En temps de pandémie

 

Dans notre « unité pastorale », nous cherchons à rester proches de chacun, spécialement des plus vulnérables (par des temps de prières et célébrations sur le site web de l’UP, des appels téléphoniques, des petits mots d’encouragement déposés dans les boîtes aux lettres de personnes seules, … ) Il avait été décidé en équipe pastorale, lors d’un skype, de faire un toutes boîtes (6500 habitants dans la commune) pour proposer à ceux qui le souhaitent de passer, le dimanche des Rameaux, devant les maisons et de bénir sans eau, les rameaux qui seraient présentés. Personnellement, je n’aimais pas l’idée ; pour moi cela faisait « témoins de Jéhovah ». Je l’ai exprimé mais tout le monde trouvait que l’idée était bonne. J’ai donc décidé de croire à cette inspiration et de jouer le jeu. Et suis passée déposer le message dans les boites aux lettres. Pendant ce service, qu’elle ne fut pas ma surprise de rencontrer un jeune couple avec qui un bel échange s’est fait (à distance !). Ce fut pour moi « un clin d’œil de Dieu ». Comme si Jésus me disait : « fais confiance » à ce qui a été décidé ensemble, ne cherche pas toujours à tout comprendre et tout maîtriser mais témoigne de ce qui t’habite.

Comme j’étais témoin de la circulation de beaucoup de générosité et d’amour de la part de personnes de nos paroisses vis-à-vis de ceux qui sont seuls (envoi de cartes, appels téléphoniques, service de courses, préparation de cakes pour le personnel soignant de la maison de repos, …) J’ai senti qu’il serait utile de communiquer cette réalité sur le site de notre Vicariat. Mais plusieurs voix intérieures me disaient : « que vont penser les gens : ces gestes sont très petits, tout le monde les fait, et puis cela va te prendre du temps d’écrire ce courrier … » Et cela me perturbait. Et puis, j’ai compris que je pouvais faire confiance à la petite voix de l’Esprit Saint qui m’avait inspiré cette idée : croire sans voir que cet acte gratuit de communication de la Vie locale pouvait aussi être une petite contribution d’amour.  J’ai donc partagé ces témoignages et ai été très touchée quand, le lendemain, l’évêque en personne m’a envoyé un mail enthousiaste et plein de gratitude.

Marie

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