Depuis plus d’un an nous prenons nos repas avec des résidents d’un home pour personnes âgées. Nous sommes nous-mêmes sur une liste d’attente, mais notre condition physique est encore trop bonne pour nous donner une priorité.

D’emblée nous avons décidé d’y aller pour aimer ceux que nous rencontrons. Nous avons donc appris les prénoms de tous ceux qui y prennent le repas ainsi que ceux du personnel. La plupart des personnes ont des handicaps de tout genre, visuels, et/ou au niveau de la mobilité ou motricité. Par conséquent nous sommes tous servis à table.

Etant donné que nous sommes encore très mobiles, nous donnons un coup de main pour apporter les boissons à table ou la petite cuillère pour le dessert, et nous aidons le personnel à desservir les tables. Les résidents et le personnel l’ont tout de suite apprécié. Nous avons agi avec tact pour que le personnel ne le prenne pas de mauvaise part. Bien au contraire, ils nous en sont reconnaissants.

Le fait d’apporter ce qu’il faut à table nous permet de dire un petit mot, d’apprendre à connaître les autres et de partager ce qu’ils vivent, de les soutenir et de les encourager. Nous ne disons que du positif et ne participons pas à la critique.

Au mois d’août il y a eu une action intitulée « Si tu es satisfait, exprime-le par un compliment ». Il y avait des feuillets sur lesquels on pouvait écrire un compliment pour quelqu’un et le déposer ensuite dans une caisse à tiroir où chacun pouvait y puiser pour soi-même ou pour le donner à quelqu’un. Nous avons écrit plus d’une douzaine de petits compliments. Nous avons aussi complimenté chaque personne de l’équipe qui nous sert.

Il y a deux trois semaines nous avons été invitées à participer à une petite fête en l’honneur des personnes qui offrent un service ou ont l’une ou l’autre activité partiellement rétribuée.  Bien qu’étant des bénévoles, nous avons accepté l’invitation parce qu’elle témoignait de la reconnaissance du personnel pour ce que nous faisons. Ce fut vraiment une très belle réception.

Nous sommes âgées, sommes devenues plus lentes et nous fatiguons plus vite, mais nous avons des tas d’occasions de semer l’amour là où nous passons.

Monique et Geneviève