Kaléidoscope de témoignages courts

 

Faire nôtre le style de vie de Jésus, c’est approcher avec un esprit d’accueil et de partage les personnes que nous rencontrons dans notre milieu familial, professionnel, scolaire et de loisirs, mais en ayant à cœur un projet plus vaste, la fraternité universelle.

Le sanctuaire du bonheur au bord de la route
Après la mort de ma sœur, j’ai racheté le kiosque qu’elle tenait. Ce n’était pas mon rêve d’être marchand de journaux, mais j’ai commencé à le vivre comme une occasion d’aimer : souvent des gens viennent pour échanger quelques mots sur les événements du jour. Mon kiosque est devenu un lieu de partage et d’humanité. J’ai créé un petit espace avec table et chaises, et par beau temps, il y a ceux qui s’arrêtent non seulement pour lire, mais aussi pour parler. Quelqu’un m’a suggéré de remplacer sur l’écriteau le mot « Journaux » par « Le kiosque du bonheur »…
(M.R. – Italie)

 

Maternels avec leur grand-mère…
Ma mère, à cause de la maladie, est retombée dans l’enfance, elle ne peut pas parler et semble ne pas comprendre. Il y a encore peu de temps, nous étions dans une situation d’exaspération dont nous ne savions pas comment sortir. Des amis et des parents nous ont conseillé de la placer dans une belle maison de retraite. Après en avoir parlé à nos deux enfants, nous avons décidé de partager les horaires pour l’aider à la maison. Mon mari et moi, cependant, craignions de les impliquer dans une situation trop lourde, mais les garçons, jour après jour, devenaient de plus en plus maternels envers leur grand-mère, la voyant comme une personne digne d’un grand respect, habitée par le mystère d’une présence que seul l’amour pouvait pénétrer. Avec maman, la relation d’amour est désormais faite d’ondes positives qui vont et viennent.
(Y.O. – Japon)

Donner
Un soir, mon frère s’est senti si malade qu’il a dû être hospitalisé. Comme nous sommes pauvres, j’ai couru demander un prêt à nos voisins. Ensuite, ma mère et moi, avec mon frère dans les bras, nous sommes allés à l’hôpital. Après quelques mètres, voilà qu’un pauvre homme nous demande l’aumône. J’allais lui donner quelque chose, quand ma mère m’a bloqué : « On ne peut pas, on en a besoin ! » Je lui ai répondu : « Maman, si nous donnons, Dieu nous viendra en aide ». Et c’est ce que nous avons fait. A l’entrée de l’hôpital, nous avons rencontré un médecin qui nous connaissait : grâce à lui, nous avons eu la gratuité des analyses, de l’hospitalisation et des médicaments. Ma mère ne comprenait pas.
(M. – Égypte)

L’exemple
Patty, notre plus jeune fille, était partie avec une amie en Californie pour parfaire son anglais. Peu avant la fin de son séjour à l’étranger, un coup de fil est venu comme une douche froide : elle attendait un bébé. Le père de l’enfant l’aimait, mais elle ne savait pas si elle voulait l’épouser. J’étais sans voix, et quand elle m’a demandé si elle pouvait rentrer à la maison, j’ai accepté tout en pensant à l’humiliation qui nous attendait dans le petit village où nous vivons, et où notre famille est considérée comme un exemple. Le temps qui restait avant son retour nous a permis de réfléchir et de nous préparer à l’accueillir à bras ouverts, sans jugement, comme elle en avait besoin. Une petite fille est née comme un rayon de soleil pour tout le monde. Quand plus tard une autre famille du village s’est retrouvée dans la même situation, les parents nous ont dit : « L’exemple que vous nous avez donné en accueillant votre fille nous encourage à faire de même « .
(M.J.S. – Suisse)