Oct 10, 2022 | Senza categoria
La rencontre personnelle et profonde avec Dieu dans la prière redéfinit toute notre existence. Le reconnaître comme l’auteur de la grâce nous donne la possibilité d’aimer comme des fils, de nous perdre dans son regard, jusqu’à devenir une prière vivante. […] Comme vous le savez, notre spiritualité est à la fois personnelle et communautaire. Elle nous porte à faire grandir notre amour dans sa dimension verticale, comme on dit aujourd’hui, c’est-à-dire pour Dieu, et dans sa dimension horizontale, c’est-à-dire pour le prochain. La sainteté, qui en découle, est le fruit de la présence équilibrée de ces deux amours. Cependant il est facile pour certains, comme le montre parfois la tendance à l’activisme, de développer de façon particulière la dimension horizontale de l’amour, et peut-être pas autant sa dimension verticale. Il est vrai que, tout ce que nous faisons, nous l’adressons en général à Dieu : c’est pour lui que nous aimons, que nous agissons, que nous souffrons, que nous prions… Pourtant si, en nous faisant sans cesse un avec les frères, nous sommes souvent arrivés à les aimer avec notre cœur, sommes-nous certains d’aimer Dieu aussi avec notre cœur, et pas seulement avec notre volonté ? À la fin de notre vie, nous ne nous présenterons pas à Dieu avec les autres, avec la communauté. Nous devrons le faire seuls. Sommes-nous sûrs que tout l’amour que nous aurons recueilli dans notre cœur, durant l’existence, se manifestera spontanément à ce moment-là – comme cela devrait être le cas – envers celui que nous aurions dû toujours aimer, que nous rencontrerons et qui nous jugera ? […] Ce moment viendra sans nul doute pour nous aussi. Tenons compte de cette réalité et, d’ores et déjà, essayons d’approfondir notre rapport avec Dieu, autant que possible. […] On peut, en effet, aimer en étant serviteur et accomplir tout ce que le patron demande sans même lui adresser la parole. On peut aussi aimer comme des enfants, avec le cœur, que l’Esprit Saint a rempli d’amour et de confiance en leur Père. C’est cette confiance qui nous pousse à parler souvent avec Dieu, à lui dire tout ce qui nous touche, nos résolutions et nos projets. C’est cette confiance, ce désir divin qui fait que nous avons hâte que vienne l’heure exclusivement consacrée à lui, pour nous mettre en rapport profond avec lui. C’est la prière, la prière authentique! Et c’est à cela que nous devons tendre, jusqu’à arriver à être prière vivante. Le théologien Evdokimov a cette belle phrase, à propos de la prière : « Il ne suffit pas -dit-il – d’avoir la prière, il faut devenir prière, être prière, s’édifier en prière… »¹. S’édifier en prière, être prière, comme le désire Jésus, qui a dit : « Restez éveillés dans une prière de tous les instants »². Je pense qu’il existe, dans le cœur d’un grand nombre d’entre nous, un véritable patrimoine d’amour surnaturel, qui peut transformer notre vie en une prière authentique, (qui peut) nous édifier en prière. Il s’agit de le recueillir aux moments opportuns. Ces prochains jours, efforçons-nous alors de parler souvent avec Dieu, même au milieu des activités. Essayons de nous perfectionner précisément en cela. Le seul fait de dire : « Pour toi », avant chaque action, la transforme en une prière. Pourtant cela ne suffit pas. {…] cherchons à avoir un entretien soutenu avec lui, chaque fois que cela nous est possible. Seulement ainsi pourront naître sur nos lèvres, à la fin de notre vie, des expressions d’amour pour Dieu semblables à celles des saints. […]
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, Conversazioni, Cittá Nuova 2919, pag. 551-553)
1. P. Evdokimov, Ortodossia, in Aforismi e citazioni cristiane, cit. p. 153. 2. Cf. Lc 21, 36.
https://youtu.be/5pb-aF9i8jA
Oct 3, 2022 | Senza categoria
15 projets sélectionnés pour le Seed Funding Program, un programme de micro-financement qui soutient et encourage les initiatives d’écologie intégrale significatives et encourageantes dans différentes parties du monde. Le mouvement des Focolari, FaithInvest et MundellEarth soutiennent cette initiative. Aujourd’hui le monde fait face à une crise complexe, sociale et environnementale, et ce qui anime la plupart des gens semble être le désir de trouver des solutions pour répondre concrètement à ce problème. Agir pour le bien de notre “maison commune”, comme le pape François aime appeler la terre, en écoutant “le cri des pauvres, de la planète et des nouvelles générations”. Le Mouvement des Focolari a lui aussi décidé de jouer son rôle et a compris d’avoir la responsabilité d’étudier en profondeur les problèmes qui affligent le monde et de s’engager dans des actions concrètes.
C’est avec cette volonté de trouver des stratégies à partir d’une approche intégrée qu’est né le Seed Funding Program (SFP), en partenariat avec FaithInvest et MundellEarth. Le SFP est un programme de microfinancement qui vise à soutenir et à encourager des initiatives significatives et prometteuses dans différentes parties du monde, en vue de la réalisation de plans écologiques locaux au sein des communautés des Focolari, pour cheminer ensemble vers une écologie intégrale. Des Philippines à l’Argentine, sur les 33 projets qui ont répondu à l’appel, 15 ont été sélectionnés pour recevoir un financement et développer leur travail sur les aspects environnementaux et sociaux dans leurs communautés. Les projets sont menés par des jeunes, avec des efforts intergénérationnels, placés dans leurs communautés locales, orientés vers l’écologie intégrale et motivés par des valeurs spirituelles. Lors de la réunion de lancement du PFU qui a eu lieu le 3 septembre, tous les participants ont pu s’inspirer des projets de chacun – des coopératives de menuiserie recyclable à la formation intégrale des jeunes. Catherine Devitt (responsable du programme Faith Plans de FaithInvest) John Mundell (président de MundellEarth) et Etienne Kenfack (conseiller du mouvement des Focolari pour le volet “Vie physique et nature”) ont participé à ce moment de partage.
Ana Clara Giovani et Bianca Carvalho
Voici les 15 projets sélectionnés Pour en savoir plus sur le projet, cliquez ici: https://www.new-humanity.org/es/project/seed-funding-program/
Sep 30, 2022 | Non classifié(e)
Voici la forte expérience de Jenny López, responsable du Centre Chiara Lubich pour personnes âgées, à Lámud (Amazonie péruvienne). C’est l’histoire de sa rencontre avec L. Un matin, dans mon bureau à la Municipalité, j’ai reçu un dossier demandant de l’aide pour admettre une femme âgée dans notre Centre. Le dossier ne portait que le nom de la personne, L., et le numéro du document. J’ai donc demandé un rapport plus complet et un diagnostic actualisé de son état de santé. La municipalité d’origine de cette dame âgée m’a expliqué qu’elle avait été victime de violences de la part de sa propre famille. L. était une personne vulnérable, elle avait les bras meurtris, elle était incapable de bouger et elle était dans un état d’abandon total. Il était prudent de l’éloigner de sa famille et de son village. En tant que responsable de la « Casa Hogar Chiara Lubich », j’ai demandé aux autorités locales d’accélérer les formalités administratives pour ce cas qui me semblait urgent. Le Tribunal devait prendre une décision afin que la dame âgée puisse quitter son domicile, mais le juge était en vacances. J’ai donc décidé d’offrir notre volonté de l’accueillir immédiatement, en assumant toute responsabilité.Il nous a fallu sept heures pour la rejoindre sur des routes cahoteuses. Nous l’avons trouvée, seule dans sa petite maison, endormie, presque mourante. Je me suis approché d’elle en l’appelant par son nom mais elle n’a pas répondu. J’ai immédiatement signé le rapport pour pouvoir la transférer et nous avons passé la nuit dans une auberge. Je n’arrivais pas à dormir, mon esprit et mon âme étaient concentrés sur ce qui pouvait arriver. Je me suis levée tôt et j’ai offert toutes mes peurs dans la prière. Le lendemain, j’ai demandé le soutien d’une assistante sociale pour pouvoir enfin rentrer chez moi auprès de mon mari, de mes enfants et de mes parents âgés, mais aucune n’était disponible en ce moment-là.Il était difficile de décider mais je sentais au fond de moi que je ne pouvais pas abandonner. La vie de L., suspendue à un fil, ne dépendait que de notre petit effort. Et ainsi, un autre jour s’est écoulé.J’ai chuchoté à L. : « Tu souffres comme Jésus sur la Croix mais je suis là avec toi. Si tu dois aller au Ciel, tu ne seras pas seule, je t’accompagnerai ». J’ai passé la nuit avec elle, puis, le lendemain matin, les médecins sont arrivés et l’ont soignée, hydratée. Seulement alors, nous avons pu la transférer au Hogar où elle a été reçue avec beaucoup d’affection. Cependant, 23 flacons d’un médicament très fort étaient nécessaires. J’ai fait le tour de nombreuses pharmacies et, finalement, une semblait en avoir, mais la préposée doutait qu’elle en ait 23. En ouvrant la boîte, je constate qu’il y en a effectivement 23. Son visage est surpris : « C’est comme ça quand tu marches avec Dieu », lui ai-je dit joyeusement. Après ce long voyage, L. a pu se reposer. Il y a quelques jours, Dieu l’a appelée à lui, entourée de l’amour et des prières de nous tous et avec l’Onction des malades. Même si chacun était dans la peine, nous avions la joie d’avoir aimé cette chère dame âgée qui a tant souffert mais qui laisse une trainée d’amour et de prières pour elle de la part de personnes du monde entier. Sa brève présence a été un cadeau qui nous a tous laissés sur la pointe des pieds mais avec une confiance renouvelée en Dieu. Jenny López Arévalo (Lámud, Amazonas, Pérou)
Témoignage recueilli par Gustavo E. Clariá
Sep 29, 2022 | Non classifié(e)
Le mouvement des Focolari a publié un Bilan de communion pour la période 2020-2021, un outil d’information pour faire connaître ses principales actions et interventions sociales dans le monde. Il s’agit d’un document détaillé, utile à tous pour vivre et avancer ensemble vers la réalisation de l’unité et de la fraternité. Pour la première fois, le mouvement des Focolari publie un rapport de mission et a décidé de le faire à la lumière de cette période de crise et d’incertitude, qui porte en elle les séquelles de la pandémie et les plaies encore ouvertes des nombreux conflits dans le monde. Mais c’est précisément lorsque les problèmes les plus importants et les plus communs apparaissent qu’un sentiment populaire de véritable fraternité et de solidarité semble émerger.
C’est pourquoi, plutôt que d’être un simple rapport, ce bilan de la Communion vise à donner au lecteur un récit explicatif des actions et des interventions du mouvement des Focolari, en mettant en évidence ce qui unit et ce qui doit encore être amélioré. Le rapport met particulièrement l’accent sur le mot clé qui en ressort : la communion. Le style de vie proposé par le Mouvement, en effet, se fonde sur son choix de mettre en pratique l’amour qui a ses racines dans l’Évangile. Un amour qui – comme le disait la fondatrice du mouvement des Focolari Chiara Lubich (1920-2008) – exige d’aimer tout le monde, d’aimer en premier, de “se mettre dans la peau de l’autre”, afin que cet amour se prolonge jusqu’à devenir réciproque, pour devenir, précisément, communion. Dans cette perspective, le document veut mettre en évidence les effets de la communion elle-même, de ce que l’on a et de ce que l’on est, dans un partage volontaire et libre. En même temps, elle veut devenir elle-même un instrument qui ouvre le dialogue et la communion, comme l’a dit la Présidente Margaret Karram dans son discours : « C’est avec ces sentiments que je souhaite l’offrir à vous tous afin qu’il devienne lui aussi un instrument de dialogue, pour construire des ponts et diffuser une culture et une pratique de la fraternité. Il me tient à cœur que nous apprenions à vivre toujours mieux cette communion, cet échange, dans une relation de réciprocité qui fait de nous des sœurs et des frères et promeut une authentique famille dans laquelle la diversité nous enrichit et nous lie dans une unité harmonieuse. »
Stefania Tanesini
Pour lire le rapport sur la Communion, cliquez ici.
Sep 26, 2022 | Non classifié(e)
Si nous voulons imiter Jésus, nous devons essayer de mettre en pratique ce qu’il a dit et fait. Des paroles et des gestes que nous trouvons dans l’Évangile, un texte toujours d’actualité et tout à vivre. Nous verrons ainsi qu’il est possible de trouver des pistes pour résoudre aussi les conflits et les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Laver les pieds… Il n’y a aucun doute : ce geste de Jésus est une illustration claire, concrète et efficace du commandement de l’amour. Jésus veut apprendre à ses disciples l’humilité qui est la base de l’amour. […] C’est justement parce que Jésus est le Seigneur et le Maître que son exemple devient norme pour les siens. La communauté chrétienne – et donc chacun de nous – est invitée à en faire la règle d’or de sa propre vie. Peu après Jésus l’exprimera comme loi fondamentale de L’Église : le disciple doit aimer ses frères comme lui nous a aimés. […] L’imitation que Jésus nous demande ne consiste pas à répéter son geste au pied de la lettre, même si nous devons toujours l’avoir devant nous comme un exemple lumineux et sans pareil. Imiter Jésus signifie comprendre que nous ne sommes cohérents, en tant que chrétiens, que si nous vivons « pour » les autres, si nous concevons notre existence comme un service pour les frères, si nous établissons toute notre vie sur cette base. Nous aurons alors réalisé ce qui tient le plus à cœur à Jésus. Nous aurons saisi l’essentiel de l’Évangile. Nous serons vraiment heureux.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, Parole di Vita, Città Nuova, 2017, p. 234)
Sep 23, 2022 | Non classifié(e)
S’approcher de l’autre signifie diminuer la distance qui nous sépare de lui, ce qui implique de perdre cette tranche d’espace qui nous appartient en propre ; cela signifie mettre de côté ce que nous avons à faire pour embrasser la vie de l’autre. Choisir le dernier endroit pour se mettre au service. Une patiente exigeante Dans le service où je travaillais en tant qu’infirmière, une dame dans une chambre individuelle exigeait d’être servie pour chaque petit besoin. Je voyais qu’elle souffrait : peut-être sentait-elle que la fin approchait. Un jour, après avoir d’une manière impolie, renvoyé le prêtre qui rendait visite aux malades, elle a fait écrire un avis sur la porte : elle ne voulait pas de visites, surtout pas de prêtres. Chaque matin, en commençant mon service, afin d’aimer le Jésus souffrant dans cette dame, j’essayais de satisfaire tous ses désirs : remettre son oreiller à la bonne place, lui apporter un verre d’eau, ouvrir davantage la fenêtre, la refermer, etc. Un jour, elle m’a demandé : « Comment pouvez-vous être si patiente avec moi ? ». J’ai montré le crucifix accroché au mur : « C’est lui qui me la donne ». Depuis lors, la relation entre nous s’est améliorée. Une nuit au cours de laquelle son état s’est aggravé, elle a insisté auprès de l’infirmière de service pour qu’elle appelle la paroisse afin qu’un prêtre vienne immédiatement. Peu après, elle s’est confessée et a reçu la communion. Quand je suis arrivée au travail, elle était tranquille. À dix heures, elle est décédée. (Vreni – Suisse)
Faire sourire le monde Mohammed n’a pas encore 22 ans, il est kurde d’Irak et a déjà vécu quelques années en Suède. Maintenant, il est venu en Italie pour une question de documents. Il a deux yeux clairs et bons. Je le fais s’asseoir dans le bureau pour lui expliquer le fonctionnement du dortoir de Caritas où il sera temporairement logé. Grâce à l’anglais, nous pouvons nous comprendre un peu. J’essaie de m’intéresser à lui et à sa famille, aux raisons qui l’ont poussé à quitter sa patrie et à son passé bref mais déjà intense, en oubliant les situations – assez douloureuses – que j’avais connues avant son arrivée. Quand il est arrivé, il semblait fatigué et tendu, maintenant je le vois se détendre lentement. Il sourit souvent. À la fin, il me dit : « En six ans, je n’ai jamais rencontré une personne qui m’a accueilli comme vous l’avez fait ce matin. Tu as fait disparaître mon stress ». Et il me remercie. Il me demande ensuite d’écrire mon nom sur un morceau de papier, mais lorsque l’entretien se termine et qu’il me salue, il m’appelle « papa ». (S.U. – Italie)
Maria Grazia Berretta
(extrait de « Il Vangelo del Giorno », Città Nuova, année VIII, n°2, septembre-octobre 2022)
Sep 20, 2022 | Non classifié(e)
C’est dans une atmosphère de joie, de paix et de fraternité que la 11e Assemblée générale du Conseil Œcuménique des Églises s’est achevée il y a quelques jours à Karlsruhe, en Allemagne. Voici le récit de l’équipe du « Centro Uno », le secrétariat international pour l’œcuménisme du mouvement des Focolari qui a participé à l’événement. « L’amour du Christ mène le monde à la réconciliation et à l’unité ». C’est autour de ce thème christologique que la 11e Assemblée générale du Conseil Œcuménique des Eglises (CEC) s’est déroulée à Karlsruhe (Allemagne) du 31 août au 8 septembre 2022. Étaient présents des représentants de quelque 350 Églises, des délégués et des dirigeants membres du CEC, des responsables d’autres communautés religieuses collaborant avec le Conseil pour l’unité de l’humanité, ainsi qu’une délégation de l’Église ukrainienne et de l’Église russe. Un signe fort et un témoignage concret de la manière dont ce Conseil est véritablement une plateforme perpétuellement ouverte au dialogue. Les participants, venus de tous les continents, ont emmené avec eux l’image vivante de toute l’humanité, dans sa diversité, sa souffrance et sa richesse. Ils ont partagé leur vécu, leur grand amour pour le Christ, leurs luttes pour la paix, et leur désir de viser précisément l’unité. Un projet qui nécessite pas un quelconque amour pour se réaliser, mais l’Amour qui vient du cœur de la Trinité, qui ne peut être trouvé qu’au contact de Dieu. Cela s’est traduit par l’importance et le soin particuliers accordés à la prière. Chaque journée, en effet, commençait et se terminait par une prière, à l’intérieur d’une tente spacieuse et lumineuse dressée en souvenir du lieu de l’alliance, où le peuple juif se rencontrait avec Moïse. La diversité des liturgies, des langues, des musiques, des chants et des coutumes a alimenté la joie et l’émerveillement face à la richesse de la foi commune exprimée de manière infinie. Les délégations sont venues à Karlsruhe comme des pèlerins désireux de s’accompagner et de se soutenir mutuellement, de tracer de nouvelles directions et de témoigner ensemble de l’amour de Dieu. Le cardinal Kurt Koch était à la tête de la délégation de l’Église catholique. À l’ouverture de l’événement, il a fait don de quelques mots du pape François écrits pour l’occasion, encourageant les participants à grandir dans la communion fraternelle au nom du Christ, pour être crédibles en tant qu’Église sortante et à réconforter le monde en ces temps de divisions et de guerres. La contribution du mouvement des Focolari s’est insérée comme un tasseau dans cette grande mosaïque par la présence de 30 personnes, catholiques et de diverses Églises, dont des Évêques amis des Focolari, des focolarines et des focolarini, des Gen (les jeunes du mouvement), des Volontaires de Dieu et un ami musulman. Être rassemblés avec tant de personnes de différentes Églises a été une expérience unique pour chacun d’entre nous et une occasion précieuse de nous sentir unis dans l’amour du Christ. L’assemblée a conclu en délibérant sur un rapport, accepté à la majorité, qui fait référence à trois défis importants de notre temps : la justice climatique, la justice raciale et l’égalité entre hommes et femmes, en soulignant comment les Eglises peuvent les relever. Des éléments qui non seulement nous mettent sur la voie mais, comme nous le lisons dans quelques lignes du document final, révèlent la similitude avec les objectifs et l’esprit qui guide le mouvement des Focolari : « On peut définir la recherche de l’unité inspirée par l’amour et enracinée dans une relation profonde et réciproque : un “œcuménisme du cœur”. C’est l’amour chrétien qui nous pousse à marcher honnêtement et de tout cœur les uns à côté des autres, à essayer de voir le monde à travers les yeux de l’autre et à ressentir de la compassion les uns pour les autres ».
“Centro Uno”
Sep 19, 2022 | Non classifié(e)
Saint Paul, dans le verset choisi comme « Parole de Vie » de septembre 2022, affirme qu’il s’est fait le serviteur de tous. Dans le commentaire de la Parole de Vie de 1972, Chiara Lubich encourage ceux qui veulent être porteurs d’unité à servir humblement leurs frères et sœurs. Toute personne qui veut réaliser l’unité doit vivre ce que dit Paul : « Libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous, pour en gagner le plus grand nombre[1][1]. » Dans le Nouveau Testament, le verbe ‘’servir’’ revêt deux nuances différentes : parfois il signifie : « servir par amour », et d’autres fois : « servir comme un esclave. » On sait que les esclaves n’avaient alors aucun droit. Ils n’existaient que pour leur maître. Ainsi, les chrétiens devaient considérer tout ce qu’ils possédaient – leur travail, leurs charismes, leurs prières – au service de leurs frères et sœurs. En ce qui concerne, par exemple, le charisme de chacun, Pierre écrit : « Mettez-le au service les uns des autres[2]. ». Concernant le travail : « Ceux qui ont volé qu’ils ne volent plus, qu’ils se donnent plutôt de la peine… pour avoir quelque chose à donner à ceux qui sont dans le besoin[3].» En ce qui concerne la prière : « Epaphras votre compatriote, serviteur de Jésus-Christ vous salue. Il est assidu à la prière pour vous[4].» La prière était aussi au service des autres. Et nous chrétiens que pouvons-nous faire (…) dans notre vie chaque jour ? Tout d’abord, raviver en nous l’humilité, en mettant en pratique ce que dit Luc : « Que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert[5]. » S’il en est ainsi, certaines attitudes de supériorité dans le commandement, si odieuses et anachroniques, disparaîtront complètement. Et dans un christianisme renouvelé, on ne connaîtra plus la servilité. Au contraire, la fraternité chrétienne resplendira, dans sa beauté caractéristique qui nous fait nous exclamer : « Oh ! qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble[6]. » Puis nous devrons recommencer chaque jour à servir nos proches, à chaque occasion qui se présente, en suivant l’exemple de Jésus, en travaillant pour les autres, en mettant nos talents et nos dons à leur service, en priant pour eux, comme pour nous-mêmes. Si tous les hommes ou du moins un petit groupe d’entre eux se faisaient de vrais serviteurs de Dieu dans leur prochain, bientôt le monde appartiendrait au Christ.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parola di Vita, Città Nuova, 2017, p.101)
[1] Cf. 1 Co 9,19 [2] Cf. 1 Pierre 4,10 [3] Cf Eph 4,28 [4] Col 4, 12 [5] Cf. Lc 22, 26 [6] Ps 133,1
Sep 15, 2022 | Focolare Worldwide
Un pont entre l’Europe et l’Asie. Le Kazakhstan était le pays de destination du 38ème Voyage Apostolique du Pape François, un voyage qui s’est déroulé du 13 au 15 septembre 2022. L’occasion de cette visite était le VIIe Congrès des Responsables des religions mondiales et traditionnelles.
Hier, 14 septembre 2022, s’est ouvert au Palais de l’Indépendance de Nur-Sultan, la capitale du Kazakhstan, le VIIe Congrès des Chefs des religions mondiales et traditionnelles, un événement qui a réuni une centaine de délégations de 50 pays du monde et qui, parmi ses principales priorités, a placé l’affirmation de la paix, de l’harmonie et de la tolérance comme principes inébranlables de l’existence humaine. Ce n’est donc pas un hasard si la devise de ce 38ème voyage papal était précisément « Messagers de paix et d’unité » et si le logo conçu pour l’occasion représente une colombe avec un rameau d’olivier. Un rappel fort à la fraternité, comme l’a rappelé le Souverain Pontife au début de son intervention, « qui nous unit tous, comme fils et filles du même Ciel ».
Dans une époque rongée par les conflits et écrasée par le poids des inégalités, François a déclaré : « les religions nous rappellent que nous sommes des créatures (…). Ce fait que nous partageons, d’être créatures, établit ainsi une communion, une véritable fraternité ». Citant un poète kazakh, Abai, le pape a souligné l’importance de garder « l’âme éveillée et l’esprit clair ». C’est ce dont le monde a besoin, une « religiosité authentique », dépourvue de toute forme de fondamentalisme, toxique pour toute croyance. « Nous avons donc besoin de la religion pour répondre à la soif de paix du monde et à la soif d’infini qui habite le cœur de chaque homme », a-t-il poursuivi. En regardant les problèmes d’aujourd’hui, en particulier ceux liés à la vulnérabilité causée par la pandémie, « les croyants sont appelés à prodiguer le soin aux autres », a déclaré le Saint-Père, c’est-à-dire à « prendre soin de l’humanité dans toutes ses dimensions, en devenant des artisans de la communion ». Une exhortation forte qui représente l’un des nombreux défis planétaires à relever à côté de l’indifférence aux misères des autres, de la préservation de la création et de l’énorme difficulté à créer un chemin de paix sur un terrain miné par les guerres.
« Avançons ensemble, pour que le chemin des religions soit toujours plus amical », a conclu Bergoglio, ajoutant des remerciements particuliers au Kazakhstan pour « l’effort de toujours chercher à unir, à provoquer le dialogue, à faire des amis ».
Dans l’après-midi et à la fin de la deuxième journée du voyage apostolique, le Pape François a également célébré la Sainte Messe sur la place de l’Expo, rencontrant des catholiques du pays et de diverses autres régions d’Asie. Certains membres de la petite communauté du Mouvement des Focolari présente dans la région lui ont également emboîté le pas. « La visite du pape François au Kazakhstan a été une grande joie pour les catholiques qui vivent ici et au-delà », a déclaré Nikolay, un tout jeune père de famille originaire d’Amalty. « Notre communauté a organisé un pèlerinage pour se rendre à Nur-Sultan. Il était important d’être là et de prier ensemble avec le Pape », a-t-il poursuivi. Une prière communautaire qui semble exprimer un désir gravé dans le cœur de chacun, celui d’atteindre la joie d’un monde uni en semant le bien. Pour Nikolay, être des « messagers de la paix » signifie ceci : « Le Kazakhstan est un pays multinational où vivent différentes nations et où chaque habitant respecte les différentes traditions religieuses des autres. Les musulmans félicitent les chrétiens pour Pâques et Noël et les chrétiens, à leur tour, félicitent les musulmans pour leurs fêtes. Dans diverses situations difficiles, chacun essaie d’aider son voisin, qu’il soit kazakh, russe ou kirghize, mais c’est un chemin qui doit être constamment renouvelé ». C’est ce que le pape François a également confirmé, en citant dans son homélie une partie du discours que saint Jean-Paul II a prononcé lors de son voyage au Kazakhstan en septembre 2001 et qui laisse à chacun une parole à suivre : « la paix n’est jamais acquise une fois pour toutes, elle doit être conquise chaque jour, tout comme la coexistence entre les différentes ethnies et traditions religieuses, le développement intégral, la justice sociale . Et pour que le Kazakhstan grandisse encore plus ‘dans la fraternité, le dialogue et la compréhension […] pour construire des ponts de solidarité et de coopération avec d’autres peuples, nations et cultures’1 , l’engagement de tous est nécessaire ».
Maria Grazia Berretta
1 S.Jean Paul II, Discours durant la cérémonie de bienvenue, 22 septembre 2001
Sep 13, 2022 | Non classifié(e)
Une série exceptionnelle de pluies de mousson, cinq fois supérieures à la moyenne, a provoqué au Pakistan l’une des inondations les plus désastreuses de ces dernières décennies. Une véritable catastrophe qui, malgré les énormes difficultés, n’a pas entamé le souci de nombreuses personnes sur place d’agir concrètement pour leur prochain. Une campagne de collecte de fonds a également été lancée par la Coordination d’urgence du mouvement des Focolari. Ce que le Pakistan vit aujourd’hui est une véritable urgence humanitaire et sanitaire. Les pluies de mousson causées également par le changement climatique, qui ont commencé à se manifester dès la mi-juin 2022, ont mis à genoux un tiers du pays. Quelque 33 millions de personnes, soit 15 % de la population, ont été déplacées, plus de 1 500 personnes sont mortes et plus de 700 000 maisons ont été détruites. Le danger de maladies telles que la typhoïde, le choléra et la dengue augmente de jour en jour et les besoins deviennent de plus en plus urgents. La mégapole de Karachi, l’un des lieux où le mouvement des Focolari est présent depuis un certain temps, n’a pas été touchée aussi durement que d’autres centres, déjà difficiles à atteindre dans des conditions normales, comme les provinces du Sindh, du sud du Pendjab et du Balucistan. Cependant, « les personnes déplacées arrivent aussi ici et nous nous efforçons d’organiser l’aide dans les camps d’accueil » disent des membres des Focolari. En outre, de nombreux membres des Focolari, d’âges et de vocations variés, font tout ce qu’ils peuvent pour répondre en tant que communauté aux besoins les plus pressants, certains ouvrant même les portes de leur maison si nécessaire, comme ce fut le cas d’Abid, un jeune père de famille qui a accueilli seize musulmans qui avaient tout perdu, au premier étage de sa maison. La plus grande ville touchée par cette inondation est Hyderabad. Matthew, un Gen, l’un des jeunes du mouvement local des Focolari, écrit : « Maintenant, la situation dans le centre-ville est sécurisée mais les quartiers proches de la rivière Indus sont toujours en danger et certaines zones ont été évacuées. Les deux prochaines semaines seront très difficiles. » Ces jours-ci, la peur se mêle à une conscience lucide, générant une force intérieure, instinctive, qui regarde l’autre et, avec un courage renouvelé, se mobilise et se met en réseau. En tant que « Jeunes pour un monde uni », nous avons créé il y a quelques mois un groupe appelé « The spirit of giving (L’esprit du don) » ; nous sommes catholiques et de l’Église anglicane du Pakistan », poursuit Hanan, le frère de Mathew ; « nous nous sommes réunis pour établir un plan, pour comprendre ce que nous pouvions faire et comment nous pouvions aider. On pourrait penser que nous ne pouvons pas faire grand-chose ou que c’est trop peu, mais nous nous sommes dit que chacun peut donner quelque chose, que nous devons ” toucher les cœurs “. » Et c’est ainsi que ces jeunes, frappant à toutes les portes de leur quartier et entrant dans les magasins, ont collecté environ 5000 roupies, tandis que 2000 autres roupies sont arrivées providentiellement en réponse à un flyer partagé sur les réseaux sociaux. Un souhait de dons qui, partant d’une expérience de dialogue, s’est transformé en service et en action. Parmi les nombreuses personnes dans le besoin, il ne faut pas oublier que l’un des groupes les plus menacés dans ces régions sont les communautés nomades hindoues : « Les tentes de nos familles se trouvaient dans une plaine. Avec les inondations, les gens se sont réfugiés sur une partie surélevée du terrain qui est maintenant entourée d’eau, c’est comme s’ils étaient sur une île dont ils ne peuvent plus sortir », disent certains jeunes appartenant à ces communautés. Se rassembler autour des personnes touchées et lancer des initiatives de secours et de soutien ciblées, surtout là où les ressources pour le faire sont rares, n’est pas seulement un souhait, mais semble être une véritable priorité pour tous. En réponse à tout ce désarroi à Karachi, dans un quartier plutôt pauvre de la périphérie de la ville, un petit groupe de Gen s’est immédiatement mobilisé : « Nous avons installé un point de collecte d’où passaient beaucoup de monde : certains apportaient de la nourriture, de l’eau ou des vêtements, d’autres laissaient de l’argent dans une boîte placée à l’entrée », raconte Rizwan. « J’ai vu qu’il n’y avait pas beaucoup de vêtements pour les enfants », raconte Soiana, « alors j’ai commencé à coudre pour eux, en utilisant le tissu qui me restait de mon travail. » Pour contribuer à la récolte de fonds de la coordination d’urgence du mouvement des Focolari pour le Pakistan, vous pouvez faire un don à :
Action pour un monde uni ONLUS (AMU) |
Action des Familles Nouvelles ONLUS (AFN) |
IBAN: IT58S 05018 03200 000011204344 Auprès de la Banca Popolare Etica |
IBAN: IT92J 05018 03200 000016978561 Auprès de la Banca Popolare Etica |
Code SWIFT/BIC: ETICIT22XXX |
Code SWIFT/BIC: ETICIT22XXX |
MOTIF: Urgence Pakistan |
Les contributions versées à ce titre sur les deux comptes courants seront gérées conjointement par AMU et l’AFN. Des avantages fiscaux sont accordés pour ces dons dans de nombreux pays de l’UE et dans d’autres pays, selon les différentes réglementations locales. Les contribuables italiens pourront obtenir des déductions de leurs revenus, conformément à la réglementation relative aux organisations à but non lucratif, jusqu’à 10 % de leurs revenus et dans la limite de 70 000,00 € par an, à l’exclusion des dons effectués en espèces |
Maria Grazia Berretta
Sep 12, 2022 | Non classifié(e)
Tout comme elle a pris soin de son fils Jésus et l’a aimé, Marie veut le bien de chaque personne. Elle, créature humaine, est le modèle de tout chrétien, et en nous reflétant dans les étapes de sa vie, nous pouvons apporter notre contribution à un monde nouveau. Notre planète est traversée par de multiples tensions. Mais la Vierge pousse les hommes, de différentes manières, à l’unité qu’elle veut voir s’instaurer partout. Elle veut des familles unies, dans l’unité des différentes générations. Elle demande l’unité entre les ethnies, les races, entre les peuples, entre les chrétiens. Elle veut la voir se réaliser, dans les limites du possible, avec les fidèles des autres religions et avec tous les hommes qui, sans avoir de références religieuses précises, cherchent le bien de l’homme. Marie aime toute l’humanité. Elle veut la fraternité universelle. (…) Marie a fait de Dieu l’idéal de sa vie. Puisse-t-elle faire en sorte qu’il en soit ainsi pour nous aussi. Marie a fait sienne la volonté de Dieu dans l’incarnation et tout au long de sa vie. Qu’elle nous aide à l’accomplir à la perfection. Elle a aimé son prochain, comme nous le voyons lors de sa visite à Élisabeth ou aux noces de Cana. Qu’elle mette dans nos cœurs cette charité. Marie a vécu l’amour réciproque dans toute sa plénitude, au sein de la famille de Nazareth. Qu’elle nous donne de la pratiquer, à notre tour. Marie a su offrir toute sa souffrance au pied de la croix. Qu’elle fortifie nos cœurs, quand la douleur nous submergera. Que Marie, mère de tous les hommes, élargisse notre cœur à la dimension de l’humanité entière.
Chiara Lubich
(Discours dans la basilique Sainte-Marie Majeure, Rome, 30-11-1987, in Marie Transparence de Dieu, Nouvelle Cité 2003, p. 96)
Sep 10, 2022 | Non classifié(e)
À la joie de se retrouver en présence après la pandémie, s’ajoute le salut inattendu et affectueux du Pape François aux responsables du Mouvement des Focolari dans le monde, réunis du 10 au 23 septembre.
« Merci beaucoup pour toutes ces belles nouvelles. Je suis proche de vous et de tous. Je prie pour vous, s’il vous plaît faites-le aussi pour moi. » C’est par ces mots, que le Pape a répondu à Margaret Karram, Présidente des Focolari, qui a voulu ouvrir ainsi les journées de rencontre des responsables des Focolari dans le monde avec le Conseil général du Mouvement. La Présidente a raconté aux 104 participants qu’elle avait ressenti ces derniers jours le désir d’écrire au Pape François, pour le remercier de sa proximité constante et avec l’espoir de lui procurer de la joie. Dans sa lettre au Saint-Père du 6 septembre dernier, elle écrivait en autre : « Un an et sept mois se sont écoulés depuis mon élection comme Présidente et je ne vous cacherai pas que cette période a été exigeante avec de nombreux défis à relever et des décisions à prendre. J’ai compris toujours mieux votre allusion aux ‘’élagages‘’ nécessaires à la croissance et, en renouvelant mon choix d’étreindre en eux Jésus crucifié et abandonné, j’ai réalisé que l’humilité devenait plus profonde, que l’espérance augmentait et ainsi je percevais encore plus fortement l’unité avec vous, Sainteté, ainsi que la certitude que Dieu est à l’œuvre. En même temps, j’ai assisté à la maturation de nombreux fruits, de pas spirituels individuels et communautaires, d’attention envers les plus démunis, d’actions concrètes en faveur de ceux qui souffrent le plus. » Et elle concluait en assurant au Pape les prières des membres du Mouvement. Grande fut sa surprise lorsque le lendemain elle a reçu cette réponse du Pape, écrite de sa main.
7.9.22
Mme Margaret Karram Chère sœur, je vous remercie beaucoup pour votre lettre d’hier. Merci beaucoup pour toutes ces belles nouvelles. Je suis proche de vous et de tous. Je prie pour vous, s’il vous plaît faites-le aussi pour moi. Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge vous protège. Fraternellement, François 
Sep 7, 2022 | Senza categoria
En « donnant » on déclenche un souffle qui ouvre de nombreuses de portes. Voici l’expérience de quelques Juniors pour un Monde Uni qui ont aidé une famille dans le besoin dans la banlieue du grand Buenos Aires, en Argentine : cette amitié les a amenés à partager des moments et des expériences vraiment inattendus. L’action lancée il y a quelques mois par les Juniors pour un Monde Uni des villes de Rodríguez et Luján, (province de Buenos Aires), en partenariat avec les Jeunes pour un Monde Uni et des membres de la communauté, a franchi des étapes aussi inattendues que providentielles. Tout a commencé à Noël 2021, lorsque certains Juniors pour un Monde Uni, sensibles au fait que de nombreuses familles ne pouvaient pas vivre cette fête sans avoir une table bien garnie, ont décidé d’agir concrètement. Leur premier geste a été de contacter la famille de Tiziano, un petit garçon de cinq ans vivant avec ses parents dans des conditions très modestes, et de leur préparer un paquet cadeau rempli de bonnes choses à savourer en ce jour si particulier : un poulet, une salade, du bon vin, du cidre, un panettone, du pudding et quelques boissons gazeuses. Ils ont également pensé à quelques cadeaux. Mais la joie de leur travail ne s’arrête pas là. Lorsque les Juniors pour un Monde Uni ont apporté le cadeau de Noël à la famille, ils ont pu voir de près la réalité dans laquelle elle vivait. Avoir un logement décent, ne serait-ce que pour éviter de rester exposé au froid pendant l’hiver, semblait utopique. “C’était choquant”, se souviennent les responsables de l’antenne Juniors pour un Monde Uni, « mais, en même temps, un moment de joie profonde. » Par ailleurs, en échangeant avec les parents de Tiziano, ils ont perçu l’enthousiasme de l’enfant qui allait rentrer en première année d’école primaire et leur réponse concrète a été unanime : « Soutenons-le ! » « Nous avons décidé de lui acheter tout ce dont il avait besoin pour l’école. Des chaussures, des chaussettes, des t-shirts, des pantalons, un tablier, un sac à dos, un cahier d’exercices, des crayons », expliquent les Juniors pour un Monde Uni qui ont également reçu une aide financière d’autres jeunes, d’amis de Mendoza (une autre ville d’Argentine) et du Guatemala. Ils se souviennent encore du premier jour de Tiziano à l’école : « Sa maman nous a envoyé des photos de son enfant avec ses nouvelles affaires, un vrai bonheur de le voir ainsi !» Mais l’histoire n’est pas finie. Quelque temps plus tard, certaines volontaires de Dieu, les membres et sympathisantes du groupe de femmes au foyer engagées dans le Mouvement Humanité Nouvelle, ont fait savoir qu’elles avaient providentiellement obtenu de l’argent pour acheter de quoi construire une maison pour cette famille. Ricardo, le père, connaissait bien le travail de maçon et avait aussi du sable et quelques pierres. C’est ainsi que l’aide financière s’est transformée en briques et en ciment et en 20 jours, la maison a vu le jour. L’hiver approchait et il était très important pour eux de se protéger du froid. Un message vocal de Tiziano sur WhatsApp l’a confirmé : « Merci d’avoir offert les briques de ma chambre. »
(extrait de la revue Ciudad Nueva Cono Sud)
Sep 5, 2022 | Non classifié(e)
Le 2 juin 2000, lors de la première rencontre sur le thème « Communication et unité », Chiara Lubich proposait aux participants le modèle du « grand communicateur » : Jésus au moment de l’abandon, médiateur entre l’humanité et Dieu. Elle énumérait ensuite les principes directeurs d’une communication inspirée du charisme de l’unité. Il est impensable, qu’une nouvelle communication puisse venir des grands organismes internationaux. Elle verra le jour à partir du vécu des acteurs de la communication qui font de Dieu-Amour le modèle du communicant et le paradigme des relations professionnelles. C’est bien en Dieu que s’efforcent de puiser ceux qui, parmi nous, s’occupent de communication. Ils ont tiré de leur expérience historique une façon originale de communiquer. Nous allons l’exposer ici, en vous l’offrant comme modeste contribution à la recherche que nous avons entreprise ensemble au cours de ces journées. Première considération : pour eux, il est essentiel de communiquer. L’effort de vivre l’Évangile au quotidien, par exemple, et l’expérience même de la Parole de vie, ont toujours été indissolublement liés à la communication. Les étapes et les fruits de cette vie de la parole sont communiqués, car la norme de la vie est d’aimer l’autre comme soi-même. Ce qui n’est pas communiqué est perdu. Ainsi, du vécu jaillit une lumière, qui éclaire aussi bien celui qui raconte que celui qui écoute, et l’expérience revêt une dimension d’éternité. Il s’agit, pourrait-on dire, d’une vocation à communiquer. Deuxième considération : pour communiquer, nous estimons important de nous « faire un » – comme nous disons – avec celui qui écoute. […] Troisième considération : souligner le positif. Notre style a toujours consisté à mettre en lumière ce qui est bon, car nous sommes convaincus qu’il est infiniment plus constructif de souligner le bien, d’insister sur les perspectives positives plutôt que de retenir le négatif, sans pour autant manquer au devoir de dénoncer de façon opportune, pour ceux ont des responsabilités, les erreurs, les limites et les fautes, Enfin : c’est l’homme qui compte, non pas le média, qui n’est qu’un instrument. Pour apporter l’unité, il n’est rien de tel que ce moyen incontournable qu’est l’homme, un homme nouveau, pour reprendre l’expression de l’apôtre Paul. Cela veut dire un homme qui a accueilli l’injonction du Christ à être levain, sel et lumière du monde.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, Pensée et spiritualité, Nouvelle Cité 2003, p. 381)
Sep 1, 2022 | Non classifié(e)
Dans le cadre du programme d’activités de la Semaine Monde Uni 2022, l’équipe de préparation de Cochabamba (Bolivie), en coordination avec la « Casa de los Niños » de la même ville, a organisé une visite à la communauté rurale de Carpani.
Carpani est une petite ville de 250 habitants, située dans les hauts plateaux boliviens (3 900 mètres au-dessus du niveau de la mer), entre les départements de Cochabamba et d’Oruro. L’invitation à visiter ce village avait été particulièrement adressée aux jeunes, mais aussi à tous ceux qui souhaitaient participer. Pour nous rendre à la petite ville de Carpani (135 km de Cochabamba), nous avons voyagé pendant trois heures par la route, principalement asphaltée, en suivant un sentier de montagne vers les hauteurs, puis en continuant sur un chemin de terre pendant environ 15 km, et enfin en suivant une déviation secondaire, sur une petite route, pour atteindre le village aux maisons d’adobe et de briques, niché dans les montagnes. « La phase préparatoire du voyage a consisté à collecter divers biens, tels que de la nourriture et du matériel scolaire pour la petite école qui ne compte qu’une seule classe multi-niveaux », explique Aristide, responsable de la « Casa de los Niños » (www.lacasadelosninos.it). Malheureusement, elle est négligée par les autorités locales et nationales qui ont même supprimé le salaire d’un enseignant. Mais, depuis de nombreuses années, elle reçoit le soutien de la « Casa de los Niños » – également inspirée par le charisme de l’Unité – qui tente de répondre à certains des nombreux besoins de la petite population, soutenue par la maigre production de pommes de terre et le pâturage de ses petits troupeaux de moutons ». Grâce au soutien de la communauté du mouvement des Focolari à Cochabamba, il a été possible de répondre à une bonne partie des besoins que le responsable de la communauté de Carpani avait indiqués à l’avance.
« Le programme préparé pour le jour de la visite, poursuit Silvana Verdún, était très simple : la prière communautaire dans la petite chapelle, dans la langue maternelle du lieu (le quechua, bien que tout le monde comprenne et parle aussi l’espagnol), suivie d’un moment de dialogue avec les villageois, répartis en groupes d’hommes, de femmes et d’enfants ». « Ce fut une expérience de grand don mutuel, et nous nous sommes tous sentis comme des frères qui s’écoutent et se soutiennent mutuellement, dans la même simplicité et chaleur humaine qui caractérise ces personnes, au cœur aussi pur que le ciel et aussi intègre que les montagnes qui les entourent », dit Franc Moura.
La touche finale de la rencontre communautaire ne pouvait être manquée, à savoir le moment de partager un repas en plein air. Nous avons préparé une table commune avec tous les plats que chaque participant avait apportés et ils nous ont offert le produit de leur travail : des « pommes de terre à la wathia ». Il s’agit d’une technique de cuisson typique des communautés rurales, qui consiste à creuser un trou dans le sol, dont la profondeur dépend de la quantité d’aliments à cuire ; la cavité et les mottes extraites sont chauffées avec des braises de bois de chauffage et de charbon de bois. Une fois la bonne température atteinte, la nourriture est placée à l’intérieur du trou et recouverte par les mottes chaudes pendant un certain temps. Ce furent de beaux moments qui sont gravés dans nos cœurs. Une famille de Cochabamba, lors de son premier voyage à Carpani, a écrit : « Nous avons vécu une expérience inoubliable en famille. De retour à la maison, nous nous sommes assis pour en parler et la conclusion que nous avons tirée était un bonheur absolu. Nous avons été très heureux de rencontrer tous les volontaires et la communauté de Carpani. Ce fut une véritable bénédiction et nous aimerions continuer à participer à d’autres activités. Merci pour cette opportunité ». Le ‘’monde uni ‘’ avance aussi dans le petit Carpani !
Par Orlando José Zurita Vilte – Bolivie (de Ciudad Nueva Interamericana) Foto: © Franc Moura
Août 29, 2022 | Non classifié(e)
« De Jésus, nous n’entendons pas des paroles de mépris, de condamnation, mais seulement des paroles d’amour, de miséricorde », a déclaré le pape François lors de son premier Angélus, le 17 mars 2013. En effet, la miséricorde, le pardon, sont des vertus caractéristiques du chrétien que nous pouvons exercer avec chaque frère et sœur que nous rencontrons au cours de notre journée. […] Qu’est-ce qui rend la miséricorde aussi puissante et lui donne toujours le dessus sur la justice ? Et pourquoi Jésus met-il cette vertu autant en relief, au point d’en faire une condition pour notre Salut personnel ? […] Comme l’explique Jean-Paul II, la miséricorde est « la dimension indispensable de l’amour, elle est comme son deuxième nom »[1]. […] Dans la prière du Notre Père, on retrouve la même idée exprimée en d’autres termes : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » Au ciel, s’applique la loi selon laquelle nos fautes nous sont remises dans la mesure où nous remettons celles de nos frères et sœurs. Le thème de la miséricorde et du pardon est une constante de tout l’Évangile. Dans la nuit qui précède sa Passion, en prononçant son ultime prière au Père, Jésus nous fait connaître l’objectif qu’il a toujours eu devant Lui : l’unité de tous, hommes et femmes, en une grande famille qui se modèle sur la Trinité. Tout son enseignement est tendu à nous communiquer son amour d’une part et, d’autre part, à nous donner l’instrument pour réaliser la communion entre nous et avec Dieu. Et la miséricorde est justement l’ultime expression de l’amour, de la charité, car elle l’accomplit et la rend parfaite. Cherchons donc à vivre, dans toutes nos relations avec les autres, cet amour empreint de miséricorde ! La miséricorde est un amour qui sait accueillir chaque prochain, en particulier le plus pauvre et le plus dans le besoin. Un amour sans mesure, abondant, universel, concret. Un amour qui tend à susciter la réciprocité, fin ultime de la miséricorde, sans laquelle n’existerait que la justice qui est en mesure de susciter l’égalité mais pas la fraternité. De nos jours, on entend souvent parler de pardon refusé à de grands criminels. On réclame vengeance plutôt que justice. Il faut, au contraire, après avoir fait tout le possible pour que les dommages soient réparés, laisser place en nous au pardon, seul capable de guérir les traumatismes personnels et sociaux engendrés par le mal. « Pardonnez et vous serez pardonnés[2]. » Alors, si nous avons subi une offense, une injustice, pardonnons et nous serons pardonnés. Soyons les premiers à faire preuve de miséricorde, à exprimer notre compassion ! Même si cela nous semble difficile et ardu, demandons-nous, face à chaque prochain : comment sa mère se comporterait-elle avec lui ? Cette pensée nous aidera à comprendre et à vivre selon le cœur de Dieu.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parole di Vita, Città Nuova, 2017, p. 632) [1] Dives in Misericordia, 7 [2] Lc 6, 37.
Août 26, 2022 | Non classifié(e)
Du 31 août au 8 septembre 2022, la 11e Assemblée du Conseil œcuménique des Églises (COE) se tiendra à Karlsruhe, en Allemagne. La contribution du mouvement des Focolari, lié à la COE par une longue histoire d’amitié et de collaboration. Dans un monde déchiré par les conflits, traversé par une pandémie qui a accentué les inégalités, par une crise climatique sans précédent, caractérisé par des avancées scientifiques et technologiques qui créent souvent de nouvelles inégalités entre les personnes et les régions du monde, est-ce encore le cas de parler d’unité ? Et quelle est la contribution des chrétiens à sa réalisation ? Cette réflexion sera au centre des travaux de la 11e Assemblée du Conseil œcuménique des Églises (COE) qui se tiendra du 31 août au 8 septembre 2022 à Karlsruhe, en Allemagne. L’Assemblée, qui en est à sa onzième année, constitue le gouvernement du Conseil œcuménique des Églises (COE), se réunit normalement tous les huit ans. Aujourd’hui, 350 Églises dans 110 pays du monde entier sont membres de la COE, représentant environ 500 millions de chrétiens. Cette année, quelque 4000 personnes venues du monde entier participeront à cette session
L’unité est, pour les chrétiens, la réalisation de la prière de Jésus “Que tous soient un” (Jn 17,21). Une invocation qui donne la certitude que “l’amour du Christ pousse le monde à la réconciliation et à l’unité”, comme l’exprime le titre de l’événement. Les travaux de l’Assemblée partiront précisément de réflexions sur les grands défis de la planète qui ont révélé des vulnérabilités, des clivages et des injustices ethniques, économiques et sociales. Mais qui ont également mis en évidence l’interdépendance entre les individus et les peuples, la responsabilité que nous avons les uns envers les autres dans un monde où personne ne peut se sauver seul. Les Églises chrétiennes se réunissent donc ensemble pour un temps de prière et de célébration, mais aussi de réflexion et d’action. Une occasion d’approfondir leur engagement en faveur du dialogue, de l’unité visible et du témoignage commun. Le programme destiné aux délégués officiels des différentes Églises est complété par une centaine d’ateliers et de stands proposés au public par les Églises, Communautés et Institutions. Parmi celles-ci figure également la contribution du mouvement des Focolari, qui s’appuie sur son expérience du dialogue(Cf all’esperienza di dialogo) . L’équipe du Centre “Uno”, le secrétariat international pour l’œcuménisme du Mouvement des Focolari, avec des représentants du Mouvement d’Allemagne, de Suisse, d’Irlande et de Roumanie, sera présente avec un stand pendant toute l’Assemblée. Le 5 septembre 2022 à 17h, elle proposera un atelier intitulé “Le dialogue comme mode de vie : méthodologie et pratique” dans lequel elle proposera aux participants une expérience de dialogue entre chrétiens de différentes Églises et entre chrétiens et musulmans. Un dialogue dans le plus grand respect de l’identité de chacun, qui privilégie la rencontre entre la théorie et la vie. La COE a été fondée le 23 août 1948 à Amsterdam, 147 Églises étaient présentes. Le dialogue comme chemin et comme caractéristique d’une vie chrétienne authentique est l’objectif principal. Le mouvement des Focolari est lié à la CEC par une longue histoire d’amitié et de collaboration, depuis la première visite de Chiara Lubich en 1967, invitée par le théologien réformé Lukas Vischer. Lors de sa troisième visite en 2002, Mme Lubich a également visité l’Institut œcuménique de la COE à Bossey. Le directeur était le Révérend Dr Ioan Sauca, qui a rappelé à plusieurs reprises l’importance de la rencontre avec Chiara Lubich pour l’Institut et comment elle avait permis de clarifier le problème du rapport entre identité et unité.
Anna Lisa Innocenti
Août 25, 2022 | Focolare Worldwide
La Mariapolis Ginetta a célébré son jubilé d’or le 15 août 2022. Le rêve des pionniers est désormais une réalité : un phare d’unité, de dialogue et une nouvelle société pour tous. Depuis sa genèse, l’Église catholique a cherché de diverses manières à vivre le mandat de Jésus dans la prière dite sacerdotale : « Père, que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, … » (cf. Jn 17, 21). L’unité et le dialogue sont, aujourd’hui encore, à la base des actions et des théories ecclésiales. C’est précisément pendant la Seconde Guerre mondiale, dans la ville de Trente, en Italie, que Chiara Lubich, âgée de 21 ans, a compris qu’elle voulait vivre et répandre l’unité entre tous les peuples du monde, croyants et non-croyants. Au Brésil, à travers la Mariapolis Ginetta, cette mission est fructueuse depuis maintenant 50 ans. La « ville sur la montagne »
En fondant le mouvement des Focolari et en se basant sur ses expériences, Chiara a estimé qu’il fallait créer des « villes sur la montagne » qui seraient visibles et lumineuses, véritables phares pour la société, où l’on pourrait vivre l’amour réciproque en communion, l’Évangile et la présence constante de Dieu. Les Focolari ont réalisé 35 Mariapolis dans le monde, appelées cités-pilotes. Trois d’entre elles sont au Brésil : la Mariapolis Santa Maria près de Recife, la Mariapolis Gloria près de Belem et la Mariapolis Ginetta, située dans l’État de São Paulo, dans le Vargem Grande Paulista, qui a célébré son jubilé d’or le 15 août, jour de la fête de l’Assomption. La Mariapolis Ginetta Fruit de la providence de Dieu, témoignée par de nombreuses actions, elle est un lieu de rencontres spirituelles et sociales pour des milliers de personnes dans le monde entier. Habitée par des familles, des personnes consacrées, des laïcs, des prêtres et même des personnes d’autres confessions religieuses, la cité phare est un espace où chaque visiteur peut faire l’expérience de Dieu. Karina Gonçalves Sobral y vit avec son mari et ses deux filles dans la communauté ; elle souligne l’importance de la spiritualité de l’unité et des valeurs contenues dans la culture locale : « La Mariapolis a pour mission d’être un lieu de rencontre, un foyer ouvert à tous. Elle l’est vraiment pour tous. Ceux qui viennent ici doivent se sentir les bienvenus. L’accueil fait partie de notre charisme ». « Au vu des différents terrains qui nous avaient été proposés il y a cinquante ans, celui de Vargem Grande semblait vraiment avoir les bonnes caractéristiques pour être un espace fécond, où nous pourrions incarner visiblement l’Idéal de l’unité. Nous nous sommes installés ici et nous célébrons aujourd’hui une étape importante », déclare Maria do Socorro Pimentel, une focolarine qui vit à la Mariapolis depuis plus de 40 ans. La présence de la fondatrice 
Chiara Lubich a visité la Mariapolis Ginetta à plusieurs reprises. Lors de l’un de ses voyages en 1991, impressionnée par la grande inégalité sociale de la population brésilienne, elle est particulièrement inspirée et elle crée l’Économie de communion, dont l’objectif principal est de développer un réseau d’entreprises qui partagent leurs bénéfices, en contrastant la culture de l’avoir par celle du don. La Mariapolis prend le nom d’une des premières compagnes de Chiara Lubich, la Servante de Dieu Ginetta Calliari, l’une des plus grandes promotrices de la construction de cette « ville sur la montagne » et coresponsable du mouvement naissant des Focolari au Brésil. Son corps est enterré dans le cimetière de la Mariapolis où de nombreux fidèles se rendent pour demander des grâces. Reconnaissance Déjà en mai 2022, la municipalité de Vargem Grande Paulista a reconnu le travail social et spirituel réalisé par le mouvement des Focolari dans la ville et l’importance non seulement de son Centre Mariapolis, mais de toutes les œuvres qui sont réalisées et qui concernent les enfants, les adolescents et les jeunes. Il ne faut pas oublier le travail des foyers pour les sans-abri et son système de communication qui a apporté investissement, partenariat et notoriété à la municipalité. À l’occasion de la messe célébrée lundi 15 août 2022 par Don João Bosco, évêque d’Osasco, le Pape François a envoyé la Bénédiction Apostolique écrite en signe de reconnaissance pour cette mission menée par le mouvement des Focolari dans la ville, dans l’État de São Paulo et dans tout le Brésil.
Ronnaldh Oliveira (D’après un article publié sur cancaonova.com)
Août 22, 2022 | Non classifié(e)
Le Professeur Giuseppe Argiolas a présenté sa démission du poste de Recteur de l’Institut Universitaire Sophia « pour raisons personnelles ». Le vice-recteur en exercice, le Professeur Declan O’Byrne, a été nommé recteur par intérim et exercera son service jusqu’à la fin naturelle du mandat, à savoir janvier 2024. La Vice-Grand Chancelier, Margaret Karram, Présidente du Mouvement des Focolari, écrit à la communauté universitaire de l’Institut : « Je demande à chacun de vous la plus grande collaboration avec le Prof. Declan O’Byrne, qui a accepté la charge qui lui a été confiée par la Congrégation pour l’Éducation Catholique, afin que l’Institut Universitaire Sophia puisse continuer à assurer son service d’enseignement, de recherche et d’engagement culturel avec le professionnalisme et la diligence nécessaires. Je remercie le Prof. Argiolas pour son engagement et pour le travail accompli pour faire avancer Sophia, en particulier dans les temps difficiles comme ceux de la pandémie 2020-2022, et je confie à la responsabilité de toute la communauté éducative la réussite de la nouvelle année universitaire qui commence. » Les enseignants et le personnel de l’IUS se joignent à la Vice-Grand Chancelier pour remercier le Prof. Argiolas pour son engagement au service de l’Institut.
Août 22, 2022 | Non classifié(e)
Lors de la 4e Journée Mondiale de la jeunesse, qui s’est tenue à Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne) en 1989, Chiara Lubich a présenté un thème intitulé « Jésus est le chemin ». Nous en avons choisi un extrait dans lequel elle invite chacun à mettre en action le pouvoir transformateur de l’amour, comme Jésus lui-même l’a fait. (Jésus) Fils de Dieu qui est Amour, il est venu sur terre par amour, il a vécu par amour, irradiant l’amour, donnant l’amour, portant la loi de l’amour, et il est mort par amour. Puis il est ressuscité et il est monté au Ciel, accomplissant son dessein d’amour. Tout cela par amour pour vous, pour moi, pour tous. Nous pouvons donc dire que la Voie suivie par Jésus a un nom : l’Amour. Et que pour le suivre, nous devons nous aussi emprunter cette voie, ce chemin : la voie de l’amour. L’Amour. Certains se demanderont : «Quel genre amour brûlait donc dans le cœur de Jésus ? Avec quel amour a-t-il agi ? Et quel amour a-t-il laissé ici, sur terre ? » L’amour que Jésus a vécu et apporté est un amour spécial et unique. Ce n’est pas un amour comme vous pourriez l’imaginer. Ce n’est pas, par exemple, de la philanthropie ni une simple solidarité ou de la bienveillance. Ce n’est pas seulement une amitié ni de l’affection – comme celle qu’une jeune peut éprouver pour un garçon ou une mère pour son enfant. Et ce n’est pas non plus simplement de la non-violence. C’est quelque chose d’exceptionnel ou mieux, de divin : c’est l’amour même qui brûle en Dieu. Jésus a donné à chacun de nous une flamme de cet incendie infini, un rayon de cet immense soleil. C’est quelque chose d’extraordinaire, auquel nous pensons peu, mais qui nous rendrait puissants si nous le prenions en considération. […] Nous devons faire fructifier cet amour. De quelle manière ? En aimant.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, L’amore al fratello, Città Nuova, 2012, p. 50)
Août 19, 2022 | Non classifié(e)
Aimer nous pousse à sortir de nous-mêmes, à faire le bien et à nous approcher de l’autre en gagnant sur l’indifférence. Se salir les mains, s’engager, nous rappelle à quel point Dieu nous a aimés en premier et quel rêve il a placé dans nos cœurs. Dix-sept quintaux de livres En parlant avec des amis de la crise en Argentine, nous avons appris la grave pénurie de livres scolaires dans le pays. D’où l’idée d’une récolte de livres à faire circuler parmi les familles que nous connaissions. La réponse a été immédiate et généreuse. Les autres initiatives n’ont pas manqué : annonces dans les journaux, appels à la radio, interventions dans les paroisses et dans diverses associations de parents. Beaucoup se sont également impliqués personnellement dans d’autres villes. Nous avons collecté dix-sept quintaux de livres de tous niveaux scolaires pour les envoyer en Argentine par voie maritime. Il y a aussi ceux qui, en un mois, en impliquant d’autres personnes, ont récolté deux autres quintaux de livres et l’argent pour le transport. Dans certains cas, c’ était difficile, en raison du manque d’expérience, d’avoir à l’esprit certains détails importants (par exemple, des boîtes appropriées pour le transport, les procédures douanières, etc.) Mais une solution a été trouvée pour tout. Nous avons également pu dire à de nombreuses personnes ce qui nous a poussés à faire cette action : l’idéal d’un monde plus solidaire et plus uni. (S.A. – Espagne) Ensemble au service des autres Je suis infirmière dans un centre de services sociaux. Un couple défavorisé avec un bébé de neuf mois m’avait demandé des services. Ils n’avaient même pas d’argent pour le bus, la femme s’était blessée à la main et le bébé devait compléter ses vaccins. Je n’aurais pas pu répondre à leurs demandes en raison de certaines procédures très strictes, mais j’ai ressenti intérieurement l’envie de faire quelque chose pour ces prochains. Après avoir effectué une urgence, j’ai veillé à répondre à tous les besoins de la famille afin qu’elle n’ait pas à acheter des billets de bus pour un autre rendez-vous. À un moment donné, spontanément, une autre infirmière s’est portée volontaire pour s’occuper d’eux à ma place : elle a soigné la main de la dame, lui a fourni du matériel pour la suite de la médication et a également vacciné l’enfant. Elle était heureuse d’avoir pu les aider et moi aussi. (Maina – Canada)
Sous la direction de Maria Grazia Berretta
(extrait de ‘’Il Vangelo del Giorno’’, Città Nuova, année VIII, no.2, juillet-août 2022)
Août 15, 2022 | Non classifié(e)
En 1976, dans la rubrique « Dialogue ouvert » de la revue Cittá Nuova, un lecteur posait cette question à Chiara Lubich : « De temps en temps, je sens, comme un reproche, que je n’aime pas assez Marie, que je pense peu à elle. À ton avis, que faut-il faire pour avoir une vraie dévotion envers Marie ? » Voici sa réponse. Marie est plus proche de Dieu que de l’homme, pourtant elle est une créature comme nous, et telle devant le Créateur. D’où la possibilité pour elle d’être pour nous comme un plan incliné qui touche Ciel et terre. Pour ce qui est d’avoir une véritable dévotion envers elle – tout en magnifiant les diverses dévotions qui se sont développées au cours des siècles pour donner au peuple chrétien le sens d’un amour maternel sûr, qui pense à toutes les petites et grandes difficultés que la vie porte avec elle – je te conseillerais une voie qui fait naître dans le cœur un amour pour Marie semblable à celui que Jésus a pour elle. Si Marie a toutes ces qualités magnifiques et extraordinaires que tu sais, elle est aussi « la chrétienne parfaite ». Et elle est telle car, comme tu peux le déduire de l’Évangile, elle ne vit pas sa propre vie, mais laisse vivre en elle la loi de Dieu. Elle est celle qui, plus que tout autre, peut dire : « Ce n’est pas moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. » Marie est la Parole de Dieu vécue. Donc, si tu veux vraiment l’aimer, ‘’imite-la’’. Sois, toi aussi, Parole de Dieu vivante ! Et puisque tout l’Évangile ne peut être vécu à la fois, re-évangélise ta vie en prenant au sérieux et en vivant chaque jour une des “paroles de vie” qu’il contient.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, Maria, Città Nuova, Rome 2017, p. 154)
Août 12, 2022 | Non classifié(e)
Le V° Sommet de Halki s’est déroulé en Turquie du 8 au 12 juin 2022. Assurer ensemble l’avenir de la planète, était le titre de ce rendez-vous promu par le Patriarche œcuménique de Constantinople et l’Institut universitaire Sophia de Loppiano (Florence-Italie). https://www.youtube.com/watch?v=VBajKI9nd8M&list=PL9YsVtizqrYv2ebAtB_j8KTB-hL0ZRid7&index=1
Août 8, 2022 | Non classifié(e)
La parole de vie du mois d’août 2022 nous demande de toujours pardonner. Lorsque nous nous présentons devant Dieu – lors de la liturgie, dans la prière – nous devons être en harmonie avec tous. Comme le dit le pape François, nous ne pouvons pas aller nous reposer s’il existe un désaccord avec nos frères ou nos sœurs. Jésus affirme, en utilisant un langage paradoxal pour souligner l’importance qu’a pour Dieu le plein accord entre frères : si, lorsque tu vas offrir ton sacrifice, tu te souviens qu’il existe un désaccord entre toi et ton prochain, interromps ton sacrifice et va d’abord te réconcilier avec ton prochain. En effet, l’offrande du sacrifice – et, pour nous chrétiens, la participation à la messe ou au culte – risquerait d’être un acte vide de sens si nous sommes en désaccord avec nos frères. Le premier sacrifice, que Dieu attend de nous, c’est que nous nous efforcions d’être en harmonie avec tous. Dans cette exhortation, il semble que la pensée de Jésus ne présente pas de nouveauté substantielle par rapport à l’Ancien Testament. (…) Mais la nouveauté existe et voilà en quoi elle consiste : Jésus affirme que c’est toujours nous qui devons prendre l’initiative pour que la bonne entente soit constante, pour maintenir la communion fraternelle. Jésus pousse ainsi le commandement de l’amour du prochain jusqu’à sa racine la plus profonde. Il ne dit pas : « Si tu te souviens que tu as offensé ton frère », mais : « si tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi ». Pour lui, le fait même de rester indifférents face au désaccord, même lorsque nous n’en sommes pas responsables, est déjà un motif pour que Dieu ne nous accepte pas bien et nous rejette. Jésus veut donc nous mettre en garde non seulement contre les plus graves explosions de haine, mais aussi contre toute expression ou attitude qui, d’une manière ou d’une autre, dénote un manque d’attention, d’amour envers les frères. (…) Nous devrons chercher à ne pas être superficiels dans nos relations, à fouiller dans les recoins les plus secrets de notre cœur. Nous tâcherons aussi d’éliminer la simple indifférence ou tout autre manque de bienveillance, toute attitude de supériorité, de négligence envers quiconque. Évidemment, nous chercherons à réparer toute impolitesse, toute manifestation d’impatience, par une excuse ou un geste d’amitié. Et si parfois cela ne semble pas possible, c’est alors le changement radical de notre attitude intérieure qui comptera. Une attitude de rejet instinctif de l’autre sera remplacée par une attitude d’accueil total, d’acceptation complète de l’autre, de miséricorde sans limites, de pardon, de compréhension, d’attention à ses besoins. En agissant ainsi, nous pourrons offrir à Dieu tous les dons que nous voudrons. Il les acceptera et en tiendra compte. Nous approfondirons notre rapport avec lui et nous arriverons à cette union avec Dieu qui est notre bonheur présent et futur.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parole di Vita, Città Nuova, 2017, pag. 282/3 – Extrait de Parole de Vie de février 1984)
Août 5, 2022 | Non classifié(e)
Le pardon est un exercice constant dans notre vie quotidienne et est cette expérience qui permet à l’amour de Dieu de nous remettre sur pied. Reconnaître que nous sommes pardonnés est le point de départ pour essayer d’être miséricordieux, ouvrir notre regard sur l’autre et être vraiment libre. File d’attente Satisfait d’être arrivé à temps pour le rendez-vous chez le médecin, tout à coup, dans la file d’attente, une dame me dépasse comme si de rien n’était. La rébellion monte en moi et je suis sur le point de me faire entendre, mais… à la pensée de certaines scènes de la guerre en Ukraine, je décide soudain de transformer mes droits en courtoisie, en accueil. Mais comme il est difficile de mettre de côté l’idée de ce que l’on considère comme son droit ! A la maison, je raconte alors ce qui m’est arrivé et aussi le vécu intime. Notre fille aînée, après un long silence, intervient en racontant sa dernière expérience : elle aussi était dans la file d’attente du secrétariat de l’université et, face à l’irrespect d’un étudiant impoli, elle l’a fortement réprimandé jusqu’à la honte. « Peut-être que j’avais tort », a-t-elle ajouté. Nous finissons par conclure que, petite ou grande, la guerre nous guette mais qu’il est possible de la gagner par le pardon. (F.I. – Italie) Une leçon à retenir Ma femme est enseignante et un jour, alors qu’elle était à l’école, j’étais resté à la maison pour lui faire une surprise. Je me suis mis à faire ces petits travaux de réparation et de nettoyage que parfois nous négligeons à cause des nombreux engagements. J’étais heureux à l’idée que cela lui plairait, mais dès qu’elle est rentrée, elle s’est plainte d’avoir trouvé la porte d’entrée ouverte : « Tu ne penses pas aux voleurs ? ». J’étais confus. Je ne me souvenais pas de l’avoir laissée ouverte mais je ne voulais pas récriminer ; alors même si j’étais désolé, j’ai décidé de ne pas alimenter la colère. L’après-midi, ma femme m’a demandé de parler. Elle voulait se racheter : « En voyant tout ce que tu as fait et en pensant à la façon dont je t’ai grondé pour une broutille, je me suis sentie humiliée par mon aveuglement. Par ton silence, tu m’as donné une vraie leçon ». Quelques jours plus tard, elle me confia qu’après avoir raconté à l’école ce qui s’était passé entre nous, un climat de grand respect s’était créé dans la classe comme jamais auparavant. (L.D. – Hongrie)
Sous la direction de Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VIII, no.2, juillet-août 2022)
Août 1, 2022 | Non classifié(e)
« Aime ton prochain comme toi-même. » La mesure de l’amour que nous devons avoir pour chaque frère ou sœur est contenue dans ce “comme”. Dans cet extrait d’un discours adressé à de jeunes séminaristes, Chiara Lubich nous exhorte à prendre soin des autres comme de nous-mêmes. Jésus, qui est descendu du ciel sur la terre, avait l’expérience du ciel, en tant que Verbe de Dieu, et il a apporté sur la terre cette expérience, il a enseigné comment vivre sur la terre comme au ciel. En effet, iI a parlé du commandement nouveau – où l’on évoque et explique l’amour réciproque, où l’on commande l’amour réciproque -, d’un commandement qui est “le sien“, typiquement sien et “nouveau“. Et les premiers chrétiens considéraient ce commandement, cet enseignement comme la synthèse de tous les enseignements de Jésus et ils le pratiquaient de manière vraiment exemplaire. (…) Le commandement nouveau. Nous le connaissons tous, mais maintenant comment l’interprétons-nous ? Comment le vivons-nous ? Qu’est-ce qu’il signifie et quelles sont les conséquences de la mise en pratique de l’amour réciproque ? On peut bien le comprendre, si l’on comprend bien, d’abord, ce qu’est l’amour, aimer, pour le chrétien. Dès le début, l’une des choses que l’Esprit Saint nous a enseignées, à travers ce charisme, a été de comprendre que cette Parole de l’Évangile : « Aime ton prochain comme toi-même » devait être pris au pied de la lettre. Que ce “comme“, voulait vraiment dire “comme“. Alors, que ce soit moi, que ce soit toi, que ce soit toi, ou toi, c’était la même chose : aime ton prochain comme toi-même. Et nous avons compris qu’avant cette découverte, notre amour pour le prochain était bien moindre que notre amour pour nous-mêmes. Nous étions chrétiens baptisés, nous communions peut-être tous les jours, mais loin de nous l’idée d’aimer l’autre comme nous-mêmes, notre amour était uniquement centré sur nous-mêmes. Il nous fallait donc faire une conversion et prendre soin de l’autre comme de nous-mêmes. Nous l’avons fait, nous avons essayé de le faire avec chaque prochain que nous rencontrions, et une révolution s’est ensuivie. Cela semble impossible, mais l’Évangile est toujours frais : il s’agit de le comprendre. Pourquoi une révolution en est-elle née ? Parce que cette façon de faire, quel que soit le lieu où on la pratique, touche les autres, ils se demandent pourquoi, qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qu’il y a derrière ? Et ils nous donnent l’occasion d’expliquer pourquoi nous agissons ainsi, pourquoi nous faisons ainsi, nous servons ainsi, nous aidons ainsi. Et beaucoup de ceux qui nous interrogent ont le désir de commencer eux aussi, d’essayer eux aussi. C’est ainsi que, de personnes indifférentes les unes aux autres comme nous le sommes tous – même chrétiens -, ces personnes commencent à s’animer, à s’intéresser aux autres, à s’aimer, à former une communauté, donnant l’idée de ce qu’est une Église vivante, avec une seule parole vécue : « Aime ton prochain comme toi-même » car, dit Paul, « toute la loi est accomplie dans l’unique parole que voici : tu aimeras ton prochain comme toi-même ». (Ga 5,14).
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, à un groupe de séminaristes, Castel Gandolfo, 30 décembre 1989)
Juil 30, 2022 | Non classifié(e)
Choisir d’aller vers son prochain, prendre du recul par rapport à ses convictions, abattre les murs de l’orgueil, signifie trouver le chemin du cœur de l’autre et, sur ce chemin, apprendre à reconnaître le sien : entrer en communion et reconstruire. Enfin amis Un camarade de classe me taquinait souvent, me mettant toujours en mauvaise posture avec les autres et surtout avec les filles. Cela a commencé à me déranger. J’ai essayé de lui dire, mais il s’est excusé, me disant qu’il n’y avait aucune malice dans ce qu’il faisait. Plus tard, j’en ai parlé à la maison et ce qui m’a surpris, c’est que mes parents ne semblaient pas être de mon côté : « As-tu essayé de le respecter davantage, de ne pas te contenter de te défendre ? » Que faire ? Lors d’une épreuve de mathématiques, une matière que je maîtrise bien, je me suis rendu compte que ce camarade était en difficulté. Je lui ai fait un signe de tête et lui ai remis les éléments nécessaires pour avancer. A la récréation, il est venu me voir, presque ému, et m’a donné la moitié de son goûter. Je ne sais pas si j’ai vraiment compris ce que mes parents voulaient me dire, mais en moi toute trace de ressentiment à son égard avait disparu. La jeune fille dont il était tombé amoureux s’est approchée de nous et, connaissant peut-être les tensions vécues, a déclaré : « C’est beau de vous voir tous les deux amis ! » Je reconnais que mes parents, qui veulent mon bien, m’aident à vivre dans la plus grande dignité. Je les ai remerciés pour leurs conseils. (R.G. – Italie) Le premier pas En Colombie, le père est le point fort de la famille, mais ces derniers temps, depuis que notre fille étudie au lycée, la relation avec elle est devenue difficile et depuis quelques temps, il y a des problèmes. Elle a un caractère fort, comme moi, mais je suis l’adulte et j’ai une certaine expérience de la vie. Un de ces derniers soirs, je l’ai vue collée à l’ordinateur alors qu’il était déjà tard. Lorsque je lui ai fait remarquer qu’il était temps d’aller se coucher, elle a répondu qu’elle devait terminer un travail. Ce qui m’a choqué, c’est qu’elle ne m’a pas pris au sérieux, en fait, pour la première fois, elle a même élevé la voix. J’ai donc débranché le modem pour qu’elle ne puisse plus surfer. À partir de ce moment-là, elle ne m’a plus du tout adressé la parole. Pendant des jours, l’atmosphère de la maison était tendue et l’air semblait irrespirable. À un certain moment, j’ai eu des doutes sur ma façon de faire et j’ai demandé à Dieu la force d’être plus calme, moins orgueilleux, de faire le premier pas vers une nouvelle relation avec elle. En remarquant ce travail, elle-même est venue me voir un jour et s’est excusée. (G.G. – Colombie)
Sous la direction de Maria Grazia Berretta
(Extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VIII, n°2, juillet-août 2022)
Juil 28, 2022 | Non classifié(e)
Maddalena est une illustratrice coréenne qui, après des années, a vu son rêve matrimonial se briser. L’amour et le soutien d’autres familles lui ont permis d’affronter et de surmonter la souffrance. Aujourd’hui, Maddalena dessine une nouvelle page de sa vie, redonnant le même amour qu’elle a reçu à des personnes qui se trouvent dans des situations semblables à la sienne.
https://www.youtube.com/watch?v=fSqfaHvzXl8
Juil 25, 2022 | Non classifié(e)
Bienveillance, miséricorde, pardon. Trois caractéristiques de l’amour réciproque qui peuvent nous aider à construire nos relations. Le don du Christ, l’unité, doit sans cesse être ravivé et traduit en comportements sociaux concrets, entièrement inspirés par l’amour réciproque. D’où ces indications sur la manière de construire nos relations : Être bienveillants, c’est vouloir le bien de l’autre. C’est se « faire un » avec lui, l’approcher complètement vides de nous-mêmes, de nos intérêts, de nos idées, des préjugés qui faussent notre regard. C’est partager ses soucis, ses besoins, ses souffrances mais aussi ses joies. C’est entrer dans le cœur de ceux que nous côtoyons pour comprendre leur mentalité, leur culture, leurs traditions et en quelque sorte les faire nôtres. C’est aussi se rendre compte de leurs besoins et savoir reconnaître les valeurs que Dieu a semées dans le cœur de tout être humain. En un mot, c’est vivre pour quiconque est à nos côtés. Être miséricordieux, c’est accueillir l’autre tel qu’il est et non comme nous aimerions qu’il soit, sans vouloir qu’il change de caractère ni qu’il partage nos idées politiques ou nos convictions religieuses. Sans chercher à lui enlever tel défaut ou telle manière de faire qui nous dérange tant. Il nous faut dilater notre cœur et le rendre capable d’accueillir tous les hommes dans leur diversité, leurs limites et leurs misères. Pardonner, c’est voir l’autre avec un regard toujours neuf. Même là où l’ambiance est bonne et sereine, en famille, à l’école, au travail, il ne manque jamais de moments de frictions, de désaccords, d’affrontements. Cela peut aller jusqu’à ne plus se parler, éviter de se rencontrer, voire à laisser grandir en nous des sentiments de haine envers ceux qui ne partagent pas nos idées. Il faut un dur effort pour regarder chaque jour nos frères et nos sœurs comme s’ils étaient complètement neufs, sans nous souvenir des offenses reçues, en couvrant tout par l’amour et par une amnistie complète, à l’image de Dieu qui pardonne et oublie. La véritable paix et l’unité s’obtiennent quand bienveillance, miséricorde et pardon sont vécus, non par une seule personne, mais à plusieurs, dans la réciprocité. Pensons au feu dans la cheminée. Il faut de temps en temps remuer la braise pour que les cendres ne l’étouffent pas. De même entre nous, il est aussi nécessaire de raviver de temps en temps l’amour réciproque, pour que nos rapports ne soient pas recouverts par la cendre de l’indifférence, de l’apathie et de l’égoïsme. Cette attitude intérieure demande à être traduite en faits concrets, en actions. Jésus lui-même a montré ce qu’est l’amour quand il a guéri les malades, quand il a nourri les foules, quand il a ressuscité les morts, quand il a lavé les pieds des disciples. Des faits, des faits : voilà ce qu’est l’amour.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parole di Vita, Cittá Nuova, 2017, p. 787)
Juil 22, 2022 | Non classifié(e)
La réponse à une invitation et le début d’une nouvelle aventure. Josef Bambas est un focolarino, un membre consacré des Focolari. D’origine tchèque, il vit à Vienne depuis quelques années. Il nous parle de ses choix, de la vie au focolare et de la joie d’accompagner de nombreux jeunes dans la recherche de leur propre voie. https://www.youtube.com/watch?v=c_rtUbMXhkw
Juil 20, 2022 | Non classifié(e)
Des représentants de l’Église catholique et orthodoxe se sont réunis pour une conférence sur le thème de l’écologie intégrale, inspirée par les enseignements du Pape François et du Patriarche Œcuménique Bartholomée Ier. Istanbul, Turquie : des représentants de l’ Église catholique et orthodoxe, ainsi que d’autres membres de la société civile, se sont réunis du 8 au 11 juin 2022 pour le Sommet de Halki, un congrès axé sur le thème de l’écologie intégrale. Cet événement, qui en est désormais à sa cinquième édition, a été organisé par le Patriarcat Œcuménique de Constantinople en coopération, pour la première fois, avec l’Institut Universitaire Sophia. Quatre jours au cours desquels des universitaires, des théologiens et des dirigeants, ainsi que des étudiants et des militants, ont débattu, à la recherche de nouvelles solutions pour mettre en œuvre un changement vert dans leurs sphères d’influence. L’inspiration est venue de la vision prophétique du Pape François, dans son encyclique Laudato Si, et du Patriarche Œcuménique Bartholomée Ier, également connu sous le nom de ‘’Patriarche Vert’’, précisément en raison de sa sensibilité aux questions écologiques. Quels ont été les fruits de ce Sommet ?
Laura Salerno
Pour en savoir plus, regardez la vidéo complète : https://www.youtube.com/watch?v=VBajKI9nd8M
Juil 19, 2022 | Non classifié(e)
Le service d’apprentissage et de solidarité consiste à apprendre et à utiliser les connaissances acquises en classe pour transformer la réalité ; et à apprendre dans la réalité ce qui ne peut pas toujours être appris en classe. CLAYSS, basé en Argentine, a construit des réseaux et des partenariats avec des établissements d’enseignement du monde entier. Un parcours de vingt ans dans l’éducation, ce n’est pas rien. Né d’un “rêve fou” à Buenos Aires en 2002, en pleine crise économique et sociale, CLAYSS (Centre Latino-Américain d’Apprentissage et de Service Solidaire) a étendu son action non seulement à l’Amérique latine mais aussi à de nombreux pays d’Europe, d’Asie et d’Afrique. Un large réseau construit avec des établissements d’enseignement impliquant toutes les tranches d’âge, du jardin d’enfants à l’université. Pour célébrer ces 20 premières années, 20 conférences ont été organisées dans 20 villes. À l’occasion de l’étape à Rome, à l’Université LUMSA, nous rencontrons Nieves Tapia, fondatrice et directrice de CLAYSS. « L’apprentissage par le service solidaire – explique le professeur Tapia – associe la théorie et la pratique, permettant aux enfants comme aux jeunes étudiants universitaires d’apprendre, en mettant en pratique ce qu’ils savent au service des autres. » Fin août, le XXVe Séminaire international sur l’apprentissage et le service de solidaire se tiendra à Buenos Aires, tandis que des travaux sont déjà en cours pour préparer une conférence qui se tiendra à Rome en octobre et à laquelle participeront une centaine d’universités catholiques. En effet, « Uniservitate est un programme mondial visant à promouvoir l’apprentissage et le service solidaires dans les établissements d’enseignement supérieur catholiques », explique Mme Nieves Tapia. Elle ajoute : « L’objectif est de générer un changement systémique par l’institutionnalisation de l’apprentissage et du service solidaire afin qu’ils deviennent un outil permettant aux établissements d’enseignement supérieur de remplir leur mission, d’offrir une éducation intégrale aux nouvelles générations et de les impliquer dans un engagement actif face aux problèmes de notre époque. » Le réseau mondial Uniservitate est présent dans 26 pays sur 5 continents grâce à des partenariats avec plus de 30 universités et établissements d’enseignement.
Carlos Mana
Notre interview. Activer les sous-titres français https://www.youtube.com/watch?v=mzFTDiOJhJQ
Juil 18, 2022 | Non classifié(e)
Le ” Saint voyage” que Chiara Lubich nous propose n’est pas à faire seul et détaché du monde. C’est un parcours ouvert à tous, sans distinction d’âge, de condition sociale et de choix de vie. La méthode consiste à se concentrer sur l’amour du prochain et l’amour réciproque qui nous aideront à “oublier” le monde. […] Nous sommes appelés à rester au milieu du monde et à parvenir à Dieu à travers le frère, en passant par l’amour du prochain et l’amour réciproque. En nous engageant à marcher sur cette voie originale et évangélique, nous trouverons, comme par enchantement, notre âme enrichie de toutes ces vertus. Pour cela, le mépris du monde est nécessaire. Or le meilleur moyen de mépriser quelque chose est bien de l’oublier, de l’ignorer, de ne plus en faire cas. Si le fait de penser aux autres, d’aimer les autres nous saisit complètement, nous ne nous occupons plus du monde, nous l’oublions, nous le méprisons donc, même si cela ne nous dispense pas de faire notre possible pour éloigner ses tentations lorsqu’elles nous assaillent. Il nous faut progresser dans la vertu. Mais c’est grâce à l’amour que l’on y parvient. N’est-il pas écrit : « Je cours sur le chemin de tes commandements car (par l’amour) tu m’ouvres l’esprit » (Ps 1 19,32) ? Si en aimant le prochain on se met à courir pour accomplir les commandements de Dieu, cela veut dire qu’on progresse. Il nous faut aimer le sacrifice. Aimer les autres signifie précisément de se sacrifier soi-même pour se consacrer au frère. L’amour chrétien est synonyme de sacrifice, même s’il contient de grandes joies. Il nous faut acquérir la ferveur de la pénitence. C’est dans une vie remplie d’amour que nous trouverons la principale et la meilleure des pénitences. Il nous faut renoncer à nous-mêmes. Dans l’amour pour les autres, le renoncement à soi-même est toujours implicite. Il nous faut enfin savoir supporter toutes les adversités. Beaucoup de nos souffrances ne viennent-elles pas du simple fait que nous vivons avec les autres ? Nous devons être capables de supporter chaque personne et de l’aimer par amour pour Jésus abandonné. Nous dépasserons ainsi de nombreux obstacles de la vie. Oui, aimer le prochain est une excellente manière de faire de sa vie un « Saint Voyage ».
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Conversazioni, Città Nuova, 2019, p. 262)
Juil 14, 2022 | Non classifié(e)
Du 17 au 19 juin, les représentants des autorités locales représentant le mouvement des Focolari dans le monde se sont réunis pour s’interroger sur leur fonction et partager les bonnes pratiques et les défis à différents niveaux. Comment les Focolari sont-ils structurés d’un point de vue juridique au niveau local ? Comment les cités pilotes, les activités commerciales, les œuvres sociales présentes dans les différents pays où le mouvement existe sont-elles régulées et liées à l’esprit de fraternité qui les anime ? Dans le passé, quelqu’un a dit que le mouvement des Focolari n’est pas une réalité compliquée mais complexe ; une complexité qui a évolué au cours de près de 80 ans d’histoire et selon la diffusion des communautés dans le monde : aujourd’hui, les membres et les adhérents sont au nombre de 2 millions, présents dans 182 pays. Ce sont des chiffres qui, pour être interprétés, doivent être récupérés au niveau local, et c’est là que la complexité apparaît : dans la variété des formes associatives qui reflètent les activités du Mouvement au niveau régional. En langage technique, elles sont appelées « entités » et permettent à une association de personnes d’exister et d’opérer dans un territoire ou un pays donné. Du 17 au 19 juin, les référents des entités locales représentant le mouvement des Focolari dans le monde se sont réunis, en présence et en lien, au centre Mariapolis de Castelgandolfo (Rome, Italie) pour s’interroger sur leur fonction et partager les bonnes pratiques et les défis à différents niveaux. Markus Alig, conseiller des Focolari pour l’Europe occidentale en matière d’économie et de travail, a bien exprimé la nécessité de faire le bilan : « travailler ensemble et se confronter pour redresser les œuvres et les structures, accroître la transparence et sensibiliser les membres des Focolari des différentes communautés aux projets en cours et à l’évolution de la situation ». Partant de la vision de Chiara Lubich sur le travail, Geneviève Sanze et Ruperto Battiston, responsables pour l’économie et le travail dans le Mouvement, ont souligné sa centralité dans la pensée et la vie des Focolari. Ils ont souligné l’importance des entités qui gèrent les cités pilotes ou les œuvres sociales dans lesquelles travaillent ensemble focolarini, personnes de diverses vocations ou personnes qui ne font pas partie du Mouvement. Un thème d’actualité également souligné par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, qui a organisé en avril dernier la rencontre annuelle avec les modérateurs des Associations de Fidèles, des Mouvements Ecclésiaux et des Communautés Nouvelles, sur le thème « Les conditions de travail au sein des associations. Un service selon la justice et la charité”. Les entités : au service de la vie des Focolari dans le monde Parmi les 180 participants, certains ont retracé l’histoire et « l’état des lieux » des activités nées sous l’égide de leurs entités respectives, comme l’Ougandais Simon Petre Okello, qui a illustré NASSO, Namugongo Social Services Organization Ltd, une organisation fondée en 1999 par certains membres du mouvement, pour promouvoir des activités socio-éducatives et sanitaires inspirées des principes de fraternité. Au fil des ans, trois « bras porteurs » se sont développés : un centre de santé, un centre nutritionnel et enfin un centre socio-économique. L’organisation a ainsi permis le développement de nombreuses activités au fil des ans : un soutien éducatif continu de l’école primaire à l’université ; des cours de nutrition thérapeutique pour les enfants et les parents ; des ateliers de dentisterie, de radiologie et de maternité et une assistance aux patients avant et après les traitements. Les activités sociales comprennent également un engagement en faveur de l’environnement en partenariat avec des organisations de différents pays. Kit Roble, responsable de l’organisation des Focolari aux Philippines, a décrit un parcours, encore en cours, vers une plus grande implication et participation du conseil d’administration dans les processus décisionnels, qui prévoit l’intervention de consultants externes qualifiés dans un avenir proche. Un parcours qui a mis en évidence la nécessité d’une plus grande écoute mutuelle et d’un discernement commun pour faire face aux différents défis. Renata Dias, avocate aux Etats-Unis, a partagé également un parcours qui a conduit à distinguer les entités propriétaires des bâtiments de celles qui réalisent les activités du Mouvement, pour une distinction correcte des responsabilités, dans une logique de partage et de transparence. Les experts : entre fidélité au charisme et regard vers l’avenir Parmi les experts qui sont intervenus, le professeur Patrick Valdrini, ex-recteur de l’Université Catholique de Paris, a illustré la pertinence des expériences associatives nées des charismes ecclésiastiques, leur place dans le Code de Droit Canonique et les nouvelles perspectives possibles. Un discours qui a mis en évidence les racines spirituelles des structures juridiques nécessaires au fonctionnement des mouvements et des agrégations laïques : « Tout charisme appartient à l’Église, a expliqué le professeur Valdrini, il est inspiré par l’Esprit Saint, et pour l’offrir aux gens, il est nécessaire de créer des institutions qui rendent sa diffusion possible mais qui protègent aussi son esprit original ». La dernière journée a été consacrée à la constellation d’associations nées de la spiritualité du mouvement des Focolari et qui promeuvent l’idéal du Monde Uni. Le professeur Luigino Bruni a rappelé que ces Associations ne peuvent perdre de vue leur lien avec le charisme de Chiara Lubich, à partir duquel elles commencent à trouver la manière spécifique de l’incarner. Anne Claire Motte, juriste et canoniste française installée en Côte d’Ivoire, a choisi le mot « alliance » pour exprimer le chemin à parcourir dans le respect des différents enseignements, l’écoute, l’estime mutuelle et le plus grand respect des personnes. Nous nous sommes quittés avec l’engagement accru de nous mettre en réseau afin de continuer ensemble, en cherchant l’inspiration les uns chez les autres.
Stefania Tanesini
Juil 13, 2022 | Non classifié(e)
Le 4 juin 2022 s’est tenue Global Meeting Kids Gen4, la rencontre mondiale des enfants du Mouvement des Focolari, intitulée : « Portez l’amour dans le monde et la paix viendra. » Une journée de fête, sous le signe du partage et de la joie, au cours de laquelle les plus jeunes ont renouvelé leur engagement à construire un monde meilleur. https://youtu.be/AOOZ3V3whQI
Juil 12, 2022 | Non classifié(e)
Ouvrir notre maison à Jésus, comme Marthe et Marie dans l’Évangile, alléger notre cœur des soucis en nous mettant à l’écoute. Vivre la Parole dans notre quotidien, l’incarner, est une occasion précieuse de « choisir la meilleure part ». Solidarité Il y a quelques jours, Elisa, la mère d’une petite fille à qui j’enseigne le catéchisme, m’a invité à contribuer à une collecte de nourriture et de vêtements à envoyer par l’intermédiaire de femmes ukrainiennes dans leur pays meurtri. J’ai invité d’autres de mes connaissances à y participer. La réponse est arrivée à temps et nous avons réussi en deux jours seulement – au grand étonnement d’Elisa – à confectionner des colis pour un total de 200 kg de nourriture et de vêtements. Ensuite, j’ai également été surprise par le message de remerciement que j’avais adressé à ceux qui avaient participé à cette action de solidarité, dans lequel je précisais que je transférais l’argent à un prêtre que je connaissais et qui était resté en Ukraine. Je n’imaginais pas que plusieurs personnes me contacteraient pour apporter leur contribution ! A la fin de la journée, le montant atteint était de 1000 euros. Émue, j’ai remercié toutes les personnes. Un jeune homme m’a suggéré : « Tu te rappelles le miracle des pains et des poissons ? » Comment conclure autrement que par « Seigneur, augmente mon peu de foi » ? (Carmela – Italie) Un jeu pour petits et grands Quand les enfants étaient petits, j’avais inventé un jeu avec eux : mettre un bonbon dans un panier chaque fois qu’ils posaient un geste d’amour. Maintenant, ils sont adultes et ont des familles. Un jour, mon fils aîné m’a raconté comment ce jeu était devenu actuel pour lui : il mettait un bonbon dans un panier chaque fois qu’il parvenait à surmonter une difficulté avec son épouse, lorsqu’il maîtrisait un accès de colère, lorsqu’il arrivait à accepter une opinion complètement contraire à la sienne, quand il s’occupait d’un travail qu’elle délaissait, quand, au lieu de la juger, il l’écoutait avec attention. Remarquant les allées et venues de son conjoint de la cuisine au salon, sa femme était curieuse de savoir ce que cela signifiait. Après un certain temps il le lui a confié et elle, touchée par les astuces de son mari pour l’aimer, a voulu jouer le même jeu. Il en résulte une nouvelle approche de la vie familiale, à tel point qu’avec le temps, les enfants ont également voulu participer. Ce jeu pour enfants s’est avéré important aussi pour les adultes. (F.Z. – France) Se mettre au service Dans notre travail au ministère des Jeunes, nous essayons de travailler dans un esprit de famille, ce qui exige de nous une double tension : d’une part, éviter que les questions de politique nationale, les urgences et les grands problèmes ne nous empêchent de nouer des relations personnelles avec tous ; d’autre part, ne pas oublier à tout moment que nous sommes là pour servir la partie de la société qui nous est confiée. Donner la priorité au service aux jeunes, en particulier à ceux qui en ont le plus besoin, faire attention à la gestion des fonds publics lors de l’organisation d’une action du secrétariat, en évitant les dépenses inutiles ; faire attention lors de l’embauche de personnes, en faisant attention au professionnalisme et non aux affinités politiques ou à l’amitié, et ne pas abuser des biens de l’administration publique pour des intérêts particuliers et personnels. Comme dans la famille naturelle, la vie dans la sphère politique est faite de petites et grandes occasions de choisir et de recommencer à aimer et à servir notre peuple. (N.T. – Argentine)
Sous la direction de Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VIII, no.2, juillet-août 2022)
Juil 12, 2022 | Non classifié(e)
Le 8 juin 2022, Margaret Karram et Jesús Morán, ainsi que quelques membres du Mouvement des Focolari, ont été reçus en audience par Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée Ier. La rencontre, qui s’est déroulée au Phanar, siège du Patriarcat Œcuménique de Constantinople, a porté sur l’amitié fructueuse entre le Mouvement des Focolari et le Patriarcat, née il y a 55 ans avec la visite de Chiara Lubich à son prédécesseur bien-aimé, le Patriarche Athénagoras, et sur le ‘’chemin commun’’ entrepris pour œuvrer ensemble à l’unité des chrétiens et de tous les peuples de la terre.
Maria Grazia Berretta
Lien vers la vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=2Y2cV4qLtC4
Juil 11, 2022 | Non classifié(e)
La Parole choisie pour vivre au cours de ce mois de juillet 2022 dit : « Une seule chose est nécessaire », tirée de l’Évangile de Luc. Et nous savons, aujourd’hui comme au temps de Jésus, que la charité est nécessaire, l’amour du prochain, envers tous, sans exclure personne… Dieu Amour, croire à son amour, répondre à son amour en aimant, sont les grands impératifs d’aujourd’hui. Ils sont l’essentiel de ce qu’attend la génération actuelle. Sans cela, le monde menace de courir puis dérailler, comme un train hors des rails. Découvrir ou, mieux, redécouvrir que Dieu est Amour est la plus grande aventure de l’homme moderne. Dans l’encyclique Ecclesiam Suam, Paul VI déclare : « Nous pensons… que la charité doit, aujourd’hui, occuper la place qui lui revient, la première, la plus haute dans l’échelle des valeurs religieuses et morales, et cela non seulement dans les appréciations théoriques, mais aussi dans la mise en œuvre pratique de l’existence chrétienne. Cela, nous le disons, autant de la charité envers Dieu […] que de la charité, dont nous devons, à notre tour, entourer […] le genre humain. La charité explique tout. La charité inspire tout. La charité rend toute chose possible. La charité renouvelle tout. Cela, qui de nous l’ignore ? Et si nous le savons, ne sommes-nous pas à l’heure de la charité. »
Chiara Lubich
(Lubich, Ch., Scritti spirituali/2, L’essenziale di oggi, Città Nuova, 1978, p. 160)
Juil 6, 2022 | Non classifié(e)
La paix est un choix. C’est le message que porte « We Choose Peace » (© Gen Verde), le nouveau morceau du Gen Verde. Le groupe international nous en raconte la genèse en compagnie de Naya, une des jeunes qui a participé au clip vidéo. https://www.youtube.com/watch?v=AxXjkSsE4JY
Juil 5, 2022 | Non classifié(e)
Depuis 2017, ‘’XFARM Agricoltura Prossima’’ accueille sur les terres confisquées à la mafia à San Vito dei Normanni (Pouilles, Italie) les camps d’engagement et de formation organisés par ‘’Libera – Associazioni’’, noms et chiffres contre les mafias. Parmi les participants de cette année figurent des jeunes du Mouvement des Focolari.
Tu les vois manipuler la terre rouge des Pouilles, dans le sud de l’Italie, tu les vois la pétrir avec de la paille, tu les vois façonner ce matériau pour créer quelque chose d’écologiquement durable. Et tu penses que ce qu’ils font a aussi le pouvoir de la métaphore. Ils ont entre 13 et 17 ans et se sont réunis à San Vito dei Normanni, aux alentours de Brindisi, pour apporter leur contribution à la renaissance d’un bien confisqué aux clans. La plupart d’entre eux sont des enfants de cette terre baignée de soleil et, en ce moment, envahie par les touristes. Mais ils sont aussi venus du Piémont et de Lombardie, où il y a peut-être encore des gens qui pensent que les mafias sont l’affaire de ceux qui vivent dans le sud de l’Italie. Mais eux, non : ils sont descendus ici, dans le haut Salento, pour passer quelques jours de vacances d’une manière différente et contribuer au changement. Ils sont une vingtaine en tout, avec l’énergie, la légèreté et l’envie de s’amuser typiques de leur âge, ils vivent quatre jours conçus pour eux par Libera et le Mouvement des Focolari en tant que protagonistes.
Quelques heures par jour, ils travaillent dans les champs des coopératives sociales qui se sont vues confier la gestion de 50 hectares d’oliveraies et d’autres structures soustraites aux boss. Et dans leur engagement authentique, on peut lire en filigrane le désir de se salir les mains, de retrousser les manches, d’être des porteurs actifs de la nouveauté, même dans une terre marquée par l’arrogance des mafias. « C’est notre terre, rendue à la collectivité », semblent-ils dire en travaillant l’argile, le sable et le limon pour construire des structures en bois conçues pour une société dans laquelle tout peut circuler. Ils sont dirigés par les jeunes du laboratoire urbain Ex Fadda et du projet XFarm, un groupe de personnes passionnées par l’économie civile, la citoyenneté active et les bonnes pratiques agricoles. Après diverses expériences en vadrouille de par le monde, ils se sont retrouvés ici, sur la terre où régnait autrefois la Sacra Corona Unita, pour expérimenter un nouveau modèle de cohabitation, pour tenter de réaliser le rêve de communautés activement impliquées dans des processus régénérateurs.
Une utopie réalisée ici, à deux pas de la beauté sauvage de Torre Guaceto (Brindisi-Italie), grâce aussi à la ‘’force du Nous’’. Différentes réalités et associations, laïques et catholiques, des forces syndicales comme la Spi Cgil, contribuent à donner à ces jeunes un terrain commun où ils peuvent s’essayer à la construction d’une société plus solidaire, plus attentive à la préservation de l’environnement et à la justice sociale. « La mémoire, c’est l’espoir, l’engagement, c’est quelque chose qui nous marque et nous pousse à ne pas répéter les erreurs du passé », disent les jeunes lorsque les responsables du projet ‘’E!State Liberi’’ les invitent à réfléchir sur ce concept si central dans l’histoire du réseau d’associations créé par Don Luigi Ciotti. Une mémoire qui devient vive avec le témoignage touchant des époux Fazio, qui racontent à propos de leur fils Michele, un jeune de l’âge de ceux qui écoutent, tué à 16 ans dans les ruelles de ‘’Bari Vecchia ‘’ parce qu’il s’est retrouvé au centre d’un règlement de comptes entre clans avec lesquels il n’avait rien à voir. ‘’Io stoc do’’, je reste là, dit Lella aujourd’hui en racontant fièrement aux épouses des chefs de la mafia qui pensaient hier quitter le quartier et la ville après le meurtre. Les Fazio sont restés, pour obtenir justice, pour donner un nom à cette terrible souffrance et ensuite pardonner à ceux qui ont tué Michele, mais aussi pour essayer de donner un avenir différent à ce morceau d’Italie souillé par le sang innocent de leur bon garçon. ‘’Nous sommes là’’, répètent ces visages propres qui, aujourd’hui, travaillent , nous rappelant qu’un monde meilleur est encore possible. Il suffit de commencer par prendre un peu de terre et d’essayer d’en faire quelque chose de beau. « Dans ses yeux, j’ai vu une lumière, un éclat que je n’avais jamais vu chez lui », a déclaré une mère en voyant son fils rentrer chez lui après le camp. « Il m’a dit qu’il n’avait jamais connu des jours comme ça »
Gianni Bianco
Juil 4, 2022 | Non classifié(e)
Chiara Lubich s’est toujours adressée aux jeunes en termes très clairs. Il en a été ainsi lorsque, au Supercongrès de 1992 au Palais des glaces de Marino (Italie), ils lui ont demandé ce qu’ils devaient faire pour limiter le consumérisme. […] Nous devons vivre et diffuser la “culture du donner”. Je vous donne un conseil, à vous aussi, si vous le souhaitez : au début de l’année – même de notre année idéale, par conséquent en octobre -, vous devez, chacun de vous, faire un petit “fagot[1]” – comme nous disons – de toutes les choses superflues que vous avez. Vous n’en avez peut-être pas beaucoup, mais sûrement quelques-unes : un livre, un jouet, un crayon, un cartable que vous n’utilisez plus, un vêtement…, quelque chose, quelque chose qui vous est superflu, qui est en trop. Rassemblez ces objets et portez-les à vos centres, aux centres des Juniors pour un Monde Uni ou aux Centres Gen. Puis, comme vous êtes très ingénieux et savez lancer de nombreuses activités, organisez des petits marchés, des loteries ou tout ce que vous pouvez inventer pour faire quelque chose avec tous ces petits ‘’fagots’’ que vous recevrez et gagner un peu d’argent pour le donner aux garçons et filles qui sont pauvres. […] Vous devez garder pour vous – souvenez-vous en – seulement ce qui vous est utile, comme les plantes qui absorbent du terrain seulement l’eau, les sels minéraux et les autres choses qui leur sont nécessaires, mais rien de plus. Ainsi, chacun de nous doit garder ce qui lui est nécessaire et donner tout le reste pour le mettre en commun avec les autres. (appl.) Vous expérimenterez que si vous donnez vous recevrez un tas de choses. C’est l’expérience que fait notre Mouvement sous toutes les latitudes. Pourquoi recevrez-vous ? Parce que l’Évangile dit : « Donnez – c’est la “culture du donner” – et vous recevrez : (…) une mesure – comme si nous avions un tablier plein de blé -, une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier… » (Lc 6,38), c’est-à-dire que vous recevrez un tas de choses d’ici, de là, de Monsieur un tel, du jeune un tel, de votre professeur, de votre mère. Vous recevrez de nombreuses choses. […] Vous devez diffuser cette “culture du donner”. Vous racontez donc vos expériences, comme vous le faites déjà, justement pour vous aider réciproquement. Par exemple, vous expliquez que vous avez donné une chose et que vous en avez reçue une autre… Vous racontez ces expériences, ces épisodes, ces promesses de l’Évangile qui se réalisent vraiment. Vous les racontez ou bien vous les écrivez ou vous faites des dessins ou vous réalisez de courts vidéos ou des journaux télévisés pour les jeunes comme vous le faites déjà. Et ainsi vous faites naître en tous la mentalité de la “culture du donner”.
Chiara Lubich
(Lubich, Ch. “Ai Gen 3, 1981 – 1995’’, Città Nuova, 2006, p. 66-68) [1] En référence au tas de bois, le “fagot” (“fagotto”) désigne de façon imagée l’ensemble des objets personnels préparés et regroupés pour être mis en commun avec qui en a plus besoin.
Juin 30, 2022 | Non classifié(e)
Jésus, à travers sa vie, nous apporte le merveilleux message de la miséricorde de Dieu, l’Amour qui enveloppe et pardonne tout. Construire la paix signifie la réaliser chaque jour dans notre vie quotidienne et découvrir la beauté d’un ‘cadeau’ qui fait revivre les personnes et les rend libres. La paix réalisée Depuis des mois, ma sœur s’était disputée avec une amie. Pour essayer qu’elles fassent la paix l’une avec l’autre, j’ai un jour invité ma sœur chez moi. Mais avant qu’elle n’arrive, j’ai parlé du problème à ma nièce de huit ans, Sandra, et je lui ai demandé de m’aider. La petite fille a dit oui avec plaisir. Je suis allé droit au but avec ma sœur, mais il n’y avait rien à faire, elle ne voulait pas pardonner. Avant de partir, elle s’est approchée de Sandra qui était en train de jouer, lui a demandé ce qu’elle faisait à l’école et si elle avait appris à écrire : « Oui – a répondu la petite fille – si tu me donnes une feuille de papier, je te montrerai ». Et ayant reçu le papier, elle a écrit quelque chose avec désinvolture. Ma sœur, en lisant ce que l’enfant avait écrit, est immédiatement devenue pensive et ses yeux se sont remplis de larmes. Sandra avait en effet écrit cette phrase : « Pour vivre l’art d’aimer, il faut aimer tout le monde, aimer en premier, aimer ses ennemis… » . « Il a fallu que ce soit elle qui me dise ce que je devais faire depuis si longtemps ! » a conclu ma sœur qui est immédiatement allée se réconcilier avec son amie. (N.G. – Cameroun) Le pardon qui guérit Quand j’avais dix-neuf ans, mon père nous a abandonnés et la douleur et le ressentiment m’ont accompagnée pendant des années. Comme pour compenser ce vide, quand je me suis mariée, Nat et moi avons toujours essayé de garder notre famille unie. Les enfants respiraient cette atmosphère d’amour à tel point que, lorsque mon mari était nerveux, perdait son sang-froid et élevait la voix, il était touchant de voir comment les enfants, loin d’être effrayés, l’embrassaient, presque comme pour apaiser son agitation. Leur tendresse envers leur papa a contribué à faire fondre l’animosité en moi vis-à-vis de mon propre père; la plaie ouverte par l’abandon subi a commencé à se cicatriser. Et un jour, j’ai fortement ressenti l’envie de lui pardonner. Je l’ai fait dans mon cœur, mais ce n’était pas suffisant. Alors j’en ai parlé avec Nat et ensemble nous sommes allés le chercher. Nous l’avons trouvé et, bien que tremblant, j’ai pu me réconcilier avec lui, au nom des autres membres de ma famille également. Je n’oublierai jamais le sentiment de sérénité et de liberté que j’ai ressenti à cette occasion. (N.M.A. – Philippines) Le linge Je vis dans un quartier de petites maisons séparées les unes des autres uniquement par un mur sur lequel nous avons l’habitude de suspendre notre linge pour le faire sécher. Un jour, m’apercevant que le linge de ma voisine était déjà sec, j’ai demandé à son fils s’il pouvait l’enlever car je devais aussi étendre le mien. Ils se sont offensés et ont commencé à jurer. Sur ce mur se trouvaient deux plantes que j’avais cultivées avec beaucoup de soin. Le soir, lorsque j’ai entendu un bruit sourd, j’ai décidé d’aller voir et je me suis rendu compte que mes voisins laissaient également tomber le deuxième pot. Au fond de moi, je me suis sentie bouillir d’indignation, mais me rappelant que la terre est promise aux doux, je me suis dit : ‘’Tant pis’’. Ma belle-mère, voyant que je ne réagissais pas, a dit : « Donne-moi le bâton, je vais leur donner une leçon ». J’ai dû la convaincre d’être patiente elle aussi. Pendant un certain temps, la situation est restée tendue. Mais un jour, à la surprise générale, la voisine a frappé à la porte. Sa maison n’était plus approvisionnée en eau et elle a demandé si elle pouvait venir laver son linge chez nous. C’était l’occasion de reprendre contact et en l’accueillant, j’ai réalisé à quel point elle avait changé. (R. – Pakistan)
Maria Grazia Berretta
(Extrait de ‘’Il Vangelo del Giorno’’, Città Nuova, année VIII, n°2, mai-juin 2022)
Juin 28, 2022 | Non classifié(e)
La 10e Rencontre Mondiale des Familles s’est achevée : « Soyez la semence d’un monde plus fraternel » est le mandat que le Pape François a laissé à toutes les familles présentes. « L’Église est avec vous, l’Église est même en vous ! (…) Que le Seigneur vous aide chaque jour à rester dans l’unité, dans la paix, dans la joie et aussi dans la persévérance dans les moments difficiles (…) ». C’est avec ce souhait que le pape François a salué tous les participants à la dixième Rencontre Mondiale des Familles, lors de la messe de clôture du 25 juin 2022 sur la place Saint-Pierre, présidée par le cardinal Kevin Joseph Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie. La célébration a été précédée de journées intenses qui, abordant divers thèmes, ont mis en lumière le témoignage de nombreuses familles du monde entier ; des journées que beaucoup ont vécues dans leur diocèse créant, comme l’a dit le Pape, « une sorte d’immense constellation ». « Ce furent des moments pleins de beauté qui nous ont profondément touchés et nous avons vraiment pu faire l’expérience de l’amour de Dieu pour nous et pour chaque famille dans le monde », a déclaré Keula, membre du groupe Familles Nouvelles (FN), une émanation du mouvement des Focolari, qui est arrivée à Rome avec son mari, Rogerio, en provenance du Brésil. Le pardon, l’ouverture à la vie, l’accompagnement des enfants, le rôle des personnes âgées et l’espérance dans la providence, sont quelques-uns des thèmes abordés lors de cette 10e Rencontre Mondiale des Familles qui, au terme de l’Année de la Famille Amoris laetitia, était centrée sur l’écoute et la confrontation entre les agents de la pastorale familiale et conjugale, dans le but de développer le thème choisi par le Pape pour cette année : L’amour familial : vocation et chemin de sainteté. Parmi les étapes de ce parcours, le débat sur la coresponsabilité des époux et des prêtres dans la pastorale des Églises particulières, les difficultés concrètes des familles dans les sociétés actuelles, la préparation des couples à la vie conjugale, la formation des formateurs à une pastorale familiale pleine de défis. « Au cours de ces journées, nous avons réalisé à quel point la famille peut aujourd’hui être une force pour le monde entier », ont raconté Suse et Angelo, de la Corée. Une force qui doit être défendue et accompagnée et qui peut trouver dans l’Église non seulement une demeure accueillante mais aussi son expression. Dans la ligne des lectures proposées par la liturgie, le Pape a également évoqué, au cours de son homélie sur la place Saint-Pierre, l’importance de la liberté, « l’un des biens les plus appréciés et recherchés par l’homme moderne et contemporain », qui change de forme lorsqu’elle est vécue dans le contexte familial : « Vous tous, époux, en formant votre famille, avec la grâce du Christ, vous avez fait ce choix courageux : ne pas utiliser la liberté pour vous-mêmes, mais pour aimer les personnes que Dieu a placées à vos côtés. Au lieu de vivre comme des ‘îles’, vous vous êtes mis ‘au service les uns des autres’. C’est ainsi que l’on vit la liberté en famille ! Il n’y a pas de ‘planètes’ ou de ‘satellites’, chacun voyageant sur sa propre orbite. La famille est le premier lieu où l’on apprend à aimer ». Et c’est précisément dans le service que la famille répond à sa vocation et avance sur le chemin de l’amour familial, un amour extraverti, « toujours ouvert », poursuit le Pape François, « extraverti, capable de ‘toucher’ les plus faibles (…) : fragiles dans le corps et fragiles dans l’âme. L’amour, en fait, même l’amour familial, est purifié et renforcé lorsqu’il est donné ». Garder les pieds fermement posés sur terre, être conscients des défis de notre époque, mais toujours avoir les yeux fixés au ciel. C’est ce que contient le texte du mandat missionnaire aux familles lu par le Saint-Père à la fin de la célébration. Un véritable mandat : l’invitation à répondre à cet appel à la sainteté et à cheminer ensemble : « Soyez la semence d’un monde plus fraternel. Soyez des familles au grand cœur, soyez le visage accueillant de l’Église ».
Maria Grazia Berretta
Juin 27, 2022 | Non classifié(e)
En octobre 1946, Chiara Lubich écrit à Sœur Josefina et Sœur Fidente qui cherchent à mettre en pratique l’esprit du Mouvement naissant. Cet extrait de la lettre laisse transparaître l’enthousiasme et l’ardeur des premiers temps et nous incite, aujourd’hui encore, à donner à Dieu la première place dans notre vie. Dieu de mon âme, mon Amour, mon Tout, parle toi-même à ces deux cœurs. Parle-leur avec ta voix divine. Dis-leur que toi seul es tout et que tu habites en elles ! Dis-leur de ne pas te chercher autour d’elles, qu’elles te trouveront toujours dans leur cœur ! Tu le sais, Jésus, combien je les aime et voudrais être sans cesse avec elles. […] Dieu seul est tout ! Et cette vérité se vit dans la passion la plus grande pour la Pauvreté ! Quand t’aimons-nous, Seigneur ? Quand nous te trouvons. Quand te trouvons-nous avec certitude ? Quand nous ne comptons que sur toi, quand fous d’amour nous regardons vers les sommets et ne cherchons que toi : Dieu, notre Père ! Et maintenant que tes épouses sont dépouillées de tout et convaincues que toi seul leur suffis, maintenant seulement dis à leur cœur qu’il peut accepter aussi l’amour ardent que j’ai pour elles – de même que je l’accepte avec joie et gratitude – et le désir intense qui est le mien de faire d’elles ce que mon cœur veut être pour toi ! […] Mes petites sœurs, Votre vie, si souvent semblable à celle de Jésus vivant, travaillant, aimant dans la maison de Nazareth, comme elle peut faire du bien ! Mais ne savez-vous donc pas qu’une âme qui aime de façon que sa vie soit une vie continuelle à deux – Jésus et l’âme – fait autant que si elle prêchait à l’univers entier ? Maintenant que vous êtes dépouillées de vos misères, que vous donnerez chaque jour à Dieu, vous êtes libres d’aimer. Aimez ! Il veut vivre en vous. Et il ne souhaite rien de plus que cette vie à deux. […]
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Lettres des premiers temps 1943-1949, Nouvelle Cité 2010, p. 117)
Juin 23, 2022 | Non classifié(e)
L’amour familial : vocation et chemin de sainteté. Tel est le thème de la dixième Rencontre Mondiale des Familles qui se tiendra à Rome du 22 au 26 juin 2022. Le témoignage de quelques couples de “Familles Nouvelles”, une branche du mouvement des Focolari, qui participeront à l’événement.
Un moment de célébration et de partage pour être embrassé par l’Eglise, “famille de familles” (Al 87) et se sentir partie intégrante de ce peuple en marche. Du 22 au 26 juin 2022, Rome accueillera la Xème Rencontre Mondiale des Familles, un événement né sous l’impulsion de saint Jean-Paul II en 1994 et repris tous les trois ans depuis lors dans des lieux différents. La rencontre, comme l’a annoncé le pape François dans un message vidéo, se tiendra cette fois sous une forme “multicentrique et étendue”, pour répondre aux besoins dictés par la pandémie et au désir de très nombreuses personnes d’y participer. En effet, de nombreuses familles à travers le monde suivront l’événement dans leurs diocèses respectifs, tandis que d’autres auront la joie de vivre cet événement sur place. « C’est la troisième fois que nous participons à la Rencontre Mondiale des Familles et, chaque fois, nous en revenons toujours comblés de grâces. »

Dori et Istvan Mezaros, Serbie
Istavan et Dori Mezaros (Serbie), sont les référents du Mouvement Familles Nouvelles en Europe de l’Est et ils racontent l’importance et la joie d’être présents à cet événement. « En 2018, à Dublin (Irlande), nous avons découvert le merveilleux trésor que le Saint-Père nous a offert avec l’Exhortation Apostolique “Amoris Laetitia”, un véritable guide à utiliser quotidiennement dans la sphère familiale. Aujourd’hui, nous sommes reconnaissants à Dieu de pouvoir être à Rome, à la fois pour vivre un moment de grande joie, mais aussi pour partager avec le Saint-Père et l’Église universelle les difficultés que vit la famille. Nous voudrions comprendre comment approcher les familles, également d’une manière nouvelle, comment les accompagner, surtout lorsqu’elles souffrent. » Le thème choisi par le pape François pour cette dixième Rencontre Mondiale des Familles est “L’amour familial : vocation et chemin de sainteté”. Une vocation aujourd’hui plus que jamais mise à l’épreuve. 
João Francisco e Soraia Giovàni, Brésil
« Dans notre pays, l’Argentine, la première difficulté que rencontre un jeune couple est de trouver une stabilité économique, mais la grande pauvreté, le manque de travail et l’inflation n’aident pas les jeunes dans cette recherche », racontent Liliana et Ricardo Galli qui, pendant des années, ont accompagné à différents niveaux les Familles Nouvelles en Argentine et qui sont aujourd’hui responsables de la formation des familles dans la Cité pilote internationale des Focolari à Loppiano (Italie). « De plus – poursuivent-ils – lorsque la famille s’agrandit, que les enfants arrivent et grandissent, on ne peut compter sur aucune aide institutionnelle pour accompagner les couples dans cette étape, sans oublier qu’une forte laïcité, fruit de l’individualisme et de la consommation facile, n’aide pas les jeunes à bâtir un projet. » Le défi consiste donc à soutenir la famille, à prendre en compte la dimension communautaire de son projet et à s’en occuper comme tel. Vivre en réseau avec d’autres familles aide à maintenir cet amour familial et à ne pas se sentir seuls. » 
Ricardo et Liliana Galli, Argentine
« L’amour vécu dans les familles est une force permanente pour la vie de l’Église », lit-on dans Amoris Leatitia (Al 88), et pour cela, il faut veiller à ce que cette union soit soutenue, comme le racontent Joao et Soraia Giovani, responsables depuis des années de Familles Nouvelles au Brésil. « Depuis que nous nous sommes mariés, la foi nous a guidés dans notre relation avec Dieu et avec l’autre. Pour nous, le mariage est un chemin de sainteté que nous construisons chaque jour. Avec une grande joie, nous avons accueilli nos enfants et, avec d’autres familles, nous avons essayé de mettre en pratique les paroles de l’Évangile, en grandissant dans la foi. Bien sûr, les défis n’ont pas manqué pendant ces 25 années de mariage et parfois nous n’avions pas de réponses, mais le désir d’être fidèles à l’amour de Dieu a été un phare. Nous avons toujours appris à nous dire tout et, en cas de difficulté, nous savions comment demander de l’aide. Deux paroles de l’Évangile nous ont guidés jusqu’ici : “Le Seigneur fait des merveilles pour ceux qui mettent sa confiance en Lui” et “Celui qui croit en Lui ne sera pas déçu”. La grâce du mariage est merveilleuse et nous remercions Dieu pour notre vie commune. »
Maria Grazia Berretta
Juin 22, 2022 | Non classifié(e)
« Nous nous engageons à vérifier la durabilité écologique de nos structures et de nos activités (…) Nous voulons nous consacrer à la formation d’une conscience environnementale qui mène à des modes de vie plus durables ». La « conversion écologique » est l’un des objectifs fixés par les Focolari lors de l’Assemblée Générale de 2021. En réponse à ce besoin urgent, le Focolare EcoPlan est né. « Le Mouvement des Focolari est profondément engagé dans la conversion écologique en menant des actions concrètes et en favorisant le dialogue avec tous pour la protection de notre planète », a déclaré Margaret Karram, lors de l’ouverture du cinquième Sommet de Halki il y a quelques jours. « Stimulés par notre Assemblée Générale du début de l’année 2021, nous avons décidé d’agir courageusement en créant un plan écologique au sein de nos communautés afin de provoquer des changements et de rendre nos vies et nos activités plus durables ».
En effet, le 3 juin 2022 à Stockholm, le Mouvement des Focolari a pu présenter son propre document – Focolare EcoPlan – représentant l’engagement de ses communautés en faveur de l’environnement, motivé par la spiritualité qui l’anime. Il a été officiellement remis à Iyad Abu Moghli (jordanien), Conseiller principal de l’UNEP, directeur de l’initiative Faith for Earth, qui a déclaré que l’EcoPlan est « une approche écologique ambitieuse et complète ». À travers l’EcoPlan, les Focolari souhaitent amplifier, connecter et développer le travail environnemental qui existe déjà au sein du Mouvement.

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L’EcoPlan, réalisé en partenariat avec FaithInvest et EcoOne, a pour but d’encourager les membres et les communautés du Mouvement des Focolari à réexaminer leur style de vie en relation avec la protection des personnes et de la planète, à travers les différents aspects de la spiritualité de l’unité. Il représente également une déclaration publique d’engagement écologique, aujourd’hui et dans les années à venir, en réponse aux objectifs exprimés par la dernière Assemblée Générale des Focolari. Présenté à l’occasion du 50ème anniversaire du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP), le 3 juin 2022 à Stockholm, avec d’autres plans similaires, d’autres organisations dans le cadre des Faith Plans for People and Planet, qui comprennent également les plans que la Plate-forme d’action Laudato Sì a recueillis au cours de l’année écoulée à la suite de la rencontre historique du Pape et d’autres chefs religieux le 4 octobre 2021 au Vatican. Comme première action pour aider les communautés locales du Mouvement des Focolari à développer des plans écologiques locaux en fonction de la culture des différents lieux, le Programme Seed Funding est né, grâce au soutien financier de Faithinvest, projet de financement géré directement par les jeunes. Les projets peuvent être soumis jusqu’au 30 juin 2022. Stockholm+50 Il y a cinquante ans, la Conférence des Nations Unies sur l’environnement humain s’était tenue à Stockholm. À cette occasion, il avait été souligné pour la première fois que, pour améliorer durablement les conditions de vie, les ressources naturelles devaient être préservées au profit de tous, et qu’une coopération internationale était nécessaire pour atteindre cet objectif. L’accent avait été mis sur la résolution des problèmes environnementaux, mais sans oublier les aspects sociaux, économiques et de développement. Peu après, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP), basé à Nairobi, au Kenya, avait vu le jour. Pendant 50 ans, l’UNEP a coordonné un effort mondial pour relever les plus grands défis environnementaux de la planète. Son pouvoir rassembleur et ses recherches scientifiques rigoureuses ont permis aux pays de s’engager, d’agir avec audace et de faire progresser le programme environnemental mondial. « Nous demandons trop à notre planète en maintenant des modes de vie non durables », a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. « L’histoire a démontré ce qui peut être réalisé lorsque nous travaillons ensemble et que nous donnons la priorité à la planète ». Début juin 2022, la Conférence Stockholm+50 s’est tenue comme un moment de réflexion et de relance pour l’écologie et pour le soin de la planète. Dans ce contexte, les grandes religions du monde ont souhaité exprimer leur engagement pour la planète par une déclaration interreligieuse adressée à la rencontre internationale des Nations Unies à Stockholm+50. Plus de 200 chefs religieux et représentants des religions du monde – dont New Humanity, représentant les Focolari – ont demandé, lors de la réunion de l’UNEP, que l’écocide ou la destruction de l’environnement soit considéré comme un crime international, car il porte atteinte à la vie humaine. Cela devrait avoir des conséquences pénales pour les responsables, et avoir ainsi un effet dissuasif et préventif. Grâce à l’accréditation de New Humanity en tant que conseiller de l’UNEP, à la réunion de Stockholm étaient présents pour les Focolari : Nausikaa Haupt, Christine Wallmark (toutes les deux suédoises) et Nino Puglisi (italien à Vienne).
Carlos Mana
https://youtu.be/hOd8SsfkCsU
Juin 21, 2022 | Non classifié(e)
Le 20 juin 2022 s’est tenue à Rome la conférence « L’identité des Mouvements et des Nouvelles Communautés dans le parcours synodal de l’Église », organisée par l’Université Pontificale du Latran en collaboration avec l’Institut Universitaire Sophia. Accroître et approfondir le dialogue entre les dons hiérarchiques et charismatiques, entre l’Église institutionnelle, les Mouvements et les Communautés Nouvelles. Le souhait du Cardinal Marc Ouellet est que ces temps caractérisés par le chemin synodal élargissent la conscience des charismes dans toutes les communautés ecclésiales. Ces mots du Préfet de la Congrégation pour les Evêques et Président de la Commission Pontificale pour l’Amérique Latine expriment bien l’étape importante de la conférence « L’identité des Mouvements et des Nouvelles Communautés dans l’engagement synodal de l’Eglise » qui s’est tenue hier à l’Université Pontificale du Latran et promue conjointement avec l’Institut Universitaire Sophia. Au centre des interventions qualifiées se trouvaient le parcours et les questions ouvertes sur ces nouvelles expressions de l’Esprit qui demandent des réponses actualisées et capables de se mesurer à un monde en changement continu et rapide. Le Cardinal Kevin Farrell, Préfet du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, a identifié en quatre points les défis que ce parcours présente aujourd’hui : fidélité dynamique au charisme, unité, synodalité et esprit missionnaire : « Les nouvelles perspectives que l’Esprit Saint ouvre devant nous se présentent toujours comme des défis, quelque chose qui ne nous laisse pas tranquilles, parce que l’Esprit est dynamisme, Il est créativité, Il est vie ».
Comment, alors, mettre en œuvre la mise à jour qui doit être faite dans de multiples domaines : formation des membres, activités d’évangélisation, d’aide et de guérison des blessures les plus profondes des sociétés ? Dans leur variété et leur complémentarité, les réponses et les contributions offertes par les représentants des Mouvements et des Nouvelles Communautés ont offert un panorama de l’état des lieux de ces réalités ecclésiales aujourd’hui. Margaret Karram, Présidente du mouvement des Focolari, a souligné que « En ce temps, où toute l’Église s’oriente vers un style synodal, nous sommes appelés à faire un pas de plus : marcher ensemble, non seulement dans nos propres réalités, mais ensemble avec tous ». Ce n’est qu’en se mettant en réseau, en étant un don pour l’Église et l’humanité, que les Mouvements découvriront aussi leur propre identité d’une manière nouvelle. Mary Healy, professeur d’Écriture Sainte (Sacred Heart Major Seminary à Détroit, USA) a mis en évidence dans la formation, l’évangélisation et la primauté de la dimension charismatique les trois principaux fruits dont les Mouvements et les Communautés Nouvelles sont devenus porteurs depuis le Concile Vatican II : des dons apportés à l’Église et à l’humanité, fondés sur la rencontre personnelle et communautaire avec le Christ. Intervenant sur le thème « Les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés aujourd’hui dans le kairos du processus synodal », Mgr Piero Coda, théologien, Secrétaire Général de la Commission théologique internationale et professeur à l’Institut universitaire Sophia, a mis en évidence un défi encore ouvert : le caractère provisoire de la configuration de ces réalités ecclésiales quant à leur reconnaissance dans l’ordre canonique. Le soin de l’Église dans cette phase prélude, dans le contexte ecclésiologique dynamique actuel, à de nouvelles dispositions plus mûres. Une représentation des Mouvements et des Nouvelles Communautés s’est ensuite vu confier la session sur « Fondation, développement et incarnation du Charisme ». Moysés Louro de Azevedo Filho de la Communauté Catholique Shalom, fondateur et modérateur général de la Communauté Catholique Shalom, a présenté l’esprit et les objectifs de cette expression ecclésiale qui est « porteuse d’un charisme dont la synthèse est la parole prononcée par Jésus lorsqu’il rencontra les disciples au Cénacle : ‘Shalom’, vers une sainteté communautaire ». Daniela Martucci, Vice-présidente de la Communauté Nuovi Orizzonti, a mis en évidence le cœur du charisme : l’écoute du cri de Jésus crucifié et abandonné dans les pauvres, les derniers et les laissés-pour-compte ainsi que le cri d’amour de l’Homme-Dieu qui ne cesse de répéter : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Iraci Silva Leite a souligné la centralité de la Parole de Dieu qui guide l’expérience de la « Fazenda da Esperança », une Parole qui « nous unit, notamment dans l’effort de vivre l’amour entre nous et de donner à ceux qui souffrent la présence de Jésus ». Michel-Bernard De Vregille, de la Communauté de l’Emmanuel, a abordé le sujet des crises qui ont traversé et traversent encore les réalités ecclésiales : « On risque souvent de vouloir opposer charisme et institution, a-t-il dit, mais le flambeau de l’Église hiérarchique et institutionnelle et le flambeau du charisme sont faits pour se rencontrer et devenir une grande et belle flamme pour illuminer le monde de la présence du Ressuscité ». Pour l’aspect de l’incarnation, le professeur Luigino Bruni, économiste, s’est concentré sur le défi « narratif » des charismes qui naissent dans une période historique qui est souvent racontée de manière typique de l’époque de la fondation. « Nous devons nous mettre à jour avec le charisme, a-t-il dit, sans perdre le contact avec son noyau fondamental. Un nouveau capital narratif naîtra du pluralisme des langues, de diverses expériences, du dialogue de différentes sensibilités : jeunes et adultes, universitaires et gens ordinaires, Église et mouvements, etc. » L’après-midi, les travaux ont porté sur la manière dont les charismes peuvent et doivent féconder tous les aspects de la vie des membres et des communautés, du spirituel à l’organisationnel, de l’inclusion de membres de différentes vocations à la formation, à l’administration des biens et à toutes les formes de responsabilité et de gouvernance. Elena Di Bernardo, professeure de droit canonique (Institutum Utriusque luris, Université pontificale du Latran) a offert un excursus très qualifié sur les relations entre la théologie et le droit canonique, telles qu’elles se sont réalisées et ont évolué au fil du temps. « Il faut partir du principe que l’identité en soi d’un mouvement ou d’une réalité ecclésiale, observe-t-elle, est pleinement acquise lorsque tous les aspects charismatiques qui le constituent ont reçu une configuration juridique adéquate ». Au terme des travaux, le rapport de Madame Linda Ghisoni, Sous-secrétaire du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, intitulé « Les laïcs aujourd’hui dans l’ecclésiologie de la communion », a mis en évidence deux polarités sur lesquelles l’attention doit se porter : personne-institution et praxis-statuts. En ce qui concerne la première, elle observait que « l’institution, Mouvement ou Communauté nouvelle, sera préservée si son charisme originel, ses finalités propres où se conjuguent prière et apostolat, et surtout si le bien des personnes qui la composent est sauvegardé. Ce dernier ne peut jamais être une alternative au bien de l’institution ! ». Soulignant que l’expérience nous enseigne douloureusement que chaque fois que le ‘bon nom’ de la communauté a été préservé en sacrifiant les personnes individuelles et leurs droits, des aberrations ont été commises au détriment de l’institution dans son ensemble, elle a conclu : « La personne au centre constitue toujours un investissement dans la communauté ou le mouvement ». L’autre polarité concerne au contraire les pratiques et les statuts : s’il est vrai que « la vie anticipe sans doute toute définition normative », il est également vrai qu’il faut éviter tout légalisme ou toute diabolisation du droit, qui « loin d’être un mal nécessaire à supporter en dressant une liste d’articles, constitue un chemin de liberté pour tous : pour tous les membres et pour ceux qui sont appelés personnellement à en être les garants, en particulier pour ceux qui occupent des postes de gouvernement, à tous les niveaux ».
Stefania Tanesini
https://youtu.be/uwykF7mn3f0
Juin 20, 2022 | Non classifié(e)
En octobre 1946, Chiara Lubich écrit à Sœur Josefina et Sœur Fidente qui cherchent à mettre en pratique l’esprit du Mouvement naissant. Cet extrait de la lettre laisse transparaître l’enthousiasme et l’ardeur des premiers temps et nous incite, aujourd’hui encore, à donner à Dieu la première place dans notre vie. Dieu de mon âme, mon Amour, mon Tout, parle toi-même à ces deux cœurs. Parle-leur avec ta voix divine. Dis-leur que toi seul es tout et que tu habites en elles ! Dis-leur de ne pas te chercher autour d’elles, qu’elles te trouveront toujours dans leur cœur ! Tu le sais, Jésus, combien je les aime et voudrais être sans cesse avec elles. […] Dieu seul est tout ! Et cette vérité se vit dans la passion la plus grande pour la Pauvreté ! Quand t’aimons-nous, Seigneur ? Quand nous te trouvons. Quand te trouvons-nous avec certitude ? Quand nous ne comptons que sur toi, quand fous d’amour nous regardons vers les sommets et ne cherchons que toi : Dieu, notre Père ! Et maintenant que tes épouses sont dépouillées de tout et convaincues que toi seul leur suffis, maintenant seulement dis à leur cœur qu’il peut accepter aussi l’amour ardent que j’ai pour elles – de même que je l’accepte avec joie et gratitude – et le désir intense qui est le mien de faire d’elles ce que mon cœur veut être pour toi ! […] Mes petites sœurs, Votre vie, si souvent semblable à celle de Jésus vivant, travaillant, aimant dans la maison de Nazareth, comme elle peut faire du bien ! Mais ne savez-vous donc pas qu’une âme qui aime de façon que sa vie soit une vie continuelle à deux – Jésus et l’âme – fait autant que si elle prêchait à l’univers entier ? Maintenant que vous êtes dépouillées de vos misères, que vous donnerez chaque jour à Dieu, vous êtes libres d’aimer. Aimez ! Il veut vivre en vous. Et il ne souhaite rien de plus que cette vie à deux. […]
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Lettres des premiers temps 1943-1949, Nouvelle Cité 2010, p. 117)
Juin 17, 2022 | Non classifié(e)
Placer Dieu au centre et être certains de ne pas vaciller. Vivre dans la plénitude ce qui est exprimé dans ce psaume, est la plus grande consolation que l’on puisse recevoir : se sentir guidé et savoir, au plus profond de son cœur, que Lui seul fait bien toutes les choses. Semences de paix Dans notre immeuble, il y avait un mécontentement croissant concernant l’administration, les réparations, le bruit. Un jour J’ai réfléchi aux paroles d’un prêtre : la paix, disait-il, commence en nous, conscients que Dieu se trouve dans la graine de la vérité ; une graine qui germe avec la charité mise en pratique dans les nombreuses situations de la vie. Nous en avons parlé en famille et nous avons eu l’idée d’apporter chaque jour de petites améliorations au bâtiment, mais sans qu’on en voie l’auteur. Par exemple, enlever les feuilles jaunes des plantes dans le hall d’entrée, les arroser, nettoyer les vitres et les cadres des tableaux dans le hall d’entrée qui n’avaient peut-être jamais été époussetés depuis qu’ils y avaient été placés. Bien sûr, c’étaient les tâches de ceux qui sont payés pour nettoyer. Lors de la première réunion de copropriété, l’administrateur a fait remarquer que depuis un certain temps, tout le monde ressentait l’environnement plus accueillant ; des idées ont émergé également sur la façon de peindre l’escalier. Lorsque j’en ai fait part aux enfants, ils ont été enthousiastes. Une contribution à l’amélioration du monde peut même commencer dans son propre immeuble. (C. – Croatie) Le fagot Depuis le début de notre mariage, tout était toujours mis en commun. Un jour, avec mon épouse, nous nous sommes assis autour d’une petite table pour organiser l’économie familiale. Au-delà des chiffres arides, chaque sortie et chaque entrée a marqué une croissance de la qualité de la relation entre nous. Nous avons également impliqué nos enfants. Depuis lors, il est devenu normal que la paire de chaussures peu utilisée soit mentionnée comme étant nécessaire à quelqu’un ou que parmi les dépenses indispensables, il y ait une somme à mettre à la disposition de personnes dans le besoin. Une autre étape a été le ce que l’on appelle le « fagot » : l’attention mis sur le don de ce qui n’est pas strictement nécessaire. Ce n’est que plus tard que nous avons réalisé l’importance de cet acte. Nous avons remarqué que nous étions entrés en relation avec ceux qui ont besoin de tout. Même un crayon, un livre, une couverture deviennent un signe de sollicitude envers les autres. Cette façon de faire a renouvelé nos vies. (L.R. – Pays-Bas) Avoir confiance J’avais perdu mon emploi, mais j’avais confiance que la Providence de Dieu me permettrait d’en trouver un autre : N’avais-je pas expérimenté de nombreuses fois « donnez et on vous donnera » (Lc 6,38) comme réponse à mes efforts pour mettre en pratique l’amour évangélique ? Le jour même, à la paroisse, j’ai raconté mon expérience chrétienne. Après avoir également mentionné que j’étais à la recherche d’un emploi, une fille présente à la rencontre m’a signalé que l’entreprise de son père cherchait justement un employé. C’est ainsi, qu’en ayant confiance, j’ai trouvé un travail. (F.I. – Italie)
Sous la direction de Maria Grazia Berretta
(Extrait de “Il Vangelo del Giorno”, Città Nuova, année VIII, n°2, mai-juin 2022)
Juin 16, 2022 | Non classifié(e)
À partir du dimanche 19 juin 2022, le nouveau site réalisé par le Centre Igino Giordani sera mis en ligne. Il est dédié à la figure de cet écrivain et homme politique, cofondateur du mouvement des Focolari. Un espace complètement renouvelé, explique Alberto Lo Presti, où l’on peut rencontrer « Foco » en allant au cœur de son témoignage de vie. « Quelqu’un a dit que si l’Évangile disparaissait sur tous les points de la terre, le chrétien devrait être tel que ceux qui le voient vivre pourraient réécrire l’Évangile. Eh bien, Giordani était l’un de ces chrétiens ». Les mots de Chiara Lubich, pour décrire la figure extraordinaire d’Igino Giordani (à qui elle a donné elle-même le nom de Foco), nous permettent de saisir la beauté qui se cache derrière l’aventure devenue vie de celui qui est considéré comme le cofondateur du mouvement des Focolari. Héros du siècle dernier, engagé sur différents fronts, du politique au social en passant par le culturel, Giordani marche aussi dans le présent. Pour garder cet héritage, le Centre Igino Giordani, fondé par Chiara Lubich et incardiné dans le Mouvement des Focolari, lancera le 19 juin 2022 son nouveau site web. Alberto Lo Presti, qui dirige le centre, nous en parle. Prof. Lo Presti, comment est née l’idée de réaliser un nouveau site dédié à Igino Giordani et quelle en est la nouveauté ? Nous vivons une époque difficile à bien des égards : la paix et la guerre, la justice et les inégalités, la migration et l’accueil, le travail et le chômage… et comme Igino Giordani a abordé ces questions avec sagesse et inspiration, nombreux sont ceux qui essaient de chercher dans ses discours, ses écrits, ses témoignages, une lumière qui puisse les guider dans leurs choix actuels. C’est pourquoi nous avons décidé de revaloriser le site web, en le rénovant complètement, en l’adaptant aux graphismes et à l’opérabilité la plus moderne. De cette manière, nous mettrons à la disposition du public intéressé les principaux matériaux illustrant sa pensée et sa vie. De quelle manière la figure de Foco peut-elle faire son chemin dans le monde d’aujourd’hui et être une source d’inspiration pour les nouvelles générations ? À l’âge vénérable de plus de 70 ans, Igino Giordani était considéré comme un « mythe » par de nombreux jeunes et adolescents qui se promenaient dans les jardins du Centre international du mouvement des Focolari à Rocca di Papa, en Italie, et le rencontraient assis sur un banc. Ils aimaient parler avec lui, parler de choses profondes, ou simplement raconter quelque chose de leurs expériences. Aujourd’hui, les jeunes ont encore besoin de mythes et de héros et ils les cherchent souvent dans les endroits les plus improbables (sport, cinéma, jeux vidéo, médias sociaux, influenceurs). Rencontrer Igino aujourd’hui, c’est connaître l’histoire d’un véritable héros, qui a fait la guerre, qui a véritablement choisi la paix, qui a réellement mis au défi les puissants de rester cohérents avec leurs idéaux. On croit généralement que la jeunesse est le temps des idéaux qui, avec la maturité, sont destinés à s’effondrer. Igino est resté jeune jusqu’à la fin car, comme il aimait à le dire, « on ne vieillit jamais dans l’esprit ». S’appuyer sur son expérience, c’est écouter son enseignement : vivre pour l’idéal d’unité est la chose la plus passionnante qui lui soit arrivée. Et en plus de l’amélioration de la convivialité du site et de son nouveau graphisme, il y a aussi la création d’une page Instagram déjà en ligne, le premier canal officiel entièrement dédié à Igino Giordani (Igino_giordani_official), pour entrer en contact avec lui, un citoyen du monde et un véritable influenceur de notre temps.
Maria Grazia Berretta