé sur la fraternité que nous voulons développer dans la région et dans notre ville ».
Stefania Tanesini
[1] Message du Saint-Père François pour l’ouverture de la conférence internationale « Un charisme au service de l’Église et de l’humanité » à l’occasion du centenaire de la naissance de la Servante de Dieu Chiara Lubich
Vidéo en italien. Activer les sous-titres pour d’autres langues
Toute l’expérience du Genfest – de la “Phase 1” jusqu’à la “Phase 3” – est le témoignage tangible que vous, jeunes, croyez et, bien plus, travaillez déjà pour construire un monde uni. Ces journées ont été pour nous tous des jours de grâces extraordinaires : nous avons mis en pratique le “soin” de différentes manières : au cours de la Phase 1, à travers le service des plus pauvres, des plus marginalisés, de ceux qui souffrent le plus et nous l’avons fait en vivant la réciprocité, cette communion typique du Mouvement des Focolari ; dans la Phase 2, en partageant vie, expériences, richesses culturelles ; et puis, dans la Phase 3, nous avons expérimenté l’extraordinaire générativité des communities, qui sont aussi un espace intergénérationnel de formation et de projets.
Quelqu’un m’a raconté la créativité dont chaque communauté a fait preuve et des workshop intéressants dont vous venez de parler.
« Je repars du Genfest, emportant avec moi ma communauté – a dit l’un de vous – c’est quelque chose de concret qui continue. Une possibilité de vivre l’expérience du Genfest au quotidien. »
Vous vous êtes sentis en première ligne dans la construction de ces communities et vous voulez continuer à “générer” idées et projets. Cela m’a donné beaucoup de joie de savoir que l’un d’entre vous a dit avoir redécouvert le sens de sa profession et qu’il veut à présent la vivre sous l’enseigne du monde uni.
Ces jours-ci, Nous avons cheminé ensemble, avec un style que le pape François qualifierait de “synodal” et pas seulement entre vous, jeunes, mais avec les adultes ; avec des personnes d’autres mouvements et communautés ; avec des personnes de différentes Églises et Religions et des personnes qui ne se reconnaissent pas dans un credo religieux Ce réseau a énormément enrichi le Genfest !
La présence de quelques évêques qui ont vécu le Genfest parmi nous a également été très belle.
Mais le Genfest ne s’arrête pas là ! Il continue précisément dans les “Communautés Monde Uni” où nous resterons connectés à la fois globalement et au niveau local.
Je suis sûre que lorsque vous arriverez dans vos pays et dans vos villes, vous comprendrez là où vous voulez vous engager, en fonction de vos intérêts de vos études ou de votre profession : en économie, dans le dialogue interculturel, la paix, la santé, la politique, etc.
Ces jours-ci, vous avez fait l’expérience de vivre ces “communautés” en “unité”; une réalité qui se poursuivra : ce sera votre terrain d’entraînement où vous apprendrez et où vous vous entraînerez à vivre la fraternité.
Quand j’avais votre âge, une invitation que Chiara Lubich a lancée à tous m’a beaucoup touchée ; elle disait :
« Si nous sommes un, beaucoup seront un et le monde pourra un jour voir l’unité. Et alors ? Constituons partout des “cellules d’unité” (1) » – peut-être que Chiara les aurait appelées aujourd’hui : « Communautés Monde Uni ». Et elle nous invitait à concentrer tous nos efforts sur cela.
C’est pourquoi je voudrais maintenant vous demander une chose importante : s’il vous plaît, ne manquez pas cette occasion, cette occasion unique : Dieu a frappé à la porte du cœur de chacun de nous, et maintenant, il appelle tous à être acteurs et porteurs d’unité dans les différents domaines où vous êtes engagés.
Hier, quelqu’un m’a arrêtée pendant que je sortais et m’a dit : « Je dois te dire quelque chose. ». Une d’entre vous qui est ici dans la salle, elle m’a di : « J’ai quelque chose d’important à te dire, s’il te plaît, je veux te dire quelque chose d’important». Elle m’a dit que c’était la première fois qu’elle participait à un Genfest et qu’elle ne connaissait pas le Mouvement des Focolari. Elle m’a dit : « Je veux te le dire à toi, vous devez faire plus parce que ce mouvement n’est pas très connu, il faut faire plus, mais pas comme vous l’avez fait jusqu’à présent. Vous devez faire plus car ce mouvement, cette idée de la fraternité doit être connue par beaucoup plus de jeunes. Alors je lui ai demandé si elle pouvait nous aider et elle s’est engagée. Mais maintenant, j’espère que nous nous engageons tous à le faire.
Bien sûr, comme vous l’avez aussi entendu, tout ne sera pas facile et nous ne pouvons pas penser que les difficultés n’arriveront pas… mais, pendant ce Genfest, vous avez annoncé: « un Dieu différent, abandonné sur la croix, à la fois tout divin et tout humain, qui pose des questions sans [avoir de] réponses » et, pour cela, un Dieu proche de nous tous. C’est en étreignant chaque souffrance, la nôtre ou celle des autres, que nous trouverons la force de continuer sur ce chemin.
Allora andiamo avanti insieme con una nuova speranza, convinti più che mai che ormai una strada è stata tracciata.
Alors, allons de l’avant ensemble avec une nouvelle espérance, convaincus plus que jamais qu’une voie a désormais été tracée. Et comme le dit l’écrivain chinois, Yutang Lin, [il dit] quelque chose de très beau : « L’espérance est comme une voie en plein champ : il n’y a jamais eu de chemin, mais lorsque de nombreuses personnes y passent, le chemin prend forme. » Je pense que, durant ce Genfest, ce chemin a pris forme. Alors continuons à avancer et nous trouverons ce chemin devant nous.
Alors, je vous salue tous, je souhaite une bonne continuation à ceux qui participeront au post-Genfest et un bon voyage à ceux qui rentrent chez eux !
Au-revoir à tous !
Margaret Karram
1] Chiara Lubich, Pensée spirituelle – Téléréunion du 15 octobre 1981.
Sur un terrain de 112 hectares, 23 organisations – communautés et instituts catholiques – ont choisi de vivre une expérience de communion entre charismes. Depuis 24 ans, cette expérience à Fortaleza (Brésil) est connue sous le nom de Condominio Espiritual Uirapuru (CEU), un acronyme qui signifie « ciel » en portugais.
Margaret Karram et Jesús Morán, Présidente et Coprésident du Mouvement des Focolari, en voyage au Brésil pour rencontrer les communautés des Focolari, se sont également arrêtés à Fortaleza pendant ces semaines-ci. Ils ont pu participer à plusieurs rencontres avec différentes réalités charismatiques de l’Église. Au CEU, ils ont rencontré des responsables d’autres communautés, dont Nelson Giovanelli et Frère Hans de la Fazenda da Esperança, Moysés Azevedo de la Communauté Shalom et Daniela Martucci de Nuovi Orizzonti.
À travers les organisations qui la composent, la CEU mène diverses actions de soutien et de protection de la personne humaine, depuis les enfants vulnérables victimes d’abus et d’exploitation sexuelle jusqu’aux jeunes et adultes vivant dans la rue ou souffrant de dépendances. L’union des charismes présents est l’expression de l’amour qui permet de développer des activités visant à restaurer et à renforcer la dignité humaine, en particulier pour ceux qui en ont le plus besoin.
« La CEU est la réalisation du rêve que Chiara Lubich avait promis au Pape Jean-Paul II en 1998, celui de travailler à l’unité des Mouvements et des nouvelles communautés », rappelle Nelson Giovanelli, fondateur de la Fazenda da Esperança et président nouvellement élu de la colocation. Le charisme de l’unité, diffusé par Chiara Lubich, inspire l’accomplissement de la mission pour les différentes communautés présentes. Jesús Morán ajoute : « S’il y a un endroit où l’on peut comprendre l’expérience de l’Église, c’est ici, à la CEU. C’est l’Église, de nombreux charismes, petits ou grands, mais tous marchant ensemble pour la réalisation du Royaume de Dieu ».
La CEU compte 230 habitants, dont des enfants et des adolescents, des jeunes et des adultes en rétablissement, et plus de 500 bénévoles. Le week-end dernier, la communauté Obra Lumen a organisé la rencontre « Com Deus Tem Jeito » (Avec Dieu, il y a un chemin possible), qui a permis de récupérer 250 toxicomanes de la rue et de les aiguiller vers un traitement thérapeutique dans diverses communautés partenaires, comme la Fazenda da Esperança. L’espace est également le théâtre d’activités culturelles qui permettent la resocialisation par l’art, comme le festival Halleluya de la communauté Shalom, qui rassemble chaque année plus de 400 000 personnes.
Ces jours-ci, au Brésil également, se déroule le Genfest, un événement organisé par les jeunes du Mouvement des Focolari. « Ensemble pour Prendre Soin » est la devise de cette édition, qui comprendra un événement international au Brésil et plus de 40 Genfest locaux dans divers pays du monde. Chaque Genfest débutera par une première phase au cours de laquelle les jeunes acquerront de l’expérience en matière de volontariat et de solidarité au sein de diverses organisations sociales. Le CEU est l’une de ces organisations. Entre le 12 et le 18 juillet, un groupe de 60 jeunes participants au GenFest a pu faire connaissance avec les différentes communautés et mener diverses activités. « Toutes ces communautés travaillent déjà avec des personnes marginalisées et vulnérables. Notre proposition était de les rejoindre, comme un lien d’unité. Plus nous nous sommes donnés, plus nous nous sommes ouverts aux autres, plus nous avons découvert notre essence », explique Pedro Ícaro, un participant au GenFest qui a vécu à la CEU pendant quatre mois avec des jeunes de différents pays.
« Lorsque cette communion des charismes enflamme le cœur de nos jeunes, ils sont capables de transformer le monde. C’est le but des événements que nous organisons à la CEU, comme le GenFest », explique Moysés Azevedo, fondateur de la communauté Shalom.
Start Here and Now » est le dernier single du groupe international Gen Verde. Il s’agit d’un hymne à l’unité, à la force, au courage et à la joie qui met en scène deux groupes musicaux de jeunes : Banda Unità (Brésil) et AsOne (Italie). Nous sommes tous invités, avec notre diversité, à dépasser les frontières pour construire un monde où l’attention, l’amour, la justice et l’inclusion sont la réponse à la douleur, à l’horreur des guerres et des divisions », explique le groupe.
Qu’est-ce qui se cache derrière cette chanson ?
La nouvelle chanson est en elle-même une expérience « au-delà des frontières » en raison de la manière dont elle a été produite », poursuit le groupe. Les voix ont été enregistrées dans trois parties différentes du monde et la vidéo a également été tournée dans trois endroits différents : Loppiano et Vérone (Italie) et Recife (Brésil).
Le projet prévoit la participation de deux groupes musicaux de jeunes qui partagent les valeurs du Gen Verde. Banda Unità est un groupe musical brésilien et AsOne est un groupe de Vérone, en Italie. Ces groupes souhaitent également partager à travers la musique, les valeurs de paix, de dialogue et de fraternité universelle.
Ce single se distingue par son rythme très entraînant et ses paroles puissantes, chantées dans différentes langues, pour faire ressortir le processus créatif inspiré par l’interculturalité et l’engagement en faveur de la fraternité universelle qui est mise en lumière lors de l’événement international Genfest », poursuit Gen Verde.
Gen Verde a interprété cette chanson pour la première fois à Aparecida, au Brésil, avec les groupes musicaux Banda Unità et AsOne, le 20 juillet 2024, lors du Genfest, l’événement mondial de la jeunesse du mouvement des Focolari. Cette édition était intitulée « Juntos para Cuidar – Together to Care ».
La troisième phase du Genfest 2024, qui s’est tenue à Aparecida (Brésil), comprenait des ateliers organisés par les ‘United World Communities’, des lieux de rencontre où les jeunes peuvent partager leurs talents et leurs passions. Ces communautés offrent l’opportunité de découvrir des personnes de talent, des formes concrètes d’engagement, et de lancer des actions et des projets visant à construire un monde plus uni, dont l’objectif est de répondre aux défis locaux et globaux du monde d’aujourd’hui, d’activer des processus de changement personnel et collectif, et de faire grandir la fraternité et la réciprocité dans toutes les dimensions de la vie humaine. Une caractéristique importante de ces communautés est qu’elles sont le fruit d’un travail entre des personnes de différentes générations.
Dans la continuité des expériences des phases précédentes du Genfest, cette troisième phase a permis aux jeunes de participer à des ateliers dans différents domaines, dont la méthodologie était basée sur la fraternité et le dialogue, en tant que répétition de projets et d’actions qui peuvent maintenant être développés dans la sphère « glocale » (projets locaux avec une perspective globale). Les activités se sont déroulées dans les domaines de l’économie et du travail, de l’interculturalité et du dialogue, de la spiritualité et des droits de l’homme, de la santé et de l’écologie, de l’art et de l’engagement social, de l’éducation et de la recherche, de la communication et des médias, de la citoyenneté active et de la politique. Les équipes chargées d’animer les ateliers étaient composées de jeunes et de professionnels qui ont travaillé intensément pendant des mois pour organiser ces activités.
Désormais, les Communautés ont une méthode de travail en trois phases : Apprendre, Agir et Partager. La première (Apprendre) est une exploration et une analyse approfondies des thèmes et des questions les plus actuels dans chaque communauté, dans le but d’identifier les problèmes et de présenter des solutions. La phase suivante (Agir) est la mise en œuvre d’actions ayant un impact principalement local, mais avec une perspective globale. Enfin, dans la troisième phase (Partager), il est proposé à la communauté de promouvoir des espaces d’échange et de dialogue continus entre les initiatives, dans le but de renforcer le réseau de collaboration mondiale. Une application – la United World Communities WebApp – a été créée comme outil de partage d’idées, d’expériences et de nouvelles, ainsi que de promotion de projets de collaboration.
« Dieu a visité le cœur de chacun»
À la fin de la troisième phase du Genfest, les communautés ont présenté de manière créative leurs impressions et certains des résultats des activités menées les jours précédents. De ce travail est né le document « The United World Community : One Family, One Common Home », qui sera la contribution des participants au Genfest 2024 au « Summit of the Future » des Nations Unies en septembre prochain. Selon les jeunes qui ont présenté le texte, il ne s’agit pas d’un document conclusif, mais d’un « programme de vie et de travail » pour les différentes Communautés Mondiales Unies, ainsi que d’un témoignage à présenter au « Summit of the Future ».
« Avec nos communautés, nous ne voulons pas faire des demandes d’intérêt, formuler des slogans ou nous plaindre auprès des dirigeants politiques », ont déclaré les jeunes. « Nous cherchons plutôt à nommer nos rêves communs, les rêves d’un monde uni. Des rêves personnels et communautaires qui nous guideront dans nos activités au cours des prochaines années ». Et ils ont conclu : « Nous espérons qu’en les vivant, “ensemble” et pas à pas, ils deviendront des signes d’espoir pour les autres ».
Margaret Karram et Jesús Morán, président et coprésident du mouvement des Focolari, ont également pris la parole lors de la conclusion du Genfest 2024. Jesús Morán a déclaré que bien que l’expérience de l’entraide ait été la plus vécue dans l’histoire de l’humanité, ce n’est pas celle qui a fait l’objet du plus grand nombre de réflexions.
Cette situation a commencé à changer, comme l’a montré le Genfest, où le soin porté à l’autre est apparu comme une réponse au besoin de dignité humaine. En ce sens, a-t-il conclu, il est important que les jeunes restent connectés à ce réseau mondial de communautés génératives. Margaret Karram, pour sa part, a déclaré qu’elle avait vu au cours de l’expérience du Genfest que les jeunes avaient donné un témoignage tangible de leur foi et qu’ils étaient déjà en action pour construire un monde uni. Concernant plus particulièrement la phase 3, elle a souligné la richesse de cette expérience en termes de créativité, d’empreinte intergénérationnelle et interculturelle, et le fait qu’à travers les communautés, il y a une possibilité concrète de vivre la même expérience du Genfest dans la propre vie quotidienne. Margaret Karram a invité les jeunes à se sentir protagonistes de ces communautés, dont le fondement est l’unité. « Ne manquez pas l’occasion unique que nous vivons ici : Dieu a visité le cœur de chacun d’entre nous et appelle maintenant tout le monde à être protagoniste et porteur de l’unité dans les différents domaines où il est impliqué », a-t-elle conclu.
Luís Henrique Marques
VOIR LA VIDÉO – Activation des sous-titres en français
Nous venons d’entendre des récits de paix exprimés dans les nuances les plus variées : chants, prières, expériences, projets concrets.
Tout cela renforce en nous la confiance et l’espoir qu’il est possible d’être des artisans de paix. Le pape François dit que nous devons être des « artisans de paix » chaque jour. Et pour cela, nous avons besoin de persévérance et de patience pour pouvoir regarder avec amour tous les frères et sœurs que nous rencontrons sur notre chemin.
Ce Genfest nous a appris que la paix commence par de petits gestes d’attention envers les gens, envers nos peuples et envers la Création.
Alors, par où pouvons-nous commencer ?
Nous l’avons dit plusieurs fois ces jours-ci : en abattant toutes les barrières qui nous divisent, pour vivre la fraternité. Et cela, nous pouvons le faire :
· en découvrant que notre humanité commune est plus importante que toutes nos différences ;
· puis en étant prêts à pardonner et à faire des gestes de réconciliation. Car pardonner, c’est dire à l’autre : « Tu vaux bien plus que tes actes. »
Et comme nous l’avons fait lors de la première phase du Genfest, continuons, également lorsque nous rentrerons chez nous, à être des artisans de paix dans nos relations, en faisant le premier pas vers les autres. L’amour nous inspirera ce qu’il faut faire, vers qui aller.
Pardonnons sans attendre que l’autre personne nous demande pardon.
Que ce Genfest soit l’occasion de notre OUI À LA PAIX.
Nous ne devons plus jamais nous sentir seuls : ces jours-ci, nous avons vu et certainement expérimenté la force de l'”ensemble”, Juntos.
Unissons-nous à tous ceux qui vivent et travaillent pour la paix. Les communautés que nous allons construire dans la troisième phase sont déjà un chemin possible.
Ouvrez les yeux sur des visions de paix ! Parlez un langage de paix ! Faites des gestes de paix ! Car la pratique de la paix mène à la paix. La paix se révèle et s’offre à ceux qui réalisent, jour après jour, toutes les formes de paix dont ils sont capables. (*)
Ouvrir, parler et agir.
Alors : ne soyons pas en paix tant que nous n’aurons pas mis en œuvre la paix !
La deuxième phase du Genfest 2024 a débuté le 19 juillet 2024. L’événement des jeunes du mouvement des Focolari, a conclu son programme le 21 juillet 2024 avec la célébration de la messe dans la Basilique du Sanctuaire National d’Aparecida, à Aparecida (São Paulo), au Brésil. L’événement central du Genfest, qui a eu pour la première fois sa version internationale sur le continent latino-américain, a rassemblé 4000 participants de plus de 50 pays. Dès le début, il a été caractérisé par une joie contagieuse. En outre, des milliers de personnes à travers le monde ont suivi une partie du programme en streaming.
Sous le thème « Ensemble pour prendre soin », les jeunes réunis au « Centre d’événements du père Vítor Coelho de Almeida » ont promu un programme intense qui a allié la fête, l’art, la créativité et le témoignage, exprimant la conviction que la construction de la fraternité universelle nécessite des initiatives concrètes pour prendre soin de la vie sur la planète, en particulier en termes d’attention aux personnes dans différentes conditions de vulnérabilité et à la nature, comme le Pape François l’a demandé avec insistance.
Cérémonie d’ouverture
Lors de la cérémonie d’ouverture, les jeunes ont été accueillis par l’archevêque d’Aparecida, Mgr Orlando Brandes, le nonce apostolique au Brésil, Mgr Giambattista Diquattro, le recteur du sanctuaire d’Aparecida, le père Eduardo Catalfo, et la présidente du mouvement des Focolari, Margaret Karram, parmi les personnalités présentes. L’évêque Orlando Brandes a lu un message envoyé par le cardinal Piero Parolin, secrétaire d’État du Vatican, au nom du Pape François. « Nous savons réagir par un nouveau rêve de fraternité et d’amitié sociale qui ne se limite pas aux paroles », lit-on dans le télégramme. Dans ses mots de bienvenue aux jeunes, Margaret Karram a souligné « qu’ensemble, nos rêves deviendront réalité ». Ensuite, les jeunes ont été accueillis par une « fête latino-américaine » avec des représentations artistiques typiques de différents pays. Une explosion de joie a gagné tous les participants.
Deuxième jour
Un temps pour trouver des chemins, ou plutôt des sentiers, pour un Monde Uni. C’est ainsi qu’a débuté la deuxième journée de la deuxième phase du Genfest 2024. D’une part, des jeunes du monde entier ont raconté comment ils essayaient de construire des relations fraternelles dans leur entourage. Ce fut le cas, par exemple, d’Adelina, du Rio Grande do Sul (Brésil), qui a dû faire face à la tragédie causée par les pluies qui ont frappé son État en mai 2024, et de Joseph, de la Sierra Leone, qui a été séparé de sa famille alors qu’il était enfant et recruté par des milices qui ont combattu les troupes gouvernementales du pays en se livrant à des actes de violence. Des moments artistiques ont attiré l’attention sur certaines questions majeures du monde d’aujourd’hui, telles que l’écologie et la citoyenneté, tandis que des » spark changers », spécialistes de différents domaines, ont proposé au public de brèves réflexions susceptibles d’entraîner des changements dans le monde.
Le programme du samedi comprenait également un avant-goût de la phase 3 du Genfest : des ateliers ont été organisés sur différents sujets, toujours dans l’optique de « prendre soin » de la vie dans ses différentes expressions. Enfin, un voyage autour du monde avec des témoignages de résilience personnelle ou d’action sociale, mais tous motivés par la fraternité pour « embrasser l’humanité et initier le changement ». Pour conclure le programme de la deuxième journée sur la scène du Genfest, des jeunes de Turquie, d’Australie, du Zimbabwe, de Bolivie, d’Italie et de Colombie ont raconté comment ils avaient affronté ou aidé d’autres personnes à affronter la douleur lorsqu’elle semble ôter tout sens à la vie. Les présentations ne se sont toutefois pas limitées à des histoires personnelles. Une grande variété d’initiatives sociales ont également été présentées sur scène, telles que Rimarishun, un projet visant à rapprocher les différentes cultures en Équateur. Du Brésil, se sont présentés le Projet Amazone, le Quilombo Rio dos Macacos de Salvador (communautés afro-descendantes) et la Casa do Menor, dont la chorégraphie a été ovationnée.
Cérémonie de clôture
Le programme de la journée de clôture de la deuxième phase de Genfest 2024 a commencé par un regard sur le passé pour envisager l’avenir. Certains des projets lancés lors du dernier Genfest en 2018 ont été rappelés et ont déjà commencé à porter leurs fruits, même au sens propre, comme dans le cas de la plantation d’arbres dans des zones sujettes à la dégradation. A l’instar de ce qui a été fait lors du dernier Genfest à Manille (Philippines), certains projets ont été présentés pour être poursuivis après ces journées.
Le premier projet débutera lors de la troisième phase du Genfest. Il s’agit des « Communautés du monde uni », qui réuniront des jeunes – y compris ceux qui n’ont pas pu participer à l’événement d’Aparecida – en groupes par domaines de connaissance, de l’économie au travail, de la politique à la citoyenneté. Les jeunes intéressés par les différents domaines pourront rejoindre ces communautés en fonction de leur « passionn», comme l’ont dit les organisateurs.
Un outil important pour la réalisation de ces communautés est le projet Monde Uni. Lancé en 2012 lors du Genfest de Budapest (Hongrie), il s’agit en fait d’un programme visant à diffuser la fraternité à grande échelle et à rassembler les actions allant dans ce sens, permettant de partager des expériences avec de nombreux jeunes à travers le monde.
Une autre action issue de ce Genfest, plus immédiate, est le lancement d’un questionnaire pour recueillir les propositions des jeunes pour le « Pacte pour l’avenir », un manifeste qui sera présenté au Sommet de l’avenir, un sommet international organisé par l’ONU en septembre 2024.
La construction de communautés internationales nécessite le dialogue. Une grande partie de la session a été consacrée à ce thème. Rabina Silvina Chemen et une jeune leader musulmane, Israa Safieddine, ont expliqué comment ils tentent de construire le dialogue.
Quatorze jeunes latino-américains de six églises chrétiennes ont présenté Ikuméni, un atelier de bonnes pratiques œcuméniques et interreligieuses. Toutes ces initiatives ont pour but ultime de construire la paix, thème auquel toute la dernière partie du programme a été consacrée.
L’Uruguayen Carlos Palma a présenté le projet « Living Peace ». Une vidéo de Chiara a rappelé comment on peut construire la paix aujourd’hui : en vivant l’amour mutuel.
Les jeunes participant au Genfest, brandissant des drapeaux de tous les pays, ont défilé en demandant la paix dans chaque nation. À la fin, la présidente du mouvement des Focolari, Margaret Karram, a invité les participants à être des bâtisseurs de paix, en brisant les barrières qui divisent les gens et en prenant l’initiative de pardonner : « Que ce Genfest soit le moment de dire oui à la paix », a-t-elle conclu.
En juin 2024, par une journée ensoleillée, plus de 400 invités du monde entier se sont rendus à Montet (Suisse) pour dire au revoir à la communauté multicolore et internationale des Focolari. La cité pilote du Mouvement sera en effet fermée et la communauté concentrera ses efforts sur d’autres cités pilotes. Au cours de la seconde moitié de l’année 2024, la plupart des habitants quitteront le petit village de Suisse romande pour rejoindre d’autres communautés.
Les responsables de la “ Mariapolis Foco “, comme s’appelle cette cité-pilote, Maria Regina Piazza et Markus Näf ont expliqué le cheminement qui a conduit à cette démarche : « Pour comprendre cette décision, il faut regarder le chemin que le Mouvement des Focolari a parcouru, compte tenu de la baisse des vocations à la vie consacrée et des défis de la société d’aujourd’hui dans le monde entier ». Il s’agit de « redistribuer les forces et de réduire les structures pour favoriser la proximité avec les personnes là où elle est le plus nécessaire ».
Markus Näf – Maria Regina PiazzaMargaret Karram – Jesús Morán – Celine RuffieuxIon Sauca
Les invités présents, issus du monde politique, social et ecclésial, ont souligné combien la cité pilote avait façonné et influencé positivement le territoire environnant : la paix, le sens de la communauté, l’esprit d’unité et de fraternité ont été diffusés, et un témoignage d’amour mutuel a été donné. Au total, près de 3 800 personnes ont vécu ici en 43 ans, la plupart d’entre elles étant des adolescents et de jeunes adultes.
Dans un message à la Communauté, le Secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises à Genève, le Révérend Dr Jerry Pillay, a exprimé sa gratitude pour les riches expériences œcuméniques partagées et vécues ensemble lors des visites annuelles des étudiants à Genève et a souligné que « le véritable héritage du Centre de Montet n’est pas sa structure physique, mais plutôt la communion, les relations et les valeurs évangéliques promues ».
Cédric Péclard, maire de longue date des Montets, commune à laquelle appartient le village de Montet, regrette vivement cette fermeture. Il s’est toutefois réjoui que le « Dé de la Paix » situé dans le parc du Centre des Focolari ait été offert à la commune. Cette sculpture interactive incarne et véhicule des valeurs importantes pour le Mouvement des Focolari et est en fait née dans le village : un groupe de focolarines l’avait créée pour travailler avec les enfants lors de leur séjour à Montet, puis « le dé » s’est répandu dans le monde entier. On en trouve aujourd’hui un grand modèle mobile dans une aire de jeux du centre des Montets.
Dr. Vasile-Octavian Mihoc
Dans son discours, la Présidente des Focolari, Margaret Karram, qui était présente à Montet avec le Coprésident Jesús Morán, n’a pas caché combien il était douloureux pour la communauté internationale de fermer ce site. « Nous sentons très clairement que nous devons nous tourner vers l’humanité, qui attend le don de la paix, de l’unité, et que nous devons être capables de saisir, même à travers les circonstances, le désir de Dieu pour nous et pour nos activités et nos structures ». La décision de fermer la cité de formation des Focolari à Montet n’a pas été prise à la légère. « C’est comme assister à l’élagage d’un arbre qui a porté tant de beaux fruits pendant de nombreuses années », explique-t-elle. « Mais nous savons que rien n’arrive par hasard, et que la divine Providence est toujours derrière tout ». Et elle a encouragé tout le monde – invités et résidents – à porter l’expérience acquise à Montet dans le monde : « Beaucoup d’entre vous seront destinés à d’autres villes, d’autres pays, d’autres communautés, ou vous retournerez dans votre propre pays et porterez partout où vous irez la précieuse expérience que vous avez vécue ici, qui non seulement continuera, mais vous apportera une dimension d’amour encore plus grande qui vous étonnera, parce qu’elle sera nouvelle ».
L’avenir prévoit la vente du domaine de 5 hectares. Un comité dirigé par Hugo Fasel, ancien directeur de Caritas Suisse, supervisera la vente et veillera à ce que l’utilisation future de la propriété soit conforme aux valeurs du Mouvement des Focolari.
Nous arrivons à Juruti, dans l’État du Pará, depuis Santarém, après sept heures de bateau à moteur, le moyen de transport le plus rapide. Ses habitants affirment avec fierté que cette région est le cœur de la basse Amazonie brésilienne, où la seule « route » de liaison est l’Amazone, le « fleuve-mer », comme l’appellent les indigènes. C’est en effet le premier fleuve du monde en termes de débit et le deuxième pour sa longueur. C’est lui qui rythme le temps, la vie sociale, le commerce et les relations entre les quelque 23 millions d’habitants de cette vaste région, où vit 55,9 % de la population indigène du Brésil. En plus d’être l’un des écosystèmes les plus précieux de la planète, les intérêts politiques et économiques sont à l’origine de conflits et de violences qui ne cessent de se multiplier au quotidien. Ici, la beauté dérangeante de la nature est directement proportionnelle aux problèmes de qualité de vie et de survie.
L’attention, le maître mot de l’Amazonie
« Observer et écouter est la première chose à apprendre en Amazonie », explique Mgr Bernardo Bahlmann O.F.M., évêque d’Óbidos, à Margaret Karram et Jesús Morán, présidente et coprésident du mouvement des Focolari, arrivés pour connaître et vivre quelques jours avec les communautés des Focolari de la région. Ils étaient accompagnés de Marvia Vieira et Aurélio Martins de Oliveira Júnior, coresponsables nationaux du Mouvement, ainsi que de Bernadette Ngabo et Ángel Bartol, du Centre international du Mouvement.
L’évêque a parlé de la culture différenciée de cette terre, où les caractéristiques indigènes coexistent avec des aspects du monde occidental. La coexistence sociale présente de nombreux défis : pauvreté, non-respect des droits de l’homme, exploitation des femmes, destruction du patrimoine forestier. « Tout cela appelle à repenser ce que signifie prendre soin des richesses de cette terre, de ses traditions originelles, de la création, de l’unicité de chaque personne, afin de trouver, ensemble, un nouveau chemin vers une culture plus intégrée ».
Santarém, où l’Église est laïque
Une tâche impossible sans l’implication des laïcs, explique Mgr Ireneu Roman, évêque de l’archidiocèse de Santarém : « Ils sont la véritable force de l’Église amazonienne. Ses communautés paroissiales comptent un millier de catéchistes qui soutiennent la formation chrétienne, la liturgie de la Parole et les projets sociaux. Mgr Roman a demandé à la communauté des Focolari d’Amazonie d’apporter sa contribution spécifique : « L’unité dans les structures ecclésiales et dans la société, car ce dont cette terre a le plus besoin, c’est de réapprendre la communion ».
La présence des Focolari et le Projet Amazonie
La première communauté masculine des Focolari est arrivée définitivement à Óbidos en 2020, à la demande de Mgr Bahlmann, et il y a six mois, la communauté féminine s’est ouverte à Juruti. Aujourd’hui, il y a sept focolarini en Amazonie, dont un médecin, deux prêtres, un psychologue et un économiste.
« Nous sommes en Amazonie pour soutenir le grand travail missionnaire de l’Église auprès des peuples indigènes », expliquent Marvia Vieira et Aurélio Martins de Oliveira Júnior. En 2003, l’une des orientations de la Conférence épiscopale brésilienne était de renforcer la présence de l’Église en Amazonie, car l’immensité du territoire et le manque de prêtres rendaient difficile une assistance spirituelle et humaine adéquate ».
C’est ainsi qu’est né, il y a 20 ans, le « Projet Amazonie », dans le cadre duquel des membres du mouvement des Focolari de tout le Brésil se rendent pendant un certain temps dans des lieux choisis en accord avec les diocèses, pour y mener des actions d’évangélisation, des cours de formation pour les familles, les jeunes, les adolescents et les enfants, des visites médicales et psychologiques, des soins dentaires et bien d’autres choses encore.
« Nous ne pouvons peut-être pas résoudre les nombreux problèmes de ces personnes », explique Edson Gallego, prêtre focolarino du focolare d’Óbidos et curé de la paroisse, « mais nous pouvons être proches d’elles, partager leurs joies et leurs peines. C’est ce que nous essayons de faire depuis notre arrivée, en communion avec les différentes réalités ecclésiales de la ville ».
Les focolarines expliquent qu’il n’est pas toujours facile de perdre ses catégories mentales : « Nous avons souvent l’illusion de donner des réponses, mais c’est nous qui en sortons enrichis par chaque rencontre, par la forte présence de Dieu qui émerge partout : dans la nature, mais surtout dans les personnes.
Construire la personne et la société
A Juruti, les focolarines collaborent avec les réalités de l’Église qui réalisent des actions de promotion humaine et sociale. Le « casulo » « Bom Pastor » est l’un des 24 jardins d’enfants de la ville, avec une ligne pédagogique spécifique qui éduque les enfants à la connaissance de leur propre culture et de leurs traditions, au sens de la communauté, à la conscience de soi et des autres. Un choix important pour une éducation intégrale et intégrée. L’hôpital « 9 de Abril na Providência de Deus » est géré par la Fraternité « São Francisco de Assis na Providência de Deus ». Il dessert la population de la ville (environ 51 000 habitants), les villes voisines et les communautés fluviales, avec une attention particulière pour les personnes qui n’ont pas les moyens de se faire soigner. Les Apôtres du Sacré-Cœur de Jésus, quant à eux, animent le centre de cohabitation « Mère Clélia », où ils accueillent une centaine de jeunes par an, en créant des alternatives de formation professionnelle et en contribuant au développement personnel, en particulier des jeunes à risque.
La communauté des Focolari travaille également depuis des années en synergie avec les paroisses et les organisations ecclésiales. En la rencontrant, ainsi que d’autres communautés venues de loin, Margaret Karram les a remerciées pour leur générosité,la concrétisation et l’acceptation évangéliques : « Vous avez renforcé en chacun de nous le sens d’être une seule famille présente dans le monde et même si nous vivons loin les uns des autres, nous sommes unis par le même don et la même mission : apporter la fraternité là où nous vivons et dans le monde entier.
Promouvoir la dignité humaine
À travers un réseau de canaux qui serpentent dans la forêt amazonienne, à une heure de bateau d’Óbidos, nous arrivons à Mocambo Quilombo Pauxi, une communauté indigène d’un millier d’Afro-descendants. Elle est prise en charge par la paroisse d’Edson, qui essaie de s’y rendre au moins une fois par mois pour célébrer la messe et, avec les focolarini, partager, écouter et jouer avec les enfants. La communauté est composée d’un millier de personnes qui, bien que plongées dans une nature paradisiaque, vivent dans des conditions particulièrement défavorables. L’isolement, la lutte pour la survie, la violence, l’absence d’égalité des droits, d’accès à l’éducation et aux soins médicaux de base sont les défis quotidiens auxquels sont confrontées ces communautés riveraines. Ici aussi, depuis deux ans, le diocèse d’Óbidos mène le projet « Força para as mulheres e crianças da Amazônia ». Il s’adresse aux femmes et aux enfants et promeut une formation intégrale de la personne dans les domaines spirituel, sanitaire, éducatif, psychologique et économique. Une jeune mère raconte avec fierté ses progrès dans le cours d’économie domestique : « J’ai beaucoup appris et j’ai découvert que j’avais des compétences et des idées. » Certes, il s’agit d’une goutte d’eau dans la grande mer des besoins de ces peuples, « et il est vrai », déclare Jesús Morán, « qu’à nous seuls, nous ne résoudrons jamais les nombreux problèmes sociaux. Notre mission, même ici en Amazonie, est de changer les cœurs et d’apporter l’unité à l’Église et à la société. Ce que nous faisons a un sens si les gens orientent leur vie vers le bien. C’est cela le changement ».
Certes, il s’agit d’une goutte d’eau dans la grande mer des besoins de ces peuples, « et il est vrai », déclare Jesús Morán, « qu’à nous seuls, nous ne résoudrons jamais les nombreux problèmes sociaux. Notre mission, même ici en Amazonie, est de changer les cœurs et d’apporter l’unité à l’Église et à la société. Ce que nous faisons a un sens si les gens orientent leur vie vers le bien. C’est cela le changement ».
Accueillir, partager, apprendre : telle est la « dynamique évangélique » qui émerge à l’écoute des focolarini en Amazonie, où chacun se sent personnellement appelé par Dieu à être son instrument pour « écouter le cri de l’Amazonie » (47-52) – comme l’écrit le pape François dans l’extraordinaire exhortation post-synodale Querida Amazonia – et pour contribuer à la croissance d’une « culture de la rencontre vers une “harmonie multiforme” » (61).
Le 16 juillet 1949, Chiara Lubich et Igino Giordani scellent un “Pacte d’unité”. Une expérience spirituelle qui donne le départ à une période de lumière et d’union particulière avec Dieu.
Cette période a marqué la vie de la première communauté des Focolari, mais aussi l’histoire du Mouvement tout entier et son engagement en vue d’un monde plus fraternel et plus solidaire.
Soixante-quinze ans plus tard, un regard approfondi sur ce que signifiait alors ce Pacte et sur ce qu’il peut signifier aujourd’hui, alors que nous continuons à le mettre en œuvre.
« Paix entre les peuples, protection de la planète, économies et politiques qui placent la personne, la justice et la dignité au centre : voilà ce sur quoi nous allons travailler, discuter et élaborer à l’échelle mondiale lors du Genfest. » C’est ce qu’expliquent les jeunes du Mouvement des Focolari qui, du 12 au 24 juillet au Brésil, rassembleront des milliers de jeunes pour un événement mondial. L’objectif est, comme le dit le titre : « Juntos para cuidar », c’est-à-dire prendre soin ensemble, au niveau mondial, des personnes et des pans de l’humanité les plus souffrants et les plus vulnérables, au-delà des différences culturelles, ethniques et religieuses.
Les grands changements en cours nous montrent la nécessité d’un nouveau paradigme culturel, basé non pas sur l’individu, mais sur la relation sociale qui s’ouvre à l’ensemble de l’humanité par le biais d’une culture qui promeut la fraternité universelle ; une culture qui n’élimine pas la complexité, mais la valorise, permettant une compréhension plus profonde de l’histoire de l’humanité et des peuples.
Le Genfest 2024se déroulera en trois phases : volontariat, un événement central et la création de communautés subdivisées par centres d’intérêt, études ou professions, afin de rester connectés et de travailler à la construction d’un monde plus uni sur le plan local Le projet se veut une expérience immersive où les protagonistes et les créateurs sont les jeunes, mais le dialogue et la collaboration intergénérationnels seront un pilier essentiel du changement qui sera ensuite proposé aux institutions internationales. Certains moments seront diffusés dans le monde entier en streaming sur lecanal YouTube du Genfest 2024.
À la conclusion, les nouvelles étapes et les projets nés ou en cours pour construire un monde en paix et plus uni seront rassemblés dans un document qui sera présenté auSummit of the Future(22-23 septembre 2024), promu par les Nations unies. Il contiendra des projets concrets et des propositions concrètes pour un monde plus juste et fraternel, afin de contribuer aux objectifs internationaux de l’Agenda 2030 de l’ONU (Agenda ONU 2030).
Ceux qui ne peuvent pas assister à l’événement central, au Brésil, peuvent se renseigner sur celui qui est le plus proche de chez eux, car 44 autres Genfest locaux auront lieu en Corée, en Inde, au Sri Lanka, aux Philippines, au Pakistan, au Vietnam, en Jordanie, en Égypte, au Burundi, en Tanzanie, en Angola, en Zambie, au Kenya, en Éthiopie, en Afrique du Sud, en République démocratique du Congo, en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Burkina Faso, au Pérou, en Bolivie, au Mexique, au Guatemala, en Argentine, en Hongrie, en Serbie, en République tchèque, en Slovaquie, en Allemagne et en Italie.
Ensemble pour prendre soin : le programme
Expérimenter – La première semaine du Genfest (12-18 juillet 2024) propose aux participants une expérience « immersive » de volontariat dans l’un des 40 projets et organisations qui se sont mis à disposition dans différents pays d’Amérique latine et d’autres parties du monde. Cette action sera menée en collaboration avec UNIRedes, un organisme qui rassemble plus de 50 organisations, initiatives et mouvements sociaux de 12 pays d’Amérique latine et des Caraïbes, qui promeuvent des actions de transformatrion dans différents domaines (art et culture, environnement, gouvernance démocratique, éducation, travail, etc.) à travers l’engagement de tous les acteurs impliqués.
Célébrer – Du 19 au 21 juillet à Aparecida, dans l’arène du sanctuaire national, les jeunes se réuniront pour l’événement central afin de partager leurs expériences et leurs stratégies en faveur de la paix et de la fraternité, ainsi qu’à travers des performances artistiques et musicales. L’événement sera retransmis dans plus de 120 pays. Un grand festival d’idées, de réflexions et d’initiatives qui inspirera des milliers de jeunes de cultures, d’ethnies et de religions différentes à vivre pour un monde uni.
Apprendre et partager – La troisième phase se déroulera du 21 au 24 juillet : les jeunes seront répartis dans des groupes appelés »communities » (communautés), selon huit domaines d’intérêt : économie et travail, interculturalité et dialogue, spiritualité et droits de l’homme, santé et écologie, art et engagement social, éducation et recherche, communication et médias, citoyenneté active et politique.
Dans ces espaces, les jeunes pourront apprendre, se confronter et concevoir de nouvelles formes d’engagement partagé pour diffuser la culture de la fraternité à travers des projets locaux dans une perspective globale, afin qu’une fois rentrés dans leur pays, ils puissent s’engager localement dans les domaines qui les passionnent pour se former au paradigme culturel de la fraternité et de la relationnalité.
Une équipe internationale d’universitaires, de professionnels, de dirigeants et d’activistes sociaux et politiques – jeunes et adultes – accompagnera les participants dans les débats et les travaux de groupe.
Parmi les personnalités qui ont confirmé leur participation, on peut citer : Luigino Bruni, économiste (Italie), Choie Funk, architecte et activiste social (Philippines), Jander Manauara, rappeur et activiste (Brésil), Carlos Palma, coordinateur de Living Peace (Uruguay), Myrian Vasques, conseillère indigène (Brésil), Silvina Chemen, directrice du Centre pour le dialogue interreligieux au séminaire rabbinique (Argentine), John Mundell, directeur de la plate-forme d’action Laudato Si’ du Vatican (États-Unis), Nicolas Maggi Berrueta, violoniste, Ambassadeur de Paix (Uruguay), Israa Safieddine, éducatrice spécialisée en éducation islamique (États-Unis).
Le groupe international Gen Rosso s’est arrêté à Madagascar. Huit dates dans sept villes différentes. Autant de kilomètres parcourus dans ce beau pays pour apporter un message de paix et de fraternité à travers la musique et la danse.
Deux jours de voyage ont été nécessaires pour parcourir 950 km, de la capitale Antananarivo à la ville de Tolear, à l’extrême sud de l’île.
« La communauté du mouvement des Focolari de Tolear nous a accueillis avec ferveur, en nous offrant des coiffes et des colliers typiques et en manifestant sa joie par des danses et des chants traditionnels », raconte Valerio Gentile, responsable de la programmation internationale du Gen Rosso, « et dans un restaurant réputé de la ville, nous nous sommes produits avec un groupe local, le Chœur des Jeunes de Saint Benjamin ». C’est ainsi que nous avons ouvert cette étape dans le sud de Madagascar ».
Le lendemain, c’était au tour des ateliers à l’école Don Bosco, suivis du concert à l’amphithéâtre. « C’est le plus beau jour de ma vie », commence une jeune fille en pleurant d’émotion. Et une jeune enseignante d’ajouter : « Vous avez fait ressortir de vraies valeurs pour lesquelles nous devons vivre ; je sens que je dois orienter ma vie sur les objectifs que nous avons entendus dans vos chansons et que nous avons partagés avec vous sur la scène pendant les ateliers ».
«Parmi les différents ateliers de danse et de chant, l’atelier de percussion a été réalisé de manière tout à fait originale», explique Valerio, « le matériel utilisé était en fait des bouteilles en plastique recyclées et des bidons jaunes très courants en Afrique, utilisés principalement pour l’eau, l’huile et d’autres produits. Des instruments de musique improvisés au service de la préservation de la planète ».
Une autre étape importante s’est déroulée à l’école Père Barré, où 300 lycéens ont pu partager la scène avec le Gen Rosso qui, dans son intervention initiale, a lancé la devise à suivre : « ourvrir l’espace à l’amour ».
« Nous ne sommes pas ici pour faire un spectacle pour vous, mais pour le faire avec vous pour toute la ville », a commencé Adelson du Gen Rosso.
Les heures passent et nous arrivons au concert final au Jardin de la Mer. Les voix du Choeur des Jeunes de Saint Benjamin ouvrent l’événement. Mais un événement inattendu se produit : une coupure d’électricité interrompt l’événement. Après quelques minutes, le courant revient et c’est l’heure du Gen Rosso. Une bonne ambiance festive règne sur la place, les jeunes présents répondent par une participation animée.
Mais la panne revient, au moment où le crépuscule fait place à la nuit et où l’obscurité est totale.
« Que fait-on ? » se demandent-ils. « Nous décidons d’improviser avec l’aide de quelques torches pour faire de la lumière. Les uns après les autres, les différents groupes de jeunes qui ont participé aux ateliers des jours précédents se succèdent. La créativité ne manque pas, ainsi que la joie d’être ensemble sur cette scène. Le spectacle, c’est eux, les jeunes de Tolear ! »
« Merci au Gen Rosso qui nous a fait découvrir la capacité de résilience que nous avons en nous », dit un jeune homme. Il est rejoint par d’autres témoignages sur la découverte de valeurs authentiques dans la vie, sur les talents cachés, sur la bonne direction à prendre dans la vie.
« Des paroles qui nous donnent de la force pour affronter la dernière étape, à Antananarivo, la capitale, dit Valerio. Ils nous attendent à l’école de Fanovozantsoa. Quelques heures suffisent pour atteindre un haut niveau de préparation tant en chant qu’en hip-hop, danse latine ou percussions. Le concert du 18 mai démarre donc sur les chapeaux de roues, entre applaudissements, accolades et selfies. Un moment inoubliable qui reste gravé dans le cœur de chacun ».
La tournée s’est achevée par la messe de Pentecôte à Akamasoa, à la Cité de l’amitié, un lieu créé et conçu il y a 30 ans par le père Pedro, un missionnaire argentin qui a décidé d’aider les pauvres en améliorant leurs conditions de vie grâce à un travail décent, à l’éducation et aux services de santé.
« Nous avons célébré ensemble entre la messe « colorée » du matin dans la grande église/ salle de sport et un spectacle joyeux l’après-midi dans l’amphithéâtre en plein air », raconte Valerio, « avec des familles, des jeunes, des personnes âgées et des enfants, avec un message d’espoir pour construire une nouvelle société basée sur l’Amour ».
« Merci Madagascar ! », dit encore Valerio au nom du Gen Rosso, « des millions de cœurs battent chaque jour au rythme de la solidarité entre les hommes, de la résilience face aux difficultés, de la simplicité, de la sérénité d’esprit face à l’adversité, de la légèreté de la vie, de l’humilité, de la joie et de la paix de l’âme. Désormais, tu « voyages » avec nous comme cadeau à porter au monde » !
L’expérience quotidienne n’est jamais exempte de problèmes et de défis, qu’ils soient liés à la santé, à la famille, au travail, aux difficultés imprévues, etc. Sans parler de ces immenses souffrances que connaissent tant de nos frères et sœurs aujourd’hui à cause de la guerre, des conséquences du changement climatique, des migrations, de la pauvreté et de la faim, de la violence… Ce sont des situationsqui nous dépassent souvent.
Face à eux, il est normal d’être inquiet et de ressentir le besoin de se sentir en sécurité. Le problème n’est pas toujours résolu, mais la proximité de vrais amis nous console et nous donne de la force. Les difficultés vécues et affrontées ensemble nous invitent chaque jour à continuer à croire en ces valeurs de fraternité, de réciprocité et de solidarité qui rendent l’engagement possible. Dans cette relation fraternelle, nous pouvons ressentir la même sécurité que les enfants qui se confient à des parents qui les aiment, et ainsi vivre l’existence différemment, avec plus d’élan.
Pour Chiara Lubich et pour tant d’autres qui ont suivi et suivent ses intuitions, cette sécurité vient de la foi dans le fait d’avoir un Père. Chiara disait : “La personne se sait aimée et croit de tout son être à cet amour. Elle s’y abandonne avec confiance et veut le suivre. Les circonstances de la vie, qu’elles soient tristes ou joyeuses, sont éclairées par un pourquoi d’amour qui les a toutes voulues ou permises”. Ses paroles peuvent s’appliquer à tous ceux qui ont connu l’amour véritable au moins une fois dans leur vie.
La caractéristique d’un bon compagnon de voyage est d’être au service, dans une dimension personnelle faite de connaissance et de partage profond dans le respect de chacun. Il s’agit de vivre de manière transparente, cohérente, sans arrière-pensée, avec un amour pur et inconditionnel qui apporte la paix, la justice et la fraternité.
C’est ainsi que peut émerger le nouveau pouvoir dont notre époque a besoin. Un leadership qui favorise également une dynamique communautaire dans la réciprocité, dans laquelle nous nous unissons les uns les autres sans perdre notre identité. Au contraire, nous le savons, la solitude nous désoriente et nous fait perdre nos horizons.
Nous ne pourrons nous-mêmes être des “guides” pour ceux qui vivent des moments difficiles que si nous avons nous-mêmes fait l’expérience de cette confiance dans les autres. Comme le dit le pédagogue et philosophe brésilien Paulo Freire : “Personne n’éduque personne ; personne ne s’éduque lui-même ; les gens s’éduquent les uns les autres par la médiation du monde”1. En d’autres termes, dans la communauté éducative, personne n’enseigne rien à personne, mais tout le monde apprend de tout le monde dans un contexte de dialogue et de réflexion critique sur la réalité. ”
1 Freire, Paulo (2012)”Pedagogía del oprimido” Ed. Siglo XXI
L’IDÉE DU MOIS est actuellement réalisée par le “Centre pour le dialogue avec les personnes de croyance non religieuse” du Mouvement des Focolari. Il s’agit d’une initiative née en 2014 en Uruguay pour partager avec des amis non croyants les valeurs de la Parole de Vie, c’est-à-dire la phrase de l’Écriture que les membres du Mouvement s’engagent à mettre en œuvre dans la vie quotidienne. Actuellement L’IDÉE DU MOIS est traduite en 12 langues et distribuée dans plus de 25 pays, avec des adaptations du texte pour s’adapter aux différentes sensibilités culturelles.
Le psaume 23 est l’un des psaumes les plus connus et les plus aimés. Il s’agit d’un chant de confiance et, en même temps, d’une joyeuse profession de foi. Celui qui prie le fait en tant que membre du peuple d’Israël, auquel le Seigneur a promis, par l’intermédiaire des prophètes, d’être son berger. L’auteur proclame son bonheur personnel de se savoir protégé dans le Temple [1], lieu d’asile et de grâce, mais il veut aussi, par son expérience, encourager les autres à avoir confiance en la présence du Seigneur.
« Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien ».
L’image du berger et du troupeau est très chère à toute la littérature biblique. Pour bien la comprendre, il faut s’imaginer dans les déserts arides et rocailleux du Moyen-Orient. Le berger conduit son troupeau avec douceur, car sans lui, les brebis pourraient s’égarer et mourir. Les brebis doivent apprendre à se fier à lui, à écouter sa voix. Il est avant tout leur compagnon de tous les instants.
« Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien ».
Ce psaume nous invite à renforcer notre relation intime avec Dieu en faisant l’expérience de son amour. Certains se demanderont peut-être pourquoi l’auteur va jusqu’à dire que “rien ne manque” ? Notre expérience quotidienne n’est jamais exempte de problèmes et de défis, santé, famille, travail, etc., sans oublier les immenses souffrances que vivent aujourd’hui tant de nos frères et sœurs à cause de la guerre, des conséquences du changement climatique, des migrations, à cause de la violence, etc.
« Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien ».
La clé se trouve peut-être dans le verset où nous lisons “car tu es avec moi” (Ps 23, 4). Il s’agit de la certitude de l’amour d’un Dieu qui nous accompagne toujours et nous fait vivre l’existence d’une manière différente. Chiara Lubich écrivait : « C’est une chose de savoir que nous pouvons avoir recours à un Être qui existe, qui a pitié de nous, qui a payé pour nos péchés, et c’en est une autre de vivre et de se sentir au centre des prédilections de Dieu, avec pour conséquence le bannissement de toute peur qui nous retient, de toute solitude, de tout sentiment d’être orphelin, de toute incertitude. (…) La personne se sait aimée et croit en cet amour de tout son être. Elle s’y abandonne avec confiance et veut le suivre. Les circonstances de la vie, qu’elles soient tristes ou joyeuses, sont alors éclairées par la pensée d’un amour qui les a toutes voulues ou permises ». [2].
« Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien ».
Mais celui qui a réalisé cette belle prophétie, c’est Jésus qui, dans l’Évangile de Jean, n’hésite pas à s’appeler le “bon berger”. La relation avec ce berger est caractérisée par une relation personnelle et intime : “Je suis le bon berger, je connais mes brebis et mes brebis me connaissent” (Jean 10,14-15). Il les conduit vers les pâturages de sa Parole qui est vie, en particulier la Parole qui contient le message contenu dans le “Commandement nouveau”, qui, s’il est vécu, rend “visible” la présence du Ressuscité dans la communauté rassemblée en son nom, dans son amour [3].
Augusto Parody Reyes et l’équipe de la Parole de Vie
L’IDÉE DU MOISest actuellement réalisée par le “Centre pour le dialogue avec les personnes de croyance non religieuse” du Mouvement des Focolari. Il s’agit d’une initiative née en 2014 en Uruguay pour partager avec des amis non croyants les valeurs de la Parole di vie, c’est-à-dire la phrase de l’Écriture que les membres du Mouvement s’engagent à mettre en œuvre dans la vie quotidienne. Actuellement L’IDÉE DU MOIS est traduite en 12 langues et distribuée dans plus de 25 pays, avec des adaptations du texte pour s’adapter aux différentes sensibilités culturelles.
Harcèlement À l’école, pendant la pause, je me lavais les mains dans les toilettes lorsque cinq ou six filles et deux garçons m’ont attaqué, me tirant les cheveux, me donnant des coups de poing et des coups de pied. Ils ont même cassé mes lunettes. J’ai fui rapidement lorsque le concierge est arrivé à cause de mes cris. Pourquoi ? Je pensais avoir de bonnes relations avec tout le monde. Une enquête a été menée par la suite et on a découvert que, ce jour-là, le “jeu” du groupe consistait à attaquer la première fille blonde qu’ils rencontraient. Et je suis blonde. J’ai été traumatisée pendant des jours et je n’ai même pas pensé à retourner à l’école. Un jour, dans le mouvement catholique auquel j’appartiens, ils nous ont raconté comment ils avaient vécu l’invitation de Jésus à pardonner soixante-dix fois sept fois. Pour la première fois, j’ai réalisé à quel point il était difficile de pardonner. J’ai réfléchi et repensé pendant des jours. Puis j’ai compris que la force de pardonner est un don du Seigneur ressuscité. Je ne pouvais pas le faire moi-même. Et quand je suis retournée à l’école, libre et sereine, j’ai senti que j’avais fait un pas important dans ma vie de foi. (M. H. – Hongrie)
La « boîte du quartier » J’ai été frappée par cette définition entendue lors d’une de nos réunions communautaires : « Une ville, c’est une personne en relation avec une autre… » « Cela s’applique donc aussi à un quartier », ai-je conclu en pensant à l’endroit où j’habite. Depuis, chaque nouvelle journée me semble plus intéressante si je la vis comme une occasion d’établir des relations authentiques avec des voisins, des connaissances, etc. Ainsi, nous entrons dans les histoires les plus diverses, nous partageons les joies et les peines, nous découvrons des manières toujours nouvelles de répondre à certaines exigences. C’est le cas de la « boîte du quartier », née de l’idée de mettre en commun un peu d’argent pour certains besoins que nous connaissions : nous la mettons dans le garage que l’un d’entre nous a mis à disposition ; la porte n’est pas fermée à clé, donc tout le monde peut y accéder quand il en a besoin. Il y a deux phrases sur la boîte : « Donnez et il vous sera donné » et « Ceux qui aiment donnent avec joie ». L’argent récolté a déjà été utilisé pour acheter des chaussures, des vêtements, une caution pour une récupération, des prêts sans intérêt et des prêts sans retour. (A. – Italie)
Par Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année X- n.1 mai-juin 2024)
«Nous avions été heureuses parce que nous avions enfin compris, et Chiara Lubich nous l’avait confirmé, que les juniors n’étaient pas faits pour rester entre eux, mais que nous étions appelés à sortir dans le monde et à aller à la rencontre de tous les adolescents de la terre».
Un vrai mandat, celui dont parle Maria Chiara Biagioni, aujourd’hui journaliste, reçu directement de la fondatrice des Focolari il y a 40 ans ; la naissance d’une réalité, celle des Juniors pour l’Unité, qui a changé sa vie et celle de tant d’adolescents.
C’était en 1984 et, à l’approche de Pâques, près de Rome, dans les Castelli Romani, se tenaient pour la première fois les écoles de formation pour les adolescents du Mouvement, les Gen 3. Ils étaient environ quatre-vingts, venus de diverses régions d’Italie, avec quelques représentants d’autres pays (Allemagne, Espagne, Portugal, Hollande, Belgique et Philippines). Aucun d’entre eux n’avait imaginé qu’il assisterait au début d’une «nouvelle ère».
Chiara Lubich les avait invités à se rendre au centre des Focolari de Rocca di Papa (Rome) à 17 heures, juste le jour de Pâques. Mais qu’est-ce qui les attendait là?
Pour les accueillir, Chiara leur avait offert un gigantesque œuf de Pâques contenant, comme une poupée matriochka, plusieurs enveloppes et, à la fin, la surprise des surprises : un message de sa part annonçant la fondation du Mouvement des Juniors pour un Monde Uni.
«En 1984, cela avait été très important pour moi de vivre ce moment (…) – raconte Federica Vivian – Chiara Lubich nous avait envoyé ce cadeau, une longue lettre, et j’avais senti qu’elle correspondait parfaitement à ce que nous étions en train de vivre avec nos amis et avec tant d’autres. Nous faisions tant de choses pour dire à tous que nous croyions en la fraternité (…) et cette graine a porté ses fruits en moi dans le désir de ne jamais mettre de limites, de construire des ponts avec tout le monde».
Dans son message, Chiara Lubich avait encouragé les juniors à vivre concrètement l’Évangile et à porter à beaucoup d’autres, l’idéal qu’ils avaient dans le cœur, avec un grand objectif : vivre pour un monde uni. Les réponses ne s’étaient pas fait attendre. Les ‘Oui’ à cette mission avaient résonné dans la salle et, peu après, de nombreuses autres réponses positives étaient arrivées de différentes villes du monde.
«J’avais 12 ans, raconte Fiammetta Megli, enseignante, et lorsque ce gros œuf de Pâques avait été ouvert, j’avais ressenti une joie immense, mais je n’ai même pas réalisé ce qui se passait réellement. J’ai senti que j’appartenais à une grande famille, une famille plus grande que la mienne. Tout ce que j’ai vécu au cours de ces années-là, en tant que junior, est non seulement resté, mais est à la base de tout ce que je fais aujourd’hui, également pour le travail que j’exerce avec les enfants à l’école».
Aujourd’hui, 40 ans plus tard, les Juniors pour un Monde Uni, les adolescents du mouvement des Focolari, sont présents dans 182 pays du monde, ils parlent différentes langues, appartiennent à différentes religions et certains ne se reconnaissent pas dans un credo religieux, mais ce qui les unit, c’est toujours cet objectif commun : travailler à la réalisation de la fraternité universelle. Sous toutes les latitudes, ils mènent les actions les plus diverses pour faire tomber les barrières et les divisions, afin qu’un monde uni et pacifique devienne bientôt une réalité pour tous les peuples de la terre.
Depuis ce jour-là, poursuit Maria Chiara Biagioni, «il n’y a plus eu de place dans mon cœur pour l’indifférence. Tout ce que je voyais autour de moi, tout ce qui se passait dans le monde, m’appartenait, me concernait en quelque sorte, et je m’engageais à répondre aux besoins, aux problèmes, aux défis qui apparaissaient peu à peu dans ma vie. La deuxième chose était de croire (…) que le bien est plus fort que le mal. Croire malgré tout, malgré les larmes des gens, malgré les bombes qui continuent à tomber dans tant de pays du monde, malgré les nombreux maux qui nous entourent (…) que la lumière est plus forte que les ténèbres, toujours».
Au feu rouge Une fois par semaine, je vais dans une plus grande ville rencontrer des amis avec lesquels je partage les mêmes idéaux. J’essaie d’emporter un peu plus d’argent pour aider les personnes qui mendient aux feux rouges. La semaine dernière, en rentrant chez moi, j’étais à l’arrêt au feu rouge et j’ai été abordé par un jeune homme prêt à nettoyer mon pare-brise. J’ai baissé la vitre et, tout en cherchant l’argent à lui donner, je lui ai dit de ne pas le nettoyer parce qu’il n’y arriverait pas avant que le feu ne passe au vert.
Il m’a regardé et m’a dit : « Pouvez-vous m’en donner plus ? Je dois acheter du poulet pour mes enfants ». J’ai répondu par l’affirmative. En fait, ce que je lui donnais n’était pas suffisant. Il a pris l’argent et m’a dit : « Laissez-moi le nettoyer ? Je vous promets de le faire vite ».
Presque sans attendre ma réponse, il a commencé à nettoyer le pare-brise et a terminé juste avant que le feu ne passe au vert. En rentrant chez moi, j’ai réfléchi à ce qui s’était passé et j’ai réalisé que les petits gestes nous édifient parfois et nous en apprennent plus sur nous-mêmes que sur les personnes pour lesquelles nous les faisons. Je sais que Dieu est partout, mais il ne m’est jamais venu à l’esprit qu’il m’attendait au feu rouge. (S. Z. – Argentine)
En prison J’avais fini en détention pour mineurs pour trafic de drogue ; je continuais à recevoir la visite de Valerio, mon professeur à l’époque où j’allais à l’école. Cela ne me laissait pas indifférent. Si, dans la vie, j’ai eu affaire à des personnes mal intentionnées que je croyais être des amis, ce n’était pas le cas de Valerio : il m’aimait sans aucun intérêt. De plus, il me racontait des histoires d’autres garçons qui avaient fait un choix différent du mien, des récits évangéliques. Un jour, un nouvel “invité” est arrivé dans ma cellule : un garçon si sale qu’il sentait mauvais. Ses camarades ont commencé à l’insulter, à lui cracher dessus et à lui ordonner d’aller se laver. Comme il n’avait ni savon, ni serviette, ni vêtements de rechange, je suis intervenu pour le défendre et je lui ai donné mes vêtements, mon savon et ma serviette. Il est allé prendre une douche et le calme est revenu. Cette expérience a marqué le début d’un changement. Je pensais que pour tout ce que j’avais fait, l’amour avait disparu en moi. Au contraire, il était comme une graine qui, plus vivante que jamais, commençait à fleurir. (T. – Italie)
Aux soins de Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année X- no.1 mai-juin 2024)
La quatrième réunion internationale du Forum chrétien mondial s’est tenue en avril à Accra, la capitale du Ghana. Le forum a rassemblé environ 250 personnes de plus de 50 pays, représentant diverses Églises et organisations et réseaux ecclésiaux mondiaux.
L’événement se déroule chaque fois dans une ville et sur un continent différent. Quatre membres du mouvement des Focolari étaient également présents au Ghana.
Avec le Conseil Œcuménique des Églises (COE), le Forum chrétien mondial est peut-être la seule autre plateforme permettant de promouvoir l’unité entre les Églises à l’échelle mondiale. Fondé en 1998, il a pour objectif de promouvoir le dialogue avec le vaste monde des Églises Pentecôtistes et des “Églises libres”, dont la plupart ne sont pas affiliées au COE. La seule voie possible était et est de viser un dialogue non théologique, mais un dialogue “du cœur”. Comme l’a expliqué au Ghana l’actuel Secrétaire Général, Casely Essamuah, qui est d’origine ghanéenne : « C’est un espace pour une rencontre profonde de la foi. C’est ainsi que nous apprenons à découvrir la richesse du Christ », a-t-il déclaré.
L’échange de “récits de foi” personnels en petits groupes est au cœur de ces réunions, et celle qui a eu lieu à Accra s’est déroulée exactement sous cette forme. L’Évêque Rosemarie Wenner, représentante de l’Église méthodiste au COE, a expliqué : « Voir le Christ dans les autres est le but de cet exercice. Laisser l’Esprit Saint guider nos paroles et écouter attentivement les histoires des autres. Cela donne vraiment naissance à une amitié spirituelle et à une unité fraternelle qui génère une grande joie entre tous ».
Le thème choisi pour la rencontre était « Que tous soient un, afin que le monde croie » (Jn 17, 20). Billy Wilson, président de la Pentecostal World Fellowship, a souligné trois aspects de cette unité, qui est avant tout relationnelle. Elle se réalise ensuite dans la mission : « afin que le monde connaisse et croie ». Enfin, elle est spirituelle, à l’image des relations entre les personnes de la Trinité.
C’est une expérience d’une grande richesse, une image de l’Église de demain qui se réalise déjà à travers ces expériences.
Violence, haine, attitudes conflictuelles sont souvent présentes aussi dans les pays qui vivent « en paix ». Et cependant, les peuples aussi bien que les individus ont profondément soif de paix, de concorde et d’unité. Mais malgré nos efforts et notre bonne volonté, après des millénaires d’histoire, nous sommes toujours incapables d’établir une paix solide et durable. Jésus est venu nous apporter la paix, une paix – dit-il – qui n’est pas comme celle que « donne le monde » ; car elle ne se réduit pas seulement à l’absence de guerres, de litiges, de divisions, de traumatismes. Bien sûr, “sa” paix signifie aussi cela, mais encore bien davantage. Elle est plénitude de vie et de joie, elle apporte le Salut intégral de la personne, elle est liberté, elle est fraternité dans l’amour entre tous les peuples. […] Et qu’a donc fait Jésus pour nous donner “sa” paix ? Il a payé de sa personne. Au moment où il nous promettait la paix, il était trahi par un de ses amis, livré à ses ennemis, condamné à une mort atroce et ignominieuse. Il s’est placé au milieu de ses adversaires, il s’est chargé des haines et des divisions, il a abattu les murs qui séparaient les peuples. En mourant sur la croix, après avoir expérimenté par amour pour nous l’abandon du Père, il a réuni les hommes à Dieu et entre eux, en apportant sur la terre la fraternité universelle. […] La construction de la paix exige également de nous un amour fort, capable d’aimer même ceux qui ne nous rendent pas la pareille, capable de pardonner, de dépasser la notion d’ennemi, d’aimer le pays de l’autre comme le sien. […]
La paix commence dans le rapport que je sais instaurer avec ceux qui me sont proches. « Le mal naît du cœur de l’homme – écrivait Igino Giordani –, et pour écarter le péril de la guerre il faut évacuer l’esprit d’agression, d’exploitation et d’égoïsme qui engendre la guerre : il faut se reconstruire une conscience. » Le monde change si nous nous changeons nous-mêmes. Bien sûr, nous devons travailler, selon nos possibilités, à la solution des conflits, à l’élaboration de lois qui favorisent les relations entre personnes et entre peuples. Mais surtout, si nous mettons en relief ce qui nous unit, nous pourrons contribuer à la création d’une mentalité de paix et travailler ensemble pour le bien de l’humanité. Si notre vie témoigne et répand des valeurs authentiques comme la tolérance, le respect, la patience, le pardon, la compréhension, les autres attitudes qui font obstacle à la paix s’éloigneront d’elles-mêmes. Telle a été notre expérience durant la seconde guerre mondiale. Nous n’étions que quelques jeunes filles ayant décidé de vivre uniquement pour aimer. Nous étions jeunes et peu sûres de nous, mais dès que nous avons essayé de vivre l’une pour l’autre, d’aider les autres en commençant par ceux qui en avaient le plus besoin, de les servir même au prix de notre vie, tout a changé. Une force nouvelle est née en nos cœurs et nous avons vu la société se mettre à changer de visage : une petite communauté chrétienne a commencé à se renouveler, semence d’une « civilisation de l’amour ».
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, Parole di Vita, Città Nuova, 2017, p. 709/12)
Le congrès organisé par les Focolari sur le thème « One Human Family » (« Une seule famille humaine »), s’est achevée par un pèlerinage de fraternité à Assise. 480 personnes de 40 pays y ont participé, parlant 12 langues.
Dans la ville de la paix, la prière pour la fraternité, la justice et la réconciliation en faveur de tous les peuples en conflit a résonné comme un pacte solennel, accueilli et prononcé par les participants, chacun selon sa propre foi.
Parmi eux, des rabbins (hommes et femmes), des imams, des prêtres catholiques, des moines bouddhistes Theravada et Mahayana, de même que des laïcs juifs, musulmans, chrétiens, hindous, bouddhistes, sikhs et bahaïs et des fidèles des religions africaines traditionnelles de toutes les générations.
La rencontre a été préparée par une équipe interreligieuse qui a axé le programme sur le bien suprême qu’est la paix, extrêmement compromise aujourd’hui.
Rencontre, écoute, démarches de réconciliation, partage de la souffrance des peuples ont caractérisé cette rencontre qui a vu s’alterner des tables rondes animés par des experts et des groupes de dialogue entre les participants. Politique et action diplomatique internationale, économie, Intelligence Artificielle et environnement ont été les thèmes abordés, chacun dans une perspective de paix. De nombreux universitaires et experts issus de cultures, de religions et d’horizons divers se sont exprimés ; pour en citer quelques-uns : L’ambassadeur Pasquale Ferrara, Directeur général des affaires politiques et de sécurité du ministère des affaires étrangères italiennes et de la coopération internationale, le Grand Rabbin Marc Raphaël Guedj, la théologienne musulmane Shahrzad Houshmand Zadeh, Mme Kezevino Aram, Présidente de l’organisation indienne “Shanti Ashram”, Mme Kosho Niwano, Présidente désignée du Mouvement bouddhiste japonais Risho Kossei Kai, Mr Fadi Shehadé, fondateur du Projet RosettaNet, ex Directeur Général de l’ICANN, l’économiste italien Luigino Bruni, la philosophe indienne, Mme Priya Vaidya, le théologien musulman Adnane Mokrani, Le Professeur indonésien Dicky Sofjan, du Centre International de Droit et d’Études religieuses, le Pr Fabio Petito, chargé de cours sur la Religion et les Affaires Internationales à l’Université de Sussex et bien d’autres encore.
« Les religions ont une fonction fondamentale aujourd’hui », a rappelé l’ambassadeur Ferrara. « Contrairement à ce que prétendent les “réalistes” des relations internationales, la guerre n’est pas la condition normale de l’humanité. Les religions peuvent jouer le rôle de “conscience critique” de l’humanité et s’adresser à la politique en indiquant quelles sont les priorités. Nous avons besoin d’imagination politique, d’imaginer l’avenir de cette planète de manière constructive, nouvelle et créative. Nous devons cultiver quelque chose qui fait actuellement défaut dans les relations internationales : la confiance. »
De nombreuses sessions ont également été consacrées à des témoignages personnels, des projets et des actions centrées sur la collaboration entre personnes et communautés appartenant à différentes religions en faveur de la paix et pour répondre aux besoins de leurs populations respectives.
En audience chez le pape François
Le 3 juin, une délégation de 200 participants a été reçue en audience par le pape François qui, dans son discours, a défini le parcours commencé par Chiara Lubich avec des personnes de différentes religions comme : «Un chemin révolutionnaire qui fait beaucoup de bien à l’Église ».« Le fondement de cette expérience – a encore le Saint Père -, est l’amour de Dieu qui se réalise dans l’amour réciproque, l’écoute, la confiance, l’acceptation et la connaissance de l’autre, dans le plein respect de nos identités respectives. »
« Si d’un côté, ces paroles nous procurent une joie profonde – a commenté Margaret Karram, Présidente dei Focolari – de l’autre nous nous sentons responsables de faire beaucoup plus pour la paix. C’est pourquoi nous voulons travailler pour renforcer et diffuser la culture du dialogue et de la protection des personnes et de la Création. Le Pape l’a confirmé en déclarant que le dialogue entre les religions est une condition nécessaire à la paix dans le monde. En ces temps terriblement sombres, l’humanité a besoin d’un espace commun pour donner forme à l’espérance. »
“Embrasser l’espoir”. C’est avec ce souhait qu’environ 200 personnes venues des Amériques, d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie et de toute l’Europe se sont retrouvées au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo (Rome) du 16 au 19 mai.
Il s’agit des responsables du mouvement Umanità Nuova, l’antenne sociale du mouvement des Focolari, de l’ONG New Humanity , dotée d’un statut consultatif auprès des Nations Unies, ainsi que des représentants des disciplines qui dialoguent avec la culture contemporaine, des animateurs de Ragazzi per l’unità (Juniors pour un Monde Uni) et de AMU (Action United World), l’ONG qui s’occupe de projets spécifiques en faveur du développement.
Une délégation de très jeunes lycéens adhérant à Living Peace International, était également présente, ainsi que de jeunes ambassadeurs de la paix, comme Joseph,
de la Sierra Leone, qui a raconté comment, à l’âge de six ans seulement, il a été recruté comme enfant soldat et est devenu aujourd’hui un jeune leader de la paix.
Depuis quelque temps, ces différentes expressions sociales – chacune avec ses caractéristiques et ses objectifs propres – travaillent ensemble pour contribuer à apporter une réponse concrète aux questions brûlantes et aux attentes du monde contemporain : “Ensemble pour l’humanité” est leur nouvelle appellation. Reprenant l’invitation du Pape à “être artisans de paix dans un monde déchiré par les conflits”, adressée au mouvement des Focolari à l’occasion de l’audience privée du 7 décembre 2023, elles ont voulu dédier cette rencontre précisément à la paix.
Une expérience d’écoute, de réflexion commune et de planification concrète, réalisée dans les huit groupes répartis par domaines et centres d’intérêt. Un parcours qui se poursuivra avec le Genfest au Brésil en juillet prochain, rejoindra l’esprit du Sommet de l’ONU pour le Futur en septembre 2024 et le rendez-vous de Nairobi avec les jeunes et les villes du monde, à l’occasion du 80ème anniversaire des Nations Unies. Au cours de la rencontre, les personnes présentes, avec l’aide d’experts et de témoins, d’enseignants, de diplomates, d’acteurs sociaux et culturels, de citoyens organisés, se sont interrogées sur ce qu’est la paix, s’il est vraiment possible de l’atteindre et par quels moyens.
Les expériences de pays en conflit ont été nombreuses et touchantes. Les Syriens ont raconté la dureté de la guerre qu’ils vivent depuis 2011, aggravée par l’embargo qui touche une population épuisée. Les projets d’AMU tels que RESTART, qui soutient les micro-entreprises par des prêts et un accompagnement personnalisé, ont contribué à ralentir les processus constants de migration. Christiane, du Liban, malgré la situation de son pays, caractérisée par une inflation très élevée et un fort taux d’émigration aggravé par les impacts de la guerre au Moyen-Orient, n’a pas baissé les bras : elle a créé une entreprise de production avec son mari pour soutenir sa famille et aider d’autres artisans et producteurs ruraux à vendre leurs produits. L’initiative de production s’est également étendue à l’Égypte. Le Congo, a présenté les fruits de l’école de formation des leaders pour la paix. Diplômée de cette école, Joëlle, journaliste et candidate à la présidence de la République du Congo, a lancé son programme présidentiel axé sur les valeurs de paix et de justice sociale. Des jeunes Ukrainiens ont salué les participants avec une vidéo, ainsi que des jeunes de Bethléem, du Pakistan, de Cuba et des Philippines. Le projet “Ensemble pour une nouvelle Afrique” a été présenté, destiné aux jeunes Africains désireux de changer le continent : des centaines de jeunes ont été formés et 9000 autres impliqués dans une expérience qui a touché 14 nations africaines. La même chose se fait au Mexique avec l’Agenda national pour la paix, aux États-Unis avec des débats courageux contre le racisme.
Il faut une véritable éducation à la paix et aux droits de l’homme, ainsi que la nécessité de donner un nom aux conflits, d’en approfondir les raisons, d’essayer de les résoudre avec une stratégie communautaire qui écoute les positions différentes et plurielles et qui précède et accompagne toute négociation. On a dit que la paix n’est pas seulement l’absence de guerre. Tout ce qui est défini comme ordre ne relève pas forcément de la paix. Ce n’est pas un fait idéologique : ce n’est pas le pacifisme. C’est la condition dans laquelle chaque personne peut penser et réaliser son avenir. Mais il faut apprendre le dialogue comme méthodologie, en acceptant de perdre quelque chose pour un plus grand bien. Après tout, c’est la raison pour laquelle les négociations ne progressent peut-être pas et que même les organisations internationales ne semblent pas en mesure de gérer la crise. Dialogue, confiance, réseaux locaux et mondiaux, liens entre générations, communauté. Nous partons de ces mots clés, encouragés également par Margaret Karram et Jesús Morán, Présidente et Coprésident du Mouvement des Focolari, présents lors de la dernière journée. C’est le chemin de la paix, auquel nous voulons contribuer concrètement et ensemble.
Le vendredi 17 mai 2024, à l’Auditorium du Centre international des Focolari (Rocca di Papa – Rome), a eu lieu la cérémonie de remise de prix du Concours national pour les écoles «Une ville ne suffit pas. Chiara Lubich citoyenne du monde» , organisée par le Centre Chiara Lubich, ‘New Humanity’, ‘Fondazione Museo Storico del Trentino’, avec le soutien du Ministère italien de l’Éducation et du Mérite.
Pour sa quatrième édition, le Concours, ouvert à toutes les écoles italiennes, en Italie et à l’étranger, a été une fois de plus l’occasion pour de nombreux enfants et jeunes des écoles primaires et secondaires de réfléchir à des questions d’actualité telles que la paix, la durabilité environnementale et les établissements humains, en référence aux objectifs de l’Agenda 2030 pour le développement durable et, surtout, à la lumière de la pensée et du témoignage de Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, promotrice d’une culture de l’unité et de fraternité entre les peuples.
Environ 330 élèves de 14 écoles, du sud au nord de l’Italie, en passant par les grandes îles, ont participé à l’événement en présentant 21 travaux de différentes natures, fruits de parcours articulés et soigneusement planifiés, avec le soutien de leurs enseignants.
La cérémonie de remise des prix, à laquelle ont assisté, en personne et par connexion en ligne, les écoles gagnantes et celles qui ont reçu une mention pour la validité de leurs travaux, a été un moment de partage et d’échange, qui a mis en évidence non seulement la créativité des élèves, mais surtout leur grande attention aux thèmes proposés dans l’annonce du Concours. Une idée, celle de ces nouvelles générations, qui nous échappe souvent, à savoir celle de les imaginer capables de regarder autour d’eux, de réfléchir, de s’interroger sur la possibilité d’un avenir et d’un monde meilleur, en imaginant des moyens viables pour y parvenir.
Parmi les personnes présentes et parmi ceux qui ont décerné les prix aux écoles gagnantes, le Professeur Luca Tucci, Directeur du Bureau III (Espace du bien-être bio psycho social, éducation transversale et légalité) de la Direction Générale de l’étudiant, l’inclusion et l’orientation scolaire du Ministère de l’Instruction et du Mérite (MIM); leProfesseur Fabrizio Bagnarini, dell’Ufficio Terzo del Ministero dell’Istruzione e del Merito; il Professeur Giuseppe Ferrandi, directeur de la ‘Fondazione Museo storico del Trentino’ ; le Professeur Maurizio Gentilini, historien et chercheur au CNR (Centre National de Recherche) ; le Professeur Marco Desalvo, président de New Humanity.
Peu avant d’entrer dans le vif de la cérémonie de remise des prix, M. Tucci, connecté en ligne avec la salle, a réaffirmé le soutien que le Ministère garantit à cette initiative, en déclarant : «mettre en avant certaines valeurs à travers la sensibilisation des enfants et des étudiants, je crois que c’est une opération fondamentale non seulement pour leur croissance, mais plus généralement pour notre société».
Le premier prix pour l’Ecole primaire a été décerné à la classe 4ème C de l’I.C. 2° cercle «Garibaldi plesso A. Moro», d’Altamura (Bari), avec l’essai Il paese di Fraternità, un texte poétique qui non seulement exprime de manière originale des concepts clés de la pensée de Chiara Lubich, mais propose également une vision pleine d’espoir de l’avenir du monde.
Pour l’Ecole Secondaire du premier degré, en revanche, la deuxième place est revenue à la 1ère C de l’I.C. «San Nilo plesso I. Croce», Grottaferrata (Rome), avec Costruiamo la pace! TgPeace , un journal télévisé innovant réalisé entièrement par les jeunes, l’image d’un parcours articulé qui restitue l’expérience concrète de la classe et son engagement quotidien en faveur de la paix. La première place est revenue à la 3ème D, de l’I.C. «Filippo Mazzei», Poggio a Caiano (Prato) avec le Jeu : origami pour l’environnement, une activité qui va au-delà de l’aspect ludique et se propose comme un outil de réflexion et d’action concrète en faveur de l’environnement.
Dans la catégorie des Ecoles Secondaires du deuxième degré. les classes de 2ème et 3ème C du Lycée «A. Doria» de Gênes ont obtenu la deuxième place avec La casa comune, une œuvre numérique qui est le résultat d’une réflexion sur les thèmes susmentionnés et qui peut être présentée aux pairs comme une proposition de parcours didactique ; l’œuvre textuelle L’amore che fa allargare cuore e braccia d’Estelle Le Dauphiin, classe de 5ème I de l’I.I.S. . Lycée «A. Bafile», L’Aquila, une réflexion, à partir d’une expérience personnelle et concrète, sur la pensée de Chiara Lubich, en se concentrant sur le concept de don tel qu’il a été exprimé par l’anthropologue et sociologue français Marcel Mauss.
Le premier prix a été décerné à l’œuvre Orizzonti, une photographie réalisée par Bilardello Giulia, Marino Sara, Parrinello Chiara, élèves de la classe de 3ème G du Lycée scientifique «P. Ruggeri», Marsala (Trapani). Un message de paix et l’espoir d’un horizon où la mer et le ciel s’unissent et où nous pouvons tous travailler ensemble pour construire un monde plus fraternel.
Jésus ressuscité nous a ouvert un chemin, mais maintenant la Résurrection se produit chaque fois que je me ressaisis en dépassant mon égoïsme. Cette « prise de conscience », qui est la charité mise en œuvre, change peu à peu ma vie. Non seulement mon mari me le dit, mais mes enfants, mes amis le ressentent aussi. Poussée par le désir d’en savoir plus, je lis la vie des saints que j’avais jusqu’alors évitée et j’y ai trouvé la confirmation de ce secret qui est la clé d’une vraie vie. Un soir, notre fils est rentré à la maison, hébété, presque absent. Il ne répondait pas aux questions. Toute la nuit, il a été malade. Il était drogué. Comme c’était peut-être l’une des premières fois, la réaction a été forte. Les jours suivants, j’ai essayé de dépasser toutes les questions, la recherche des coupables, d’enquêter sur les amitiés. À un certain moment, cependant, j’étais « ressuscitée », pour n’être plus qu’amour pour lui. Un après-midi, je me suis assise à côté de lui sans rien dire. Dans ce silence total, il m’a dit : « Merci, maman, pour l’accueil que tu m’as réservé. Si un jour je suis papa, je veux être un parent comme toi, avec un cœur qui n’a pas d’horizons ».
(M.S. – Pays-Bas)
Là où il n’y a pas d’amour…
Dans le bureau de poste où j’ai l’habitude de me rendre pour retirer mon courrier ou pour d’autres raisons, j’ai souvent trouvé, jusqu’à récemment, des employés nerveux et grossiers à mon égard, et surtout le directeur, qui, un jour, s’est même mis à me crier dessus parce que j’étais en retard pour retirer une certaine somme. Cependant, me laissant guider par la phrase de saint Jean de la Croix : « Là où il n’y a pas d’amour, mets de l’amour et tu trouveras de l’amour », j’ai enduré, continuant à saluer tout le monde avec gentillesse. En agissant ainsi par amour pour Jésus, j’ai pu peu à peu établir des relations plus humaines dans ce bureau. J’en ai eu la preuve lorsque, ayant proposé à l’un des employés un billet pour une tombola caritative, les autres collègues, y compris la femme de ménage, s’y sont intéressés et en ont voulu un. Même le directeur est venu prendre un billet et, peu après, m’en a demandé un autre. Je lui ai répondu : « J’espère qu’au moins un prix ira à l’un d’entre vous ». Il m’a répondu : « Peu importe ! Même si nous ne gagnons pas, nous avons fait quelque chose de bien ensemble ».
(M.F. – Italie)
Une occasion pour aimer
Il y a une quinzaine d’années, j’étais bénévole dans un centre d’écoute de la Caritas diocésaine. Un jour, une jeune femme est venue nous rendre visite et m’a demandé si je pouvais la mettre en contact avec une gynécologue parce qu’elle voulait avorter, n’ayant pas les moyens de payer les frais pour élever la nouvelle vie qu’elle portait en elle. À ce moment-là, j’ai ressenti un pincement au cœur, mais aussi la grande opportunité d’aimer cette jeune mère et son bébé. Je lui ai parlé du merveilleux cadeau qu’est la vie et je lui ai dit que les difficultés financières ne devaient pas être un obstacle et que nous étions là pour l’aider. La jeune femme était émue et m’a dit qu’elle souhaitait être aidée. Après un certain temps, la jeune mère est venue me saluer, avec un merveilleux nouveau-né dans les bras. Elle m’a dit avec un grand sourire : « C’est ma petite fille et je voulais que vous la rencontriez ! Merci de m’avoir écoutée et aidée ce jour-là. Merci aussi de sa part » ! J’étais profondément émue et reconnaissante envers Dieu pour cette rencontre si spéciale de m’avoir donné la possibilité d’aimer.
(M.M- Italie)
Aux soins de Maria Grazia Berretta (tiré de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, anno X– n.1° maggio-giugno 2024)
Les fortes pluies qui s’abattent sur le sud du Brésil depuis le début du mois de mai 2024 ont provoqué d’importantes inondations et des glissements de terrain dans 425 municipalités de l’État du Rio Grande do Sul, touchant directement 1,5 million de personnes et causant, à ce jour, 108 décès et près de 130 disparus.Selon le dernier bilan officiel, 232 675 personnes sont toujours déplacées, dont 65 573 sont hébergées dans des abris.La situation la plus préoccupante est celle de la région métropolitaine de Porto Alegre, où des villes et des quartiers entiers sont sous les eaux depuis le vendredi 2 mai, avec des problèmes d’approvisionnement en eau et des coupures d’électricité. Selon les prévisions météorologiques, de fortes pluies sont attendues dans les prochains jours, ce qui aggravera encore la situation de cette catastrophe naturelle.
La Coordination d’urgence du mouvement des Focolari a lancé une campagne extraordinaire de collecte de fonds en faveur de la population de l’État du Rio Grande del Sud, au Brésil, par l’intermédiaire des Action pour un monde uni ETS (AMU) et Action pour les nouvelles familles ONLUS (AFN). Les contributions seront gérées conjointement par AMU et AFN, en coordination avec le mouvement des Focolari au Brésil, afin de fournir aux personnes touchées par les graves inondations les produits de première nécessité en matière d’alimentation, de soins médicaux et de logement. AuBrésil, vous pouvez faire un don sur le compte suivant : Banco do Brasil Agência: 2665-4 Conta Corrente: 39.322-3 Pix: acaoemergencial@anpecom.com.br Associação Nacional por uma Economia de Comunhão CNPJ: 07.638.735/0001-94 Depuis d’autres pays, vous pouvez faire un don online AMU: https://www.amu-it.eu/campagne/emergenza-inondazioni-in-brasile/AFN: https://afnonlus.org/#donaora
ou par transfert sur les comptes suivants : Azione per un Mondo Unito ETS (AMU) IBAN: IT 58 S 05018 03200 000011204344 presso Banca Popolare Etica Codice SWIFT/BIC: ETICIT22XXX Azione per Famiglie Nuove ONLUS (AFN) IBAN: IT 92 J 05018 03200 000016978561 presso Banca Popolare Etica Codice SWIFT/BIC: ETICIT22XXX Motif de paiement : Urgence inondations au Brésil
Des avantages fiscaux sont disponibles pour ces dons dans de nombreux Pays de l’UE et dans d’autres Pays du monde, selon les différentes réglementations locales.Les contribuables italiens pourront obtenir des déductions et des prélèvements sur leurs revenus, conformément à la réglementation concernante les organisations sans but lucrative.(suite…)
Celui qui aime participe à la vie de Dieu et fait l’expérience de sa liberté et de la joie du don de soi. Sortir de soi et rencontrer l’autre par l’écoute ouvre la porte à la communion avec nos frères et sœurs et donne vie à la réciprocité.En prison Je suis aumônier de prison. Pour moi, chaque détenu est un “Christ prisonnier” à aimer. Pendant le Carême, pour les préparer à Pâques, j’ai pensé leur lire des passages de l’Évangile accompagnés d’expériences. Ayant constaté un certain intérêt, j’ai pensé à présenter ces personnes à des jeunes engagés dans un mouvement d’Église. Ayant obtenu les autorisations nécessaires, la première fois qu’ils sont arrivés, avant même de mettre les pieds dans la prison, nous avons prié pour que notre présence soit un cadeau pour les détenus. Nous n’avons pas beaucoup parlé. Mais après la célébration de la messe, animée par les chants de ces jeunes, j’ai vu pleurer des hommes endurcis par une vie désordonnée et je les ai entendus dire : « Il y a encore des visages propres ! » Manifestement, ils n’en avaient jamais rencontré auparavant. Aujourd’hui encore, une fois par mois, ces jeunes reviennent animer la messe, toujours très attendue. Et lorsqu’un détenu a été transféré dans une autre prison pour se rapprocher de sa famille, il n’a eu qu’un seul regret : celui de perdre le contact avec eux. (Don Marco – Italie)En communion profonde J’avais reçu un coup de téléphone d’une amie de faculté dont je n’avais pas eu de nouvelles depuis un certain temps. Elle me demandait des nouvelles, entre autres, des enfants et en particulier du dernier. Manifestement, elle n’avait pas appris que ma grossesse n’avait pas été menée à terme. Je lui ai alors raconté comment les choses s’étaient passées, mais en même temps j’ai senti que je lui communiquais l’expérience la plus intime de cet événement douloureux : l’union spéciale avec Dieu vécue grâce au soutien et à l’amour concret de la famille et des amis. Tandis que je parlais, sentant une écoute profonde de la part de mon amie, il me vint à l’esprit qu’à l’époque de nos études, nous n’avions jamais osé parler de Dieu entre nous. Ce fut donc une grande surprise lorsque, à la fin de l’appel téléphonique, elle me confia : « Tu sais, au fond, j’ai toujours été croyante, même si je ne voulais pas l’admettre, mais en t’entendant me parler si sereinement, je ressens un grand désir d’approfondir cette connaissance. Pourquoi ne pas se rencontrer pour en parler ? » (J.V. – Belgique)
Témoignages recueillis par Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année X- n°.1 mai-juin 2024)
La Semaine Monde Uni revient du 1er au 7 mai 2024 ! Ce laboratoire mondial met en lumière des initiatives visant à restaurer la paix et la fraternité entre les hommes et les peuples.Cette année, du 1er au 7 mai, la Semaine Monde Uni (SMU) concentre son engagement mondial pour la paix sur de multiples fronts : l’attention aux plus pauvres, aux exclus, le respect de l’environnement, la formation des consciences, l’éducation à la paix. Le mot d’ordre de cette année est « Etreindre l’humanité, susciter le changement » (« Embrace Humanity, Spark Change ») ; un point de départ et une source d’inspiration pour de nombreuses initiatives qui se déroulent dans différentes villes du monde.SMU 2024, Genfest mondial La SMU débutera par un événement international, le 1er mai à Loppiano (Florence-Italie), mais dès cette date, d’autres villes du monde seront également impliquées et, jusqu’au 7 mai elles continueront à être une sorte de “laboratoire” pour créer des synergies, partager idées, bonnes pratiques et créativité. La SMU 2024 a lieu deux mois avant le Genfest, le Festival mondial de la fraternité promu par les jeunes du Mouvement des Focolari, qui se tiendra à Aparecida, au Brésil, en juillet prochain. Ce dernier présentera l’engagement “local” de nombreuses communautés des Focolari qui, en réseau avec d’autres organisations, mouvements et institutions, sont engagées dans des contextes locaux pour répondre aux besoins et aux défis les plus urgents de leur terre. Le “changement” que les jeunes du Mouvement des Focolari et leurs communautés veulent promouvoir se concentre dans les régions du monde les plus dévastées par la guerre, par l’impact environnemental et les migrations forcées. Qui sont les acteurs de la SMU ?Ce sont des jeunes du monde entier : il y a Giacomo, Italien, parti au Kenya grâce au projet de volontariat international MilONGa, où il a offert ses compétences dans plusieurs orphelinats de Nairobi. Ou encore Daphne, Indienne, qui raconte l’aventure de ReachOut, le projet mis en place à Goregaon, une banlieue de l’est de Mumbai, par quelques jeunes du quartier pour soutenir des familles (environ 70) en situation de pauvreté. Icaro, Sam et David, eux, vivent au Brésil, à Fortaleza, où ils font une expérience de volontariat au « Condominio Espiritual Uirapuru » (CEU), un campus où 21 associations s’occupent d’enfants démunis, de personnes séropositives et de toxicomanes. 1er mai, ouverture de la SMU Ces histoires et d’autres encore seront présentées lors de l’ouverture de la SMU, depuis Loppiano, un événement international qui sera diffusé en « live streaming » et traduit en 5 langues (anglais, espagnol, français, italien et portugais). On pourra le suivre sur la chaîne YouTube du UWPUnited World Project – Projet Monde Uni ou en se connectant au site Internet du UWP(unitedworldproject.org). Pour l’occasion, la cité-pilote internationale des Focolari accueillera trois villages thématiques sur : Paix intérieure, Paix avec les autres, Paix dans le monde. Dans ces espaces, les participants pourront participer à de nombreux ateliers pour approfondir le thème de la Paix (Économie de la paix, Pas de dialogue sans écoute, Les conflits dans nos villes, L’eau source de paix ?, Le projet Living Peace International, Paix et art : l’harmonie entre les différents peuples, etc.). Le fil conducteur qui unira idéalement leur parcours est la découverte de l’art du dialogue. En se rendant sur le site du UWP, il sera possible de suivre d’autres événements de la SMU, comme le Peace Got Talent, qui aura lieu le 4 mai ; mais aussi, le 5 mai, Run4Unity, la course de relais pour la paix et l’unité, promue par des milliers d’adolescents dans le monde entier… mais les adultes courent aussi ! Dans la mesure du possible, ces événements sportifs se dérouleront dans des lieux qui sont des symboles de paix, à la frontière entre des pays ou des communautés en conflit, ou, quoi qu’il en soit, dans des lieux qui “parlent” d’inclusion.
Le 13 avril, l’Institut universitaire CERAP d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, a accueilli un colloque sur l’économie de communion intitulé : “La révolution du don : un nouveau paradigme pour l’économie africaine”. Le 13 avril 2024, l’Institut Universitaire Cerap en Côte d’Ivoire a accueilli un symposium dynamique axé sur l’Économie de la Communion (Édec). Rassemblant 146 participants, principalement issus de la prestigieuse Faculté d’Économie de l’Université, l’événement a offert une plateforme pour des discussions stimulantes et de nouvelles perspectives sur les modèles économiques alternatifs. Dans le contexte des normes économiques actuelles, marquées par une culture de la consommation plutôt que de la contribution, les participants se sont engagés avec enthousiasme lors des présentations des conférenciers de renom. Le père Bertin Dadier et Madame Julie Bodou Koné ont pris la parole, mettant en lumière le potentiel transformateur de l’EdC en tant que force complémentaire au sein de notre cadre économique existant. Leurs présentations ont exploré les principes et les valeurs fondamentaux qui sous-tendent l’EdC, favorisant une compréhension plus profonde parmi les participants. Malgré le scepticisme initial, des échanges robustes ont eu lieu, les participants cherchant à démêler les implications pratiques de cette approche novatrice. Un des moments forts du symposium a été la présentation par Nji Mabih de l’entreprise Édec (Chocomabs), offrant un exemple concret de la façon dont ces principes peuvent être mis en action. Alors que les participants se plongeaient dans l’étude de cas, un sentiment palpable d’enthousiasme et de curiosité imprégnait la salle, soulignant la pertinence de telles initiatives dans la société actuelle. Steve William Azeumo, coordinateur de l’Action pour l’Économie de Communion en Afrique Centrale, a livré une présentation percutante. Azeumo a souligné le rôle crucial de l’incubation des entrepreneurs EdC, offrant des exemples convaincants du Cameroun pour illustrer son propos. De plus, il a souligné l’importance de favoriser et de promouvoir de telles entreprises au sein de la société, symbolisant leur importance avec les sept couleurs de l’arc-en-ciel. En regardant vers l’avenir, l’élan généré par le symposium est en passe de catalyser un changement tangible. Des plans sont en cours pour établir un Club EdC à l’université, offrant une plateforme d’exploration et de collaboration continue entre la Commission EdC, les étudiants et les membres du corps enseignant. En essence, le symposium EdC au Cerap a servi de catalyseur pour le dialogue, défiant la pensée conventionnelle et posant les bases d’un avenir économique plus inclusif et durable. Source: EdC
Dans une dimension fragmentée et divisée comme celle dans laquelle nous vivons, nous sommes souvent appelés à nous diriger vers un ailleurs inconnu, vers les périphéries ; nous sommes appelés à “sortir”, aussi de nous-même parfois, pour entrer dans les blessures de cette humanité. C’est le témoignage qui nous arrive du quartier de Yungay, à Santiago du Chili.
La cérémonie d’inauguration de l’année académique 2023/2024 de l’Institut Universitaire Sophia (I.U.S.) s’est tenue le vendredi 12 avril 2024, à l’Auditorium de la cité internationale de Loppiano (Figline et Incisa Valdarno – FI).« Que Sophia soit l’un de ces laboratoires qui forment des femmes et des hommes capables d’être porteurs de paix et d’unité en ces temps-ci ». C’est par ces mots que Margaret Karram, Présidente du mouvement des Focolari, a adressé ses vœux aux étudiants qui, en ce moment historique, ont choisi « avec courage et espoir » de préparer l’avenir en fréquentant l’Institut Universitaire Sophia (I.U.S.), à l’occasion de la cérémonie d’inauguration de la 16ème année académique qui s’est déroulée le 12 avril 2024, dans la salle A de l’Auditorium de Loppiano (Figline et Incisa Valdarno – FI). Parmi les autorités religieuses et civiles présentes, le cardinal Giuseppe Betori, Archevêque de Florence et Grand Chancelier de l’I.U.S., l’évêque de Fiesole, Monseigneur Stefano Manetti, et Giulia Mugnai, maire de Figline et Incisa Valdarno. Dans une période de crise comme celle que nous vivons actuellement, l’événement a été un moment de réflexion sur le rôle des universités, et de Sophia en particulier, auquel il incombe, a déclaré le Card. Betori dans les salutations d’ouverture, « la tâche de témoigner du caractère raisonnable de la foi. Et donc d’éduquer à lire, à interpréter la réalité, en accompagnant le regard de chaque jeune vers cette vérité que chacun, même inconsciemment, recherche ». Le Recteurrécemment nommé, Declan O’Byrne, théologien irlandais, a déclaré l’année académique 2023-2024 ouverte à la fin d’un discours qui a amené les participants à réfléchir à la valeur sociale des universités. « Si les États investissent dans les universités, c’est parce que l’on considère qu’il est dans l’intérêt national d’investir dans la jeunesse. On investit parce que des jeunes bien formés apportent des avantages sociaux. On estime qu’une nation qui assure l’éducation de la jeune génération sera capable de s’adapter et d’innover, ce qui, à son tour, garantira la compétitivité future de la nation », a-t-il déclaré. En ce qui concerne la mission particulière de l’Institut universitaire Sophia, il a réaffirmé : « Nous voulons être un lieu où, tout en étant conscients que nous vivons un moment historique dramatique, nous examinons la capacité humaine à construire une paix durable. Nous voulons étudier et enseigner comment voir ces “graines” qui expriment déjà la possibilité de résoudre la crise que nous vivons ». La cérémonie s’est achevée par le discours de Massimiliano Marianelli, professeur titulaire d’histoire de la philosophie à l’université de Pérouse, intitulé « Sophia, redécouvrir l’humain dans “l’entre-deux”, qui met l’accent sur l’être humain et la primauté des relations ». L’événement, retransmis en direct, est disponible sur Youtubeen italien et en anglais aux liens accessibles de www.sophiauniversity.org.
Des cadeaux inattendus reçus par ceux qui, chaque jour, s’occupent des plus fragiles dans une petite ville de l’Amazonie péruvienne. «Nous avons de l’argent jusqu’à la fin du mois». C’est par ce message que Javier Varela partage son rapport mensuel avec les amis du Hogar, la «Maison de retraite Chiara Lubich», située à Lámud, en Amazonie péruvienne, où il s’occupe de l’administration. Son épouse Jenny coordonne les soins directs aux personnes âgées. Le message, comme on peut le deviner, est inquiétant, car la maison de retraite n’a personne pour la financer, elle ne fonctionne que grâce à la providence de Dieu, qui se manifeste à travers de nombreuses mains et de nombreux cœurs amicaux. Mais la foi de Jenny et Javier est désarmante et contagieuse. Peu après, Javier partage un autre message : «Rafael, l’un des grands-parents du Hogar, ne va pas bien. Il a été intubé avec de l’oxygène.Jenny part pour Chachapoyas (capitale de l’Amazonie à 36 km de Lámud où se trouve le Hogar) pour l’emmener d’urgence à l’hôpital. Il faut espérer qu’ils n’auront pas à passer la nuit à l’hôpital, ce qui serait très éprouvant pour la santé de Jenny.Dieu y pourvoira !». Pendant ce temps, Jenny signe l’autorisation d’emmener Rafael immédiatement au centre de santé de Lámud (pour qu’on lui administre de l’oxygène). Jenny raconte : «J’étais seule dans la cuisine, réfléchissant à la marche à suivre. J’ai remarqué que des larmes commençaient à couler sur mes joues. J’ai dit à Jésus : «Que veux-tu de moi ?Aide-moi et suggère-moi ce que je dois faire». C’est fortde savoir que Jésus ressent tes misères, tes efforts qui épuisent, et qu’en Lui tu peux abandonner toute préoccupation.Pendant ce temps-là, mon téléphone portable sonnait, sonnait….On allait me demander d’aller signer la déclaration pour devenir son tuteur, ce que j’aurais voulu éviter.Alors que je me dirigeais vers le centre de santé, une infirmière m’a appelée pour me dire qu’ils avaient déjà contacté quelqu’un de la famille de Rafael et que ce neveu allait m’attendre à l’hôpital de Chachapoyas.J’ai ressenti un grand soulagement, même si à aucun moment je n’ai hésité à accepter la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit». Peu après, tout s’est arrangé : Rafael s’est progressivement stabilisé et Jenny a pu l’accompagner à l’hôpital de Chachapoyas, où elle a rencontré le neveu du vieil homme, à qui elle a remis ses papiers et un sac de vêtements. Jenny a ainsi pu rentrer chez elle «fatiguée, mais calme et reconnaissante pour tout ce que j’ai vécu». Mais ce n’est pas tout : pendant qu’ils s’occupaient de la santé de Rafael et des autres personnes âgées du Hogar, Dieu a pris soin d’eux en leur envoyant la Providence dont ils avaient tant besoin. «Une personne très chère , raconte Javier , nous a dit que la demande d’aide financière que nous avions faite ensemble deux mois plus tôt avait été acceptée. C’était merveilleux de rencontrer cette personne, j’ai vu en elle un vrai frère.Il m’a montré la lettre de l’institution à laquelle nous nous étions adressés et la somme généreuse qu’elle nous avait envoyée». Jenny et Javier ont décidé de partager une partie de ce qu’ils ont reçu avec les sœurs de la maison de retraite de Chachapoyas.
« Dare to be one – Oser être un » est le titre de la rencontre d’évêques amis du Mouvement des Focolari de différentes Églises, qui a eu lieu du 27 février au 1er mars à Augsbourg. La rencontre commémorait aussi un anniversaire important sur le chemin de la réconciliation : c’est précisément à Augsbourg en effet qu’était signée, il y a 25 ans, l’historique Déclaration commune sur la Justification. https://youtu.be/S9kTZQ6KnmE
Une demande d’aide pour un jeune Camerounais à Ravenne, dans le nord de l’Italie, déclenche un réseau de solidarité et fait émerger des solutions et des opportunités pour d’autres migrants dans la ville. Un jeune Camerounais arrive de France en Italie. Il a obtenu un emploi dans la ville de Ravenne, dans le nord de l’Italie. Mais une fois arrivé dans la ville, il découvre que l’emploi promis n’existe pas. N’ayant aucun soutien économique, son seul logement est un sac de couchage. La nuit, il se repose sur les pelouses adjacentes à certaines églises. Le nom de ce jeune est : Bienvenue! L’AMU (Action pour un monde uni), une ONG inspirée par le mouvement des Focolari et travaillant pour aider les peuples et les personnes en difficulté, signale cette personne à la communauté locale des Focolari. «Un jour, nous nous sommes donné rendez-vous avec Bienvenue à la gare», racontent Nazzareno et Vincenzo, de la communauté locale des Focolari, «notre signe de reconnaissance était un exemplaire de la revue Città nuova que nous tenions à la main. Bienvenue nous a reconnus au premier coup d’œil. Une solide entente est née. Son histoire nous a fait comprendre qu’il avait besoin d’aide». Après avoir écouté Bienvenue pendant un long moment, les deux amis ont décidé de l’accompagner au dortoir public pour lui offrir un hébergement plus digne, un repas chaud et l’accès aux toilettes pour ses soins personnels. Avec l’aide d’autres amis au cours des jours suivants, Bienvenue a réussi à trouver plusieurs emplois, bien que de courte durée et irréguliers, et a été accueilli dans une maison familiale. Nazzareno et Vincenzo racontent : «Cependant, l’hébergement et le travail sont restés temporaires, nous sommes restés en contact avec lui dans l’espoir qu’une opportunité se présente et nous l’avons rencontré de temps en temps». Un jour, Vincenzo a contacté un ami propriétaire d’un petit appartement, où il avait lui-même séjourné lorsqu’il était venu à Ravenne dans le passé. C’était l’occasion de lui demander si l’appartement était disponible à la location pour Bienvenue. Vincenzo a été un bon locataire et peut se porter garant, assurant la régularité du paiement du loyer. L’ami accepte. «La joie de Bienvenue était grande à ce moment-là, car il avait enfin trouvé un endroit stable pour vivre», racontent les deux amis, «mais malheureusement, au bout d’une semaine, il a perdu son emploi. Confiants en Dieu, nous ne nous sommes pas découragés». Quelques jours plus tard, Vincenzo a téléphoné à un groupe d’amis : il s’agissait de quatre frères, propriétaires d’une entreprise dans le secteur électrique : «Ils ont immédiatement accepté avec une grande générosité la proposition d’embaucher notre ami après une période d’essai. Après la première semaine de travail, nous avons décidé de lui rendre visite, en compagnie d’une autre amie que nous venions de rencontrer, une jeune femme originaire d’Angola qui vivait en Italie depuis quatre ans et cherchait un logement et du travail. L’émotion que nous avons ressentie lors de cette rencontre nous a fait nous sentir frères, aussi bien avec Bienvenue qu’avec notre nouvelle amie». Nazzareno et Vincenzo ont vécu cette expérience avec courage, ce qui leur a donné un élan supplémentaire pour s’occuper des personnes que la vie met à côté d’eux et qui ont besoin de tout. Les jours suivants, nous avons rencontré un groupe de religieux salésiens. L’évêque leur avait confié une paroisse. Lors de la bénédiction des maisons par le curé, une tradition à l’approche de Pâques, ils avaient rencontré plusieurs personnes non italiennes à la recherche d’un emploi. Pour rester en Italie, elles devaient trouver un emploi, faute de quoi leur permis de séjour ne serait pas prolongé. Nous avons donc approché des entrepreneurs qui se préparaient à ouvrir la saison de travail d’été près de la mer et qui avaient besoin de main-d’œuvre, car il y a beaucoup d’activité touristique dans notre région. La Providence ne s’est pas fait attendre et nous avons pu proposer un entretien d’embauche dans les établissements de plage à trois personnes que les Salésiens nous avaient présentées. Ainsi, jour après jour, nous poursuivons cet esprit d’accueil et d’intégration sociale, sachant que rien n’est petit quand on le fait par amour».
« Appelés à l’unité – Vers une écologie des relations » est le titre de l’atelier en ligne promu par le réseau Ensemble pour l’Europe (IpE). L’événement a été préparé avec des représentants de diverses Églises, mouvements et communautés, dans le but de mettre en lumière l’un des “7 OUI” du voyage vécu ensemble : le « OUI à la création ».
Les défis pour la protection de la création et l’écologie intégrale augmentent de façon exponentielle dans le monde, et le réseau Ensemble pour l’Europe a consacré une journée entière à ce sujet lors d’un atelier en ligne. Des professionnels et des chrétiens de diverses Églises appartenant à différents mouvements, provenant de 9 pays européens, ont participé à l’atelier intitulé : « Appelés à l’unité – Vers une écologie de la relation ». Un “voyage” passionnant, au cours duquel les intervenants ont présenté, dans une atmosphère de convergence croissante, leurs propres recherches et leur engagement en faveur de la protection de l’environnement, avant de dialoguer avec les quelque 130 personnes présentes dans la “salle virtuelle”. Les expériences déjà en cours dans de nombreux endroits et les bonnes pratiques encourageantes, qui peuvent facilement être imitées, ont mis en évidence la volonté et l’engagement de respecter et de préserver la création pour les générations futures. Un lien d’unité qui se renforce entre les chrétiens et qui met chacun en relation avec les autres.
Au cœur de cet événement : approfondir l’un des ” 7 OUI ” sur lesquels le réseau Ensemble pour l’Europes’est engagé lors du Congrès de Stuttgart en 2007. Un « OUI à la création, à la défense de la nature et de l’environnement, dons de Dieu à protéger avec un engagement respectueux des générations futures. »
« Aucune chose, aucune créature n’existe en dehors d’une relation, chaque être est inconcevable sans communion », a déclaré le professeur Nicolaos Asproulis, directeur adjoint de l’Académie des études théologiques de Volos (Grèce), l’un des orateurs qui ont abordé le thème de l’écologie des relations sous différents angles. Dans son introduction à la journée, Stefania Papa, professeur à l’Université de Campanie, a souligné la « ‘logique de l’harmonie relationnelle’ qui nous libère de l’égoïsme en promouvant la forme première et la plus essentielle de l’écologie. »
Gerhard Pross, modérateur du réseau, a déclaré : « Pour beaucoup de nos mouvements, le thème de l’écologie a une grande valeur et aujourd’hui nous le relions à notre charisme de l’unité, de relations. »
Il s’agit de parvenir à une vision holistique de notre relation avec la nature, avec la création et avec son créateur. En bref, nous pourrions aussi l’appeler “écologie du cœur”, a résumé M. Pross, citant l’écrivain Johannes Hartl.
Après un échange intensif de témoignages et d’expériences de personnes de différentes églises sur le sujet, le European Green Deal (Le pacte vert pour l’Europe) a été présenté au cours de l’atelier, qui fait partie d’un projet soutenu par l’UE, DialogUE. Il s’agit d’un projet ambitieux, dans le cadre duquel l’Union européenne a élaboré des normes environnementales parmi les plus strictes au monde. Le contenu du webinaire et les réponses des participants aux questionnaires concernant cet événement permettront d’élaborer un KIT contenant des suggestions concrètes à l’intention de l’Union Européenne. Ce dernier sera remis le 16 octobre 2024 aux institutions européennes à Bruxelles (Belgique), en même temps que les résultats des ateliers précédents sur la communication et les politiques sociales, organisés en 2023 et cofinancés comme ces derniers par l’Union européenne.
Le volume « Journal 1964 – 1980 » de Chiara Lubich a récemment été publié. Le texte est édité par le père Fabio Ciardi, OMI, et publié par la maison d’édition Città Nuova en collaboration avec le Centre Chiara Lubich. « Le journal se révèle un outil extrêmement précieux, qui permet de franchir le seuil des événements extérieurs (la “vie extérieure”) et de pénétrer dans la manière dont ils sont vécus (la “vie intime”) ». C’est par ces mots que le père Fabio Ciardi, OMI, explique le contenu du Journal de Chiara Lubich, dont il a dirigé la récente publication. La maison d’édition Città Nuova, en effet, en collaboration avec le Centre Chiara Lubich, a publié le volume contenant les « Journaux » de la fondatrice des Focolari de 1964 à 1980. Cette publication fait partie de la série « Œuvres de Chiara Lubich », dont cinq volumes ont déjà été publiés. « Une quinzaine de volumes sont en préparation. Il ne s’agit pas des œuvres complètes », précise le père Fabio Ciardi, « car les œuvres complètes demanderaient un travail énorme. La version papier comprend les œuvres de Chiara Lubich, c’est-à-dire les œuvres principales, et surtout les œuvres écrites. Cela va d’un premier volume introductif qui sera une biographie historique », puis les lettres, les discours publics, les discours de fondation, les conversations. « Bien sûr, les lettres et les journaux intimes sont peut-être la partie la plus intime de Chiara, ajoute-t-il. C’est celle qui la met à nu. Quand elle se présente avec un discours, c’est un texte élaboré, préparé, révisé. En revanche, lorsque j’ai accès à sa correspondance, j’ai accès à son Journal, il n’y a pas de filtre. C’est précisément la greffe directe avec l’âme de Chiara. Le journal et les lettres sont ces pages qui nous permettent d’avoir une relation immédiate, directe, sans filtre avec elle ». Le journal de Chiara Lubich est un peu spécial, explique encore le père Ciardi, parce qu’il n’est pas né comme un journal personnel, mais a été conçu précisément pour impliquer les membres du Mouvement dans ses voyages. (…) . Au début, il s’agit d’une description de ce qui se passe, donc d’un journal de chroniques, mais il devient rapidement un journal intime. Car ce qu’elle a à communiquer, ce ne sont pas seulement les faits qu’elle vit, mais la manière dont elle les vit ». Les Journaux couvrent seize années et, pour aider le lecteur à mieux situer et comprendre les textes de Chiara Lubich, le Père Ciardi a fait un choix éditorial précis : « Après avoir fait une introduction générale à tout le Journal, année par année, je propose une introduction à cette année, en la situant aussi… en la contextualisant dans la vie de l’Église, dans la vie du monde, de manière à ce que l’on puisse saisir ce que vit Chiara Lubich, mais avec l’horizon plus large de la vie de l’Œuvre, de l’Église et de l’humanité ». À ceux qui veulent savoir comment lire au mieux ce livre et par où commencer, Père Fabio répond : « Alors la première chose que je conseillerais, c’est de l’ouvrir au hasard. Et de lire une page. Ce sera certainement captivant. Puis ce sera une invitation à en lire une autre et encore une autre. Il n’est pas nécessaire de le lire, disons, en continu. Vous pouvez l’ouvrir au hasard et lire un jour, un autre, un an, un autre. Et cela donnera peut-être envie de reprendre le fil. Et puis reprendre depuis le début, lentement, et suivre ce chemin, qui est un chemin… Le chemin de Chiara n’est pas facile. C’est un chemin semé d’embûches. Il y a des moments d’épreuve, des moments de maladie. Il y a des moments où elle n’écrit pas son journal. Et pourquoi ne l’écrit-elle pas ? Parce qu’elle vit peut-être un moment d’obscurité. Le parcourir chronologiquement aide donc aussi à comprendre ce monde. Mais pour commencer, peut-être pouvez-vous l’ouvrir au hasard et lire ici et là. Puis viendra le désir d’une lecture continue et complète ». « Le journal est le sien, il est personnel, c’est sa vie. – L’éditeur conclut – Et cela se déduit surtout du dialogue constant avec Dieu, avec Jésus, avec Marie, avec les saints. (…) Le Journal nous montre son âme, il nous montre ce qu’elle a en elle. Et cela a une résonance en moi parce que c’est comme une invitation à faire le même voyage, à avoir la même intimité ; donc, en lisant Chiara, à la fin, je me reflète aussi, non pas dans ce que je suis, malheureusement, mais dans ce que je sens que je devrais être ».
Carlos Mana
Vidéo : En dialogue avec le père Fabio Ciardi (activer les sous-titres en français)
La « Fazenda da Esperança » est l’une des 47 entités impliquées dans la première phase du prochain Genfest, au cours de laquelle les jeunes seront invités à s’engager concrètement auprès d’organisations sociales déjà actives sur les différents territoires. La Fazenda est une communauté thérapeutique, fondée en 1983, qui aide les personnes souhaitant se libérer de leurs dépendances. https://youtu.be/m7gFWP79drw
Les vœux de Margaret Karram, Présidente du Mouvement des Focolari, à tous ceux qui se préparent à vivre le prochain Genfest 2024, un rendez-vous des jeunes des Focolari qui aura lieu à Aparecida, au Brésil et dans différentes parties du monde avec des Genfest locaux.
Une chanson née de l’expérience concrète de quelques Jeunes du Mouvement des Focolari qui, mettant en commun leurs talents, ont su transformer en musique et en paroles leur désir de s’engager personnellement pour faire bouger les choses. https://youtu.be/_dBROiA9vIM
Journalistes, enseignants, experts en communication : un atelier international sur le chemin synodal.“Quelle communication pour la synodalité ? Tel était le titre d’un webinaire organisé le 7 mars en direct sur Youtube, né d’une longue discussion entre experts en communication. Un parcours synodal a débuté l’année dernière avec des rencontres mensuelles. C’est donc à l’initiative de NetOne, le réseau international des communicateurs du mouvement des Focolari, que l’idée du webinaire a vu le jour. Lors de la première session du synode, en octobre dernier, le pape François avait demandé aux participants de se mettre à l’heure de la parole. « La vraie communication a un rythme à respecter : un temps pour se taire et un temps pour parler », a déclaré l’archevêque Brendan Leahy, membre de l’Assemblée synodale connecté à Limerick, Dublin. « La synodalité implique l’ascèse, cette capacité à regarder à l’intérieur de nous-mêmes et à offrir le ‘vin distillé’. Il s’agit donc d’utiliser les mots justes et non des mots vides de sens qui conduisent à des commérages. Je pense que le Pape nous invite surtout à imiter Marie, dans sa contemplation. » Une Église synodale est essentiellement une Église de communion, qui devient réelle lorsqu’il y a communication des dons de chacun”, a déclaré Mgr Piero Coda, secrétaire de la Commission Théologique Internationale, qui est intervenu lors de l’événement : « Il est nécessaire de se concentrer sur la qualité de la communication : ne pas proposer des réponses dogmatiques, mais découvrir les vraies questions qui habitent la société afin de donner des réponses prophétiques. » Les mots de Mgr Coda ont été repris dans le discours de Thierry Bonaventura, responsable de la communication du Secrétariat général du Synode : « La communication est la base de toute relation humaine. Dieu est communication, il se communique, il est dialogue entre les Personnes de la Trinité. Toutes les questions qui ont émergé lors de la première session du Synode en octobre dernier sont liées au thème de la relation, la communication a imprégné le Synode, même si l’on a préféré faire de la communication plutôt que de penser la communication. »Isabel Gatti, coordinatrice internationale de NetOne, Argentine, a ensuite pris la parole : « À partir de la théorie de la communication, il est possible d’offrir des clés pour que les concepts philosophiques et théologiques de la synodalité puissent améliorer nos pratiques ecclésiales dans les dimensions individuelles et plus sociales. » « Notre Église peut être une famille si, comme Jésus et Marie, nous assumons les douleurs de l’humanité souffrante qui a aujourd’hui tant de visages liés à la communication : polarisations sociales, guerres, inégalités sociales. » La réforme de la communication du Vatican est un exemple de chemin synodal. « Le pape souhaite une Église qui s’ouvre, dans laquelle il y a de la place pour tout le monde, explique Mgr Lucio Adrian Ruiz, secrétaire du Dicastère pour la Communication, ce qui implique une communication qui, d’une part, embrasse toutes les nouvelles technologies et, d’autre part, n’oublie aucune des anciennes, parce que personne ne doit rester exclu. Ensuite, il y a l’expérience du Synode numérique, un processus missionnaire pour aller porter la caresse, l’annonce de Jésus aussi aux personnes qui ne vivent pas dans les institutions de l’Église. » Place ensuite à l’intelligence artificielle : comment nous interroge-t-elle dans notre métier de communicateur ? « La réponse tient en trois mots : connaissance, créativité et responsabilité », explique Giovanni Tridente, directeur de la communication à l’Université Pontificale de la Sainte-Croix à Rome : « Cette innovation technologique doit être connue pour comprendre comment l’utiliser. Elle doit être utilisée avec créativité pour améliorer nos vies et il est nécessaire de faire preuve de responsabilité pour l’utiliser également d’un point de vue éthique afin de rendre les gens conscients et libres de se forger leur propre opinion. » Enfin, le discours de Liliane Mugombozi, journaliste de la République démocratique du Congo : « Lorsque nous communiquons, nous donnons quelque chose de nous-mêmes, notre vision du monde, les valeurs auxquelles nous croyons, nos peurs, nos peines, mais aussi nos réussites, nos victoires, nos doutes, nos espoirs, nos questions les plus profondes. Un acte de communication peut être un cadeau qui encourage les gens à se rencontrer, à créer des contextes de dialogue et de confiance, même dans des situations difficiles, et à marcher ensemble. Un proverbe amhara (Éthiopie) dit que “lorsque les toiles d’araignée s’assemblent, elles peuvent piéger même un lion”». Enfin, un espace de dialogue et de questions, d’expériences et d’impressions. Le désir de transmettre et d’expérimenter une communication plus incisive et plus sincère s’est fait sentir. Ce webinaire n’est que le début d’un parcours de synodalité et de communication. Pour plus d’informations : net4synodcom@gmail.com
(…) Pâques, la plus grande fête de l’année, approche et avec elle la Semaine Sainte très riche des mystères les plus précieux de la vie de Jésus.
Ils nous sont rappelés surtout le Jeudi, le Vendredi et le Samedi Saints, et le Dimanche de la Résurrection. Ils représentent pour nous autant d’aspects centraux de notre spiritualité qui sont : la consigne du Commandement nouveau, l’institution du sacerdoce et de l’Eucharistie, la prière de l’unité, la mort de Jésus abandonné en croix, Marie Désolée et le Ressuscité.
Nous les célébrerons avec l’Église à travers la liturgie, mais puisque notre voie est un « chemin de la vie », nous nous préparons à les honorer aussi par notre vie. (…)
Que devons-nous vivre alors à l’approche de la Semaine Sainte et durant ces jours bénis ?
Je pense que, si nous vivons la fête de Pâques, ou mieux, si nous laissons vivre le Ressuscité en nous, nous les vivons tous de la meilleure manière.
En effet, pour que le Ressuscité resplendisse en nous, nous devons aimer Jésus abandonné et être toujours – comme nous disons – « au-delà de sa plaie » où la charité est reine. C’est elle, de plus, qui nous pousse à être le Commandement nouveau vivant ; qui nous pousse à nous approcher de l’Eucharistie, qui alimente cette charité divine dans notre cœur et nous fait vraiment être ce dont nous nous nourrissons, c’est-à-dire, Jésus Ressuscité précisément ; c’est la charité qui nous porte à vivre l’unité avec Dieu et avec les frères. C’est grâce à la charité que nous pouvons être, d’une certaine manière, d’autres Marie.
Oui, nous ne pouvons mieux vivre les différents aspects de la vie de Jésus, rappelés au cours de la Semaine sainte, qu’en nous proposant de faire vivre à chaque instant le Ressuscité en nous. (…)
Chiara Lubich
Téléréunion, Sierre 24 mars 1994
(Chiara Lubich “Per essere un popolo di Pasqua”, 24 mars 1994 in Conversazioni in collegamento telefonico, Città Nuova 2019, pp. 461-2)
Extrait des paroles prononcées par Chiara Lubich à Rome, en 2000, lors des XVe Journées mondiales de la jeunesse, auxquelles ont participé plus de deux millions de jeunes venus du monde entier (Tor Vergata – Rome, 19 août 2000). https://youtu.be/WrrWtxjaAG4
Mgr Piero Coda, théologien, secrétaire de la Commission théologique internationale, ancien doyen de l’Institut Universitaire Sophia, a reçu le diplôme honoris causa de l’Université Catholique de Córdoba en Argentine. Une semaine d’événements a marqué le début du mois de mars 2024 à l’Université catholique de Córdoba (UCC) en Argentine. Parmi ces événements, citons le Séminaire de l’Itinéraire Córdoba 2024, l’Université des Jésuite etl’Anthropologie Trinitaire, ainsi que la remise d’un Doctorat honoris causa à Mgr Piero Coda, théologien, Secrétaire de la Commission théologique internationale et ancien Recteur de l’Institut Universitaire Sophia. D’autres événements connexes ont permis de faire connaître la pensée et la contribution de Mgr Coda, qui ne se limite pas à l’anthropologie et à la théologie, mais rejoint l’Église dans son cheminement synodal et dans celui du dialogue œcuménique et interreligieux. Le Séminaire d’Anthropologie Trinitaire s’est déroulé du 4 au 6 mars. Le groupe d’étude, actif depuis 11 ans, est composé de 14 personnes, femmes et hommes, franciscains, jésuites, prêtres, religieux, focolarini et laïcs de différents mouvements ecclésiaux. Sonia Vargas Andrade, de la Faculté de théologie San Pablo de l’Université Catholique de Bolivie, a déclaré : «Nous noussommes réunis pour réfléchir au chemin qu’un théologien latino-américain doit suivre dans le dialogue avec la théologie européenne, en particulier l’anthropologie trinitaire, en tenant compte de ce qui nous est propre, à savoir la pluralité». Le séminaire s’est conclu en soulignant que l’élément distinctif de la Théologie Trinitaire – objet d’étude du groupe – est précisément l’unité dans la pluralité : «la pensée del’autre est aussi valable que la mienne, je dois penser à partir de l’autre et dans l’autre», a ajouté Mme Vargas Andrade. Mgr Piero Coda a raconté son expérience directe et sa lecture de la première session de l’Assemblée synodale, à laquelle il a participé en tant que membre de la Commission théologique du Secrétariat général du Synode des évêques. Mr Coda a décrit la première session comme une pause pour apprendre à se rencontrer, à s’écouter et à dialoguer dans l’Esprit. Il a ajouté : «Le voyage ne fait que commencer. La patience et la persévérance doivent aller de pair avec la sagesse et la prudence, mais aussi avec l’enthousiasme et le courage de prendre des risques».Tommaso Bertolasi, professeur à l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano (FI), a clôturé le débat en abordant le thème «jeunes et synodalité», soulignant que les jeunes font l’expérience d’un Dieu absent : «Dieu est expérimenté comme l’absent, celui qui n’est pas là». Il faut donc considérer l’expérience d’abandon de Jésus sur la croix. «C’est précisément là, dans la mort et la résurrection, que Dieu entre dans toute expérience humaine : à partir de ce moment, il n’y a plus de distance avec Dieu, parce que Dieu est dans l’absence de Dieu». De cette thèse, il a déduit plusieurs implications pour l’Église en général, en particulier pour la pastorale des jeunes. Le 6 mars, Mgr Piero Coda a reçu le titre de docteur honoris causa. À cette occasion, le cardinal Ángel Rossi S.J., archevêque de Córdoba, a décrit Piero Coda comme un «pèlerin de la vérité, qui a vécu sa vie comme un exode et l’a conduit à quitter sa ‘patrie’ pour mettre sa pensée et ses réflexions théologiques en dialogue permanent avec les différentes cultures, avec ceux qui ne professent pas une foi explicite ou avec d’autres disciplines». Le Père Gonzalo Zarazaga S.J., directeur du doctorat en théologie à l’UCC, présentant la contribution de Piero Coda, a déclaré que «l’Ontologie Trinitaire de Piero Coda nous ouvre à l’intimité du Dieu trinitaire et nous invite à participer à son amour dans sa plénitude».La rabbine Silvina Chemen, par le biais d’un message vidéo, a exprimé son affection, son admiration et sa gratitude à Piero Coda pour son travail de renforcement des liens interreligieux avec le mouvement des Focolari. Dans ses remerciements, Mgr Piero Coda a déclaré qu’il considérait la reconnaissance reçue comme une appréciation du style de compréhension et de mise en œuvre du travail philosophique et théologique, qui s’avère très pertinent dans le processus de réforme synodale et missionnaire dans lequel l’Église est engagée, sous la direction du pape François. Il a ajouté : «Il s’agit d’apprendre les uns des autres, d’écouter ensemble ce que l’Esprit dit aux Églises : dans l’échange des dons de nos expériences respectives d’inculturation de la foi et de la mission, dont nos communautés et nos cultures sont porteuses». Sa lectio magistralis était intitulée «Habiter la réciprocité du Père et du Fils dans l’Esprit Saint pour raviver le sens et le destin de l’histoire».
María Laura Hernández Photo : avec l’aimable autorisation de l’UCC et de Guillermo Blanco
Grâce aux dons de nombreuses personnes, des interventions ont pu être menées pour soulager les souffrances des populations frappées par des catastrophes naturelles ou des guerres. La Coordination des Urgences des Focolari fait le point sur la situation de la collecte de fonds pour la Syrie, la Turquie l’Ukraine, l’Italie, le Pakistan et les Philippines. Les conflits armés, les épidémies et les catastrophes environnementales telles que les inondations ou les tremblements de terre peuvent mettre des populations entières dans une situation dramatique, avec des effets immédiats et à long terme. Afin de répondre à ces situations graves, le mouvement des Focolari a créé la Coordination des urgences qui, à la suite d’urgences humanitaires, lance des collectes de fonds pour venir en aide aux populations touchées par le biais de programmes soutenus par les membres des Focolari ou par des organisations de Focolari du monde entier, travaillant seules ou en partenariat avec d’autres. Récemment, la Coordination des Urgences a présenté le Rapport 2023, dans lequel nous apprenons que, de 2016 à la fin de 2023, un total de 5 361 505 € a été collecté pour les urgences en Syrie, en Turquie, en Ukraine, en Italie, au Pakistan et aux Philippines. En Syrie, le projet “Graines d’espoir”, qui a débuté en septembre 2018, a permis de fournir des soins socio-sanitaires aux familles, un accès aux médicaments essentiels, des services de santé de base et des interventions chirurgicales pour les patients atteints de maladies chroniques, ainsi qu’un soutien éducatif aux enfants et aux adolescents. A ce jour, 23 170 personnes ont bénéficié de ce programme. Pour le tremblement de terre en Syrie et en Turquie, qui a eu lieu en février 2023, 6 273 personnes ont été aidées sous diverses formes : aide financière à 405 familles, distribution de détergents à 490 familles et de nourriture et de vêtements à 712 familles, ainsi que soutien psychologique pour les personnes âgées, les adultes et les jeunes et assistance médicale. En outre, 16 familles et 32 personnes ont bénéficié d’une aide au travail (valorisation des compétences professionnelles de chacun grâce à des microcrédits) et 138 familles ont bénéficié d’une aide au logement. Une ferme laitière communautaire a également été mise sur pied pour fournir du lait et générer des revenus pour les familles d’un village turc habité par des réfugiés afghans. En Ukraine, en revanche, la situation d’urgence est en constante évolution : le conflit se prolonge et les besoins de la population sont nombreux et croissants. Ces dernières années, des soins de santé de base ont été dispensés à environ 12 000 personnes et un soutien économique extraordinaire a été apporté à plus de 2 000 familles. Diverses activités ont été entreprises pour accueillir les familles et les enfants déplacés en Italie. Un camp scolaire a également été mis en place en Autriche avec 30 enfants d’une école primaire de Kiev. Un centre de jour protégé pour les enfants et les mères a été ouvert. Les inondations qui ont touché plusieurs régions du monde ont constitué une autre urgence cette année. En particulier, lors de l’inondation qui a frappé le Pakistan, il a été possible de fournir des matériaux de construction pour restaurer 20 maisons détruites et aider 1 150 personnes. Pour l’inondation en Emilie-Romagne (Italie) en 2023, en revanche, il a été possible d’aider 16 familles pour l’achat ou la réparation de biens matériels endommagés par l’eau, et des travaux de rénovation ont été effectués dans les maisons de 7 familles. En outre, un chantier et la rénovation d’une ferme pédagogique ont été réalisés. La Coordination des Urgences du mouvement des Focolari gère ces projets par l’intermédiaire de l’Amu (Action pour un monde uni) et d’AFN (Action pour les familles nouvelles), deux ONG issues du mouvement des Focolari qui travaillent dans le domaine social. À ce jour, la collecte de fonds pour les urgences en Ukraine et pour les conséquences du tremblement de terre en Syrie et en Turquie se poursuit.