Mouvement des Focolari
Accueil : une opportunité pour aller plus loin

Accueil : une opportunité pour aller plus loin

20161109-aLa ville de Como est revenue sur le devant de la scène dans les journaux pour l’important flux de réfugiés qui, contraints à cause des murs et des fils barbelés, doivent se diriger vers d’autres routes, en essayant de traverser la Suisse pour rejoindre les pays du nord de l’Europe, à la recherche de la chance ou du regroupement avec la famille qui les a précédés. Le trajet à parcourir, à pied ou avec les moyens du bord, est assez court mais à la frontière, les contrôles sont rigoureux et les refoulements, la règle. Le nombre de personnes qui campent augmente donc, dans l’attente de l’occasion propice pour éluder les contrôles : ce sont des hommes et des femmes, des familles avec des enfants en bas-âge, des mineurs non accompagnés. L’évêque, Mgr Coletti, dans un appel adressé à la ville, a demandé à tous de relever le défi de l’accueil et, en particulier, il s’est adressé aux communautés ecclésiales pour qu’elles mettent en pratique les œuvres de miséricorde, au cours du Jubilé de la Miséricorde. Une occasion de croissance, de développement. « Nous avons senti que cette invitation nous était aussi adressée – racontent les membres de la communauté locale des Focolari – et nous nous sommes tout de suite mobilisés en nous mettant à la disposition de Caritas au niveau diocésain qui est en première ligne dans l’organisation des aides. A travers le réseau de nos communautés, une réponse en cascade a émergé, réponse qui implique des personnes qui nous sont proches : les membres de nos familles, les amis, les connaissances. Il s’agit de récolter des aliments, des couvertures et d’autres objets de première nécessité, de couvrir les permanences de service dédiées à l’accueil des migrants, à l’accompagnement aux douches et à la cantine, à la distribution des vivres, à la cuisine, au nettoyage. Le soir, on sert jusqu’à 500 repas. On croise des regards perturbés, épouvantés, reconnaissants, parfois encore méfiants. C’est difficile de communiquer avec celui qui parle une langue inconnue. Mais le fait seulement d’être là, fatigués et en transpiration comme tout le monde, à déposer une assiette avec le sourire, en essayant de comprendre avec des gestes si le repas plaît, coude à coude avec les autres volontaires qui comme nous, se sont lancés dans l’aide des frères réfugiés, cela nous ressentons ainsi de faire partie d’une grande famille ». Une personne de la communauté au service dans la cantine écrit : « J’ai été touchée par la foi, par l’intensité de la prière de remerciement avant et après les repas des chrétiens coptes ». Et puis : « Dans le frère réfugié que nous accompagnons aux douches et que nous servons à table, en le regardant dans les yeux, nous reconnaissons Jésus qui nous répond :”C’est Moi… ! ». Et encore : « Après une soirée passée à servir, en partageant l’expérience avec d’autres volontaires des origines les plus variées, on en sort le cœur plein de sentiments et de résolutions ». Lors des festivités pour le saint patron de la ville de Como, on a vécu un après-midi tout spécial dans une basilique bondée, avec la présence de l’évêque et des autorités de la ville, avec la participation des migrants chrétiens érythréens, éthiopiens, somaliens et une représentation des plus de 500 volontaires. « La lecture du passage de l’Évangile sur le jugement dernier, en italien, anglais et espéranto , a suscité une grande émotion – racontent-ils. Le Père Claudio, missionnaire combonien de notre communauté, qui a passé plus de 30 ans dans ces pays et en connaît les langues et dialectes, se donne depuis des semaines pour assister les personnes qui campent dans les environs de la gare. L’évêque lui a confié la mission de les accompagner spirituellement, en leur mettant la basilique à la disposition. Jésus est venu aujourd’hui nous rendre visite dans ces frères migrants et nous voudrions, non seulement les accueillir mais répondre d’une manière concrète et avec une vision du futur ». Source : Movimento dei Focolari Italia 

35e Rencontre œcuménique des évêques amis des Focolari

35e Rencontre œcuménique des évêques amis des Focolari

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Photo: Ursel Haaf

500 ans après la Réforme de Luther, dans la cité-pilote œcuménique d’Ottmaring (Augsbourg), s’est tenu la 35e Rencontre internationale de 25 évêques de différentes Églises qui s’inspirent de la spiritualité du Mouvement des Focolari. La réflexion sur les points de la spiritualité du Charisme de l’unité, la prière commune et la célébration des différentes liturgies ont posé les bases pour des rencontres et des dialogues profonds qui ont laissé une empreinte indélébile sur les participants. Le thème du rassemblement, “Jésus crucifié et abandonné-fondement d’une spiritualité de communion”, a guidé la rencontre que les évêques ont voulu conclure avec la communauté du Carmel, qui se trouve près du Camp de concentration de Dachau, pour une confrontation avec une des étapes les plus douloureuses de l’histoire de l’humanité. Une vision qui a donné de l’espoir s’est ouverte: “Pour moi, aller à Dachau c’était comme visiter un sanctuaire de Jésus abandonné. J’y ai rencontré Dieu, Dieu dans son abandon”, a expliqué Jesús Morán, coprésident du Mouvement des Focolari. L’évêque maronite Simon Atallah du Liban a ajouté: “À côté d’un lieu de douleur et de haine, nous avons trouvé un lieu d’amour”. Un des moments forts de la rencontre a été la liturgie œcuménique dans l’église évangélique de Sainte-Anne à Augsbourg, avec la présence de l’évêque émérite Christian Krause, un des principaux signataires de la “Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification”, le 31 octobre 1999 au même endroit. Le groupe des évêques a saisi cette occasion pour formuler un message pour la célébration de l’ouverture des 500 ans de la Réforme, qui s’est tenue dans la ville suédoise de Lund. Ils ont également envoyé une délégation. Le maire de la ville de la “paix d’Augsbourg”, Kurt Gribl, recevant les évêques, a souligné comment “le Mouvement des Focolari et, en particulier, le groupe d’évêques, représentent des confessions qui ne nient pas les différences”. Et en voyant un lien étroit entre la ville d’Augsbourg et l’engagement de la communauté œcuménique des évêques, il a ajouté: “Vous nous montrez, par votre exemple, qu’une cohabitation pacifique et spirituelle est possible et cela nous encourage à poursuivre la collaboration, en tant que ville de la paix”. Pour sceller cette profonde amitié et le lien spirituel, le groupe s’est ensuite recueilli dans l’église évangélique de Saint-Ulrich. C’est désormais une tradition, pour les évêques qui participent à ces rencontres œcuméniques, de formuler une promesse solennelle: celle de se soutenir mutuellement dans la prière et dans la vie, en partageant préoccupations et douleurs, joies et conquêtes des frères. “Que la croix de l’un devienne la croix de l’autre et l’aspiration de l’un, l’aspiration de l’autre”, selon le texte du “Pacte de l’amour réciproque” que tous ont ratifié. Le prochain rassemblement œcuménique des évêques, promu par le Mouvement des Focolari, aura lieu en Pologne en 2017.  

Institut universitaire Sophia: Inauguration du Centre Evangelii Gaudium

Institut universitaire Sophia: Inauguration du Centre Evangelii Gaudium

  untitledIl s’agit d’un nouveau “laboratoire” promu par Sophia, en collaboration avec les Centres de formation et d’action pastorale du Mouvement des Focolari: le Centre des prêtres et diacres focolarini, le Centre des prêtres et diacres volontaires, le Centre gen’s, le Centre des religieux, le Centre des consacrées, le Secrétariat du Mouvement paroissial et le Secrétariat du Mouvement diocésain. Le Centre entend répondre à l’invitation adressée par le pape François à l’Église en Italie à reprendre en main l’Exhortation “Evangelii Gaudium” pour donner de l’élan, du contenu et une direction à l’œuvre de renouvellement pastoral nécessaire à l’évangélisation à laquelle l’Église est appelée pour aller vers les périphéries existentielles de notre époque. Les cours, les séminaires, les stages et les laboratoires activés par le Centre s’adresseront aux prêtres, personnes consacrées, agents pastoraux, laïcs engagés dans les différents domaines de la vie ecclésiale et sociale, et surtout aux jeunes. Ils entendent offrir une contribution à ce devoir urgent et exigeant, en orientant les impulsions spirituelles et les expériences suscitées par le charisme de l’unité de Chiara Lubich. Le CEG (Centre Evangelii Gaudium) a pour mission de promouvoir et soutenir, en phase avec le projet formatif et la méthode académique de Sophia, la formation, l’étude et la recherche dans le domaine de l’ecclésiologie, de la théologie pastorale et de la mTalazacission, de la théologie spirituelle et de la théologie des charismes, dans la vie aujourd’hui de l’Église en sortie missionnaire. Le programme du congrès inaugural, en plus des salutations initiales, dont celles du cardinal Joao Braz de Aviz et de Mgr Vincenzo Zani, prévoit la présentation du Centre par le doyen de l’Institut universitaire Sophia, le professeur Piero Coda, un discours sur les points forts de l’Exhortation apostolique du pape François confiée à la professeure Tiziana Merletti (Supérieure générale des Sœurs Franciscaines des Pauvres) et une table ronde avec la participation d’experts du monde de la culture comme Massimo Toschi et Damiano Tommasi. “Le défi est de donner une contribution à ce changement de paradigme, dans la culture et dans la relation entre communauté ecclésiale et société civile – a déclaré Piero Coda – que notre époque demande et dont la prophétie du pape François nous dit avec force que le moment de commencer avec fidélité et créativité est arrivé.” Conférence de presse de présentation du “Centre de formation supérieure Evangelii Gaudium” (C.E.G.): 8 novembre 2016, à 11h30 au siège de “Toscana Oggi” – Via dei Pucci 2 – Florence. Modérateur: Don Giovanni Momigli, collaborateur CEG. Intervenants: Don Emilio Rocchi (Secrétaire du Centre Evangelii Gaudium),  Professeur Sergio Rondinara (enseignant à l’I.U.S. d’Epistémologie et Cosmologie) Info: relazioni.esterne@iu-sophia.orgwww.iu-sophia.org

Roma. ”Alberto, Carlo – Il n’existe pas d’amour plus grand”

Roma. ”Alberto, Carlo – Il n’existe pas d’amour plus grand”

locandinaArrive à son terme, la production d’un spectacle musical/théâtral dédié à l’histoire d’Alberto Michelotti, Carlo Grisolia (A&C) et de leur groupe d’amis avec leurs passions (sport, musique, amitiés) qui se retrouvent au ”Muretto”, une petite place de la périphérie de Gênes, vers la fin des années ’70. C’est l’histoire de deux jeunes qui s’engagent dans un contexte d’efforts et de partage : le port, lieu de frontière, lieu de passage et de rencontre, surtout entre jeunes parce que ceux qui débarquent sont principalement des jeunes ; des jeunes qui savent porter leur attention à l’autre, dépenser sans compter pour cela de leur temps, faciliter la rencontre avec la nouveauté et celui qui est différent (ce que les jeunes, souvent contrairement aux adultes, ne craignent pas). L‘amitié est la ”philadelphie” qui fait en sorte de découvrir l’autre en profondeur, parfaitement, ontologiquement égal à soi-même, qui donne de la substance et rend réelle l’appartenance, la paix, l’ouverture, réel le dialogue. C’est la décision de donner la vie pour ses propres amis, qui rend réellement solidaires, ouverts, respectueux, proactifs. C’est cela l’ ”amour le plus grand”. Le spectacle, sous une première ”short version” débute en novembre 2016 dans deux théâtres de Rome le 17 à la ”Tor Bella Monaca”, le 21 et 22 au ”Vascello”. A celui-ci et relié, un intéressant et articulé projet éducatif et social qui sera successivement proposé, en collaboration avec le M.I.U.R. ”Département pour le Système Éducatif d’Instruction et de Formation et la Direction Générale pour l’Étudiant, l’Intégration et la Participation, aux institutions Secondaires grâce aussi au soutien de Fondation Migrantes, Caritas italienne, Comité Alberto &Carlo, Mouvement des Focolari, Fondation ‘Ente dello Spettacolo’, Lycée Bertolucci Parma, Le Diocèse de Gênes. Une équipe de professionnels (auteurs/compositeurs, réalisateur, scénographe (décorateur), directeur musical, chorégraphe, techniciens de la lumière et du son) sont les véritables ”coach” d’une  jeune équipe  d’artistes issus de différentes Régions d’institutions Supérieures et d’Universités italiennes. Particulièrement significative la présence parmi eux d’un jeune nigérian ‘demandeur d’asile’. Tout d’abord, ceux-ci sont les premiers invités à revivre et expérimenter ce que contient l’histoire d’Alberto & Carlo.   Source : rerum.eu

Enfin un travail, mais pour fabriquer des armes!

Enfin un travail, mais pour fabriquer des armes!

20161107-01Quelques années auparavant, mon mari et moi avons racheté une petite entreprise de construction mécanique, avec six employés et une clientèle nombreuse. C’était un petit rêve qui se réalisait, aussi parce que nous pouvions ainsi assurer un futur professionnel à nos enfants. Même si nos clients nous ont assurés que rien ne changerait, déjà durant les six premiers mois d’activité nous avons été confrontés à la dure réalité du travail: peu de commandes, bureaucratie et aussi quelques tentatives subtiles de corruption. Pour nous, il était important de rester dans la légalité en ignorant ces demandes, mais, aussi à cause de cette attitude et à la crise du secteur automobile, nous avons constaté qu’en l’espace d’une année le chiffre d’affaires de l’entreprise avait diminué de moitié. Nous nous sommes donc retrouvés avec beaucoup de dettes à payer, sans ressources. En conséquence, nous avons dû aborder le choix extrêmement difficile de licencier une grande partie des ouvriers, leur donnant le temps de trouver un nouveau travail. Nous avons été aussi contraints de vendre les machines pour pouvoir leur donner tout ce qui leur revenait. Nous avons vécu tout cela comme un échec, mais nous n’avons pas renoncé. Autour de nous, la communauté des Focolari, dont nous faisons partie depuis quelques années, nous soutenait par la prière. Nous nous sommes adressés à Dieu afin qu’il nous guide dans nos choix. La providence ne s’est pas fait attendre. L’occasion de changer de secteur de travail s’est présentée. Elle nous donnait la garantie d’une continuité. Mon père a mis à notre disposition une somme pour faire face aux dépenses plus urgentes, un de nos représentants nous a laissé en prêt des machines pour une longue période et les fournisseurs nous permettaient de faire des paiements échelonnés. Ainsi, petit à petit, nous nous sommes repris. armi1Le plus beau fruit de cette période a été que nos enfants ont grandi en donnant de la valeur aux choses importantes, comme le choix d’une vie simple, et pouvoir ainsi expérimenter l’amour de Dieu à travers beaucoup de petits signes, mais importants. Tout cela a renforcé le lien familial. 2009 a marqué le début de la crise économique au niveau international et nous l’avons aussi beaucoup ressentie. Parfois, nous étions découragés, mais nous avons continué malgré mille difficultés, sans aucune certitude sur les lendemains, toujours confiants en la providence qui nous a surpris en beaucoup d’occasions. Par exemple, le jour où nous étions très préoccupés, parce que nous n’avions eu aucune commande! J’ai demandé aux volontaires de mon groupe, avec lesquelles je partage la spiritualité des Focolari, de prier et, plus tard dans la matinée, le fax a commencé à imprimer 72 pages de commandes! Nous avons vraiment ressenti la puissance de la prière et la concrétisation de l’amour de Dieu pour nous. armi2Cet été, un de nos clients, qui passait commande de temps en temps, nous a confié un travail important, pour quelques mois, mais qui annonçait la possibilité de grandes commandes pour le futur et donc une tranquillité économique que nous rêvions depuis longtemps. Au moment de conclure le contrat, nous découvrons que les pièces produites seront employées dans l’industrie des armes lourdes. Nous avions à l’esprit les images du désespoir des nombreux réfugiés qui fuient la guerre dans leur pays. Le choix de ne pas accepter de travailler pour cette entreprise a été difficile, parce qu’elle nous aurait assuré du travail pendant de nombreux mois, mais nous n’avions aucun doute. Ce qui nous a rendus très heureux, c’est le fait que notre fils, qui a commencé à travailler avec nous, était complètement d’accord. Nous sommes certains que la providence de Dieu, expérimentée de nombreuses fois durant ces dernières années, ne manquera pas.    

Giordani : héros pacifiques

Giordani : héros pacifiques

IginoGiordani_small« Puisque les guerres ont leur origine dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent s’élever les défenses de la paix ». C’est ceci que récite le préambule de l’acte constitutif de l’Unesco où, au siège, à Paris, le 15 novembre prochain, on se souvient de Chiara Lubich et l’engagement du Mouvement des Focolari pour la paix. Nous proposons quelques pensées sur la paix, extraites des écrits d’Igino Giordani (protagoniste des deux guerres) : Les blessures sociales s’appellent guerres, dissensions ; et lacèrent le tissu social avec des plaies qui parfois semblent ne pas guérir. L’âme antique, dans les heures les meilleures, aspirait à la paix. ”Si vis pacem, para bellum” [si tu veux la paix, prépare la guerre], disaient les romains ; mais dans l’esprit évangélique, la vraie paix n’est pas celle qui est procurée par la guerre, mais celle qui a germé grâce à une disposition pacifique, par une concorde d’âmes. On ne se fait pas mal pour être bien. ”Si tu veux la paix, prépare la paix”. Là aussi on renouvelle en construisant la paix, comme fondement, non pas les armes, faites pour tuer, mais la charité, faite pour vivifier. La charité, se mettant en mouvement, génère la fraternité, l’égalité, l’unité, et élimine les jalousies, l’orgueil, et les discordes, tenant à recueillir les hommes en une famille d’un seul esprit. La vie humaine est sacrée. Ne pas tuer ! Ne pas te venger ! Aime l’ennemi. Aucun talion… L’humanité qui a suivi Jésus a compris dans l’Évangile le message angélique chanté au cours de la nuit de sa naissance :”Paix sur terre”. Il suffit qu’il y en ait un qui aime la paix. Condition avant toute relation. Jésus mettait en opposition des généraux et héros ensanglantés, avec les héros pacifiques, victorieux sur eux-mêmes, prêts à susciter la paix avec eux-mêmes, avec les citoyens, avec les étrangers; il créait un héroïsme nouveau et plus ardu ; celui d’éviter la guerre sous toutes ses formes, en en cassant continuellement la dialectique avec le pardon et la rémission. Cette paix est fruit de la charité, celle pour laquelle il nous est demandé d’aimer aussi les ennemis, aussi ceux qui calomnient : celle-ci empêche les ruptures ou les répare. Sous un régime d’amour, la discorde est une absurdité, un reniement ; et quiconque la provoque se met sans aucun doute en-dehors de l’esprit du Christ, et dehors, il reste jusqu’à ce qu’il ait restauré la concorde ». Igino Giordani, Le message social du christianisme, Editrice Città Nuova, Rome (1935) 1966 p. 360-368

Volontaires de Dieu : le mot d’ordre : partager

Volontaires de Dieu : le mot d’ordre : partager

20161105-02En 1956 la Hongrie était envahie par l’armée soviétique suite à la révolte ensuite réprimée dans le sang et Chiara Lubich, répondant à l’appel lancé par Pie XII, écrit une lettre qui deviendra la ”magna carta” de la nouvelle vocation qui fleurira à l’intérieur du Mouvement des Focolari : ”Les volontaires de Dieu”, femmes et hommes formés par la spiritualité de l’unité, qui s’engagent à porter Dieu dans la société avec le propre témoignage, dans les différents milieux dans lesquels ils agissent. Du 28 au 30 octobre, se sont rencontrés à Castel Gandolfo (Rome), 1840 volontaires femmes et hommes venus de toute l’Italie. « Il y a une grand envie de s’impliquer pour notre pays et on sent une grande nécessité, qu’on ne veut plus reporter à plus tard, de surmonter la fragmentation et de se mettre concrètement et définitivement sur le net car les bonnes pratiques peuvent devenir stimulation , aide et soutien réciproques ; et comme elle est forte, l’exigence d’engagement intergénérationnel afin d’être une réponse commune, concrète et reproductible aux défis et aux souffrances de notre société ». Le commentaire à chaud d’une jeune participante qui résume les trois journées vécues intensément. Le message de Maria Voce, présidente des Focolari, marque l’ouverture du Congrès, encourageant tous à témoigner du charisme de l’unité dans ses expressions les plus concrètes et avec le regard fixé sur la prière de Jésus ”Que tous soient Un”. On entre dans le vif du congrès avec quelques réflexions et témoignages qui misent à approfondir le nouveau thème proposé cette année au Mouvement tout entier : ”sus Abandonné, fenêtre de Dieu, fenêtre de l’humanité’‘. 20161105 vol2Touchant le témoignage raconté presque à voix ténue à cause de l’émotion, de Pina et de Tanina, deux volontaires de Lampedusa, qui racontent avec force et simplicité de véritables actes d’héroïsme quotidien dans le fait d’affronter l’accueil de milliers de réfugiés débarqués sur la petite île ces dernières années : « Nous les sentons nôtres ces frères africains avant de les remettre à l’humanité ; et quand ils partent d’ici pour se disperser dans le monde, une grande émotion nous étreint pour le futur incertain qui les attend ». Riccardo Balaarm, journaliste, raconte comment, à partir de l’expérience soufferte du handicap d’un fils, naît l’engagement avec les jeunes de la nationale paralympique de natation, en présentant le témoignage d’Arjola Trimi, médaille d’argent dans les 50 m. style libre à Rio (Brésil). 20161105-06Durant les après-midis, 150 groupes affrontent 35 thématiques : de la formation, à l’engagement dans la vie sociale ou politique ; de l’économie à la santé et à l’écologie, à l’art, etc…Tous les domaines dont les volontaires tiennent compte dans leur vie quotidienne et à travers lesquels ils essaient de réaliser la vocation des ”premiers chrétiens du XX ème siècle” comme l’appelait Chiara Lubich : des laïcs qui vivent l’Évangile avec la même ardeur que les premiers chrétiens, décidés à se donner pour construire un monde uni. Un moment solennel a été la signature de l’acte constitutif, avec la présence de don Andrea De Matteis, vicaire de l’évêque et chancelier du diocèse d’Albano, à travers lequel les volontaires assument l’engagement d’être promoteurs du processus de canonisation d’un ”premier chrétien” de notre époque, Domenico Mangano, volontaire de Viterbo disparu en 2001.   https://youtu.be/EDCfdVUGa6s

En Suède, on a commémoré les 500 ans de la Réforme.

En Suède, on a commémoré les 500 ans de la Réforme.

20161105-01Cela est-t-il dû à la participation du pape François et des plus hauts représentants de la Fédération luthérienne mondiale ? Cela est-t-il dû aux touchantes expressions de la Déclaration commune lue dans la cathédrale de Lund (ville de 115.000 habitants dans le sud de la Suède) ? Ou bien à la grande participation du peuple ? Le fait est que le succès de l’événement de la  commémoration du Vème  centenaire de la Réforme a dépassé toute attente même en ce qui concerne l’impact sur les médias. « Le Christ désire que nous soyons Un de manière à ce que le monde puisse croire », ont proclamé ensemble luthériens et catholiques, convaincus que « la manière d”entrer en relation entre nous ait une incidence sur notre témoignage de l’Évangile ». Le regard du Document est tourné vers le futur et dans le quotidien ; sortir de soi-même, de la propre communauté, de la propre église pour entreprendre des actions communes « dans le service, défendant la dignité et les droits humains, spécialement ceux des pauvres, en travaillant pour la justice et en rejetant toute forme de violence ».  Une résolution, celle de travailler ensemble « pour accueillir celui qui est étranger, pour venir en aide à ceux qui sont obligés de fuir à cause de la guerre et de la persécution, et à défendre les droits des réfugiés et de ceux qui cherchent refuge » et pour la défense de toute la création, de l’environnement « qui souffre l’exploitation et les effets d’une insatiable avidité ». Une Déclaration qui devient globale dans l’appel final aux catholiques et aux luthériens du monde entier afin que « toutes les paroisses et les communautés luthériennes et catholiques » soient « courageuses et créatives » oubliant les conflits du passé pour que « l’unité entre nous guide la collaboration et approfondisse notre solidarité ». La Réforme de Luther en Suède a été introduite pour des raisons purement politiques. Le roi Gustav Vasa prit le contrôle de l’Église et ce fut seulement en 2000 qu’advint la séparation entre État et Église. Au cours des siècles, le luthéranisme a ensuite acquis beaucoup de nuances qui se reflètent dans les différentes caractéristiques nationales. Mais au-delà de l’histoire de chaque peuple, nous voyons aujourd’hui se frayer un chemin, la ”Réforme de l’unité” voulue avec conviction par les deux églises luthérienne et catholique. Une réforme destinée à devenir culture populaire et donc possible. Celle-ci se base sur 5 engagements: 1) Commencer toujours de la perspective de l’unité et non du point de vue des divisions; 2) Se laisser transformer continuellement par la rencontre avec les autres ; 3) Chercher une unité visible en élaborant ensemble des pas concrets ; 4) Redécouvrir la force de l’Évangile ; 5) Témoigner ensemble de la miséricorde de Dieu. Engagements ceux-ci qui portent à témoigner de la beauté d’être chrétiens dans la diversité, justement parce que ce qui nous unit vaut beaucoup plus que ce qui nous divise. C’est bien cela la conviction qui a guidé la longue amitié entre les Focolari et les luthériens ainsi que l’action de beaucoup d’autres mouvements. Antje Jackelen, la première femme archevêque de l’église luthérienne suédoise (61 ans, mariée et mère de deux filles) que nous avons interviewée en ce qui concerne la contribution des mouvements soutient que ceux-ci « Sont œcuméniques dans leur propre configuration et c’est ainsi qu’avec eux, les préjugés sont anéantis ». Et que l’événement de ces jours-ci « est aussi le fruit de 50 années de dialogue et de travail réalisé ensemble ». Au cours de l’après-midi, dans l’Arène de Malmö, comble de 10 mille personnes, les témoignages se sont alternés de : Pranita (Inde), Hector Fabio (Colombie), Marguerite (Burundi), Rose (Sud Soudan), Antoine (Syrie). Ceux-ci, plus que beaucoup de beaux discours, ont démontré qu’une collaboration existe déjà entre les églises, avec des actions communes pour l’environnement, pour la justice sociale, pour les enfants, pour soutenir les pauvres, les agriculteurs, les victimes des guerres. « Ces histoires – a conclu le Pape – nous motivent et nous offrent un nouvel élan pour travailler toujours plus unis. Lorsque nous retournons dans nos maisons, portons avec nous l’engagement de faire chaque jour un geste de paix  et de réconciliation pour être les témoins courageux et fidèles de l’espérance chrétienne ». Des paroles aux actes. Pour être vrais, crédibles.   DECLARATION CONJOINTE à l’occasion de la commémoration commune Catholique-Luthérienne de la Réforme (Radio Vaticana)

Syrie: la paix est possible

Syrie: la paix est possible

20161104-03Fortement engagée dans le soutien à la population civile meurtrie par une guerre qui dure depuis cinq ans, Caritas international a décrété le 31 octobre dernier “Journée mondiale de prière pour la Syrie”. En même temps, le pape François et d’autres responsables religieux présents en Suède pour l’ouverture des célébrations du 500e anniversaire de la Réforme ont prié ensemble pour la paix au Moyen-Orient et en particulier pour le peuple syrien. “Alors que le peuple souffre, des quantités incroyables d’argent sont dépensées pour fournir des armes aux belligérants. Et certains des pays fournisseurs de ces armes font aussi partie de ceux qui parlent de paix. Comment peut-on croire ceux qui, avec la main droite, vous caressent et avec la gauche, vous frappe?”, sermonne le pape dans son vibrant message vidéo en soutien de la campagne promue par Caritas international. Après avoir encouragé tout le monde à vivre avec enthousiasme l’Année de la Miséricorde, le Saint-Père martèle que “la paix en Syrie est possible”, en invitant les groupes, les paroisses, les communautés à promouvoir toutes les initiatives possibles de sensibilisation “pour diffuser un message de paix, d’unité et d’espérance”. Et il ajoute: “Que la prière soit suivie des œuvres de paix”. 20161104-02Beaucoup de communautés ont répondu à l’appel du pape. La communauté chrétienne de Damas s’est notamment réunie pour prier dimanche dernier, 30 octobre, en croyant dans la force de la prière pour demander le don de la paix. Quelques membres de la communauté des Focolari, qui y ont participé, écrivent: “Dans une église comble, étaient présents: des fidèles de toutes les Églises, catholiques, orthodoxes et évangéliques, le Nonce apostolique et quelques évêques. Durant ces moments, comme jamais, on sent la force de la prière. L’unité est tangible, forte est l’espérance que bientôt la paix sera restaurée. Les scouts, venant de toute la Syrie, ont présenté, à la fin de la prière, quelques documentaires sur la paix, des chansons, nous faisant vivre aussi un moment de joie, avec des feux d’artifice et un lâcher de ballons”. 20161104-01“Syrie: la paix est possible”, c’est donc l’invitation du pape François à tous les fidèles et aux personnes de bonne volonté; une invitation à s’adresser “à ceux qui sont impliqués dans les négociations de paix, afin qu’ils prennent ces accords au sérieux et s’engagent à faciliter l’accès à l’aide humanitaire”. Il conclut: “Unissons nos forces, à tous les niveaux, pour rendre la paix possible dans notre bien-aimée Syrie”. Sur le site Caritas Syrie (http://syria.caritas.org/fr), il est possible de trouver tout le matériel pour adhérer et diffuser la campagne pour la paix en Syrie.#peacepossible4syria


https://www.youtube.com/watch?feature=youtu.be&v=E-Q-8rThyUY&app=desktop

Castegandolfo: Congrès des membres adhérents

Deux congrès sont prévus à Castelgandolfo (Rome) pour les personnes qui adhèrent au Mouvement des Focolari 27 – 29 janvier 2017 (du vendredi matin au dimanche après le déjeuner), arrivée prévue le 26 au soir. 6 – 8 avril 2017 (du jeudi matin au samedi après le déjeuner), arrivée prévue le 4 ou le 5 au soir, possibilité, pour les personnes qui en font la demande, de participer à l’audience du Pape le mercredi 5 avril. Le thème des deux Congrès sera: “Jésus Abandonné, fenêtre de Dieu, fenêtre de l’humanité”

Ad multos annos, Patriarche Bartolomé

Ad multos annos, Patriarche Bartolomé

20101012-14C’était le 22 octobre 1991 lorsque le Saint Synode de l’Église Orthodoxe le choisit à l’unanimité pour devenir l’Archevêque de Constantinople-Nouvelle Rome et Patriarche Œcuménique. Le nouveau Patriarche avait connu Chiara Lubich au cours des années lorsqu’il étudiait en tant que diacre à Rome et lors des voyages répétés de Chiara à Istanbul pour visiter le Patriarche Athénagoras et, successivement, le Patriarche Dimitrios.  Il avait été présent à différentes de ces rencontres et surtout, du charisme prophétique d’Athénagoras, il avait hérité de cette passion pour l’unité de l’Église qui vibrait aussi en Chiara avec une vigueur particulière. Au cours des années, l’amitié spirituelle et la communion n’avaient fait que grandir. Le Patriarche a rendu visite à Chiara à l’hôpital Gemelli de Rome, quelques jours avant son décès, lui apportant sa bénédiction…Souvenons-nous aussi de la visite d’octobre 2015 à Loppiano, où il s’est vu décerner par l’Institut Universitaire Sophia le premier doctorat honoris causa en Culture de l’unité. Le mois suivant, c’était lui qui accueillait la 34ème  rencontre œcuménique des évêques amis du Mouvement dans l’École théologique d’Halki (Istanbul). Cet anniversaire est donc vécu avec la participation et une grande joie de tout le Mouvement. C’est difficile de faire un bilan exhaustif de ces 25 ans d’activité patiente et tenace, douce et généreuse. ”25 années bénies” comme le définit Maria Voce dans un bref message vidéo. La Présidente des Focolari exprime des sentiments de ”gratitude à Dieu pour les dons qu’Il lui a concédés”, pour être ”guide illuminé pour Son Église” mais aussi pour ”le fait d’impliquer beaucoup de personnes dans la pensée et dans l’action concrète (…) en faveur de la vie, de la création, du dialogue, de la paix et de la construction de la fraternité universelle”. Samedi 22 octobre : atmosphère de grande fête dans l’Église de S.Giorgio, Siège du Patriarcat Œcuménique à Istanbul. C’est là qu’a lieu la Divine Liturgie, moment  culminant des célébrations de  ce Jubilé. En grec moderne ”efcharistó” est la parole pour dire ”merci”. Et il semble qu’aucune autre parole ne peut mieux exprimer ce rendre grâce à Dieu pour le don qu’Il a fait à l’Église et au monde à travers cet homme . En présence de nombreux métropolites issus de différents pays et liés au Patriarche œcuménique, du vicaire apostolique Rubén Tierrablanca d’Istanbul et d’un Mufti  Dede Bektasi de l’Albanie, le patriarche tente de faire un compte-rendu de ces années, comme serviteur humble et reconnaissant. PatriarcaBartolomeo-01Mgr. Nicholas Wyrwoll fait un bilan de son quart de siècle sous son guide : « Énormément de choses ont changé. Bartolomé est maintenant reconnu comme Patriarche Œcuménique, titre qu’on ne pouvait même pas nommer dans la liturgie. Un changement remarquable a été celui du Saint Synode qui est l’organe de gouvernement le plus important de l’Église Byzantine. Avant, les membres étaient tous originaires de Turquie, maintenant, ils sont invités du monde entier et ils s’alternent avec une périodicité de six mois. Il a su impliquer la petite communauté grecque restée en Turquie et les autorités turques pour la restauration de beaucoup d’églises et de monastères en conservant et valorisant l’énorme patrimoine chrétien de ce pays. Et puis l’intérêt pour la sauvegarde de la Création. Il a collaboré avec toutes les religions, c’est un leader écouté au niveau mondial.  Dans son homélie, le Patriarche a souligné l’importance du dialogue et de la communion : ”Nous sommes de différentes cultures, de différentes histoires, de différentes expériences, – a-t-il affirmé – l’expression commune de notre foi n’est pas recherchée avec des paroles, mais dans la prière commune”. Et il a salué cordialement le Mufti de l’Albanie. Il a rappelé le Synode Pan-orthodoxe qui s’est tenu en Crête. Avec lui, la recherche de l’unité dans l’Église et en particulier avec l’Église Catholique a subi une accélération phénoménale ».      

Accès à la sainteté pour tous

Accès à la sainteté pour tous

ChiaraLubich_PasqualeForesi

Chiara Lubich avec Don Pasquale Foresi. Photo:: www.loppiano.it

Comment peut-on avoir la certitude d’avoir réellement choisi Dieu et comment concrétiser ce choix dans l’attitude quotidienne ? « Chiara:(…) On peut seulement avoir la certitude de ce que l’on vit dans le présent : moi maintenant, je veux cette volonté de Dieu, je veux me retrouver avec ces prêtres, si chers à Marie, si chers à Dieu. Je veux rester ici ? Je le veux, de tout mon cœur ! Mais s’ils me disaient en ce moment :”Regarde, Chiara, tu peux aussi mourir et venir tout de suite au paradis avec Jésus et Marie, avec tous les nôtres de la Mariapolis céleste, avec tous les saints, avec tous les anges ; mais, cela ne serait pas volonté de Dieu, ceci serait une volonté qui serait tienne : qu’est-ce que tu choisirais ?”. Je choisis d’être ici avec eux, parce que je choisis la volonté de Dieu. (…) Depuis que je vis ainsi (…) naturellement je recommence chaque instant. Parce que j’ai compris que cette phrase :”le juste pèche sept fois ”, cela veut dire une infinité de fois, parce qu’on s’échappe  toujours en-dehors de la volonté de Dieu, il faut toujours être là à retourner dans la volonté de Dieu. (…) Une autre expérience que j’ai aussi faite en vivant ainsi, c’est celle de chaque geste, le plus petit : depuis le fait de se laver, de s’habiller, de prendre une feuille de papier, de ranger une maison, rencontrer une personne…tout devient solennel. C’est merveilleux, parce que celle-ci est une voie pour tous ; et vraiment cela doit être Marie qui nous l’a suggérée, parce que Marie est la maman de tous : des prêtres, des laïcs, des femmes, des hommes, des enfants, des personnes âgées, de tous, elle est notre maman à tous, parce qu’elle est la maman de l’Église ; et donc, elle nous a donné une route faite pour tous. (…) Maintenant, sur cette voie si simple, que tous les enfants peuvent vivre, les prêtres, les filles, les hommes, les mariés, tous peuvent la vivre et donc, ici, on distribue vraiment une voie d’accès à la sainteté à tous…, il suffit que nous le voulions, parce que ce n’est plus eux qui vivent, c’est Dieu qui vit en eux. Cette chose-là me donne une joie immense ! Avoir pu avoir de Marie le secret de la sainteté, d’une sainteté populaire, d’une sainteté universelle pour tout le peuple de Dieu . Et donc, ce que le Concile désire, que la sainteté soit pour tous, qu’elle ne soit pas limitée aux couvents, à certaines catégories de personnes, là, nous avons trouvé la voie. Et cela est quelque chose d’extraordinaire. Parce que dire : « Tu peux te faire saint dans un état de perfection » ; ça va, vas-y, deviens frère, devient sœur, etc. Mais pouvoir dire à tous : il y a une route qui peut te faire devenir saint, toi ; regarde, toi qui peut-être ne peux pas aller à l’église parce que les circonstances te l’ empêchent vraiment ; toi qui es ”au-delà du rideau de fer” où tu ne peux pas avoir de contacts avec les prêtres ; toi qui es en prison, tu peux te faire saint, c’est la volonté de Dieu vécue, en perdant tout : la liberté, si on est en prison ; le contact avec l’Église si on est ”au-delà du rideau de fer”…Tu le peux. Voilà cela est quelque chose d’extraordinaire. Seule Marie pouvait inventer une chose de ce genre. Seulement une maman qui aime tous et chacun personnellement. Seulement elle. Je ne me l’explique pas autrement. C’est extraordinaire. (…) Aussi parce que la simplicité est une des choses les plus difficiles à comprendre. Parce que c’est l’unité, elle est mystérieuse. Et donc comment peut-on faire ? Il faut choisir Dieu une fois, et puis se mettre sur cette voie-là (…) ». Chiara Lubic Source : Centro Chiara Lubich

Rendre visibles à l’UNESCO nos contributions pour la paix

Rendre visibles à l’UNESCO nos contributions pour la paix

ChantalGrevin

Chantal Grevin

En quoi une instance comme l’UNESCO sert-elle la paix ? D’abord il faut rappeler que l’UNESCO fait partie de la famille onusienne. Or la paix est au fondement même de la création de l’ONU. L’UNESCO a pour vocation la coordination de la coopération internationale en matière d’éducation, de sciences, de culture et de communication et est en quelque sorte son instance éthique. Sa mission fondamentale reste donc la paix, à travers notamment le dialogue entre les cultures. Son programme scientifique intergouvernemental dédié aux transformations sociales (MOST) manifeste le fait qu’aucun changement ne peut se faire s’il n’est pas intégré dans les différentes cultures. De fait, l’UNESCO est connue pour sa promotion du pluralisme culturel. Mais quel est le lien avec la recherche de l’unité et comment faire entendre la voix de New Humanity parmi tous les acteurs de paix ? Si la richesse de la diversité des cultures doit être protégée, au même titre que la biodiversité où est, en effet, l’unité, à laquelle l’humanité aspire ? Nous n’avons pas encore franchi cette étape. La déclaration universelle sur les droits humains est à cet égard un socle commun même s’il est parfois contesté, mais il reste à trouver ces valeurs communes, universelles, à la base de notre contrat social mondial. Le colloque du 15 novembre va permettre cette réflexion. Cette manifestation de New Humanity dans la maison de l’UNESCO est une contribution au travail de l’UNESCO avec ce que nous pouvons offrir, des bonnes pratiques associées à une réflexion de fond. Notre Ong peut rappeler que l’unité est la source et l’aboutissement de la vie de l’humanité. Dans un monde déchiré par les conflits n’est-ce pas utopique de croire aux vertus d’un colloque ? C’est vrai que le monde va mal, mais nous avons des raisons de croire en la paix. Le colloque va rendre visibles ceux qui la rendent possible. Promouvoir une culture de paix ne sera jamais vraiment mesurable mais le courant est lancé. Personnellement je crois aux organisations internationales. Elles peuvent sembler impuissantes mais songeons que ce n’est déjà pas rien que 195 pays puissent discuter ensemble et des pays en guerre se côtoyer dans la même pièce. Dès lors qu’on se situe sur le plan culturel plutôt que politique, les échanges sont plus libres. Par exemple, alors que la Palestine ne pouvait pas entrer à l’ONU, l’UNESCO l’a rendu possible car elle s’est placée sur le plan de son patrimoine culturel à protéger. Nous pouvons espérer que notre colloque aura une influence à travers ce qui a été transmis aux ambassadeurs présents à l’UNESCO. Les actes du colloque peuvent devenir une référence, un patrimoine culturel qui va intéresser des chercheurs et des personnes du monde entier. Et cela pendant de longues années. Propos recueillis par Chantal Joly

Ouverture du Vème Centenaire de la Réforme

Ouverture du Vème Centenaire de la Réforme

Malmö ArenaLe pape François, l’évêque Munib Younan et le pasteur Martin Junge (en tant que représentation de la Communion des 145 églises qui composent la Fédération Luthérienne Mondiale) : ce sont les trois personnalités qui, avec un geste hautement significatif, après 500 ans, souscrivent ensemble à la cérémonie d’ouverture du Vème Centenaire de la Réforme. Comme est tout autant significatif le titre de l’événement :”Du conflit à la communion – unis dans l’espérance’‘, qui aura lieu le 31 octobre avec un culte œcuménique dans la cathédrale de Lund duquel s’ensuivra une cérémonie publique dans le stade de Malmö, en Suède. Déjà en ’99, avec la ”Déclaration Conjointe sur la Doctrine de la Justification”, on avait mis une pierre angulaire dans la relation œcuménique catholique-luthérienne. Un document historique important qui dans la commémoration de cette année, est présenté comme fondement théologique, dans la recherche de l’unité possible et pleine de l’unique Église du Christ. Entre les luthériens et le Mouvement des Focolari, il y a un long parcours d’amitié. Ce seront en effet, les contacts avec eux qui feront comprendre à Chiara Lubich que la spiritualité que Dieu lui a confiée n’est pas réservée aux catholiques. Un peu d’histoire. Le 14 janvier 1961, Chiara est invitée à parler de la spiritualité de l’unité aux sœurs de Darmstadt (Marienschwestern). A cette occasion, elle connaît quelques pasteurs luthériens parmi lesquels Klaus Hess et son épouse Amalie, cofondateurs de la ”Bruderschaft vom gemeinsamen Leben” en Allemagne. Quelques mois plus tard, les époux Hess viennent à Rome afin de mieux connaître le Mouvement et l’Église catholique. Le 24 mai 1961, Chiara fonde à Rome le ”Centro Uno” pour l’unité des chrétiens et en juin ’68, on inaugure le Centre Œcuménique dans la citadelle des Focolari d’Ottmaring (Augsbourg). Entre-temps, dans l’Allemagne de l’époque, l’esprit des Focolari est accueilli aussi bien par les évêques catholiques que par ceux qui sont évangéliques ou luthériens. La spiritualité de l’unité se diffuse aussi en Scandinavie, dans le milieu œcuménique et dans les Mariapolis en Suède, les participants, pour une bonne moitié, sont luthériens. A partir de 1982, aux rencontres des évêques catholiques amis du Mouvement, s’ajoutent des rencontres œcuméniques avec des évêques de différentes Églises. En 2015, ils sont au nombre de 6, les évêques luthériens, issus de trois pays différents, présents à la rencontre œcuménique des évêques qui s’est tenue à Constantinople. En ’88, le prix ”Fête de la paix d’Augsbourg” est décerné à Chiara Lubich. En ’99, elle est invitée à l’événement historique de la signature de la ”Déclaration conjointe sur la Doctrine de la justification” à Augsbourg. Durant la célébration solennelle, on lui confie la composition et la récitation d’une prière. En 2003, l’évêque luthérien de Munich en place à cette époque, Johannes Friedrich, se rend au Centre du Mouvement avec une délégation. Là, Chiara parle de Jésus Abandonné : ”Il s’est présenté (…) comme modèle à imiter dans toutes les épreuves et d’une manière toute spéciale dans les douleurs des désunités ; (…)  lui abandonné est lumière pour recomposer la pleine communion visible”.1 En 2009, l’actuelle présidente des Focolari, Maria Voce, est invitée aux célébrations à l’occasion du 10ème anniversaire de la ”Déclaration conjointe’‘. Pour l’ouverture du V ème Centenaire de la Réforme, la présidente ne sachant pas y être présente en personne, ce seront les délégués centraux Friederike Koller et Ángel Bartol  qui représenteront le Mouvement des Focolari.


  Message  à l’assemblée de Lund  

Un rendez-vous mondial

Un rendez-vous mondial

Delegates_MariaVocePour la première fois le rendez-vous mondial des responsables du Mouvement des focolari ne s’est pas déroulé en une seule, mais en trois sessions de 10 jours chacune, correspondant à trois aires géographiques : les Amériques et l’Océanie ; l’Asie, l’Afrique et le Moyen-Orient ; l’Europe. Trois événements qui se sont succédé dans la continuité en reprenant les mêmes thématiques. En plus des deux délégués de chaque zone, y ont participé les responsables de quelques nations ou territoires et quelques conseillers chargés de suivre des aspects concrets. Environ 90 personnes étaient présentes à chacune des sessions: des hommes et des femmes représentant les nombreuses communautés qui tapissent la planète en y portant l’esprit d’unité. C’est le présidente Maria Voce qui les a accueillis en soulignant la richesse de ces moments de moisson, dans la gratitude envers Dieu pour la vie engendrée par le charisme de Chiara. Elle a aussi introduit le thème spirituel retenu pour cette rencontre et pour l’année qui vient : le mystère de Jésus abandonné, clé pour que se réalise l’unité. « Jésus est venu sur terre – rappelle la présidente – pour se charger de toutes les douleurs de l’humanité et pour nous assurer qu’avec Lui, il est possible de passer de la croix à la résurrection ».                                                                                                                                                                                                           Delegates_06Au cours du travail intense de ces trois sessions les temps de partage ont été importants.  A commencer par les réalités d’un monde « jeune » – celles des Amériques et de l’Océanie – fortement orienté vers le développement social et technologique, mais aussi porteur de nombreuses exigences spirituelles, spécialement en Amérique Latine, tandis que les autres régions ont besoin de nouvelles stratégies en vue d’une croissance concernant aussi les valeurs. « Mais il ne s’agit pas – précise Ray Asprer – de les définir autour d’une table, mais de développer la conscience que ce sera l’Esprit Saint qui nous suggérera la contribution que la société d’aujourd’hui attend du charisme de l’unité ». « En Océanie – ajoute Vania Cheng – nous devons nous rapprocher davantage des sociétés aborigènes et affronter le défi de la sécularisation. Nous repartons d’ici pour continuer à semer avec courage, convaincus que l’Évangile est contagieux par nature ». « Même si les défis ne manquent pas – affirme Gabriela Melo pour l’Amérique Latine – nos communautés vivent la communion et la réciprocité. Et cela les conforte dans l’idée que l’objectif d’un monde uni n’est pas une utopie ». Delegates_20Très significative aussi la rencontre des trois grandes aires géographiques de l’Afrique, de l’Asie et du Moyen-Orient, chacune confrontée à des problèmes de tous genres – spécialement le Moyen-Orient – où se vit un drame qui semble sans solution. C’est précisément sur les terres où Jésus a vécu qu’émerge avec force la nécessité, en plus du soutien aux populations, de diffuser la « culture de la Résurrection ». « En ce qui concerne l’Afrique – rapporte Joseph Assouad – on a mis en évidence la grande valeur de l’inculturation. Chaque peuple a fait un long chemin pour découvrir la Vérité et nous, en allant là, nous ne devons pas croire qu’on construit à partir de zéro ! ». Tandis que Robert Catalano, en parlant du continent asiatique, affirme qu’il a beaucoup à dire au monde au sujet de l’aspect social et politique, et souligne l’importance du dialogue interreligieux dans les diverses régions du monde asiatique grâce aussi à la contribution de l’École d’approfondissement des grandes religions, née aux Philippines à l’initiative des Focolari. Delegates_12 (2)Enfin l’Europe, de la Sibérie au Portugal. Le monde attend de ce continent unité, valeurs humaines et spirituelles, capacité de dialogue, spécialement avec l’Islam, une réalité qui s’avère toujours plus d’actualité dans ses diverses régions. « Et surtout – déclare Severin Schmitt – le monde attend que l’Europe trouve une solution digne au drame des réfugiés ». Les défis sont nombreux : sécularisation, relativisme, nouvelles générations. Ils exigent des propositions et des réponses nées de la communion entre toutes les composantes géographiques du continent. « Ce sont des problématiques – affirme Margherita Karram – qui ont suscité une plus grande motivation et une plus grande créativité, en mettant en réseau de nombreuses personnes qui, par exemple en Italie, se mobilisent pour l’accueil des réfugiés ». Ces rencontres ont fait ressortir de nombreux points et suscité  de nombreuses idées. Mais aussi des questions sans réponses. Mais chez tous une grande certitude : continuer à s’ouvrir aux autres avec confiance, comme le suggère le pape François, certains que, chemin faisant, s’ouvriront des routes nouvelles et impensables. Jesús Morán, coprésident des Focolari, en est convaincu : “Jésus dit à Marie-Madeleine va et dis à tes frères que je vous précède en Galilée. Qu’est-ce que la Galilée ? La Galilée c’est le monde qui se trouve en dehors de la Ville Sainte, en dehors de murs de Jérusalem, là où Jésus est mort. C’est le monde. Et c’est là, dans le monde, que Jésus nous précède ».

Ouverture du Vème Centenaire de la Réforme

Algérie: célébration des 50 ans des Focolari en Afrique du Nord et au Moyen-Orient

Ulisse_AlgeriaLe 16 octobre 1966, une Citroën 2 CV arrive à Tlemcen, en Algérie… A son bord, trois focolarini : Salvatore Strippoli et Ulisse Caglioni, Italiens, et Pierre Le Vaslot, Français. C’est le début d’une présence qui fête désormais ses 50 ans. Après l’Algérie, cette vie s’est petit à petit répandue un peu partout en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Mourad, médecin, raconte : « Nous étions un groupe de jeunes qui ne savaient pas trop ce qu’ils voulaient faire ; un rien nous faisait rire. Un jour, nous avons rencontré Gérard, qui nous a invités à prendre le thé chez lui, au focolare. Nous y sommes retournés plusieurs fois, nous avons discuté, chanté – c’était de belles chansons qui parlaient beaucoup de la vie. Nous connaissions toujours plus un idéal qui nous a ‘remplis’, nous a appris à vivre. Tout cela il y a 50 ans. Aujourd’hui j’ai 67 ans et je continue à vivre cet idéal, je suis content de le vivre ; c’est un idéal qui nous enseigne à vivre l’amour entre les personnes ». Et Samira, étudiante : « J’ai 21 ans. Je suis très touchée, reconnaissante et encouragée par les saines idées des Focolari. Surtout par la détermination dans le fait de vouloir construire des ponts entre les personnes et transmettre les valeurs morales et humaines, pour nous réunir tous entre frères de tous horizons ; et je suis surtout reconnaissante à Allah, notre Seigneur, qui est Un ». Omar, infirmier en salle d’opération : « Que la Paix soit avec vous. Le Mouvement des Focolari m’a enseigné à connaître l’autre, même s’il est différent, et à savoir s’apprécier mutuellement, à s’enrichir réciproquement, à aller au-delà de préjugés parfois séculaires. J’ai appris à faire le premier pas envers l’autre, à l’approcher comme un frère, avec un amour désintéressé, qui est la clé de la fraternité ». Et Mgr Henri Teissier, archevêque émérite d’Alger : « L’Eglise en Algérie ne compte qu’un petit nombre de chrétiens, pour qui il est important d’être intégré dans la société algérienne. Le Focolare a justement mis l’accent sur la relation, sur le dialogue, sans cacher sa propre identité, mais en laissant aux amis algériens qui s’en approchaient le soin de le traduire dans leur propre culture. Je pense que le Focolare, en agissant de la sorte, a répondu aux attentes de l’Eglise. Evidemment, cela les a un peu coupés de la ‘communauté chrétienne réunie’, mais notre objectif n’est justement pas une ‘communauté réunie‘, mais une communauté qui cherche les autres pour se retrouver tous dans une réalité qui nous dépasse ». Le centre des Focolari « Dar es Salam » (Maison de la Paix) de Tlemcen accueille les deux événements qui célèbrent ce 50e anniversaire : * le 2e Congrès International des Musulmans du Mouvement des Focolari (28-30 octobre 2016), avec des participants de toute l’Algérie, du bassin méditerranéen (Liban, Egypte, Jordanie, Italie, France, Suisse) et du Canada ; * la Fête des 50 ans du Mouvement des Focolari en Algérie (1-2 novembre 2016), avec des participants des différentes communautés et quelques uns des premiers témoins de cette aventure, en présence également du co-président des Focolari, Jesús Morán. Communiqué de presse – 28 octobre 2016

Parole de Vie : la joie du pardon

Parole de Vie : la joie du pardon

20161028 perdonoEn prison “J’avais eu des problèmes avec un autre garçon et tous deux nous avons fini en prison. Nous étions ennemis et entre nous aucune possibilité d’entente. Mais lorsque j’ai connu plus profondément l’enseignement de Jésus sur l’amour, j’ai pensé à cet « ennemi ». Que faire pour l’aimer ? Il m’est venu l’idée de partager avec lui un peu de la nourriture que m’apporte ma famille, je savais que personne ne lui apportait rien. Maintenant nous sommes devenus de bons amis. Une autre expérience concerne l’unique boîte pour aliments que j’avais : on me l’avait volée et je savais qui c’était. Je suis allé trouver la personne en question, mais il a refusé de me le rendre. Je ne savais que faire. Rentré dans ma cellule j’ai commencé à lire l’Évangile, ma référence en toute chose, et à un certain moment j’ai lu le passage concernant le commandement nouveau. Voilà la réponse ! Aussitôt, du fond du cœur, j’ai décidé de laisser courir la chose et de ne plus penser à cette boîte. Le plus important était d’aimer ». (D.J. – Nigéria) La machine à café Au travail nous utilisons tous la machine à café, mais personne ne se soucie de la nettoyer ni de la recharger. On s’est habitué à ce que ce soit moi qui le fasse. Un jour une collègue, après avoir pris son café, a voulu comprendre pourquoi j’étais si bien disposé envers les autres. Je lui ai dit que cela ne me coûtait guère et que c’était l’unique chose que je pouvais faire pour eux. Et elle m’a répondu : « Tu es en train de me dire une chose importante. Je me plains toujours de mon mari qui laisse tout en désordre, alors que je devrais au contraire commencer moi-même à faire ce qu’il oublie ». Depuis ce jour l’atmosphère au travail a fait un saut de qualité ». (R.C. –  Espagne) Cet enfant “inconnu” “Avec notre aîné nous avons toujours réussi à dialoguer et à le soutenir moralement. En revanche, avec son frère, qui a un fort caractère, cela a été difficile. Se retrouver avec un adolescent qui ne veut pas communiquer nous mettait tous mal à l’aise. A l’école il ne s’impliquait pas et ses professeurs s’en plaignaient. Mon mari et moi-même cherchions ensemble le moyen de « rejoindre » notre enfant ; nous nous encouragions à l’aimer tel qu’il était, en mettant en valeur ses côtés positifs, même si nous avions presque l’impression d’avoir un inconnu sous notre toit. Entre temps nous continuions à prier le Ciel afin que Dieu nous aide dans notre difficile métier de parents. Puis l’idée, en accord avec lui, de le changer d’école. Depuis notre fils a changé en mieux : il n’est plus agressif, il est même toujours prêt à rendre des services à la maison ; il a de bons résultats scolaires ; et il s’est mis aussi à fréquenter à nouveau l’église. Nous sommes tous en train de respirer une bouffée d’air frais ». (B.S. – Suisse)  

Parole de vie – Novembre 2016

Certains moments nous trouvent heureux et pleins de force. Tout nous sourit. Mais d’autres nous voient assaillis par les difficultés : nous ne parvenons pas à aimer nos proches ni à partager notre idéal de vie, la maladie survient, des difficultés financières, des déceptions dans la famille, des doutes, la perte d’un emploi, des situations de guerre. Tout cela nous écrase et nous semble sans issue, mais le plus pénible nous apparaît dans la solitude pour affronter ces épreuves, en l’absence du soutien de quelqu’un qui pourrait nous aider. Peu de gens ont vécu avec autant d’intensité la joie et la souffrance, les succès et les incompréhensions que l’apôtre Paul. Pourtant il a poursuivi sa mission avec courage. Super-héros, direz-vous ? Bien au contraire ! Il se sentait faible, fragile, inadéquat, mais il possédait un secret, qu’il confiait à ses amis de Philippes : « Je peux tout en celui qui me rend fort. » Il avait découvert dans sa propre vie la présence constante de Jésus. Même quand tout le monde l’abandonnait, Paul ne se sentait jamais seul : Jésus lui restait proche, lui donnait certitude et le poussait à affronter les adversités. Ce secret de Paul peut devenir le nôtre. Je peux tout quand je reconnais et accueille, même dans la souffrance, la proximité mystérieuse de Jésus, qui s’identifie presque à cette souffrance et la prend sur lui. Je peux tout quand je vis en communion d’amour avec d’autres, car alors Jésus vient au milieu de nous comme il l’a promis (cf. Mt 18,20) et je suis soutenu par la force de l’unité. Je peux tout quand je me mets à vivre les paroles de l’Évangile : elles me font découvrir mon chemin à parcourir, m’apprennent à vivre et me donnent confiance. J’aurai la force d’affronter mes épreuves personnelles, mais aussi celles du monde autour de moi. Cela serait-il utopique face aux problèmes de la société et du monde ? Non, car nous pouvons « tout » avec la présence du Tout-Puissant : tout et uniquement le bien que, dans son amour miséricordieux, il a imaginé pour moi et pour les autres à travers moi. Et si cela ne se réalise pas tout de suite, continuons à croire au projet de Dieu et espérons en lui : son projet embrasse l’éternité et s’accomplira de toute façon. Il suffira de travailler « à deux », comme l’enseignait Chiara Lubich : « Quand je ne peux rien faire pour une personne chère en danger ou malade, à cause d’une situation embrouillée, eh bien ! je fais ce que Dieu demande de moi à ce moment-là : bien étudier, balayer, prier, m’occuper de mes enfants… Et Dieu trouvera le moyen de débrouiller cet écheveau, de réconforter celui qui souffre, de résoudre l’imprévu. C’est un travail à deux, en communion, qui appelle de nous une grande foi dans l’amour de Dieu pour nous, ses enfants, et lui permet de nous faire confiance. Une confiance réciproque qui produit des miracles. Nous verrons que, là où nous ne pouvions arriver, un Autre est arrivé, qui sait faire immensément mieux que nous 1. » Fabio Ciardi 1 D’après Chiara LUBICH, Scritti Spirituali/2, Città Nuova, Roma 19972, pp.194-195.

Familles Nouvelles: grand cœur

Familles Nouvelles: grand cœur

La famille Ferri

“Nous avons toujours désiré une grande famille”, racontent Corrado et Elisabetta Ferri. Mais pour qui a déjà cinq enfants, âgés de 10 à 21 ans, agrandir la famille acquiert une toute autre valeur: cela signifie étendre son cœur aux problèmes du monde, non sans sacrifices. Corrado et Elisabetta sont mariés depuis 24 ans et, regardant leurs enfants grandir entourés de l’amour que seule la chaleur familiale sait donner, ils ont désiré aider qui n’a pas cette affection. “Dès que notre situation économique nous l’a permis, – racontent-ils – nous avons adhéré à l’un des projets de Parrainage à Distance de l’Association Familles Nouvelles et nous avons accueilli Athiphong, un enfant thaïlandais.” Après environ vingt ans de parrainage et de correspondances intenses, Athiphong, désormais adulte, a trouvé un travail et, grâce aux études entreprises, il peut aujourd’hui soutenir sa nouvelle famille et celle d’origine. “Une année, nous avons pu un peu arrondir la somme envoyée pour le parrainage, pas beaucoup en vérité, mais nous avons été touchés d’apprendre qu’avec ce petit extra la famille d’Athiphong avait pu cimenter l’intérieur de leur modeste habitation, suscitant l’admiration et la satisfaction aussi des voisins.”

Maintenant qu’Athiphong est indépendant, la famille Ferri a décidé de parrainer une jeune thaïlandaise. Ayant vécu cette expérience et ayant grandi dans un environnement dans lequel se vivent la solidarité et le partage, les enfants de Corrado et Elisabetta ont décidé de rassembler toutes leurs économies obtenues grâce aux anniversaires et aux fêtes de chacun, les destinant à un nouveau parrainage. Cela a permis l’arrivée de Maleta, un magnifique garçon congolais. “Quelle surprise et quels rires nous avons eus lorsque, un Noël précédant, nous avons reçu l’habituelle lettre avec une photo, sur laquelle Maleta et un sympathique groupe d’enfants arboraient fièrement les maillots de l’équipe de football italienne dont nous sommes tous supporters.” C’est ainsi que le lien familial ne connaît pas les distances et tous nous partageons les histoires, mêmes douloureuses, de Maleta qui, déménageant dans une autre ville avec sa tante, a été accompagné par le souvenir et les prières de ses parents et frères lointains. “Maintenant, nos enfants, tous ensemble, parrainent le petit Nzata.” Edoardo, notre deuxième fils, continue cette extraordinaire chaîne de solidarité. Diplômé avec les meilleures notes, il a participé à un concours. Il a obtenu le premier prix et une bourse d’étude d’un joli montant en espèces: “Nous tous en famille – racontent Corrado et Elisabetta – nous étions si fiers de lui et du dernier résultat obtenu avec grand effort. Nous avons insisté pour qu’il garde cette somme pour lui, parce qu’il l’avait méritée. Mais il a voulu y réfléchir quelques jours et, ensuite, il nous a dit qu’il destinait volontiers la somme à un enfant, ce qui nous a un peu surpris, avec un nouveau parrainage à distance, rien qu’à lui. C’est ainsi qu’une fillette de la Jordanie est arrivée dans notre famille.” Ils concluent, convaincus: “Nous croyons que ce grand cœur a fait du bien à nous et à nos enfants, et que l’amour que l’on donne revient toujours en retour avec générosité”.

Afrique : projet ”Tous à l’école !”

Afrique : projet ”Tous à l’école !”

Lake KivuDes jeunes qui étudient assis sur des troncs d’arbre, utilisant leurs propres genoux en guise de banc. Cela se passe sur l’île d’Idjwi, au centre du lac Kivu, dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo. De par sa position, elle a été utilisée comme plate-forme pour les mouvements secrets de différentes troupes militaires, lors des conflits récents qui ont concerné le pays. Sur l’île manquent beaucoup de services parmi lesquels l’alimentation du courant électrique et les transports. Les déplacements de la population entre l’île et la terre ferme se font principalement avec des pirogues qui, à cause de leur instabilité, provoquent de nombreux accidents et des décès par naufrages et noyades. Ceci détermine un taux élevé de mortalité : d’après les données que l’on possède, il apparaît que dans une famille sur 5, il y a la présence d’une veuve ou d’un orphelin. L’économie de l’île se base sur l’agriculture et la pêche. On y cultive en particulier des haricots, du manioc, des arachides, du soja et du café. L’élevage de poulets, de chèvres, de dindes et de cochons est fort répandu. Ces dernières années cependant ont vu la production agricole diminuer pour différentes raisons dont la dégradation de la qualité du sol, l’insuffisante formation des agriculteurs, l’absence de semences et de variétés plus résistantes aux maladies. La situation économique est telle que beaucoup de jeunes sur l’île n’ont pas de travail ni de perspectives d’avenir professionnel. Les quatre paroisses présentes sur place tâchent de répondre à ce besoin de la population locale. En particulier dans celle de Bumpeta, dans la partie septentrionale de l’île, qui compte environ 76.000 habitants. Très active dans la gestion d’écoles primaires et secondaires, elle a reçu pour cela une reconnaissance de l’État congolais. 20161026-01Étant donné la participation active de la population pour promouvoir l’instruction des enfants et des jeunes de l’île, l’AMU a mis sur pied un projet qui vise avec conviction le futur du pays et qui se propose de soutenir la paroisse de Bumpetan en ce qui concerne l’équipement de l’Institut Cikoma. Il s’agit d’une école supérieure à but pédagogique et social qui forme les futurs enseignants de l’île. Une école qui mise donc sur le futur mais qui a également à faire avec un présent marqué par un retard de développement, avec une population qui a du mal à sortir de la pauvreté. L’école est fréquentée par environ 900 garçons et filles partagés en 14 classes. Dans quelques-unes, il y a des bancs délabrés, dans d’autres, tout manque. Le projet prévoit en particulier de doter l’école de 308 bancs dont elle est dépourvue. Pour le moment, beaucoup d’étudiants utilisent encore des troncs d’arbre en guise de bancs et leurs genoux à la place de la table, avec par conséquent, de sérieux problèmes de mauvaises postures de la colonne vertébrale et du cou. Les bancs seront construits par une usine congolaise et de cette façon, le projet contribuera aussi à soutenir les activités productives locales. La population de Bumpeta participe activement à la réalisation du projet et prendra en charge en particulier, le transport des bancs sur l’île. Source : AMU online

L’adieu des congolais à Paulo Melo

L’adieu des congolais à Paulo Melo

PauloMeloSensible aux problèmes sociaux, le jeune Paulo de Lisbonne (Portugal) se bat contre la pauvreté et la dégradation humaine des quartiers pauvres de la ville. Ne sachant pas tolérer de telles inégalités, il décide de lutter avec un groupe d’extrémistes, mais assez rapidement il se rend compte qu’il n’est pas d’accord avec tout ce qu’ils font, et tout en restant ouvert à la recherche, il s’en éloigne avec regret. Ayant connu les jeunes des Focolari, il découvre que eux aussi, veulent la révolution, mais celle de l’Évangile qui encourage à sortir de soi-même et de son propre confort pour se mettre au service des autres. Un parcours qui conduit Paolo à un choix encore plus courageux : une fois les études d’économie terminées, il se sent appelé à tout quitter pour être disciple de Jésus et, après une période de formation, il entre dans la communauté du focolare. En 1997, il se transfère en Afrique : d’abord à Nairobi, et ensuite à Kinshasa. Paulo partage avec ces nouveaux frères, les joies, les souffrances, les défis et les enthousiasmes, avec l’amour et la sagesse qui le caractérisent, observé par les congolais qui apprécient profondément sa manière de faire. Lors d’un jour de fête, ils le comparent au colibri : un oiseau totem qui symbolise la joie de vivre, la sympathie, la capacité à s’adapter et de savoir rapidement répondre aux sollicitations, la résilience et la légèreté dans la manière de savoir se défaire de la négativité. Paulo, homme-monde, réussit à s’inculturer si bien avec le peuple africain, qu’il en devient lui-même un fils de l’Afrique. Et c’est ainsi que les congolais, à l’annonce de sa mort à l’improviste, (12.09.2016), veulent le saluer et l’honorer. Famille Kanene - TémoignageDans différentes parties du Congo, on y a célébré des messes, ”deuil” et veillées, en même temps que les funérailles célébrées au Portugal. « Nous voulions témoigner combien Paulo nous avait enseigné avec sa vie – écrivent-ils du Congo – et pour cela, après la messe célébrée en différents endroits du Congo, au cours du week-end on a continué, non plus à pleurer Paulo, mais à le célébrer avec des messes de remerciement et des témoignages sur lui. Et comme la tradition et la culture congolaises le demande, nous l’avons salué avec des danses, une boisson typique et un petit gâteau. A Kinshasa, la cérémonie a été organisée sur le terrain de l’école Petite Flamme, une œuvre sociale à laquelle Paulo a donné une grande contribution. Après de nombreux témoignages sur lui, une cérémonie traditionnelle l’a réuni symboliquement aux ancêtres faisant un trou dans le terrain – mais habituellement on le fait devant le salon de la maison du défunt – dans lequel on verse du vin de palme tout en prononçant ces paroles : ”(…) Nous voici ici tous rassemblés pour te remercier du temps que nous avons passé ensemble. Et étant donné que tu as vécu selon les enseignements des ancêtres, voilà, notre clan te prend comme modèle : nous te promettons de vivre comme tu as vécu, toi. Nous savons que tu es arrivé dans le village des ancêtres. Maintenant, nous te demandons de venir partager avec nous ce vin de palme, comme signe de nos beaux souvenirs : nous te saluons et te demandons de saluer aussi tous les nôtres qui sont avec toi dans le village des ancêtres (…)” ». « Comment ne pas sentir dans ces paroles – soulignent les focolarini du Congo – l’expression d’une sagesse antique qui rappelle la communion des saints qui lie le ciel et la terre et l’amour qui continue à nous unir au-delà de la mort ? Paulo s’est tellement profondément inculturé avec les congolais que ceux-ci ont voulu pour sa dernière salutation qu’elle soit expression d’antiques traditions et d’Évangile. L’amour a prévalu en eux également dans le fait de ne pas tenir compte des peurs ancestrales qui attribuent la mort à l’improviste d’un homme dans la plénitude de sa vigueur, aux forces maléfiques manœuvrées par celui qui serait son ennemi : un coupable de qui se venger absolument ». L’impression d’un couple est significative : « Avec ton arrivée là-haut, nous sentons que nous ne nous sommes pas appauvris mais qu ‘au contraire, nous sommes devenus plus forts. Tu as vraiment été proche de nous tous, un véritable apôtre de l’unité, un grand chercheur de Dieu qui savait où le trouver : dans le frère ».

Hongrie: commémoration de la révolution de 1956

Le 23 octobre prochain on fêtera le 60ème anniversaire de la révolution de 1956. Une commémoration très ressentie dans le Pays parce que liée à quelques réalités importantes du Mouvement des Focolari, en particulier le développement d’une de ses branches: les Volontaires. Mais les aspirations de 1956 sont-elles restées liées à une conjoncture qui fait désormais partie du passé, de l’histoire hongroise? Ou bien la célébration de ce 60ème anniversaire peut-elle devenir une occasion de raviver et d’actualiser les valeurs pour lesquelles des milliers de personnes ont perdu la vie? Considérons ces événements historiques à travers les témoignages de personnes qui aujourd’hui encore s’engagent au service de la société, fidèles aux valeurs les plus authentiques recherchées en 1956, à partir d’un choix évangélique. Vidéos multilingues avec des sous-titres https://youtu.be/F-m85VMcI8g https://youtu.be/bpxqy-fYHc8

L’ONU a 68 ans

https://vimeo.com/126936841 “VERS L’UNITÉ DES NATIONS ET L’UNITÉ DES PEUPLES” “Nous avons l’honneur d’être ici, au siège d’une institution mondiale : l’ONU, dont font partie simultanément, en qualité de membres, 185 nations, “unies” principalement en vue de “maintenir la paix et la sécurité internationales”. Comme l’indiquent ses statuts, elle poursuit ce but à travers le respect des droits fondamentaux de la personne et des peuples, la coopération économique entre les États et le développement social de chaque pays. Son action tend à éliminer les nombreuses calamités qui frappent l’humanité : les guerres, la course aux armements, la négation des libertés propres à tout membre de la famille humaine, et encore la faim, l’analphabétisme, la pauvreté. C’est là, nous le savons, un nouveau concept de “paix et sécurité” qui a été confié aux Nations unies : à savoir, la paix comprise non plus comme l’absence de guerre, mais comme le résultat de conditions qui engendrent la paix. C’est donc une institution, dont le mérite est universellement reconnu. En plus de l’approbation de l’humanité, elle a aussi la bénédiction du Ciel si l’on tient pour vrai ce qu’a affirmé Jésus-Christ, le Prince de la paix : “Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu” (cf. Mt 5,9). Je suis parmi vous, aujourd’hui, et je représente moi aussi une réalité vivante qui existe dans presque toutes les nations du monde. Bien qu’elle soit plus humble et moins connue, elle n’est peut-être pas sans signification par rapport à la grande et célèbre organisation qui m’accueille.” Lire le discours intégral par Chiara Lubich https://youtu.be/F2M980TOZQA

Vie consacrée : “Réveillez le monde”

Vie consacrée : “Réveillez le monde”

20161022-01 La première initiative du Centre Evangelii Gaudium, né à Loppiano (Florence) pour être « Église qui sort », est un cours de qualification en collaboration avec l’Institut Universitaire Sophia intitulé « Réveillez le monde ». Un slogan qui prend bien. Parce que ce sont justement les personnes consacrées Vie consacrée : « Réveillez le monde », avec leur choix de vie radicale, qui parviennent à réaliser dans le monde la véritable fraternité et la communion. C’est l’histoire du P. Antonio Guiotto en Sierra Léon : un missionnaire xavérien qui a adopté la spiritualité des Focolari déjà lorsqu’il était étudiant, maintenant il fête ses 50 ans de sacerdoce. Cinquante ans presque totalement passés dans le pays africain, dont une dizaine (entre 1991 et 2001) en première ligne d’une guerre civile sans merci qui a terrorisé et dévasté la Sierra Léon. Et alors que, comme d’autres étrangers, il aurait pu rentrer chez lui, le P. Antonio a décidé de rester à Kabala pour partager avec son peuple tout ce qui arrivait, en l’aidant à continuer à croire, malgré tout, en l’immense amour de Dieu. Très vite autour de lui et du P. Carlo, un confrère lui aussi animé de l’esprit du focolare, un petit groupe se met en place, ils désirent vivre l’évangile et partager leurs expériences de vie : une lueur d’espérance qui s’allume au milieu de tant de haine et de violence. Mais Kabala aussi est envahi par les rebelles et les deux religieux – proie facile à prendre en otage dans le but d’obtenir une rançon en tant qu’étrangers – vont chercher refuge dans la forêt. Malgré les dangers, leurs amis leur portent secours avec de la nourriture et de l’eau, soutenus à leur tour par la lumière et l’espérance que les deux religieux répandent. Lorsque le danger immédiat s’éloigne, une famille ouvre les portes de sa maison car celle des missionnaires est complètement détruite. Un mois plus tard, pendant que cette famille partage le peu qu’ils ont et que les deux religieux se rendent utiles à la maison et avec les enfants, les parents demandent à devenir chrétiens et faire baptiser les enfants. Entre temps cependant la situation redevient dangereuse. Des troupes de rebelles agissent dans toute la Sierra Léon et les deux pères doivent déménager à Freetown. Un déplacement forcé qui devient une occasion de semer l’évangile même dans la capitale. 20161022-02En 2000 une tentative de coup d’état met ensuite en danger leur vie, au point que l’ambassadeur italien décide de les rapatrier d’urgence avec un petit avion en Guinée. Malgré ces adversités, la spiritualité des Focolari transmise par leur vie fait son chemin à grands pas. Dès que  les conditions la rendent possible, une Mariapoli s’organise sur trois jours avec 170 personnes, avec la présence de l’évêque de Makeni. « Je peux affirmer en vérité – écrit le P. Antonio que la promesse de Jésus « celui qui aura quitté maison, ou frère, ou sœur, ou père ou mère ou enfants ou champ pour mon nom, recevra le centuple » s’est vérifiée. A la mission j’ai trouvé père, mère, frères et le centuple en cette vie comme ébauche de ce qui viendra. De nouveaux chrétiens sont nés, beaucoup de couples se sont mariés à l’église, de nouvelles communautés des Focolari sont nées à Freetown, Makeni, Kamabai, Kabala et même dans des villages perdus. De nouvelles églises et écoles catholiques ont été construites. Et maintenant, après une période passée en Italie, le Seigneur me fait la grâce de retourner dans ma Sierra Léon bien-aimée pour continuer à me donner pour mon peuple. » D’octobre 2016 à mars 2017 le cours du Centre Evangelii Gaudium, qui s’adresse aux formateurs, animateurs et étudiants en théologie pastorale missionnaire, prévoit des modules mensuels de deux journées pendant lesquelles, les leçons s’alterneront avec les exercices pratiques dans le but de devenir – comme il est écrit dans le dépliant – « des experts en communion » qui, comme le P. Antonio, « réveillent le monde ». Le module d’octobre s’est conclu avec une vingtaine d’inscrits, le second se déroulera du 13 au 15 novembre. Les responsables du cours sont deux personnes d’une grande expérience académique à Rome : Sr. Tiziana Longhitano sfp*, recteur à l’Université Pontificale Urbaniana et P. Theo Jansen ofmcap*, professeur à l’Université Pontificale Antonianum. *Pour info ultérieures et pour éventuelles inscriptions au cours de Loppiano “Réveillez le monde” : Sr. Tiziana port.+39.329.1663136, P. Theo port.  +39.338.6845737.

Au Nicaragua, parcelles de fraternité

Au Nicaragua, parcelles de fraternité

2016-10-Nicaragua-02Donner et recevoir sans mesure et avec une grande générosité. C’est ce que les Jeunes pour un Monde Uni ont expérimenté lors de leur visite à la petite communauté du Mouvement de La Cal, un village perché à 1200m d’altitude près de Jinotega, appelée la capitale du café. Munis de sacs de vêtements, de nourriture, de médicaments, de jouets, collectés avec l’aide de la communauté de Managua, ils rejoignent d’abord Jinotega (à trois heures de car) pour ensuite faire, en pick-up, 8 km d’une route qui au fur et à mesure qu’on avance devient de plus en plus accidentée, au point que même les véhicules tout-terrain doivent s’arrêter. Pour atteindre le village il reste encore un kilomètre et demi de bois, jonchés de pierres, de crevasses et de pentes raides, qui s’avèrent inaccessibles, même aux chevaux. Les jeunes doivent donc les franchir à pied et avec des sacs sur les épaules, en mettant à rude épreuve leur physique. « On ne peut imaginer la joie et l’enthousiasme avec lesquels nous avons été reçus », racontent ces jeunes qui, dès leur premier contact, se rendent compte de l’état de précarité dans lequel se trouve La Cal. Ses petites maisons, toutes en bois et fourmillantes de gamins, manquent d’électricité, d’eau courante et de services médicaux, même minimes. Dans le village il y a un petit magasin qui vend quelques articles de première nécessité, une petite école avec une seule salle de classe et un seul enseignant et une petite chapelle au cas où arriverait un prêtre pour célébrer la messe. Sans les petits panneaux solaires installés depuis peu dans les maisonnettes, le village serait complètement dans l’obscurité. 2016-10-Nicaragua-01 Avec les Jeunes pour un Monde Uni il y avait aussi deux médecins. L’une d’elles, odontologue, commence la journée en dispensant un cours d’hygiène de la bouche à une trentaine d’enfants, tous heureux de de pouvoir utiliser du dentifrice et des brosses à dents apportées par la doctoresse. A l’heure du repas une famille veut offrir de très bonnes tortillas encore chaudes, tandis que les jeunes s’entretiennent avec les personnes et font jouer les enfants. Au cours de l’après-midi on aborde le problème des maladies parasitaires avec les adultes. La journée, très intense, se termine avec la Parole de Vie, un moment spirituel très fort qui passionne tout le monde. Très touchant le geste d’un monsieur qui à la fin veut donner sa bénédiction aux jeunes. Enfin la distribution de tout ce que les jeunes avaient apporté.   Pour la nuit un local pris sur un ancien poulailler avait été préparé et bien nettoyé. « Ce fut une émotion pour nous – écrivent-ils – de pouvoir revivre l’expérience des premiers focolarini de Trente où le premier focolare avait été aménagé dans un ancien poulailler. Le matin suivant, après un bon petit déjeuner préparé par les femmes du village et les chaleureuses salutations de tous les habitants qui nous ont demandé de revenir au plus vite, nous sommes repartis pour Jinotega. Nous sommes allés dans la cathédrale remercier Dieu pour cette expérience qui nous a profondément changés, qui nous a fait connaître des personnes généreuses qui luttent dignement pour aller de l’avant, dans la joie de se sentir immensément aimées de Dieu. Et pour avoir construit, au milieu de ces montagnes aussi, un bout de fraternité ».

Castel Gandolfo: Congrès pour les professionnels du monde de la justice

Le but du congrès qui se déroulera au Centre Mariapoli de Castel Gandolfo (Rome), est de s’intéresser aux professions ou activités des magistrats, avocats, chancelleries, agents pénitentiaires, forces de l’ordre et découvrir la route à parcourir ensemble pour arriver à la Justice, en faisant participer tous les « acteurs » des multiples instances qui veulent arriver à la promouvoir. Samedi après-midi des sessions distinctes sont prévues par profession ou milieux d’engagement, et seront développées pour atteindre ce but : les magistrats, avec pour modérateur le professeur Gianni Caso, Président émérite de sections de la Cour de Cassation, les avocats, modérateurs l’avocat Orazio Moscatello du forum de Bari et l’avocate Fiorella Verona du forum de S. Maria Capua Vetere, les personnels de Justice, avec comme modératrice Concetta Rubino, chancelière auprès du Tribunal de Naples, les employés des centres de détention, modérateur le professeur Sebastiano Zinna, ancien chef UEPE de Rome et le professeur Salvatore Nasca, chef UEPE de Florence, les forces de l’ordre, modérateur M. Pasquale De Rosa, ancien fonctionnaire au Ministère de la Défense. Le congrès est en cours d’acceptation par le Conseil de l’Ordre des avocats de Velletri (Rome) pour la reconnaissance des crédits de formation. Programme Inscriptions et réservations ouvertes jusqu’au 15 novembre 2016 prenotazioni@comunionediritto.org Fiche d’inscription

3ème Summerjob en Slovénie, contre la pauvreté

3ème Summerjob en Slovénie, contre la pauvreté

20161019-01Le 17 octobre est la Journée Mondiale contre la Pauvreté, instituée sur initiative du père Wresinski, qui en 1987, organisa une grande manifestation pour les droits humains à Paris. La pauvreté assume différents visages, incarne des situations, des lieux, des populations entières. On ne pourra jamais s’habituer au fait que les êtres humains ne puissent pas jouir d’une vie digne d’être vécue. Les Jeunes pour un Monde Uni de la Slovénie, pendant l’hiver, se dédient – parmi leurs nombreuses activités – à l’organisation du « Summerjob », un camp de travail d’été : pour rechercher le lieu, les différents contacts avec les maires, les évêques, les curés et les personnes d’une localité particulière, afin de comprendre comment offrir pendant l’été leur soutien en faveur des personnes dans le besoin. Cette année la collaboration avec la Caritas locale a permis de trouver des personnes et des familles qui ont besoin d’une aide très concrète. 20161019-02Ils se sont donné rendez-vous à la fin de l’été, du 15 au 20 août dernier, à Vrbje, un petit village proche de Celje. A l’occasion de cette troisième édition neuf chantiers ont été ouverts. Environ 40 personnes se sont engagées, sept heures par jour, dans ces nombreuses activités :  travail agricole,  restructuration de l’espace extérieur d’une maison, construction d’un poulailler, restructuration de la maison d’une femme invalide, préparation des aides pour les populations de Macédoine frappées par les inondations, peinture de l’intérieur d’une femme qui vit dans des conditions misérables. Il s’agissait en particulier de mettre concrètement en pratique la fraternité, en tissant des liens profonds avec les gens du lieu, et en redonnant à beaucoup d’entre eux cette dignité qu’ils ont souvent perdue. Partager certaines situations en essayant d’être un soutien pour ceux qui vivent en marge de la société est un choix qui engage, qui requiert énergie et temps, mais c’est surtout le choix de se donner qui a mis en place l’initiative. 20161019-05Quelques-uns des jeunes participants nous écrivent ce qu’il y a de plus significatif : « Justement les travaux les plus exigeants nous ont fait comprendre qu’à la base de l’indigence il existe souvent des problèmes de relation. Par exemple avec une dame, bien que notre travail ait été défini bien à l’avance, nous avons passé quelques heures le premier jour uniquement pour faire connaissance, pour qu’elle puisse avoir confiance en nous. Après seulement, elle nous a permis de toucher à quelque chose dans son appartement qui avait besoin de tout ». Pas mal de temps pour écouter, parler avec les gens et partager nos expériences, nos préoccupations, les projets futurs. Le tout vécu dans un climat où tout le monde s’aidait, la disponibilité est au top niveau et en conséquence la joie est vraiment grande. Mais le Summerjob ne se résume pas au travail : le soir on partage ce qui s’est vécu pendant la journée et ce sont des moments solennels, qui te prennent, qui lient et unissent toujours plus les participants. Ils ajoutent : « Le dernier jour nous nous sommes salués avec les « employeurs » en prenant un café autour des photos du camp d’été. Il était très difficile d’exprimer ce que nous avions réussi à construire en seulement quatre jours. Ce fut un moment très fort ! ». A la fin, au fond, celui qui reçoit est toujours celui qui donne avec joie. Voir la page facebook du Summerjob Slovénie 2016

Evêques de diverses Eglises : “Ensemble en chemin”

Il y aura aussi des représentants de l’Église Méthodiste du Brésil et Baptiste des Philippines. Le modérateur et responsable sera le cardinal Francis X. Kriengsak Kovithavanij, archevêque de Bangkok. Le thème choisi pour cette année : “Jésus crucifié et abandonné, fondement d’une spiritualité de communion », dans un climat de partage fraternel et de réconciliation, et dans le contexte de la célébration des 500 ans de la Réforme. Le programme prévoit des éclairages théologiques et spirituels à la lumière de la spiritualité des Focolari, des célébrations liturgiques  de diverses traditions chrétiennes et de nombreuses occasions d’échange et de partage entre les participants. Et aussi quelques visites : au camp de concentration de Dachau et dans quelques lieux significatifs de la Réforme. Un moment important sera la liturgie œcuménique en l’église Ste Anne d’Augsbourg le 26 octobre. Au cœur de cette célébration, la commémoration de la « Déclaration conjointe sur la justification », par laquelle l’Église Catholique et l’Alliance luthérienne mondiale avaient mis fin aux condamnations et anathèmes prononcés de part et d’autre. Le jeudi 27 octobre les évêques seront reçus par le maire d’Augsbourg, le Professeur Kurt Gribl.

À l’Unesco, vingt ans après, pour “Réinventer la paix”

À l’Unesco, vingt ans après, pour “Réinventer la paix”

reinventer la paixLes guerres, qui déchirent depuis trop d’années les continents distants d’un bras de mer de l’Europe, sont entrées dans nos maisons, et le terrorisme est la dernière frontière avec laquelle nous devons régler nos comptes. Et, justement en France, un an après le terrible massacre du Bataclan, le pari de la paix est relancé. Le 17 décembre 1996, à Paris, Chiara Lubich  recevait le  Prix Unesco “Pour l’éducation à la paix”, en reconnaissance de sa vie entièrement consacrée à défendre et à former à la culture de l’unité et de la paix des milliers de personnes de toute croyance et contrée. Le Mouvement des Focolari, présent à l’Unesco à travers l’ONG New Humanity, la Direction générale de l’Unesco et la Mission permanente du Saint-Siège ont ensemble compris l’exigence de témoigner et réaffirmer l’engagement pour l’unité et la paix, en proposant une journée riche en réflexions et témoignages articulés autour de cinq pistes principales: Éducation, Intérêt général, Justice, Écologie et Art. Le thème de l’événement En avril dernier, au siège de l’ONU à New York, l’actuelle Présidente des Focolari, Maria Voce, a proposé, dans son intervention au débat thématique de haut niveau sur la Promotion de la tolérance et de la réconciliation, pour viser la paix, la radicalité du dialogue “qui est risqué et exigeant : un véritable défi qui vise à couper les racines de l’incompréhension, de la peur, du ressentiment”. Le défi du dialogue est plus que jamais actuel, nécessaire pour assembler, jour après jour, les pièces de la mosaïque de la paix. Une planète où puissent exister la reconnaissance mutuelle des identités et des différences, la reconstruction d’un tissu social déchiré, une nouvelle attention aux besoins, à la justice, à la dignité humaine, au partage des biens. Le mot paix trouve son sens le plus profond dans la racine sanscrite pak qui signifie lier, unir. S’engager à réinventer la paix, par conséquent, signifie viser à établir des liens qui requièrent l’engagement de ressources humaines, intellectuelles, institutionnelles. Cela signifie mettre en cause l’économie mondiale, le droit international, l’éducation à la paix à tous les niveaux. Valoriser la diversité culturelle, c’est-à-dire la richesse de l’identité des peuples. Former les nouvelles générations à une culture du dialogue et de la rencontre. Aborder concrètement le drame migratoire. Préserver l’environnement. Contester la corruption et promouvoir la légalité à chaque niveau. Stopper l’augmentation des dépenses militaires et du commerce international des armements. Travailler pour de nouvelles dispositions en matière de sécurité, stabilité et coopération pour le Moyen-Orient. Programme et intervenants Des représentants du monde diplomatique, des experts en relations internationales et en processus de paix, ainsi que des représentants de New Humanity et du Mouvement des Focolari particperont à cet événement. La première session, intitulée “Chiara Lubich, l’éducation à la paix”, sera introduite par le représentant de l’Unesco et par Mgr Francesco Follo, Observateur permanent du Saint-Siège.  Les interventions de Maria Voce et Jesús Morán, respectivement présidente et coprésident des Focolari, suivront. La seconde session, “Cinq parcours pour l’éducation à la paix dans les cinq continents”, exposera le témoignage de bonnes pratiques du monde entier. Dans l’après-midi se déroulera “Le dialogue, remède aux divisions du monde”, session ouverte par Enrico Letta, ancien Premier ministre italien et actuel Président de l’Institut Jacques Delors. Deux moments d’échange sur les religions, l’économie et la politique concluront la session.


Plus d’infos: Unesco   –   New Humanity Rome: Tél: +39 06 94798133/+39 338 2640371; info.unesco2016@focolare.org Paris: Tél: +33 6 73 78 56 64 Email: reinventerlapaix2016@gmail.com

Brésil : Forum mondial de la paix 2016

Brésil : Forum mondial de la paix 2016

20161018-02La dixième édition du Forum mondial de la paix” et la seconde du Forum Mondial des Jeunes pour la Paix” se sont déroulées simultanément à Florianópolis, au Brésil (22-25 septembre), avec quelques programmes en commun et d’autres distincts. Le Forum a vu la participation de 1500 jeunes et adultes de 60 pays, de cultures et de convictions religieuses différentes. Le thème “Nous Croyons”, s’articulait ainsi : Nous croyons dans le changement, Journée dédiée à l’écologie ; Nous croyons aux droits de l’homme, Journée dédiée à l’humanité ; Nous croyons à la paix, Journée dédiée à l’éducation. Le 21 septembre, la cérémonie d’ouverture a eu lieu sur la place située en face de la Cathédrale où s’est déroulé un spectacle avec plus de 400 danseurs. Parmi les cinq banderoles déployées au cours de la chorégraphie, il y avait aussi celle du Mouvement des Focolari. La caractéristique majeure de la cérémonie a été le profond climat de prière pour la paix. Le 22 septembre une marche pour la paix a eu lieu dans les rues de la ville, qui a mobilisé enfants, jeunes et adultes. “Ce fut très émouvant – commente Carlos Palma, Président du Forum Mondial des Jeunes pour la Paix – de voir écrit sur la porte d’une des grandes salles le nom de Chiara Lubich, accompagné du titre « Constructeur de paix » (attribué par l’UNESCO en 1996 pour l’Éducation à la Paix) 20161018-05Au Forum des jeunes une explosion de vie à travers les témoignages touchants de leurs divers projets et expériences personnelles vécues dans l’engagement en faveur de la paix. Le 23 septembre, 500 autres jeunes en provenance du monde entier se sont reliés par le web à la Conférence Mondiale des Jeunes pour la Paix qui fait partie du projet Living Peace International en collaboration avec Peace Pals International (New York, USA), qui a lieu tous les deux mois. Le Forum Mondial de la Paix s’est conclu le 25 septembre par un profond moment de prière interreligieuse, avec environ 30 représentants de diverses religions et traditions spirituelles. Une partie importante du programme a été consacrée à l’Education à la Paix, autour de la présentation de Living Peace. La genèse et l’histoire de ce projet, la manière dont il s’est diffusé dans le monde entier et sa pédagogie, étaient illustrées par une suite de témoignages de jeunes venant du Brésil, d’Espagne, du Paraguay, des USA et d’autres régions du monde. 20161018-03La remise du Prix Luxembourg pour la Paix à Omar Abou Baker du Caire, un jeune de Living Peace International, a été un moment particulièrement poignant. De même que l’annonce des prochaines dates du Forum Mondial de la Paix : l’un à Ammam (Jordanie) en septembre 2017 avec les adultes et l’autre à Manille (Philippines), organisé par les jeunes à l’occasion du Genfest 2018. La signature, lors d’une cérémonie solennelle, du Protocole de Florianópoli, a été une conclusion à la hauteur de l’événement : il s’intitule “1% pour la Paix”. Ce document propose aux organismes privés et publics d’affecter  1% de ce qu’ils dépensent pour leur sécurité intérieure et extérieure, au financement d’actions et de projets pour la formation à une culture de paix. Eliana Quadro, une jeune volontaire des Focolari de Florianópolis a reçu une médaille d’argent comme “Commandante du Forum Mondial pour la Paix” en signe de reconnaissance pour son engagement dans la mise en œuvre de l’événement. “Le Forum s’est caractérisé par la qualité et la profondeur des relations qui se sont créées, a conclu Carlos Palma – grâce à la grande joie de tous les participants et à l’immense gratitude envers Dieu et envers le charisme de Chiara Lubich qui nous lance vers l’humanité en faisant de nous des bâtisseurs de paix et d’unité ».


Sportmeet à la conférence mondiale sur Sport et Foi

Sportmeet à la conférence mondiale sur Sport et Foi

« Un plongeon dans la beauté, une occasion de nouvelles relations, un puits d’inspirations, un lien surprenant avec la vision de Chiara Lubich sur le rapport avec les réalités humaines. Le sport comme facteur potentiel de changement et donc au service de l’humanité avec une ouverture courageuse sur un dialogue authentique. Il ne faut pas pour autant renoncer à donner avec discrétion, l’inspiration fondée sur la Sagesse qui a touché les cœurs et espérons aussi les esprits ainsi que les intentions des formes multiples que prend le sport mondial ». Ce sont les impressions de Paolo Cipolli, présent pour l’occasion, coordinateur mondial de Sportmeet, association fondée par Chiara Lubich en 2002, dans le but de favoriser la fraternité universelle, dans le sport et par le sport. La cérémonie d’ouverture, présidée par le pape François, s’est enrichie de la présence d’hôtes de marque, à commencer par le secrétaire général des Nations Unis Ban Ki-Moon, du président du comité olympique international, Thomas Bach et de leaders d’autres Églises et grandes religions. Six principes ont inspiré la conférence : compassion, respect, amour, inspiration, équilibre, joie. 20161018-01« Le sport est une activité humaine de grande valeur, capable d’enrichir la vie des personnes, dont les hommes et les femmes de toutes nations, ethnies et appartenances religieuses peuvent jouir et se réjouir. La devise olympique « Altius, citius, fortius » est une invitation à développer les talents que Dieu nous a donnés. Il est important que tous puissent participer aux activités sportives, et je suis content qu’au centre de votre attention de ces jours-ci il y ait l’engagement à s’assurer que le sport devienne toujours plus inclusif et que ses bénéfices soient vraiment accessibles à tous », a affirmé le pape François. Il a fait particulièrement référence aux périphéries malheureusement toujours trop nombreuses, en dénonçant l’indifférence : « Nous connaissons tous l’enthousiasme des enfants qui jouent avec un ballon dégonflé ou fait de bouts de chiffons dans les faubourgs de certaines grandes villes ou dans les rues de petits villages. Je voudrais vous encourager tous, institutions, fédérations sportives, éducatives et sociales, communautés religieuses, à travailler ensemble pour que ces enfants puissent accéder au sport dans des conditions dignes, spécialement ceux qui sont exclus à cause de la pauvreté ». Le pontife a conclu par un défi précis : « Garder l’authenticité du sport, le protéger des manipulations et du profit commercial. Ce serait triste pour le sport et l’humanité, si les gens n’arrivaient plus à se fier à la vérité des résultats sportifs, ou si le cynisme et le désenchantement prenaient le dessus sur l’enthousiasme et sur la participation joyeuse et désintéressée. Dans le sport comme dans la vie l’important est de lutter pour le résultat, mais, bien jouer, et loyalement est plus important encore ! ». Avec le pape sur scène, beaucoup d’athlètes, parmi lesquels les italiens Alessandro De Piero et les escrimeurs médaillés d’or aux Jeux olympiques Daniele Garozzo et Valentina Vesssali, la nageuse du Zimbabwe et ex-détentrice du record du monde Kirsty Coventry, le gymnaste Igor Cassina et des athlètes paralympiques comme la multi championne Anna Schaffelhuber, l’athlète Giusy Versace et l’escrimeuse et médaille d’or à Rio 2016, Bebe Vio. Les paroles brèves du coureur du Soudan du Sud Paulo Lokoro, en compétition à Rio 2016 avec l’équipe olympique des réfugiés ont été très remarquées. Du 5 au 7octobre plus de 300 délégués ont participé activement à la rencontre. Ils étaient de différentes ethnies, cultures et religions, pour représenter des organismes internationaux, sportifs ou non, des gouvernements, des associations et des ONG, des entreprises engagées dans les domaines colorés du monde du sport. Grâce à des moments de réflexion, de thèmes d’approfondissement, de témoignage, de travaux de groupe, le rôle irremplaçable que le sport peut avoir au service de l’humanité a été soulevé. « Heureux d’avoir participé et d’avoir contribué à un événement de portée historique grâce à la nouveauté du regard de l’Église sur le Sport », souligne Paolo Crepaz, lui aussi de Sportmeet. En conclusion, la signature solennelle de chaque participant : ils se sont engagés à être des personnes « gamechanger », qui s’insèrent et développent un réseau mondial, convaincues que le sport peut changer le monde. Lire aussi : “Sport at the service of humanitycittanuova.it 

Giordani et la pédagogie chrétienne

Giordani et la pédagogie chrétienne

Igino Giordani“Éduquer signifie allumer une flamme, et non remplir une outre. Mais si c’est un feu qu’il faut entretenir, l’homme doit être éduqué à conserver et à augmenter sa chaleur et sa lumière : il a besoin d’une éducation qui ne se limite pas au temps de l’enfance, mais qui se déroule de la naissance à la mort, car c’est tout au long de sa vie qu’il doit donner de la chaleur et produire de la lumière ». Giordani fut un écrivain et un journaliste, un homme politique, mais ce fut aussi un éducateur extraordinaire. Ses écrits étaient conçus pour enseigner, pour former le citoyen à une vie droite et, de fait, nombreux furent celles et ceux qui – clercs ou laïcs, au sein de l’Église ou de la société civile –  se sont nourris de ses publications pendant la période difficile de la résistance culturelle au fascisme, puis durant les années de la guerre froide. Giordani vivait et écrivait, et en écrivant il enseignait. A son avis l’éducation doit être un processus universel, qui concerne tous les citoyens. Le sens de la fonction éducative consiste à transmettre deux principes constitutifs de la personne : la liberté et la responsabilité. Giordani reprend une image de Plutarque et pour lui éduquer signifie allumer une flamme et créer les conditions pour que l’enseigné sache la garder constamment allumée. Ainsi le centre de gravité du processus éducatif se déplace de l’enseignant vers l’enseigné et cela dès l’enfance et sur tout l’arc d’une vie, en vue d’une authentique éducation permanente. 20161016-01“Les éducateurs relèvent de l’ordre naturel que sont la famille et l’État, et de l’ordre surnaturel : l’Église. Quand ces instances collaborent en vue d’atteindre les mêmes valeurs, en coopérant plutôt qu’en s’affrontant, l’éducation atteint sa pleine efficacité. Alors les individus et les masses ne restent pas passifs ni neutres en face de leur propre destin, mais ils l’affrontent avec courage : on entre alors dans des périodes mémorables où surgissent de grandes entreprises de paix et de conquêtes, de grands travaux avec un essor de la pensée. La famille ne se réduit pas à sa fonction nourricière, à être une crèche ou un logement social : c’est une église et une école. Les parents détiennent de la nature, et donc de Dieu, le droit d’éduquer, en plus de celui d’engendrer et de nourrir leurs enfants : droits et devoirs inaliénables, qui précèdent tout autre droit de la société civile. La famille remplira son devoir d’éducation à condition que les parents soient non seulement éduqués, mais qu’ils aient aussi conscience de leur mission ; à condition qu’ils sachent susciter dans le cœur de leurs enfants des aspirations plus grandes que le simple besoin de se nourrir et d’avoir un métier ; à condition d’agir comme une petite église qui enseigne. La religion sert aussi à rappeler, élever et protéger le devoir d’éducation au sein des familles. Quant à l’État, il doit travailler dans le même sens. Car l’État est l’autre grand éducateur : il s’acquitte de cette mission surtout à travers l’école. Aujourd’hui l’État a la charge des établissements scolaires, et c’est tout à fait son droit. Mais il ne serait plus dans son droit si dans ces établissements il portait atteinte à la conscience religieuse et pervertissait la morale ; pire encore : s’il empêchait l’Église d’avoir ses propres écoles ». “Pour ce qui touche à la morale, l’éducation est, ou devrait être la même, qu’on soit en famille, dans les instances publiques, paroissiales ou professionnelles ; l’éducation qui tire ses principes de la loi de Dieu et bâtit sur elle les lois humaines : une éducation animée par une foi transcendante qui, en tant que telle, sort les êtres de leur individualisme et les relie entre eux sous l’impulsion de la justice et de la charité. Un illustre pédagogue a dit : « La véritable culture sociale est née sur le Golgotha ». (Igino Giordani, “Éducation et instruction”, dans :  La société chrétienne, Città Nuova (1942) 2010, p. 108-111)  

Melbourne: auprès des alcooliques

Melbourne: auprès des alcooliques

Kevin Kelly-01

Kevin Kelly

“J’ai pensé faire quelque chose pour les autres quand j’ai rencontré les Focolari. J’ai tout de suite adhéré à la proposition de consacrer un peu de mon temps à « The way », un centre d’accueil pour alcooliques sans domicile fixe. Ce sont des personnes qui ont passé leur vie dans la rue et qui sont désormais âgées ou trop mal en point pour affronter seules le peu de temps qui leur reste à vivre. C’est là que j’ai connu Paddy, un jeune irlandais qui avait combattu aux côtés des anglais. Comme beaucoup d’anciens soldats il n’avait pas réussi à affronter une vie normale et donc à arrêter de boire. Dans un moment de lucidité il m’a raconté qu’il n’avait jamais tiré pour tuer, mais seulement visé les jambes. Un soir je me rends compte qu’il va vraiment mal et qu’il ne passerait pas la nuit. J’appelle un ami prêtre qui réussit à lui donner l’onction des malades. Puis nous faisons sa toilette et le préparons pour la sépulture. Prendre soin de Paddy, qui après tant de souffrance est désormais dans la paix, c’est pour nous comme déposer Jésus de la croix. Nous le faisons avec le même respect sacré. Puis je fais la connaissance de Peter, un médecin de l’hôpital St Vincent avec lequel nous partageons nos expériences vécues auprès des personnes alcooliques. Il a l’intention d’ouvrir un centre non hospitalier pour leur réhabilitation et il me demande si je veux m’intéresser à la gestion de cette nouvelle structure. En accord avec mon épouse, je demande trois années de congé sans solde au service public où je travaille et j’engage une collaboration étroite avec le personnel de l’hôpital pour créer les conditions adéquates à l’ouverture de ce nouveau centre. Après de nombreuses démarches un vieux pub ouvre à Fitzroy. Le personnel est composé d’une infirmière ayant une grande expérience dans le domaine, de quelques professionnels appartenant à divers secteurs, mais surtout d’anciens alcooliques : des personnes merveilleuses, honnêtes avec elles-mêmes et avec les autres ; grâce à leur expérience elles sont d’une grande aide pour les patients, surtout lors de la première phase d’abstinence. 20161014-01Travailler avec eux est une expérience vraiment intéressante.Presque tous ont arrêté de boire grâce aux « Alcooliques Anonymes » et maintenant ils savent comment se comporter avec ceux qui sont encore « dedans ». Ce sont des êtres humains particuliers, des personnes qui, en acceptant leur condition, ont réussi à en sortir en transformant leur souffrance en positif. A un certain moment on se rend compte que certains habitués, des personnes sans domicile fixe et indigentes, ne viennent au centre que pour sortir de leur ivresse et reprennent ensuite leurs vieilles habitudes. Ce comportement, pour les anciens alcooliques qui s’investissent tant pour aider les personnes à s’en sortir, est très difficile à accepter. Grâce à la relation fraternelle qui s’est établie entre nous, je peux partager avec eux un enseignement tout simple, mais révolutionnaire, de Chiara Lubich : « Nous voir chaque jour l’un l’autre avec des yeux nouveaux, comme des personnes nouvelles ». La majeure partie des collaborateurs, non sans difficultés, accepte d’adopter ce principe. Les effets ne tardent pas à venir : un patient habituel, qui bat le record de présences, considéré chaque fois par nous comme une personne nouvelle, décide de s’arrêter de boire au moment où nous nous y attendions le moins. Il se laisse aider et, au grand étonnement de tous, reste sobre sur une longue période, en aidant à son tour d’autres personnes. Vivre au contact des alcooliques me donne l’occasion de partager avec eux leur souffrance et le rôle qu’elle a dans la croissance des personnes. Et aussi de témoigner qu’il est important d’accepter et d’aimer chaque personne au-delà son apparence, en donnant à chacune toute la confiance dont elle a besoin ».

Gen Verde: tisser ensemble le futur

Gen Verde: tisser ensemble le futur

Gen Verde_LoppianoLab-01Orienté cette fois-ci vers la “Powertà”la pauvreté des richesses et la richesse des pauvretés –  LoppianoLab 2016 a ouvert à nouveau son chantier, un espace où personne ne peut rester simple spectateur. Le fil de la culture de l’unité a tissé des liens entre personnes et institutions, idées et expériences : essayer de recoudre ensemble les morceaux et de tisser un avenir plus fraternel dans les divers domaines de la vie. “Cette année – et c’est une nouveauté – nous avons proposé “Jeunes à l’action !”, des wokshop artistiques ouverts à ceux qui, plus que d’autres, en raison de leur âge, sont à la recherche d’un avenir différent », raconte Mileni du Gen Verde. Ainsi 160 jeunes, parmi lesquels des italiens et une cinquantaine d’autres venus de différentes régions du monde, tous engagés dans une expérience interculturelle enrichissante, ont travaillé ensemble dans un climat de famille, d’écoute, de confiance et de relation sans préjugés.  « Ils ont essayé -dit encore Milena – de comprendre non seulement leurs propres exigences, mais aussi celles de ceux qu’ils côtoient », comme ils l’ont dit. Et aussi : « Nous avons le choix : ou bien ignorer celui qui est en difficulté ou bien l’aider ». Et surtout ils ont découvert le miracle d’être « ensemble », et les richesses à partager ensuite dans la pauvreté de chaque jour ». Quand on leur a demandé : “Vous avez trouvé quelque chose de nouveau avec ce travail ?” ils ont répondu : « Nous avons compris la valeur de la solidarité, de l’aide réciproque dans le travail d’équipe, le sens de la responsabilité devant le groupe, et la confiance réciproque qui permet aussi d’obtenir de meilleurs résultats ». Et encore : « Le dépassement de la barrière de la langue ou de l’appartenance à une autre ville en cherchant une communication sincère et attentive. Affronter les moments de découragement, les échecs, découvrir la valeur de la joie. On a chanté, dansé et fait de la musique ensemble ». Et que retireras-tu dans ta vie quotidienne de tout   ce que tu as expérimenté ici ?  Et les jeunes de dire encore : « Écouter et faire confiance à l’autre sans se regarder soi-même ». Un autre a dit : « Nous avons gagné confiance en nous et nous avons compris que les personnes ne sont pas toujours comme elles apparaissent de l’extérieur. Nous pouvons éliminer les préjugés en bénéficiant d’un climat convivial pour mieux nous intégrer aux autres ». Une finale en beauté avec la prestation offerte le dernier soir par le Gen Verde et tous ces jeunes, dans un Auditorium bondé : 900 personnes, aucune n’est restée assise ! Profonde écoute, participation et explosion de la joie partagée par tous. L’un des participants a confié : “J’ai apprécié la fraîcheur, l’actualité et le côté entraînant du concert » et ensuite : « J’ai senti une force se dégager de la diversité et ce fut très beau. A la fin j’aurais voulu exprimer beaucoup de choses, mais je suis resté en silence. En silence pour méditer toutes les valeurs que vous nous avez transmises ». Video

Irak, tentatives de renaissance

Irak, tentatives de renaissance

20161013-01Instabilité politique, précarité économique, corruption, extrémisme religieux, réduction de l’offre éducative. Voilà seulement quelques-unes des causes qui poussent la population irakienne à une migration sans précédents. Aujourd’hui, un choix réellement difficile persiste. Surtout si tu es chrétien. Et pourtant l’Irak possède d’importantes ressources naturelles et son peuple est riche d’humanité et a une grande capacité d’intégration. Il suffit de penser à la pluralité des cultures, des langues, des religions, aux différentes ethnies qui ont su vivre en paix pendant des siècles. Habitat du patrimoine chrétien depuis ses origines, cela fait deux mille ans que l’Irak a été la maison naturelle de communautés chrétiennes très vivantes. Avec les guerres qui sévissent, elles sont cependant devenues aujourd’hui, objet de discrimination et de persécutions. L’événement le plus atroce s’est passé il y a deux ans, quand les extrémistes de l’ISIS ont pris Mossoul et toute la plaine environnante : en quelques heures, des milliers de chrétiens ont dû abandonner leurs maisons et avec comme seuls vêtements, ceux qu’ils avaient sur eux, entre des milliers de désagréments et de dangers, ils ont dû se disperser et puis émigrer vers la Jordanie ou le Liban où ils ont trouvé refuge dans des camps improvisés pour réfugiés. D’après les statistiques, les chrétiens en Irak étaient un million et demi (2003), aujourd’hui ils sont moins de 300.000. La communauté des Focolari a aussi subi les effets dévastateurs de cette barbarie. Mais qu’ils aient quitté le pays ou qu’ils y soient restés, – concentrés dans les villes d’Erbil, Baghdad et Bassura et à Dohuk – ils essaient de transmettre la paix partout, en construisant des ponts de solidarité. Malgré tout, alors que les congrès estivaux de plusieurs jours, typiques des Focolari, les Mariapolis, comptaient dans le passé plus de 400 personnes, à celle qui s’est tenue du 9 au 11 septembre de cette année, ils étaient à peine 40. Mais la baisse du nombre n’a pas influencé le profil qualitatif, décidément accru en intensité et profondeur, également parce que le thème central mettait l’accent sur les rapports interpersonnels à vivre sous le signe de la miséricorde. Hôtes d’un couvent à Sulaymaniya, près de la frontière avec l’Iran, les participants ont vécu trois jours de véritables exercices dans l’amour réciproque. Rula, focolarine jordanienne du focolare d’Erbil raconte : « Nous avons prié, joué, nous nous sommes promenés, dans une atmosphère de famille, expérimentant ainsi la véritable communion. Dans le moment dédié à la famille, nous avons vécu un tel dialogue que cela nous a permis de parler du rapport dans le couple, du défi de l’immigration, de la conciliation travail-famille, de l’éducation des enfants…Tandis que les jeunes, ont montré comment devenir des ponts l’un vers l’autre par le biais de chorégraphies ». La Mariapolis a également pu accueillir la présence de l‘évêque de Baghdad, Mgr. Salomone, qui a enflammé tout le monde avec ses paroles : « Jésus nous demande d’être levain pour ce monde. Je suis content que vous ayez choisi cette ville pour vous rencontrer, même si vous êtes peu nombreux, vous laisserez certainement ici, l’empreinte typique de celui qui est sérieusement engagé à vivre l’Évangile ». Le focolare tâche de soutenir ceux qui sont restés, comme ceux qui décident de partir, parce qu’on  sait que ce n’est pas facile, spécialement pour les jeunes, de vivre sans pouvoir faire des projets pour le futur. « Nous constatons que même s’ils sont à l’étranger – continue Rula ils veulent encore rester en contact. Un jeune, d’un camp de réfugiés, nous a écrit que la spiritualité de l’unité est l’unique lumière qui le soutient et que le fait d’essayer d’aimer les autres donne un sens à l’énervante attente qu’il est en train de vivre ». Parmi les nombreuses expériences partagées à la Mariapolis, emblématique est celle d’un chirurgien d’un hôpital publique. Puisque les médecins ne reçoivent pas régulièrement leurs salaires, ceux-ci essayaient de programmer les interventions l’après-midi quand il faut payer cash celles-ci. Mais lui a décidé d’aider un maximum de personnes et fixe tous ses rendez-vous le matin. Au début, ses collègues le critiquaient, mais petit à petit, ils ont également décidé de faire comme lui.  

Lionello Bonfanti

Lionello Bonfanti

Lionello_BonfantiLionello naît le 10 octobre 1925, à Parme (Italie), dans une famille aisée. Chez les Bonfanti on apprend aux enfants à être avant tout honnêtes et vrais. Lionello fréquente le lycée au cours des années marquées par la seconde guerre mondiale, ce qui le rend particulièrement sensible aux problèmes de la vie sociale et publique. En 1943 il s’inscrit à la faculté de Jurisprudence : après une période d’interruption qu’il passe en prison pour avoir soutenu la Résistance, il obtient son diplôme en 1947 avec le maximum de points et les félicitations. Après la guerre, il s’engage résolument dans le secteur de la formation et de la culture de la FUCI (Universitaires Catholiques Italiens) et milite dans la Démocratie Chrétienne. Membre actif de la Conférence St Vincent de Paul, il se met aussi au service des personnes démunies. Il est ainsi conduit à fréquenter un groupe de jeunes désireux d’un approfondissement spirituel à la lumière de l’Evangile. C’est là qu’il fait connaissance avec la spiritualité de l’Unité de Chiara Lubich et qu’il rencontre en 1950 Ginetta Calliari, une des premières focolarine. « Elle nous a parlé très simplement mais avec beaucoup de conviction. (…) Le christianisme qui m’était proposé était si neuf et si attirant qu’il me semblait presque entendre pour la première fois ce qu’était le christianisme lui-même », raconte-t-il. Cette croissance spirituelle s’accompagne aussi d’une réussite professionnelle : il devient le plus jeune Préteur d’Italie. En 1953 il participe à la mariapolis d’été où il approfondit la spiritualité de l’unité. Il rencontre Chiara Lubich, Pasquale Foresi et Igino Giordani. Des journées qui marqueront à jamais sa vie. C’est ainsi qu’il les évoque : « Cette vie sociale partagée, bien qu’à échelle réduite, était complète : il y avait des personnes consacrées et d’autres mariées, des prêtres et des ouvriers. Possédant en en soi une loi ayant valeur universelle, elle pouvait être un modèle pour toute la société. Je vis dans ce corps de personnes unies dans le Christ, même si dépourvu de moyens matériels, même si composé de personnes non sans défauts ni ingénuités, une communauté où Dieu avait déposé une lumière, une loi, une richesse destinées à se répandre dans le monde entier (…) ». Lors de ce rassemblement il décide de suivre Dieu dans le focolare. En 1961 il franchit un pas qui fait grand bruit : il quitte sa profession (il venait d’être nommé Substitut du Procureur de la Magistrature à Parme), pour se dédier complètement au Mouvement. L’hebdomadaire Gente publie un article sur ce Magistrat qui « avait laissé la toge pour la Bible ». En 1962 il reçoit le « Prix de la Bonté » de la Région de l’Emilie (Italie du Nord) LionelloBonfanti_Loppiano_02Nous retrouvons Lionello à Rome, à la première école internationale de Grottaferrata, puis à Turin et ensuite à la Cité pilote de Loppiano en 1965 où, pendant quinze ans, il donne des cours aux jeunes focolarini et se consacre entièrement au développement de la Cité pilote naissante qui a « pour loi fondamentale l’amour réciproque ». En 1973 il est ordonné prêtre : pour lui il s’agit « d’être au service du charisme, de vivre la transparence de l’amour, d’être davantage Jésus pour les autres ». En 1981 il assure divers services au Centre du Mouvement à Rocca di Papa. Après l’obtention de sa licence en Théologie et en Droit Canonique, il se spécialise dans le droit des associations de laïcs et assure un précieux travail de conseil pour la rédaction des Statuts du Mouvement des Focolari (Œuvre de Marie), au contact des meilleurs canonistes du Saint-Siège. Au cours de l’été 1986, qui sera le dernier pour lui, les médecins découvrent qu’il a une tumeur et souvent lui reviennent à l’esprit et dans le cœur quelques pensées de Chiara Lubich,, en particulier sur Marie: « Toutes les phrases du Je vous salue Marie recèlent une beauté, mais aujourd’hui je voudrais suggérer d’intérioriser tout particulièrement la double prière de demande : “ Prie pour nous pécheurs,  maintenant ” et “ à l’heure de notre mort ”, afin que Marie nous assiste par son intercession auprès de Dieu à chaque moment de notre vie et afin qu’en cet instant important, celui de la mort, elle soit à nos côtés de façon spéciale ». Il meurt subitement le 11 octobre. On a dit de lui qu’il était « homme des Béatitudes », parce qu’il les reflétait : par sa pureté de cœur, sa douceur, sa miséricorde, sa paix, sa faim et sa soif de justice. La phrase d’Evangile qui a orienté sa vie est en effet : « Cherchez avant tout le Royaume de Dieu et sa justice et tout le reste vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 33)  

Joie et intérêt des jeunes pour un Synode les concernant

Joie et intérêt des jeunes pour un Synode les concernant

Scuola Bianco gen 2La décision du pape François de dédier la XVème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des évêques sur le thème : « les jeunes, la foi et le discernement vocationnel », en octobre 2018, a été accueillie avec joie et intérêt aussi par le mouvement des Focolari et, de manière plus significative par sa branche représentant les jeunes de différents âges. Les nouvelles générations ont toujours été essentielles dans la vie des Focolari, dans un lien de réciprocité avec les adultes qui accompagnent les jeunes pour discerner leur projet de vie. Les premières réactions des jeunes des Focolari: « C’est une bonne nouvelle et aussi une réponse. Le choix correspond à un besoin. Nous essayons déjà de vivre la vocation non pas comme un choix en soi, mais comme une réalité unie à la foi. Il est temps de les unifier dans notre vie. Nous sommes heureux que le pape pense à nous ! ». (Gloria, Ouganda ) “ Très bonne nouvelle. Si l’on n’offre pas aux jeunes un bon terrain dans l’Eglise d’aujourd’hui, il n’y aura pas de bonne culture dans l’Eglise de demain. Je pense que le pape François veut laisser l’Eglise en de bonnes mains. Il faut avoir de bonnes idées sur la manière de vivre la vocation. Pas uniquement par rapport à des choix futurs : se marier, devenir prêtre, religieux, focolarino… Au cours de la formation avec les Focolari j’ai appris à considérer la vocation même dans le présent, comme réponse à vivre dès maintenant. Donc je souhaite que le Synode se focalise aussi sur cet aspect afin de laisser l’Eglise en de bonnes mains ». (Ryan, USA) « C’était une surprise. Je suis sûre que le pape saura atteindre tous les jeunes. Beaucoup de ceux qui étaient éloignés de l’Eglise se sont intéressés à son encyclique sur l’environnement. Je vois en ce Synode une grande chance. Si l’on arrive à tout le monde ce sera fantastique ». (Amanda, Brésil) ” Ce que l’on apprend de l’Eglise catholique dans l’Etat où j’ai vécu est différent par rapport à un autre Etat, sous certains aspects. Les pensées divergent même si les instruments sont communs comme Youcat. La mondialisation et les réseaux sociaux nous mettent en contact avec ce que l’Eglise enseigne même dans d’autres parties du monde. L’approche différente sur des questions importantes peut engendrer des confusions par manque de référence claire. En cela le pape et l’Eglise universelle jouent un rôle important, ils tiennent compte des  diversités des cultures. Je vois dans le Synode une perspective magnifique ». (Aileen, Inde) « Les jeunes s’informent de plus en plus sur les problèmes de l’Eglise, en particulier sur des thèmes brûlants : les scandales, les questions sociales, l’Eglise, la politique. Ce sont des sujets qui, au Pérou par exemple, créent toujours plus de distance entre la position du clergé et la réalité des jeunes. La nouvelle du Synode me donne de l’espoir : il pourrait montrer un visage plus humain de l’Eglise aidé par les jeunes et leurs idées, en utilisant les moyens de communication et les réseaux sociaux de manière transparente et convergente ». (Jorge, Pérou) « J’ai grandi dans une paroisse. Je pense que le thème vocation et jeunes aurait dû être affronté il y a plusieurs années. Aujourd’hui nous sommes en plein milieu d’une crise de la vocation en général : de la famille, la vie religieuse, en tant que citoyen etc. Voilà pourquoi je pourrais dire : félicitations pour le choix, même si c’est un peu tard ». (Damián, Argentine) « L’Eglise a montré une ouverture vers les jeunes par les Journées Mondiales. Avec le pape François je pense qu’il y a le désir de passer de la théorie à la pratique en mettant les jeunes à la première place. Aussi parce que c’est nous qui devrions trouver des solutions dans un monde en conflit. Parfois on pense que nous jeunes, nous ne sommes pas capables d’affronter les problèmes, mais avec les personnes qui ont de l’expérience et la maturité nous arrivons à des solutions. C’est comme si le pape nous disait : vous êtes prêts pour ce défi ». (Jorge, El Salvador) “ Qui sait comment se déroulera concrètement ce Synode. Mais si les jeunes pouvaient d’une manière ou d’une autre ne participer en personne ce serait important. Je pense que c’est le désir de tout le monde d’avoir notre voix active au cours de ce Synode ». (José Luis, Brésil ) Les jeunes des Focolari se réjouissent aussi du fait que le Synode et le rendez-vous qu’ils se sont donné à Manille en juillet 2018, le Genfest, où ils se rassembleront des cinq continents, se dérouleront presqu’en même temps. « C’est une très belle coïncidence. Nous serons aux Philippines, dans un continent plein de jeunes et sous l’œil attentif du pape. Ce temps de préparation nous fera comprendre quelle contribution donner au Synode ». (José Luis, Colombie) Source: Communiqués de presse

Congrès mondial Gen 2

Le Congrès, qui a lieu tous les trois ans, célèbre cette année le 50ème anniversaire du mouvement Gen : « Génération Nouvelle » du mouvement des Focolari. En 1966 Chiara Lubich propose aux jeunes qui faisaient partie du mouvement « une révolution d’amour », qui, expliquera-t-elle ensuite, a comme but de contribuer à la réalisation du testament de Jésus : « Que tous soient un ». L’adhésion de milliers de jeunes du monde entier à ce programme a donné naissance au mouvement Gen. Il s’est maintenant répandu dans tous les pays du monde chez des jeunes de cultures, de tissus sociaux, de religions les plus diverses et même chez ceux qui ne se réclament d’aucun credo.

Haïti: État d’urgence humanitaire

Haïti: État d’urgence humanitaire

HaitiLa tempête la plus violente de ces dernières années qui a frappé l’Île déjà tellement éprouvée, a provoqué au moins 900 victimes. Maintenant un danger la menace encore plus gravement : les épidémies, et plus particulièrement le choléra. Wilfrid Joachim Joseph, point de référence SAD en Haïti – Soutien à Distance, appuyé par les Familles Nouvelles – nous fait savoir qu’autour de Mont-organisé, zone rurale dans le district de Ouanaminthe, au Nord-Est de Haïti, « Le cyclone Matthew, où AFN (Action Familles Nouvelles) soutient à distance un grand nombre d’enfants, n’a pas fait de victimes, mais beaucoup de dégâts matériels. En particulier sur les fermes et les étables, donc avec de graves conséquences sur les sources de revenu d’une population qui, justement parce qu’elle est rurale, vit de l’agriculture et de l’élevage. » Le mouvement des Focolari s’est immédiatement mis en action pour soutenir les personnes victimes de cette grave calamité naturelle par toutes sortes d’aides. Le « lien aide pour les urgences humanitaires », signale les comptes-courants suivants pour celles et ceux qui veulent donner leur propre contribution pour Haïti, spécialement pour les communautés des Focolari : Une coordination d’aides a été mise en place pour l’urgence humanitaire dont voici les comptes-courants pour qui voudrait apporter sa contribution : LIBELLE : urgence Haiti

Action pour un Monde Uni à but non lucratif (AMU) Action pour Familles Nouvelles à but non lucratif (AFN)
IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434 Auprès de la Banca Popolare Etica IBAN: IT55 K033 5901 6001 0000 0001 060 Auprès de la Banca Prossima
Code SWIFT/BIC: CCRTIT2184D Code SWIFT/BIC: BCITITMX

  Les aides versées sur les deux comptes-courants avec ce libellé seront gérées conjointement par AMU et AFN. Pour de tels dons une déduction fiscale est prévue dans de nombreux pays de l’Union Européenne et d’autres pays du monde, selon les différentes réglementations locales.

Lionello Bonfanti

Lionello Bonfanti, homme des Béatitudes

Lionello_BonfantiLionello naît le 10 octobre 1925, à Parme (Italie), dans une famille aisée. Chez les Bonfanti on apprend aux enfants à être avant tout honnêtes et vrais. Lionello fréquente le lycée au cours des années marquées par la seconde guerre mondiale, ce qui le rend particulièrement sensible aux problèmes de la vie sociale et publique. En 1943 il s’inscrit à la faculté de Jurisprudence : après une période d’interruption qu’il passe en prison pour avoir soutenu la Résistance, il obtient son diplôme en 1947 avec le maximum de points et les félicitations. Après la guerre, il s’engage résolument dans le secteur de la formation et de la culture de la FUCI (Universitaires Catholiques Italiens) et milite dans la Démocratie Chrétienne. Membre actif de la Conférence St Vincent de Paul, il se met aussi au service des personnes démunies. Il est ainsi conduit à fréquenter un groupe de jeunes désireux d’un approfondissement spirituel à la lumière de l’Evangile. C’est là qu’il fait connaissance avec la spiritualité de l’Unité de Chiara Lubich et qu’il rencontre en 1950 Ginetta Calliari, une des premières focolarine. « Elle nous a parlé très simplement mais avec beaucoup de conviction. (…) Le christianisme qui m’était proposé était si neuf et si attirant qu’il me semblait presque entendre pour la première fois ce qu’était le christianisme lui-même », raconte-t-il. Cette croissance spirituelle s’accompagne aussi d’une réussite professionnelle : il devient le plus jeune Préteur d’Italie. En 1953 il participe à la mariapolis d’été où il approfondit la spiritualité de l’unité. Il rencontre Chiara Lubich, Pasquale Foresi et Igino Giordani. Des journées qui marqueront à jamais sa vie. C’est ainsi qu’il les évoque : « Cette vie sociale partagée, bien qu’à échelle réduite, était complète : il y avait des personnes consacrées et d’autres mariées, des prêtres et des ouvriers. Possédant en en soi une loi ayant valeur universelle, elle pouvait être un modèle pour toute la société. Je vis dans ce corps de personnes unies dans le Christ, même si dépourvu de moyens matériels, même si composé de personnes non sans défauts ni ingénuités, une communauté où Dieu avait déposé une lumière, une loi, une richesse destinées à se répandre dans le monde entier (…) ». Lors de ce rassemblement il décide de suivre Dieu dans le focolare. En 1961 il franchit un pas qui fait grand bruit : il quitte sa profession (il venait d’être nommé Substitut du Procureur de la Magistrature à Parme), pour se dédier complètement au Mouvement. L’hebdomadaire Gente publie un article sur ce Magistrat qui « avait laissé la toge pour la Bible ». En 1962 il reçoit le « Prix de la Bonté » de la Région de l’Emilie (Italie du Nord) LionelloBonfanti_Loppiano_02Nous retrouvons Lionello à Rome, à la première école internationale de Grottaferrata, puis à Turin et ensuite à la Cité pilote de Loppiano en 1965 où, pendant quinze ans, il donne des cours aux jeunes focolarini et se consacre entièrement au développement de la Cité pilote naissante qui a « pour loi fondamentale l’amour réciproque ». En 1973 il est ordonné prêtre : pour lui il s’agit « d’être au service du charisme, de vivre la transparence de l’amour, d’être davantage Jésus pour les autres ». En 1981 il assure divers services au Centre du Mouvement à Rocca di Papa. Après l’obtention de sa licence en Théologie et en Droit Canonique, il se spécialise dans le droit des associations de laïcs et assure un précieux travail de conseil pour la rédaction des Statuts du Mouvement des Focolari (Œuvre de Marie), au contact des meilleurs canonistes du Saint-Siège. Au cours de l’été 1986, qui sera le dernier pour lui, les médecins découvrent qu’il a une tumeur et souvent lui reviennent à l’esprit et dans le cœur quelques pensées de Chiara Lubich,, en particulier sur Marie: « Toutes les phrases du Je vous salue Marie recèlent une beauté, mais aujourd’hui je voudrais suggérer d’intérioriser tout particulièrement la double prière de demande : “ Prie pour nous pécheurs,  maintenant ” et “ à l’heure de notre mort ”, afin que Marie nous assiste par son intercession auprès de Dieu à chaque moment de notre vie et afin qu’en cet instant important, celui de la mort, elle soit à nos côtés de façon spéciale ». Il meurt subitement le 11 octobre. On a dit de lui qu’il était « homme des Béatitudes », parce qu’il les reflétait : par sa pureté de cœur, sa douceur, sa miséricorde, sa paix, sa faim et sa soif de justice. La phrase d’Evangile qui a orienté sa vie est en effet : « Cherchez avant tout le Royaume de Dieu et sa justice et tout le reste vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 33)  

Accueilli, il retrouve sa dignité

Accueilli, il retrouve sa dignité

20161010 Nous connaissons Khalid depuis plus de dix ans. Un jour, il a sonné à notre porte pour nous vendre quelque chose, mais surtout pour que nous l’aidions à trouver un travail. Il était en Italie depuis plus d’un an, clandestin et sans domicile fixe. Il avait 24 ans et venait du Maroc, où il avait laissé sa mère, veuve avec deux enfants mineurs. Une semaine plus tard, il s’est représenté. “J’avais faim, et vous m’avez donné à manger, j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli…” Ce passage de l’Évangile nous interpellait avec force. À ce moment-là, nous ne pouvions que l’accueillir à table avec nous. L’après-midi, nous lui avons proposé de travailler dans notre potager et notre jardin. Il est revenu les deux jours suivants. Il a ainsi pu envoyer une petite somme d’argent à sa maman. C’était la première fois qu’il réussissait à aider sa famille, ce qui l’a rendu heureux. Nous avons tenté de lui chercher un travail, mais la réponse était toujours la même: il est clandestin, nous ne pouvons pas l’engager. Il a finalement trouvé un travail saisonnier auprès d’une exploitation agricole. Il travaillait dans les serres et logeait dans un container avec un Indien. C’était pénible, mais il était content. Un jour, le téléphone a sonné: l’ami indien nous expliquait que Khalid n’allait pas bien. Jésus nous interpellait encore: nous sommes allés lui rendre visite et nous l’avons emmené chez notre docteur, qui était disponible. Il était atteint d’une otite douloureuse et devait être surveillé; nous avons décidé de l’installer dans la chambre avec notre fils. Au début, nous devions parfois nous lever la nuit pour le soigner. Nos enfants aussi se sont montrés prévenants envers lui. Pendant ce temps, son employeur ne voulait pas régulariser sa situation: nous étions devenus son dernier espoir. Le Seigneur nous demandait un acte d’amour plus radical. Nous avons donc décidé d’engager Khalid comme employé de maison et, plus tard, l’idée a muri en nous de l’héberger chez nous, comme un autre enfant. Nous avons aménagé un espace pour lui, où il pouvait avoir son indépendance. Nous étions attentifs à respecter ses convictions religieuses dans la préparation des repas, tout comme ses moments de prière et ses horaires pour manger durant le Ramadan. On avançait ainsi en approfondissant le dialogue aussi sur le plan religieux. Le rapport entre nous est devenu toujours plus familier: le soir, nous discutions souvent de sa vie et de la nôtre, de ses traditions et des nôtres. Doutes et difficultés n’ont pas manqués, mais, avec le soutien de la communauté du Mouvement, nous trouvions la force d’aller de l’avant. La providence n’a jamais manqué. Un homme, que nous ne connaissions pas, lui a offert une mobylette que nous avons ensuite mise en règle. Des personnes du Mouvement lui ont fourni des vêtements… Il a ensuite trouvé un travail qui, même provisoire, le satisfaisait. Il lui a permis d’aider sa famille et aussi de rembourser une partie des dépenses effectuées pour lui. Après environ sept mois, un logement s’est libéré. Il a pu s’y installer avec quelques amis. Il est ensuite retourné au Maroc, où il s’est marié. Rentré en Italie avec sa femme, il a trouvé un travail à durée indéterminée qui lui a permis de mener une vie plus sereine. Trois enfants sont nés, dont deux fréquentent les écoles élémentaires. Nous avons également construit un beau rapport avec sa femme, malgré les difficultés de la langue. Un jour, elle a voulu nous montrer sa reconnaissance et a proposé de préparer chez nous un repas entièrement marocain, que nous avons mangé avec nos enfants. Nous sommes devenus les grands-parents de ses enfants, qui sont souvent chez nous! En échangeant avec eux, nous expérimentons continuellement la joie de la présence de Dieu au milieu de nous. (G. de Mantoue – Italie)

Le courage de pardonner

Le courage de pardonner

Reconciliation by Josefina de Vasconcellos at Coventry CathedralLa Parole de Vie de ce mois nous invite à ne pas répondre à l’offense par l’offense mais – comme le suggère Chiara Lubich – « par un acte de volonté et de lucidité, donc de liberté, accueillons le frère comme il est, malgré le mal qu’il nous a fait, comme Dieu nous accueille, nous pécheurs, malgré nos défauts ». Voici quelques brefs témoignages : Ce mur-là est tombé “J’ai eu une enfance et une jeunesse très tristes, au point que je ne garde aucun souvenir positif. Même mariée, les rapports avec ma famille d’origine me laissaient toujours une profonde amertume, uniquement des critiques et du dédain. Ce n’est pas facile d’oublier, mais en attendant j’ai essayé de vivre la phrase de l’Evangile : donner sans attendre de récompense. Un jour, mes parents sont venus passer leurs vacances chez nous. J’ai décidé de satisfaire leurs goûts, sans rien attendre en retour. J’ai embrassé ma mère, ce qui n’était plus arrivé depuis mon enfance. Elle m’a embrassée et elle en a eu les larmes aux yeux. J’ai senti que le mur qui nous divisait s’écroulait. Et papa, le jour de son anniversaire a voulu que je mette sa musique préférée et que je danse avec lui. Une grande conquête, cette harmonie avec mes parents ! » (Marguerite, Suisse) Un litige qui se termine en douceur « Ma sœur m’avait appris que nos parents s’étaient disputés. Depuis trois jours ils ne se parlaient plus et papa refusait de manger la nourriture que préparait maman. En arrivant à la maison j’ai tout de suite ressenti une atmosphère lourde. Sans poser de questions, je me suis mise à servir concrètement en faisant quelques tâches ; à la première occasion où je me suis trouvée seule à seule avec mon père, j’ai essayé de savoir ce qui s’était passé. Il s’est confié à moi et moi aussi j’ai pu lui parler de mon engagement à vivre les paroles de Jésus. Lorsque j’ai fait allusion au pardon, dont Lui nous a donné l’exemple, il s’est montré plus attentif. A la fin nous nous sommes mis d’accord que lorsque maman serait rentrée il l’aurait écoutée attentivement. De la fenêtre de la cuisine j’ai assisté à la scène quand elle est rentrée et mon père qui lui demandait avec douceur comment ça s’était passé au travail ». (P.F. – Cameroun)  Un simple “ciao” «Depuis quelque temps des incompréhensions avaient surgi entre ma sœur et moi au point que nous ne nous saluions plus. Un jour j’ai décidé de faire le premier pas pour nous réconcilier. Mais ce n’était pas du tout facile : au fond c’était moi le frère aîné, j’avais ma dignité… Après une nuit agitée, le matin je l’ai saluée par un « ciao », mais à voix basse de sorte qu’elle n’a pas entendu. Prenant mon courage à deux mains j’ai répété le « ciao » mais plus fort. Cela l’a surprise et nous avons tout de suite fait la paix. La joie et la libération intérieure qui ont suivi m’ont poussé à chanter ». (Dolfi – Italie)

Argentine : les effets de ”Risquer”

Argentine : les effets de ”Risquer”

2016-10-09-PHOTO-00000048« La fête a été une expérience incroyable ! Elle a fait mouche, dans mon cœur, et nous a donné de nous réjouir d’un très beau climat de fraternité qui aide à recharger les batteries ! » « Je me suis rendu compte que je pouvais décider si je restais dans la caverne ou si j’en sortais. J’ai compris l’importance de m’ouvrir aux autres et de partager avec eux ce qui se passe à l’intérieur de moi ». « Dans le groupe de jeunes de la citadelle, j’ai reconnu une grande vitalité, radicalité, joie, profondeur, capacité à affronter les difficultés… ». « Cela a été une très belle expérience. Je pars avec la conviction qu’il est possible de vivre une vie différente et que nous ne sommes pas seuls dans l’effort d’être ceux que nous voulons réellement être et risquer ». Voilà quelques-unes des impressions des mille jeunes réunis, les 24 et 25 septembre derniers, pour la fête des Jeunes 2016, dans la citadelle argentine des Focolari, immergée dans la pampa. Il s’agit désormais d’un rendez-vous traditionnel incontournable qui se répète chaque année avec la puissance créatrice que les jeunes savent exprimer quand il s’agit de transmettre à d’autres les idéaux pour lesquels ils veulent se dépenser dans la vie. Cette année, pour l’édition 2016, attirés par le slogan ”Risque, ce que tu cherches existe”, plus de 1000 jeunes sont arrivés du Paraguay, de l’Uruguay, du Chili, du Brésil et de différentes villes de l’Argentine. En quoi consiste cette proposition ? En une expérience de fraternité, qui part du fait de partager pendant 48 heures, le style de vie évangélique qui caractérise cette citadelle permanente du Mouvement des Focolari, dans laquelle actuellement vivent, 85 jeunes de 17 pays en plus des familles et des adultes. Non seulement. On y partage une expérience et, à travers la musique, le théâtre et la danse, on met également en commun les problématiques actuelles dans lesquelles les jeunes se trouvent : les rapports familiaux, les études, les réussites et les échecs de la vie, les dépendances, les moments de souffrance, et surtout, la rencontre avec un Dieu proche, qui a une réponse personnelle pour chacun. Mais l’idée ne se termine pas là : on essaie de tous nous impliquer dans la construction d’un monde uni sans distinction de foi ou de religion. 2016-10-09-PHOTO-00000047Cette année, le programme prévoit une combinaison de théâtre, musique et témoignages, le tout inscrit sous une image emblématique qui campait à grande échelle à l’entrée de la salle dans laquelle  se déroulait la présentation, avec une affiche qui incitait chacun : RISQUE ! Le langage choisi pour transmettre les expériences et construire les scènes du théâtre, était direct et a interpellé chacun personnellement. Les chants, chantés avec beaucoup d’énergie et un rythme bien  entreprenant, ont aidé à faire la synthèse de cet engagement dans la recherche de quelque chose de grand pour chacun. Les moments vécus ensemble en-dehors de la salle, comme la visite de la citadelle, les repas, les balades, ont servi à donner de l’espace à cet échange entre jeunes latinos-américains qui ont montré leur détermination et leur capacité à construire un monde uni, une société pour tous. A la fin, la proposition lancée à chaque participant, de multiplier cet espace de fraternité dans chaque coin de la planète dans lequel nous vivons. Les échos ne se sont pas faits attendre : « Du Paraguay, nous voulons vous remercier parce que vous nous avez fait vivre des journées inoubliables. Nous sommes émus et disposés à accepter le défi ! ». « Ce matin, alors que j’étais dans le bus pour me rendre au travail – écrit un autre jeune participant – je repensais aux journées vécues ensemble, et l’envie me venait de bien vivre la journée d’aujourd’hui, de donner ce ‘ quelque chose de plus’, de risquer ».   Source : Cono Sur online

LoppianoLab 2016 : accueillir le cri des plus pauvres.

LoppianoLab 2016 : accueillir le cri des plus pauvres.

29418288973_c48e8c63ca_zLe choix du « W » dans le titre n’est pas une erreur mais un défi lancé aux milliers de participants présents et à ceux qui se sont connectés via streaming. Si d’un côté il existe une Italie où ceux qu’on appelle pauvres en valeur absolue ont augmenté de 130% en sept ans et dont chaque jour les côtes méridionales servent de pont aux centaines de milliers de migrants qui fuient les misères de la guerre, d’un autre côté émerge la volonté de payer de sa personne : bénévoles, associations, jeunes qui veulent ouvrir de nouvelles formes d’entreprises pour aider les personnes à sortir de leur situation d’émergence quotidienne. Oui, parce que l’engagement (comme dans le mot « donner quelque chose en-gage », pour reprendre les paroles de Alberto Frassineti, l’un des fondateurs du Pôle Lionello), est l’esprit qui anime ceux qui ont donné leurs expériences mises au programme des initiatives pour Loppianolab 2016 : économie, mais aussi politique, welfare, immigration, communication, technologie et instruction. L’initiative du Pôle Lionello Bonfanti, partie de la maison d’Edition Città Nuova, de l’Institut Universitaire Sophia et de la Cité-pilote de Loppiano, est née en 2010 dans le but de rendre visible un laboratoire national qui mette en mouvement, comme l’a souhaité Maria Voce, présidente des Focolari dans son message, « les qualités qui ont fait grandir les italiens, leur créativité et leur inventivité, leur accueil et solidarité, leur culture et leur art ». 29417421254_790b3fde4a_zDes experts du monde de la culture, de l’économie et de la politique se sont alternés au cours des différents moments prévus par le programme. Beaucoup d’autres voix de la société civile se sont jointes pour parler d’initiatives parties de centaines d’associations, de personnes et communautés, pour renforcer et mettre en réseau des gens enthousiastes de passer à la pratique des idées, des projets, des styles de vie. Trois journées, trois focus pour accueillir plusieurs défis : l’innovation technico-scientifique, le développement et la pauvreté pour réinventer la paix. Au même moment LoppianoLab fêtait deux anniversaires importants, le projet Economie de Communion (EdC) dans sa 25ème année d’existence et celui de la revue des Focolari, Città Nuova, qui fête ses 60 ans. Trois journées, trente workshop multithématiques, trois transmissions en direct via streaming, des laboratoires aussi pour les enfants et les adolescents : « Loppiano Kids. Il est temps de donner » avec une série de rencontres sur les thèmes de la pauvreté, la solidarité et l’écologie, ainsi que « Loppiano Young » avec des chorégraphies et des représentations artistiques élaborées par l’orchestre international Gen Verde. 30061539755_311f8c2ac8_zJesús Morán, coprésident des Focolari et philosophe, a conclu le dernier jour en parlant des trois défis auxquels l’humanité fait face actuellement, ceux de la mondialisation et de la post- mondialisation, le défi anthropologique, du « post humain », et en dernier celui de l’humanitaire, du sub-humain, défi qui interpelle afin d’élaborer une « culture de la résurrection », pour assumer pleinement la douleur de l’homme qui souffre. La question que nous devons nous poser – selon Morán – quel espace, dans notre vie donnons-nous aux plus pauvres, aux gens « abandonnés » d’aujourd’hui ? Enfin, durant le forum « la requête des pauvretés invisibles », la proposition de construire un observatoire sur la pauvreté a été lancée qui puisse, sur la base d’un plan de travail biennal, développer un système d’informations pour contrôler par moniteur les effets des aides de l’EdC au niveau mondial, et puisse aussi étudier quelques cas spécifiques significatifs sur la base des résultats obtenus ou des méthodologies adoptées. Lire aussi : Città Nuova online: Spéciale LoppianoLab Loppiano Economie de communion