Patrick van Bladel, focolarino belge (1963-2020)

 

« Comme le fils d’un roi »

Le 30 juillet, Patrick van Bladel, membre de la communauté des Focolari à Stockholm, est retourné à la Maison du Père à l’âge de 56 ans. Une vie offerte comme un don pour les autres.

En 1983, le jeune étudiant flamand d’aéronautique à Delft trouve une copie de la ‘Parole de Vie’ dans l’église. Il demande à l’éditeur de lui fournir plus d’informations, et c’est ainsi que Patrick van Bladel entre en contact avec le mouvement des Focolari. Patrick s’inspire de la spiritualité de l’unité et des activités et projets multiples qui ont lieu. En 1988, il fait un pas décisif : au lieu d’une carrière prometteuse dans l’aéronautique, il décide de suivre le Christ dans une communauté des Focolari. En septembre 1989, il se rend à Loppiano en Toscane pour une période de formation de deux ans.

À peine de retour aux Pays-Bas, on lui diagnostique un cancer. Il surprend son entourage par la façon dont il prend la nouvelle : « Une occasion de vivre encore mieux en fondant tout sur la conviction que Dieu est Amour. Je veux vivre à 100 % dans le moment présent, être prêt quand Dieu m’appelle. Si c’est la volonté de Dieu, tout sera expression de Son Amour, tout sera Lui » (1990).

Soutenu par les prières de nombreuses personnes, Patrick est opéré et commence le traitement. Il écrit à Chiara Lubich, la fondatrice, en janvier 1991 : « Je veux aborder cette étape avec ma boussole pointée sur Jésus sur la croix. J’ai reçu 100 fax, lettres, cartes postales et dessins d’enfants du mouvement. J’ai ainsi réalisé que la maladie est aussi une façon très particulière de construire la communion. Cet idéal extraordinaire me permet de vivre ma maladie comme une grâce. »

« La plus belle vocation du monde »

Miraculeusement, Patrick se rétablit rapidement et complètement. Il met ses nombreux talents et sa créativité au service des activités du mouvement des Focolari à Eindhoven, Diemen et Amersfoort, en particulier pour la jeune génération et le magazine Nieuwe Stad, dont il a longtemps assuré la mise en page. Dans une lettre adressée à Chiara Lubich en 2003, il écrit : « Je me sens comme le fils d’un roi, pourvu de tout ce qu’il faut pour vivre la plus belle vocation du monde ».

En 2010, il s’installe à Stockholm et y assume la responsabilité de la communauté. Il établit des relations avec des familles d’immigrés, des catéchistes et des groupes diocésains. En plus de son travail de programmeur, il est actif au sein du Conseil œcuménique et organise des rencontres entre les différents mouvements chrétiens.

« Rien n’est perdu quand je vis dans l’amour »

En août 2019, un autre diagnostic dramatique sera posé. Une fois de plus, il surprend tout le monde en acceptant avec une totale donation ce qui lui arrive. Il écrit : « Chaque instant est précieux ; rien ne se perd quand je vis dans l’amour. Après des mois à l’hôpital, où les médecins et les infirmières sont touchés par sa sérénité, son état s’est considérablement amélioré. Mais finalement, la maladie reprend son cours. Patrick n’a pas renoncé : « Je me sens comme un enfant dans les bras de Dieu le Père et de Marie. » Beaucoup lui rendent visite et rentrent chez eux changés. Le cardinal Arborelius, évêque de Stockholm, lui apporte personnellement l’Eucharistie comme viatique lors de son dernier voyage de la vie. Le 29 août, Patrick est enterré après une messe d’adieu dans la cathédrale de Stockholm.

Texte basé sur un article de la revue Nieuwe Stad édité aux Pays-Bas; <photocrédit> Ann-Louise Nissfolk.

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