Margaret Karram, Arabe chrétienne-catholique née à Haifa (Terre Sainte) en 1962, et Jesús Morán, Espagnol, forment le nouveau duo élu avec plus des deux tiers des voix exprimées parmi les participants à l’Assemblée générale du mouvement des Focolari. Celle-ci se tient on-line du 24 janvier au 7 février 2021 et est composée de 359 représentants du monde entier.

Karram succède à Maria Voce qui est restée en fonction pendant 12 ans (deux mandats), après la fondatrice Chiara Lubich. Selon les statuts généraux du Mouvement, la présidente est choisie parmi les ‘focolarines’ (femmes consacrées à vœux perpétuels) et sera toujours une femme. Elle est un « signe de l’unité du Mouvement », ce qui signifie qu’elle représente la grande variété religieuse, culturelle, sociale et géographique de ceux qui adhèrent à la spiritualité des Focolari dans les 182 pays où le Mouvement est présent, et qui se reconnaissent dans le message de fraternité que Chiara Lubich a tiré de l’Évangile : « Père, que tous soient un » (Jn 17, 20-26).

Le premier devoir du coprésident est de soutenir pleinement la présidente et de collaborer avec elle. Les statuts des Focolari parlent d' »unité profonde avec la présidente » afin de lui offrir la possibilité d’examiner les idées et les décisions, dans l’écoute et la recherche commune de la volonté de Dieu.

Le coprésident est par ailleurs responsable des prêtres qui adhèrent aux Focolari et veille à ce que la vie et les activités internes du mouvement soient conformes à la foi et à la morale de l’Église.

De nombreux défis attendent Margaret Karram et Jesùs Moràn dans les années à venir : la tâche de gouverner et de diriger un mouvement mondial comme les Focolari, profondément immergé dans les réalités et les défis locaux et mondiaux de l’humanité est exigente.

Qui est Margaret Karram ?

La nouvelle présidente a 58 ans et est arabe, catholique, née en Terre Sainte. Elle a obtenu un diplôme en Judaïsme à l’Université hébraïque de Los Angeles (États-Unis). Au cours des années elle a occupé divers postes de responsabilité pour les Focolari à Los Angeles et à Jérusalem. Elle a travaillé dans diverses commissions et organisations : la Commission épiscopale pour le Dialogue interreligieux, l’Assemblée des Catholiques ordinaires de Terre Sainte et l’organisation ICCI (Conseil de Coordination Interreligieux en Israël). Elle a travaillé pendant 14 ans au Consulat général d’Italie à Jérusalem.

Depuis 2014, elle est au Centre international des Focolari en tant que conseillère pour l’Italie et l’Albanie et coresponsable du dialogue entre les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés catholiques au niveau mondial.

Elle parle l’arabe, l’hébreu, l’italien et l’anglais.  En 2013, elle a reçu le prix ‘Mont Sion pour la Réconciliation’ pour son engagement en faveur du dialogue entre les différentes cultures et religions. En 2016, elle a reçu le ‘Prix international Ste Rita’ pour avoir encouragé le dialogue entre chrétiens, juifs, musulmans, israéliens et palestiniens, à partir du quotidien de la vie.

Les élections de la présidente ont eu lieu le 31 janvier 2021, mais sa nomination n’est devenue effective que le lendemain, après confirmation par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, comme le prévoient les statuts généraux du mouvement des Focolari.

Et Jesús Morán ?

Le 1er février Jesùs Moràn, focolarino prêtre, a été réélu comme coprésident. Il a 64 ans et est né à Navalperales de Pinares, Avila (Espagne). Il a rencontré le mouvement des Focolari pendant ses études universitaires, grâce au témoignage de quelques étudiants. Il est diplômé en philosophie de l’Université autonome de Madrid et a obtenu une licence en théologie dogmatique à l’Université catholique pontificale de Santiago du Chili et un doctorat en théologie à l’Université pontificale du Latran à Rome.

De 1996 à 2004, il a été le délégué des Focolari pour le Chili et la Bolivie, où il a été ordonné prêtre le 21 décembre 2002. De 2004 à 2008, il a été coresponsable du Mouvement au Mexique et à Cuba.

Lors de l’Assemblée générale des Focolari en 2008, il a été élu conseiller général et responsable de la formation culturelle des membres du mouvement. En 2009, il est devenu membre de l' »Ecole Abba », un centre d’études interdisciplinaires des Focolari, en raison de son expertise en anthropologie théologique et en théologie morale. De 2014 à aujourd’hui, il était coprésident des Focolari.

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