Un enfant handicapé

 

Notre famille compte quatre garçons, et le plus jeune, Wouter, est gravement handicapé. Lorsqu’il est né, mon mari et moi pensions ne pas pouvoir nous en sortir, mais entourés d’amis du mouvement des Focolari, nous y sommes parvenus.

Au travail, un collègue a demandé à mon mari pourquoi nous n’avions pas fait d’amniocentèse pour savoir si le fœtus était en bonne santé. Mon mari et moi avions abordé cette question et nous étions tous deux convaincus que nous accueillerions un bébé malade ou handicapé avec le même amour qu’un bébé sain. Il a également fait savoir cela à son collègue.

Wouter est né en décembre et j’étais encore à la maternité à Noël. Le soir, j’ai écouté la messe de minuit et j’étais profondément touchée par ce que le prêtre a suggéré : que chacun puisse donner à Jésus ce qui lui pesait le plus. Nous avons donné à Jésus le poids de notre enfant handicapé et Wouter est devenu un véritable cadeau pour nous et il l’est toujours.

Lorsque mon mari est décédé subitement il y a quelques années, c’est encore Wouter qui m’a aidée à surmonter mon chagrin, car j’ai dû sortir de moi-même pour m’occuper de lui et lui donner mon affection. Chiara m’a appris à faire de chaque obstacle un tremplin, à ne pas m’enfermer dans la souffrance mais à continuer à aimer.

Je ressens toujours la tendre proximité de Dieu, parfois dans de toutes petites choses. Par exemple, lorsqu’on m’a dit que Wouter lui-même cherchait un câlin ou se glissait sur les genoux de l’éducateur ou du parent qui était près de lui, alors que j’étais récemment à l’hôpital. Je peux donc partir le cœur en paix quand Dieu me voudra avec lui pour toujours.

Lisette

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