Mouvement des Focolari

Décembre 2013

« Que le Seigneur fasse croître et abonder l’amour que vous avez les uns pour les autres et pour tous ».

Si l’amour, centre de la vie chrétienne, ne progresse pas, toute la vie du chrétien s’en ressent ; elle perd sa force et peut finir par s’éteindre.

Il ne suffit pas de comprendre dans la lumière le commandement de l’amour du prochain ni même d’expérimenter l’enthousiasme que l’amour suscite lorsque l’on commence à se convertir à l’Évangile. Il faut le faire grandir en le maintenant toujours vivant, actif, agissant. Et cela se réalisera si l’on sait profiter, avec toujours plus de promptitude et de générosité, des multiples occasions que nous offre la vie.

« Que le Seigneur fasse croître et abonder l’amour que vous avez les uns pour les autres et pour tous ».

Pour Paul, les communautés chrétiennes devraient avoir la fraîcheur et la chaleur d’une véritable famille.

L’apôtre veut donc les mettre en garde contre les dangers les plus fréquents : l’individualisme, la superficialité, la médiocrité.

Cependant, il veut aussi prévenir un autre risque, étroitement lié aux précédents : celui de s’abandonner à une vie ordinaire et tranquille, repliée sur elle-même.

Il veut des communautés ouvertes, où règne non seulement l’amour entre ceux qui ont la même foi, mais aussi un amour tourné vers tous les autres, sensible aux soucis, aux difficultés et aux nécessités de tous. C’est en effet le propre de l’amour que de savoir accueillir chacun, quel qu’il soit, de construire des ponts, en sachant saisir le positif, et en unissant nos désirs et nos efforts en vue du bien à ceux de tous les hommes de bonne volonté.

« Que le Seigneur fasse croître et abonder l’amour que vous avez les uns pour les autres et pour tous ».

Alors, comment vivrons-nous la parole de vie ce mois-ci ? En cherchant à grandir nous aussi dans l’amour réciproque au sein de nos familles, dans nos milieux de travail, dans nos communautés ou associations ecclésiales, les paroisses, etc.

Cette parole nous demande un grand amour, qui sache dépasser les mesures médiocres et surmonter les divers obstacles dus à notre égoïsme dur à secouer.

Il nous suffira de penser à certains aspects de l’amour pour découvrir de nombreuses occasions de le vivre : tolérance, compréhension, accueil mutuel, patience, disponibilité pour se mettre au service, miséricorde envers les manques véritables ou présumés de notre prochain, mise en commun des biens matériels, etc.

Bien sûr, si dans notre communauté règne ce climat d’amour réciproque, sa chaleur ne manquera pas de rayonner autour de nous. Même ceux qui ne connaissent pas encore la vie chrétienne seront attirés par elle et, sans presque s’en rendre compte, se laisseront facilement entraîner au point de se sentir membres d’une même famille.

 CHIARA LUBICH

 

 

* Parole de Vie publiée en 1994

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Venezuela: la cantine populaire de Dominga

Depuis plusieurs années, Dominga, une volontaire du Mouvement des Focolari de Valencia (Venezuela), gère une cantine populaire pour les séniors de son quartier. L’initiative est née pour permettre aux personnes du troisième âge en état de pauvreté d’avoir une alimentation équilibrée dans un environnement accueillant. Les aînés arrivent déjà le matin et peuvent être avec des personnes de leur âge, jouer aux dominos ou regarder la télévision, mais, surtout, ils peuvent être dans un environnement où ils sont accueillis chaleureusement.

Dominga est toujours attentive aux séniors qui fréquentent la cantine. Lorsque l’un d’eux n’y va plus, elle se rend personnellement chez lui, le trouvant souvent en situation dégradante et sans pouvoir se déplacer.

Dernièrement, les denrées alimentaires pour préparer les repas n’arrivaient plus régulièrement, si bien que les personnes âgées voulaient s’organiser pour aller protester auprès du gouvernement régional, pour qu’il sache que là ils ne reçoivent pas seulement de la nourriture, mais ils sont écoutés et aimés personnellement.

Entretemps, une nouvelle coordinatrice pour les cantines a été nommée depuis peu. Dès son arrivée, elle a supprimé quelques séniors de la liste des utilisateurs de la cantine, affirmant que lorsqu’elle a fait son inspection, ils n’étaient pas présents et donc on payait pour des personnes qui ne recevaient pas le service.

Dominga, poussée par l’amour envers ces personnes, a expliqué avec fermeté que les personnes âgées auxquelles on voulait enlever le service étaient justement les plus faibles et les plus nécessiteuses. Elles avaient de graves problèmes de santé et Dominga leur faisait apporter les repas à domicile par les proches.

La liste de la coordinatrice devait aussi servir à inclure les séniors dans une nouvelle retraite du gouvernement national. Les supprimer aurait donc signifié une grave injustice.

Lors d’une autre occasion, un miséreux est arrivé à la cantine, pour recevoir de la nourriture. Naturellement, les repas sont donnés seulement aux personnes enregistrées, mais Dominga ne voulait pas lui fermer la porte au nez. En effet, elle avait appris, en écoutant l’histoire de Chiara Lubich et de ses premières compagnes, qu’en chaque pauvre il y a Jésus. Alors, elle l’a reçu chez elle, où il a pu se laver. Elle lui a offert des vêtements propres et, finalement, lui a donné à manger.

Dominga raconte: “Un jour, deux hommes se disputaient entre eux. J’essayais de les calmer, mais je n’y arrivais pas. Une phrase entendue à l’église m’est venu à l’esprit: “Là où il y a la paix et l’amour, il y a Dieu”. Je leur ai dit cette phrase et, immédiatement, ils se sont tus et se sont calmés.”

Ces dernières semaines, Dominga a eu des difficultés avec les documents de la Déclaration des revenus que la cantine, en tant qu’association sans but lucratif, doit remplir. La procédure est plutôt compliquée. Récemment, une personne sensible, apprenant que les personnes âgées sont bien traitées à la cantine, s’est offerte de l’aider à s’occuper des documents complexes, chaque fois qu’elle en aurait besoin.

Aletta, témoin des “premiers temps”, raconte

Les récits ont la saveur des histoires de famille, et une présence de divin qui, dans sa limpidité et simplicité, enchante et édifie. Ils concernent les “premiers temps” du Mouvement des Focolari, racontés par Vittoria Salizzoni, une des premières compagnes de Chiara Lubich. Ils témoignent sur la naissance de l’aventure de qui croit à l’Amour et quitte tout pour Lui, en pleine guerre destructrice. Plus connue sous le nom d’Aletta, troisième d’une famille de huit enfants, elle raconte:

“Ma sœur Agnese, pour se rendre au travail en ville, passait tous les jours par le “trou des frères”, un abri anti-aérien de la Piazza Cappuccini où, en cas d’alarme, elle y trouvait parfois Chiara Lubich avec d’autres jeunes filles, qui lisaient l’Évangile et en parlaient. Agnese a été fascinée par cette nouvelle façon de parler, par leur joie contagieuse. Elle me transmettait ses impressions, mais je ne me souviens pas qu’elle m’avait parlé de leurs idéaux. Ainsi, ne sachant presque rien, l’idée de rencontrer ces jeunes filles ne m’attirait pas.

La ténacité d’une amie m’a poussée à aller rencontrer ces jeunes, “mais seulement pour lui faire plaisir”. Donc, le 7 janvier 1945, je me rends à Trente, Piazza Cappuccini n°2. Ce que j’ai vu en premier en entrant dans cette petite maison était une jeune fille, près de l’évier de la cuisine, qui pétrissait le pain. Elle a l’air d’un ange. On me la présente: “C’est Natalia. Elle fait du pain blanc avec la vraie farine, pour l’une de nous qui souffre de maux d’estomac.” Cette scène m’a touchée et m’a beaucoup plu. J’ai senti l’amour.

C’était un moment décisif dans ma vie. Je ne suis pas une personne qui décide immédiatement et je suis de nature franche, mais, ce jour-là, j’ai complètement changé. Je suis restée sans voix en raison de l’atmosphère que j’ai trouvée. J’étais enchantée par la façon dont elles se présentaient, dont elles se déplaçaient. Dans la pièce attenante, une chambre à coucher très simple avec des matelas, mais que je trouve belle, je vois Chiara en train de coiffer Graziella. Elle lui faisait une grosse tresse, qu’elle enroulait ensuite autour de sa tête, comme une couronne.

J’observais ces jeunes de mon âge. J’ai ressenti qu’elles avaient “compris Dieu”, spontanément. Leur choix n’avait rien d’ennuyeux, de solennel ou d’austère. Leur vie était animée par un grand élan et, étant jeunes, tout était vécu comme un jeu. C’était, si l’on peut dire, Dieu version jeune. Tout m’a semblé grand, nouveau, divin. Il y avait l’Amour. C’était Dieu et je l’ai senti.

Un jour, Chiara m’a expliqué à quel point leur choix de vie était radical: “Tu vois? La vie est courte, comme un éclair. D’un moment à l’autre, une bombe risque d’exploser et nous pouvons mourir. Alors nous avons fait le pacte de tout donner à Dieu, parce que nous n’avons qu’une seule vie et quand nous nous présenterons devant Lui, nous voulons toutes être siennes. Pour cela, nous avons épousé Dieu”.

Cette phrase a pénétré au plus profond de mon cœur. J’étais sûre que Dieu m’appelait à L’épouser. Cela m’a donné des ailes, a changé ma vie: moi aussi j’étais appelée à vivre une magnifique aventure pour l’apporter à tous.”

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Jésus abandonné, lumière pour la théologie

À Capoue, près de Naples, le 25 novembre, Maria Voce a tenu le discours d’inauguration de l’année académique de l’Institut Supérieur de Sciences Religieuses “Saint-Robert Bellarmin”. Elle a développé l’un des points fondamentaux de la spiritualité de l’unité, Jésus abandonné, lumière pour la théologie”, en présence d’évêques de plusieurs diocèses de la région de Campanie. La présidente des Focolari en décrit “les points saillants” car, dit-elle, “il n’est pas possible d’exprimer en un temps très court toute la richesse que la spiritualité de Chiara Lubich contient sous cet aspect”. Voici un extrait du discours :

« Je voudrais partir d’un passage d’une lettre que Chiara écrivait à une amie, en 1946. Passage emblématique où on lit :

“Vois-tu (…), je suis une âme qui passe par ce monde.

J’ai vu beaucoup de belles et bonnes choses et elles seules m’ont attirée.

Un jour – un jour indéfini – j’ai vu une lumière. Elle m’a paru plus belle que toutes les autres belles choses et je l’ai suivie. Je me suis aperçue que c’était la Vérité.”

Jésus sur la croix. Venu sur la terre pour rejoindre les hommes qui s’étaient éloignés de Dieu à cause du péché, et les réintroduire dans la pleine communion avec Lui, Jésus prend sur lui tout ce que l’homme porte de négatif : ses douleurs, ses angoisses, son désespoir, ses peines, ses péchés… Lui, l’Innocent, se fait semblable à l’homme pécheur. “Pour rendre à l’homme le visage du Père, Jésus a dû prendre le visage de l’homme, mais il a dû aussi se charger même du ‘visage’ du péché”, disait Jean-Paul II.

Le Mouvement en est encore à ses débuts, en 1944, en pleine guerre mondiale. Lors d’une circonstance particulière, un prêtre dit à Chiara qu’à son avis, la douleur la plus grande de Jésus est celle qu’il a éprouvée sur la croix, quand il a crié : “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?” (Mt 27, 46). La conclusion de Chiara est immédiate : si c’est là le comble de sa douleur, c’est aussi certainement le sommet de son amour pour nous. Dès lors, elle se sent appelée, avec ses premières compagnes, puis avec ceux qui plus tard allaient suivre son Idéal, à être la “réponse d’amour” à ce cri.

Jésus abandonné se manifeste donc à elle comme “la démonstration vivante de lamour de Dieu sur cette terre”.

C’est ce que fait bien ressortir ce fameux “chant” de louange et de gratitude, jailli spontanément de son cœur et dédié à Jésus abandonné :

“Pour que nous ayons la lumière, tes yeux se sont éteints.

Pour que nous goûtions lunion, tu as éprouvé la séparation du Père.

Pour que nous possédions la sagesse, tu t’es fait ignorance.

Pour que nous nous revêtions d’innocence, tu t’es fait péché.

Pour que nous retrouvions l’espérance, tu es allé jusqu’aux limites du désespoir

Pour que Dieu vienne en nous, tu l’as éprouvé loin de toi.

Pour que nous obtenions le Ciel, tu as ressenti l’enfer.

Pour nous donner un séjour heureux sur la terre, parmi cent frères et plus, tu as été rejeté par le Ciel et par la terre, par les hommes et par la nature.

Tu es Dieu, tu es mon Dieu, notre Dieu d’amour infini”.

Grâce à cet amour infini que Jésus a eu pour tout homme sur terre, dans son abandon sur la croix, chacune de nos souffrances est transformée, chaque vide est comblé, chaque péché est racheté. Notre séparation d’avec Dieu a été surmontée dans la communion retrouvée avec Lui et entre nous.

C’est donc en Jésus abandonné que se trouve la clé pour pénétrer et répondre au mystère le plus profond qui entoure la vie de tout homme et celle de l’humanité tout entière : le mystère de la douleur, de la souffrance.

C’est là un grand mystère qui touche profondément le cœur de Chiara. Elle écrit, avec une émotion palpable :

“Jésus sur la terre… Jésus notre frère… Jésus mourant entre deux bandits par amour pour nous. Lui, le Fils de Dieu, devenu l’un d’entre nous. ‘(…) Si tu es venu parmi nous, c’est parce que tu as été attiré par notre faiblesse, touché de compassion par notre misère. Aucune mère ni aucun père sur cette terre n’attendent le retour du fils qu’ils ont perdu, et ne font tout pour son retour, comme le fait notre Père du Ciel.”

À partir du mystère vécu par Jésus sur la croix, Chiara voit irradier une lumière capable d’éclairer et de donner sens à toute expérience d’abandon que l’homme peut vivre. Et elle en parle avec simplicité, car, elle en est certaine, depuis que Jésus abandonné s’est manifesté à elle, il lui a semblé le découvrir partout :

“Lui, son visage, son cri mystérieux, semblaient colorer chaque instant douloureux de notre vie.”

“L’obscurité, le sentiment d’échec, l’aridité disparaissaient – note Chiara -. Et nous commencions à comprendre toute la dynamique divine de la vie chrétienne, qui ne connaît aucun sentiment d’ennui, aucune croix, aucune douleur qui ne soit un passage, et fait goûter la plénitude de la vie qui signifie résurrection, espérance, même au milieu des tribulations” ».

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Dialogue et légalité: Maria Voce en Italie du Sud

«Il est  emblématique qu’une ville, qui reconnaît en une femme de foi profonde comme Chiara Lubich un symbole de paix, se retrouve après 10 ans d’une administration de direction politique différente à en recueillir l’héritage ». C’est ainsi que le nouvel évêque de Capoue, Mgr Salvator Visco salue l’assemblée de ceux qui remplissent le théâtre Garibaldi à S. Maria Capua Vetere (faubourgs de Naples) pour le congrès « Chiara Lubich femme de dialogue ».

“En partant de notre ville on peut changer le monde, parce que les faits que vous avez racontés démontrent le changement qui s’est passé en beaucoup d’entre vous », c’est la conviction de Maria Voce, présidente des Focolari, lorsqu’elle s’adresse aux jeunes et à leur engagement concret contre l’illégalité et autres plaies sociales, pour soigner l’environnement, vouloir prendre sur soi personnellement la responsabilité de leur propre ville.

« Non pas un dialogue abstrait entre personnes ou religions – précise Maria Voce – mais un dialogue qui est un style de vie. Non pas une activité, mais une manière d’être, qui doit être alimentée par l’amour, la miséricorde, la capacité de pardonner, parce que nous sommes frères et fils du même Dieu ».

La réflexion du philosophe Aldo Masullo est ardue, il définit le dialogue comme « la voie pour dépasser le désespoir de la solitude, parce que la guerre nait du désespoir, alors que la paix se fonde sur la confiance qui a sa racine dans la véracité ».

Naser Hidouri, Imam de la mosquée de San Marcellino (Caserte) a témoigné de la vie qui nait du fait de « ne pas craindre les différences » et de « ne pas se laisser conditionner par les problèmes créés par des minorités violentes », conscient que « aux questions auxquelles nous ne trouvons pas de réponses aujourd’hui, ce seront nos enfants de demain qui les trouveront ».

Alberta Levi Temin, de l’Amitié Juifs-chrétiens, survivante de la rafle nazie du Ghetto de Rome, alors qu’elle était enfant et maintenant qu’elle a 90 ans, voit  l’humanité « comme une pyramide basée sur de multiples côtés, construits par les religions, les peuples, les cultures qui conduisent au sommet, Dieu, qui se trouve à la même distance de chacun ».

Ensuite le témoignage d’Antonio Casale, directeur du « Centre Fernandes » pour l’accueil des immigrés, en particulier d’Afrique subsaharienne : « Plus important que les lits, les repas, les médicaments que nous offrons, c’est l’engagement à redonner à chacun sa dignité ».

Dans la situation économique problématique et sociale de la région, la voix positive de l’entrepreneur anti racket Antonio Diana, dont le père a été tué par la camorra se fait entendre : « On peut faire une entreprise sans pour autant se plier aux habitudes de la corruption et sans descendre dans les compromis », prêts aussi à payer de sa personne.

Une soirée qui a montré les fruits d’un dialogue à 360° en communiquant aux participants l’espoir qu’un lendemain meilleur dépend de l’apport que chacun donne dans le présent.

Dimanche 24 novembre. Naples a accueilli plus de 2000 personnes de la communauté des Focolari, venant de la Campanie, des Pouilles, de Basilicate, avec une représentation de l’Albanie. Au début salutations et remerciements de la part du maire de Naples, Luigi de Magistris. Ensuite un dialogue tous azimuts avec Maria Voce et le coprésident Giancarlo Faletti. Sur le tapis : engagement et responsabilité civile et politique, choix à faire dans les moments cruciaux quand on est jeune, comment affronter les souffrances et les difficultés de la vie, formation des nouvelles générations, élan et perspectives du mouvement au service de l’humanité et pour contribuer à la réalisation du « que tous soient un ».

Le 25 novembre à Capoue, Maria Voce a tenu la lectio Magistralis sur « Jésus abandonné, lumière pour la théologie » pour l’inauguration de l’Année Académique de l’Institut Supérieure de Sciences religieuses « San Roberto Bellarmino », en présence des évêques des différents diocèses de la Campanie.

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Une Mariapoli à haut niveau

Bolívar, 3200 mètres au dessus du niveau de la mer. Dans ce petit village du Pérou, à 25 heures environ de Lima en bus, la mariapoli s’est tenue pour la première fois en août dernier 2013. “Un rêve devenu réalité et qui nous a fait faire l’expérience d’un amour spécial de Dieu”, ont commenté quelques participants.

Pour cette occasion, le village tout entier a mis la main à la pâte à cause de la nouveauté de l’événement et de ceux qui venaient d’autres communautés qui ont été hébergés chez l’habitant. Il était impressionnant de voir la dignité de ces personnes, avec leurs habits typiques, les meilleurs qu’ils avaient, comme pour les jours de fête.

Quelques uns des 190 participants, afin d’apporter leur quotte part, ont pratiqué ce que l’on fait dans ces régions, le “trueque” (échange de marchandises entre eux), qui avec un fagot de bois, qui avec un sac de pommes de terre, d’oignons ou autres légumes.

La présence remarquable des jeunes et adolescents – environ 60% des participants – a coloré les journées de manière caractéristique. Olga Maria et Walter, focolarini, écrivent qu’ils ont participé à l’organisation: “Quand nous avons commencé à chanter la première chanson, petit à petit quelques filles se sont ajoutées, à la fin toute la salle participait et la scène était pleine de jeunes et d’enfants heureux”.

Le programme était centré sur l’art d’aimer, avec des exemples et des expériences de vie quotidienne. Un moment vécu avec intensité s’est déroulé autour du thème du pardon, avec une cérémonie pénitentielle précédée par la lecture d’un texte de Chiara Lubich.

Le dernier jour, tous, grands et petits, ont voulu communiquer par écrit l’expérience vécue pendant ces jours. Laurita, quinze ans, écrit: “La mariapoli pour moi a  été très importante parce que j’ai appris à aimer, à partager, à voir Jésus dans l’autre. Chiara nous enseigne à vivre en famille”. Jhayro Jhulian, 7 ans; “A partir de maintenant je me comporterai bien et j’obéirai à mes parents. Je crois plus en Dieu et j’irai à la messe tous les dimanches”. Deicy, 38 ans: “Ces jours m’ont aidée à donner une nouvelle  direction à ma vie, sans penser uniquement à mes problèmes, mais avoir comme but de servir les autres et suivre l’exemple de Jésus concrètement”. Edgar, 42 ans: “J’ai appris à aimer le prochain et à pardonner. Je me sens plus serein et uni à Dieu”.

“En arrivant à Bolivar – concluent Olga Maria et Walter – il nous est venue une idée: dessiner sur le mur de la salle une grande ville où, après chaque geste d’amour accompli par les participants, on pouvait peindre un morceau de la ville. À la fin de la mariapoli la ville était toute colorée et belle, fruit de l’amour réciproque qui avait contaminé tout le monde”.

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L’aventure de l’unité: les débuts/1

Silvia – nom de baptême de Chiara Lubichnaît à Trente le 22 janvier 1920. Elle est la deuxième de quatre enfants, Gino, Liliana et Carla. Son père, Luigi, commerçant en vins, ex typographe antifasciste et socialiste, fut  adversaire politique irréductible de Benito Mussolini. Sa mère, Luigia, est animée par une forte foi traditionnelle. Son frère aîné, Gino, participe, après des études de médecine, à la Résistance dans les célèbres brigades Garibaldi, pour se consacrer ensuite au journalisme, à écrire dans le quotidien d’alors du parti communiste: L’Unité.

A 18 ans, Silvia obtient son diplôme d’institutrice. Elle aurait souhaité poursuivre ses études et tente d’entrer à l’université catholique. En vain : elle finit trente-quatrième pour 33 places disponibles d’admission gratuite. À la maison Lubich, il n’y a pas suffisamment d’argent pour lui permettre de continuer des études payantes dans une autre ville. Silvia est donc obligée de travailler. A partir de l’année scolaire 1940-1941, elle enseigne à l’Œuvre séraphique de Trente.

Le point de départ décisif de son expérience humano-divine se révélera lors d’un voyage, en 1939 : « Je suis invitée à une rencontre d’étudiantes catholiques à Lorette – écrit Chiara – où, selon la tradition, la maison de la sainte famille de Nazareth est conservée dans une vaste église … Je suis un cours dans un collège avec toutes les autres mais, dès que je peux, je cours à l’église. Je m’agenouille à côté du mur noirci par les lampes. Quelque chose de nouveau et de divin m’enveloppe, m’écrase presque. Je contemple en pensée la vie virginale des trois personnes divines (…). Chaque pensée pèse sur moi, m’étreint le cœur, les larmes coulent malgré moi. A chaque intercours, j’y reviens en courant. C’est le dernier jour. L’église est remplie de jeunes. Il me vient une pensée claire, qui ne s’effacera jamais : tu seras suivie par une foule de vierges ».

Revenue dans le Trentin, Chiara retrouve ses élèves et le prêtre qui l’a beaucoup suivie ces derniers mois. Celui-ci la trouve rayonnante, vraiment heureuse, et lui demande si elle a trouvé sa voie. La réponse de Chiara est apparemment décevante (pour le prêtre), parce que la jeune fille sait seulement lui dire quelles sont les vocations qu’elle ne ressent pas, c’est-à-dire les vocations traditionnelles : ni le couvent, ni le mariage, ni la consécration dans le monde. Rien de plus.

Depuis sa visite à Lorette en 1939 et jusqu’en 1943, Silvia continue à étudier, travailler et s’engager au service de l’Église locale. Elle devient tertiaire franciscaine et prend le nom de Chiara.

En 1943, à 23 ans, elle va un jour chercher du lait à deux kilomètres de chez elle, à la place de ses jeunes sœurs qui ne voulaient pas y aller parce qu’il faisait trop froid. En chemin, sous un pont de la voie ferrée, localité du nom de Vierge Blanche, elle sent que Dieu l’appelle : « Donne-toi toute à moi ». Sans perdre de temps, Chiara demande, dans une lettre à un prêtre capucin, le père Casimiro Bonetti, l’autorisation d’accomplir un acte de totale donation à Dieu. Elle l’obtient, après un entretien approfondi. Et le 7 décembre 1943, à 6 heures du matin, elle se consacre à Dieu. Ce jour-là, Chiara n’avait dans le cœur aucune intention de fonder quoi que ce soit : elle « épousait Dieu », simplement. Et c’était tout pour elle. Ce n’est que plus tard que fut fixé symboliquement à cette date le début du Mouvement des Focolari.

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Mouvement Acer: la richesse de la rencontre

Gabri Fallacara et Severin Schmid ont été accueillis au nom des Focolari, par Cyrille Sollogoub au siège
du Mouvement Acer-Mjo

Confiance spirituelle, profondeur de l’échange, découverte d’une amitié réelle dans le Christ en tant que semence d’une conscience européenne chrétienne ; voilà seulement quelques-uns des fruits de la visite que des représentants des Focolari ont rendue le 6 novembre au siège du Mouvement Acer-Mjo (Action Chrétienne des Étudiants Russes – Mouvement de Jeunesse Orthodoxe) à Paris.

Dans le cadre de la rencontre annuelle des “Amis d’Ensemble pour l’Europe”, qui a eu lieu les 7-9 Novembre dans la capitale française, Gabri Fallacara, Severin Schmid et Maria Wienken ont été accueillis au nom des Focolari,  par Cyrille Sollogoub, le Président de l’association orthodoxe.

Le Mouvement Acer est né en 1923 grâce à quelques russes expulsés de leur pays pendant les années tourmentées de la Révolution. Elle compte parmi ses fondateurs, des personnalités importantes comme le père Sergio Boulgakov, le père Giorgio Florovsky et Nicolas Berdiaev.

Le Président, accompagné de son frère Igos, chargé du groupe des jeunes, a conduit ses invités dans l’Église-chapelle, arrangée dans la cour d’un ancien dépôt, couvert de vitres. Là, des prêtres et des théologiens orthodoxes comme Florovsky, Boulgakov et aussi Alexander Men ont célébré la Divine Liturgie.

“L’icône qui exprime le mieux le charisme du Mouvement Acer – explique Cyrille Sollogoub – est la présentation de Marie au Temple : elle contient Jésus et, ainsi, elle contient l’Église. Pendant qu’en Russie, les Églises étaient détruites et que les émigrés russes n’avaient pas les moyens d’en construire d’autres, une nouvelle compréhension sur ce qu’est l’Église est née : non pas construite avec des briques mais avec des personnes vivantes, porteuses du Christ et de son Église”.

C’est donc l’intention de sensibiliser les laïcs à “être Église” qui est à l’origine de la naissance du Mouvement Acer et qui fut approuvé par le Patriarche de la Russie, Tikon, qui fut ensuite assassiné, et qui dépend juridiquement du Patriarche de Constantinople.

“Pendant le régime – rappelle encore le Président – l’une des tâches de l’Acer était d’imprimer la Bible, littérature spirituelle et culturelle, et de faire en sorte qu’elle arrive en Russie ; en outre, nous soutenions les familles des dissidents et d’autres indigents”. L’imprimerie est encore une activité importante.

Le groupe des jeunes, très vivant,  comprend 200 adolescents. Malgré la difficulté des distances, sont organisés, pour eux, des camps d’été à la montagne, en tant qu’opportunité de se reévangéliser ; de cette façon, leur sens de la foi et de l’appartenance à l’Église croît. Après avoir été formés, les jeunes s’orientent à l’engagement dans leur paroisse.

Cette belle occasion de rencontre et de connaissance réciproque laisse dans le cœur de tous la gratitude à Dieu qui permet qu’on se rencontre sur les chemins d’aujourd’hui avec des yeux pleins d’espérance, ouverts à un futur de communion.

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À Paris, Les “Amis d’Ensemble pour l’Europe”

125 responsables de 46 Mouvements et Communautés d’Églises diverses et 13 Pays européens – de la Russie au Portugal, de la Danemark à la Slovénie – étaient présents à la rencontre, dans le cadre historique de Montmartre. Le thème choisi : le “Oui” aux pauvres et aux marginaux – exprimé dans le message de Stuttgart 2007. Les nombreuses contributions ont permis de découvrir combien les Communautés et les Mouvements sont liés à l’engagement envers les plus nécessiteux, et avec eux. Il ne s’agit pas uniquement d’actes de solidarité, mais d’amitié et de fraternité. Une heure intense fut celle avec Jean Vanier, le fondateur de la Communauté de l’Arche. Faisant don de son expérience, il commence par ces mots : « Jésus dit : : “Le royaume de Dieu est comme un repas de noce” – mais tout le monde est trop occupé – alors le roi qui avait appelé les invités envoie ses serviteurs chercher les estropiés et les boiteux le long des haies et au croisement des rues – c’est ce que j’ai essayé de vivre dans ma vie ». Jean Vanier se consacre tout particulièrement aux personnes avec un handicap mental, «le peuple le plus oppressé». «Ils m’ont changé, j’ai vu que le Royaume de Dieu est à eux». Aujourd’hui, les communautés, œcuméniques et interreligieuses, dans lesquelles «les fragiles et les forts» vivent ensemble, sont 140. Les prières des catholiques et des évangéliques, qui ont ouvert les travaux les deux premiers jours, ont été suivies de la prière des russes orthodoxes accompagnée du chœur. Lors de ces journées d’échanges, pleines de vie, sur les chemins parcourus jusqu’à maintenant par Ensemble pour l’Europe, avec les grands événements de Stuttgart 2004, 2007 et Bruxelles 2012, nous nous demandons quelle est le premier pas à faire. En rappelant l’expression de Chiara Lubich «la partition est écrite dans le ciel», nous percevons dans l’écoute réciproque que l’expérience la plus précieuse de ce chemin ensemble est la communion profonde qui s’est créée entre les Mouvements d’Églises diverses. Et c’est justement ce «témoignage commun des chrétiens»,  qui a mené à des initiatives dans le domaine politique et social, dont l’Europe a besoin aujourd’hui «afin que le monde croie». Et, d’un commun accord, nous avons prévu de donner notre propre contribution en 2016, sous forme de congrès, qui se déroulera probablement dans une ville en Allemagne, pour rendre visible le chemin de communion parcouru jusqu’à aujourd’hui. Il y a une atmosphère solennelle quand nous confions à Dieu, dans la prière, notre nouvelle étape et nous renouvelons l’engagement d’amour réciproque. En mai 2014, le Comité d’Orientation se retrouvera en Allemagne, à Dillingen, pour recevoir le prestigieux “Prix Européen S. Ulrich édition 2014”, conféré cette fois à “Ensemble pour l’Europe”. À Paris, nous avons aussi vécu la “culture de se visiter” : nous nous rendons à la Chapelle de la station de métro de Montmartre, confiée à la Communauté de Sant’Egidio, pour prier ensemble et connaître leur activité au cœur de Paris. Et, même avant que cette rencontre ait lieu, certains sont allés connaître la Communauté  Emmaüs,  et certains le siège Acer-Mjo (Action chrétienne étudiants russes – Mouvement  de Jeunesse Orthodoxe). Gabri Fallacara

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Natalia Dallapiccola: une biographie

Je m’apprête à écrire cette biographie sur la pointe des pieds, et non sans une certaine crainte” ainsi commence la préface de Matilde Cocchiaro, auteur de la biographie de Natalia Dallapiccola, la première à suivre Chiara Lubich. Dans l’histoire des Focolari, Natalia a eu un rôle particulier, au point de faire dire à Chiara que si elle n’avait pas trouvé une personne comme elle, déjà préparée par Dieu, elle n’aurait sans doute jamais pu donner le départ d’une vie, aussi révolutionnaire, basée sur l’évangile.

Grâce à son amour infatigable envers tout le monde, toujours vécu avec la même radicalité qu’au début, Chiara l’avait surnommée “Anzolon” qui, en dialecte de Trente, signifie “grand ange”.
Son rôle a été déterminant dans la diffusion de l’idéal de l’unité dans les pays du Bloc communiste, le Rideau-de-fer d’alors et dans le domaine du “Dialogue interreligieux” pour lesquels elle a fait sortir tous ses talents et son énergie pendant 30 ans, jusqu’aux derniers jours de sa vie terrestre.

Nichiko Niwano, président du mouvement bouddhiste japonais Rissho Kosei-kai, dans la préface, affirme: “Natalia a joué le rôle durant de longues années de “fenêtre ouverte” qui nous a liés avec le mouvement des Focolari…  y prodiguant ses meilleures ressources du cœur et de l’esprit…  Voilà un dicton ancien: “Connais le passé et tu découvriras le nouveau”. Ce qui veut dire: examine l’histoire, étudie attentivement la tradition, et tu obtiendras une nouvelle sagesse. Donc, je ne désire rien d’autre et souhaite que cette biographie de Natalia devienne un guide précieux dans le cheminement vers le futur”.

Lors de son départ pour le ciel, le 1° avril 2008, survenu 18 jours seulement après celui de Chiara, beaucoup ont eu des paroles de gratitude et de vives appréciations: “entre moi et Natalia – a dit le Rabin David Roben de Jérusalem – existait un lien profond. Je garderai toujours comme un trésor, son aimable et noble esprit. (…)”
De l’Inde, Shantilal Somaiya, Kala Acharyo et Lalita Namjoshi, de la Somaiya Bharatya (Indou): “Nous nous souvenons avec grande révérence de la visite qu’elle a faite à notre institut et le style silencieux, mais si efficace à faire avancer nos rencontres de dialogue”.
De Skopje, Azir Semani, au nom des amis musulmans de Macédoine, s’adresse directement à elle: “Merci pour ta main toujours tendue! … Nous avons entendu pleinement ton invitation: ‘que tous soient un’. La voix de Dieu par ton intermédiaire a été un rappel d’amour et de confiance pour lequel, nous musulmans, nous sommes honorés de pouvoir cheminer ensemble, vers le monde uni. Que ton amour soit béni!”.

Le cardinal émérite de Prague, Mgr. Miloslav Vlk, durant tant d’années responsable des évêques amis du mouvement des Focolari, témoigne: “Je peux vraiment dire que Natalia fut mère de l’Idéal de l’unité pour notre terre. De sa vie, sans faire beaucoup de discours, elle faisait transparaître la lumière du charisme reçu de Chiara, qu’elle nous transmettait  dans toute sa profondeur”.

En 1968 Natalia, se trouvant dans les  montagnes de la Tatra, – continue le cardinal – à environ 6 heures de distance de la République Tchèque, a organisé la première mariapolis; la veste officielle était des vacances et, pour éviter les contrôles de la police, on faisait de longues promenades, puis on s’arrêtait et elle nous racontait … la vie qu’elle nous présentait était authentique, vraie;  chaque participant restait touché par sa simplicité toute mariale. Son amour conquérait parce qu’il était naturel et surnaturel en même temps”.

“Natalia n’a pas laissé d’histoire écrite, elle était toute portée à aimer et à se donner à chaque prochain, conclut l’auteur. J’ai donc essayé de la reconstruire… l’apport des premières et premiers focolarini a été irremplaçable, eux qui avec elle ont vécu avec Chiara Lubich les premières lueurs du mouvement. J’ai pu aussi puiser à quelques pensées spirituelles de Natalia, très précieuses, écrites de sa main souvent sur des feuilles volantes ou transmises de vive voix à qui travaillait avec elle, récoltés ensuite par des témoins oculaires et reconstitués avec fidélité”.
(Matilde Cocchiaro, “Natalia: la prima compagna  di  Chiara  Lubich”, Edition  Città Nuova, Rome, 2013. Colonne Città Nuova Per).
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Autriche: Religions pour la Paix

IX° Assemblée générale des Religions pour la paix (RFP), Vienne du 20 au 22 novembre. Environ six cents délégués de tous les coins du monde, représentant des cultures religieuses qui expriment de manière différente leur grand désir pour l’Absolu: bahaï, bouddhistes, chrétiens, giaistes, hindous, religions aborigènes et traditionnelles, musulmans, sikh, shintoïstes et zoroastriens. L’Assemblée a été précédée par une conférence promue par King Abdullah Bin Abdulaziz International Centre for Interreligious and Intercultural Dialogue (KAICIID). Il s’agit du Centre international pour le dialogue interreligieux et culturel, fondé sur initiative de l’Arabie Saoudite, l’Espagne et l’Autriche qui voit aussi le rôle important du Saint Siège comme organisme fondateur, même s’il reste au niveau d’observateur. “Welcoming the other” (accueillir l’autre), le titre de la IX° Assemblée, se place aujourd’hui comme un défi dans un monde où, à cause des processus migratoires et de la mondialisation, on se trouve face à face avec des peuples différents, de même que pour les cultures, les modes de croyance, les coutumes sociales. Elle se propose, en effet, de renverser la tendance grandissante de considérer le différent avec hostilité, par la tolérance et l’accueil de l’autre, en faisant progresser ainsi la dignité humaine. Maria Voce, actuelle présidente des Focolari, est depuis cette année Co-Présidente du Conseil Mondial de RfP, avec 49 autres représentants de diverses religions et cultures, parmi lesquels le Rev. Nichiko Niwano (bouddhiste, Président de la Rissho Kosei-kai, Japon), le Rabin David Rosen, (juif, Président du Comité Hébraïque International de Consultation Interreligieuse), Mme. Cissé Hadja Mariama Sow (musulmane, Présidente des femmes Musulmanes de Guinée), Dr. Agnès R. Abuom, (anglicane, Comité Exécutif  du Conseil Mondial des Eglises, Kenya). Accueillir l’autre – une vision multi religieuse de paix –  est un sujet de grande actualité dans le monde d’aujourd’hui”, a dit dans son intervention Maria Voce; mais elle a souligné qu’il “faut la conversion du cœur … Et c’est là où se situe le rôle crucial des religions. Elles doivent offrir du plus profond d’elles-mêmes la force spirituelle pour conduire l’humanité vers la solidarité et la paix: elles doivent réaliser des initiatives capables de renouveler les relations non seulement au niveau individuel mais aussi entre les personnes de différentes races, nations, culture”. “Chiara Lubich, que je représente aujourd’hui – a continué la présidente – et qui a beaucoup soutenu Religions pour la Paix, a donné toute sa vie pour construire l’unité de la famille humaine. Elle puisait cette inspiration de la prière de Jésus: “Que tous soient un” (Jn 17,21). À partir de l’enseignement et de l’exemple de Chiara, dès les débuts du mouvement, nous voyons en toute personne, dans l’autre différent de moi, un compagnon de voyage, un frère, sans lequel nous ne pouvons pas nous présenter devant Dieu. Chiara nous invite à : “toujours diriger le regard sur s’unique Père de tant de fils. Puis, à regarder toutes les créatures, comme enfants de l’unique Père. (…) Tendre constamment (…) à la fraternité universelle en un seul Père: Dieu’”. Et, avant d’offrir deux témoignages efficaces qui confirment la conviction de Chiara Lubich, elle conclut: “L’amour envers le prochain enfonce donc ses racines non pas dans une philanthropie quelconque, mais dans le fait que nous sommes tous enfants d’un unique Père. Et, si nous sommes enfants du même Père, nous sommes frères entre nous”. “Chiara Lubich et les religions” sera, en plus, le thème du congrès prévu en mars 2014 auprès de l’Université Urbanienne de Rome, à l’occasion du 6° anniversaire de sa naissance au ciel. Religions pour la Paix, né en tant que Conférence mondiale des religions pour la paix, œuvre depuis 1970 à favoriser les processus de paix et de trouver des réponses aux questions chaudes de l’humanité.


Zone presse : “Accueillir l’autre” pour construire la paix


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Prisons en Italie, développer la relation

«Je dois raconter un fait parmi tant d’autres. Les jeunes sont dans le couloir et se promènent. L’un des nôtres voit un nouvel arrivé. Il a les yeux épouvantés, immobile. Le nôtre s’approche et lui demande: “Qu’est-ce qu’il y a?” L’autre reste muet. Il le comprend très bien: c’était aussi son expérience. Il lui: “allez, viens dans ma cellule que je t’offre un bon café!”. Pendant qu’il le lui prépare, il continue: “regarde! Ici on est bien, aujourd’hui il y a du soleil et puis tu as trouvé un ami, que veux-tu de plus dans la vie?”. Le jour des visites ils sont, par hasard, tous les deux dans la même chambre. Le fils et la femme du nouvel arrivé se lèvent et vont le remercier pour le bien qu’il a fait à leur parent”.

C’est ce que raconte P.B. qui œuvre en tant que volontaire dans la prison de Padoue, témoignage d’une dignité que diverses histoires mettent en valeur et qui naît de petits gestes quotidiens. Elle a été recueillie au cours d’un laboratoire, le premier, pour les opérateurs des prisons en Italie organisé par le Mouvement Humanité Nouvelle (Focolari) avec le réseau internationale Communion et Droit (C et D). La rencontre s’est tenue les 9 et 10 novembre dernier à Castelgandolfo (RM).

Cinquante personnes, parmi eux des volontaires carcéraux,  des enseignants, un assistant social, une ex prisonnière, un magistrat de surveillance, un ex président du tribunal maintenant à la retraite. Il y a aussi un prêtre anglican avec sa femme, qui, avec d’autres veut  approfondir le thème. Ce sont eux les acteurs de ce premier séminaire: laboratoire oh combien actuel vue la situation carcérale que vit l’Italie, et que le Président de la République Giorgio Napolitano a récemment dénoncée.

Quelques chiffres : 45.647 places dans les prisons pour 65.831 prisonniers, plus de 20.000 personnes en excès qui doivent purger leur peine dans des situations humainement invivables à cause du manque d’espace et des normes hygiéniques élémentaires: sans parler des violences et des abus qu’ils subissent ouvertement dans ces milieux. Comment répondre à cet état de choses?

“Nous avons essayé d’entrer dans la souffrance et, quelquefois, l’impuissance humaine face à ces situations” – raconte Francesco Giubilato, assistant social – “nous avons misé sur l’essentiel: la personne et la relation. La personne avec ses souffrances, ses besoins et les attentes du prisonnier, du geôlier, de l’opérateur carcéral jusqu’à leur famille et la communauté. La relation, la vraie, celle qui allège la solitude et la souffrance et qui quelquefois guérit. Relation attentive au besoin et créative de solutions tout en respectant la norme”.

Le programme du laboratoire a mis en évidence les différentes expériences qui existent en Italie pour répondre à cette situation. Comme G.D. qui a vécu un an de service civil avec l’association “La fraternité” à l’intérieur de la prison de Montorso à Véronne et maintenant il continue à se mettre à la disposition de l’Association dans le Centre d’écoute pour les familles des prisonniers et pour les nécessités des ex prisonniers. Ou comme Alfonse Di Nicola, qui travaille dans les prisons romaines. Ces expériences ont mis en évidence la réalité critique, liée aussi à la difficulté de relations entre tous les sujets en présence, et en même temps qui démontre comment l’interaction, si elle est vécue dans la dimension de la fraternité, peut changer radicalement les personnes et le milieu.

Gianni Caso, Président Adjoint Honoraire émérite de la Cour de Cassation, a ouvert un autre front : celui de l’information. Information véritable, honnête qui fait grandir la conscience des citoyens et qui la remue jusqu’à faire ou modifier la loi et son application pour une meilleure justice, équitable et respectueuse de la dignité humaine.

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Rod Gorton: s’aimer réciproquement, faîte de la charité

Rod Gorton, focolarino marié, nous a quittés le 14 novembre, suite à un accident, alors qu’il accomplissait un acte d’amour. Né à Boston (États-Unis) en 1933, il a connu l’idéal de l’unité dans les années 60. Son enfance a été marquée par la séparation de ses parents: “À six ans, je me retrouvais sans père et, à cause du milieu familial, sans Dieu”. Durant cette période, sa passion pour la musique l’aide. À 20 ans, il entre à l’Académie navale pour devenir Officier de la Marine des États-Unis. Le règlement prévoit l’obligation de suivre les célébrations dominicales dans une église à choix et c’est ainsi que Rod entend parler de Dieu pour la première fois. Les premières questions jaillissent et il se demande: “Sont-ils tous fous? Ou est-ce moi qui suis fou?” Après une recherche pleine de doutes, il se rend compte qu’en son for intérieur quelque chose a changé: “Je croyais!” Mais il découvre vite les contradictions de sa nouvelle vie, parce qu’il ne trouve personne qui prend l’Évangile au sérieux. Devenu officier de la Marine, il commence à voyager à travers le monde. Il est attiré par les missionnaires qu’il rencontre dans différents pays et, après quatre ans, il entre au séminaire pour devenir prêtre et missionnaire. Mais il est encore en recherche… Dans le journal Living City, trouvé par hasard, il lit un texte de Chiara Lubich: “Si tu veux conquérir une ville à l’amour du Christ… Prends avec toi des amis animés des mêmes sentiments, unissez-vous au nom du Christ… Promettez-vous un amour incessant et inébranlable…” Voilà ce qu’il avait cherché toute sa vie. Il y trouve aussi l’invitation à une Mariapolis. Là, il est fortement touché par la réalité de famille qui est expérimentée entre tous: “Blancs, noirs, jaunes, jeunes, séniors, riches, pauvres… l’Évangile était à la base de tout, pour eux tous.” En novembre 1966, il part pour la cité-pilote de Loppiano où, pendant six ans, il fait partie du groupe de musique Gen Rosso. Il sait jouer de la guitare acoustique, de la trompette et de l’harmonica. Faisant allusion aux promesses évangéliques, il écrit: “Là j’ai trouvé le centuple de pères, de frères, de maisons et, en plus, j’ai rencontré mon Dieu: Jésus dans son abandon. Lui [qui a transformé la douleur en amour] a illuminé chaque pourquoi de ma vie et, en outre, j’ai trouvé en Lui la ‘clé’ pour former une famille”. Avec simplicité et sincérité, Rod est toujours en donation, très attentif aux besoins de chacun, des caractéristiques qu’il a conservées toute sa vie. Un jour, il rencontre Mazia, de l’Autriche. “Avec peu de mots, nous nous sommes compris; nous avions tous les deux la même flamme dans le cœur: former une famille pour Dieu.” Et il écrit à Chiara Lubich: “Parce que j’ai d’abord dit oui à Dieu, je peux dire oui à Mazia”. Rod et Mazia se marient en janvier 1972 au Centre du Mouvement, à Rocca di Papa, lors d’une rencontre de focolarini mariés. Parmi les témoins de mariage, Igino Giordani, Spartaco Lucarini et Chiara, qui donne à la nouvelle famille la Parole de Vie suivante: “Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés” (Jn 13,34). De leur mariage naissent Cielo, Clarence, Sara, Peter, Giovanna et Pina. Toujours disponibles et généreux, ils donnent sans compter de leur temps pour les nombreuses initiatives de la cité-pilote de Loppiano, où ils résident, surtout engagés à accompagner les centaines de familles qui y séjournent temporairement. De nombreuses personnes sont touchées par leur amour et par leur témoignage. “Maintenant, pensons à Rod dans la joie infinie – écrit Maria Voce – certains que, là-haut, il continuera à accompagner Mazia et ses enfants qu’il a tant aimés.” Pensons aussi qu’il accompagnera nous tous qui sommes en chemin pour travailler, comme il l’a fait, pour la fraternité universelle.

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Pérou: une école sur les Andes

Départ de Lima, avec en main un feuillet sur lequel un ami m’avait marqué les étapes principales du parcours: Trujillo, Cajamarca, Celendin et à la fin Bolívar. En tout 31 heures de voyage, les 12 dernières sur des routes de terre battue. La camionette, peine de personnes entassées sur les sacs de riz et autres, arrive à destination a 22h le soir. Pendant que nous descendons, un groupe de gens entonne des chants; cela ressemble à un commité d’accueil et je me rends compte avec grande stupeur qu’ils sont là pour moi! Les dernières heures de voyage, je les avais faites dans l’obscurité, sans me rendre compte où je me trouvais. Le matin suivant, quand je me réveille, je me trouve face à un panorama merveilleux. Je me dis à moi-même: je suis arrivé au paradis!”.

C’est Walter Cerchiaro, italien, qui raconte ça, il est au Pérou depuis 6 ans. Depuis son premier voyage il s’est rendu d’autres fois à Bolivar pour rencontrer la communauté du mouvement des Focolari. Maintenant ils ont arrangé certaines route et le voyage ne dure que 25 heures!

Dans ce village à 3.200 mètres d’altitude un nouveau projet de l’AMU (Action pour un Monde Uni sans but lucratif). Les habitants de Bolivar sont sur les 2.500, et le même nombre réparti dans les 30 communautés sur un territoire très étendu. Le curé de Bolivar, Don Emétério, prêtre “de frontière” et auteur du projet, va leur rendre visite une ou deux fois par an. Quelquefois il a besoin de 2 jours de mulet, ici l’équivalent de la voiture (à Bolivar les voitures se comptent sur les doigts d’une main).

“Certaines personnes vivent d’agriculture, raconte Walter. Ils cultivent des pommes de terre, du foin pour les animaux; on trouve quelques vaches à lait. Il y en a qui trouvent des postes de travail dans la fonction publique(école, mairie) mais la majeur partie des adultes va chercher du travail sur la côte: les hommes comme paysans,  les femmes au service de certaines familles. La conséquence de cette situation saute aux yeux: à Bolivar il n’y a que des enfants et des personnes âgées.”

“Don Emétério connaît tout le monde et s’est rendu compte que beaucoup d’enfants n’allaient pas à l’école publique. La raison est évidente: les parents vivent dans des chacras (petits lopins de terre) et on a besoin de force pour le travail, même les bras des enfants. Il y a deux ans le curé a lancé une école dans les locaux de la paroisse. Il a fait un travail minutieux, famille par famille, assurant qu’il aurait même donné un repas aux enfants. Par la suite il a loué une maison parce qu’il n’y avait pas assez de place; en peu de temps les enfants sont passés à 80! Certains font chaque jour des heures et des heures de route à pied pour venir.

Au Pérou le gouvernement se charge du salaire des enseignants même dans les écoles privées, si l’on donne des garanties adéquates; l’école reçoit donc ces subsides. Il faut cependant stabiliser et assurer le bon déroulement des activités scolaires, et le fait d’avoir des locaux en location ne facilite pas les choses. Par exemple, après les 3 premiers mois d’activité, il a fallu changer de maison, parce que le propriétaire en avait besoin. Le projet a comme but de garantir la continuité des activités scolastiques; voilà pourquoi une nouvelle école sera construite, où il y aura 11 salles plus le secrétariat. Environ 250 enfants et ados pourront la fréquenter, elle comprendra école primaire et secondaire. Le terrain pour la construction existe déjà, c’est celui de la paroisse. Il est assez grand et s’y prête très bien”.

“Elle ne fait  pas  concurrence à l’école publique parce qu’on est bien conscient de ne pas réussir à prendre tout le monde. Le personnel disponible n’est pas suffisant pour pouvoir aller de famille en famille et faire le travail de sensibilisation qu’a fait don Emérério”.

“Ensuite – conclut Walter – on entrevoit déjà un autre but. Il y a une bande de territoire plus ample et éloignée,  d’où les enfants ne peuvent pas aller à l’école même s’ils marchent de longues heures. Pour eux il serait nécessaire d’avoir un endroit protégé, une maison-famille qui les abrite, avec du personnel qualifié. Un rêve? Peut-être, ou, plus simplement, une seconde phase du projet. Nous verrons!”

Source: AMU nouvelle n. 4/2013

Info: www.amu-it.eu

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Urgence Philippines/2

On compte encore les victimes, les déplacés et les blessés que la tempête Hayan a laissé derrière elle dans beaucoup de localités des Philippines. “A Manilles nous avons eu un vent très fort qui a fait sauter le toit des habitations. Nombre de personnes ont leurs maisons détruites,  mais cela n’est rien par rapport à ce qui s’est passé à Tacloban City et Cebu City. Nous sommes en train de faire quelque chose de concret pour eux”.

C’est Tita qui écrit, point de référence du projet Bukas Palad de AFN (Sans but lucratif), qui se trouve dans les quartiers de Tramo et Tambo de la capitale. Né en 1987 grâce à un groupe de médecins, dentistes et infirmiers des Focolari, en collaboration avec des personnes du coin, il mène actuellement 12 programmes différents de développement pour l’enfance (l’école maternelle et élémentaire, l’alimentation, les suivis sanitaires, activités récréatives).  Il est aussi offert aux familles une assistance,  un accompagnement psychologique, microcrédit pour une amélioration de l’habitat et il gère un centre social avec dispensaire et laboratoire de différents genres. “Nous irons distribuer dans les villes de Sigma et Aklan: nourriture, vêtements, biens de premières nécessités, écrit Ding, focolarine de Cebu. Nous avons pensé qu’il était important de faire démarrer au plus vite la reconstruction des maisons, qui ont été complètement détruites dans ces deux villes”. Une action qui continuera grâce à la collaboration de Action pour Familles Nouvelles et Action pour un Monde Uni.

“Nous voulons informer les bienfaiteurs des enfants de Soutien à Distance de Tambo, Tramo, Sulyap et La Union – continue  Tita – qu’heureusement Metro Manilles et Luzon ont été épargnés du typhon. Nos communautés locales sont en train d’aider les victimes par des initiatives variées: un signe concret d’amour et de solidarité entre tous”.

Nous étions à peine en train de nous remettre du tremblement de terre qu’arrive ce terrible typhon!” écrit Gina, du projet de solidarité de Mabolo, toujours à Cebu. Le typhon a touché plus particulièrement l’île de Leyte et Samar produisant un vrai désastre. Les morts ne se comptent plus… et il manque de tout, tout!! Nous prions que les aides arrivent et qu’elles puissent être distribuées, parce que les routes sont impraticables. A Tacloban, le chef-lieu de l’île de Leyte, il y a beaucoup de membres des Focolari. Nous remercions Dieu de les découvrir petit à petit vivants!”

“On n’a pas de nouvelles par contre de certaines personnes – fait savoir Alessandra, elle aussi focolarine de Cebu – mais les recherches avancent. Ce n’est pas  facile parce qu’il n’y a pas de communications, de moyens de transport et pas de sécurité. Les gens sont désespérés et beaucoup ont pris d’assaut les magasins pour prendre de la nourriture et des biens dont ils ont besoin. Mon expérience la plus forte est celle de partager tout à côté de moi la souffrance de tant de personnes, l’attente douloureuse de ne pas avoir de nouvelles des gens de sa famille, la perte de tout. Sur ce fond de tableau, ce qui émerge c’est l’amour fort qui nous lie, l’aide concret que nous pouvons donner les uns aux autres.”

A Tagaytay, Salib est le point de référence du projet qui offre nourriture, prévention et soins médicaux; une école maternelle aussi marche bien et un centre social: “Grâce à toutes les prières, à commencer par celles du Saint Père, nous sommes tous sains et saufs. Beaucoup ont tout perdu, et il manque l’eau et la nourriture.

“A Davao, sud des Philippines, nous allons tous bien, rassure Mercy, qui coordonne le projet du quartier de San Isidor. Nous avons su ce matin que certains de nos amis sont saufs, mais nous n’avons pas encore de nouvelles de tout le monde…”

Pour ceux qui veulent faire arriver leur propre aide:

Association Action pour un Monde Uni

Banca Popolare Etica, filiale de Rome.

IBAN: IT16G0501803200000000120434

SWIFT/BIC CCRTIT2184D

Motif: Urgence typhon Haiyan Philippines

Action pour FAMIGLIE NUOVE Onlus

Compte bancaire n° 1000/1060

BANCA PROSSIMA

Cod. IBAN: IT 55 K 03359 01600 100000001060

Cod. Bic – Swift: BCITITMX

MOVIMENTO DEI FOCOLARI A CEBU

Motif : Urgence typhon Haiyan Philippines

METROPOLITAN BANK & TRUST COMPANY

Cebu – Guadalupe Branch

6000 Cebu City – Cebu, Philippines

Tel: 0063-32-2533728 Account name bancaire:  WORK OF MARY/FOCOLARE MOVEMENT FOR WOMEN

Intitulé du compte bancaire.:  398-2-39860031-7

SWIFT Code:  MBTCPHMM

Motif:  Help Philippines– Typhoon Haiyan

Email: focolaremovementcebf@gmail.com

Tel. 0063 (032) 345 1563 – 2537883 – 2536407

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Visite du pape François au Quirinale

La nouvelle de la visite du pape François à l’Etat italien, le 14 novembre 2013, où il a été accueilli par le président de la Républiique italienne Giorgio Napolitano, a fait la une des journaux du monde entier. Le climat de la rencontre au palais du Quirinale a aussi été marqué par la simplicité, l’amitié cordiale et les valeurs partagées que les deux  discours ont mis en évidence, a été souligné sous différentes intonations par les médias internationaux.

Il faut remarquer la participation de la société civile.

Cette visite a attiré l’intéret des citoyens, la preuve: les centaines de personnes qui ont salué en fête l’entrée au palais présidentiel de la voiture papale. À l’intérieur, à accueillir le pape François, une délégation du gouvernement, des représentants du monde des entreprises, académiciens et quelques personnalités représentant le monde de la solidarité, actifs dans des projets pour les pauvres, les gens qui souffrent, les plus petits.

Pour le mouvement des Focolari Maria Voce et Giancarlo Faletti étaient présents.

“Tout s’est passé de manière officielle et en même temps dans une atmosphère cordiale – a dit Maria Voce à chaud -. J’ai particulièrement appécié la salutation du président Napolitano, autant lorsqu’il a exprimé sa gratitude au pape François pour sa capacité particulière d’arriver au coeur des hommes, que pour la dimension personnelle des rapports qu’il établit. Il a tenu à souligner aussi l’héritage chrétien  présent dans les valeurs qui ont formé l’Europe, de même qu’avoir admis la tragique situation que vit l’Italie dans une crise accentuée qui ruine la politique.

Il en ressortait que tous attendaient avec confiance un message du Pape qui aurait aidé à dépasser les particularismes en vue du bien commun. Les deux discours, ensuite, montraient que nous sommes face à des questions qui nous interpellent ensemble et pour lesquelles même les réponses sont communes, même si les milieux sont différents et les méthodes  diverses”.

De son côté le coprésident Faletti a souligné l’impression de s’être trouvé à l’intérieur “d’une page de l’histoire de l’humanité, liée sans doute à l’histoire italienne. Il était évident, comme les paroles et le témoignage de Napolitano et du pape François l’ont souligné, que c’est et ce sera fondamentalement la capacité de se mettre en dialogue qui pèsera sur l’histoire”.

“Regarder chaque personne, une à la fois”, a mis en évidence le Chef de l’Etat reconnaissant par là le “caractère distinctif” de la mission pastorale du pape François, une “forte considération pour la personne”, savoir “communiquer avec les gens simples”, transmettre “à chacun et à tout le monde les valeurs du message chrétien”, “surtout celui de l’amour pour les autres”, pour combattre “l’élargissement de l’égoïsme, de l’insensibilité sociale, du culte sans scrupule du propre intérêt personnel”.

En conclusion, le souhait du pape François pour l’Italie: que le pays “puisant dans son riche patrimoine de valeurs civiles et spirituelles”, sache trouver “la créativité et la concorde nécessaires à son développement harmonieux, pour promouvoir le bien commun et la dignité de chaque personne et offrir dans un consensus international son aide pour la paix et la justice”.

Discours du Pape Francis: Lire le texte intégral


				
					
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Voyage à Cuba

Cuba est un très beau pays. On y respire l’air d’un pays florissant dans les années 50. A part quelques bâtiments et quelques quartiers restaurés au centre de La Havane de d’autres villes, en se promenant dans les rues on remarque un état d’abandon. »

Agostino et Marisa racontent quelque chose de leur voyage à Cuba. C’est une famille des Focolari de Vicenza qui, après avoir vécu 11 ans en République Dominicaine, réside maintenant près de Rome.

« Nous pourrions dire que nous avons vécu ces jours-là à Cuba constamment dans l’émotion à cause de l’authenticité de la vie que nous avons trouvée chez ces personnes. Vie héroïque oserions-nous dire, à cause de la situation où ils se trouvent. Une famille nous a raconté qu’avec peine ils sont arrivés à mettre de côté 20$ pour acheter une paire de chaussures à l’un des enfants. Un samedi après midi ils étaient sortis pour les acheter mais à ce prix-là ils n’avaient rien trouvé qui vaille la peine et ils avaient décidé de renoncer à ce moment-là. De retour chez eux, ils ont rencontré une famille très pauvre, papa, maman et un enfant dont les chaussures étaient en pièces. Ils se sont regardés, et ensemble ils ont décidé de donner une partie de cet argent pour les chaussures de cet enfant-là. Quelques jours plus tard la grand-mère est venue leur rendre visite avec une enveloppe ; elle avait reçu de l’argent de sa famille et elle avait pensé partager avec eux pour leurs besoins. C’était justement la somme qui manquait pour pouvoir acheter les chaussures à leur enfant.

« Nous avons parcouru environ 3.000 km en utilisant des moyens de transports les plus variés ; dans les villes nous allions à pied, à bicyclette, en calèche et cheval, ou en bicy-taxi.

nous avons rencontré des groupes de familles, même des fiancés, pour approfondir la spiritualité de l’unité, en centrant l’attention surtout sur la vie de famille. Parmi les présents il y avait ceux qui n’avaient pas de foi religieuse ; mais c’étaient justement eux qui soulignaient que cette spiritualité est pour tout le monde.

« Nous avons déjeuné et dîné chez beaucoup de familles amies. Quelle belle expérience d’entrer dans leur maison et partager leur vie ! Ils nous ont raconté plusieurs épisodes de leur amour concret. Comme cette famille qui est allée trouver un couple qui venait d’avoir un enfant ; il s’est rendu compte que le sucre qu’ils reçoivent chaque mois du gouvernement,  allait manquer ; en acheter leur aurait coûté trop cher.  Rentrés chez eux, ils ont pris tout ce qui leur restait en sucre et le leur ont apporté. Ce couple tout surpris s’est exclamé : « mais et vous comment allez vous faire maintenant ? ». Le soir même la grand-mère a frappé à la porte ; elle leur apportait du sucre qu’elle ne pouvait pas manger à cause de sa santé.

« En essayant de partager les joies et les peines de nos nouveaux amis, nous avons compris pourquoi cette spiritualité est née durant une période de guerre. Chiara Lubich de fait n’a pas attendu « des temps meilleurs » pour commencer à aimer dans les faits, mais elle a commencé justement au milieu des difficultés. Cela a confirmé qu’il est possible de vivre l’évangile dans toutes les situations. »

Urgence Philippines

Lorsque l’Évangile est vécu/2

Ensemble c’est possible

Certains de mes camarades du lycée venant des banlieues, d’un état de marginalisation, avaient fait les pires expériences. J’ai vécu une première année difficile, isolé. Après être devenu ami avec un jeune qui, comme moi, voulait vivre en tant que chrétien, nous nous sommes mis d’accord pour nous tourner surtout vers les camarades les plus pauvres ou submergés par de graves problèmes. En face de notre école, il y avait une communauté de personnes handicapées. Nous avons perçu que nous devions aller chez eux pour les aider et les faire sentir moins seuls et malheureux, et nous avons intégré dans cette expérience certains de nos camarades. Les deux dernières années de lycée ont vraiment été riches en expériences belles pour tous. (G.Z. – Italie)

La plus belle des photos

Je suis photographe professionnel et j’ai toujours tout regardé avec l’œil du maître. J’ai toujours regardé les personnes et les choses qui m’entouraient comme si elles m’appartenaient. Qu’est-ce que Dieu avait à voir avec la photographie? Pourtant, quelque chose ne me satisfaisait plus dans mon travail. Un jour, à un congrès, j’allais prendre la plus belle photo de ma vie (nous les photographes pensons toujours ainsi!), lorsque quelqu’un me touche l’épaule en m’appelant par mon nom. C’est presque un dilemme: je photographie ou je réponds à qui peut avoir besoin de moi à ce moment-là? Un instant d’indécision, et je laisse l’objectif. Une joie profonde m’envahit. (M.T. – Argentine)

Deux sacs

Dans la rue, nous avons rencontré une jeune désespérée: sa mère était partie en lui laissant de l’argent seulement pour trois jours, alors que plus d’une semaine était déjà passée et elle n’était pas encore revenue. Nous avons décidé de l’aider, lui donnant tout ce que nous avions avec nous à ce moment-là. Elle était étonnée et heureuse de ce geste, parce qu’ainsi elle a pu donner à manger à ses deux frères. Arrivés à la maison, des sœurs religieuses sont venues nous rendre visite avec deux sacs pleins d’aliments pour nous: beaucoup plus de ce que nous avions donné. Nous avons vu réalisée la phrase de l’Évangile: “Donnez et vous recevrez”. (O.M.F. – Bolivie)

Source: L’Évangile du jour, novembre 2013, Città Nuova Editrice.

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Afrique: Pris par le mystère

J’ai aimé la pluie torrentielle et le vent des ouragans qui plombent à l’improviste sur l’équateur au mois de mars, emportant de sa furie tout ce qu’il rencontre. C’est une furie qui fait justice et rétablit l’équilibre dans ce morceau de création: les branches d’un arbre qui ont trop grandi  se brisent; les palmiers devenus trop hauts, s’affaissent ne laissant qu’un moignon… comme une borne funéraire; les nids mal fixés s’envolent dans la rivière comme aussi certains toits de maison; les tonnerres et les éclairs, qui se succèdent toujours plus forts, semblent s’en prendre à quelqu’un; l’eau pénètre avec le vent par les portes, les fenêtres, les toits…

C’est la nature qui arrive, qui ramène à l’origine l’œuvre des créatures, qui rappelle à tout le monde que nous sommes nus et que rien ne nous appartient… cette force m’est toujours apparue comme un retour bénéfique aux origines. Elle ne me faisait pas peur, et même elle me donnait la paix. C’était comme une rencontre renouvelée avec le Créateur qui t’enlève le superflu pour te rappeler que tout est vanité.
J’ai aimé la boue qui, dans la saison des pluies, est la réalité présente partout avec laquelle tu dois faire face, que tu marches à pied ou que tu coures en voiture. Toute chose que tu touches tu y laisses l’empreinte rougeâtre de la boue qui t’accompagne – ou qui devient une obsession, si tu ne l’aimes pas: les livres, les chaussures, les vêtements… jusque même le pain et les cheveux. Mais, si tu l’aimes, elle te fait sourire, devient ton amie.

de gauche à droite: Lucio dal Soglio, Georges Mani, Dominic Nyukilim, Teresina Tumuhairwe, Benedict Murac Manjo, Marilen Holzhauser, Fr Adolfo Raggio,
Nicolette Manka Ndingsa

J’ai aimé la poussière. Si l’on n’en a pas fait l’expérience on ne peut savoir ce qu’est la poussière en Afrique. La poussière pendant la saison sèche se trouve dans l’atmosphère. C’est le désert qui arrive  avec sa menace prémonitoire: l’harmattan, le vent très violent qui balaie la zone sub-saharienne d’octobre à mars, voilant le soleil, enveloppant hommes et choses en un nuage de poussières rayonnant de chaleur et aveuglant de lumière. C’est la poussière, celle de la route, des champs secs, que l’harmattan soulève et se confond avec elle, qui fait du créé une boule enflammée.  La tentation est celle de se rebeller, de s’enfuir, de se cacher n’importe où, de protester. Mais protester auprès de qui? Se cacher, mais où? Comme d’habitude l’unique protestation possible est contre soi-même: il faut changer son regard, aimer la poussière. Je l’appelais la poussière “stérile”, je la laissais entrer dans mes narines et mes bronches. Sûr qu’elle ne pouvait faire mal, parce qu’elle était … stérile. Je l’ai laissée me sécher les lèvres jusqu’à les fissurer et faire sortir le sang du nez. Sûr, c’était ma poussière d’Afrique!

J’ai aimé l’humidité et la moisissure. La moisissure qui ramollit tout et décolle jusqu’à la semelle des chaussures. L’odeur de la moisissure grasse et suffocante qui te tombe dessus lorsque tu ouvres l’armoire, que tu emportes sur toi  avec ta chemise, que tu respires dans une salle de classe ou dans une église. La moisissure est un “compound” qui englobe toutes les odeurs, c’est la perception permanente de la dégradation des choses.
Avec le temps j’ai appris à comprendre et à aimer toutes ces choses. En les aimant je me suis découvert partie intégrante de ces choses et je n’ai jamais essayé de m’en détacher”.
(Lucio Dal Soglio: “Presi dal mistero, agli albori dei Focolari in Africa”, éditions Città Nuova, Rome, 2013).

 Pour informations: 06.947989 (Mouvement des Focolari)

06.96522200 (Editions Città Nuova)

                                          Mail: info@focolare.org
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Femmes et Eglise, questions à aborder

‘Femme de charisme’ ou ‘femme d’action’. Pourtant, il devrait y avoir la place pour la ‘femme de pensée’ alors que n’est pas perçue comme essentielle sa contribution au magistère. Peu de femmes sont impliquées dans la pastorale familiale ; peu de femmes occupent une chaire de théologie et elles sont très rarement présentes dans la formation des prêtres.

« Cette photographie de la situation actuelle est assez exacte. La femme est peu considérée sous l’angle de sa contribution à la pensée, car elle a eu de rares occasions de la développer. Ce n’est que récemment qu’elle a été admise aux collèges pontificaux où l’on étudie la théologie. Il y a eu, certes, des femmes remplies de sagesse et des femmes qui ont apporté une contribution à la pensée. Ce fut parfois davantage par inspiration directe de l’Esprit-Saint – comme les femmes éminentes qui sont devenues docteurs de l’Église – que pour avoir développé leur pensée par l’étude et la confrontation avec d’autres penseurs. La femme a toujours dû remplir d’autres rôles dans l’Église et dans l’humanité ».

Sur le thème de la femme, François n’a fait que quelques allusions. Il fait plutôt confiance à la fécondité des rencontres qu’à des moments spéculatifs. De quel œil verriez-vous l’initiative qu’il pourrait prendre en donnant naissance à un comité permanent, un F8, formé de femmes qui auraient de grandes responsabilités dans l’Église ?

« Je considère que nous devons encore attendre avant de voir un ‘corpus’ uniquement féminin à la disposition du magistère de l’Église. De toute façon, je préfère que la femme soit avec les hommes et non pas détachée d’eux pour manifester sa différence. Il est donc utile qu’elle entre dans les organismes de consultation, de réflexion et de décision qui, peu à peu se développent dans l’Église et qu’elle y fasse entendre la voix féminine. Je ne pense donc pas à un ‘F8’ mais à un 8, quelles que soient ses caractéristiques, où sont représentés hommes et femmes, car chacun a sa spécificité et c’est cette spécificité qui est utile à l’Église. Un organisme de ce genre m’enthousiasmerait ».

Comment verriez-vous le conclave avec la participation de supérieurs généraux et de supérieures générales d’ordres religieux, ainsi que de présidents et de présidentes d’ensembles ecclésiaux internationaux ? Serait-ce une reconnaissance pour la femme ?

« Je voudrais distinguer le conclave en tant qu’assise où se prépare l’élection du pape, et le conclave comme moment de vote pour l’élection du pape. Dans la première phase, la présence de personnes qui jouent un rôle dans l’Église et peuvent apporter la contribution de leur expérience me semblerait particulièrement utile ; ce serait une contribution sans aucun doute différente, mais pas moins importante que celle des cardinaux.

D’après ce que rapporte le pape Bergoglio, les réunions précédant l’élection se sont révélées déterminantes pour ses actuelles prises de positions et pour sa manière de conduire l’Église vers des objectifs précis. Si ces analyses avaient mûri dans un contexte ecclésial plus large que celui limité aux seuls cardinaux, je suis sûre que des contributions plus précieuses auraient été offertes au pape actuel. Ensuite, que ces personnes soient admises à voter pour l’élection du pape, c’est actuellement secondaire. Nous verrons les évolutions qui adviendront. L’histoire de l’Église est guidée par l’Esprit-Saint ».

Demain, votre portable sonne. C’est le pape François qui vous invite à le rejoindre pour un dialogue sur “Femme et Église”. Quels sujets mettriez-vous en priorité dans cette rencontre avec lui ?

« Comme il nous a parlé de sa grand-mère et de sa maman, je lui demanderais si cette expérience avec les femmes de sa famille est pour lui source d’inspiration pour ouvrir aux femmes le magistère de l’Église. Bref, j’aimerais qu’il se réfère à ces exemples familiaux, afin de mettre en lumière que les femmes peuvent même avoir une plus grande influence que celle d’un directeur spirituel ou d’un professeur.

De plus, au cours de son long service pastoral en Argentine, il a sûrement rencontré beaucoup de femmes, des responsables d’ordre religieux également. En effet, ses gestes, sa façon d’entrer en relation avec les autres, de se comporter, me font penser qu’il a eu des contacts profonds avec les femmes. Il pourrait s’en remettre à eux aujourd’hui, pour faire ressortir dans l’Église le meilleur des femmes ».

Lire l’interview intégrale

Entretien avec Maria Voce publié dans “Città Nuova” n.21/2013

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Sophia: Premier doctorat “conjoint”

La grande salle de l’Institut Universitaire Sophia (IUS), le matin du 28 octobre dernier, était pleine et en fête comme pour les grandes occasions. De fait se déroulait le premier doctorat remis conjointement par deux universités académiques : l’Université Pontificale du Latran et la IUS.

Il s’agissait du doctorat en vertu de laquelle Don Stefano Mazzez, salésien, a obtenu en même temps le doctorat en Théologie conféré pas l’université du Latran et celui en Culture de l’unité conféré par la IUS. Il a proposé avec passion la soutenance de sa thèse : « Il les aima jusqu’au bout ». Pour une phénoménologie théologique du non de l’amour : parcours historique et perspectives systématiques ».

En passant par une rigoureuse et passionnante suite historique qui repropose les empreintes de la pensée philosophique occidentale depuis Parménide à Schelling et celles de la mystique chrétienne de François d’Assise à Chiara Lubich, Mazzer arrive à illustrer la nouveauté de l’amour vécu par Jésus dans son abandon sur la croix en tant qu’ouverture d’un espace nouveau de rapport entre le moi et son autre, en Dieu et dans le monde. Il s’agit – dit-il – de cette “trinitisation” (c’est le terme utilisé par Chiara Lubich) des liens qui, en même temps, sont “un don venant de la Trinité en vertu de l’incarnation du Fils et de sa mort et résurrection” et “réelle expérience de la participation à la vie même de Dieu” répandue sur les relations interpersonnelles.

Pour souligner la valence académique de l’événement, le Coprésident du mouvement des Focolari était présent, D Giancarlo Faletti, ainsi que l’évêque de Limerick (Irlande) Brendan Leahy, professeur d’Ecclésiologie auprès de la IUS, le professeur Andrea Bozzolo, président de la section turinoise de la faculté de théologie de l’UPS, parmi d’autres.

Comme l’a souligné le Recteur de l’IUS, Mgr Piero Coda, l’épaisseur de la recherche et sa qualité existentielle et interdisciplinaire en plus de celle théologique font de la thèse de Mazzer, qui sera bientôt publiée, le début le plus heureux et le plus approprié des doctorats en théologie en synergie avec la IUS et la Faculté de théologie comme celle du Latran.

De semblables accords de doctorats conjoints se trouvent déjà en vigueur, avec la Faculté théologique de l’Italie centrale (Florence), la Faculté théologique des Pouilles (Bari), et la Faculté de théologie de San Miguel (Buenos Aires, Argentine).

Source: Institut universitaire Sophia online

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Les Philippines touchées par le typhon Haiyan

“Nous avons besoin de tout, parce que la ville de Tacloban n’existe pratiquement plus.” C’est la nouvelle qui nous arrive directement de la communauté des Focolari aux Philippines, durant ces heures dramatiques, après le passage du typhon Haiyan et la destruction qu’il a apporté le 9 novembre dernier, en particulier dans les îles de Leyte et Samar. C’est un des plus violents typhons de l’histoire: les communications et l’électricité sont interrompues dans de nombreuses zones et le bilan s’aggrave au fil des heures.

Chef-lieu de la province de Leyte, île au centre sud-ouest, Tacloban est la ville la plus touchée. Sur 200 000 habitants, plus de 10 000 morts sont estimés et le nombre risque d’augmenter. Dans cette ville, comme dans tant d’autres îles, une communauté des Focolari est présente. Beaucoup de centres habités sont inatteignables: “Depuis les autres îles, nous essayons de nous mettre en contact et d’apporter les secours, mais les communications sont encore difficiles”, écrivent Carlo Gentile et Ding Dalisay, de Cebu. “Une focolarine médecin, Himmel, avec Rey et Ladyliz, a tenté de rejoindre Tacloban à travers le port d’Ormoc, toujours sur l’île de Leyte, mais cette ville aussi est complètement détruite et toutes les routes sont impraticables.”

“La soirée du 10 novembre, quelques jeunes gen de Tacloban, qui se trouvaient à Cebu au moment du typhon, sont partis avec un bateau des gardes-côtes, pour aller vérifier comment vont leurs proches et se rendre compte de la situation. La doctoresse Himmel est partie avec un autre bateau.” “Aussi d’autres proches de personnes avec lesquelles nous sommes en contact sur l’île de Panay, toujours sur la trajectoire du typhon, ont vu leur maison détruite ou fortement endommagée.”

La région centrale des Philippines, avec le groupe des grandes îles “Visayas”, est parmi les plus à risque, tant pour la fréquence des tempêtes tropicales, que pour la structure des habitations. Le typhon dévastateur a justement touché les îles les plus pauvres de cette zone, celles moins atteignables logistiquement aussi. Conscient du risque, le gouvernement – comme ils l’écrivent encore depuis Cebu – “avait fait son possible pour faire prendre conscience aux personnes et coopérer au maximum à la préparation des réfugiés. L’archevêque de Cebu, Mgr Palma, avait invité tout le monde à prier, pour demander de l’aide à Dieu. Grâce à tout cela, il semble que les dommages aux personnes soient moins importants que d’autres fois, même si le nombre de morts est destiné à augmenter.”

Et, dans le monde entier, la solidarité s’active, sollicitée aussi par la prière du Pape François à l’Angélus de dimanche. “À Cebu, de l’aide de toutes les parties des Philippines arrive déjà, et aussi de l’extérieur (Hong Kong, Jordanie…).”

Il est possible de faire parvenir les aides pour l’urgence Philippines sur le compte courant de l’AMU (ONG Action pour un Monde Uni) ou sur le compte du centre des Focolari à Cebu.

Association Action pour un Monde Uni

Banca Popolare Etica, filiale de Rome.

IBAN: IT16G0501803200000000120434

SWIFT/BIC CCRTIT2184D

Motif: Urgence typhon Haiyan Philippines

Action pour FAMIGLIE NUOVE Onlus

Compte bancaire n° 1000/1060

BANCA PROSSIMA

Cod. IBAN: IT 55 K 03359 01600 100000001060

Cod. Bic – Swift: BCITITMX

MOVIMENTO DEI FOCOLARI A CEBU

Motif : Urgence typhon Haiyan Philippines

METROPOLITAN BANK & TRUST COMPANY

Cebu – Guadalupe Branch

6000 Cebu City – Cebu, Philippines

Tel: 0063-32-2533728 Account name bancaire:  WORK OF MARY/FOCOLARE MOVEMENT FOR WOMEN

Intitulé du compte bancaire.:  398-2-39860031-7

SWIFT Code:  MBTCPHMM

Motif:  Help Philippines– Typhoon Haiyan

Email: focolaremovementcebf@gmail.com

Tel. 0063 (032) 345 1563 – 2537883 – 2536407

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Philippines: quand tout s’écroule

«En voyant les effets dévastateurs du tremblement de terre qui a touché les Philippines le 15 octobre dernier – de magnitude 7,2 sur quelques îles – nous avons tout fait pour aider les victimes. En particulier nous désirions leur faire sentir l’amour de Dieu, même en ces moments où tout espoir semblait perdu.

Au premier coup d’œil, nous avions peur à cause des répliques dues au tassement de terrain qui continuaient à se sentir mais, bien vite, nous nous sommes rendu compte que ce n’était rien du tout par rapport à la souffrance des familles qui avaient tout perdu : leurs maisons et leurs personnes chères.

Avec le soutien de la communauté locale des Focolari, nous sommes allés à Bohol (la zone touchée par le tremblement de terre). Nous étions environ 15 Jeunes pour un Monde Uni (JPMU) et quelques adultes de Manilles et Cebu. Nous avons préparé 200 sacs avec ce dont ils avaient le plus besoin (nattes, couvertures et matériel pour la fabrication des tentes) et nous nous sommes mis en route, un long trajet pour arriver à destination : l’île de Sandigan, où les aides arrivent difficilement. Nous portions 200 litres d’eau avec nous, les 200 sacs préparés la veille, des biscottes et autres aliments de première nécessité.

Nous avons eu des difficultés et de la fatigue quand nous avons dû passer par un sentier étroit et raide de montagne, en faisant sortir des camions tous les paquets pour les porter aux barques qui les auraient transportés sur l’île. Il nous a fallu plusieurs heures, jusqu’à minuit ; puis, nous avons dû pousser les barques à cause de la marée basse. Mais la décision d’aider ces personnes , en pensant le faire pour Jésus qui s’identifiait à ces personnes souffrantes, nous a fait dépasser les obstacles.

Nous avons fait 6 km à l’intérieur des terres de Brgy Canigaan. L’approvisionnement en eau manquait car les canalisations étaient détruites par le tremblement de terre, de même que les maisons. Voilà pourquoi la plupart des résidents dormaient dehors, dans des tentes, aussi par peur des continuelles secousses de tassement de terrain. C’était un spectacle déchirant. Nous nous sommes rappelé que nous étions là pour les soutenir et les aider, alors la distribution de l’eau et des paquets s’est passée dans une atmosphère de fête.

Nous avons même créé un espace pour permettre aux enfants de raconter leurs propres expériences traumatisantes vécues durant le tremblement de terre et nous avons joué avec eux, leur maman aussi, oubliant, au moins pour quelques instants ce qu’ils étaient en train de vivre.

Une personne âgée nous a raconté comment il avait vécu la tragédie. Il était en train de pécher quand le tremblement est arrivé. Il était terrorisé de voir sa ville trembler à cause des violentes secousses. Il était seul, l’eau très agitée, avec des tourbillons et de grandes vagues. Il a même vu une petite île surgir au milieu de la mer… Il remerciait Dieu pour avoir miraculeusement survécu, bien que sa maison ait été détruite. Nous lui avons offert un coussin mou : un petit geste qui l’a ému jusqu’aux larmes.

Nous avons renoncé à nos vacances et dû dépasser aussi les barrières de langue et autres difficultés, mais nous sentons que cela valait la peine ! la route à parcourir sera encore longue pour retourner à la normalité, mais voir les sourires sur les visages de ces personnes, nous a confirmé que l’amour de Dieu perdure même quand tout le reste est détruit ».

Sous la direction du secrétariat des JPMU de Manilles

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Natalia Dallapiccola: une biographie

Je m’apprête à écrire cette biographie sur la pointe des pieds, et non sans une certaine crainte” ainsi commence la préface de Matilde Cocchiaro, auteur de la biographie de Natalia Dallapiccola, la première à suivre Chiara Lubich. Dans l’histoire des Focolari, Natalia a eu un rôle particulier, au point de faire dire à Chiara que si elle n’avait pas trouvé une personne comme elle, déjà préparée par Dieu, elle n’aurait sans doute jamais pu donner le départ d’une vie, aussi révolutionnaire, basée sur l’évangile.

Grâce à son amour infatigable envers tout le monde, toujours vécu avec la même radicalité qu’au début, Chiara l’avait surnommée “Anzolon” qui, en dialecte de Trente, signifie “grand ange”.
Son rôle a été déterminant dans la diffusion de l’idéal de l’unité dans les pays du Bloc communiste, le Rideau-de-fer d’alors et dans le domaine du “Dialogue interreligieux” pour lesquels elle a fait sortir tous ses talents et son énergie pendant 30 ans, jusqu’aux derniers jours de sa vie terrestre.

Nichiko Niwano, président du mouvement bouddhiste japonais Rissho Kosei-kai, dans la préface, affirme: “Natalia a joué le rôle durant de longues années de “fenêtre ouverte” qui nous a liés avec le mouvement des Focolari…  y prodiguant ses meilleures ressources du cœur et de l’esprit…  Voilà un dicton ancien: “Connais le passé et tu découvriras le nouveau”. Ce qui veut dire: examine l’histoire, étudie attentivement la tradition, et tu obtiendras une nouvelle sagesse. Donc, je ne désire rien d’autre et souhaite que cette biographie de Natalia devienne un guide précieux dans le cheminement vers le futur”.

Lors de son départ pour le ciel, le 1° avril 2008, survenu 18 jours seulement après celui de Chiara, beaucoup ont eu des paroles de gratitude et de vives appréciations: “entre moi et Natalia – a dit le Rabin David Roben de Jérusalem – existait un lien profond. Je garderai toujours comme un trésor, son aimable et noble esprit. (…)”
De l’Inde, Shantilal Somaiya, Kala Acharyo et Lalita Namjoshi, de la Somaiya Bharatya (Indou): “Nous nous souvenons avec grande révérence de la visite qu’elle a faite à notre institut et le style silencieux, mais si efficace à faire avancer nos rencontres de dialogue”.
De Skopje, Azir Semani, au nom des amis musulmans de Macédoine, s’adresse directement à elle: “Merci pour ta main toujours tendue! … Nous avons entendu pleinement ton invitation: ‘que tous soient un’. La voix de Dieu par ton intermédiaire a été un rappel d’amour et de confiance pour lequel, nous musulmans, nous sommes honorés de pouvoir cheminer ensemble, vers le monde uni. Que ton amour soit béni!”.

Le cardinal émérite de Prague, Mgr. Miloslav Vlk, durant tant d’années responsable des évêques amis du mouvement des Focolari, témoigne: “Je peux vraiment dire que Natalia fut mère de l’Idéal de l’unité pour notre terre. De sa vie, sans faire beaucoup de discours, elle faisait transparaître la lumière du charisme reçu de Chiara, qu’elle nous transmettait  dans toute sa profondeur”.

En 1968 Natalia, se trouvant dans les  montagnes de la Tatra, – continue le cardinal – à environ 6 heures de distance de la République Tchèque, a organisé la première mariapolis; la veste officielle était des vacances et, pour éviter les contrôles de la police, on faisait de longues promenades, puis on s’arrêtait et elle nous racontait … la vie qu’elle nous présentait était authentique, vraie;  chaque participant restait touché par sa simplicité toute mariale. Son amour conquérait parce qu’il était naturel et surnaturel en même temps”.

“Natalia n’a pas laissé d’histoire écrite, elle était toute portée à aimer et à se donner à chaque prochain, conclut l’auteur. J’ai donc essayé de la reconstruire… l’apport des premières et premiers focolarini a été irremplaçable, eux qui avec elle ont vécu avec Chiara Lubich les premières lueurs du mouvement. J’ai pu aussi puiser à quelques pensées spirituelles de Natalia, très précieuses, écrites de sa main souvent sur des feuilles volantes ou transmises de vive voix à qui travaillait avec elle, récoltés ensuite par des témoins oculaires et reconstitués avec fidélité”.
(Matilde Cocchiaro, “Natalia: la prima compagna  di  Chiara  Lubich”, Edition  Città Nuova, Rome, 2013. Colonne Città Nuova Per).
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Grande Bretagne: 50 ans de chemin oecuménique

La ville de Liverpool, où s’est ouvert le premier centre des Focolari en Grande  Bretagne, a vu réunies, à la Liverpool Hope University, 400 personnes de différentes Eglises, Confessions religieuses et non, provenant de Liverpool, Leeds, Newcastle et Galles, de tous âges, pour rappeler les 50 ans de présence du mouvement dans le pays.

Un peu d’histoire: Le Révérend Bernard Pawley, de retour du Concile Vatican II auquel il avait participé en tant qu’observateur, suggéra au Doyen de la Cathédrale anglicane de Liverpool d’inviter la fondatrice du mouvement des Focolari, Chiara Lubich, à parler dans la cathédrale à un groupe de prêtres anglicans. Lui-même en avait fait allusion précédemment dans une proposition à Paul VI qui l’avait approuvée au cours d’une audience privée.

Comme l’a rappelé aux personnes présentes, la révérende Kirsty Thorpe, modératrice de l’Eglise Réformée Unie, le contexte œcuménique qui accueillit Chiara en novembre 1965 dans une ville connue pour ses différences sectaires,  était bien diverse de celle actuelle: “il est facile pour nous, de sous-évaluer ce qu’il y avait de radicalement insolite dans cet événement. Qu’une femme ait parlé à un groupe d’hommes était une chose déjà plutôt rare en ces temps-là, et partout. Mais en 1960 le clergé n’était pas habitué à s’asseoir pour écouter une personne laïque comme conférencière principale…”

Ce jour-là, 17 novembre, dans son journal Chiara a remarqué le sens du nom de la rue Hope Street, qui relie la cathédrale anglicane à la cathédrale catholique, elle a alors exprimé une prière qui lui sortit du cœur: “qu’à travers la foi, les ‘montagnes’ d’incompréhension entre les Eglises puissent se déplacer” (Mt 17,20)

Le professeur Gérard Pillay

Aujourd’hui encore, le mot “espérance” (hope) continue à relier les Focolari à Liverpool. Dans son discours pendant la célébration, le professeur Gérard Pillay, Vice-chancelier de la Liverpool Hope University, a rappelé que le dernier doctorat honoris causa a été conféré à Chiara deux mois avant sa mort, en mars 2008, par son Université, en Théologie, comme reconnaissance pour son travail dans le domaine du dialogue œcuménique, interreligieux et avec la culture contemporaine.

Il a affirmé entre autre, que le mouvement: “n’est pas une institution qui travaille pour la construction d’un empire, mais qui fait partie de la diffusion du bien dans le monde entier. Chiara Lubich, depuis le début, a toujours regardé à l’extérieur”. Il a aussi rappelé les paroles du Patriarche œcuménique Bartholomée: “il y a certaines personnes dont la vie touche tellement la vie des autres de manière universelle que lorsqu’elles disparaissent, une inspiration indélébile de grâce reste. Une telle vie, une vie digne d’être imitée et qui vaut la peine de se souvenir, c’est celle de Chiara Lubich”.

Il a ensuite tracé les liens forts entre la Hope Universiy et le charisme des Focolari centrés sur: “nos engagements œcuméniques…  C’est la caractéristique de l’université pour laquelle nous sommes tous reconnaissants … Chiara Lubich a cru que le dialogue est la voie privilégiée pour promouvoir l’unité de l’Eglise, entre les religions et les personnes sans référence religieuse, sans syncrétisme. Cela ne veut pas dire faire un mélange pour rendre la chose attrayante. C’est une ouverture vers toutes les personnes qui restent fidèles à leur propre identité. C’est la profonde sagesse de sa vision”.

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Burkina Faso: “Festival des jeunes”

“Au moment de commencer le ‘Festival des jeunes’, dans le grand théâtre ouvert de Bobo-Dioulasso, moderne et beau, il n’y avait plus d’électricité…et nous étions 420.” C’est le récit du début difficile de la joyeuse manifestation du 19 octobre dernier, organisée par les Jeunes pour un Monde Uni du Burkina Faso.

En effet, dans la ville, l’électricité est distribuée par secteurs, et cette heure correspondait justement au black-out dans le lieu où se déroulait le spectacle. “Lorsque nous nous en sommes aperçu – racontent les jeunes – nous avons couru à la Société de distribution d’électricité dans pays et, heureusement, lorsqu’ils ont appris la raison, ils ont immédiatement accepté le changement de tour, évitant que l’électricité manque pour la totalité de l’événement.”

“C’était très beau – confie Omar, des Jeunes pour un Monde Uni musulman – le temps de préparation du Festival: quatre mois de travail ensemble, surmontant chaque fois nos diversités.”

Ensuite, est finalement arrivé le jour de la manifestation. “La surprise avait déjà commencé le matin à la conférence de presse – explique Liberata: nous nous sommes retrouvés avec environ 150 personnes, dont le vicaire général et le vice-maire d’un des cantons de Bobo-Dioulasso, et la couverture de la radio et la télévision.”

“Et aussi les 420 spectateurs – continue-t-elle – ont été une surprise, parce qu’en général, pour les concerts, même importants, on n’arrive presque jamais à ce nombre.”

Parmi les jeunes, il y avait des musulmans, membres de la Communauté Sant’Egidio, des chrétiens de différentes Églises et des représentants des religions traditionnelles. Étaient également présents le vicaire épiscopal, le vice-maire, le représentant du gouverneur, le pasteur président de l’association des Églises protestantes et celui des Églises des Assemblées de Dieu.

“En peu de temps s’est créé un beau dialogue entre les animateurs et le public; un climat de famille, aussi à travers les expériences racontées par les Jeunes pour un Monde uni”, raconte Richard.  Et il ajoute: “Nous avons lu ce que Maria Voce nous avait écrit dans son message avec l’invitation à diffuser autour de nous la culture de la paix et de l’unité, afin que l’amour triomphe sur la haine et afin que les guerres disparaissent. C’étaient des paroles écoutées avec beaucoup d’attention par les jeunes présents”.

Le programme s’est articulé autour de chansons, danses et belles chorégraphies réalisées, en plus des Jeunes pour un Monde Uni, par le groupe artistique “Titiama” et par les jeunes protestants. Mme Toussy, une chanteuse célèbre au Burkina Faso, a entonné la chanson “Aimons-nous”; ensuite, un chanteur du Togo a interprété une chanson sur la paix.

Le discours d’un musulman, fils d’un Imam ancien président des communautés musulmanes du Burkina, a ému, et a encouragé les personnes présentes à ne pas faiblir face aux difficultés qui peuvent naître dans les rapports entre chrétiens et musulmans. Et il a conclu en disant que “le Mouvement des Focolari est un courant d’amour sans prosélytisme, mais qui désire créer un monde de fraternité”.

“Je me trouve face à quelque chose qui dépasse ma pensée: je n’imaginais pas que ce serait si beau, autrement j’aurais invité tous les jeunes de mon Église”, a déclaré un des pasteurs présents. En effet, les participants sont tous repartis dans la joie, désirant poursuivre l’idéal de la fraternité qui mène à la paix et à l’unité. “En travaillant ensemble, nous nous sommes aperçu que cette fraternité est trop belle pour rester seulement entre nous”, a commenté un jeune de la Communauté Sant’Egidio.

La télévision nationale a diffusé plusieurs fois des parties de l’événement, durant le journal télévisé; la radio a continué deux jours de suite à transmettre des extraits du concert.

“Maintenant – expliquent avec enthousiasme les Jeunes pour un Monde Uni – nous voulons nous engager à continuer la collaboration et le dialogue entre nous, dans ce climat d’ouverture réciproque. Et pour la prochaine édition, nous voulons remplir le stade.”

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Gen Verde: première du spectacle Start Now!

“Le spectacle est communicatif, direct, plein de joie, d’énergie. Les interprètes sont heureux et ont une vraie relation d’amour réciproque entre eux.” “Une performance fraiche, spontanée, avec une remarquable qualité de voix et d’instruments. Il y a un rythme et une dynamique qui tient en haleine.” “Le spectacle m’a transformé sans même m’en rendre compte. J’étais différent à la fin.” Ce sont quelques impressions que les spectateurs ont laissées à chaud au terme de la première du concert de la dernière production du groupe Gen Verde.

START NOW – c’est son nom – a pris son envol le 11 octobre dernier, lorsque, devant 300 délégués des Focolari du monde entier, au “Théâtre municipal du Gen Verde” dans la cité-pilote de Loppiano, le groupe est monté sur scène avec 67 jeunes, eux aussi provenant de différentes nations.

Durant la préparation du concert avec trois jours d’ateliers de chant, danse, théâtre et musique, les participants au projet ont été encouragés à développer leurs talents et à en découvrir de nouveaux.

Dans un processus créatif dans lequel le respect et la transparence sont la norme, les artistes du Gen Verde et les participants aux ateliers ont travaillé côte à côte comme les membres d’une même équipe, concluant le programme avec le concert caractérisé de pop-up performance.

“Les objectifs éducatifs du projet – expliquent les artistes du groupe – sont la promotion des arts comme catalyseurs de l’éducation à la paix, la valorisation des diversités culturelles, du dialogue interculturel, des droits et de la dignité de la personne, de relations interpersonnelles qui stimulent le développement humain.”

La réalisation de ces objectifs se fait justement à travers des ateliers artistiques multidisciplinaires. “C’est une méthodologie pédagogique basée sur une approche expérimentale dans laquelle les participants aux ateliers partagent une croissance de groupe travaillant non seulement comme élèves, mais aussi comme partenaires sur scène à nos côtés”, affirment les artistes.

“Avant, je croyais que c’était utile d’être égocentrique pour jouer – commente un des jeunes engagés. Maintenant, j’ai compris qu’être sur scène ce n’est pas penser à moi, mais à l’autre.” “Alors que nous étions sur scène – ajoute une jeune – je sentais qu’il n’y avait pas de différence entre nous et le Gen Verde.”

L’initiative veut offrir la possibilité de découvrir l’art comme langage universel, qui brise tout type de barrière, partageant les compétences qui peuvent être appliquées dans la vie de tous les jours, en plus du domaine artistique.

START NOW est pensé pour les écoles, universités, congrès et groupes de jeunes, capable de s’adapter selon l’âge ciblé et l’expérience artistique des participants.

Urgence Philippines

Brésil: La fraternité en actes

“Périphéries existentielles”, les deux paroles qui ont le plus résonné ces jours-ci au séminaire qui du 21 au 24 octobre a rassemblé à la réunion du Brésil et 12 autres pays d’Amérique latine, des représentants de plus de 40 organisations sociales nées du charisme de l’unité des Focolari. A partir de l’échange d’expériences, la rencontre avec les périphéries, continuellement sollicitée par le Pape François, paraissait déjà réalisée depuis des années là où le trafique de drogue sème la mort surtout parmi les jeunes; où les enfants dès leur âge tendre vivent dans la rue; là où les paysans par manque de subsistance émigrent dans les villes, en multipliant ainsi les favelas. Et l’on pourrait continuer. Touchantes les histoires de ceux qui travaillent dans les organisations les plus diverses de récupération sociale, non sans énormes difficultés à cause du peu de ressources matérielles et humaines qu’ils ont.
D’où l’exigence de se mettre en ligne, pour un échange permanent d’expériences, de problématiques, de ressources. Les organisations sociales des pays de langue espagnole ont lancé le site www.sumafraternidad.org pour tisser un réseau qui tend à s’étendre; cela aussi dans les autres expressions des Focolari nées dans l’économie, la politique, l’éducation, le droit, la famille, les jeunes. “Sumatraternidad.org est beaucoup plus qu’une simple plateforme crowdfunding – disent les créateurs du support digital – ce que nous visons est d’engendrer, à travers cet instrument, des liens qui nous transforment”. Avec l’objectif d’avoir une plus grande incidence dans la transformation sociale.
Le séminaire “La fraternité en action: fondement pour la cohésion sociale au XXI° siècle”, s’est placé face au panorama sociopolitique du contient encore aujourd’hui blessé par le déficit de cohésion sociale qui provoque exclusion et profondes inégalités, comme l’a soutenu le politologue argentin Juan Esteban Belderrain. Avec l’uruguayenne Susana Nuin, de la commission des communications du Celam, les aspects de la doctrine sociale de l’Eglise ont été approfondis en lien avec la problématique latino-américaine.
La comparaison avec les potentialités de transformation du charisme de l’unité enraciné dans la pensée de Chiara Lubich, a focalisé le “se faire un”, défini par la sociologue brésilienne Vera Araujo comme méthode évangélique indispensable pour construire des relations; l’horizon de la fraternité qui impose la destruction des inégalités; Jésus crucifié et abandonné, “qui s’est identifié avec tous les crucifiés de la terre” et “ouvre de nouveaux espaces de résurrection”. “C’est ce cri – avait dit le Père Vilson Groh, depuis des années engagé dans le rachat des jeunes des périphéries – qui nous fait entrer dans l’abandon des exclus, nous rend capables d’entrer en communion avec eux et ne permet pas que nous nous habituions aux injustices sociales”.
Du chœur de ces voix ont surgi d’inquiétantes interrogations: “Ne pensons-nous pas normal  peut-être que dans le continent, continuent à subsister de forts déséquilibres sociaux? N’avons-nous pas fait taire notre conscience, parce qu’il existe déjà qui est engagé à la première personne à apporter des solutions à ces drames?  C’était un rappel très fort à assumer de nouveau des responsabilités collectives.
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L’humanité : une seule famille.

Après avoir remercié d’avoir attribué ce prix prestigieux au mouvement des Focolari qui est “un instrument pour porter à notre temps – avec de nombreuses autres organisations, initiatives et œuvres méritoires et précieuses – l’unité et la paix sur notre planète”, Chiara Lubich présente la spiritualité de l’unité.

“Ce secret réside dans une nouvelle orientation, un nouveau style de vie adopté par des millions de personnes, qui puise son inspiration fondamentale dans les principes chrétiens – sans négliger pour autant, bien plus, en soulignant, des valeurs similaires présentes dans d’autres religions et dans des cultures différentes. Dans un monde, qui a besoin de retrouver et de consolider sa paix, ce nouveau style de vie apporte justement la paix et l’unité. Il s’agit d’une spiritualité nouvelle, actuelle et moderne : la spiritualité de l’unité. Elle s’enracine dans quelques paroles de l’Évangile, qui s’articulent les unes avec les autres.

Je n’en citerai ici que quelques-unes.

La spiritualité de l’unité suppose tout d’abord, de la part de ceux qui la partagent, qu’ils considèrent Dieu dans son être même : Amour, Père.

Comment peut-on, en effet, concevoir la paix et l’unité dans le monde sans voir l’humanité tout entière comme une seule famille ? Et comment peut-on la considérer ainsi sans la présence d’un Père pour tous ?

Cela demande donc d’ouvrir son cœur à Dieu le Père, lui qui n’abandonne pas ses enfants à leur destin, mais veut les accompagner, les protéger et les aider. Comme il connaît intimement l’homme, il le suit dans les moindres aspects de sa vie et compte même les cheveux de sa tête… Loin de poser des fardeaux trop lourds sur ses épaules, il est le premier à les porter.

Il ne laisse pas le renouvellement de la société à la seule initiative des hommes, mais s’y emploie lui-même.

Croire à son amour est la condition nécessaire pour vivre cette nouvelle spiritualité, croire qu’il nous aime personnellement et immensément.

Croire.

Et, parmi les mille possibilités que l’existence nous offre, nous devons le choisir comme l’Idéal de notre vie ; c’est-à-dire adopter intelligemment l’attitude que tout homme prendra un jour, lorsqu’il atteindra sa véritable destinée : l’éternité.

Cependant, il ne suffit évidemment pas de croire à l’amour de Dieu ni d’avoir fait le choix décisif de Dieu comme Idéal. La présence d’un Père et sa sollicitude à l’égard de tous appellent chacun à être fils, à aimer à son tour le Père et à réaliser, jour après jour, ce dessein d’amour que le Père conçoit pour chacun, autrement dit, à faire sa volonté.

Or, la première volonté d’un père n’est-elle pas que ses enfants se comportent comme des frères et s’aiment réciproquement ? Qu’ils connaissent et pratiquent ce que l’on peut appeler l’art d’aimer.

Cet art requiert que l’on aime chaque personne comme soi-même, car “Toi et moi – disait Gandhi ‑ nous ne sommes qu’une seule chose. Je ne peux pas te faire de mal sans me blesser”1.

Il demande que l’on aime en premier, sans attendre que l’autre nous aime.

Il signifie savoir “se faire un” avec les autres, c’est-à-dire, porter leurs fardeaux, faire nôtres leurs idées, leurs souffrances et leurs joies.

Mais, si plusieurs personnes vivent cet amour de l’autre, il devient réciproque.

Le Christ, le “Fils” par excellence du Père et le frère de tout homme, a laissé justement pour l’humanité la norme de l’amour réciproque. Il la savait nécessaire pour que la paix et l’unité règnent dans le monde et pour que se constitue une unique famille.

Certes, pour quiconque entreprend aujourd’hui de déplacer les montagnes de la haine et de la violence, la tâche est lourde et immense. Mais ce qui est impossible à des millions d’hommes isolés et divisés semble possible à des personnes qui ont fait de l’amour mutuel, de la compréhension réciproque, de l’unité, la dynamique essentielle de leur vie”.

Lire tout: Centro Chiara Lubich

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Jérusalem: Prix Mount Zion 2013

Le Prix Mount Zion a été créé en 1986 par Wilhelm Salberg, prêtre catholique allemand. Il a été attribué à des personnes et institutions reconnues pour avoir apporté une contribution importante au développement du dialogue entre religions et cultures en Terre Sainte et à la compréhension entre juifs, chrétiens et musulmans.

L’édition 2013  a été attribuée à Margaret Karram, chrétienne, déléguée du mouvement des Focolari pour la Terre Sainte, et à Yisca Harani, juive, formatrice et consultante au niveau du gouvernement pour les relations avec les chrétiens.

Margaret Karram est née (1962) à Haïfa, dans une famille catholique d’origine palestinienne. Elle a étudié l’hébreu aux Etats Unis (Lee collège, Université hébraïque de Los Angeles). En 2001 elle a été nommée déléguée du mouvement des Focolari pour Israël et les Territoire Palestiniens. Elle est membre de la Commission épiscopale pour le dialogue interreligieux de l’Assemblée des Ordinaires catholiques de Terre Sainte. Elle collabore aussi avec la direction de l’Interreligious Coordinating Council en Israël (ICCI).

Yisca Harani est née (1961) à Jérusalem, d’une famille juive pratiquante. Elle a fait une spécialisation en Christianisme en Terre Sainte à l’Université de Tel Aviv, concentrant son intérêt sur les Eglises orientales. Elle est formatrice et consultante pour les questions religieuses dans le secteur public et privé. Elle a développé des projets de formation pour personnes non en lien avec le monde académique; d’une valeur toute particulière un projet scolastique de communications et de correspondance entre enfants juifs et musulmans de Tel Aviv et de la vieille ville de Jérusalem.

La cérémonie de la remise du prix a eu lieu le 27 octobre 2013 dans l’église de la Dormition située sur le Mont Sion, à Jérusalem.

Page de l’événement Mount Zion Award 2013 

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MariTè: l’unité en musique

Chanter l’espérance et le désir vivant des nouvelles générations de retrousser les manches pour construire l’avenir, sans s’abaisser à des compromis avec ses idéaux de vie: c’est le choix de MariTè, jeune chanteuse soul et afro-pop, guitariste autodidacte italienne de parents congolais, gagnante de la catégorie musicale de l’édition 2013 du prix La Belle et La Voix, décerné à Saint-Vincent.

Dans une interview à Africa News, elle répond à quelques questions:

MariTè, que peux-tu nous dire sur ta musique?

Le trio dont je fais partie privilégie un mélange entre soul et musiques africaines, je dirais Afro-Soul. Maintenant, je m’approche du Gospel. En effet, je dirige un chœur de 30 chanteurs, et j’ai repris une vieille passion, le R’n’B, mais toujours avec des influences africaines.

Qu’est-ce qui inspire particulièrement ton art?

Je trouve l’inspiration dans tout ce qui m’entoure. Je suis compositrice-interprète et mes textes expriment, en effet, ce que je vis. Mais je trouve l’inspiration aussi dans la vie quotidienne: un fait divers qui peut-être m’a touchée de façon particulière, la rencontre avec une personne, etc.

Quels sont les obstacles que tu rencontres le plus souvent dans ta carrière musicale?

Étant une femme, ce n’est pas toujours facile. Il existe parfois une possibilité de pouvoir faire des travaux importants, de grande visibilité, mais en échange de quelque chose. Refuser pour respecter mes valeurs est un grand défi. Parfois cela fait mal, mais je crois que cela peut aussi être un signe de force: démontrer qu’il est possible de chanter, jouer et danser, sans s’abaisser à des compromis.

Quel est ton message aux jeunes de la seconde génération, ceux qui sont nés en Italie de parents immigrés?

Je crois profondément que les secondes générations sont des ponts entre leur pays d’origine et celui de naissance. Il est important de se former, d’étudier, pour pouvoir devenir une contribution utile à nos pays d’origine et, en même temps, aider le pays de naissance à s’ouvrir toujours plus aux secondes générations, qui sont une partie intégrante, vivante et combative du pays. Lorsque je pense à moi et au fait que je fais partie moi aussi des secondes générations, je suis très fière. J’aime mes deux pays, et je suis heureuse et honorée de pouvoir être le porte-drapeau des deux cultures.

Et nous en ajoutons une autre:

 Vivre la spiritualité de l’unité influence ta façon de concevoir l’art et de l’exprimer?

Je connais Chiara Lubich et le Mouvement des Focolari depuis mon enfance. Lorsque j’avais 20 ans, j’ai participé à un congrès pour les artistes à Castel Gandolfo, qui a été pour moi une illumination. J’ai écrit à Chiara pour la remercier, parce que je sentais que j’avais compris ma “mission”. La musique et ma voix sont un don que Dieu m’a donné et que je veux mettre à disposition pour porter des messages d’unité. Je chante fort à l’espérance qui semble, aujourd’hui, cachée par la superficialité. Nous, les jeunes, ne devons pas et ne pouvons pas nous laisser abattre; c’est nous qui créons notre avenir. Et pour le rendre meilleur, nous devons retrousser nos manches.

Voir la vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=ooCiwDvV2ss

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Celui qui suit la voix de Dieu se met au service

«La vie est à l’image d’un théâtre. Au théâtre ce qui se voit le plus ce sont les cas pathologiques: divorces, adultères, manies. Dans la vie ce qui vient le plus en relief ce sont les guerres, les malheurs, les massacres avec leurs acteurs, démagogues, voleurs, fous… et l’on croit se trouver dans un théâtre, où l’inspiration  est remplacée par la folie. Il faut une sensibilité et une vue de l’esprit pour avertir au delà des problèmes les vertus qui fleurissent dans l’ombre, l’héroïsme qui se consume entre quatre murs, les résistances des travailleurs et des mères, des étudiants et des maîtres. Il faut recréer en soi le silence pour sentir le courant du bien, ce courant où circule avec la bonté des hommes la grâce de Dieu dont un grand nombre a perdu la notion et en ignore l’expérience.

Si nous puisons à cette source nous voyons que l’image des hommes importants devient une ombre éphémère, ceux dont parlent les journaux et qui remplissent les journées de leur vacarme. Autrement nous risquons de nous appauvrir, en solitude, sans aide, chacun seul face à la tragédie du monde. Cette solitude s’enracine au dedans de nous, et l’âme requière la solidarité d’autres âmes, elle veut sa vie sociale. Les personnes qui aiment, en donnant de la solidarité, sont les saints, non seulement les grands, ceux qu’on met sur les autels ou les martyrs, mais aussi les humbles, les innombrables âmes humbles qui en ce moment souffrent comme nous à cause des actions nuisibles des hommes de tous les coins de la planète. Illusion?… Non plus celle pour laquelle notre pensée va tout d’un coup au-delà les limites du monde.
Nous voyons les forces cosmiques à travers leurs effets, nous faisons l’expérience de la communion des saints par leurs fruits. Et avant tout par les énergies qu’elle apporte à notre vie intérieure, ensuite par les aides mêmes que de toute part elle fournit à notre propre existence intérieure. Si aujourd’hui tant de créatures utilisent ce dont elles n’ont pas besoin pour aider les populations en difficulté, si des milliers de missionnaires, infirmiers, serviteurs volontaires de l’humanité se pressent pour assister des êtres humains jamais vus auparavant et se prodiguent pour eux jusqu’au sacrifice de leur vie, si tant de personnes souffrent de la souffrance des autres et dépensent leur vie à produire le bien au profit des enfants des autres, ils le font parce qu’ils suivent la voix de l’amour qui est la voix de Dieu.
Avec les dons spirituels qui dérivent de ces actions s’opère une cohabitation de personnes, qui dépasse les divisions politiques et territoriales, linguistiques et de castes: une communion qui agit dans la substance et est faite de la substance même de nos âmes, qui sont sorties des mains de Dieu, substance divine donc. Nous pensons à toutes ces humbles créatures qui visitent les taudis, soignent les plaies, portent le pain aux affamés et espoir aux tourmentés.
Et derrière eux et avec eux les grands frères et les sœurs lumineuses qui les ont précédés dans cette donation et dans cette fatigue: les saints des autels et ceux qui, pas sur la liste des martyrologes, sont inscrits dans le livre de la Vie. Et infatigables, ils participent à notre expérience, ils soutiennent notre patience et alimentent notre force».
Igino Giordani dans:  les fêtes,  Société des Editions internationales, 1954
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Lorsque l’Évangile est vécu

Je crois en l’amour.

Affligés et déçus d’avoir découvert que notre fils Bob, avec deux amis, avait volé de l’alcool, nous avons essayé de leur montrer notre amour au-delà de tout. Au tribunal, alors que nous attendions la sentence, voyant que l’un des autres jeunes responsables du vol avait été abandonné par ses parents, nous sommes allés lui donner du courage. Vu notre comportement, le juge a accepté les remords exprimés par notre fils, reconnaissant le soutien qu’il avait à la maison, et n’a pas prononcé de condamnation ni pour lui ni pour les deux autres. Quelques jours plus tard, ayant demandé à Bob en quoi il croyait s’il ne croyait pas en Dieu, je l’ai entendu dire: “Je crois en l’amour, parce que je l’ai vu en toi et en maman”. (K.A.L. – Australie)

Ce geste de solidarité

On m’informe par téléphone qu’un parent de la dame qui travaille chez nous comme domestique va très mal. Ils me demandent d’aller lui rendre visite. Je suis fatigué et il fait froid. Je cherche le regard de ma femme et je comprends que c’est aussi l’occasion d’être fidèle à ce style de vie pour les autres que nous essayons de poursuivre ensemble. Je sors et je vais chez le malade. Nous l’amenons à l’hôpital, où les médecins prennent immédiatement la situation en main. Rentré à la maison très tard, je trouve ma femme qui m’attend encore pour le dîner. Nous ne nous parlons pas beaucoup, mais quelque chose a changé entre nous; notre rapport s’est enrichi grâce à ce geste de solidarité. (D.R. – Colombie)

Dans le camp de réfugiés

Le service social du camp de réfugiés m’avait été confié, mais je ne disposais d’aucun moyen, il n’y avait rien à leur donner. Un groupe d’orphelins comprenait un enfant de sept ans qui était resté séparé de sa famille. Sa mère, après des jours de marche, est arrivée au camp et l’a retrouvé. Elle était cependant très faible, parce qu’elle ne mangeait pas depuis des jours. Il me restait 300 francs, environ un dollar: une fortune. J’en avais besoin, mais elle plus que moi. Je les lui ai donnés et, ainsi, elle a pu acheter de la nourriture, de l’eau et une petite hutte pour se protéger. Je suis rentré à la maison convaincu que Dieu allait penser à moi. Ma grande sœur est arrivée peu après, qui me cherchait dans le camp depuis trois jours. Elle m’a apporté 1000 francs. (C.E. – Rwanda)

Source: L’Évangile du jour, novembre 2013, Città Nuova Editrice.

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31 octobre: jour de la Réforme

Le 31 Octobre 1517 à Wittenberg, ville universitaire d’Allemagne, le professeur de théologie Martin Luther exposa 95 thèses sur les indulgences “par amour pour la vérité et avec le soin de l’examiner et de l’approfondir”. Cette date marque le début de la “Réforme protestante”, et la conséquente division à l’intérieur de l’Eglise d’occident.

Depuis lors presque 500 ans sont passés, et ce moment de l’histoire n’est plus considéré simplement comme un moment obscure. Et même, on célèbre l’anniversaire avec l’expérience de 50 années de dialogue théologique entre les catholiques et les protestants. Le 21 octobre dernier une délégation de la Fédération Mondiale Luthérienne a été reçue par le Pape François, qui lui a remis le dernier fruit du dialogue théologique, au titre significatif: “Du conflit à la communion. L’interprétation luthéro-catholique de la Réforme en 2017”. Il a souligné surtout l’engagement à progresser dans l’œcuménisme spirituel qui constitue “l’âme de notre chemin vers la pleine communion”, et “nous permet de goûter déjà en avant première  quelque fruit, même s’il n’est pas parfait”.

Comment pouvons-nous transmettre ce quelque chose de nécessaire pour une vie avec Dieu, pour laquelle cela vaut la peine de lutter?  Comment transmettre à nos contemporains les traditions pour qu’ils soient soutenus dans la vie chrétienne intense sans creuser de nouvelle tranchée? Voilà les questions que pose ce document “Du conflit à la communion”. On en parle avec Heike Vesper, focolarine luthérienne d’Allemagne, actuellement en Italie, où elle collabore avec le Centre Un, secrétaire du mouvement des Focolari pour l’œcuménisme.

Depuis 35 ans je vis la spiritualité de l’unité avec mes amis catholiques, orthodoxes, anglicans et réformés.  De cette manière j’ai connu des personnes d’autres Eglises et leur vie avec Dieu. C’est un enrichissement extraordinaire.  La grandeur de Dieu me surprend ainsi que  l’agir de l’Esprit Saint que mon Eglise toute seule ne pourrait pas exprimer. J’avais environ vingt ans, je connaissais depuis quelques années le mouvement des Focolari, lorsque j’ai compris que Dieu m’appelait à donner un témoignage d’unité possible, justement avec la diversité que j’apportais dans la communauté. Malgré les peurs et les différences que je voyais par rapport aux catholiques, j’ai senti que j’avais le courage d’adhérer à cet appel de Dieu et je suis entrée dans une communauté des Focolari à Lipsia. L’expérience de ces années fut justement ce que le Pape a souligné le 21 octobre à la rencontre avec les Luthériens: “Dans la mesure où nous nous rapprochons avec humilité d’esprit à Notre Seigneur Jésus Christ, nous sommes surs de nous rapprocher même entre nous et dans la mesure où nous invoquons le Seigneur pour le don de l’unité, nous pouvons être certains que Lui nous prendra par la main et Lui sera notre guide”.

Les difficultés n’ont pas manqué,  les perplexités pour certaines formes de la tradition catholique qui m’étaient inconnues. En recommençant j’ai toujours senti que je devais regarder ce que nous avions en commun et souvent je l’ai trouvé là où je ne m’y attendais pas. Cela m’a encouragée à me laisser guider par Jésus, par Jésus au milieu de nous. La première des 95 thèses de Luther sur les indulgences dit: “Notre Seigneur et maître Jésus Christ, en disant “faites pénitence”, veut que toute la vie des fidèles soit une pénitence”. Cela veut dire être capables de pardonner. Dieu me donne continuellement une chance, parce que Jésus sur la croix prend aussi tous mes manquements, ceux de chaque homme. Voilà ma “pénitence”: être capable d’oublier, de me réconcilier!

Le document  “Du conflit à la communion” se termine par 5 impératifs œcuméniques qui invitent catholiques et luthériens à réfléchir sur les perspectives d’unité, pour donner visibilité au Corps du Christ. Ce qui confirme mon expérience dans le mouvement des Focolari:

  • “partir de la perspective de l’unité et non pas du point de vue de la division,  dans le but de renforcer ce qu’ils ont en commun, même s’il est plus facile de s’apercevoir et de faire l’expérience des différences”
  • “Se laisser continuellement transformer par la rencontre avec l’autre et par le témoignage réciproque de foi”
  • “s’engager à rechercher l’unité visible, à élaborer et développer ensemble ce que cela comporte”
  • “redécouvrir  conjointement la puissance de l’évangile de Jésus Christ pour notre temps”
  • “rendre visible le témoignage de la miséricorde de Dieu dans l’annonce de l’évangile et au service du monde”
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100 ans de Schönstatt

Padre Kentenich

Père Kentenich

18 octobre 1914. Père Kentenich – prêtre allemand par la suite emprisonné dans le camp de concentration de Dachau – est acteur, avec un groupe d’étudiants, d’une profonde expérience spirituelle: une “alliance” d’amour avec Marie, la mère de Jésus, au service de toute l’humanité. Le fait est survenu à Schönstatt –d’où vient de nom du mouvement – proche de Koblenz sur le Rhin (Allemagne), à côté d’un sanctuaire, défini “originaire”, puis reconstruit à l’image du premier dans  différents pays.

Le 18 octobre dernier, le Mouvement de Schönstatt a donné le départ, sur le lieu de la fondation, à l’année commémorative des 100 ans de sa naissance. A cette fête qui s’est prolongée jusqu’au 20 octobre, ont participé plus de 3000 personnes appartenant au mouvement en Allemagne. La commémoration s’est déroulée en même temps dans d’autres sanctuaires mariaux: au Portugal, au Paraguay et d’autres encore.

Schönstatt en dialogue” était le titre d’une des sessions, dans le but d’indiquer la route à suivre vers le futur, en rappelant aussi l’objectif premier: raviver la joie missionnairepour l’évangélisation et l’Alliance  au profit des hommes dans le pays.  Un grand espace a été réservé aux témoignages de divers mouvements de diverses Eglises et en particulier au réseau “Ensemble pour l’Europe” auquel Schönstatt participe depuis son début.

Dans ce parcours il a été fait mention de la visite à Schönstatt en 1999 de Chiara Lubich et d’Andrea Riccardi avec quelques dirigeants des Focolari et de la Communauté de Sant’Egidio. Pour l’occasion les deux fondateurs, avec le Père Michael Marmann et Soeur Doria pour le compte de Schönstatt, ont fait un pacte au nom de leur mouvement respectif, avec l’engagement de s’estimer et de s’aimer réciproquement.

Cette amitié entre les Focolari et Schönstatt date depuis longtemps. Un des moments les plus forts fut lorsqu’en 2001, en Suisse, à Mollens, un groupe de prêtres accompagnés du P. Marmann, successeur du P. Kentenich, posa une série de questions à Chiara, d’un côté sur un des points de la spiritualité de communion, qui est la figure de Jésus abandonné, d’un autre côté sur le rôle du prêtre, face à “la crise du ministère ordonné”. Comment sortir de la crise? “Il faut que le prêtre améliore son être même de chrétien – suggère Chiara – parce que son être de chrétien signifie vivre l’évangile, car c’est elle la voie de l’Esprit Saint…  Avec l’évangile il fait réveiller l’Eglise. Et il réveille l’Eglise aussi bien chez les laïcs, que chez les prêtres, les évêques et les Papes. Donc, la ligne de l’Esprit Saint pour sortir de la crise est celle de remettre l’évangile en marche de manière parfaite, authentique.”

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Les familles avec le Pape François

Les familles sont venues du monde entier au rendez-vous avec le Pape François, les 26 et 27 octobre, dans le cadre des initiatives proposées pour l’Année de la Foi. La rencontre, qui avait pour titre “Famille, vis la joie de la foi!”, a été organisée par le Conseil Pontifical pour la Famille. Sur la place en fête, 100.000 personnes représentant 75 pays. Mamans, papa, grands-parents et petits enfants, beaucoup d’enfants… ont accueilli le Pape François, parmi les applaudissements, les chants et des centaines de ballons colorés lâchés en l’air. Quelques familles de diverses parties du monde ont raconté leur histoire. Parmi lesquelles quelques unes appartenant à Familles Nouvelles des Focolari, mouvement qui a collaboré avec tant d’autres à la réalisation de l’événement. Trois  couples de fiancés européens ont exprimé leur intention de se marier “malgré tout”; un couple marié, avec un enfant dans les bras, a annoncé l’arrivée du second enfant; une famille a raconté son choix courageux pour la mission; une autre sur la maintenant fameuse île du Sud de l’Italie, Lampedusa, qui a participé au sauvetage de quelques réfugiés érythréens; puis  un naufragé nigérian sur la même île; et encore, une famille syrienne contrainte à l’émigration à cause de la guerre… “La vie est souvent fatigante, bien des fois tragique… – a dit le Pape après les avoir écoutés -. Mais ce qui pèse véritablement c’est le manque d’amour”. Le pontife a invité les familles à ne pas croire à la “culture du provisoire” qui coupe la vie en morceaux. “Les époux chrétiens ne sont pas naïfs – a-t-il dit – ils connaissent les problèmes et les dangers de la vie. Mais ils n’ont pas peur d’assumer leurs responsabilités. » Trois sont les paroles-clés qui, selon François, ne doivent jamais manquer dans une famille: “s’il te plait”, pour ne pas être envahissant; “merci”, pour se communiquer l’amour; “excuse”, pour savoir pardonner et toujours recommencer chaque jour (lire le texte intégral). Il y avait 19 chansons composées par des jeunes qui ont adhéré au concours “Talents de famille” et 4.200 dessins réalisés par des enfants suggérés par l’initiative “Présente ta famille au Pape François”. De la Place Saint Pierre est aussi parti un projet de solidarité pour les familles de la Syrie, en collaboration avec Caritas italienne et Caritas Syrie. Dimanche 27 octobre, dans un climat de recueillement la messe a été célébrée. Le Pape a invité une nouvelle fois à retrouver dans la simplicité la dimension de la prière et de la joie. “Priez en famille, les uns pour les autres”, a-t-il dit. Et à propos de la foi “ne la gardez pas pour vous comme un compte en banque”, mais partagez-la avec le témoignage et l’ouverture aux autres, en se lançant vers les périphéries (texte intégral de l’homélie du Pape François). L’événement a été précédé par la  XXI° Assemblée plénière du Conseil Pontifical pour la Famille (23/25 octobre).  “La famille fondée sur le mariage indissoluble, entre un homme et une femme, et ouverte à la vie, est le moteur du monde et de l’histoire”, a affirmé le Pape, mais “nous voulons rester proches des couples en crise et de ceux qui sont séparés”. Justement pour répondre à ce désir, le but du Synode des évêques de 2014-2015 sur la famille, “n’est pas de définir la théologie du mariage et de la famille – a spécifié Mgr Paglia – mais d’accueillir et d’écouter les familles, comme elles sont dans la complexité des différentes situations”. Pour approfondir: www.familia.va Vidéo – Radio Vatican

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Handicap: la valeur de l’existence

“Notre parcours de vie nous a formés à aimer tout le monde, spécialement les derniers. Et qui est plus dernier qu’un enfant gravement cérébro-lésé? Ce sont les paroles de Marco, qui, avec sa femme Ada, a partagé leur vécu personnel et l’engagement social et politique découlant de la naissance de leur fille Chiara.

Marco, fonctionnaire à la Cour des Comptes, ayant surtout des compétences dans le contrôle des plans de financement en faveur d’entreprises et coopératives jeunes et dans le contrôle de gestion des activités de l’Administration publique, est actuellement Conseiller de la région Sardaigne.

“Ada et moi provenons d’une expérience d’engagement de jeunes dans le Mouvement des Focolari – raconte-t-il – avec une vie empruntée aux valeurs de la fraternité, de l’amour réciproque, de l’unité. Nous avions fait le choix de vivre l’Évangile jour après jour. Nous avons décidé de former une famille ouverte au prochain, à disposition des autres, avec des parcours de donation et d’accueil.”

Après deux ans de mariage, en 1987, naît Chiara: désirée, voulue, aimée comme une nouvelle étape importante de la vie conjugale. Peu après, les premiers symptômes d’une lésion cérébrale profonde et diffuse se manifestent. Dès cet instant, Ada et Marco se trouvent face à des choix importants et décisifs: “Un médecin nous a suggéré de la confier à une institution, ce qui nous aurait permis de mener une vie normale. Même conscients des difficultés, nous avons décidé de suivre son parcours de vie, afin qu’elle ne doive pas s’adapter au nôtre.”

Association d’enfants cérébro-lésés

“Grâce à notre fille – poursuit-il – nous avons tout fait pour mettre en lien de nombreuses familles qui vivaient des situations semblables, jusqu’à créer une organisation désormais présente dans plusieurs régions italiennes. Il s’agit d’ABC, Associazione bambini cerebrolesi (Association d’enfants cérébro-lésés), qui permet à des milliers de familles en difficulté de voir leurs droits reconnus. Nous réussissons à influencer la création de nouvelles structures et la promotion de lois adéquates et innovantes en matière de handicap.” Un exemple est la loi 162 de 1998, qui soutient les personnes porteuses d’un handicap grave et en situations extrêmes ainsi que leur famille, dont Marco a été promoteur et parmi les protagonistes des batailles pour sa réalisation. Aujourd’hui, presque 20 000 projets personnalisés ont été financés. La Sardaigne est devenue la première région en Italie pour les ressources destinées, et est un modèle pour les autres régions italiennes, à l’étranger aussi.

“Avec les autres familles et associations – affirme Marco – nous sommes devenus les protagonistes actifs d’une action sociale de promotion de la réalisation de droits humains. Nous avons assumé la responsabilité des personnes en situation plus extrême, dépassant le modèle piétiste et d’assistance de la ségrégation sociale. Nous expérimentons qu’en améliorant la qualité de vie des soi-disant plus faibles, l’amélioration de la société se produit.”

“Les 26 ans de vie de Chiara – ajoute Ada – m’ont transmis un profond sens de la dignité de l’existence humaine, parce que même en ne parlant pas et en n’ayant pas la possibilité de bouger, elle me communique continuellement des messages de vitalité. J’ai appris à comprendre le langage de son corps, de ses mains, de son visage. Ma fille me fait comprendre chaque jour l’immense valeur de sa corporéité. Mon vécu est, bien sûr, un vécu dans lequel douleurs et difficultés ne manquent pas, mais, en comprenant la valeur profonde, il se traduit en une expérience de lumière, de grande plénitude et même de satisfaction et gratification, si je pense à tout ce qui en est ressorti.”

Novembre 2013

C’est entrer dans le cœur de l’autre pour comprendre sa mentalité, sa culture, ses traditions et en quelque sorte les faire nôtres. C’est aussi bien comprendre ce dont il a besoin et savoir reconnaître les valeurs que Dieu a semées dans le cœur de tout être humain. En un mot, c’est vivre pour celui qui est à nos côtés.

Avoir du cœur, (être miséricordieux) c’est accueillir l’autre tel qu’il est et non comme nous aimerions qu’il soit, sans vouloir qu’il change de caractère, ni qu’il partage nos idées politiques ou nos convictions religieuses. Sans chercher à lui enlever tels défauts ou telles manières de faire qui nous heurtent. Non, il nous faut dilater notre cœur et le rendre capable d’accueillir chacun dans sa diversité, ses limites et ses misères.

Pardonner, c’est voir l’autre avec un regard toujours neuf. Même là où l’ambiance est bonne et sereine, en famille, à l’école, au travail, il ne manque jamais de moments de désaccords, d’affrontements. Cela peut aller jusqu’à ne plus se parler, éviter de se rencontrer, voire même à laisser grandir en nous des sentiments de haine envers ceux qui ne partagent pas nos idées. Il faut un dur effort, un effort exigeant, pour regarder chaque jour nos frères et nos sœurs comme s’ils étaient nouveaux, complètement nouveaux, sans nous souvenir des offenses reçues, en couvrant tout avec amour et par une amnistie complète, à l’image de Dieu qui pardonne et oublie.

La paix véritable et l’unité s’obtiennent quand bonté, miséricorde et pardon sont vécus,  non seulement individuellement, mais ensemble, dans la réciprocité.

Pensons au feu dans la cheminée : il faut de temps en temps remuer la braise pour que les cendres ne l’étouffent pas. Il en est de même pour nous. Raviver de temps en temps sérieusement notre amour réciproque protège nos relations de la cendre de l’indifférence, de l’apathie et de l’égoïsme.

« Soyez bons les uns pour les autres, ayez du cœur ; pardonnez-vous mutuellement, comme Dieu vous a pardonné en Christ »

Cette attitude intérieure demande à être traduite en faits, en actes concrets.

Jésus lui-même a montré ce qu’est l’amour quand il a guéri les malades, nourri les foules, ressuscité les morts, lavé les pieds des disciples. Des faits, des actes : voilà ce qu’est l’amour.

Je me souviens de l’histoire d’une mère de famille africaine dont la fille, Rosangela, avait perdu un œil, victime de l’agression d’un petit garçon qui l’avait blessée avec une canne et continuait à l’importuner. Les parents du garçon ne s’étaient même pas excusés. Ce silence, ce manque de rapports avec cette famille la peinaient. Rosangela, qui avait pardonné, consolait sa mère : « J’ai de la chance, disait-elle, je peux voir de l’autre œil ! »

« Un matin, raconte la maman de Rosangela, quelqu’un vient me chercher de la part de la mère de ce petit garçon qui ne se sent pas bien. Ma première réaction est indignée : “Après ce que son fils nous a fait, c’est justement moi qu’elle envoie chercher, alors qu’elle a des tas d’autres voisins !” Mais bien vite il me revient à l’esprit que l’amour n’a pas de bornes. J’accours chez elle. Elle m’ouvre la porte et s’évanouit dans mes bras. Je l’accompagne à l’hôpital et je reste auprès d’elle jusqu’à ce qu’elle soit prise en charge par les médecins. Une semaine plus tard, à sa sortie d’hôpital, elle vient chez moi me remercier. Je l’accueille de tout mon cœur. J’ai réussi à lui pardonner. Désormais, un beau rapport s’est établi entre nous sur des bases toutes nouvelles ».

Nous pouvons, nous aussi, remplir notre journée de services concrets, humbles et ingénieux, expression de notre amour. Nous verrons grandir autour de nous la fraternité et la paix.

Chiara Lubich

* Parole de Vie publiée en 2006

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Jeunesse: un choix radical

«Plus que de parler de mon histoire personnelle – raconte Stephane Isolan, jeune italien – je voudrais parler de la communauté qui m’a fait grandir.

En 1986 mes parents, paysans de plusieurs générations, ont déménagé à Loppiano pour se mettre au service de la ville pilote du mouvement des Focolari. Je n’avais que treize ans. Nous nous sommes trouvés immergés dans un milieu très accueillant, aussi bien du côté des focolarini que du côté des voisins qui ont commencé la culture paysanne toscane. Grâce à eux mon amour pour cette terre a grandi au cours des ans jusqu’à me pousser à entreprendre des études d’agronomie.

Travailler dans la Ferme Loppiano fut un grand cadeau: une entreprise qui met en son centre par dessus tout l’amour et le respect de la terre, la coopération entre les travailleurs et les associés, dans le but de faire naître de bons produits sains.

A Loppiano je voyais arriver et partir des personnes du monde entier. C’était devenu naturel pour moi d’avoir des amis de cultures et religions différentes. Je faisais dans ma peau l’expérience que, en laissant la place à l’amour que Dieu a mis dans le cœur de chaque homme, le monde uni est possible.

Entre temps, j’entretenais beaucoup d’amitiés à Incisa (le village d’à côté) et à Florence, je fréquentais une fille et participais à la vie de la paroisse. Avec le curé nous avons fait l’expérience de l’amour authentique et fécond de l’évangile. Un amour qui nous indiquait la route que Dieu avait pensé pour notre pleine réalisation. De ce groupe, en fait, de belles familles se sont formées, trois vocations à la vie religieuse, et une au sacerdoce: fruits tangibles de l’Amour de Dieu et parmi nous.

Je sens que je fais partie d’une communauté qui m’avait tant donné et à laquelle je désirais restituer quelque chose. Je me suis engagé dans la vie associative, en particulier dans le Laboratoire pour la Paix.

Au printemps 2004, j’ai reçu une proposition pour être candidat au Conseil communal d’Incisa. Après quelques jours de réflexion et d’échanges avec les jeunes des Focolari avec qui je partage tout et aussi avec les amis d’Incisa, j’ai répondu positivement à ce qui me semblait une manière de restituer le bien reçu. Ce furent cinq années vécues en contact étroit avec les gens. Entre sacrifices, succès et quelques échecs, nous avons travaillé – chacun selon ses propres convictions – pour rendre notre commune plus à mesure humaine. Un exemple concret: la récolte différenciée. Avec l’engagement du conseil et de tous les citoyens nous sommes devenus une des communes les plus vertueuses de Toscane. Je ne peux pas ne pas rappeler le grand but de l’union des communes d’Incisa et Figline,  résultat d’années de collaboration et d’échanges avec les citoyens.

Bolivia 2012

De cette manière, ma famille naturelle, le mouvement des Focolari, les paroisses, la commune d’Incisa, la nature même qui m’entourait, formait de plus en plus une unique réalité. Pour cette grande famille je désirais me mettre  à plein temps à son service. Je ne savais pas comment. Petit à petit une idée s’est glissée: répondre à l’amour reçu par l’Amour.  J’ai senti l’appel de Dieu au sacerdoce qui pour moi, voulait dire orienter ma vie à Son service, et en conséquence aux frères et à l’humanité tout entière. C’est sûr que cela n’a pas été facile de laisser toutes mes activités. Encore plus difficile d’abandonner les miens et ma terre pour entrer au séminaire. Mais Dieu lui-même m’a fait faire l’expérience des paroles de Jésus: “Qui aura laissé père, mère, champs, pour mon nom recevra cent fois plus…” (Mt 19,20). Et c’est vraiment ce qui s’est passé. Même si je suis entré au séminaire en 2007, j’ai pu terminer ma charge de conseillé communal jusqu’à la fin de la législature en 2009, et en 2014 je serai ordonné prêtre.

Je voudrais témoigner que cela vaut la peine de vivre l’un pour l’autre, travailler pour rendre notre terre plus belle, cela vaut la peine d’aimer, chacun l’à où il est appelé. Et de tout cela, chaque matin et chaque soir je ne peux que remercier Dieu!”

(Témoignage raconté par Stéphane Isolan le 25 mai 2013)

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Le prêtre d’aujourd’hui: un homme de la communion et du dialogue

Des prêtres capables de donner vie à une pastorale “nouvelle”, des prêtres-Christ pour l’humanité, prêts à sortir vers les “périphéries existentielles” est le souhait de Maria Voce. La présidente des Focolari, faisant écho aux paroles du Pape François, a illustré défis et finalités du Centre de spiritualité pour prêtres “Vinea Mea”, officiellement rouvert le 22 octobre avec le congrès “Prêtres, diacres et séminaristes à l’école de communion” qui s’est déroulé, en direct streaming, au Centre international de Loppiano. Étaient présents Mgr Mario Meini, Mgr Luciano Giovannetti, des maires des villages voisins et plus de 200 invités provenant de différentes régions italiennes.

Maria Voce a mis en évidence l’importance pour le Centre Vinea Mea de faire partie de la cité-pilote de Loppiano, dont la proposition de formation tire sa vie: “Loppiano est une portion d’Église vivante et une ébauche de société nouvelle, montrant comment serait le monde si, à la base de toute relation, se trouvait l’amour évangélique; un lieu où se forment des hommes “nouveaux”, ouverts au dialogue, à la communion, des hommes capables de faire de leur propre vie un don pour les autres”.

Elle a rappelé le souhait que Chiara Lubich avait émis en 1966 aux prêtres qui étaient les premiers à fréquenter l’école naissante pour prêtres: “Apprendre à tout mettre de côté, se détacher de toute prétention de pouvoir, pour assurer la présence de Jésus parmi vous. De cette manière, il sera inévitable que Jésus produise une pastorale “nouvelle” et des prêtres “nouveaux, des prêtres prêts à donner leur vie pour tous”. Elle a aussi souhaité que des expériences comme celle-là se multiplient dans d’autres pays.

Vita Zanolini et Elena Di Taranto, de l’étude d’architectes Centre Ave Arte, ont illustré le défi posé par le projet de restructuration et restauration de l’ancien couvent franciscain du XVIe siècle: rendre les environnements convenables pour le style de vie communautaire caractéristique de cette école pour prêtres, continuant cependant à dialoguer avec respect et continuité avec la mémoire historique dont l’édifice est témoin.

Mgr Mario Meini, évêque de Fiesole, a voulu mettre en évidence la dimension humaine du prêtre, le fait qu’il est un homme près des hommes, le frère de tous. “Le Concile Vatican II nous a rappelé que le prêtre est “choisi parmi les hommes” et que son “ministère est dans la communauté. Il faut une spiritualité presbytérale qui n’est pas liée à une culture ou à un environnement, mais qui sache être la voix du monde entier, qui sente la respiration de l’histoire aujourd’hui. Nous avons besoin de prêtres porteurs de communion.”

Don Imre Kiss, prêtre hongrois, responsable de Vinea Mea, a illustré la méthode de formation et le programme des cours de formation pour prêtres. “Nous sommes une unique communauté, mais nous vivons aussi dans de petits “focolares”, de taille familiale, dans lesquels l’amour réciproque est concret et profond. On peut y apprendre ce que veut dire “la spiritualité de communion rend les environnements convenables pour le style de vie qui constitue la caractéristique de cette école pour prêtres: la nouvelle dimension communautaire de l’Église.”

Stefania Tanesini

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Egypte: apporter du réconfort aux frères érythréens, ethiopiens, soudanais

Ayant appris qu’une prison accueille des détenus “spéciaux”, ils essayent d’en savoir plus. Ils entrent en contact avec des hommes, des femmes et des enfants, pour la plupart des chrétiens provenant d’Érythrée avec une histoire de profonde douleur. En effet, tentant de fuir la situation difficile dans laquelle se trouve leur pays et pensant être conduits dans un endroit meilleur, ils sont au contraire tombés dans le piège des trafiquants d’organes, donc destinés à une mort inconnue. Lorsqu’ils ont compris leur erreur, ils ont fui en traversant les frontières et se sont réfugiés en Égypte. Cependant, sans papiers, ils ont été arrêtés et conduits en prison. C’est là que les jeunes des Focolari les voient en attendant de pouvoir un jour rentrer en Érythrée.

“Avec le soutien d’un religieux et des jeunes des Focolari – raconte Abdo, témoin direct – nous avons réussi à entrer dans la prison. Nous étions très enthousiastes de pouvoir aimer concrètement, mais nous n’imaginions pas quelle douleur nous allions toucher du doigt. Dans la prison – une ancienne caserne – la nourriture était très mauvaise, l’hygiène et les soins médicaux pratiquement inexistants.”

Les jeunes ont été touchés par la présence d’enfants, aussi très petits: l’un d’eux avait été blessé par une balle perdue, alors qu’il traversait la frontière.

“Impossible de dire la douleur que nous éprouvions face à une si grande souffrance – commente Abdo. Les yeux pleins de larmes, ils nous demandaient quel mal ils avaient fait pour mériter d’être dans cette situation.”

Cependant, les jeunes ne se laissent pas abattre, se séparent en groupes, écoutent leurs histoires, essayent de donner du réconfort, de l’espérance dans l’amour de Dieu, apportant une aide matérielle aux besoins les plus urgents.

“Certains avaient besoin de médicaments, d’autres de vêtements ou d’un téléphone pour appeler leur famille qui ne savait pas où ils étaient. Mais leur premier besoin était d’avoir quelqu’un qui leur rende visite et s’intéresse à eux.”

Foto © 100viaggi.it

Les responsables de la prison indiquent que le manque de nourriture est un des grands problèmes.“Un jour – raconte Abdo – nous avons préparé plus de 100 petits bols de ‘kochari’, plat typique égyptien préparé avec des pâtes et des lentilles. Habituellement, notre visite se concluait par un intense moment de prière. C’étaient eux qui chantaient les psaumes dans leur langue, une seule âme et une seule voix, avec une telle foi et force intérieure qui nous entraînait tous dans un climat spirituel très profond. Nous ne pouvions pas contenir notre émotion!”

Depuis lors, les visites se sont succédé régulièrement, impliquant dans cette forte expérience les Jeunes pour un Monde uni d’autres villes d’Égypte, comme Le Caire et Sohag. “Aujourd’hui – conclut Abdo – quelques Érythréens sont déjà rentrés dans leur pays, mais de nouveaux détenus sont arrivés en prison, victimes du même drame. Souvent, nous nous sentons impuissants de ne pas pouvoir faire et donner plus, mais nous les confions à Dieu qui peut tout. Cette petite contribution nous est peut-être demandée pour construire un monde plus uni et fraternel.”

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Focolari aujourd’hui : nouveau tournant vers les périphéries du monde

Un engagement à sortir de nous-mêmes, à aller à la rencontre des périphéries du monde, y compris des périphéries existentielles, à se mettre à l’écoute de l’humanité d’aujourd’hui. C’est ainsi que se sont quittés à la fin de leur rencontre annuelle, les 211 délégués provenant des pays et des régions où le mouvement des Focolari est présent. La rencontre a eu lieu au centre de l’Œuvre de Marie à Rocca di Papa, du 26 septembre au 19 octobre.

Au cours d’une liaison Internet, en direct, où plus de dix mille points étaient reliés dans le monde, la présidente, Maria Voce, les a tous salués. Dans son message, elle a souligné l’engagement à orienter son regard et ses énergies vers les “périphéries du monde”, non seulement celles liées à la pauvreté matérielle mais également celles où Dieu est absent. Un processus que les Focolari ont mis en route depuis longtemps et qui a marqué les origines du charisme à Trente ainsi que la vie de la fondatrice Chiara Lubich et de la première communauté focolarine.

Aujourd’hui encore, comme à cette époque, les Focolari ressentent l’urgence impérative de s’oublier eux-mêmes en prenant soin des plus petits, des ‘derniers’, faisant tout ce qu’ils peuvent pour qu’une pleine communion puisse être vécue. « Nous sommes poussés par Jésus – a continué Maria Voce en s’adressant aux Focolari du monde entier – Jésus qui continue à souffrir dans l’humanité d’aujourd’hui ; l’humanité qui nous assaille parfois de ses doutes, parfois de son désespoir, mais qui veut rencontrer Celui qui est en mesure de donner un sens à ces questions ».

Mais pour rencontrer le monde, nous devons « quitter nos sécurités et ‘plonger’ dans l’humanité la flamme de l’amour évangélique ». C’est l’amour qui transforme les frères en une seule famille d’enfants de Dieu, ayant des relations vraies et où chacun est prêt à donner sa vie pour l’autre : un amour qui devient réciproque. Ce sera le point de la spiritualité de l’unité que tous les membres du Mouvement approfondiront cette année.

À Rocca di Papa, les représentants des communautés des Focolari qui vivent dans des pays en guerre étaient présents, eux aussi. Dans ces contextes fortement éprouvés par les conflits armés et la division, la proposition évangélique de l’amour réciproque comme voie vers la paix, devient la prophétie d’un avenir de réconciliation pour ces peuples. “Nous nous sommes retrouvés non pas pour nous défendre mais pour pardonner à qui a fait du mal, pour nous encourager à aimer plus”, affirment les représentants des Focolari de la Syrie. Paroles fortes, chargées d’histoires personnelles, de pas accomplis, d’une vie qui, malgré les ténèbres de la “nuit syrienne”, ne cesse de progresser vers l’espérance qui devient prière mondiale “que seul le bien peut triompher du mal”.

La rencontre des délégués s’est terminée dans le désir de repartir dans son pays « le cœur ouvert, chacun au pays d’où il était parti, pour étendre cette expérience de communion ». Avec l’espérance que « l’Évangile vécu par de nombreuses personnes, entraîne une nouvelle avancée du Royaume de Dieu dans le monde ».

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Jeunes en Argentine: “On brise les schémas!”

 La grande salle de la ville pilote argentine de O’Higgins transformée en milieu qui faisait penser à un cirque: les personnages, par leur numéros, la chorégraphie et les projections visuelles accompagnées de thèmes musicaux, ont montré la réalité complexe que la société d’aujourd’hui affronte.  Un programme sans pose, qui à travers l’art voulait transmettre un message profond et incisif.

Lequel? Viser haut, comme cela a été proposé dans la chanson qui reflétait le thème de la fête, à avoir confiance dans la force du travail fait ensemble avec l’apport de chacun, à croire que l’on peut rompre les barrières de l’individualisme pour réussir à transformer la société, dans les divers milieux dans lesquels se déroule jour après jour la vie des jeunes, à lutter pour une “culture du don” basée sur le service désintéressé, pour une culture de la fraternité et du pardon qui brise les schémas d’une humanité fossilisée et frivole qui souffre, à croire que les grands idéaux ne sont pas une utopie, mais une réalité que l’on peut réaliser en faisant, dans les gestes quotidiens, une véritable révolution d’amour.

Au cœur de la préparation de l’événement: les 80 jeunes présents cette année à la mariapoli Lia. Le point de départ pour eux était de se demander quel message donner aux nombreux jeunes qui arrivent chaque année justement pour cette fête. La proposition a été celle de “montrer à tout le monde comment pourrait être la société si l’amour réciproque était la loi fondamentale de notre agir”. À la fin d’une réflexion critique sur la société contemporaine ils ont démasqué un de ses maux les plus répandus: l’individualisme.

De là le choix d’un slogan qui les aide à développer l’initiative proposée, avec l’idée de risquer la vie pour de grands idéaux: “Tu es capable de grandes choses… brisons les schémas!”. Un slogan qui fait écho à l’invitation du Pape François à Rio de Janeiro justement aux jeunes argentins: “Hagan lio”, faites du bruit.

Ainsi, avec une centaine de jeunes venant non seulement d’Argentine et de ses provinces plus lointaines, mais aussi de l’Uruguay et du Paraguay, le riche programme des deux journées a ouvert l’espace à la participation par différents workshops, visite de la ville pilote, un récital pour la paix avec divers groupes musicaux invités et l’orchestre de  la mariapoli Lia. Le travail ensemble a mené à chercher des solutions aux problématiques posées dans le défi initial.

Et puis on repart, mais avec le désir de mettre en pratique dans la vie quotidienne le fait de sortir de l’individualisme, une réponse aux paroles de François: “Je veux que vous vous fassiez entendre…, je veux qu’on sorte dehors, je veux que l’Eglise sorte dans les rues, je veux que nous nous défendions de tout ce qui est mondanité, immobilisme, de ce qui nous est commode, de ce qui est cléricalisme, de tout ce qui est être renfermé sur nous-mêmes. Les paroisses, les écoles, les institutions sont faites pour sortir dehors…”.

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A Padoue, crèche “Chiara Lubich”

Samedi 12 octobre la crèche “Chiara Lubich a été inaugurée à Padoue (Italie). Une grande fête qui a mis à contribution la communauté du quartier Altichiero toute entière, elle se trouve à quelques minutes du centre historique de Padoue. Plus de trois cents  personnes on voulu être présentes à la cérémonie de la coupure du ruban pour connaître cette nouvelle réalité éducative.

“Nous voulons continuer à former et faire grandir les jeunes générations – a souligné le maire adjoint de Padoue, Ivo Rossi -. Aujourd’hui il y a grand besoin d’être présents dans chaque quartier de la ville par des responsables de la communication et de la relation. Nous vivons un moment économique difficile que nous touchons du doigt en tant qu’administrateurs, mais à l’intérieur de ces difficultés il est de notre devoir de continuer à créer les conditions qui rendent nos enfants libres”.

Une ville unie dans le souvenir de Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari qui a déjà reçu le prix Unesco pour l’éducation à la  paix et aux droits de l’homme. “Des jeunes honnêtes, crédibles et authentiques peuvent et doivent être en mesure de changer le monde” a précisé l’adjoint délégué aux politiques scolaires et des jeunes de la commune de Padoue, Claudio Piron, défenseur de l’initiative. Parmi les hôtes se trouvait aussi Omar Ettahiri, secrétaire de l’association marocaine de la ville de Padoue qui a voulu mettre au centre de sa pensée le charisme de la Lubich en tant que maîtresse du dialogue interreligieux et femme de paix qui “au ciel sera surement en train de sourire”, a-t-il affirmé.

Une occasion de rappeler aussi le profile éducatif et scolastique de la fondatrice des Focolari qui, au début des années quarante, à un peu plus de vingt ans, enseignait au milieu des  bancs de l’école élémentaire de la province de Trente utilisant un modèle didactique “capable de comprendre, d’inclure et de motiver ses élèves”. “Une vie, celle de Chiara Lubich – a souligné le professeur Milan, titulaire de pédagogie à l’université de Padoue – (…) capable de donner un exemple”.

En conclusion de la cérémonie, c’est encore le directeur adjoint Piron, qui a repris pour son compte les paroles de l’écrivain français Marguerite Yourcenar, et souligné l’importance et la valeur du projet pour toute la communauté parce que “Fonder des bibliothèques et des crèches c’est comme construire encore des greniers publics, entasser des réserves contre l’hiver de l’esprit”.

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Brésil:Une Rencontre des Organisations Sociales des Focolari

35 organisations se réunissent, du 21 au 24 octobre 2013 dans la ville pilote Ginetta de São Paulo (Brésil), venues au jour en Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Cuba, El Salvador, Équateur, Guatemala, Mexique, Paraguay et Uruguay.

Première rencontre latino-américaine des responsables d’organisations sociales qui s’inspirent du charisme  de l’unité de Chiara Lubich. “Fraternité en actes: fondement de la cohésion sociale au XXI° siècle”: Thème de la rencontre.

“Le but  – déclare un des organisateurs de l’initiative, Gilvan David de Sousa – est d’identifier les principaux éléments de l’apport du charisme de l’unité pour une transformation sociale, afin d’offrir des réponses aux grandes interrogations de notre continent”.

A un moment où la crise mondiale actuelle impose la recherche de nouvelles voies pour un développement humain intégral, pour Sousa “la rencontre devrait marquer une nouvelle étape dans le processus en cours vers la création d’une toile entre les diverses organisations, dans le but de favoriser un enrichissement réciproque avec échange d’idées, d’expériences, difficultés et provoquer un plus grand impact social”.

Le thème de la fraternité sera approfondi, accompagné d’échanges d’expériences et de rapports, dans les travaux de groupe et au cours de quatre séances plénières: “La question sociale à la lumière de la Doctrine sociale de l’Eglise”; “Le charisme de l’unité et la question sociale en Amérique Latine et Caraïbes”; “Le charisme de l’unité et son actuation dans les organisations en Amérique Latine et Caraïbes”; “Comment les projets sociaux qui s’inspirent du charisme de l’unité peuvent cheminer ensemble dans le continent latino américain”.

Parmi les rapporteurs don Vilson Groh, depuis 30 ans engagé dans la périphérie de Florianópolis, Brésil, où il travaille au profit des personnes destituées de leurs droits (reconnu au Brésil par le Prix parlementaire Darcy Ribeiro 2013); la sociologue Vera Araújo,  coresponsable du mouvement des Focolari au niveau international pour le Dialogue avec la Culture; Susane Nuin, Secrétaire exécutive du Département des Communications du CELAM et conseillée au décastère du Vatican pour la communication sociale.

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Réouverture du Centre de Spiritualité “Vinea Mea”

Situé dans la cité-pilote internationale de Loppiano (près de Florence), le Centre de Spiritualité Vinea Mea est une école de communion et de dialogue qui, en plus de 30 ans d’activité, a formé plus de 4000 prêtres, diacres et séminaristes, catholiques et d’Églises différentes, d’une soixantaine de pays.

Vinea Mea – explique don Imre Kiss, responsable du Centre – offre une formation permanente à la lumière de la spiritualité de communion du Mouvement des Focolari. L’école, d’une durée d’un an, prévoit des cours de spiritualité, théologie, anthropologie, ecclésiologie, en plus de laboratoires sur des thématiques d’actualité (jeunes, famille, communication, dialogue avec cultures et religions). À travers le partage de la vie en petites communautés, elle vise à répondre à l’exigence exprimée par de nombreux prêtres d’expérimenter concrètement une spiritualité fondée sur la communion, pour ensuite la transmettre aux hommes et aux femmes de notre époque.”

Le Centre œuvre en synergie avec des structures similaires dans d’autres cité-pilotes des Focolari: en Pologne, au Kenya, au Brésil, aux Philippines, en Argentine. Depuis cinq ans, elle dispense, en outre, des cours et des ateliers annuels qui s’adressent à des éducateurs dans les séminaires pour soutenir et diffuser un style de vie sacerdotal fondé sur la communion.

L’école est centrée sur la formation à la spiritualité de communion, mise en évidence par le Concile Vatican II, pour être “des ministres capables de réchauffer le cœur des gens, de marcher dans la nuit avec eux, de dialoguer avec leurs illusions et leurs désillusions, de recomposer ce qui a été détruit en eux” (le pape François aux évêques du Brésil, 27 juillet 2013). Cette formation unifiée pour prêtres et séminaristes met au centre la fraternité vécue dans l’Église et entre les personnes.

Ce sont quelques-unes des thématiques du congrès du 22 octobre, qui inaugure le cours 2013-2014 du Centre, dans l’ancien couvent franciscain du XVIème siècle qui l’héberge, récemment restauré et restructuré par le Centre Ave Arte, pour mieux accueillir l’expérience de vie communautaire.

Au congrès interviendront, entre autres, Maria Voce, présidente des Focolari, Mgr Mario Meini, évêque de Fiesole, et don Imre Kiss, responsable du Centre.

Un direct streaming est prévu de 16h à 19h (heure italienne).

Pour plus d’informations: accoglienza.vineamea@gmail.com

Urgence Philippines

L’euthanasie en question, une expérience de l’Australie

“Durant les 25 dernières années, j’ai eu l’occasion de rendre visite à de nombreux malades, spécialement les malades en phase terminale, dans ma communauté paroissiale. Je peux dire que j’ai vécu de nombreuses expériences fortes en étant près d’eux. Un après-midi, tard, je reçois un email d’une ex-collègue. C’était comme un coup de tonnerre. Elle disait: “J’imagine que personne ne t’a jamais demandé une telle chose. Je n’ai pas le droit de te le demander, mais j’interroge ma conscience et j’ai besoin d’aide pour trouver la réponse. Une personne m’a demandé de l’accompagner en Suisse pour l’aider à mourir. Tu le sais peut-être, l’euthanasie est légale dans ce pays. Sa vie est devenue insupportable en raison de la maladie. Elle n’a pas de convictions religieuses et il n’y a pas d’espoir pour elle de revivre une vie normale. Personnellement, je n’ai pas non plus de foi religieuse, mais j’apprécierais beaucoup une réponse sincère de ta part. Il s’agit d’un membre de ma famille”. J’ai lu et relu ce message quatre ou cinq fois, avant de commencer à penser à la réponse à donner. Comment répondre à cet appel à l’aide plein de douleur? La pensée du jour, que je vivais avec mes amis du Focolare, m’est venue à l’esprit: “Être libre de tout pour être la volonté de Dieu vivant”. Mais comment la réaliser? J’ai essayé de vivre le moment présent, en mettant de côté tout le reste et en prenant sur moi les poids de qui m’avait demandé de l’aide. J’ai prié Dieu en demandant le courage de dire avec sincérité ce que je ressentais dans mon cœur, sans peur. Je lui ai répondu en partageant certaines de mes réflexions, ainsi que les expériences vécues au fil des ans en assistant les malades en phase terminale, ce que j’avais expérimenté en étant près d’eux et de leur famille: souffrances, joies, triomphes. J’ai dit que, personnellement, je n’aurais pas choisi la route que son parent voulait suivre, en donnant les raisons les plus profondes dans mon cœur. Ensuite, je lui ai expliqué qu’il existe d’excellents centres de soins palliatifs, en indiquant les coordonnées des centres les plus proches. Mon amie, toujours très reconnaissante de l’aide reçue, me raconte que son parent avait consulté les contacts que j’avais fournis et avait décidé de ne pas aller en Suisse, choisissant l’option des soins palliatifs. Depuis lors, il a vécu encore deux ans, durant lesquels il a pu reconstruire de nombreuses relations dans sa famille.” R.L. (Australie)

Urgence Philippines

Cameroun: risquer pour le bien commun

Patience Mollè Lobè (Cameroun), 56 ans, veuve, ingénieure, est la première femme à assumer la charge de vice-directrice au Ministère des Travaux publics dans son pays. Une histoire caractérisée par l’engagement pour son peuple à partir d’une profonde vie évangélique. Ce choix l’a poussée à créer une fondation pour aider les jeunes filles en difficulté, à promouvoir des initiatives dans le cadre de l’Économie de Communion et à aider ses concitoyens à avoir une conscience civique active en faveur du progrès de son pays. Un choix de vie qui lui a aussi apporté des ennuis. Plusieurs fois menacée de mort, elle n’abandonne toutefois pas.

“J’ai connu l’idéal de l’unité en 1977 – raconte-t-elle – alors que j’étais au lycée. J’étais habituée aux catéchistes religieux, mais une femme simple s’est présentée, dont le comportement m’a immédiatement attirée: c’était une focolarine. J’ai voulu plus connaître sa vie et j’ai ainsi été accueillie dans leur maison, le focolare. Je suis sortie de cette rencontre avec une idée en tête: l’importance d’aimer, de servir les autres. Mon premier geste a été de préparer le repas pour ma tante, même si je n’aime pas cuisiner.”

Après son adolescence vécue intensément avec les gen filles de sa ville, elle décide de passer une année et demie dans la cité-pilote des Focolari à Fontem (Cameroun), “parce que je ressentais – explique-t-elle – qu’avant l’Université je devais vivre une expérience spirituelle profonde qui m’aide à poser des bases solides à ma vie”.

Elle est l’unique femme à l’école d’ingénieurs. “Durant ma dernière année d’étude – continue Patience – je me suis fiancée avec un jeune de ma région et nous nous sommes mariés l’année suivante. Dieu ne nous a pas donné d’enfants, mais nous ne l’avons pas vécu comme un manque, parce que nous nous sommes engagés sur de nombreux fronts au service de la communauté: comme une activité dans le cadre de l’ÉdeC et une fondation pour les jeunes filles en difficulté. Subitement, mon mari, sportif et bien portant, présente des problèmes à l’estomac et, après quelques mois, il meurt à seulement 55 ans.”

Désormais veuve, elle exécute son rôle de chef de service pour le compte du Ministère des Travaux publics, alors que le Gouverneur la veut au Secrétariat de la Commission pour les affaires publiques. “Cependant, j’ai vu qu’après quelques années la corruption s’était infiltrée – raconte-t-elle – c’est pourquoi j’ai présenté ma démission. Mais, contre toute attente, je suis promue sous-directrice. J’essaye d’effectuer ce nouveau service fidèle à mes principes chrétiens – continue Patience – même si ce n’est pas facile.”

“Une année après, en 2007, je suis promue vice-directrice du Ministère des Travaux publics dans la région la plus riche. C’est la première fois qu’une femme assume une telle fonction. Cependant, les menaces commencent bientôt. Quelques collègues ont les mains liées, ils ne peuvent plus faire comme avant… Ils essayent de me faire échouer, me présentent des travaux avec des bilans erronés. Je suis contrainte de revoir à fond chaque adjudication avant de signer la concession. Je reçois quelques appels anonymes. Un jour, cinq personnes essayent même d’entrer chez moi, à 15 km de Douala, alors que je suis en ville. Le gardien réussit à les arrêter. Je vois des personnes qui rôdent près de chez moi, je porte plainte à la police. Ils me disent de les avertir de chacun de mes déplacements. La vie devient impossible.”

Entretemps, le ministre, voyant comment Patience réussit à travailler en rassemblant tout le monde, veut l’amener au Ministère. Elle est fatiguée de lutter, mais “j’ai compris que je devais encore ‘donner la vie pour mon peuple’ – confesse-t-elle. J’ai accepté le rôle de directrice pour apporter l’esprit évangélique dans ce domaine si difficile, me maintenant ferme contre l’illégalité. Je suis allée de l’avant, parce que je n’avais aucun intérêt personnel, c’était ma contribution au bien du pays. Maintenant, même en étant officiellement à la retraite, je préside une commission des affaires publiques. J’ai évalué des centaines de cas, évitant que de l’argent soit pris de façon illégale”.

“Récemment – continue-t-elle – on m’a demandé de poser ma candidature comme députée.” Cependant, les menaces deviennent plus présentes. “Le jour suivant les nominations des listes de mon parti, durant la nuit, je me réveille une arme pointée sur moi…” Bien que sa liste soit retenue comme la meilleure, une autre a été choisie sans explication. “Je me suis quand même déplacée pour convaincre tout le monde qu’il est important d’aller voter, maison après maison, créant un beau climat de famille dans ma maison qui, entretemps, était devenue le quartier général de la campagne. Le jour du vote, une autre menace: cinq militaires armés arrivent chez moi, me cherchent… mais ne me trouvent pas. En fait, j’avais été prévenue par les autorités.”

Les résultats des élections arriveront d’ici quelques jours. Il est probable que son parti gagne, mais Patience affirme qu’elle a déjà atteint son objectif: travailler pour le bien du pays, au-delà des résultats, en surmontant les craintes et les menaces avec la force de l’Évangile.

Propos recueillis le 12 octobre 2013, au Centre international des VolontairesMouvement des Focolari, à Grottaferrata (Rome).

Urgence Philippines

Le monde de l’édition récompense New City Philippines et Living City

On se rappellera  2013 comme une année positive pour les maisons d’édition en langue anglaise des Focolari. A New City Philippines, de fait,  la mention spéciale “pour le dialogue interreligieuxa été conférée par l’Organisation Internationale Chrétienne des Médias (ICOM), dont le siège est à Genève, en Suisse.  A Living City, revue de l’Amérique du Nord, sous  la  griffe de Sarah Mundell, une mention d’honneur a été discernée dans la catégorie “meilleure couverture sur les Vocations au sacerdoce, à la vie consacrée et au Diaconat”. C’est l’Association de la presse catholique (CPA) du Canada et d’Amérique du Nord qui a conféré ce prix.

Depuis les vocations de l’Eglise catholique, donc, jusqu’à la grande frontière du dialogue interreligieux. En particulier un article et deux numéros de la revue ont eu un succès majeur. Pour l’édition américaine il s’agit de celui de Sarah Mundell au titre “Un séminariste aux chaussures tip tap” (voir l’article original en anglais): Une grande expressivité et une histoire inhabituelle et fascinante soutiennent la narration”, a déclaré la CPA en présentant le prix.

Pour l’édition philippine on touche le thème du parcours fragile de la paix dans le sud des Philippines à Mindanao (N°  1/2013) et de l’éducation vers une culture du dialogue (N° 6/2012). Le prix – conféré à l’occasion du congrès mondial de l’ICOM à Panama City du 28 septembre au 5 octobre – reconnaît de fait à New City philippines, l’engagement à amortir les tensions dues aux conflits culturels et religieux, en racontant des faits de vie où l’on respire réciprocité, respect, solidarité.

L’événement panaméen a rassemblé des journalistes et des opérateurs de diverses parties du monde, qui ont eu la possibilité de s’immerger dans les problématiques du continent américain. Dans ce contexte  s’est déroulée la remise du prix  des International Journalism Awards, le 4 octobre  auprès du siège de l’Université.

Jose Aranas, rédacteur en chef  du journal philippin lié au mouvement des Focolari, en recevant la récompense, a mis en évidence le contexte religieux et culturel de son pays, unique nation en Asie à majorité chrétienne. Il a souligné que les articles qui ont permis l’attribution de ce prix sont surtout des expériences vécues par les membres des Focolari, appartenant à différentes religions, dans lesquels est mis en relief l’effort de vivre la règle d’or de l’évangile, comme on dit, présente aussi dans d’autres textes sacrés: “Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le leur vous aussi” (Mt 7,12).