Le chemin synodal

 

Ce texte a été publié dans le magazine des Focolari Nieuwe Stad Nederland.

Depuis plusieurs mois, le pape François appelle toute l’Église catholique à consacrer les prochaines années au thème de la synodalité. Afin de découvrir ensemble quelle est la voie à suivre pour l’Église dans son ensemble.

Se rapprocher progressivement de Dieu et les uns des autres

Le mot « église » ou « ecclesia » signifie rassemblement : une assemblée de ceux qui sont appelés par Dieu à le rencontrer. Chacun évidemment avec son propre contexte : âge, pays, langue, culture. Mais le fait de se réunir en Dieu nous rapproche les uns des autres. C’est comme les rayons du soleil : plus on s’approche du soleil, plus les différents rayons sont proches les uns des autres.

En fait, c’est le processus que l’on appelle de plus en plus souvent, au cours de ces mois, la « synodalité » : se rapprocher progressivement de Dieu et les uns des autres. L’origine grecque du mot a exactement la même signification : syn= ensemble ; hodos = chemin. C’est ce qu’on appelle « faire la route ensemble ».

Ensemble dans la liberté

Cela nous donne la garantie que même dans notre monde rempli de conflits et d’inégaités ce chemin porte à l’épanouissement. Rien de ce que nous entreprenons ne dépend uniquement de nos capacités, de nos connaissances scientifiques, de notre bonne volonté et de notre intelligence. En définitive, c’est l’esprit de Jésus parmi nous qui nous montre le chemin. Avec Lui et les uns avec les autres, nous pouvons comprendre les « signes des temps ». La synodalité est donc un autre mot pour désigner l’Église. « L’Église et le Synode – comme l’a dit le Père de l’Église Jean Chrysostome – sont des synonymes. »

Une Église synodale s’épanouit

Le pape François a lancé un processus dans toute l’Église catholique pour travailler ensemble sur la synodalité pendant deux ans. Ce faisant, François rend chacun coresponsable. Le dialogue avec les chrétiens de différentes Églises occupe une place particulière dans ce processus synodal.

Le titre du processus est : « Vers une Église synodale : communion, participation et mission ». Chacun peut apporter sa contribution par un apport libre et sincère (parresia). Pas nécessairement pour faire entendre sa voix, mais en unité avec d’autres pour donner une voix à Jésus au milieu de nous. Cela exige une écoute et une parole « mariales ». C’est-à-dire de la simplicité, de la sincérité, de l’humilité, du désintéressement, comme Marie. Cela nous amène à faire preuve de discernement afin de comprendre quelle voie suivre et quelle voie ne pas suivre.

Le but de ce cheminement commun est de voir fleurir une Église dans laquelle chacun donne et reçoit. Cela vaut pour le peuple de Dieu, pour le collège des évêques, pour l’évêque de Rome. Chacun écoute l’autre, et tous écoutent l’Esprit Saint, l’Esprit de Vérité.

Le pape François souligne que ce synode n’est ni un parlement ni le rassemblement de toutes sortes d’opinions. « Le Synode est un événement ecclésial dont le protagoniste est l’Esprit Saint. Sans Lui, il n’y a pas de Synode. […] Le Saint-Esprit nous conduit là où Dieu veut que nous allions, et non là où nos idées et nos goûts personnels nous conduiraient. Voilà le défi : une Église ouverte à la nouveauté que Dieu veut lui suggérer. »

Michel Bronzwaer

 

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