En 1943, alors que la deuxième guerre mondiale fait rage, la découverte que Dieu est Amour bouleverse la vie de Chiara Lubich (1920-2008) et de ses premières compagnes. L’Evangile devient une source inépuisable de réponses pour le groupe vite croissant : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40) ; « Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20), et puis, comme un sceau indélébile, le passage de Jean qui culmine dans la prière de Jésus « Père, que tous soient un » » (Jn 17, 21). En Jésus crucifié et abandonné Chiara découvre la mesure maximale de l’amour capable de reconstruire l’unité au cœur des pires divisions. Une nouvelle voie se profile pour l’Eglise et pour la société : c’est le point de départ du mouvement des Focolari.

Diffusion

Après la guerre, cette nouvelle vie se diffuse comme une tache d’huile dans toute l’Italie et à partir de 1952 dans le reste de l’Europe. A partir de 1958 également dans les autres continents, partout c’est la même révolution évangélique : hommes, femmes, grands et petits, prêtres, religieux et laïcs, tous se laissent interpeller par les paroles de Jésus et deviennent des constructeurs de ponts là où ils vivent, des acteurs du dialogue. En 1962 le mouvement des Focolari reçoit l’approbation de l’Eglise catholique. Actuellement il est présent dans 180 pays et est source d’inspiration pour d’innombrables personnes.

En Belgique           

Les Focolari sont présents depuis 1958, l’année de l’Expo Universelle. Cette année Chiara vient à Bruxelles et y fonde un premier focolare hors d’Italie, au cœur de l’Europe. Phil  Bosmans (fondateur de Bond zonder Naam) et le Père Werenfried Van Straaten (fondateur de L’Eglise en Détresse) sont frappées par la vitalité du nouveau mouvement. Van Straaten invite quelques focolarinis à venir travailler dans ses ateliers à Tongerlo pour y diffuser leur esprit d’amour réciproque. Quelques Belges se rendent dans les Dolomites pour la grande rencontre d’été, la Mariapolis.

La spiritualité de l’unité se répand dans les différentes régions de Belgique, parmi des personnes d’âge et de condition sociale variée. En 1962 Chiara participe à la première rencontre nationale.

Actuellement, en Belgique, le mouvement des Focolari compte environ 500 membres engagés, ainsi que de nombreux adhérents et sympathisants.

Depuis 1990, la Mariapolis Vita, cité-pilote située à Rotselaar, dans les environs de Louvain, est le principal centre de témoignage permanent du mouvement pour la Belgique.

Les focolares forment le cœur du Mouvement : ce sont de petites communautés de 4 à 6 femmes ou hommes, célibataires consacrés à Dieu, en étroite unité spirituelle avec des mariés, eux aussi consacrés à Dieu. Leur modèle : la maison de Nazareth, au milieu du monde. Une nouvelle vocation laïque dans l’Eglise. Ces communautés, véritables laboratoires du dialogue, cherchent à être un témoignage vivant de la présence de Dieu dans la société.

Autour des focolares naissent des noyaux de personnes qui dans leur vie quotidienne s’inspirent à la spiritualité de l’unité. Chacun peut en effet être porteur de cette vie et donner sa contribution à la fraternité universelle.