Déc 26, 2013 | Focolare Worldwide

Minoti Aram
Le matin de Noël, une nouvelle inattendue est arrivée: Minoti Aram s’est éteinte à Dubaï, alors qu’elle se trouvait dans la famille de son fils Ashok.
Depuis des années, Minoti Aram était en chaise roulante et sa santé avait des hauts et des bas préoccupants, mais sa nature rebelle avait toujours surmonté toutes les crises. Elle continuait à être un point de repère pour des milliers de personnes qui vivent dans la zone du Shanti Ashram de Coimbatore (Tamil Nadu, Inde du Sud).
Mariée au Dr Aram, éducateur, pacifiste et membre du Sénat indien, Minoti avait mené une vie dans l’esprit gandhien et, avec son mari, elle avait donné vie, dans les années 80, au Shanti Ashram, un laboratoire de paix et d’engagement social.
Elle avait également suivi son mari dans son engagement pour le dialogue interreligieux. Dr Aram avait longtemps été un des présidents de la Conférence mondiale des Religions pour la Paix (aujourd’hui Religions pour la Paix). Pour cette raison, à Pékin, dans les années 80, elle avait rencontré Natalia Dallapiccola, une des premières focolarines. Elles devinrent, comme Minoti aimait souvent le rappeler, des sœurs. Après la mort du Dr Aram (fin des années 90), Minoti a réalisé son souhait: inviter Chiara Lubich en Inde.
En 2001, elle proposa aux différentes organisations gandhiennes du Tamil Nadu (Sarvodaya) de conférer le Prix Gandhi, défenseur de la Paix à Chiara Lubich. Sa proposition a été écoutée et Chiara a passé trois semaines en Inde. À Coimbatore, en plus de recevoir le prix, elle s’adressa à un public de six cents personnes, hindoues. Le jour suivant, Chiara, Minoti, sa fille Vinu et quelques-uns de leurs collaborateurs se rencontrèrent pour comprendre comment continuer le dialogue entrepris.
C’est ainsi que naquirent les Sarvo-Foco Pariwar, des tables rondes de la famille du Sarvodaya et du Focolare. Minoti Aram a toujours été présente pour animer ce chemin original de dialogue. La famille a grandi, de nombreux collaborateurs de la famille Aram se sont unis à ces moments de partage entre le mouvement gandhien et celui des Focolari. Des activités sociales et artistiques ont aussi commencé, des échanges de groupes de jeunes, jusqu’à l’organisation du Supercongrès gen3 en 2009.

Avec d’autres Gandhiens, elle participa aux symposiums hindous-chrétiens de 2002, 2004 et 2007 à Rome. En 2007, Chiara Lubich, malgré sa santé très fragile, voulut saluer personnellement Minoti.
Deux ans auparavant, à l’occasion du XXVe anniversaire de la fondation du Shanti Ashram, entourée par de nombreux invités, elle voulut rappeler l’importance du dialogue avec Chiara et Natalia, ses sœurs. Ces derniers mois, elle avait proposé avec insistance à sa fille, Dr Vinu Aram, un congrès au Shanti Ashram pour rappeler la figure de Natalia Dallapiccola, afin que, disait-elle, “les générations futures puissent connaître les pionniers du dialogue entre croyants de différentes religions”. Le congrès avait été fixé pour novembre 2014!
Roberto Catalano
Déc 26, 2013 | Non classifié(e)

“Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux: que la souffrance soit oubliée, que le bonheur et la paix règnent aux quatre coins de la terre, que les cœurs de tous les hommes s’enlacent, que l’amour brûle en chacun d’eux et que l’unité les rassemble en une seule source de lumière. Dieu, fais que les foyers de guerre soient relégués au rang de vagues souvenirs. Dieu, dans ta clémence et ta miséricorde infinies, permets-nous d’être plus patients, fais de nous des instruments d’amour et de paix. Louange à Dieu, il n’y a de puissance et de force qu’en Lui », ainsi s’est exprimé Naïm, un jeune musulman d’Algérie.
Il y a exactement un an, devant l’ampleur que prenait le conflit en Syrie, ils avaient senti, lors d’un rassemblement analogue, la nécessité d’intensifier leur prière et lancé le Timeout pour la paix. Et aujourd’hui de nouveau ils s’engagent à être des instruments de paix là où ils sont, qu’ils viennent du Centre Afrique ou du Liban, en passant par l’Algérie, du Salvador ou de l’Argentine… pour ne citer que quelques uns des pays représentés.

Les échanges d’expériences ne manquent pas au cours de ces quatre journées passées à Rome, (du 19 au 22 décembre), comme par exemple celle de ce jeune bouddhiste qui, au contact des Gen, se sent poussé à approfondir sa religion et décide d’aller passer un an dans un monastère pour partager l’expérience des moines. Ou bien celles de ceux qui s’interrogent sur leurs projets d’avenir : avoir le courage de construire une famille, d’affronter le monde du travail. Mais c’est du Moyen-Orient et du Maghreb que proviennent les témoignages les plus forts (Liban et Algérie) : tous insistent sur l’espérance qui ne meurt pas, même lorsqu’à l’horizon le ciel reste bouché.
Très stimulante l’invitation à « sortir de nos murs », adressée par Maria Voce à tous les participants, parmi eux beaucoup d’européens. Elle leur parle avec force : « Les Gen sont-ils dans les universités ? Sont-ils là où se trouvent d’autres jeunes ? Ou sont-ils toujours entre eux ? Font-ils quelque chose pour les autres ? Le pape continue à dire d’aller dehors, de sortir des sacristies, de nos murs, de ne pas nous appuyer sur nos sécurités, de ne pas dire « nous avons toujours fait comme ça, continuons »

Comment faire? Maria Voce poursuit:”Risquer quelque chose, avoir le courage de s’ouvrir à la nouveauté, avoir le courage de prendre quelque initiative audacieuse, même extrême, pour ouvrir de nouveaux chemins, pour construire des relations nouvelles avec l’humanité » Pouvoir lui offrir, en nous ouvrant à elle, ce qui caractérise les disciples de Jésus : la joie, fruit de sa présence, là où deux ou tois sont réunis en son Nom. Le titre de ce congrès de jeunes est en effet : « C’est à ce signe qu’on vous reconnaîtra… », une phrase de l’Evangile qui continue ainsi : « … si vous avez de l’amour les uns pour les autres » [Jean, XIII, 35] « Nous voulons donner toutes nos forces pour construire ensemble la fraternité avec tous » – c’est, à chaud, l’impression qui se dégage de ce rassemblement de jeunes.
Petite expérience. “Un automobiliste a heurté ma voiture, exactement à l’endroit où, quelque temps auparavant, elle avait déjà reçu un choc – raconte Francesco – j’aurais pu ne rien dire et en profiter pour faire marcher son assurance, mais, une fois descendu de ma voiture, j’ai préféré tranquilliser le chauffeur, un petit vieux très gêné d’avoir causé cet incident, et je lui ai dit la vérité. Ai-je été stupide en agissant ainsi ? Peut-être, mais en tout cas j’ai éprouvé la joie d’avoir agi avec droiture et miséricorde »
« Maria Voce nous a parlé vraiment à cœur ouvert et j’ai été très touché par sa sincérité ! – explique Tommaso, italien – Quand nous sommes repartis – conclut-il – le sang bouillonnait dans nos veines, comme Chiara le disait, dans une projection vidéo, aux gen des années 70. Plus que jamais nous sommes décidés à transmettre à tous le feu de l’Evangile vécu, la plus grande révolution, celle qui ne passe pas ».
Déc 25, 2013 | Focolare Worldwide

Bangui, 23 décembre 2013
«Nous savons que beaucoup de gens suivent avec attention l’évolution de la situation dramatique qui frappe la République Centre Africaine. Ces derniers jours-ci encore des heurts se sont vérifiés dans quelques quartiers de Bangui, la capitale. C’est une situation prévisible, vu que le désarmement n’est pas simple et que persistent des zones d’influence, on peut même dire d’occupation, de la part des combattants ‘Anti-Balaka’ qui s’opposent aux ‘Seleka’.
Il est tout aussi vrai que le centre ville et les rues principales de la capitale sont surveillées par les troupes françaises, ce qui a permis une reprise discrète des activités et de la circulation.
L’aspect plus dramatique se trouve du côté de la population qui est entraînée directement dans ces conflits.
Depuis le 5 décembre, date de la première attaque des ‘Anti-Balaka’, on assiste à un véritable exode de population vers les zones dites plus sures : églises catholiques, protestantes, séminaires catholiques, mosquées pour les musulmans, zones et camps aux alentours de la ville, la zone de l’aéroport (protégée par les troupes françaises).

Le massacre a dépassé les 1000 morts ces temps-ci. L’aspect religieux, chrétiens contre musulmans et vice-versa, est instrumentalisé à des fins économiques et politiques, mais de fait il reste un grave problème dans les consciences des fidèles. Comment parler de pardon lorsqu’on a assisté au massacre de personnes chères ? Un ciel de vengeance s’est infiltré, qui va bien au-delà des simples coalitions.
C’est maintenant un temps non seulement d’insécurité mais de faim.
La population, de fait, est à cours de ressources ; les activités commerciales reprennent par à-coups et au risque de la vie de celui qui se hasarde à se déplacer pour aller faire ses courses ; les prix sont exorbitants.
Des distributions sont faites par la PAM et autres ONG, mais elles n’arrivent pas à répondre aux énormes besoins ; au point que menaces, vols et agressions se font durant ces distributions. A Bangui se trouve une petite communauté des Focolari mais vivante : jeunes familles, ados… Beaucoup d’entre eux restent jusqu’à présent protégés là où ils ont trouvé refuge ; quelques uns rentrent chez eux pendant la journée et la nuit ils retournent dans les abris. En attendant, ils se débrouillent pour donner leur aide dans les différents quartiers et abris, et pour accueillir des gens chez eux, ceux qui habitent dans des quartiers plus tranquilles. Une famille de la communauté, composée de cinq membres, s’est élargie à plus de trente…

Eliane et Max ont remué leur quartier en faisant participer une soixantaine de personnes : ils portent assistance aux vieillards et aux malades restés isolés ou dans des zones dangereuses, pour les aider à se rendre dans les refuges.
Après avoir distribué ce que la communauté a réussi à rassembler de ce qu’ils avaient à disposition, ils ont fait un recensement des cas urgents : environ 500 cas de personnes handicapées, âgées et malades, femmes enceintes ou avec de jeunes enfants ; ils se sont tournés vers différents organismes pour demander de l’aide.
D’autres membres des Focolari sont engagés dans les camps de réfugiés pour assister les personnes de diverses manières, mais surtout pour essayer de répandre l’espérance par de petits gestes de réconfort.
Les innombrables difficultés nous rendent plus conscients d’avoir reçus un ‘don’ ; le charisme de l’unité qui a été donné à Chiara Lubich en une période semblable à la nôtre, durant la seconde guerre mondiale. Nous sentons que c’est notre force.
Depuis cet endroit de la planète si éprouvé, nous comptons sur vos prières et nous souhaitons que l’Enfant Jésus fasse le miracle de la paix en République Centre Africaine ».
Déc 24, 2013 | Non classifié(e)

Déc 23, 2013 | Non classifié(e)

Déc 23, 2013 | Focolare Worldwide
Noël m’avait rattrapé Je pense que la pire chose que l’on peut expérimenter est de “n’exister” pour personne à Noël. Je suis parvenu à comprendre, à justifier les personnes qui mettent fin à leur existence. Au comble de l’amertume, je me suis rappelé que, dans l’immeuble où j’habite, il y avait d’autres “seuls” comme moi: un couple de personnes âgées. J’ai rassemblé de bonnes choses que j’avais chez moi, une bouteille de vin, une boîte de biscuits… bref, j’ai fait un beau paquet et je suis allé les voir. Ils ne s’y attendaient pas. J’étais arrivé au bon moment, parce qu’ils avaient besoin d’aide pour beaucoup de choses. Ils étaient très heureux et reconnaissants. Alors que je m’affairais en cuisine, je m’étonnais moi-même de la liberté et la joie que j’éprouvais. Où avait disparu l’angoisse du début? Lorsqu’à la fin de la soirée nous nous sommes salués, j’ai vu leurs yeux briller d’une lumière particulière. Noël m’avait rattrapé. (Sandro – Italie) Je devais commencer moi Lorsque je suis arrivé en Slovénie en provenance du Burundi, les premiers contacts avec les personnes ont été difficiles. Cependant, j’ai aussi rencontré des personnes qui m’ont aidé. Ces gestes de solidarité m’ont fait comprendre que je ne pouvais pas exiger que les autres m’accueillent. Je devais commencer à connaître la culture, la langue et les coutumes slovènes, afin que les différences ne deviennent pas des obstacles, mais un enrichissement. Par exemple, j’ai commencé à faire des travaux manuels, quelque chose d’inhabituel pour les hommes africains instruits; ou aussi des tâches domestiques, lorsque ma belle-mère est tombée malade. Ainsi, ma femme a pu être près d’elle. C’est ce qui conduit les peuples à se comprendre. (C.S. – Slovénie) Le cadeau Ma fille voulait une petite sœur. Elle avait déjà un petit frère, mais un nouveau-né c’était autre chose. L’année dernière, son souhait semblait proche de se réaliser, mais j’ai malheureusement fait une fausse couche. Nous l’avons accepté avec sérénité, mais Lucia pleurait, désespérée. Elle a commencé la préparation à la première communion. J’aidais la catéchiste. Un après-midi, nous parlions de Noël alors proche. Sur les fiches distribuées aux enfants, il y avait parmi les différentes questions: “Que souhaites-tu pour Noël?”. Lucia avait répondu: “Adopter une petite fille, même à distance”. La catéchiste et moi nous nous sommes regardées, étonnées. Plus tard, avec mon mari, je me suis souvenu de la souffrance de Lucia en raison de ma grossesse interrompue. Elle était donc disposée à renoncer aux cadeaux pour avoir une petite sœur, même éloignée. Nous avons fait les différentes démarches et, deux jours avant la première communion, une lettre est arrivée: elle nous communiquait que la fillette “adoptée à distance” s’appelait Thu, avait l’âge de Lucia et était vietnamienne. C’était un beau cadeau pour elle! Très contente, elle a apporté à l’école la photo de Thu pour la montrer à ses copines et à l’enseignante. (D.V. – Suisse) Source: L’Évangile du jour, décembre 2013, Città Nuova Editrice.
Déc 22, 2013 | Non classifié(e)
Pour les Focolari, le dialogue n’est pas simplement une idée. En parcourant les étapes du développement du Mouvement, on pressent qu’il n’est pas né d’une théorie mais d’une inspiration charismatique que l’Esprit Saint a donnée à une jeune femme de Trente. Dès les premières années, de nombreux épisodes de la vie de Chiara Lubich et de ses compagnes montrent une réelle capacité d’accueil de l’autre, quel qu’il soit. Et l’accueil est le premier degré du dialogue. Si l’on regarde la diffusion du Mouvement dans le monde, on comprend que la rapidité avec laquelle l’esprit de l’unité s’est développé n’est pas à attribuer seulement à des mots prononcés dans une conversation personnelle, devant un large public ou à la radio, mais surtout à l’amour vécu selon « l’art d’aimer » que Chiara a toujours proposé comme seule méthode de diffusion : « se faire un ». Cette expression est un néologisme dérivé d’une phrase de l’apôtre Paul : « Je me suis fait tout à tous » (1 Co 9,22) et dans le Mouvement a toujours désigné sa seule « méthode » d’expansion, la principale voie d’évangélisation. Devant la vaste diffusion du Mouvement, on peut comprendre que la spiritualité de l’unité ait conquis des personnes de toutes catégories sociales par son ouverture sur l’humanité et ses nécessités. Une ouverture qui s’exprime d’abord par une attitude de dialogue partout, à tout instant et dans tous les domaines. En outre, le dialogue des Focolari doit être compris au sens le plus fort, avec la mesure de l’Évangile. Loin de sacrifier leur identité en vue de parvenir à des compromis, c’est au contraire grâce à leur identité que les membres du Mouvement peuvent se permettre d’approcher avec un esprit ouvert ceux qui sont différents d’eux-mêmes. Ce n’est ni de l’irénisme ni du syncrétisme. Le 24 janvier 2002 à Assise, appelée avec Andrea Riccardi (fondateur de la communauté de St. Egidio) à s’exprimer au nom de l’Église catholique en présence du pape et des plus hautes autorités religieuses du monde, peu après l’écroulement des Twin Towers à New York, Chiara a souligné que l’Église veut avoir un
comportement qui soit « entièrement dialogue ». Elle a rappelé les quatre dialogues qu’elle mène avec le Mouvement : à l’intérieur de l’Église catholique, l’œcuménisme, les relations avec des fidèles d’autres religions, les contacts avec des personnes sans option religieuse. Ce sont d’ailleurs les quatre dialogues que le concile Vatican II et l’encyclique de Paul VI Ecclesiam suam reconnaissent comme les voies que l’Église veut prendre dans les relations avec les diverses composantes de l’humanité. En 1991 Chiara a écrit : « Jésus considère comme ses alliés et ses amis tous les hommes qui luttent contre le mal et travaillent, bien souvent sans s’en rendre compte, pour la réalisation du Royaume de Dieu. Jésus nous demande un amour capable de devenir dialogue, c’est-à-dire un amour qui, loin de se replier orgueilleusement dans son milieu, sache s’ouvrir à tous et collaborer avec toutes les personnes de bonne volonté pour ensemble construire la paix et l’unité dans le monde. Essayons donc d’ouvrir les yeux sur les prochains que nous rencontrons pour admirer le bien qu’ils opèrent, quelles que soient leurs convictions, pour être solidaires avec eux et nous encourager réciproquement sur la voie de la justice et de l’amour. »
Déc 21, 2013 | Non classifié(e)
«Noël est le mystère sublime de l’amour d’un Dieu qui a tellement aimé les hommes qu’il s’est fait homme. Comme il était écrit, le mystère de l’Incarnation est le document de l’excessive charité de Dieu. Pour étreindre en elle tous les hommes, Lui, en naissant dans une grotte, parmi les animaux, il s’est placé en dessous de tous : les plus pauvres des pauvres le contemplèrent au dessous de leur misère même. Célébrer Noël veut dire raviver la conscience de l’amour que Jésus apporta sur la terre, et qu’il a distribué par sa vie et sa parole. Aujourd’hui on a un besoin spécial de raviver – et re-nettoyer – le concept de l’amour, parce que la vie des hommes en société risque de devenir de plus en plus triste par un défaut d’amour. L’amour place l’homme au niveau du Christ, de fait le bien (ou le mal) fait au prochain a la même valeur, selon le jugement suprême, que s’il était fait au Christ.
Le Seigneur est né pour que nous, nous renaissions. Il est la vie, et nous étions, nous sommes, dans les ténèbres. Nous passons des ténèbres à la vie si nous aimons les frères. L’engagement chrétien exige héroïsme, une secousse contre la médiocrité, une victoire sur le compromis. Il demande la vie dans la liberté, qui est liberté du mal, peu importe d’où il vienne : prostration des forces physiques, faillite financière, déceptions dans les rapports humains, désolation au milieu de ce monde… L’important est de ne pas tomber, peut-être personne ne te dira « bravo » ! Les médailles s’accrochent sur d’autres poitrines. Il se peut que certaines gens nous traitent de fanatiques ou de naïfs. Tu devras faire jaillir de toute la désolation qui t’assaillit, une plus ardente faim de Dieu, et déjà de là tu en tires un encouragement. Il existe des phrases simples et profondes, de la profondeur du divin, qui expriment cette tâche. Des phrases de Jésus : « Vous êtes le sel de la terre… ». « Vous êtes la lumière du monde… ». Le sel donne goût aux aliments en se fondant en eux. La lumière illumine, comme le silence qui en pénétrant clarifie. La conduite du chrétien doit être telle qu’elle donne goût (un sel) à la vie (sinon on ne sait pas à quoi sert la vie) et elle lui donne un sens. On ne peut pas ne pas penser aux misères du monde, dues en grande partie au manque d’amour… L’amour est vie pour l’homme. En Jésus ce fut l’Amour qui, en s’incarnant en Marie, assuma notre humanité, en y insérant la vie de Dieu». Igino Giordani dans : Città Nuova, 25.12.1967 – n.23/24
Déc 20, 2013 | Non classifié(e)
Noël à Bethléem: “Une occasion unique pour nous de bien finir l’année en rencontrant les Jeunes pour un Monde Uni de Terre Sainte, pour vivre un Noël d’accueil et de paix » nous confient Maria Guaita, Andrew Camilleri et Claudia Barrero, du secrétariat international Jeunes Pour Un Monde Uni. Et quel est pour vous le sens de ce Noël en Terre Sainte? “Nous avons accueilli cette invitation comme une proposition s’adressant à tous les Jeunes pour un Monde Uni des cinq continents, précise Maria Guaita. L’Evangile nous dit que Marie et Joseph ne trouvèrent pas de quoi loger à l’auberge, que le Verbe vint parmi les siens, mais que les siens ne l’ont pas accueilli. Nous voulons l’accueillir, spécialement dans les personnes seules ou marginalisées, dans les pauvres et les réfugiés. Aussi nous voudrions nous engager pour que chacune de nos villes devienne une petite Bethléem qui accueille la Crèche, qui offre à Jésus un berceau » Comment vous êtes-vous organisés? “Nous proposons à tous les Jeunes pour Un Monde Uni de vivre un Noël d’accueil et de paix, nous explique Andrew. Les média nous montrent chaque jour des images de violence, de souffrance et d’exclusion. Nous voulons répondre à tout cela, dès ce prochain Noël, par des initiatives d’amour concret envers nos frères » Maria conclut en disant: ”Nous voudrions mettre dans le coup le plus de personnes possible, dans les paroisses, les institutions, les autres associations ou mouvements, en faisant appel à l’imagination et aux possibilités de chacun, avec la conviction que rien n’est petit de ce qui est fait par amour (Chiara Lubich) » Vous pourrez trouver les photos et les brèves reprises relatant ces initiatives sur la page Facebook des Jeunes Pour Un Monde Uni en Terre Sainte : Youth for a United World – Holy Land. « Ce seront comme des fragments de fraternité, par eux-mêmes très parlants, ajoute Claudia : ils marqueront une étape importante de “United World Project”, sur la route qui conduit le monde vers l’unité » Pour information: Jeunes pour un Monde Uni
Déc 19, 2013 | Non classifié(e)
Qu’entend le Pape François par “Église-communion”? On le distingue dans les quatre points de l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium sur Non à la guerre entre nous. La phrase-clé qui l’explique – affirme Maria Voce – se trouve dans le point 99: “Je désire demander spécialement aux chrétiens de toutes les communautés du monde un témoignage de communion fraternelle qui devienne attrayante et lumineuse”. Cette demande – continue la présidente des Focolari dans son commentaire – est faite “aux chrétiens, à ceux qui se trouvent dans toutes les communautés, et donc à l’Église”. Une demande qu’ils donnent dans les différentes communautés dans lesquelles ils se trouvent, “un témoignage d’amour réciproque, de communion fraternelle”. Mais de quelles communautés parle le Pape? Selon Maria Voce, on pourrait d’abord penser à des groupes particuliers, mais il faut au contraire avoir un regard plus large: “ils peuvent aussi être des chrétiens – commente-t-elle – qui se trouvent dans des communautés non chrétiennes ou dans des communautés où il faut encore commencer l’annonce de l’Evangile; ou qui se trouvent réunis dans un couvent, dans une association, dans une famille”. Pourquoi cette demande? “Ses deux derniers mots l’expliquent: “(une) communion fraternelle qui devienne attrayante et lumineuse“. Il existe donc toujours le souci de l’évangélisation, qui soit une ‘première’ évangélisation ou qui soit ‘nouvelle’: la communion fraternelle entre les chrétiens doit être capable d’attirer par son simple témoignage”. Une vision qui est rapportée de façon concrète: le Pape “invite à commencer. Commençons par prier pour cette personne qui, en ce moment, nous est antipathique, que nous ne voudrions pas aimer. Il invite à faire un premier pas, même petit, simplement comme celui de s’en souvenir dans la prière. Cela aide à surmonter chaque obstacle en vivant la communion fraternelle… cela rend aussi possible pour ceux qui sont détruits par la haine et la rancœur, qui ont souffert par inimités et trahisons, un ‘joyeux retour’” Une joie comme caractéristique qui, dès le titre, envahit toute l’exhortation apostolique: “l’Évangile – commente Maria Voce – se témoigne dans la joie”. Quels peuvent être les empêchements? Maria Voce revient au paragraphe précédent: l’obstacle “est la mondanité spirituelle qui “consiste à rechercher, au lieu de la gloire du Seigneur, la gloire humaine et le bien-être personnel” (93). Égoïsme, donc, se regarder soi-même au lieu de regarder Dieu et les autres; chercher la sécurité dans les choses de cette terre, dans l’argent, dans le pouvoir, dans les recommandations, plutôt que se confier complètement à Dieu”. Elle “empêche à la racine les chrétiens d’avoir entre eux une communion fraternelle”. “Le Pape stigmatise particulièrement les querelles et les envies, les jalousies qui peuvent naître entre chrétiens, spécialement s’ils sont à l’intérieur de communautés religieuses ou de communautés de personnes engagées sur la voie du témoignage de l’Évangile”. Selon les paroles du Pape, déduit la présidente des Focolari, il n’est pas possible de penser évangéliser de cette façon: “Il n’y a aucune possibilité de fécondité, si de ces communautés chrétiennes ne part pas un témoignage authentique d’amour fraternel”. Enfin, une confidence: “Une pensée de Chiara Lubich m’est revenue à l’esprit: “À nous – disait-elle à des animateurs paroissiaux en 2005 – le Seigneur a donné un charisme pour le monde d’aujourd’hui, le charisme de l’unité. Je suis sûre qu’il peut aussi aider les communautés paroissiales à se renouveler, à devenir ce qu’elles devraient être: une Église vivante, où tous trouvent Jésus. Nous sentons alors la responsabilité d’avoir reçu ce don de Dieu et nous avons le courage de diffuser la spiritualité de l’unité, spécialement maintenant que Jean-Paul II l’a lancée pour toute l’Église comme ‘spiritualité de communion’ (NMI 43)”.” Aujourd’hui aussi, donc, l’invitation à “être conscients que nous sommes porteurs d’un charisme et nous pouvons contribuer à tisser des liens de communion fraternelle dans toutes les communautés où nous nous trouvons, à l’intérieur de notre Mouvement comme à l’extérieur”. Source: Città Nuova online
Déc 18, 2013 | Cultura, Focolare Worldwide, Focolari nel Mondo, Nuove Generazioni, Spiritualità

Video – http://www.youtube.com/watch?v=ymXHLfOal4U
Belamy Paluku est originaire de Goma, mais il se trouve en Belgique pour trois mois. Dans son pays, le Congo, il fait partie du groupe « Gen Fuoco », un orchestre qui s’inspire de la spiritualité de l’Unité. Il est aussi responsable du « Foyer Culturel », un centre culturel de sa ville. Ses talents musicaux lui ont valu une bourse d’études offerte par le Centre Wallonie-Bruxelles pour travailler le chant à Verviers (Belgique) Belamy compose des chansons qui mettent en lumière la paix, le dialogue, la valeur de la souffrance. Sa chanson la plus connue, « Nos couleurs et nos saveurs », est une invitation à apprécier la diversité des couleurs et des goûts des différents peuples, parce que « un monde où il n’y aurait qu’une seule couleur et qu’un seul type de nourriture serait très pauvre ». Nous proposons cette vidéo de l’interview à un jeune musicien congolais et à une jeune belge. Belamy, tu es de Goma au Congo, et en ce moment tu vis en Belgique dans le cadre d’un échange pour te spécialiser comme musicien. Comment te sens-tu dans un monde si différent? Je découvre plusieurs personnes de différentes origines, et je réalise que tout le monde a toujours quelque chose à offrir ou à recevoir des autres. Et ni culture, ni langue ne peut être un prétexte pour ne pas cohabiter et communiquer. 
Belamy Paluku
Elisabeth, tu es née en Belgique, que signifie pour toi l’accueil et la présence, dans ton pays, de nombreux ressortissants provenant du monde enter? C’est vrai, en Europe, et à Bruxelles plus particulièrement, il y a une extraordinaire richesse de cultures et de nationalités. J’ai vécu avec des jeunes du Mouvement venant de Syrie, de Slovaquie, d’Italie… L’art d’aimer m’ouvre une voie qui m’aide à surmonter la peur de ce qui est différent. Vivre en paix les uns à côté des autres ne suffit pas. Nous sommes plutôt réservés et le défi pour nous européens, je le dis aussi pour moi, c’est de prendre l’initiative d’aller à la rencontre de celui qui est différent jusqu’à nous reconnaître frères l’un de l’autre. Belamy, c’est à partir de cet échange de richesses que tu as composé une chanson. C’est bien cela? Venant d’une région où la guerre entre ethnies fait rage, cet échange m’est apparu comme une voie vers un monde de partage et de tolérance, et je suis parti de nos différences pour crier au monde qu’ensemble réunis, nous saurons dévoiler le puzzle de l’humanité. Belamy Paluku sur facebook : Belamusik (le centre culturel de Goma)
Déc 17, 2013 | Focolare Worldwide

Depuis de nombreuses semaines notre correspondance avec la Syrie s’est interrompue. Giò a dû quitter sa maison de Damas et s’installer sur la côte à la recherche d’un logement plus sûr. Dans tout le pays, l’électricité fonctionne par intermittence : trois heures le matin et puis l’obscurité, ou bien quelques heures l’après-midi et il faut attendre le lendemain.
En téléphonant à l’appartement de Damas, par hasard nous trouvons une amie de notre correspondante qui y était allée pour vérifier l’état des lieux. « Tu sais, même dans la capitale beaucoup de bombes tombent, mais ici on est bien ». Elle essaie de me rassurer et de se rassurer parce qu’elle poursuit : « Nous vivons instant par instant, nous ne savons rien du lendemain, il n’y a qu’aujourd’hui qui compte ». Elle ne travaille plus depuis deux mois parce que son chef lui avait demandé de faire des versements malhonnêtes qu’elle a refusé de faire. Elle n’a pas voulu me dire quel genre de travail : elle reste discrète, pour elle et pour son employeur. En attendant, il y a deux jours elle a présenté un CV, avec un nouvel espoir.
Elle me parle de ses parents : ils vivent à Talfita, près de Maaloula, le village où ont été enlevées les religieuses orthodoxes le 3 décembre. Grande est l’angoisse sur leur sort. « Une de mes amies les appelait tous les jours, mais ce mardi-là le téléphone a sonné, sonné et personne n’a répondu ». Entre temps, dans un message vidéo sur une chaine de télévision des rebelles, les religieuses ont déclaré qu’elles n’avaient pas été enlevées, mais protégées contre les attaques de la zone, mais personne n’y croit tout à fait.

La vie est très difficile dans le Nord du pays où les rebelles font autant d’atrocités que l’armée. Il fait froid et le manque d’électricité ne permet pas une vie normale. Un générateur diésel supplée, mais le combustible sert plus à réchauffer qu’à éclairer. « Notre village a été presqu’entièrement brûlé. Les gens ne sortent plus de chez eux, pas même pour acheter des biens de première nécessité. Dieu cependant continue à intervenir et à sauver notre vie, mais nous ne voyons pas d’ouverture vers la paix. Il nous semble que plus rien n’a de sens. Quand pourrons-nous dire ”stop” à toute cette violence ? ».
Propos recueillis par Maddalena Maltese
Source : Città Nuova
Déc 16, 2013 | Non classifié(e)
Quand on lui demande si elle regrette de ne pas être prêtre, elle qui l’une des femmes les plus influentes de l’Église, elle retient son rire : “Écoutez, je connais des femmes pasteurs évangéliques, liées au Mouvement, des amies et des femmes exceptionnelles avec qui tout se passe très bien dans leurs Églises ; cependant, je n’ai jamais pensé que la possibilité de devenir prêtre puisse accroître la dignité de la femme. Ce ne serait qu’un service en plus. En effet, le problème est ailleurs : comme femmes, ce à quoi nous devons tendre – me semble-t-il – est la reconnaissance de la part de l’Église catholique de la même dignité, de l’égalité des chances. Service et non servitude comme le dit lui-même le Pape François… “. Maria Voce dirige depuis 2008, les Focolari – deux millions et demi d’adhérents en 182 pays – seul mouvement dirigé, par statut, par une femme. Elle a succédé à la fondatrice, Chiara Lubich qui l’appelait “Emmaüs”. La tombe de Chiara est toute proche, dans la petite chapelle du centre mondial de Rocca di Papa là où les baies vitrées s’ouvrent sur les pins de sa maison et où, face à la pierre tombale, se trouve une mosaïque représentant Marie, Mère de l’Église. Le 7 décembre, 70 ans ont passé depuis la “consécration à Dieu” de Chiara. Une femme laïque qui développa, en avance sur son temps, plusieurs thèmes du Concile : “L’Église comme ouverture, communion, amour réciproque…”.
Quel est aujourd’hui le rôle des femmes dans l’Église et dans quelle mesure sont-elles écoutées ?
“Leur rôle est celui de tout être humain, homme ou femme, qui appartient à l’Église, corps mystique du Christ. Comment ce rôle est au contraire considéré par d’autres, est une autre chose. Il me semble que les femmes n’ont pas encore vraiment voix au chapitre. On leur reconnaît très souvent les valeurs d’humilité, de docilité, de souplesse mais on en profite un peu. Du reste, le Saint Père a dit qu’il est peiné de voir la femme cantonnée à la servitude et non pas la femme au service : le service est un mot-clé de son pontificat mais en tant que service d’amour ; et non pas dans le sens de service parce que tu es considérée inférieure et donc soumise. Il me semble qu’il reste beaucoup à faire en cela”.
Le Pape a dit qu’il faut penser à une “théologie de la femme”. Pour vous, qu’est-ce que cela signifie ?
“Je ne suis pas théologienne. Cependant, le Pape a donné ce titre : “Marie est plus grande que les apôtres”. C’est beau qu’il le dise ; c’est très fort. Toutefois, la complémentarité doit ressortir de là ; et également, en un certain sens, la participation au magistère…”
En quel sens ?
“Chiara voyait Marie comme le ciel bleu qui contient le soleil, la lune et les étoiles. Dans cette vision, si le soleil est Dieu, et les étoiles, les saints, Marie est le ciel qui les contient, qui contient même Dieu : par la volonté de Dieu lui-même qui s’est incarné en son sein. La femme dans l’Église est là : elle doit avoir cette fonction qui ne peut exister que dans la complémentarité avec le charisme pétrinien. Pour guider l’Église, il ne peut pas y avoir seulement Pierre mais il doit y avoir Pierre avec les apôtres, soutenus et entourés par l’étreinte de cette femme-mère qu’est Marie”.
Pour François, il nous faut réfléchir sur la place de la femme “également là où s’exerce l’autorité”. Comment cela pourrait-il se faire ?
“Les femmes pourraient diriger des dicastères de la Curie, par exemple ; je ne vois de difficultés en cela. Je ne comprends pas, par exemple, pourquoi à la tête d’un dicastère sur la famille, il doit nécessairement y avoir un cardinal. Ce pourrait très bien être un couple de laïcs qui vivent chrétiennement leur mariage et – avec tout le respect dû aux cardinaux -, ces laïcs sont sûrement plus au courant qu’un cardinal, des problèmes de la famille. Ce pourrait être la même chose pour d’autres dicastères. Cela me paraît normal”.
Quel autre encore ?
“Je pense aux Congrégations générales avant le conclave. Les mères générales des grandes congrégations pourraient y participer ; de même que des représentants élus, des diocèses. Si l’assise était plus large, elle aiderait aussi le futur Pape. Du reste, pourquoi ne doit-il prendre conseil que des autres cardinaux ? C’est une limitation”.
Cela peut-il être valable pour le groupe de cardinaux du Conseil voulu par François ?
“Bien sûr. Je ne vois pas seulement un groupe de femmes en plus. Un organisme mixte serait plus utile, avec les femmes et d’autres laïcs. Avec les cardinaux, ils peuvent apporter les informations nécessaires et des perspectives. Cela m’enthousiasmerait”.
Et les femmes cardinales ? On avait parlé de Mère Teresa : qu’en pensez-vous ?
“J’aimerais savoir ce qu’elle en aurait pensé, elle ! Une femme cardinale pourrait être un signe pour l’humanité mais je ne crois pas qu’il en soit un pour moi ni pour les femmes en général. Cela ne m’intéresse pas. Ce serait une personne exceptionnelle devenue cardinal. D’accord. Et après ? De grandes figures, saintes et docteurs de l’Église, ont été mises en valeur. Mais c’est la femme, en tant que telle, qui ne trouve pas sa place. Ce qui doit être reconnu, c’est le génie féminin au quotidien”.
La fameuse complémentarité…
“Oui. Je parlais de charisme pétrinien et de charisme marial. Mais en général, je dirais que, entre homme et femme, la complémentarité est inscrite dans le dessein de Dieu. L’homme à l’image de Dieu ne se réalise pas autrement : “homme et femme, Il les créa”. C’est valable aussi pour les consacrés : même si une personne renonce au rapport sexuel, elle ne peut renoncer à la relation, à la relation avec l’autre”.
Gian Guido Vecchi
Source : Corriere della Sera, 30.11.2013
Lire aussi : Femmes et Eglise, questions à aborder (interview à Città Nuova)
Déc 15, 2013 | Non classifié(e)
Au cours de l’été 1949, le député Igino Giordani, qui avait rencontré la spiritualité de l’unité quelques mois auparavant, alla rejoindre Chiara Lubich, partie se reposer dans la vallée de Primiero, à Tonadico, sur les montagnes du Trentin Italie du Nord). Chiara et la petite communauté de Trente, désormais dispersée dans différentes villes d’Italie, avaient vécu intensément, au cours des semaines précédentes, le passage de l’Évangile de Matthieu sur l’abandon de Jésus sur la croix. Le 16 juillet, commença une période d’une intensité extraordinaire, connue aujourd’hui sous le nom de Paradis 49. Chiara écrira plus tard, à propos de cette période : « Si 1943 avait été l’année des origines du Mouvement, 1949 marquait un bond en avant. Des circonstances anodines, mais sûrement prévues par l’amour de Dieu, amenaient le premier groupe des membres du Mouvement à se retirer du monde, pour prendre un peu de repos en montagne. Nous devions nous séparer des hommes, mais nous ne pouvions pas nous éloigner de ce style de vie qui constituait désormais la raison de notre existence. Un chalet exigu et rustique nous accueillait dans la pauvreté. Nous étions seules. Seules avec notre grand Idéal, vécu moment par moment. Seules avec Jésus Eucharistie, lien d’unité, qui nous alimentait chaque jour. Seules dans le repos, dans la prière, et la méditation.
Une période de grâces toutes particulières débutait. Nous avions l’impression que le Seigneur ouvrait devant nos yeux le Royaume de Dieu qui était parmi nous. La Trinité qui habitait dans une cellule du Corps Mystique. “Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous sommes un.”(cf. Jn 17,11). Et nous avions l’intuition que le Mouvement naissant ne serait rien d’autre qu’une présence mystique de Marie dans l’Église. Naturellement, nous ne serions plus redescendues de cette montagne, si la volonté de Dieu ne nous y avait contraintes ! Seul notre amour pour Jésus crucifié vivant dans l’humanité privée de Dieu nous en donnait le courage. » (Chiara Lubich : C’était la guerre, Nouvelle Cité 1972, pp. 47-48) À une autre occasion, Chiara affirme encore : « Une période lumineuse particulière a commencé, au cours de laquelle, entre autres, il nous a semblé que Dieu voulait nous faire entrevoir quelque chose de son projet sur notre Mouvement ». Au cours des années qui ont suivi, Chiara n’a fait que réaliser ce qu’elle avait reçu durant cet été de lumière.
Déc 14, 2013 | Non classifié(e)
Lucia Abignente fait partie du Centre Chiara Lubich: Centre de documentation, d’études, de recherche scientifique et de promotion de la figure historique de la fondatrice des Focolari.
Les saints sont témoins de la foi, l’Eglise catholique les montrent comme exemple : quel est l’exemple que donne Chiara Lubich ?
Abignente : (…) Sa vie s’est toujours distinguée par la transmission aux autres de la joie toute pure de la foi. Aux débuts des années 40, un prêtre lui avait dit: “Dieu t’aime immensément”. Cette certitude, qui a été un fondement de sa vie, Chiara a tout de suite voulu la partager : non seulement Dieu « m »’aime, mais il « nous » aime tous immensément. Son chemin n’a jamais été celui d’une personne isolée mais il a toujours eu l’aspect de l’universalité. La même chose s’est passée pour son cheminement vers la sainteté. « Se faire un ensemble » nous répétait-elle. Voilà pourquoi elle nous a toujours fait participer à ce que Dieu lui donnait de comprendre, pour cheminer ensemble vers Lui. « Que tous soient un » : a été le désir et le but de la vie de Chiara jusqu’au dernier moment (…)
La présidente Maria Voce a expliqué que de divers endroits – même de la part de personnes d’autres Eglises et religions – le souhait que le procès commence a été exprimé…
Abignente : Les dialogues œcuménique, interreligieux et avec les personnes d’autres convictions sont toujours nés de manière naturelle, déterminés par les circonstances plus que par une intention théorique, dans le mouvement des Focolari. Les premiers à entrer en dialogue ont été, en 1961, les évangéliques allemands frappés par l’expérience de Chiara, par sa manière de vivre l’évangile, déjà depuis qu’en 1944, pendant la guerre, dans les abris, elle lisait l’évangile avec ses compagnes et qu’ensemble elles essayaient de le mettre en pratique. Chiara était particulièrement proche du patriarche de Constantinople Athënagoras (…) Les personnes d’autres confessions ou religions et même celles qui n’ont pas de credo religieux ont senti que l’humanité de Chiara qui les a attirées est enracinée dans sa vie dela Parole. Pourcela nous aussi nous voyons l’ouverture de ce parcours comme quelque chose qui ne divise pas, même dans les signes extérieurs, par rapport aux frères des autres confessions ou expériences parce que la sainteté fondée surla Bibledoit inviter à une adhésion plus profonde à ce chemin vers Dieu ou vers les valeurs morales non religieuses que nous partageons avec des personnes d’autres convictions.
Comment suivrez-vous le parcours qui s’ouvre aujourd’hui?
Abignente : Précédemment un grand travail a été accompli pour récolter tous les écrits publiés par Chiara et ils seront soumis à un examen dans le cadre de l’étude sur la béatification. Il s’agit de milliers de pages. Il faudra ajouter la recherche de documents, même inédits, venant de sources différentes des archives du mouvement. Ces années-ci après sa disparition, le souvenir de Chiara est toujours resté très vivant et l’anniversaire de sa mort, le 14 mars, beaucoup d’Eucharisties sont célébrées souvent présidées par des évêques, ainsi que des rencontres et initiatives de différents genres. Une « réputation de sainteté » entoure sa figure dans le monde entier accompagnée de signes de grâces reçues. Nous ne savons pas comment cela se passera, mais ce qui nous semble clair c’est que ce parcours (…) peut aider chaque personne à approfondir son rapport avec Dieu.
Source : Chiara Santomiero, Aleteia, 9 décembre 2013
Déc 13, 2013 | Focolare Worldwide
« Jusqu’à présent nous avons réussi à secourir environ 500 familles qui, à leur tour, en soutiennent d’autres, grâce aux aides venues du monde entier à travers les Focolari et beaucoup d’autres. En ce moment nous recueillons des fonds pour reconstruire les maisons détruites. Aussi nous comptons encore sur l’aide de tous » C’est le message que Carlo Gentile et Ding Dalisay ont fait passer en direct aux 6343 points d’écoute répartis dans les cinq continents, lors d’une liaison internet mondiale. Ding Dalisay est elle-même directement impliquée dans les opérations de secours des secteurs les plus durement touchés.
Ils continuent en relatant des faits qui témoignent d’une forte solidarité malgré des conditions de vie très précaires : « Le lendemain du typhon quelques uns d’entre nous ont rejoint les populations les plus sinistrées pour leur venir en aide. Il y a ceux qui ont choisi de quitter leur ville, et d’autres, au contraire, d’y rester : « Nous ne pouvons pas nous en aller et fuir nos responsabilités. Nous devons verser les salaires, aider la ville à se relever… » explique Bimboy, Président de l’Université locale et membre des Focolari. Chaque jour il fait 10 kms à pied pour se rendre à son travail et assurer un minimum de normalité. Responsables de la communauté locale des Focolari à Tacloban, Pepe et Marina cherchent à se mettre au service de chacun : un voisin a besoin d’essence, ils lui donnent le peu qui reste dans le réservoir de leur voiture. Mais comment vont-ils faire ? Et voilà que le lendemain arrive, de façon inattendue, un de leur cousin qui a décidé de quitter la ville et de leur confier son fourgon jusqu’à son retour ! A Cebu les aides provenant des Focolari du monde entier affluent. On peut lire dans la revue New City des Philippines : « Le soutien de la communauté internationale est tout simplement bouleversant. La prophétie de l’Evangile : « Quand je serai élevé de terre, j’attirerai tous à moi » semble vraiment se réaliser ici à Tacloban. Même de jeunes enfants envoient, des différentes parties du globe, l’argent de leur tirelire » On assiste à une réaction en chaîne très positive. Un couple italo-philippin résidant en Italie raconte que les membres du mouvement ont envoyé 23 colis à Abuyog, le village où habite leur famille. « Pas seulement des aides alimentaires, précisent-ils, mais aussi des tentes, des moustiquaires, des petits matelas et bien d’autres choses. Ces colis ont pas mal bourlingué et se sont trouvés bloqués à quelques heures de la ville…mais ils ont fini par les récupérer » Cela a permis la mise en place d’un réseau solidaire en faveur des plus éprouvés : « Les bénévoles arpentent les régions les plus touchées, distribuent les colis reçus et le riz qu’ils ont réussi à acheter; ils laissent aux familles en difficulté des petits mots les invitant à rejoindre leur maison en vue d’obtenir d’autres aides » Celles-ci continuent d’arriver, à travers AFN (Action pour Familles Nouvelles) et l’AMU (Action pour un Monde Uni), les deux ONG du mouvement des Focolari présentes dans la région depuis des années et très proches de la population. Angel, une jeune Philippine du mouvement des Focolari, a encouragé ses professeurs et ses camarades de classe à se priver de quelque chose pour les victimes du typhon : « Si une partie de nous se sacrifie, leur a-t-elle dit, c’est pour qu’une autre vive ! » En un seul jour elle a recueilli toutes sortes d’affaires et 20.000 pesos (400 euros). Michaël, un autre jeune du mouvement, a pu remplir 7 sacs de bons vêtements auprès des habitants de son village qui sont pourtant pauvres. Il faut d’ailleurs préciser que toutes ces aides ont mobilisé autant des pays pauvres que des pays riches. Mais laissons le dernier mot à Amiel : « Il faudra beaucoup de temps pour revenir à une vie normale. Mais, ayant vécu une expérience semblable à celle de Chiara Lubich pendant la guerre, nous irons de l’avant. C’est notre façon de témoigner que Dieu est Amour ! »
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Déc 11, 2013 | Non classifié(e)

Córdoba, un million et demi d’habitants, est au cœur de l’Argentine. La police régionale proteste, demande une augmentation de salaire et va jusqu’à se mettre en grève : elle se retire dans ses casernes et laisse les rues sans surveillance. Dans la nuit du 3 au 4 décembre, deux personnes sont mortes, des bandes de délinquants prennent d’assaut mille magasins, mais aussi des habitations privées et le magasin de dépôt de la Caritas (Secours Catholique) Les transports publics sont paralysés, le couvre-feu imposé aux habitants qui restent enfermés dans leurs maisons, dans les bureaux, les écoles et les universités.

Pour rétablir le calme, la médiation du Comipaz (comité interreligieux pour la paix) a été déterminante grâce aux interventions de l’évêque auxiliaire, Pedro Javier Torres, du rabbin Marcelo Polakoff et à celles des autorités et représentants des diverses confessions religieuses : le 4 décembre à midi un accord est conclu entre les parties et la police reprend petit à petit le contrôle de la ville.
Dès que cet accord a été rendu public, les Jeunes pour Un Monde Uni sont entrés en action. Voici ce que raconte Maria Martinez : « Enfermés dans nos maisons, nous étions en train d’assister avec angoisse à tous ces pillages. Mais nous ne pouvions pas rester passifs à la vue de ce qui se passait dans notre chère ville de Córdoba. Nous avions un grand désir : démontrer à la société qu’il peut aussi sortir quelque chose de bon de cette exaspération, de ce déchaînement et de cette corruption généralisée ».
« Grâce aux réseaux sociaux, nous nous sommes donné rendez-vous sur une place de la ville. Dès 16h les premiers jeunes arrivaient et nous avons été très rapidement une trentaine. Quelques journalistes et une chaîne de télévision étaient présents. Au bout de quelques heures se sont ajoutés d’autres groupes de jeunes contactés par tous les moyens. A la fin nous étions plus d’une centaine, sans compter les nombreuses personnes qui s’étaient jointes à nous pour entreprendre le nettoyage de leur immeuble ou des rues du quartier ».

La nuit précédente avait été terrible: coups de feu, pillages, sirènes, alarmes des maisons voisines. De nombreux commerçants étaient restés pour défendre leur boutique. Le travail à faire ne manquait pas : balayer les cendres des incendies, dégager ce qui restait des barricades… « Mais au-delà de ces actions concrètes, notre intention était d’entrer en contact avec les gens, de leur parler et de les écouter. Leur réponse ne s’est pas fait attendre : les uns se sont mis à renflouer le stock alimentaire de la Caritas(Secours Catholique), d’autres à fournir aux bénévoles de l’eau, des gants, des balais et des pelles. Beaucoup nous ont rejoints pour nous aider, très touchés par le fait que des personnes d’autres quartiers étaient venues nettoyer le leur ».
A la grande surprise de tous, les médias (journaux, radios, tv…) ont relaté cette initiative des jeunes : « Nous croyons avoir réussi à faire bouger quelque chose, poursuit Ana, au-delà du nettoyage des rues, nous avons compris que l’on peut commencer à agir différemment, cela dépend de chacun : la veille on avait vu se déchaîner une violence contagieuse et opportuniste, le lendemain nous avons été témoins d’une générosité et d’une réelle volonté de travailler ensemble pour amorcer un changement .

En Argentine la situation reste préoccupante : émeutes et protestations s’étendent à d’autres provinces mais le désir reste fort de ne pas se laisser vaincre par la violence : mieux vaut trouver de nouveaux chemins de paix.
Voir la Video
Déc 10, 2013 | Non classifié(e)
Depuis qu’elle est petite, Lucia est une enfant dont la joie est constante et contagieuse. Dernière de huit enfants, elle grandit dans une famille très pauvre à Terlano (Bolzano-Italie). Malgré les difficultés économiques, le couple Degasperi garde toujours une grande foi. Au fur et à mesure des années, cependant, Lucia se rend à l’évidence que l’amour sur la terre n’existe pas et penser aimer sans être aimée en retour lui fait peur. Lorsque Lucia a vingt ans, son frère Carlo change d’attitude à l’improviste à la maison : il se met à refaire les lits, nettoyer les chaussures. Curieuse, Lucia lui demande des explications, alors elle est invitée à la mariapoli, rencontre de plusieurs jours des Focolari. Lucia est profondément frappée par les nombreuses expériences concrètes basées sur la certitude que Dieu est amour et aime tout le monde personnellement, au point que, prise de peur, elle laisse la rencontre avant la fin. Cependant une phrase lui reste gravée : « Tout ce que vous aurez fait au plus petit, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40). Elle commence à la vivre avec engagement. Par la suite elle sent que Dieu l’appelle à le suivre au focolare. A partir de 1964 quand la spiritualité de l’unité commence à se répandre en Allemagne, Lucia est à Berlin Ouest et après les premières années 80 en DDR, terre où la situation du régime oblige les nombreux adhérents de la spiritualité des Focolari à se rencontrer en semi-clandestinité, et avec mille difficultés. Même Lucia doit passer un mois dans un lager, avant de déménager à Lipsia. Les autres prisonniers sont rapidement touchés par son amour : elle remet la chambrée en ordre et offre le café qu’elle pensait emporter avec elle à Lipsia. Petit à petit beaucoup suivent son exemple et le dernier jour une des gardes confesse à Lucia : « un groupe aussi beau, nous ne l’avons jamais eu… ». Le téléphone sous contrôle et les micro-espions en voiture, Lucia fait travailler sa fantaisie, elle invente des milliers de stratagèmes pour rencontrer les personnes qui lui sont confiées : elle invite les enfants à déjeuner, organise des fêtes pour les jeunes, rend visite à beaucoup de familles.
En 1999 les focolarines et les gen (les jeunes des focolari) de la DDR fêtent la chute du mur de Berlin en faisant un long voyage à Trente et à Rome, où beaucoup d’entre elles, pour la première fois rencontrent Chiara Lubich. Des années de grande expansion s’ensuivent, mais à l’improviste en 1994 le diagnostic tombe sur Lucia : une tumeur. C’est une très grande souffrance, et comme elle le racontera des années après : « ce fut comme une condamnation à mort ». Il faut comprendre un peu avant que « le moment est arrivé de re-confier à Dieu ma vie ». Vivre le moment présent lui est d’une grande aide et devient une source de lumière pour beaucoup. Les années suivantes, les forces physiques diminuent, mais grandit la force spirituelle. « Je ne te souhaite pas ‘courage Lucia’ – lui écrit Chiara Lubich le 3 décembre 2003 – tu as toutes les grâces qu’il te faut et plus. Sois heureuse ».Dans une sérénité, le 10 décembre Lucia part pour le Ciel. « Merci pour ta force », sont quelques uns des nombreux messages qui pleuvaient de partout les jours suivants.
Déc 9, 2013 | Senza categoria
- Date de décès:12/10/2013
- Branche d’adhésion:volontaire
- Pays:Italie
Déc 9, 2013 | Focolare Worldwide

Cochabamba, Bolivie: là où la population est constituée à 50% d’enfants et d’adolescents, pour la plupart abandonnés par leurs parents, l’Association de bénévoles “Casa de los Niños” (Maison des Enfants) est active depuis quelques années.
“Nous sommes le fruit de la rencontre avec le visage de Jésus, qui s’est fait concret dans les personnes qui ont croisé notre chemin – nous écrivent les responsables du projet –, poussés par les rêves d’espérance et de bien pour les personnes qui vivent des situations de graves douleurs ou de marginalisation, spécialement les enfants.”
Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari, a exprimé un jour le désir que l’on puisse fermer les orphelinats, espérant que chacun des petits pensionnaires puisse jouir de la chaleur et de l’amour d’une famille. “Suivant ce rêve de Chiara Lubich – racontent-ils – nous mettons tout en œuvre, où cela est possible, pour recomposer, héberger temporairement et soutenir les familles ou les proches d’enfants en détresse. Avec l’aide de beaucoup, nous avons réussi, ces six dernières années, à réunir presque une centaine de familles, leur offrant un logement digne.”
L’histoire de M.R., à qui avait été diagnostiqué le virus du VIH huit ans auparavant, en est un exemple. Lorsque les employés de l’Association l’ont rencontrée, elle ne parlait pas et ne marchait pas. Renvoyée du service de thérapie intensive où elle avait été hospitalisée pour une infection, elle a été accueillie à la Casa de los Niños. “M.R. aura 10 ans dans quelques mois – racontent-ils avec joie. Entretemps, sa maman, expulsée de sa maison parce qu’elle était tenue pour responsable de la situation, a été à son tour hébergée par la structure, et un petit noyau familial s’est ainsi recomposé.”

“Notre Centre – poursuivent-ils – est maintenant un point de repère de toutes les institutions publiques de la ville pour les personnes qui vivent avec le virus du VIH. 20% des familles de Cochabamba atteintes vivent ici avec nous. Aussi 30% des enfants séropositifs de la ville sont hébergés dans notre “Petite ville Arc-en-ciel”, où ils vivent avec 200 autres enfants ayant des histoires différentes derrière eux.
L’action concrète, mais fondamentale et nécessaire, ne peut toutefois pas être séparée de ce qui donne sens et valeur à chaque geste: “L’art de la rencontre a marqué notre vie – racontent les employés – et ce que nous voyons fleurir autour de nous est le fruit du rapport avec des personnes extraordinaires, avec lesquelles nous partageons la vie et les désirs les plus profonds. Cela nous permet d’embrasser la douleur innocente, celle des enfants qui souffrent de la plus absurde des injustices, d’une vie qu’ils n’ont pas choisie et qui les oblige à lutter à contre-courant dès les premiers instants. Nous sommes ici avec eux, avec la ténacité des miséreux et la foi des faibles. Nous croyons ingénument que, malgré les tracas quotidiens, le bien triomphe toujours.”
Déc 8, 2013 | Non classifié(e)
Suite de L’aventure de l’unité : les débuts/2

Les jeunes filles qui y habitent, mais également les personnes qui gravitent autour, constatent durant ces mois un bond de qualité dans leur vie. Elles ont l’impression que Jésus réalise entre elles sa promesse : « Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20). Elles ne veulent plus le perdre et mettent tout en acte pour éviter que sa présence ne disparaisse par leur faute. « Plus tard, beaucoup plus tard, on comprendra – précisera Chiara – Voilà une reproduction, en germe et sui generis, de la maison de Nazareth : une vie en commun de vierges (et bien vite aussi de mariés) avec Jésus au milieu d’elles ». Voilà le « focolare » (le foyer, l’âtre), ce lieu où le feu de l’amour réchauffe les cœurs et comble les esprits. « Mais pour l’avoir avec nous – explique Chiara à ses compagnes – il faut être prêtes à donner notre vie l’une pour l’autre. Jésus est spirituellement et pleinement présent parmi nous si nous sommes unies de cette manière. Lui qui a dit : “Qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie” (Jn 17,21) ».
En effet, autour de Chiara et des jeunes filles du focolare arrive une série impressionnante d’adhésions au projet d’unité, qui apparaît nouveau, bien qu’à peine ébauché. On assiste aux conversions les plus variées. Des vocations en péril sont sauvées et de nouvelles apparaissent. Bien vite en effet, on pourrait dire presque immédiatement, ce sont aussi des garçons et des adultes qui commencent à suivre les filles du focolare. De cette période on se souvient en particulier des réunions intenses du samedi après-midi, à 15 heures, dans la salle Massaia bondée. Chiara y raconte des expériences de l’Évangile vécu et annonce les premières découvertes de ce qui deviendra par la suite la « spiritualité de l’unité ». La ferveur croît sans mesure à tel point que, dès 1945, environ 500 personnes, de tous âges, hommes et femmes, de toutes vocations, tous milieux sociaux, désirent partager l’idéal des jeunes filles du focolare. Tout entre eux est mis en commun, comme dans les premières communautés chrétiennes.
Dans l’Évangile, on lit cette phrase : « Donnez et on vous donnera » (Lc 6,38). Des paroles qui se transforment en expérience quotidienne. Ils donnent, ils donnent toujours, les jeunes filles et leurs amis, ils donnent encore et reçoivent, reçoivent toujours, reçoivent encore. Il ne reste à la maison qu’un seul œuf pour elles toutes ? Elles l’offrent à un pauvre qui a frappé à la porte. Dans la même matinée, quelqu’un laisse sur le seuil de la porte un sachet… rempli d’œufs ! Il est aussi écrit : « Demandez, on vous donnera » (Lc 11,9). Elles demandent ainsi toute chose pour les nombreuses nécessités, moins les leurs que celles de leur prochain dans le besoin. Et en pleine guerre arrivent des sacs de farine, des boites de lait, des pots de confiture, des fagots de bois, des vêtements. Au focolare, il n’est pas rare qu’avec une belle nappe et les égards que l’on doit aux hôtes de marque, soient assis à table une focolarine et un pauvre, une focolarine et un pauvre…
En 1945, le jour de la fête du Christ Roi de l’univers, Chiara et ses compagnes se retrouvent autour de l’autel après la messe. Elles s’adressent à Jésus avec la simplicité de ceux qui ont compris ce que veut dire être fils. Et elles le prient : « Toi, tu sais comment peut se réaliser l’unité, l’ut omnes unum sint (que tous soient un). Nous voici. Si tu le veux, sers-toi de nous ». La liturgie du jour les fascine : « Demande-moi, dit le psaume 2, et je te donne les nations comme patrimoine, en propriété les extrémités de la terre » (Ps 2,8). Ainsi, dans leur simplicité toute évangélique, elles ne demandent rien moins que « les extrémités de la terre » : pour elles Dieu est tout puissant. Le comportement des jeunes filles de la « maisonnette » est stupéfiant pour ceux qui les rencontrent.
Tout cela ne pouvait laisser indifférente ni la population de la ville, qui comptait alors quelques dizaines de milliers d’habitants, ni l’Église du lieu. Mgr De Ferrari comprit Chiara et son aventure nouvelle et la bénit. Jusqu’à sa mort, son approbation et sa bénédiction accompagneront le Mouvement. A partir de ce moment, presque imperceptiblement, le Mouvement franchit les frontières de la région, invité à Milan, à Rome, en Sicile. Et partout fleurissent des communautés chrétiennes du même type que celle de Trente.
Déc 7, 2013 | Non classifié(e)

Le Mouvement des Focolari annonce l’imminente présentation de la requête d’ouvrir la cause de béatification de Chiara Lubich. 7 décembre 2013
C’est à la date symbolique du 7 décembre, que la présidente des Focolari Maria Voce annonce l’imminente présentation de la requête, à l’évêque de Frascati, Mgr Raffaello Martinelli, d’ouvrir la cause de béatification de Chiara Lubich.
7 décembre 1943 : date qui rappelle la naissance du mouvement des Focolari. En réalité, ce jour-là, comme elle le raconte, Chiara Lubich, elle ne pensait pas fonder quoi que ce soit ; elle n’avait que le désir de suivre Dieu.
7 décembre 2013 : 70 ans sont passés. Les fruits et les conséquences inattendues de cette donation à Dieu se sont manifestés, nombreux. La naissance d’une Œuvre, les Focolari justement ; la reconnaissance de la figure de Chiara, porteuse d’un charisme en faveur de beaucoup, et sa fidélité envers ce charisme. Le jour de ses funérailles, le 18 mars 2008, des milliers de personnes du monde entier lui ont rendu hommage et les témoignages de membres de différentes Églises chrétiennes, des fidèles d’autres religions, des représentants du monde de la culture et du monde laïc et politique, ont souligné l’impact du charisme de Chiara dans leur vie personnelle et dans le monde que chacun représentait.

Phramaha Thongratana Thavorn, moine bouddhiste thaïlandais – 18 Mars 2008
« L’héritage de Chiara est l’une des plus grandes bénédictions spirituelles de notre temps », a affirmé le rabbin de Jérusalem, David Rosen. Samuel Kobia, ancien secrétaire général du Conseil Œcuménique des Églises : « En se concentrant sur la spiritualité de l’unité, elle a eu un impact profond sur le mouvement œcuménique ». « Chiara n’est pas seulement vôtre, elle nous appartient aussi ou plutôt, elle appartient au monde entier » : ce sont les paroles de Phramaha Thongratana Thavorn, moine bouddhiste thaïlandais. Le philosophe Massimo Cacciariécrit : « Son expérience d’un christianisme privé de tout dogmatisme et tout entier contenu dans le commandement nouveau est une grande leçon pour croyants et non-croyants »
Dans l’Église catholique, pour stimuler la vie chrétienne, il est d’usage de présenter aux fidèles des personnes qui se sont distinguées par un témoignage particulier de foi et d’amour envers Dieu. Cette démarche intervient à l’issue d’un procès canonique qui examine la vie, la pensée et l’action de la personne, ses vertus héroïques et « sa réputation de sainteté ». Elle ne peut commencer que cinq ans après la mort de la personne.
Au cours de ces cinq années, en pensant à Chiara et à son héritage, des personnes ‘ordinaires’ et des personnes influentes, catholiques et membres d’autres Églises, religions et cultures – et malgré la diversité de leurs visions respectives – ont exprimé le souhait qu’une telle démarche soit engagée pour Chiara Lubich. Une reconnaissance qui veut encourager davantage les chrétiens et d’autres personnes qui ne le sont pas, à prendre un nouvel engagement moral et spirituel pour le bien de l’humanité. Un stimulant pour faire sien le désir, souvent exprimé par Chiara, de se sanctifier ensemble afin de proposer à l’Église, non pas la sainteté d’un individu, mais une sainteté de peuple.

© CSC Media
Lors d’une interview de Giancarlo Faletti, co-président des Focolari, par la revue Città Nuova en mars 2013, il avait été question de la vision différente des chrétiens non catholiques quant à la proclamation de sainteté d’une personne, or un certain nombre d’entre eux font partie du mouvement des Focolari. Giancarlo Faletti avait répondu : « Je pense que cette nouvelle expérience n’est pas faite pour que l’on s’enrichisse de la possible grandeur que représente la célébration d’une béatification ou d’une canonisation. Elle aurait pour but de mettre en évidence la présence de Dieu dans une personne, de comprendre ce qu’il a opéré en elle » et – par son témoignage – en beaucoup d’autres personnes.
Pour info et approfondissements :
communiqué de presse – biographie de Chiara Lubich.
Déc 7, 2013 | Non classifié(e)
(Italien) http://vimeo.com/80976960 «Aujourd’hui, 7 décembre 1973, on m’a demandé de rappeler la journée du 7 décembre 1943 que nous avons toujours considérée comme la date officielle du début du Mouvement. Il s’agit de ma consécration à Dieu. Je pense que les plus jeunes et les nouveaux venus dans notre mouvement seront heureux que je décrive pour eux ce jour tout simple. J’essaierai de le faire en m’en tenant au fait, qui est l’œuvre du Seigneur, et non à ma personne. Imaginez-vous une jeune fille amoureuse, amoureuse de cet amour qui est le premier, le plus pur, celui qui n’est pas encore déclaré, mais qui commence à enflammer l’âme. À une seule différence près : quand sur cette terre, une jeune fille est ainsi amoureuse, elle a devant elle le visage de son bien-aimé ; tandis que là, elle ne le voit pas, ne l’entend pas, ne le touche pas. Elle ne sent pas son parfum avec les sens de ce corps, mais avec ceux de l’âme, à travers lesquels l’Amour – avec un “A” majuscule – est entré en elle, l’envahissant totalement. Il en résulte une joie spéciale, qu’il est rare d’éprouver une autre fois dans la vie. Une joie secrète et sereine, qui fait exulter. On m’avait conseillé, quelques jours auparavant, de veiller la nuit du 7 décembre, auprès du crucifix afin de mieux me préparer à ce mariage avec Dieu, mariage qui devait se dérouler de la façon la plus secrète : seuls étions au courant Dieu, mon confesseur et moi. Le soir même, agenouillée près de mon lit, j’ai essayé de veiller, devant un crucifix de métal qu’à ce jour ma mère possède encore. J’ai prié, me semble-t-il, environ deux heures. Mais, jeune et peu convaincue de certaines pratiques qui se révéleront par la suite non conformes à ma vocation, je me suis endormie ! Non sans avoir remarqué que le crucifix était tout humide du souffle de ma prière. Il m’a semblé voir là un symbole : le crucifix que je devrais suivre ne serait pas tant celui des plaies physiques – que beaucoup de spiritualités ont mises en relief – mais plutôt celui des plaies spirituelles – alors que je ne connaissais pas encore Jésus abandonné – c’est-à-dire des douleurs spirituelles que Jésus a éprouvées.». [lire tout]
Déc 6, 2013 | Focolare Worldwide
La Colombie, malgré de nombreuses richesses naturelles, est un pays avec de graves problèmes sociaux, dont une forte inégalité entre peu de riches et beaucoup de pauvres, de nombreuses familles contraintes à quitter leur maison et leur ville à cause de la violence, des milliers de cas d’abus sur mineurs…
La fondation Mundo Mejor, organisation à but non lucratif, naît à Medellín en 1996, grâce à un groupe de personnes du Mouvement des Focolari qui ont trouvé, dans le Charisme de l’Unité, la force pour affronter les urgences sociales autour d’elles. Il est impossible de rester indifférents devant cette réalité. Au contraire, en essayant d’incarner la spiritualité de Chiara Lubich, des réponses concrètes sont nées: divers projets sociaux qui intègrent action et réflexion.

Le programme d’assistance à l’enfance, par exemple, offre une éducation complète aux enfants en condition de vulnérabilité, de 2 à 5 ans.
Celui d’intégration sociale offre un soutien aux indigents, en essayant de construire des alternatives et des projets de vie qui permettent de les réinsérer dans la société et dans le monde du travail. Le programme d’insertion dans le monde du travail va dans la même direction, proposant une formation professionnelle et un soutien dans les localités d’appartenance.
Un programme sur les droits humains, où se développent des stratégies pour renforcer l’exercice des principaux droits des enfants et de leur famille.
Actuellement, la Fondation compte 155 employés, dont des nutritionnistes, psychologues, enseignants et personnel administratif, prenant soin d’environ 2000 enfants et de 400 sans-abri.
Steve Carty et sa femme Sandra – Péruviens, deux enfants – se consacrent à plein temps à ce travail éducativo-social. “Notre défi dépasse l’activisme – souligne Steve – parce que nous avons compris que la première grande révolution sociale naît dans le cœur de chaque personne.”
Aujourd’hui, la fondation Mundo Mejor est une institution reconnue comme un interlocuteur valable pour le monde politique, artistique, social et sportif. Elle est partenaire d’autres organisations qui l’ont choisie pour sa transparence et son attention envers autrui, dans l’esprit de la fraternité.
Des reconnaissances importantes sont venues de la mairie de Medellìn, des autorités régionales et du Sénat de la République de Colombie. Ensuite, depuis peu, un accord avec le Club UNESCO Heritage, dont le siège est à Valence (Espagne), a été signé.
Déc 5, 2013 | Focolare Worldwide

«La révolution sociale, au début d’une nouvelle ère, a commencé par une toute jeune fille de quinze ans. Mais une révolution intégrale, qui comprenne non seulement le corps, mais aussi l’esprit, non seulement le temps mais aussi l’éternité. Cette jeune fille s’appelait Marie.
Une juive d’un village de peu de valeur, d’où l’on pensait que rien ne pouvait en sortir de bon : Nazareth.
Au début du grand changement il y eut donc une femme. Elle vivait dans un taudis, elle connaissait la misère des familles entassées dans des grottes et vivant de sacrifices. Elle partageait la profonde, l’impétueuse soif et faim de justice sociale de son peuple.
Dans le sein de cette jeune fille a germé l’artisan de la révolution sociale. Le File de Dieu était sur le point de se faire homme, en tant que fils de Marie. La pureté parfaite était en train de s’incarner avec le sang pur de cette pureté même, en cette personne tout était digne, et il ne pouvait y avoir en elle ombre de faute originelle.
Or, cette jeune fille, qui déjà par son être –même présentait la révolution la plus stupéfiante, étant la plus humble des créatures elle fut choisie pour la plus haute des fonctions, puis étant la plus inconnue des femmes elle devait devenir la femme que les générations invoqueraient le plus.
Humble servante et, cœur fort en même temps. Elle s’appuie sur la puissance de Dieu. C’est la femme parfaite : la femme complète. Sans tache et sans peur. Prête au sacrifice, mais sure de la justice, tout amour et par conséquent toute liberté.
Sa beauté a enveloppée la femme d’une nouvelle lumière, qui s’est révélée dans son sillage. La Vierge a élevé la femme pour les siècles, elle a placé dans une lumière divinisante la fonction de mère. Sa douce maternité est tellement universelle que de tout temps les peuples l’ont appelée Notre Dame. Après que le Père a placé la Mère parmi nous, la vie en commun prit un air de famille, et rester là devint une fête.
Parce que la dégénérescence de l’humanité commença par une femme, lorsque le Créateur voulut purifier les hommes, il choisit une femme, et à partir d’elle il recommença. Il choisit Marie de Nazareth, une femme sans tache ».
Igino Giordani dans : les Fêtes, société des Editions internationales, 1954.
Déc 5, 2013 | Focolare Worldwide
Apporter dans son diocèse et dans son Église la richesse de l’expérience faite: c’est l’intention des 33 évêques orthodoxes, d’anciennes Églises orientales, anglicans, méthodistes, luthériens et catholiques de différents rites, au terme du 32ème Congrès œcuménique promu par le Mouvement des Focolari qui s’est déroulé à Jérusalem du 18 au 22 novembre. Des approfondissements théologiques et spirituels, mais aussi un fraternel et sincère échange d’expériences entre les évêques, ont contribué à explorer le thème du congrès “La réciprocité de l’amour entre les disciples du Christ”.
Moment central de la rencontre: un pacte conclu entre eux de tendre constamment à vivre des rapports empruntés au Commandement nouveau: “Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés”, parce que “tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour les uns pour les autres” (Jn 13,31-35). Le lieu choisi est très significatif: la petite église “en Gallicante”, à côté du sentier qui mène du Cénacle à la vallée Cédron, que Jésus a parcouru après la dernière Cène, selon la tradition. Il est donc lié à ce commandement de l’Amour et à la prière au Père pour l’unité des siens.
Le Patriarche latin S.B. Faoud Twal a salué un groupe d’évêques durant la préparation du Congrès. La rencontre avec le Patriarche gréco-orthodoxe de Jérusalem, Théophile III, était aussi importante. Il a considéré la venue des évêques à Jérusalem comme une bénédiction. “Pour les chrétiens de Terre Sainte – a-t-il souligné – c’est un encouragement de rencontrer des évêques unis, mais de différentes Églises. C’est aussi un soutien fort pour nous, parce que signe évident que nous ne sommes pas oubliés. Vous ne parlez pas seulement de dialogue, mais vous êtes un dialogue vivant.”
Les deux documents récemment publiés dans le cadre œcuménique ont été approfondis. “L’Église: vers une vision commune” de la commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Églises et le document de la commission conjointe des Églises luthérienne et catholique, “Du conflit à la communion”, en vue du jubilé des 500 ans de la Réforme.
Les évêques ont aussi été informés de l’expérience de communion et collaboration dans le réseau d’Ensemble pour l’Europe, qui voit la participation d’environ 300 mouvements et communautés chrétiennes de différentes Églises à des activités communes, dans le respect des particularités respectives. Ensemble pour l’Europe est considéré par des spécialistes comme une réelle espérance, parce qu’expression du fameux œcuménisme de la vie, que le Concile a retenu comme base de tout autre type d’œcuménisme.
Le 21 novembre, les évêques ont partagé leur expérience de communion, désormais décennale, avec les 120 participants, dont des personnalités religieuses, des représentants de mouvements et communautés des différentes Églises présentes en Terre Sainte. Ils ont à leur tour pris connaissance d’initiatives constructives, souvent promues par des laïcs, pour améliorer les relations entre les Églises et avec les communautés non chrétiennes de leur pays.
Chaque jour, la visite d’un lieu sacré a rendu présente la vie de Jésus. Particulièrement à Bethléem, où s’était aussi réunie la communauté locale du Mouvement des Focolari qui, comme l’a affirmé Helmut Sievers, “a fait expérimenter à tous la lumineuse présence du Sauveur dans le monde d’aujourd’hui”.
Video: “Aimez-vous comme je vous ai aimés” – Le 32e Congrès oecuménique des évêques
Déc 4, 2013 | Non classifié(e)

Providence
Mon mari a une entreprise de construction et, puisque les banques ont bloqué les financements, durant deux ans il s’est trouvé sans travail. Entre restrictions économiques toujours plus grandes et moments de découragement, nous espérions en la providence de Dieu. Au début de l’année scolaire les enfants avaient besoin de livres et nous ne savions pas comment faire. Un matin une de nos amies arrive et nous dit que, ayant reçu de l’argent inattendu, elle a pensé que cela pourrait peut-être nous aider, sachant la période que nous étions en train de traverser : « Vous nous les rendrez quand vous pourrez ».
Il y a un mois les prêts ont été débloqués, mais la grave situation économique nous empêchait de payer régulièrement les employés. Un ami a parlé avec eux, sans que nous le sachions, il leur a exposé le problème en leur demandant s’ils étaient prêts à travailler sans recevoir de paie. Ils ont tous accepté. Noël approche et un paiement de facture arriérée tout à fait inattendu nous arrive. Avec grande joie nous l’avons partagé entre les employés. A travers un parent, ensuite, la providence ne nous a pas abandonnés. (E.M. – Italie)

La lampe
J’avais toujours cherché un bon rapport avec ma belle-mère, personne très difficile. Mon mari me l’avait toujours dit, et si le rapport avec la mère était difficile pour lui, imaginez-le pour moi. Je voulais l’ignorer. Je n’avais pas la paix mais : l’évangile dit d’ « aimer tout le monde », et dans ce « tout le monde » ma belle-mère se trouvait aussi dedans. Alors un coup de fil pour savoir comment elle allait, lui faire faire un tour en voiture, l’inviter à déjeuner une fois par semaine…
Un peu à la fois les barrières sont tombées et je suis devenue sa confidente et son accompagnatrice pour les visites médicales, où elle me présentait comme son ange gardien. A presque quatre-vingts ans elle a commencé à s’intéresser à une voisine seule qui avait besoin de compagnie et à préparer régulièrement des gâteaux pour la paroisse. Elle me disait : « c’est toi qui m’as fait comprendre combien ça fait du bien de sentir que quelqu’un se souvient de toi ». Un jour elle m’a confié : « Cette lampe m’est très chère parce que mon grand-père me l’a donnée. C’est un des rares souvenirs de famille : quand je serai morte j’aimerais qu’elle te revienne à toi… ». Maintenant cette lampe est chez nous et nous rappelle que seul l’amour reste. (I.B. – Suisse)
Source : l’évangile du jour, décembre 2013, Editions Città Nuova.
Déc 3, 2013 | Focolare Worldwide
Un élan considérable pour le mouvement œcuménique. C’est l’impression du secrétaire général du CEC, le pasteur Rev. Olav Fykse Tveit, au terme des travaux de la 10° Assemblée Générale du Conseil Œcuménique des Eglises, qui se tient tous les 7 ans.
2.760 participants enregistrés (délégués des Eglises, conseillers, organisations partenaires, visiteurs, journalistes et hôtes), mais ce sont 5.000, dont beaucoup de Coréens, qui se sont présentés pour vivre cette expérience œcuménique unique. Présents, parmi tant d’autres, Karekin II, Patriarche et Catholicos suprême de tous les arméniens, l’archevêque de Canterbury Welby. Le Patriarche œcuménique Bartholomée I a envoyé un message video.
L’Eglise catholique, même si elle n’est pas membre du Conseil œcuménique des Eglises, y collabore activement par l’intermédiaire du Conseil Pontifical pour l’unité des chrétiens, présent à Busan avec une délégation qualifiée. Le cardinal Kurt Koch a lu un message du Pape François.
Pour représenter le mouvement des Focolari – invité en tant que consultant avec d’autres mouvement, groupes et réalités œcuméniques – étaient présents Joan Back, du Centre Un, secrétaire internationale pour le dialogue œcuménique des Focolari et Peter Dettwiler, pasteur réformé suisse, chargé de l’œcuménisme dans l’Eglise réformée du canton de Zurich.
La collaboration des Focolari avec le CEC remonte à 1967, Chiara Lubich fut invitée trois fois au siège de Genève pour partager la spiritualité de l’unité, et aujourd’hui encore l’importante contribution qu’elle a pu donner est reconnue, comme l’a dit le Rev. Tveit, en remerciant la présidente des Focolari Maria Voce pour le message qu’elle a envoyé.

Joan Back et Peter Dettwiler avec un groupe de participants
“Une belle atmosphère de fraternité entre Eglises, a souligné Joan Back. Même si elles ne partagent pas de positions identiques en matière d’ecclésiologie ou de morale, elles peuvent se rencontrer, prier et même travailler ensemble ». De fait, un document de grande importance a été présenté : « l’Eglise : vers une vision commune » sortie du Département Foi et Constitution, un texte de convergence rédigé par des théologiens d’Eglises ayant une ecclésiologie très différente entre elles.
Migration, jeunes générations, monde multi religieux et croissance de la réalité pentecôtiste, sont les défis pour l’œcuménisme qui ont été mis en évidence. Parmi celles-ci, quelques uns des thèmes ont fait l’objet de déclarations officielles de l’Assemblée. Le message de conclusion a indiqué la priorité pour les 7 prochaines années : « cheminer ensemble dans un pèlerinage pour la justice et la paix ». Cela reflète l’esprit de l’événement missionnaire et la réflexion théologique », a expliqué Walter Altman, pasteur luthérien au Brésil et modérateur sortant du Comité Central.
A la fin, les 150 composants du Comité Central à peine installés, ont élu à l’unanimité l’anglicane Agnès Abuom de Nairobi (Kenya) en tant que modératrice.
Déc 2, 2013 | Non classifié(e)
“Noël s’approche et les rues de la ville se parent de lumière…” C’est ainsi que commence le texte de Chiara Lubich «Ils ont chassé Jésus »qui, un jour, à l’approche des festivités de Noël, traversant en voiture les rues d’une métropole, a été touchée par l’extériorité visible à chaque coin de rue: “Une file interminable de magasins, une richesse sans fin, mais excessive”. Remarquant la grâce et l’esthétisme de l’atmosphère qui entoure Noël, Chiara était stupéfaite par le manque de signification vraie et profonde: “Dans mon cœur, l’incrédulité et ensuite presque la rébellion – écrivait-elle: ce monde riche s’est “emparé” de Noël et de tout ce qui l’entoure, et a délogé Jésus! De Noël, le monde aime la poésie, l’ambiance, l’amitié qu’il suscite, les cadeaux qu’il suggère, les lumières, les étoiles, les chants. Il mise sur Noël pour obtenir le meilleur bénéfice de l’année. Mais il ne pense pas à Jésus. ‘Il vint parmi les siens et ils ne le reçurent pas…’ ‘Il n’y avait pas de place pour lui à l’auberge’… pas même à Noël. Cette nuit, je n’ai pas dormi. Cette pensée m’a maintenu éveillée.” Chiara confiait qu’elle aurait voulu tout faire pour donner de l’importance et transmettre à chacun le “mystère d’amour” de Noël. “Qu’au moins dans toutes nos maisons – nous le souhaitait-elle – on crie Qui est né, le fêtant comme jamais auparavant.”
Depuis plusieurs années désormais, les enfants qui adhèrent à l’Idéal de l’unité ont partagé le rêve de Chiara: remettre Jésus enfant au centre de Noël. Pour cela, ils utilisent chansons, statuettes et petites représentations, récoltant aussi des offres pour soulager les malaises et les souffrances d’autres enfants. Cette année, ils donneront la priorité à des enfants de Philippines et de Syrie. Les personnes désirant participer à l’action peuvent télécharger sur le site gen4.focolare.org un poster qui illustre l’activité.
Déc 1, 2013 | Non classifié(e)
Suite de L’aventure de l’unité : Les débuts/1
Dans les mois qui suivirent, Chiara est en contact avec d’autres jeunes filles. Plusieurs d’entre elles veulent suivre la même voie que la sienne : d’abord Natalia Dallapiccola, puis Doriana Zamboni et Giosi Guella ; de même Graziella de Luca et deux sœurs, Gisella et Ginetta Calliari, Bruna Tomasi, Marilen Holzhauser et Aletta Salizzoni ; deux autres sœurs, Valeria et Angelella Ronchetti… Pourtant la route du focolare n’est absolument pas définie, sauf le « radicalisme évangélique absolu » de Chiara.
Pendant ce temps, la guerre fait rage à Trente : ruines, décombres, morts. À chaque bombardement, Chiara et ses nouvelles compagnes se retrouvent dans les refuges antiaériens. Le désir est fort de rester ensemble, de mettre l’Évangile en pratique, après cette fulgurante intuition qui les avait amenées à mettre Dieu amour au centre de leur jeune vie. « Chaque événement nous marquait profondément, dira plus tard Chiara. La leçon que Dieu nous offrait à travers les circonstances était claire : tout est vanité des vanités, tout passe. Mais, dans le même temps, Dieu mettait en mon cœur une question adressée à toutes, et avec elle la réponse : “y a-t-il un idéal qui ne meurt pas, qu’aucune bombe ne peut faire s’écrouler et à qui nous donner entièrement ?”. Oui, Dieu. Nous décidâmes de faire de Lui l’idéal de notre vie ».

Au cours du mois de mai, dans la cave de la maison de Natalia Dallapiccola, Elles lisent l’Évangile à la lueur d’une bougie, comme elles en ont désormais pris l’habitude. Elles l’ouvrent au hasard et tombent sur la prière que Jésus fit avant de mourir : « Père, que tous soient un » (Jn 17,21). Il s’agit là d’un passage de l’Évangile extraordinaire et complexe, le testament de Jésus, étudié par les exégètes et les théologiens de toute la chrétienté. Mais à cette époque-là, il était un peu oublié, car on ne peut plus mystérieux. De plus, le mot « unité » était entré dans le vocabulaire des communistes qui, en un certain sens, en réclamaient le monopole. « Mais ces paroles semblèrent s’illuminer une à une, écrira Chiara, et ancrèrent dans notre cœur la conviction que nous étions nées pour cette page de l’Évangile ».
Peu de temps auparavant, le 24 janvier, un prêtre leur demandait : « Savez-vous quelle a été la plus grande souffrance de Jésus ? ». Selon la mentalité commune des chrétiens de cette époque, les jeunes filles répondent : « Celle qu’il a endurée au jardin des oliviers ». Mais le prêtre réplique : « Non, Jésus a le plus souffert quand il a crié sur la croix : “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?”(Mt 27,46)». Impressionnée par ces paroles, à peine le prêtre parti, Chiara dit à sa compagne : « Nous avons une seule vie, ne la gaspillons pas ! Si la plus grande souffrance de Jésus a été l’abandon de la part de son Père, nous suivrons Jésus abandonné ». A partir de ce moment, il sera pour Chiara l’unique époux de sa vie.
Entre-temps, le conflit ne laisse pas de trêve. Les familles des jeunes filles sont en grande partie dispersées dans les vallées des montagnes. Mais ces jeunes ont décidé de rester à Trente : soit obligées par le travail ou les études, soit, comme Chiara, pour ne pas abandonner toutes les personnes qui commencent à se rassembler. Chiara trouve un toit en septembre suivant, au n° 2, place des Capucins, à la périphérie de Trente, où elle emménage avec quelques-unes de ses nouvelles amies, d’abord Natalia Dallapiccola, puis, petit à petit, les autres. C’est le premier focolare : un modeste appartement de deux pièces sur la place bordée d’arbres au pied de l’église des capucins : elles l’appellent simplement, « la maisonnette ».
Nov 30, 2013 | Non classifié(e), Parole di vie
« Que le Seigneur fasse croître et abonder l’amour que vous avez les uns pour les autres et pour tous ».
Si l’amour, centre de la vie chrétienne, ne progresse pas, toute la vie du chrétien s’en ressent ; elle perd sa force et peut finir par s’éteindre.
Il ne suffit pas de comprendre dans la lumière le commandement de l’amour du prochain ni même d’expérimenter l’enthousiasme que l’amour suscite lorsque l’on commence à se convertir à l’Évangile. Il faut le faire grandir en le maintenant toujours vivant, actif, agissant. Et cela se réalisera si l’on sait profiter, avec toujours plus de promptitude et de générosité, des multiples occasions que nous offre la vie.
« Que le Seigneur fasse croître et abonder l’amour que vous avez les uns pour les autres et pour tous ».
Pour Paul, les communautés chrétiennes devraient avoir la fraîcheur et la chaleur d’une véritable famille.
L’apôtre veut donc les mettre en garde contre les dangers les plus fréquents : l’individualisme, la superficialité, la médiocrité.
Cependant, il veut aussi prévenir un autre risque, étroitement lié aux précédents : celui de s’abandonner à une vie ordinaire et tranquille, repliée sur elle-même.
Il veut des communautés ouvertes, où règne non seulement l’amour entre ceux qui ont la même foi, mais aussi un amour tourné vers tous les autres, sensible aux soucis, aux difficultés et aux nécessités de tous. C’est en effet le propre de l’amour que de savoir accueillir chacun, quel qu’il soit, de construire des ponts, en sachant saisir le positif, et en unissant nos désirs et nos efforts en vue du bien à ceux de tous les hommes de bonne volonté.
« Que le Seigneur fasse croître et abonder l’amour que vous avez les uns pour les autres et pour tous ».
Alors, comment vivrons-nous la parole de vie ce mois-ci ? En cherchant à grandir nous aussi dans l’amour réciproque au sein de nos familles, dans nos milieux de travail, dans nos communautés ou associations ecclésiales, les paroisses, etc.
Cette parole nous demande un grand amour, qui sache dépasser les mesures médiocres et surmonter les divers obstacles dus à notre égoïsme dur à secouer.
Il nous suffira de penser à certains aspects de l’amour pour découvrir de nombreuses occasions de le vivre : tolérance, compréhension, accueil mutuel, patience, disponibilité pour se mettre au service, miséricorde envers les manques véritables ou présumés de notre prochain, mise en commun des biens matériels, etc.
Bien sûr, si dans notre communauté règne ce climat d’amour réciproque, sa chaleur ne manquera pas de rayonner autour de nous. Même ceux qui ne connaissent pas encore la vie chrétienne seront attirés par elle et, sans presque s’en rendre compte, se laisseront facilement entraîner au point de se sentir membres d’une même famille.
CHIARA LUBICH
* Parole de Vie publiée en 1994
Nov 30, 2013 | Senza categoria
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Nov 30, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Depuis plusieurs années, Dominga, une volontaire du Mouvement des Focolari de Valencia (Venezuela), gère une cantine populaire pour les séniors de son quartier. L’initiative est née pour permettre aux personnes du troisième âge en état de pauvreté d’avoir une alimentation équilibrée dans un environnement accueillant. Les aînés arrivent déjà le matin et peuvent être avec des personnes de leur âge, jouer aux dominos ou regarder la télévision, mais, surtout, ils peuvent être dans un environnement où ils sont accueillis chaleureusement.
Dominga est toujours attentive aux séniors qui fréquentent la cantine. Lorsque l’un d’eux n’y va plus, elle se rend personnellement chez lui, le trouvant souvent en situation dégradante et sans pouvoir se déplacer.
Dernièrement, les denrées alimentaires pour préparer les repas n’arrivaient plus régulièrement, si bien que les personnes âgées voulaient s’organiser pour aller protester auprès du gouvernement régional, pour qu’il sache que là ils ne reçoivent pas seulement de la nourriture, mais ils sont écoutés et aimés personnellement.
Entretemps, une nouvelle coordinatrice pour les cantines a été nommée depuis peu. Dès son arrivée, elle a supprimé quelques séniors de la liste des utilisateurs de la cantine, affirmant que lorsqu’elle a fait son inspection, ils n’étaient pas présents et donc on payait pour des personnes qui ne recevaient pas le service.
Dominga, poussée par l’amour envers ces personnes, a expliqué avec fermeté que les personnes âgées auxquelles on voulait enlever le service étaient justement les plus faibles et les plus nécessiteuses. Elles avaient de graves problèmes de santé et Dominga leur faisait apporter les repas à domicile par les proches.
La liste de la coordinatrice devait aussi servir à inclure les séniors dans une nouvelle retraite du gouvernement national. Les supprimer aurait donc signifié une grave injustice.
Lors d’une autre occasion, un miséreux est arrivé à la cantine, pour recevoir de la nourriture. Naturellement, les repas sont donnés seulement aux personnes enregistrées, mais Dominga ne voulait pas lui fermer la porte au nez. En effet, elle avait appris, en écoutant l’histoire de Chiara Lubich et de ses premières compagnes, qu’en chaque pauvre il y a Jésus. Alors, elle l’a reçu chez elle, où il a pu se laver. Elle lui a offert des vêtements propres et, finalement, lui a donné à manger.
Dominga raconte: “Un jour, deux hommes se disputaient entre eux. J’essayais de les calmer, mais je n’y arrivais pas. Une phrase entendue à l’église m’est venu à l’esprit: “Là où il y a la paix et l’amour, il y a Dieu”. Je leur ai dit cette phrase et, immédiatement, ils se sont tus et se sont calmés.”
Ces dernières semaines, Dominga a eu des difficultés avec les documents de la Déclaration des revenus que la cantine, en tant qu’association sans but lucratif, doit remplir. La procédure est plutôt compliquée. Récemment, une personne sensible, apprenant que les personnes âgées sont bien traitées à la cantine, s’est offerte de l’aider à s’occuper des documents complexes, chaque fois qu’elle en aurait besoin.
Nov 29, 2013 | Focolare Worldwide
Les récits ont la saveur des histoires de famille, et une présence de divin qui, dans sa limpidité et simplicité, enchante et édifie. Ils concernent les “premiers temps” du Mouvement des Focolari, racontés par Vittoria Salizzoni, une des premières compagnes de Chiara Lubich. Ils témoignent sur la naissance de l’aventure de qui croit à l’Amour et quitte tout pour Lui, en pleine guerre destructrice. Plus connue sous le nom d’Aletta, troisième d’une famille de huit enfants, elle raconte:
“Ma sœur Agnese, pour se rendre au travail en ville, passait tous les jours par le “trou des frères”, un abri anti-aérien de la Piazza Cappuccini où, en cas d’alarme, elle y trouvait parfois Chiara Lubich avec d’autres jeunes filles, qui lisaient l’Évangile et en parlaient. Agnese a été fascinée par cette nouvelle façon de parler, par leur joie contagieuse. Elle me transmettait ses impressions, mais je ne me souviens pas qu’elle m’avait parlé de leurs idéaux. Ainsi, ne sachant presque rien, l’idée de rencontrer ces jeunes filles ne m’attirait pas.
La ténacité d’une amie m’a poussée à aller rencontrer ces jeunes, “mais seulement pour lui faire plaisir”. Donc, le 7 janvier 1945, je me rends à Trente, Piazza Cappuccini n°2. Ce que j’ai vu en premier en entrant dans cette petite maison était une jeune fille, près de l’évier de la cuisine, qui pétrissait le pain. Elle a l’air d’un ange. On me la présente: “C’est Natalia. Elle fait du pain blanc avec la vraie farine, pour l’une de nous qui souffre de maux d’estomac.” Cette scène m’a touchée et m’a beaucoup plu. J’ai senti l’amour.
C’était un moment décisif dans ma vie. Je ne suis pas une personne qui décide immédiatement et je suis de nature franche, mais, ce jour-là, j’ai complètement changé. Je suis restée sans voix en raison de l’atmosphère que j’ai trouvée. J’étais enchantée par la façon dont elles se présentaient, dont elles se déplaçaient. Dans la pièce attenante, une chambre à coucher très simple avec des matelas, mais que je trouve belle, je vois Chiara en train de coiffer Graziella. Elle lui faisait une grosse tresse, qu’elle enroulait ensuite autour de sa tête, comme une couronne.
J’observais ces jeunes de mon âge. J’ai ressenti qu’elles avaient “compris Dieu”, spontanément. Leur choix n’avait rien d’ennuyeux, de solennel ou d’austère. Leur vie était animée par un grand élan et, étant jeunes, tout était vécu comme un jeu. C’était, si l’on peut dire, Dieu version jeune. Tout m’a semblé grand, nouveau, divin. Il y avait l’Amour. C’était Dieu et je l’ai senti.
Un jour, Chiara m’a expliqué à quel point leur choix de vie était radical: “Tu vois? La vie est courte, comme un éclair. D’un moment à l’autre, une bombe risque d’exploser et nous pouvons mourir. Alors nous avons fait le pacte de tout donner à Dieu, parce que nous n’avons qu’une seule vie et quand nous nous présenterons devant Lui, nous voulons toutes être siennes. Pour cela, nous avons épousé Dieu”.
Cette phrase a pénétré au plus profond de mon cœur. J’étais sûre que Dieu m’appelait à L’épouser. Cela m’a donné des ailes, a changé ma vie: moi aussi j’étais appelée à vivre une magnifique aventure pour l’apporter à tous.”
Nov 27, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria
À Capoue, près de Naples, le 25 novembre, Maria Voce a tenu le discours d’inauguration de l’année académique de l’Institut Supérieur de Sciences Religieuses “Saint-Robert Bellarmin”. Elle a développé l’un des points fondamentaux de la spiritualité de l’unité, “Jésus abandonné, lumière pour la théologie”, en présence d’évêques de plusieurs diocèses de la région de Campanie. La présidente des Focolari en décrit “les points saillants” car, dit-elle, “il n’est pas possible d’exprimer en un temps très court toute la richesse que la spiritualité de Chiara Lubich contient sous cet aspect”. Voici un extrait du discours :
« Je voudrais partir d’un passage d’une lettre que Chiara écrivait à une amie, en 1946. Passage emblématique où on lit :
“Vois-tu (…), je suis une âme qui passe par ce monde.
J’ai vu beaucoup de belles et bonnes choses et elles seules m’ont attirée.
Un jour – un jour indéfini – j’ai vu une lumière. Elle m’a paru plus belle que toutes les autres belles choses et je l’ai suivie. Je me suis aperçue que c’était la Vérité.”
Jésus sur la croix. Venu sur la terre pour rejoindre les hommes qui s’étaient éloignés de Dieu à cause du péché, et les réintroduire dans la pleine communion avec Lui, Jésus prend sur lui tout ce que l’homme porte de négatif : ses douleurs, ses angoisses, son désespoir, ses peines, ses péchés… Lui, l’Innocent, se fait semblable à l’homme pécheur. “Pour rendre à l’homme le visage du Père, Jésus a dû prendre le visage de l’homme, mais il a dû aussi se charger même du ‘visage’ du péché”, disait Jean-Paul II.
Le Mouvement en est encore à ses débuts, en 1944, en pleine guerre mondiale. Lors d’une circonstance particulière, un prêtre dit à Chiara qu’à son avis, la douleur la plus grande de Jésus est celle qu’il a éprouvée sur la croix, quand il a crié : “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?” (Mt 27, 46). La conclusion de Chiara est immédiate : si c’est là le comble de sa douleur, c’est aussi certainement le sommet de son amour pour nous. Dès lors, elle se sent appelée, avec ses premières compagnes, puis avec ceux qui plus tard allaient suivre son Idéal, à être la “réponse d’amour” à ce cri.
Jésus abandonné se manifeste donc à elle comme “la démonstration vivante de l’amour de Dieu sur cette terre”.
C’est ce que fait bien ressortir ce fameux “chant” de louange et de gratitude, jailli spontanément de son cœur et dédié à Jésus abandonné :
“Pour que nous ayons la lumière, tes yeux se sont éteints.
Pour que nous goûtions l’union, tu as éprouvé la séparation du Père.
Pour que nous possédions la sagesse, tu t’es fait ‘ignorance’.
Pour que nous nous revêtions d’innocence, tu t’es fait ‘péché’.
Pour que nous retrouvions l’espérance, tu es allé jusqu’aux limites du désespoir…
Pour que Dieu vienne en nous, tu l’as éprouvé loin de toi.
Pour que nous obtenions le Ciel, tu as ressenti l’enfer.
Pour nous donner un séjour heureux sur la terre, parmi cent frères et plus, tu as été rejeté par le Ciel et par la terre, par les hommes et par la nature.
Tu es Dieu, tu es mon Dieu, notre Dieu d’amour infini”.
Grâce à cet amour infini que Jésus a eu pour tout homme sur terre, dans son abandon sur la croix, chacune de nos souffrances est transformée, chaque vide est comblé, chaque péché est racheté. Notre séparation d’avec Dieu a été surmontée dans la communion retrouvée avec Lui et entre nous.
C’est donc en Jésus abandonné que se trouve la clé pour pénétrer et répondre au mystère le plus profond qui entoure la vie de tout homme et celle de l’humanité tout entière : le mystère de la douleur, de la souffrance.
C’est là un grand mystère qui touche profondément le cœur de Chiara. Elle écrit, avec une émotion palpable :
“Jésus sur la terre… Jésus notre frère… Jésus mourant entre deux bandits par amour pour nous. Lui, le Fils de Dieu, devenu l’un d’entre nous. ‘(…) Si tu es venu parmi nous, c’est parce que tu as été attiré par notre faiblesse, touché de compassion par notre misère. Aucune mère ni aucun père sur cette terre n’attendent le retour du fils qu’ils ont perdu, et ne font tout pour son retour, comme le fait notre Père du Ciel.”
À partir du mystère vécu par Jésus sur la croix, Chiara voit irradier une lumière capable d’éclairer et de donner sens à toute expérience d’abandon que l’homme peut vivre. Et elle en parle avec simplicité, car, elle en est certaine, depuis que Jésus abandonné s’est manifesté à elle, il lui a semblé le découvrir partout :
“Lui, son visage, son cri mystérieux, semblaient colorer chaque instant douloureux de notre vie.”
“L’obscurité, le sentiment d’échec, l’aridité disparaissaient – note Chiara -. Et nous commencions à comprendre toute la dynamique divine de la vie chrétienne, qui ne connaît aucun sentiment d’ennui, aucune croix, aucune douleur qui ne soit un passage, et fait goûter la plénitude de la vie qui signifie résurrection, espérance, même au milieu des tribulations” ».
Nov 26, 2013 | Focolare Worldwide
«Il est emblématique qu’une ville, qui reconnaît en une femme de foi profonde comme Chiara Lubich un symbole de paix, se retrouve après 10 ans d’une administration de direction politique différente à en recueillir l’héritage ». C’est ainsi que le nouvel évêque de Capoue, Mgr Salvator Visco salue l’assemblée de ceux qui remplissent le théâtre Garibaldi à S. Maria Capua Vetere (faubourgs de Naples) pour le congrès « Chiara Lubich femme de dialogue ».
“En partant de notre ville on peut changer le monde, parce que les faits que vous avez racontés démontrent le changement qui s’est passé en beaucoup d’entre vous », c’est la conviction de Maria Voce, présidente des Focolari, lorsqu’elle s’adresse aux jeunes et à leur engagement concret contre l’illégalité et autres plaies sociales, pour soigner l’environnement, vouloir prendre sur soi personnellement la responsabilité de leur propre ville.
« Non pas un dialogue abstrait entre personnes ou religions – précise Maria Voce – mais un dialogue qui est un style de vie. Non pas une activité, mais une manière d’être, qui doit être alimentée par l’amour, la miséricorde, la capacité de pardonner, parce que nous sommes frères et fils du même Dieu ».
La réflexion du philosophe Aldo Masullo est ardue, il définit le dialogue comme « la voie pour dépasser le désespoir de la solitude, parce que la guerre nait du désespoir, alors que la paix se fonde sur la confiance qui a sa racine dans la véracité ».
Naser Hidouri, Imam de la mosquée de San Marcellino (Caserte) a témoigné de la vie qui nait du fait de « ne pas craindre les différences » et de « ne pas se laisser conditionner par les problèmes créés par des minorités violentes », conscient que « aux questions auxquelles nous ne trouvons pas de réponses aujourd’hui, ce seront nos enfants de demain qui les trouveront ».
Alberta Levi Temin, de l’Amitié Juifs-chrétiens, survivante de la rafle nazie du Ghetto de Rome, alors qu’elle était enfant et maintenant qu’elle a 90 ans, voit l’humanité « comme une pyramide basée sur de multiples côtés, construits par les religions, les peuples, les cultures qui conduisent au sommet, Dieu, qui se trouve à la même distance de chacun ».
Ensuite le témoignage d’Antonio Casale, directeur du « Centre Fernandes » pour l’accueil des immigrés, en particulier d’Afrique subsaharienne : « Plus important que les lits, les repas, les médicaments que nous offrons, c’est l’engagement à redonner à chacun sa dignité ».
Dans la situation économique problématique et sociale de la région, la voix positive de l’entrepreneur anti racket Antonio Diana, dont le père a été tué par la camorra se fait entendre : « On peut faire une entreprise sans pour autant se plier aux habitudes de la corruption et sans descendre dans les compromis », prêts aussi à payer de sa personne.
Une soirée qui a montré les fruits d’un dialogue à 360° en communiquant aux participants l’espoir qu’un lendemain meilleur dépend de l’apport que chacun donne dans le présent.
Dimanche 24 novembre. Naples a accueilli plus de 2000 personnes de la communauté des Focolari, venant de la Campanie, des Pouilles, de Basilicate, avec une représentation de l’Albanie. Au début salutations et remerciements de la part du maire de Naples, Luigi de Magistris. Ensuite un dialogue tous azimuts avec Maria Voce et le coprésident Giancarlo Faletti. Sur le tapis : engagement et responsabilité civile et politique, choix à faire dans les moments cruciaux quand on est jeune, comment affronter les souffrances et les difficultés de la vie, formation des nouvelles générations, élan et perspectives du mouvement au service de l’humanité et pour contribuer à la réalisation du « que tous soient un ».
Le 25 novembre à Capoue, Maria Voce a tenu la lectio Magistralis sur « Jésus abandonné, lumière pour la théologie » pour l’inauguration de l’Année Académique de l’Institut Supérieure de Sciences religieuses « San Roberto Bellarmino », en présence des évêques des différents diocèses de la Campanie.
Nov 25, 2013 | Focolare Worldwide
Bolívar, 3200 mètres au dessus du niveau de la mer. Dans ce petit village du Pérou, à 25 heures environ de Lima en bus, la mariapoli s’est tenue pour la première fois en août dernier 2013. “Un rêve devenu réalité et qui nous a fait faire l’expérience d’un amour spécial de Dieu”, ont commenté quelques participants.
Pour cette occasion, le village tout entier a mis la main à la pâte à cause de la nouveauté de l’événement et de ceux qui venaient d’autres communautés qui ont été hébergés chez l’habitant. Il était impressionnant de voir la dignité de ces personnes, avec leurs habits typiques, les meilleurs qu’ils avaient, comme pour les jours de fête.
Quelques uns des 190 participants, afin d’apporter leur quotte part, ont pratiqué ce que l’on fait dans ces régions, le “trueque” (échange de marchandises entre eux), qui avec un fagot de bois, qui avec un sac de pommes de terre, d’oignons ou autres légumes.
La présence remarquable des jeunes et adolescents – environ 60% des participants – a coloré les journées de manière caractéristique. Olga Maria et Walter, focolarini, écrivent qu’ils ont participé à l’organisation: “Quand nous avons commencé à chanter la première chanson, petit à petit quelques filles se sont ajoutées, à la fin toute la salle participait et la scène était pleine de jeunes et d’enfants heureux”.
Le programme était centré sur l’art d’aimer, avec des exemples et des expériences de vie quotidienne. Un moment vécu avec intensité s’est déroulé autour du thème du pardon, avec une cérémonie pénitentielle précédée par la lecture d’un texte de Chiara Lubich.
Le dernier jour, tous, grands et petits, ont voulu communiquer par écrit l’expérience vécue pendant ces jours. Laurita, quinze ans, écrit: “La mariapoli pour moi a été très importante parce que j’ai appris à aimer, à partager, à voir Jésus dans l’autre. Chiara nous enseigne à vivre en famille”. Jhayro Jhulian, 7 ans; “A partir de maintenant je me comporterai bien et j’obéirai à mes parents. Je crois plus en Dieu et j’irai à la messe tous les dimanches”. Deicy, 38 ans: “Ces jours m’ont aidée à donner une nouvelle direction à ma vie, sans penser uniquement à mes problèmes, mais avoir comme but de servir les autres et suivre l’exemple de Jésus concrètement”. Edgar, 42 ans: “J’ai appris à aimer le prochain et à pardonner. Je me sens plus serein et uni à Dieu”.
“En arrivant à Bolivar – concluent Olga Maria et Walter – il nous est venue une idée: dessiner sur le mur de la salle une grande ville où, après chaque geste d’amour accompli par les participants, on pouvait peindre un morceau de la ville. À la fin de la mariapoli la ville était toute colorée et belle, fruit de l’amour réciproque qui avait contaminé tout le monde”.
Nov 24, 2013 | Non classifié(e)

Silvia – nom de baptême de Chiara Lubich – naît à Trente le 22 janvier 1920. Elle est la deuxième de quatre enfants, Gino, Liliana et Carla. Son père, Luigi, commerçant en vins, ex typographe antifasciste et socialiste, fut adversaire politique irréductible de Benito Mussolini. Sa mère, Luigia, est animée par une forte foi traditionnelle. Son frère aîné, Gino, participe, après des études de médecine, à la Résistance dans les célèbres brigades Garibaldi, pour se consacrer ensuite au journalisme, à écrire dans le quotidien d’alors du parti communiste: L’Unité.
A 18 ans, Silvia obtient son diplôme d’institutrice. Elle aurait souhaité poursuivre ses études et tente d’entrer à l’université catholique. En vain : elle finit trente-quatrième pour 33 places disponibles d’admission gratuite. À la maison Lubich, il n’y a pas suffisamment d’argent pour lui permettre de continuer des études payantes dans une autre ville. Silvia est donc obligée de travailler. A partir de l’année scolaire 1940-1941, elle enseigne à l’Œuvre séraphique de Trente.

Le point de départ décisif de son expérience humano-divine se révélera lors d’un voyage, en 1939 : « Je suis invitée à une rencontre d’étudiantes catholiques à Lorette – écrit Chiara – où, selon la tradition, la maison de la sainte famille de Nazareth est conservée dans une vaste église … Je suis un cours dans un collège avec toutes les autres mais, dès que je peux, je cours à l’église. Je m’agenouille à côté du mur noirci par les lampes. Quelque chose de nouveau et de divin m’enveloppe, m’écrase presque. Je contemple en pensée la vie virginale des trois personnes divines (…). Chaque pensée pèse sur moi, m’étreint le cœur, les larmes coulent malgré moi. A chaque intercours, j’y reviens en courant. C’est le dernier jour. L’église est remplie de jeunes. Il me vient une pensée claire, qui ne s’effacera jamais : tu seras suivie par une foule de vierges ».
Revenue dans le Trentin, Chiara retrouve ses élèves et le prêtre qui l’a beaucoup suivie ces derniers mois. Celui-ci la trouve rayonnante, vraiment heureuse, et lui demande si elle a trouvé sa voie. La réponse de Chiara est apparemment décevante (pour le prêtre), parce que la jeune fille sait seulement lui dire quelles sont les vocations qu’elle ne ressent pas, c’est-à-dire les vocations traditionnelles : ni le couvent, ni le mariage, ni la consécration dans le monde. Rien de plus.
Depuis sa visite à Lorette en 1939 et jusqu’en 1943, Silvia continue à étudier, travailler et s’engager au service de l’Église locale. Elle devient tertiaire franciscaine et prend le nom de Chiara.
En 1943, à 23 ans, elle va un jour chercher du lait à deux kilomètres de chez elle, à la place de ses jeunes sœurs qui ne voulaient pas y aller parce qu’il faisait trop froid. En chemin, sous un pont de la voie ferrée, localité du nom de Vierge Blanche, elle sent que Dieu l’appelle : « Donne-toi toute à moi ». Sans perdre de temps, Chiara demande, dans une lettre à un prêtre capucin, le père Casimiro Bonetti, l’autorisation d’accomplir un acte de totale donation à Dieu. Elle l’obtient, après un entretien approfondi. Et le 7 décembre 1943, à 6 heures du matin, elle se consacre à Dieu. Ce jour-là, Chiara n’avait dans le cœur aucune intention de fonder quoi que ce soit : elle « épousait Dieu », simplement. Et c’était tout pour elle. Ce n’est que plus tard que fut fixé symboliquement à cette date le début du Mouvement des Focolari.
Nov 22, 2013 | Focolare Worldwide

Gabri Fallacara et Severin Schmid ont été accueillis au nom des Focolari, par Cyrille Sollogoub au siège
du Mouvement Acer-Mjo
Confiance spirituelle, profondeur de l’échange, découverte d’une amitié réelle dans le Christ en tant que semence d’une conscience européenne chrétienne ; voilà seulement quelques-uns des fruits de la visite que des représentants des Focolari ont rendue le 6 novembre au siège du Mouvement Acer-Mjo (Action Chrétienne des Étudiants Russes – Mouvement de Jeunesse Orthodoxe) à Paris.
Dans le cadre de la rencontre annuelle des “Amis d’Ensemble pour l’Europe”, qui a eu lieu les 7-9 Novembre dans la capitale française, Gabri Fallacara, Severin Schmid et Maria Wienken ont été accueillis au nom des Focolari, par Cyrille Sollogoub, le Président de l’association orthodoxe.
Le Mouvement Acer est né en 1923 grâce à quelques russes expulsés de leur pays pendant les années tourmentées de la Révolution. Elle compte parmi ses fondateurs, des personnalités importantes comme le père Sergio Boulgakov, le père Giorgio Florovsky et Nicolas Berdiaev.
Le Président, accompagné de son frère Igos, chargé du groupe des jeunes, a conduit ses invités dans l’Église-chapelle, arrangée dans la cour d’un ancien dépôt, couvert de vitres. Là, des prêtres et des théologiens orthodoxes comme Florovsky, Boulgakov et aussi Alexander Men ont célébré la Divine Liturgie.
“L’icône qui exprime le mieux le charisme du Mouvement Acer – explique Cyrille Sollogoub – est la présentation de Marie au Temple : elle contient Jésus et, ainsi, elle contient l’Église. Pendant qu’en Russie, les Églises étaient détruites et que les émigrés russes n’avaient pas les moyens d’en construire d’autres, une nouvelle compréhension sur ce qu’est l’Église est née : non pas construite avec des briques mais avec des personnes vivantes, porteuses du Christ et de son Église”.
C’est donc l’intention de sensibiliser les laïcs à “être Église” qui est à l’origine de la naissance du Mouvement Acer et qui fut approuvé par le Patriarche de la Russie, Tikon, qui fut ensuite assassiné, et qui dépend juridiquement du Patriarche de Constantinople.
“Pendant le régime – rappelle encore le Président – l’une des tâches de l’Acer était d’imprimer la Bible, littérature spirituelle et culturelle, et de faire en sorte qu’elle arrive en Russie ; en outre, nous soutenions les familles des dissidents et d’autres indigents”. L’imprimerie est encore une activité importante.
Le groupe des jeunes, très vivant, comprend 200 adolescents. Malgré la difficulté des distances, sont organisés, pour eux, des camps d’été à la montagne, en tant qu’opportunité de se reévangéliser ; de cette façon, leur sens de la foi et de l’appartenance à l’Église croît. Après avoir été formés, les jeunes s’orientent à l’engagement dans leur paroisse.
Cette belle occasion de rencontre et de connaissance réciproque laisse dans le cœur de tous la gratitude à Dieu qui permet qu’on se rencontre sur les chemins d’aujourd’hui avec des yeux pleins d’espérance, ouverts à un futur de communion.
Nov 22, 2013 | Focolare Worldwide
125 responsables de 46 Mouvements et Communautés d’Églises diverses et 13 Pays européens – de la Russie au Portugal, de la Danemark à la Slovénie – étaient présents à la rencontre, dans le cadre historique de Montmartre. Le thème choisi : le “Oui” aux pauvres et aux marginaux – exprimé dans le message de Stuttgart 2007. Les nombreuses contributions ont permis de découvrir combien les Communautés et les Mouvements sont liés à l’engagement envers les plus nécessiteux, et avec eux. Il ne s’agit pas uniquement d’actes de solidarité, mais d’amitié et de fraternité. Une heure intense fut celle avec Jean Vanier, le fondateur de la Communauté de l’Arche. Faisant don de son expérience, il commence par ces mots : « Jésus dit : : “Le royaume de Dieu est comme un repas de noce” – mais tout le monde est trop occupé – alors le roi qui avait appelé les invités envoie ses serviteurs chercher les estropiés et les boiteux le long des haies et au croisement des rues – c’est ce que j’ai essayé de vivre dans ma vie ». Jean Vanier se consacre tout particulièrement aux personnes avec un handicap mental, «le peuple le plus oppressé». «Ils m’ont changé, j’ai vu que le Royaume de Dieu est à eux». Aujourd’hui, les communautés, œcuméniques et interreligieuses, dans lesquelles «les fragiles et les forts» vivent ensemble, sont 140. Les prières des catholiques et des évangéliques, qui ont ouvert les travaux les deux premiers jours, ont été suivies de la prière des russes orthodoxes accompagnée du chœur. Lors de ces journées d’échanges, pleines de vie, sur les chemins parcourus jusqu’à maintenant par Ensemble pour l’Europe, avec les grands événements de Stuttgart 2004, 2007 et Bruxelles 2012, nous nous demandons quelle est le premier pas à faire. En rappelant l’expression de Chiara Lubich «la partition est écrite dans le ciel», nous percevons dans l’écoute réciproque que l’expérience la plus précieuse de ce chemin ensemble est la communion profonde qui s’est créée entre les Mouvements d’Églises diverses. Et c’est justement ce «témoignage commun des chrétiens», qui a mené à des initiatives dans le domaine politique et social, dont l’Europe a besoin aujourd’hui «afin que le monde croie».
Et, d’un commun accord, nous avons prévu de donner notre propre contribution en 2016, sous forme de congrès, qui se déroulera probablement dans une ville en Allemagne, pour rendre visible le chemin de communion parcouru jusqu’à aujourd’hui. Il y a une atmosphère solennelle quand nous confions à Dieu, dans la prière, notre nouvelle étape et nous renouvelons l’engagement d’amour réciproque. En mai 2014, le Comité d’Orientation se retrouvera en Allemagne, à Dillingen, pour recevoir le prestigieux “Prix Européen S. Ulrich édition 2014”, conféré cette fois à “Ensemble pour l’Europe”. À Paris, nous avons aussi vécu la “culture de se visiter” : nous nous rendons à la Chapelle de la station de métro de Montmartre, confiée à la Communauté de Sant’Egidio, pour prier ensemble et connaître leur activité au cœur de Paris. Et, même avant que cette rencontre ait lieu, certains sont allés connaître la Communauté Emmaüs, et certains le siège Acer-Mjo (Action chrétienne étudiants russes – Mouvement de Jeunesse Orthodoxe). Gabri Fallacara
Nov 21, 2013 | Non classifié(e)
“Je m’apprête à écrire cette biographie sur la pointe des pieds, et non sans une certaine crainte” ainsi commence la préface de Matilde Cocchiaro, auteur de la biographie de Natalia Dallapiccola, la première à suivre Chiara Lubich. Dans l’histoire des Focolari, Natalia a eu un rôle particulier, au point de faire dire à Chiara que si elle n’avait pas trouvé une personne comme elle, déjà préparée par Dieu, elle n’aurait sans doute jamais pu donner le départ d’une vie, aussi révolutionnaire, basée sur l’évangile.
Grâce à son amour infatigable envers tout le monde, toujours vécu avec la même radicalité qu’au début, Chiara l’avait surnommée “Anzolon” qui, en dialecte de Trente, signifie “grand ange”.
Son rôle a été déterminant dans la diffusion de l’idéal de l’unité dans les pays du Bloc communiste, le Rideau-de-fer d’alors et dans le domaine du “
Dialogue interreligieux” pour lesquels elle a fait sortir tous ses talents et son énergie pendant 30 ans, jusqu’aux derniers jours de sa vie terrestre.
Nichiko Niwano, président du mouvement bouddhiste japonais Rissho Kosei-kai, dans la préface, affirme: “Natalia a joué le rôle durant de longues années de “fenêtre ouverte” qui nous a liés avec le mouvement des Focolari… y prodiguant ses meilleures ressources du cœur et de l’esprit… Voilà un dicton ancien: “Connais le passé et tu découvriras le nouveau”. Ce qui veut dire: examine l’histoire, étudie attentivement la tradition, et tu obtiendras une nouvelle sagesse. Donc, je ne désire rien d’autre et souhaite que cette biographie de Natalia devienne un guide précieux dans le cheminement vers le futur”.
Lors de son départ pour le ciel, le 1° avril 2008, survenu 18 jours seulement après celui de Chiara, beaucoup ont eu des paroles de gratitude et de vives appréciations: “entre moi et Natalia – a dit le Rabin David Roben de Jérusalem – existait un lien profond. Je garderai toujours comme un trésor, son aimable et noble esprit. (…)”
De l’Inde, Shantilal Somaiya, Kala Acharyo et Lalita Namjoshi, de la Somaiya Bharatya (Indou): “Nous nous souvenons avec grande révérence de la visite qu’elle a faite à notre institut et le style silencieux, mais si efficace à faire avancer nos rencontres de dialogue”.
De Skopje, Azir Semani, au nom des amis musulmans de Macédoine, s’adresse directement à elle: “Merci pour ta main toujours tendue! … Nous avons entendu pleinement ton invitation: ‘que tous soient un’. La voix de Dieu par ton intermédiaire a été un rappel d’amour et de confiance pour lequel, nous musulmans, nous sommes honorés de pouvoir cheminer ensemble, vers le monde uni. Que ton amour soit béni!”.
Le cardinal émérite de Prague, Mgr. Miloslav Vlk, durant tant d’années responsable des évêques amis du mouvement des Focolari, témoigne: “Je peux vraiment dire que Natalia fut mère de l’Idéal de l’unité pour notre terre. De sa vie, sans faire beaucoup de discours, elle faisait transparaître la lumière du charisme reçu de Chiara, qu’elle nous transmettait dans toute sa profondeur”.
“En 1968 Natalia, se trouvant dans les montagnes de la Tatra, – continue le cardinal – à environ 6 heures de distance de la République Tchèque, a organisé la première mariapolis; la veste officielle était des vacances et, pour éviter les contrôles de la police, on faisait de longues promenades, puis on s’arrêtait et elle nous racontait … la vie qu’elle nous présentait était authentique, vraie; chaque participant restait touché par sa simplicité toute mariale. Son amour conquérait parce qu’il était naturel et surnaturel en même temps”.

“Natalia n’a pas laissé d’histoire écrite, elle était toute portée à aimer et à se donner à chaque prochain, conclut l’auteur. J’ai donc essayé de la reconstruire… l’apport des premières et premiers focolarini a été irremplaçable, eux qui avec elle ont vécu avec Chiara Lubich les premières lueurs du mouvement. J’ai pu aussi puiser à quelques pensées spirituelles de Natalia, très précieuses, écrites de sa main souvent sur des feuilles volantes ou transmises de vive voix à qui travaillait avec elle, récoltés ensuite par des témoins oculaires et reconstitués avec fidélité”.
(Matilde Cocchiaro, “Natalia: la prima compagna di Chiara Lubich”, Edition Città Nuova, Rome, 2013. Colonne Città Nuova Per).
Nov 21, 2013 | Focolare Worldwide
IX° Assemblée générale des Religions pour la paix (RFP), Vienne du 20 au 22 novembre. Environ six cents délégués de tous les coins du monde, représentant des cultures religieuses qui expriment de manière différente leur grand désir pour l’Absolu: bahaï, bouddhistes, chrétiens, giaistes, hindous, religions aborigènes et traditionnelles, musulmans, sikh, shintoïstes et zoroastriens. L’Assemblée a été précédée par une conférence promue par King Abdullah Bin Abdulaziz International Centre for Interreligious and Intercultural Dialogue (KAICIID). Il s’agit du Centre international pour le dialogue interreligieux et culturel, fondé sur initiative de l’Arabie Saoudite, l’Espagne et l’Autriche qui voit aussi le rôle important du Saint Siège comme organisme fondateur, même s’il reste au niveau d’observateur. “Welcoming the other” (accueillir l’autre), le titre de la IX° Assemblée, se place aujourd’hui comme un défi dans un monde où, à cause des processus migratoires et de la mondialisation, on se trouve face à face avec des peuples différents, de même que pour les cultures, les modes de croyance, les coutumes sociales. Elle se propose, en effet, de renverser la tendance grandissante de considérer le différent avec hostilité, par la tolérance et l’accueil de l’autre, en faisant progresser ainsi la dignité humaine. Maria Voce, actuelle présidente des Focolari, est depuis cette année Co-Présidente du Conseil Mondial de RfP, avec 49 autres représentants de diverses religions et cultures, parmi lesquels le Rev. Nichiko Niwano (bouddhiste, Président de la Rissho Kosei-kai, Japon), le Rabin David Rosen, (juif, Président du Comité Hébraïque International de Consultation Interreligieuse), Mme. Cissé Hadja Mariama Sow (musulmane, Présidente des femmes Musulmanes de Guinée), Dr. Agnès R. Abuom, (anglicane, Comité Exécutif du Conseil Mondial des Eglises, Kenya).
“Accueillir l’autre – une vision multi religieuse de paix – est un sujet de grande actualité dans le monde d’aujourd’hui”, a dit dans son intervention Maria Voce; mais elle a souligné qu’il “faut la conversion du cœur … Et c’est là où se situe le rôle crucial des religions. Elles doivent offrir du plus profond d’elles-mêmes la force spirituelle pour conduire l’humanité vers la solidarité et la paix: elles doivent réaliser des initiatives capables de renouveler les relations non seulement au niveau individuel mais aussi entre les personnes de différentes races, nations, culture”. “Chiara Lubich, que je représente aujourd’hui – a continué la présidente – et qui a beaucoup soutenu Religions pour la Paix, a donné toute sa vie pour construire l’unité de la famille humaine. Elle puisait cette inspiration de la prière de Jésus: “Que tous soient un” (Jn 17,21). À partir de l’enseignement et de l’exemple de Chiara, dès les débuts du mouvement, nous voyons en toute personne, dans l’autre différent de moi, un compagnon de voyage, un frère, sans lequel nous ne pouvons pas nous présenter devant Dieu. Chiara nous invite à : “toujours diriger le regard sur s’unique Père de tant de fils. Puis, à regarder toutes les créatures, comme enfants de l’unique Père. (…) Tendre constamment (…) à la fraternité universelle en un seul Père: Dieu’”. Et, avant d’offrir deux témoignages efficaces qui confirment la conviction de Chiara Lubich, elle conclut: “L’amour envers le prochain enfonce donc ses racines non pas dans une philanthropie quelconque, mais dans le fait que nous sommes tous enfants d’un unique Père. Et, si nous sommes enfants du même Père, nous sommes frères entre nous”. “Chiara Lubich et les religions” sera, en plus, le thème du congrès prévu en mars 2014 auprès de l’Université Urbanienne de Rome, à l’occasion du 6° anniversaire de sa naissance au ciel. Religions pour la Paix, né en tant que Conférence mondiale des religions pour la paix, œuvre depuis 1970 à favoriser les processus de paix et de trouver des réponses aux questions chaudes de l’humanité.
Zone presse : “Accueillir l’autre” pour construire la paix
Nov 20, 2013 | Focolare Worldwide
«Je dois raconter un fait parmi tant d’autres. Les jeunes sont dans le couloir et se promènent. L’un des nôtres voit un nouvel arrivé. Il a les yeux épouvantés, immobile. Le nôtre s’approche et lui demande: “Qu’est-ce qu’il y a?” L’autre reste muet. Il le comprend très bien: c’était aussi son expérience. Il lui: “allez, viens dans ma cellule que je t’offre un bon café!”. Pendant qu’il le lui prépare, il continue: “regarde! Ici on est bien, aujourd’hui il y a du soleil et puis tu as trouvé un ami, que veux-tu de plus dans la vie?”. Le jour des visites ils sont, par hasard, tous les deux dans la même chambre. Le fils et la femme du nouvel arrivé se lèvent et vont le remercier pour le bien qu’il a fait à leur parent”.
C’est ce que raconte P.B. qui œuvre en tant que volontaire dans la prison de Padoue, témoignage d’une dignité que diverses histoires mettent en valeur et qui naît de petits gestes quotidiens. Elle a été recueillie au cours d’un laboratoire, le premier, pour les opérateurs des prisons en Italie organisé par le Mouvement Humanité Nouvelle (Focolari) avec le réseau internationale Communion et Droit (C et D). La rencontre s’est tenue les 9 et 10 novembre dernier à Castelgandolfo (RM).
Cinquante personnes, parmi eux des volontaires carcéraux, des enseignants, un assistant social, une ex prisonnière, un magistrat de surveillance, un ex président du tribunal maintenant à la retraite. Il y a aussi un prêtre anglican avec sa femme, qui, avec d’autres veut approfondir le thème. Ce sont eux les acteurs de ce premier séminaire: laboratoire oh combien actuel vue la situation carcérale que vit l’Italie, et que le Président de la République Giorgio Napolitano a récemment dénoncée.
Quelques chiffres : 45.647 places dans les prisons pour 65.831 prisonniers, plus de 20.000 personnes en excès qui doivent purger leur peine dans des situations humainement invivables à cause du manque d’espace et des normes hygiéniques élémentaires: sans parler des violences et des abus qu’ils subissent ouvertement dans ces milieux. Comment répondre à cet état de choses?
“Nous avons essayé d’entrer dans la souffrance et, quelquefois, l’impuissance humaine face à ces situations” – raconte Francesco Giubilato, assistant social – “nous avons misé sur l’essentiel: la personne et la relation. La personne avec ses souffrances, ses besoins et les attentes du prisonnier, du geôlier, de l’opérateur carcéral jusqu’à leur famille et la communauté. La relation, la vraie, celle qui allège la solitude et la souffrance et qui quelquefois guérit. Relation attentive au besoin et créative de solutions tout en respectant la norme”.
Le programme du laboratoire a mis en évidence les différentes expériences qui existent en Italie pour répondre à cette situation. Comme G.D. qui a vécu un an de service civil avec l’association “La fraternité” à l’intérieur de la prison de Montorso à Véronne et maintenant il continue à se mettre à la disposition de l’Association dans le Centre d’écoute pour les familles des prisonniers et pour les nécessités des ex prisonniers. Ou comme Alfonse Di Nicola, qui travaille dans les prisons romaines. Ces expériences ont mis en évidence la réalité critique, liée aussi à la difficulté de relations entre tous les sujets en présence, et en même temps qui démontre comment l’interaction, si elle est vécue dans la dimension de la fraternité, peut changer radicalement les personnes et le milieu.
Gianni Caso, Président Adjoint Honoraire émérite de la Cour de Cassation, a ouvert un autre front : celui de l’information. Information véritable, honnête qui fait grandir la conscience des citoyens et qui la remue jusqu’à faire ou modifier la loi et son application pour une meilleure justice, équitable et respectueuse de la dignité humaine.
Nov 19, 2013 | Focolare Worldwide
Rod Gorton, focolarino marié, nous a quittés le 14 novembre, suite à un accident, alors qu’il accomplissait un acte d’amour. Né à Boston (États-Unis) en 1933, il a connu l’idéal de l’unité dans les années 60. Son enfance a été marquée par la séparation de ses parents: “À six ans, je me retrouvais sans père et, à cause du milieu familial, sans Dieu”. Durant cette période, sa passion pour la musique l’aide. À 20 ans, il entre à l’Académie navale pour devenir Officier de la Marine des États-Unis. Le règlement prévoit l’obligation de suivre les célébrations dominicales dans une église à choix et c’est ainsi que Rod entend parler de Dieu pour la première fois. Les premières questions jaillissent et il se demande: “Sont-ils tous fous? Ou est-ce moi qui suis fou?” Après une recherche pleine de doutes, il se rend compte qu’en son for intérieur quelque chose a changé: “Je croyais!” Mais il découvre vite les contradictions de sa nouvelle vie, parce qu’il ne trouve personne qui prend l’Évangile au sérieux. Devenu officier de la Marine, il commence à voyager à travers le monde. Il est attiré par les missionnaires qu’il rencontre dans différents pays et, après quatre ans, il entre au séminaire pour devenir prêtre et missionnaire. Mais il est encore en recherche…
Dans le journal Living City, trouvé par hasard, il lit un texte de Chiara Lubich: “Si tu veux conquérir une ville à l’amour du Christ… Prends avec toi des amis animés des mêmes sentiments, unissez-vous au nom du Christ… Promettez-vous un amour incessant et inébranlable…” Voilà ce qu’il avait cherché toute sa vie. Il y trouve aussi l’invitation à une Mariapolis. Là, il est fortement touché par la réalité de famille qui est expérimentée entre tous: “Blancs, noirs, jaunes, jeunes, séniors, riches, pauvres… l’Évangile était à la base de tout, pour eux tous.” En novembre 1966, il part pour la cité-pilote de Loppiano où, pendant six ans, il fait partie du groupe de musique Gen Rosso. Il sait jouer de la guitare acoustique, de la trompette et de l’harmonica. Faisant allusion aux promesses évangéliques, il écrit: “Là j’ai trouvé le centuple de pères, de frères, de maisons et, en plus, j’ai rencontré mon Dieu: Jésus dans son abandon. Lui [qui a transformé la douleur en amour] a illuminé chaque pourquoi de ma vie et, en outre, j’ai trouvé en Lui la ‘clé’ pour former une famille”. Avec simplicité et sincérité, Rod est toujours en donation, très attentif aux besoins de chacun, des caractéristiques qu’il a conservées toute sa vie.
Un jour, il rencontre Mazia, de l’Autriche. “Avec peu de mots, nous nous sommes compris; nous avions tous les deux la même flamme dans le cœur: former une famille pour Dieu.” Et il écrit à Chiara Lubich: “Parce que j’ai d’abord dit oui à Dieu, je peux dire oui à Mazia”. Rod et Mazia se marient en janvier 1972 au Centre du Mouvement, à Rocca di Papa, lors d’une rencontre de focolarini mariés. Parmi les témoins de mariage, Igino Giordani, Spartaco Lucarini et Chiara, qui donne à la nouvelle famille la Parole de Vie suivante: “Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés” (Jn 13,34). De leur mariage naissent Cielo, Clarence, Sara, Peter, Giovanna et Pina. Toujours disponibles et généreux, ils donnent sans compter de leur temps pour les nombreuses initiatives de la cité-pilote de Loppiano, où ils résident, surtout engagés à accompagner les centaines de familles qui y séjournent temporairement. De nombreuses personnes sont touchées par leur amour et par leur témoignage. “Maintenant, pensons à Rod dans la joie infinie – écrit Maria Voce – certains que, là-haut, il continuera à accompagner Mazia et ses enfants qu’il a tant aimés.” Pensons aussi qu’il accompagnera nous tous qui sommes en chemin pour travailler, comme il l’a fait, pour la fraternité universelle.
Nov 18, 2013 | Focolare Worldwide
“Départ de Lima, avec en main un feuillet sur lequel un ami m’avait marqué les étapes principales du parcours: Trujillo, Cajamarca, Celendin et à la fin Bolívar. En tout 31 heures de voyage, les 12 dernières sur des routes de terre battue. La camionette, peine de personnes entassées sur les sacs de riz et autres, arrive à destination a 22h le soir. Pendant que nous descendons, un groupe de gens entonne des chants; cela ressemble à un commité d’accueil et je me rends compte avec grande stupeur qu’ils sont là pour moi! Les dernières heures de voyage, je les avais faites dans l’obscurité, sans me rendre compte où je me trouvais. Le matin suivant, quand je me réveille, je me trouve face à un panorama merveilleux. Je me dis à moi-même: je suis arrivé au paradis!”.
C’est Walter Cerchiaro, italien, qui raconte ça, il est au Pérou depuis 6 ans. Depuis son premier voyage il s’est rendu d’autres fois à Bolivar pour rencontrer la communauté du mouvement des Focolari. Maintenant ils ont arrangé certaines route et le voyage ne dure que 25 heures!
Dans ce village à 3.200 mètres d’altitude un nouveau projet de l’AMU (Action pour un Monde Uni sans but lucratif). Les habitants de Bolivar sont sur les 2.500, et le même nombre réparti dans les 30 communautés sur un territoire très étendu. Le curé de Bolivar, Don Emétério, prêtre “de frontière” et auteur du projet, va leur rendre visite une ou deux fois par an. Quelquefois il a besoin de 2 jours de mulet, ici l’équivalent de la voiture (à Bolivar les voitures se comptent sur les doigts d’une main).
“Certaines personnes vivent d’agriculture, raconte Walter. Ils cultivent des pommes de terre, du foin pour les animaux; on trouve quelques vaches à lait. Il y en a qui trouvent des postes de travail dans la fonction publique(école, mairie) mais la majeur partie des adultes va chercher du travail sur la côte: les hommes comme paysans, les femmes au service de certaines familles. La conséquence de cette situation saute aux yeux: à Bolivar il n’y a que des enfants et des personnes âgées.”
“Don Emétério connaît tout le monde et s’est rendu compte que beaucoup d’enfants n’allaient pas à l’école publique. La raison est évidente: les parents vivent dans des chacras (petits lopins de terre) et on a besoin de force pour le travail, même les bras des enfants. Il y a deux ans le curé a lancé une école dans les locaux de la paroisse. Il a fait un travail minutieux, famille par famille, assurant qu’il aurait même donné un repas aux enfants. Par la suite il a loué une maison parce qu’il n’y avait pas assez de place; en peu de temps les enfants sont passés à 80! Certains font chaque jour des heures et des heures de route à pied pour venir.
Au Pérou le gouvernement se charge du salaire des enseignants même dans les écoles privées, si l’on donne des garanties adéquates; l’école reçoit donc ces subsides. Il faut cependant stabiliser et assurer le bon déroulement des activités scolaires, et le fait d’avoir des locaux en location ne facilite pas les choses. Par exemple, après les 3 premiers mois d’activité, il a fallu changer de maison, parce que le propriétaire en avait besoin. Le projet a comme but de garantir la continuité des activités scolastiques; voilà pourquoi une nouvelle école sera construite, où il y aura 11 salles plus le secrétariat. Environ 250 enfants et ados pourront la fréquenter, elle comprendra école primaire et secondaire. Le terrain pour la construction existe déjà, c’est celui de la paroisse. Il est assez grand et s’y prête très bien”.
“Elle ne fait pas concurrence à l’école publique parce qu’on est bien conscient de ne pas réussir à prendre tout le monde. Le personnel disponible n’est pas suffisant pour pouvoir aller de famille en famille et faire le travail de sensibilisation qu’a fait don Emérério”.
“Ensuite – conclut Walter – on entrevoit déjà un autre but. Il y a une bande de territoire plus ample et éloignée, d’où les enfants ne peuvent pas aller à l’école même s’ils marchent de longues heures. Pour eux il serait nécessaire d’avoir un endroit protégé, une maison-famille qui les abrite, avec du personnel qualifié. Un rêve? Peut-être, ou, plus simplement, une seconde phase du projet. Nous verrons!”
Source: AMU nouvelle n. 4/2013
Info: www.amu-it.eu
Nov 16, 2013 | Focolare Worldwide
On compte encore les victimes, les déplacés et les blessés que la tempête Hayan a laissé derrière elle dans beaucoup de localités des Philippines. “A Manilles nous avons eu un vent très fort qui a fait sauter le toit des habitations. Nombre de personnes ont leurs maisons détruites, mais cela n’est rien par rapport à ce qui s’est passé à Tacloban City et Cebu City. Nous sommes en train de faire quelque chose de concret pour eux”.
C’est Tita qui écrit, point de référence du projet Bukas Palad de AFN (Sans but lucratif), qui se trouve dans les quartiers de Tramo et Tambo de la capitale. Né en 1987 grâce à un groupe de médecins, dentistes et infirmiers des Focolari, en collaboration avec des personnes du coin, il mène actuellement 12 programmes différents de développement pour l’enfance (l’école maternelle et élémentaire, l’alimentation, les suivis sanitaires, activités récréatives). Il est aussi offert aux familles une assistance, un accompagnement psychologique, microcrédit pour une amélioration de l’habitat et il gère un centre social avec dispensaire et laboratoire de différents genres. “Nous irons distribuer dans les villes de Sigma et Aklan: nourriture, vêtements, biens de premières nécessités, écrit Ding, focolarine de Cebu. Nous avons pensé qu’il était important de faire démarrer au plus vite la reconstruction des maisons, qui ont été complètement détruites dans ces deux villes”. Une action qui continuera grâce à la collaboration de Action pour Familles Nouvelles et Action pour un Monde Uni.
“Nous voulons informer les bienfaiteurs des enfants de Soutien à Distance de Tambo, Tramo, Sulyap et La Union – continue Tita – qu’heureusement Metro Manilles et Luzon ont été épargnés du typhon. Nos communautés locales sont en train d’aider les victimes par des initiatives variées: un signe concret d’amour et de solidarité entre tous”.
Nous étions à peine en train de nous remettre du tremblement de terre qu’arrive ce terrible typhon!” écrit Gina, du projet de solidarité de Mabolo, toujours à Cebu. Le typhon a touché plus particulièrement l’île de Leyte et Samar produisant un vrai désastre. Les morts ne se comptent plus… et il manque de tout, tout!! Nous prions que les aides arrivent et qu’elles puissent être distribuées, parce que les routes sont impraticables. A Tacloban, le chef-lieu de l’île de Leyte, il y a beaucoup de membres des Focolari. Nous remercions Dieu de les découvrir petit à petit vivants!”
“On n’a pas de nouvelles par contre de certaines personnes – fait savoir Alessandra, elle aussi focolarine de Cebu – mais les recherches avancent. Ce n’est pas facile parce qu’il n’y a pas de communications, de moyens de transport et pas de sécurité. Les gens sont désespérés et beaucoup ont pris d’assaut les magasins pour prendre de la nourriture et des biens dont ils ont besoin. Mon expérience la plus forte est celle de partager tout à côté de moi la souffrance de tant de personnes, l’attente douloureuse de ne pas avoir de nouvelles des gens de sa famille, la perte de tout. Sur ce fond de tableau, ce qui émerge c’est l’amour fort qui nous lie, l’aide concret que nous pouvons donner les uns aux autres.”
A Tagaytay, Salib est le point de référence du projet qui offre nourriture, prévention et soins médicaux; une école maternelle aussi marche bien et un centre social: “Grâce à toutes les prières, à commencer par celles du Saint Père, nous sommes tous sains et saufs. Beaucoup ont tout perdu, et il manque l’eau et la nourriture.
“A Davao, sud des Philippines, nous allons tous bien, rassure Mercy, qui coordonne le projet du quartier de San Isidor. Nous avons su ce matin que certains de nos amis sont saufs, mais nous n’avons pas encore de nouvelles de tout le monde…”
Pour ceux qui veulent faire arriver leur propre aide:
Association Action pour un Monde Uni
Banca Popolare Etica, filiale de Rome.
IBAN: IT16G0501803200000000120434
SWIFT/BIC CCRTIT2184D
Motif: Urgence typhon Haiyan Philippines
Action pour FAMIGLIE NUOVE Onlus
Compte bancaire n° 1000/1060
BANCA PROSSIMA
Cod. IBAN: IT 55 K 03359 01600 100000001060
Cod. Bic – Swift: BCITITMX
MOVIMENTO DEI FOCOLARI A CEBU
Motif : Urgence typhon Haiyan Philippines
METROPOLITAN BANK & TRUST COMPANY
Cebu – Guadalupe Branch
6000 Cebu City – Cebu, Philippines
Tel: 0063-32-2533728 Account name bancaire: WORK OF MARY/FOCOLARE MOVEMENT FOR WOMEN
Intitulé du compte bancaire.: 398-2-39860031-7
SWIFT Code: MBTCPHMM
Motif: Help Philippines– Typhoon Haiyan
Email: focolaremovementcebf@gmail.com
Tel. 0063 (032) 345 1563 – 2537883 – 2536407
Nov 15, 2013 | Focolare Worldwide
La nouvelle de la visite du pape François à l’Etat italien, le 14 novembre 2013, où il a été accueilli par le président de la Républiique italienne Giorgio Napolitano, a fait la une des journaux du monde entier. Le climat de la rencontre au palais du Quirinale a aussi été marqué par la simplicité, l’amitié cordiale et les valeurs partagées que les deux discours ont mis en évidence, a été souligné sous différentes intonations par les médias internationaux.
Il faut remarquer la participation de la société civile.
Cette visite a attiré l’intéret des citoyens, la preuve: les centaines de personnes qui ont salué en fête l’entrée au palais présidentiel de la voiture papale. À l’intérieur, à accueillir le pape François, une délégation du gouvernement, des représentants du monde des entreprises, académiciens et quelques personnalités représentant le monde de la solidarité, actifs dans des projets pour les pauvres, les gens qui souffrent, les plus petits.
Pour le mouvement des Focolari Maria Voce et Giancarlo Faletti étaient présents.
“Tout s’est passé de manière officielle et en même temps dans une atmosphère cordiale – a dit Maria Voce à chaud -. J’ai particulièrement appécié la salutation du président Napolitano, autant lorsqu’il a exprimé sa gratitude au pape François pour sa capacité particulière d’arriver au coeur des hommes, que pour la dimension personnelle des rapports qu’il établit. Il a tenu à souligner aussi l’héritage chrétien présent dans les valeurs qui ont formé l’Europe, de même qu’avoir admis la tragique situation que vit l’Italie dans une crise accentuée qui ruine la politique.
Il en ressortait que tous attendaient avec confiance un message du Pape qui aurait aidé à dépasser les particularismes en vue du bien commun. Les deux discours, ensuite, montraient que nous sommes face à des questions qui nous interpellent ensemble et pour lesquelles même les réponses sont communes, même si les milieux sont différents et les méthodes diverses”.
De son côté le coprésident Faletti a souligné l’impression de s’être trouvé à l’intérieur “d’une page de l’histoire de l’humanité, liée sans doute à l’histoire italienne. Il était évident, comme les paroles et le témoignage de Napolitano et du pape François l’ont souligné, que c’est et ce sera fondamentalement la capacité de se mettre en dialogue qui pèsera sur l’histoire”.
“Regarder chaque personne, une à la fois”, a mis en évidence le Chef de l’Etat reconnaissant par là le “caractère distinctif” de la mission pastorale du pape François, une “forte considération pour la personne”, savoir “communiquer avec les gens simples”, transmettre “à chacun et à tout le monde les valeurs du message chrétien”, “surtout celui de l’amour pour les autres”, pour combattre “l’élargissement de l’égoïsme, de l’insensibilité sociale, du culte sans scrupule du propre intérêt personnel”.
En conclusion, le souhait du pape François pour l’Italie: que le pays “puisant dans son riche patrimoine de valeurs civiles et spirituelles”, sache trouver “la créativité et la concorde nécessaires à son développement harmonieux, pour promouvoir le bien commun et la dignité de chaque personne et offrir dans un consensus international son aide pour la paix et la justice”.
Discours du Pape Francis: Lire le texte intégral
Nov 15, 2013 | Non classifié(e)
Cuba est un très beau pays. On y respire l’air d’un pays florissant dans les années 50. A part quelques bâtiments et quelques quartiers restaurés au centre de La Havane de d’autres villes, en se promenant dans les rues on remarque un état d’abandon. »
Agostino et Marisa racontent quelque chose de leur voyage à Cuba. C’est une famille des Focolari de Vicenza qui, après avoir vécu 11 ans en République Dominicaine, réside maintenant près de Rome.
« Nous pourrions dire que nous avons vécu ces jours-là à Cuba constamment dans l’émotion à cause de l’authenticité de la vie que nous avons trouvée chez ces personnes. Vie héroïque oserions-nous dire, à cause de la situation où ils se trouvent. Une famille nous a raconté qu’avec peine ils sont arrivés à mettre de côté 20$ pour acheter une paire de chaussures à l’un des enfants. Un samedi après midi ils étaient sortis pour les acheter mais à ce prix-là ils n’avaient rien trouvé qui vaille la peine et ils avaient décidé de renoncer à ce moment-là. De retour chez eux, ils ont rencontré une famille très pauvre, papa, maman et un enfant dont les chaussures étaient en pièces. Ils se sont regardés, et ensemble ils ont décidé de donner une partie de cet argent pour les chaussures de cet enfant-là. Quelques jours plus tard la grand-mère est venue leur rendre visite avec une enveloppe ; elle avait reçu de l’argent de sa famille et elle avait pensé partager avec eux pour leurs besoins. C’était justement la somme qui manquait pour pouvoir acheter les chaussures à leur enfant.
« Nous avons parcouru environ 3.000 km en utilisant des moyens de transports les plus variés ; dans les villes nous allions à pied, à bicyclette, en calèche et cheval, ou en bicy-taxi.
nous avons rencontré des groupes de familles, même des fiancés, pour approfondir la spiritualité de l’unité, en centrant l’attention surtout sur la vie de famille. Parmi les présents il y avait ceux qui n’avaient pas de foi religieuse ; mais c’étaient justement eux qui soulignaient que cette spiritualité est pour tout le monde.
« Nous avons déjeuné et dîné chez beaucoup de familles amies. Quelle belle expérience d’entrer dans leur maison et partager leur vie ! Ils nous ont raconté plusieurs épisodes de leur amour concret. Comme cette famille qui est allée trouver un couple qui venait d’avoir un enfant ; il s’est rendu compte que le sucre qu’ils reçoivent chaque mois du gouvernement, allait manquer ; en acheter leur aurait coûté trop cher. Rentrés chez eux, ils ont pris tout ce qui leur restait en sucre et le leur ont apporté. Ce couple tout surpris s’est exclamé : « mais et vous comment allez vous faire maintenant ? ». Le soir même la grand-mère a frappé à la porte ; elle leur apportait du sucre qu’elle ne pouvait pas manger à cause de sa santé.
« En essayant de partager les joies et les peines de nos nouveaux amis, nous avons compris pourquoi cette spiritualité est née durant une période de guerre. Chiara Lubich de fait n’a pas attendu « des temps meilleurs » pour commencer à aimer dans les faits, mais elle a commencé justement au milieu des difficultés. Cela a confirmé qu’il est possible de vivre l’évangile dans toutes les situations. »
Nov 14, 2013 | Non classifié(e)
Ensemble c’est possible
Certains de mes camarades du lycée venant des banlieues, d’un état de marginalisation, avaient fait les pires expériences. J’ai vécu une première année difficile, isolé. Après être devenu ami avec un jeune qui, comme moi, voulait vivre en tant que chrétien, nous nous sommes mis d’accord pour nous tourner surtout vers les camarades les plus pauvres ou submergés par de graves problèmes. En face de notre école, il y avait une communauté de personnes handicapées. Nous avons perçu que nous devions aller chez eux pour les aider et les faire sentir moins seuls et malheureux, et nous avons intégré dans cette expérience certains de nos camarades. Les deux dernières années de lycée ont vraiment été riches en expériences belles pour tous. (G.Z. – Italie)
La plus belle des photos
Je suis photographe professionnel et j’ai toujours tout regardé avec l’œil du maître. J’ai toujours regardé les personnes et les choses qui m’entouraient comme si elles m’appartenaient. Qu’est-ce que Dieu avait à voir avec la photographie? Pourtant, quelque chose ne me satisfaisait plus dans mon travail. Un jour, à un congrès, j’allais prendre la plus belle photo de ma vie (nous les photographes pensons toujours ainsi!), lorsque quelqu’un me touche l’épaule en m’appelant par mon nom. C’est presque un dilemme: je photographie ou je réponds à qui peut avoir besoin de moi à ce moment-là? Un instant d’indécision, et je laisse l’objectif. Une joie profonde m’envahit. (M.T. – Argentine)
Deux sacs
Dans la rue, nous avons rencontré une jeune désespérée: sa mère était partie en lui laissant de l’argent seulement pour trois jours, alors que plus d’une semaine était déjà passée et elle n’était pas encore revenue. Nous avons décidé de l’aider, lui donnant tout ce que nous avions avec nous à ce moment-là. Elle était étonnée et heureuse de ce geste, parce qu’ainsi elle a pu donner à manger à ses deux frères. Arrivés à la maison, des sœurs religieuses sont venues nous rendre visite avec deux sacs pleins d’aliments pour nous: beaucoup plus de ce que nous avions donné. Nous avons vu réalisée la phrase de l’Évangile: “Donnez et vous recevrez”. (O.M.F. – Bolivie)
Source: L’Évangile du jour, novembre 2013, Città Nuova Editrice.
Nov 13, 2013 | Non classifié(e)
“J’ai aimé la pluie torrentielle et le vent des ouragans qui plombent à l’improviste sur l’équateur au mois de mars, emportant de sa furie tout ce qu’il rencontre. C’est une furie qui fait justice et rétablit l’équilibre dans ce morceau de création: les branches d’un arbre qui ont trop grandi se brisent; les palmiers devenus trop hauts, s’affaissent ne laissant qu’un moignon… comme une borne funéraire; les nids mal fixés s’envolent dans la rivière comme aussi certains toits de maison; les tonnerres et les éclairs, qui se succèdent toujours plus forts, semblent s’en prendre à quelqu’un; l’eau pénètre avec le vent par les portes, les fenêtres, les toits…
C’est la nature qui arrive, qui ramène à l’origine l’œuvre des créatures, qui rappelle à tout le monde que nous sommes nus et que rien ne nous appartient… cette force m’est toujours apparue comme un retour bénéfique aux origines. Elle ne me faisait pas peur, et même elle me donnait la paix. C’était comme une rencontre renouvelée avec le Créateur qui t’enlève le superflu pour te rappeler que tout est vanité.
“J’ai aimé la boue qui, dans la saison des pluies, est la réalité présente partout avec laquelle tu dois faire face, que tu marches à pied ou que tu coures en voiture. Toute chose que tu touches tu y laisses l’empreinte rougeâtre de la boue qui t’accompagne – ou qui devient une obsession, si tu ne l’aimes pas: les livres, les chaussures, les vêtements… jusque même le pain et les cheveux. Mais, si tu l’aimes, elle te fait sourire, devient ton amie.

de gauche à droite: Lucio dal Soglio, Georges Mani, Dominic Nyukilim, Teresina Tumuhairwe, Benedict Murac Manjo, Marilen Holzhauser, Fr Adolfo Raggio,
Nicolette Manka Ndingsa
“J’ai aimé la poussière. Si l’on n’en a pas fait l’expérience on ne peut savoir ce qu’est la poussière en Afrique. La poussière pendant la saison sèche se trouve dans l’atmosphère. C’est le désert qui arrive avec sa menace prémonitoire: l’harmattan, le vent très violent qui balaie la zone sub-saharienne d’octobre à mars, voilant le soleil, enveloppant hommes et choses en un nuage de poussières rayonnant de chaleur et aveuglant de lumière. C’est la poussière, celle de la route, des champs secs, que l’harmattan soulève et se confond avec elle, qui fait du créé une boule enflammée. La tentation est celle de se rebeller, de s’enfuir, de se cacher n’importe où, de protester. Mais protester auprès de qui? Se cacher, mais où? Comme d’habitude l’unique protestation possible est contre soi-même: il faut changer son regard, aimer la poussière. Je l’appelais la poussière “stérile”, je la laissais entrer dans mes narines et mes bronches. Sûr qu’elle ne pouvait faire mal, parce qu’elle était … stérile. Je l’ai laissée me sécher les lèvres jusqu’à les fissurer et faire sortir le sang du nez. Sûr, c’était ma poussière d’Afrique!
“J’ai aimé l’humidité et la moisissure. La moisissure qui ramollit tout et décolle jusqu’à la semelle des chaussures. L’odeur de la moisissure grasse et suffocante qui te tombe dessus lorsque tu ouvres l’armoire, que tu emportes sur toi avec ta chemise, que tu respires dans une salle de classe ou dans une église. La moisissure est un “compound” qui englobe toutes les odeurs, c’est la perception permanente de la dégradation des choses.
Avec le temps j’ai appris à comprendre et à aimer toutes ces choses. En les aimant je me suis découvert partie intégrante de ces choses et je n’ai jamais essayé de m’en détacher”.
(Lucio Dal Soglio: “Presi dal mistero, agli albori dei Focolari in Africa”, éditions Città Nuova, Rome, 2013).
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