Juil 15, 2017 | Non classifiƩ(e)
ā Entre les jeux, Ć lāombre des conifĆØres, au pied des rochers, Ć ses amis, Chiara (Lubich) parlait toujours de Dieu, de la Vierge, de la vie surnaturelleĀ : la surnature Ć©tait sa nature. Elle vivait toujours en symbiose avec le SeigneurĀ : effet de la charitĆ©, dont elle Ć©tait pĆ©trie molĆ©cule sur molĆ©cule. Alors, quand on allait Ć la campagne, ces forĆŖts alpines se transfiguraient en cathĆ©drales, des villes saintes semblaient perchĆ©es sur leurs cimes, fleurs et herbes se coloraient de la prĆ©sence dāanges et de saintsĀ : tout sāanimait en Dieu. Les barriĆØres de la matiĆØre sāĆ©coulaient. Cela aussi contribuait Ć la rĆ©conciliation entre le sacrĆ© et le profane, alors, une fois Ć©liminĆ©s le laid, le mal, et la dĆ©formation, de toute part lāon retrouvait les valeurs de beautĆ© et de vie de la nature, sous tous ses aspects. Ce quāelle communiquait, de mĆŖme que ses Åuvres, faisaient disparaitre les dĆ©tritus appelĆ©s Ć mourir, pour rĆ©tablir la communication, en soi si simple, entre la nature et le surnaturel, la matiĆØre et lāesprit, la terre et le ciel. Une duplication des valeurs de lāexistence sur terreĀ ; une ouverture du passage vers le paradis. CāĆ©tait lāĆ©tĆ© 1949. Ce bonheur fut facilitĆ© par un chalet que Lia Brunet reƧut en hĆ©ritage Ć Tonadico de Primiero. Pour y passer quelque vacance en juillet, Chiara (Lubich) y monta avec Foco (Igino Giordani) et les focolarines pour rester un peu seuls dans le but de sāy reposer physiquement, Ć cause de leur travail durant lāannĆ©e pour les pauvres et pour elles-mĆŖmes. Le chalet se composait au-dessus dāun grenier, où lāon accĆ©dait par une Ć©chelle Ć partir du rez-de-chaussĆ©e où se trouvait une piĆØce avec une petite cuisine. En haut donc quelques matelas par terre et une armoire manÅuvrĆ©e par une poulieĀ : cāĆ©tait leur dortoir. Foco logeait Ć lāhĆ“tel et eut lāoccasion de parler dans la salle des Capucins. Dans leur Ć©glise il dĆ©sira se lier āĆ©troitementā par un vÅu dāobĆ©issance qui, pour Chiara, cependant ne semblait pas conforme aux habitudes du focolare. Elle proposa plutĆ“t un pacte dāunitĆ©, dans le sens quāĆ la communion eucharistique suivante, sur le nĆ©ant de nos Ć¢mes, JĆ©sus en elle fasse le pacte avec JĆ©sus en lui. A la messe du lendemain matin, Ć la communion les deux firent faire le pacte Ć JĆ©sus avec JĆ©sus. Ce fut pour elle le dĆ©but dāune sĆ©rie dāilluminationsĀ Ā». Igino Giordani. Histoire du mouvement des Focolari, Ć©crits inĆ©dits.
Juil 14, 2017 | Non classifiƩ(e)
Le 12 juillet dernier les Ć©vĆŖques vĆ©nĆ©zuĆ©liens ont adressĆ© un message urgent aux catholiques et aux « personnes de bonne volontĆ©ā. Ils demandent au Gouvernement « de retirer la proposition dāune AssemblĆ©e constituante, de rendre possible le dĆ©roulement des Ć©lections prĆ©vues par la ConstitutionĀ Ā» et de « reconnaĆ®tre lāautonomie des Pouvoirs publics, en abandonnant la rĆ©pression inhumaine de ceux qui manifestent un dĆ©saccord, de dĆ©manteler les groupes armĆ©sĀ Ā» et de libĆ©rer « les personnes qui ont Ć©tĆ© privĆ©es de libertĆ© pour des raisons politiquesĀ Ā». Et aussi de sāengager « à rĆ©soudre les trĆØs graves problĆØmes de la population, de permettre lāouverture dāun canal humanitaire afin que puissent arriver des mĆ©dicaments et de la nourriture aux personnes les plus dĆ©muniesĀ Ā». Aux Forces ArmĆ©es Nationales ils demandent « dāaccomplir leur propre devoir de service envers le peuple dans le respect et la garantie de lāordre constitutionnelĀ Ā». Les Ć©vĆŖques exigent que les dirigeants politiques sāengagent āseulement pour le peuple et jamais pour leurs propres intĆ©rĆŖtsĀ Ā», en respectant « la volontĆ© dĆ©mocratique du peuple vĆ©nĆ©zuĆ©lienĀ Ā». Aux institutions Ć©ducatives et culturelles, ils Ā demandent de travailler ensemble « pour faire sāĆ©crouler les murs qui divisent le PaysĀ Ā», en encourageant « chaque effort en faveur de la paix et du vivre ensemble, fondĆ©s sur la loi de lāamour fraternelĀ Ā». Le message se termine par une invitation adressĆ©e « à nos frĆØres dans la foi et aux autres croyants, Ć faire un Jour de PriĆØre et de JeĆ»ne le 21 juillet prochain, pour demander Ć Dieu quāIl bĆ©nisse les efforts faits par les vĆ©nĆ©zuĆ©liens en faveur de la libertĆ©, de la justice et de la paixĀ Ā».
Juil 14, 2017 | Focolare Worldwide
Un projet qui est dĆ©jĆ expĆ©rience de vie et action sociale, une invitation Ć construire des ponts de fraternitĆ© et contribuer Ć faire tomber les barriĆØres de lāindiffĆ©rence, des prĆ©jugĆ©s, de lāĆ©goĆÆsme. NĆ©e en 1973 dāune idĆ©e de Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, le Genfest est une rencontre de jeunes de toutes les latitudes. Celui de Manille sera la 11ĆØme Ć©dition. Le Genfest a dĆ©montrĆ© avec le temps que cāĆ©tait un grand festival dāidĆ©es, de pensĆ©es et dāinitiatives qui ont inspirĆ© des milliers de jeunes de cultures, ethnies et religions diffĆ©rentes Ć changer et orienter leur propre vie vers les idĆ©aux de la fraternitĆ© et du monde uni. Le programme central se dĆ©roulera dans le World Trade Center Metro de Manille, alors que tous les workshops se dĆ©rouleront dans lāenceinte de lāUniversitĆ© Ā« De La Salle Ā». BEYOND ALL BORDERS (au-delĆ de toute frontiĆØre), titre de la prochaine Ć©dition, veut souligner les frontiĆØres Ć dĆ©passer, au niveau personnel et social, pour construire un monde plus uni et plus heureux, pour respirer, aimer, travailler et vivre avec un regard ouvert et accueillant. DiffĆ©rentes manifestations artistiques et musicales, des forums, des moments dāexposition sont prĆ©vus. Le logo du Genfest 2018 peut se rĆ©sumer en un mot : essentialitĆ©. āless is moreā, moins cāest mieux. Dans un monde où la communication et lāinformation dĆ©bordent Ć lāexcĆØs, le message de Manille aura la marque de la simplicitĆ© et de la puissance que toute parole peut apporter au monde. VoilĆ pourquoi le logo du Genfest est uniquement fait de lettres et une simple ligne sous le titre. Un signe essentiel qui est un rappel Ć dĆ©passer, aller au-delĆ des frontiĆØres, pour souligner la seule chose qui compte dans la vie: aller vers tout le monde pour arriver ensemble Ć rĆ©aliser la fraternitĆ© universelle. Pour nous contacter : info@y4uw.org Les inscriptions seront ouvertes Ć partir dāoctobre 2017 Source : Y4UW International http://y4uw.org/it/ https://www.youtube.com/watch?v=C8NvjNYgNEc
Juil 13, 2017 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Elisa vit au Focolare de Welwyn Garden City, Ć 35Ā km du nord de Londres, dans le Hertfordshire. Une “citĆ©-jardin”, fondĆ©e dans les annĆ©esĀ 20, avec de beaux Ć©difices de style nĆ©o-georgien, des roses autour des porches, des allĆ©es bordĆ©es dāarbres. Elle raconte: “Je suis nĆ©e dans le nord de lāItalie, dans un petit village de la province de Novare. Jāai deux frĆØres plus jeunes. Nos parents nous ont transmis les valeurs chrĆ©tiennes, comme āpenser aux autresā. Ć 20 ans, mes Ć©tudes de franƧais et anglais terminĆ©es, je cherchais un travail. Mais cāĆ©tait difficile dans une petite ville, jāĆ©tais trĆØs dĆ©couragĆ©e. Une de mes amies māa invitĆ©e Ć une rencontre durant laquelle Ć©tait planifiĆ© un voyage Ć Rome, pour participer au Genfest, une grande manifestation des jeunes du Mouvement des Focolari au stade Flaminio. CāĆ©tait en mai 1980. Jāy suis allĆ©e, mais seulement pour passer un week-end diffĆ©rent. J’ai cependant Ć©tĆ© surprise et Ć©mue par ce que j’ai vu: les affiches qui parlaient dāun monde uni, lāenthousiasme de dizaines de milliers de jeunes. Jāai eu la nette impression dāavoir trouvĆ© quelque chose de prĆ©cieux. Une fois rentrĆ©e, je suis restĆ©e en contact avec ces personnes. Il y avait quelque chose qui māattirait chez elles. Jāai commencĆ© Ć frĆ©quenter le focolare, pendant quāen moi sāĆ©claircissait ce que je voulais faire dans la vie. JusquāĆ ce que je comprenne: me donner Ć Dieu et aux frĆØres, justement Ć travers le Focolare. Jāai trouvĆ© un bon travail Ć Caritas, lāaction sociale du DiocĆØse. Un poste intĆ©ressant et Ć responsabilitĆ©. Trois ans aprĆØs, je devais dĆ©mĆ©nager Ć Bologne, mais le prĆŖtre responsable de Caritas essayait avec insistance de me convaincre de ne pas partir. Ce jour-lĆ , lāĆvangile parlait justement de āceux qui ne quittent pas mĆØre, pĆØre et terres⦠ne peuvent pas ĆŖtre mes disciplesā. Jāai pensĆ© que JĆ©sus sāadressait Ć moi. Je suis partie sur le champ. De 1985 Ć 1987, jāai frĆ©quentĆ© lāĆ©cole de formation Ć la citĆ©-pilote de Loppiano (prĆØs de Florence, en Italie). Et ensuite⦠lāAfrique! Jāai eu lāimpression de me retrouver dans un film: tout Ć©tait nouveau et diffĆ©rent. Le lendemain de mon arrivĆ©e, dans une chapelle, devant le tabernacle, je Lui ai dit: āTu es le mĆŖme JĆ©sus, j’ai donnĆ© ma vie pour toi et, maintenant, je te trouve aussi iciā. Jāai passĆ© le premier mois Ć Fontem, au Cameroun. Ensuite, je suis partie au Nigeria, où je suis restĆ©e vingt ans. En 1989, Ć Lagos, nous avons lancĆ© un projet pour un groupe de jeunes filles. Pour les hĆ©berger, une religieuse nous a offert deux chambres dans leur mission, ensuite, une famille nous a proposĆ© une maison gratuitement pendant cinq ans. Enfin, nous avons trouvĆ© un lopin de terre et beaucoup de personnes nous ont aidĆ©es Ć construire le premier focolare du Nigeria. Tout arrivait grĆ¢ce Ć lāaide inattendue de Dieu, Ć travers les personnes. Nous avons lancĆ© une premiĆØre entreprise qui produit des travaux en batik, une technique traditionnelle de peinture sur Ć©toffe par application de cire. Le projet a aidĆ© dāinnombrables jeunes filles au fil des ans. En 2002 Ć Jos, dans le Nigeria septentrional, environ un millier de personnes ont perdu la vie dans un affrontement entre musulmans et chrĆ©tiens. Jusque-lĆ , les deux groupes avaient toujours vĆ©cu pacifiquement. Ć Jos justement, nous avons voulu faire une Mariapolis, parce quāil Ć©tait nĆ©cessaire dāexpĆ©rimenter le dialogue, la paix, la rĆ©conciliation, spĆ©cialement dans un endroit aux profondes blessures, pas seulement physiques. Les personnes avaient perdu leur entreprise, les lieux de culte avaient Ć©tĆ© dĆ©truits. Ć la fin de la Mariapolis, une femme, qui, prĆ©cĆ©demment, avait incitĆ© les jeunes de son village Ć combattre les rebelles, a participĆ© Ć un voyage dāun mois sous le signe de la rĆ©conciliation, de village en village, voulu par lāĆ©vĆŖque local. Par la suite, jāai Ć©tĆ© pendant six ans Ć Douala, au Cameroun. Depuis 2013, je vis Ć Welwyn Garden City (Grande-Bretagne), où il a neigĆ© de fĆ©vrier Ć avril la premiĆØre annĆ©e! Dehors, tout Ć©tait diffĆ©rent, mais rien nāavait changĆ©. Où Dieu te veut, voici ta maison!”
Juil 12, 2017 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Oui, vĆ©ritablement en or. Cinquante annĆ©es en effet sont passĆ©es depuis cette humble rencontre qui allait produire des ouvertures impensables entre le Patriarche ÅcumĆ©nique de lāĆglise Orthodoxe et le Mouvement des Focolari – les focolari dāIstanbul Ć©crivent -. Il y a quelques semaines, le MĆ©tropolite Gennadios Zervos sāexprimait ainsi : Ā« JusquāĆ aujourdāhui, ce moment nāa pas Ć©tĆ© apprĆ©ciĆ© dāune faƧon adĆ©quate Ć sa juste valeur, dans toute son importanceāā (cfr Ce dialogue voulu par Dieu). Nous rĆ©ussissons Ć cueillir quelque chose de la force vitale de cette semence si nous repensons au premier doctorat honoris causa en āāculture de lāunitĆ©āā dont sāest vu dĆ©cernĆ© en octobre le Patriarche BartolomĆ© de la part de lāInstitut Universitaire Sophia (Loppiano, Italie). Cāest de lĆ quāest nĆ© le projet, maintenant dĆ©jĆ rĆ©alitĆ©, dāenrichir lāoffre formative de ce mĆŖme Institut, avec un Cours permanent pour le dialogue entre lāĆglise orthodoxe et lāĆglise catholique, dĆ©diĆ© au Patriarche AthĆ©nagoras et Ć Chiara Lubich.
Le 13 juin, jour de la commĆ©moration, quelques-uns parmi nous se sont retrouvĆ©s spontanĆ©ment au Fanar, le siĆØge patriarcal. Devant la trĆØs belle icĆ“ne de Marie, nous avons conclu la priĆØre dāaction de grĆ¢ces avec le Magnificat :āāLe Tout-puissant a fait des merveilles, Saint est son Nomāā. Mais lāor est encore de rigueur pour la cĆ©lĆ©bration qui a Ć©tĆ© faite ici Ć Istanbul, dans le cadre de la Mariapolis locale. Si lāannĆ©e passĆ©e, le Pape FranƧois avait visitĆ© une Mariapolis, celle de Rome, cette annĆ©e, les participants de la Mariapolis dāIstambul ont eu la surprise, la joie, lāhonneur dāĆŖtre les hĆ“tes du Patriarche BartolomĆ©. LāĆcole de ThĆ©ologie de lāĆ®le de Halki avec son splendide parc, a fait office de cadre Ć une journĆ©e inoubliable. Dimanche 25 juin, les 65 āāmariapolitesāā de diffĆ©rentes confessions religieuses, nationalitĆ©s, langues, sont montĆ©s dans la salle des audiences où le Patriarche BartolomĆ© a tenu son discours : Ā« Nous parlons maintenant dāune histoire qui a 50 ans, dāun lien spirituel trĆØs Ć©troit entre le Patriarche Grec et le Mouvement des Focolari. Et nous pouvons dĆ©sormais parler de tradition car notre prĆ©dĆ©cesseur, le Patriarche DĆ©mĆ©trios a continuĆ© la relation avec Chiara et le Mouvement. Et nous avons suivi et portĆ© de lāavant cette tradition pendant 26 ans. Nous sommes trĆØs heureux et cāest une grande joie pour nous que la plus grande partie de ces annĆ©es se soient Ć©coulĆ©es avec nous Ā». Nous ne sommes pas nouveaux en ce qui concerne les manifestations dāaffection et dāestime du Patriarche, mais il rĆ©ussit toujours Ć nous surprendre. Lāexpression de sa joie nāest pas une formalité⦠il se dit fier de sa part de 26 ans sur les 50 ! Et ajoute Ć lāimproviste : Ā« Mais dĆ©jĆ avant dāĆŖtre patriarche, dans le travail Ć cĆ“tĆ© de mes prĆ©dĆ©cesseurs, jāai servi ce rapport avec amour Ā». Et il a continuĆ© : Ā« Je vois que le Bon Dieu vous a bĆ©nis parce que votre nombre et vos services ont augmentĆ©, parce quāavec le testament de Chiara que vous avez accueilli, vous rendez service Ć toute lāhumanitĆ© avec le mĆŖme cÅur pur, avec la mĆŖme foi, avec le mĆŖme amour, avec la mĆŖme laboriositĆ©. [ā¦] Comme pour la bĆ©nĆ©diction du Pape FranƧois, il en va de mĆŖme pour notre bĆ©nĆ©diction et notre priĆØre qui est toujours avec vous, parce que vous semez les semences de la paix et de l āamour dans le cÅur des hommes. Que Dieu conduise toujours vos pas vers les bonnes Åuvres Ā».
AprĆØs le discours, la remise des dons, parmi lesquels un cadre avec une photo dāAthĆ©nagoras et de Chiara durant une de leurs rencontres. Et puis une chanson āāAma e capiraiāā (āāAime et tu comprendrasāā), en diffĆ©rentes langues (dont le grec) que nous savons avoir Ć©tĆ© fort aimĆ©e par le Patriarche AthĆ©nagoras et qui exprime lāessence de la Mariapolis : la lumiĆØre qui vient de lāamour vĆ©cu. Dans la salle Ć manger attenante, le Patriarche a offert Ć tous un excellent repas et la matinĆ©e sāest conclue avec des photos officielles, selfies, et moments de dialogue dans lequel BartolomĆ© sāest entretenu avec lāun et lāautre. En or, finalement, lāhĆ©ritage que nous ont laissĆ© le Patriarche AthĆ©nagoras et Chiara, protagonistes et initiateurs du āādialogue de la CharitĆ©āā, āāgrands concepteurs du dialogue du peuple (ā¦) initiateurs dāune nouvelle Ćre ÅcumĆ©nique ; ils ont enseignĆ© Ć des peuples, en donnant eux, courage, force, patience, fidĆ©litĆ©, disponibilitĆ©, amour et unitĆ©āā (MĆ©tropolite Gennadios Zervos).
Juil 11, 2017 | Non classifiƩ(e)
AprĆØs lāintĆ©rĆŖt suscitĆ© par la āāJournĆ©e des cinq milliardsāā qui se tint le 11 juillet 1987, lāAssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale des Nations Unies dĆ©cida de porter de lāavant lāinitiative pour conscientiser davantage Ć propos des questions liĆ©es Ć ce sujet, incluant les liens avec lāenvironnement et le dĆ©veloppement. La JournĆ©e Mondiale de la Population se cĆ©lĆ©bra pour la premiĆØre fois le 11 juillet 1990, dans plus de 90 pays.
Juil 11, 2017 | Non classifiƩ(e)
https://vimeo.com/222531838
Juil 10, 2017 | Focolare Worldwide
“Pendant de nombreuses annĆ©es, mon pays, le Liban, a Ć©tĆ© sous le contrĆ“le de la Syrie. Pour cette raison, entre les deux pays, une forte tension sāest dĆ©veloppĆ©e, aggravĆ©e depuis lāarrivĆ©e dāun grand nombre de rĆ©fugiĆ©s syriens, environ deux millions de personnes sur quatre millions et demi dāhabitants, presque la moitiĆ© de la population. Au dĆ©but de la guerre en Syrie, quelques familles de la communautĆ© des Focolari dāAlep Ć©taient venues au Liban pour fuir la guerre pendant quelque temps. Par la suite, la situation dans leur pays sāĆ©tant dĆ©gradĆ©e, elles nāont pas pu rentrer dans leur patrie et ont Ć©tĆ© accueillies dans un centre du Mouvement. Dans le climat dāhostilitĆ© gĆ©nĆ©rale qui les entourait, les aider Ć©tait un choix dĆ©libĆ©rĆ©ment Ć contre-courant, qui demandait de notre part lāeffort dāannuler tous les prĆ©jugĆ©s que le peuple libanais nourrissait envers les Syriens. Nous voulions tĆ©moigner la paix et lāamour entre nous. Nous avons commencĆ© Ć leur rendre visite, construisant avec eux un fort lien. Parents, jeunes et enfants, nous nous sommes tous engagĆ©s afin que ces familles ne se sentent pas seules dans un moment aussi difficile. Nous passions nos journĆ©es ensemble, organisant des soirĆ©es, cherchant Ć allĆ©ger leurs angoisses, les comprendre et les Ć©couter. Nous ne pouvions pas rĆ©soudre les problĆØmes des Ćtats, mais nous pouvions au moins construire des oasis de paix autour de nous. Ils nāavaient rien, ils Ć©taient arrivĆ©s sans avoir pu apporter avec eux des objets ou des vĆŖtements. Nous avons fait entre nous une communion des biens, rĆ©coltant surtout des vĆŖtements, que nous avons offerts avec dĆ©licatesse. Ce nāĆ©tait pas facile pour eux dāaccepter une aide matĆ©rielle. Leurs conditions de vie Ć©taient dures. Ils Ć©taient sans travail, en terre ennemie, souvent en attente de nouvelles de leurs parents ou amis. Nous, les jeunes, sommes allĆ©s ensemble Ć la plage, pour chercher Ć dĆ©tendre lāatmosphĆØre pesante. Souvent. Nous avons commencĆ© Ć nous voir, Ć passer beaucoup de temps ensemble, aussi Ć lire la parole de vie, pour partager nos vies et nos expĆ©riences. Nous avons fini par nous sentir membres dāune unique famille. Une annĆ©e plus tard, ces familles ont dĆ» entreprendre de chercher un logement. Elles Ć©taient angoissĆ©es et avaient dāimportantes difficultĆ©s financiĆØres. Mais nous avons cru ensemble Ć la providence de Dieu. En cherchant avec eux des logements et un travail, nous Ć©tions conscients des difficultĆ©s que nous allions rencontrer. Nous cherchions un logement āpour nos amis syriensā et nous recevions en Ć©change des rĆ©actions trĆØs hostiles. Par exemple, les propriĆ©taires des appartements nous proposaient des loyers excessivement Ć©levĆ©s, pour ne pas les recevoir. Avant de quitter le centre, le dernier jour, une seule famille nāavait pas encore de maison, ni de meubles. Lāune de nous a rappelĆ© que nous devions avoir confiance en lāintervention de Dieu. Pour notre plus grande joie, le jour suivant, nous avons trouvĆ© gratuitement une maison et une personne, qui devait dĆ©mĆ©nager, a offert tous ses meubles. Nous avons aussi trouvĆ© des Ć©coles en partie gratuites pour leurs enfants. Avec un groupe dāenseignants, nous avons lancĆ© une Ć©cole de franƧais, qui a permis aux enfants des familles syriennes de commencer Ć frĆ©quenter lāĆ©cole. Maintenant, ces familles ont quittĆ© le Liban et se sont installĆ©es au Canada, Belgique, Pays-Bas. Ils nous ont Ć©crit pour dire quāils se sont sentis soutenus au Liban, chez eux. Une famille a expliquĆ©: āSans le soutien des familles libanaises, nous nāaurions jamais pu tout recommencer depuis le dĆ©but aussi facilementā. Lorsquāelles sont parties, elles ont laissĆ© des affaires pour les familles qui allaient arriver aprĆØs. Maintenant, nous disposons de trois logements que nous utilisons pour les familles syriennes et irakiennes de passage au Liban pour Ć©migrer, cherchant Ć ĆŖtre toujours disponibles pour les aimer et garder cette relation de paix.”
Juil 8, 2017 | Non classifiƩ(e)
Je tāai trouvĆ© en tant de lieux, SeigneurĀ ! Je tāai senti palpiter au plus haut du silence dāune chapelle de montagne, dans la pĆ©nombre du tabernacle dāune cathĆ©drale dĆ©serte, dans la ferveur unanime dāune foule qui te cĆ©lĆØbre et emplit les voĆ»tes de ton Ć©glise de chants et dāamour. Je tāai parlĆ© au-delĆ du firmament Ć©toilĆ©, quand, dans la sĆ©rĆ©nitĆ© du soir, aprĆØs le travail, je rentrais Ć la maison. Je te cherche et souvent je te trouve. Pourtant, il est un lieu où je te trouve toujoursĀ : dans la souffrance. Une douleur, quelle quāelle soit, est comme le tintement de la cloche qui appelle lāĆ©pouse de Dieu Ć la priĆØre. Quand lāombre de la croix apparaĆ®t, je me recueille en mon tabernacle et, oubliant le tintement de la cloche, je te vois et te parle. Cāest toi qui me rends visite. Cāest moi qui te rĆ©pondsĀ : « Me voici, Seigneur. Cāest toi que je veux, Toi que jāai voulu.Ā Ā» Dans cette rencontre, je ne sens plus ma souffrance. EnivrĆ©e de ton amour, je suis baignĆ©e de toi, imprĆ©gnĆ©e de toi, toi en moi, moi en toi afin que nous soyons unĀ ! Puis je rouvre les yeux Ć la vie, Ć la vie moins vraie, divinement aguerrie pour conduire tes combats. Da Chiara Lubich, āLa dottrina spiritualeā, Editrice CittĆ Nuova, Roma 2006, pagg. 147-148. Traduit en franƧais in āPensĆ©e et spiritualitĆ©, Nouvelle CitĆ©, Paris 2003, p.Ā 129-130
Juil 7, 2017 | Focolare Worldwide
AprĆØs une guerre civile qui a bien durĆ© 12 ans, le Burundi traverse actuellement une crise politique qui a provoquĆ© une grande fissure entre les institutions et les citoyens. De nombreuses manifestations ont Ć©tĆ© organisĆ©es pour protester contre le gouvernement et nombre de jeunes ont Ć©tĆ© arrĆŖtĆ©s. Homicides et sĆ©questrations se suiventĀ ; beaucoup de gens quittent leur village ou mĆŖme le pays, pour fuir. Les gen, jeunes des Focolari, se sont engagĆ©s Ć āvivre pour leur peupleā. En toute difficultĆ© ou personne qui souffre ils essaient dāy reconnaitre un visage de JĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ©, pour lāaimer concrĆØtement. « Nous sommes allĆ©s secourir les nombreux blessĆ©s, raconte Lewis. Lors dāune visite Ć lāhĆ“pital de la capitale, nous avons lavĆ© les habits des malades et partagĆ© les repas avec certains dāentre eux. Nous sommes allĆ©s visiter les enfants dāun orphelinat. Nous avons jouĆ© et passĆ© lāaprĆØs-midi avec eux, en essayant de les rendre heureux. Nous en avons profitĆ© pour donner aussi un coup de main pour le mĆ©nage.Ā Ā» Les gen, dont la plupart sont universitaires, ont organisĆ© une āConfĆ©rence de paixĀ Ā» auprĆØs de lāUniversitĆ© du Burundi, trĆØs apprĆ©ciĆ©e. « La salle Ć©tait pleine ce qui nous a confirmĆ© la grande aspiration des gens Ć la paix. Notre groupe musical, le « Gen SourireĀ Ā», sāest exhibĆ© devant un public qui nous a fait un bon accueil. En particulier la chanson « I BelieveĀ Ā» (voir le vidĆ©o) quāils ont composĆ©e, encourage les jeunes de notre pays Ć progresser, en se rendant sensibles Ć la souffrance des autres, par lāinvitation Ć faire notre part pour changer le monde. Lorsque nous avons enregistrĆ© ce vidĆ©oclip nous avons dĆ» nous efforcer de dĆ©passer les oppositions qui nous entouraient et croire que, malgrĆ© tout, la paix est toujours possibleĀ Ā». Afin de rendre plus visible et efficace leur engagement, les jeunes avec la communautĆ© locale des Focolari, ont lancĆ© le projet « TOPAĀ Ā» (Projet pour la paix au Burundi), qui inclut une sĆ©rie dāinitiatives en faveur de la paix et de la rĆ©conciliationĀ : « Par des confĆ©rences thĆ©matiques, des programmes radio, des activitĆ©s de bienfaisance, des concours artistiques, de poĆ©sie, et de chants, plus une grande fĆŖte de clĆ“ture, le tout diffusĆ© par les mĆ©dia. Nous essayons de faire participer le plus grand nombre de personnes possible Ć notre engagement pour construire la paix dans notre paysĀ Ā». https://www.youtube.com/watch?v=Q2fobgsqI7c
Juil 6, 2017 | Non classifiƩ(e)
Ā«Le 25 mars dernier rappelait le 60iĆØme anniversaire des TraitĆ©s de Rome, qui donnĆØrent vie concrĆØtement Ć cette « communautĆ© de peuplesĀ Ā» que Robert Schuman prĆ©voyait dĆ©jĆ . Le 7 mai 1950, de fait, il avait proposĆ© Ć Adenauer « une solidaritĆ© de productionĀ Ā» de charbon et dāacier, qui rendrait impossible toute forme de guerre entre France, Allemagne et les autres pays qui y auraient adhĆ©rĆ©. Un acte extraordinaire pour rĆ©concilier les peuples ruinĆ©s par le plus terrible conflit expĆ©rimentĆ© jusquāĆ nos jours. LāEurope Ć©tait dĆ©vastĆ©e, plus de 35 millions de morts, non seulement des ruines, mais aussi des destructions sociale, politique, morale. Sans lois, sans ordre public, sans services⦠En ces jours-lĆ si dĆ©concertants, seulement le fait de sĆ©curiser les frontiĆØres et veiller sur les accords de paix aurait dĆ©jĆ Ć©tĆ© beaucoup. Comment pouvait-on arriver, par contre, Ć imaginer de guĆ©rir si profondĆ©ment les blessures au point de faire de tant de peuples si opposĆ©s, un seul peuple europĆ©enĀ ? Qui a inspirĆ© Schuman, Adenauer, De Gasperi et dāautres encoreĀ ? Nous souhaitons que ce soit Dieu qui ait suscitĆ© les idĆ©es et la force pour lāEurope. Dieu qui a tĆ©moignĆ© de son amour pour les hommes jusquāĆ mourir pour eux dāune mort atroce et infĆ¢me, qui lāa identifiĆ© Ć toutes les douleurs de lāhumanitĆ©, y compris les dĆ©viances des violences et des guerres. Dieu qui aujourdāhui encore peut solliciter les peuples Ć se rĆ©concilier et devenir une unique famille universelle. Les fondateurs de lāEurope en ont fait lāexpĆ©rience. Ils ne se sont pas laissĆ© Ć©craser par lāabsurditĆ© du mal, par la dĆ©shumanitĆ© de la dictature, du conflit, de la Shoah⦠Chiara Lubich, la fondatrice du mouvement des Focolari, disait Ć propos de la culture qui naĆ®t dāune profonde rĆ©conciliationĀ : ā … toute personne peut apporter son aide bien spĆ©cifique dans tous les domainesĀ : dans la science, lāart, la politique, les communications et ainsi de suite. Et son efficacitĆ© sera dāautant plus efficace quāelle travaille avec les autres au nom du Christ. Cāest lāincarnation qui continue, incarnation intĆ©grale qui sāadresse Ć tous les membres du Corps mystique du Christ. Elle naĆ®t ainsi, et se rĆ©pand dans le monde, celle que nous pourrions appeler « culture de la RĆ©surrection » : culture du RessuscitĆ©, de lāHomme nouveau et, en Lui, de la nouvelle humanité ». Et si lāaventure des fondateurs de lāEurope allait dans cette direction, nous pouvons ā et je voudrais dire : nous devons ā aspirer Ć continuer leur Åuvre. Nous y sommes tous appelĆ©s. LāunitĆ© des peuples de lāEurope est un parcours en mĆŖme temps Ć©ducatif, culturel, spirituel et mĆŖme politique, Ć©conomique, social, de communication. Quelques propositions de possibles pas ultĆ©rieurs : par-dessus tout il nous est demandĆ© Ć nous chrĆ©tiens non seulement la rĆ©conciliation mais un chemin fait de tĆ©moignages communs, un chemin qui a vu des rencontres historiques rĆ©centes : Ć Lund, en SuĆØdeĀ ; Ć Lesbos, en GrĆØceĀ ; Ć Cuba. La tĆ¢che nous revient Ć nous tous de contribuer Ć faire des pas vers la communion pleine et visible, sachant combien cela sera dĆ©terminant pour lāunitĆ© de lāEurope et pour mieux servir lāhumanitĆ©. En dāautres termes de rĆ©gĆ©nĆ©rer la dĆ©mocratie qui est nĆ©e en Europe, mais qui aujourdāhui a besoin dāune nouvelle dimension, plus effective, plus dense, plus adaptĆ©e Ć ce siĆØcle.
Et encoreĀ : dans un contexte europĆ©en multiculturel et multi religieux la nĆ©cessitĆ© dāune nouvelle capacitĆ© de dialogue se fait vraiment sentir. Dialogue qui peut sāappuyer sur la « RĆØgle dāorĀ Ā», qui ditĀ : « Fais aux autres ce que tu aimerais quāon te fasse Ć toi-mĆŖmeĀ Ā» (cf Lc 6,31)Ā ; rĆØgle commune Ć toutes les principales religions de la terre et accueillie aussi par qui nāa pas de rĆ©fĆ©rence religieuse. Il faudrait ensuite revoir et appliquer, mĆŖme au niveau international, la devise choisie par lāUnion EuropĆ©enneĀ Ā» « unitĆ© et diversité ». Ce serait aussi un legs pour les peuples dāautres continents qui cherchent des voies pour sāunir. Les fondateurs nāont jamais eu une vision de lāEurope fermĆ©e sur elle-mĆŖme, mais ouverte Ć lāunitĆ© de la famille humaine. Le rĆ©affirmer ici Ć Malte est significatif, le pays europĆ©en le plus au sud, immergĆ© de par sa nourriture, sa langue, et surtout par sa vocation dans la MĆ©diterranĆ©e qui au lieu de tombe bleue doit redevenir « Mare nostrum » : dāune Europe, dāune Afrique et dāun Moyen Orient unis. Les nombreuses crises internationales en cours nous donnent la nette perception que la route pour y arriver vĆ©ritablement sera longue. Chiara Lubich disait encoreĀ : āil faut une Ć©tude patiente, il faut de la sagesse, il faut surtout ne pas oublier quāil existe Quelquāun qui suit notre histoire et dĆ©sire ā si nous collaborons avec toute notre bonne volontĆ© ā voir rĆ©alisĆ©s Ses projets dāamour sur notre continent et sur toute notre planĆØteĀ Ā». Nous pouvons conclure que pour un but aussi haut, engager notre vie en vaut la peine. Que ce Forum aide Ć mettre sur pied cette « Europe famille de peuplesĀ Ā» qui, selon le pape FranƧois, est ācapable de faire naitre un nouvel humanisme basĆ© sur trois capacitĆ©sĀ : la capacitĆ© dāintĆ©grer, la capacitĆ© de dialoguer et la capacitĆ© dāengendrer āĀ Ā». Maria Voce Malte, St Johnās Cathedral, 7 mai 2017
Juil 5, 2017 | Focolare Worldwide
On voyage pour diffĆ©rents motifs: curiositĆ©, soif de connaissance, esprit dāaventure, pour trouver des rĆ©ponses ou pour se connaĆ®tre soi-mĆŖme. Mais pas Gianni Ricci, auteur avec Delfina Ducci dāun livre Ć©ditĆ© par CittĆ Nuova, Le long chemin de “se faire un”, qui a parcouru de nombreux kilomĆØtres. Une “vie de voyage”, pourrait-on dire, mais pour aborder les infinies modulations de lāhumanitĆ© souffrante. NĆ© Ć Ripalta Cremasca, dans le nord de lāItalie, dans une famille simple mais digne, il grandit dans lāauthenticitĆ© des valeurs chrĆ©tiennes. Ć vingt ans, il connaĆ®t lāidĆ©al de lāunitĆ© de Chiara Lubich, qui rĆ©volutionne son modĆØle de vie chrĆ©tienne, si bien quāil comprend que le focolare est la route Ć parcourir pour toute sa vie. En 1964, il part pour Loppiano (Florence, Italie), citĆ©-pilote naissante du Mouvement, où il travaille pendant plus de vingt ans avec un grand dĆ©vouement. AprĆØs Loppiano, son adhĆ©sion aux plans de Dieu lāamĆØne Ć partir dāabord pour la Turquie, pour suivre les dĆ©veloppements de la communautĆ© naissante, ensuite au Liban, Terre sainte, AlgĆ©rie, Jordanie, Irak, Ćgypte, Syrie, Tunisie, Maroc⦠“Tant de changements inattendus en moi! Je suis en Turquie. Quāest-ce qui me manque ici, dāoccasion et de grĆ¢ce, pour me faire saint? Ici, il y a beaucoup de travail Ć faire.” Gianni Ricci, globe-trotteur dans lāĆ¢me, note tout ce quāil rencontre, peut-ĆŖtre en glissant sur les difficultĆ©s rencontrĆ©es, spĆ©cialement dans la relation avec des peuples aussi divers. MĆŖme en montrant la tragĆ©die des guerres, qui causent des blessures profondes dans la population et attĆ©nuent les espĆ©rances dāun possible futur de stabilitĆ© et paix, il ne cherche pas de solutions ou de possibles explications dans lāhistoire. Il vit simplement prĆØs des personnes quāil rencontre, avec un cÅur libre et ouvert vers une humanitĆ© “Ć©largie”, qui parle la mĆŖme langue du cÅur et de la souffrance. “Fin janvier 1986, avec Aletta (une des premiĆØres focolarines), il entreprend le premier voyage dāIstanbul Ć Ankara et dāici Ć Beyrouth, au Liban. LāaĆ©roport est presque dĆ©truit par les bombes! Le Liban est Ć©crasĆ© par la guerre civile [ā¦]. Les contrĆ“les sont implacables, les autoritĆ©s suspectent tout le monde. Chaque poste de contrĆ“le est occupĆ© par des factions diffĆ©rentes. AprĆØs huit jours, Gianni repart pour Istanbul. Au long des 120Ā km qui sĆ©parent Beyrouth de la frontiĆØre avec la Syrie, il traverse 13 postes de contrĆ“le. Au premier, il risque sa peau. Gianni sāarrĆŖte devant une guĆ©rite, où un soldat armĆ© jusquāaux dents qui lui demande ses papiers. Il les lui montre et repart. Quelques mĆØtres plus loin, un jeune lui ordonne de retourner en arriĆØre, lui faisant remarquer que le garde a son fusil pointĆ© sur lui et n’a pas donnĆ© la permission dāavancer. Il nāa pas appuyĆ© sur la gĆ¢chette, grĆ¢ce Ć Allah, il lui dit.” Ce nāest pas un rĆ©cit politique, mais purement et “simplement” humain. LāhumanitĆ© dont il parle nāa pas de couleurs ou de langues, nāa pas de passeports, frontiĆØres, lois ou traditions. Dans chaque lieu où il est envoyĆ©, Gianni prend particuliĆØrement soin des relations avec les Ćglises locales, avec lāIslam, avec le monde juif, ayant lāexigence de soutenir toutes les personnes quāil rencontre Ć vaincre leur peur, lāincertitude du lendemain, la tension provoquĆ©e par la guerre. Une succession de souvenirs dans la perspective de l’unitĆ©. Cāest la “logique” qui meut encore Gianni, observateur surpris des choses de Dieu. Les citations sont tirĆ©es de “Le long chemin de āse faire unā”. ExpĆ©riences au Moyen-Orient, CittĆ Nuova, 2016.
Juil 4, 2017 | Focolare Worldwide
Chaque vie contient en elle-mĆŖme une espĆ©rance. Ćgalement dans le tunnel obscur de la dĆ©pendance, on peut allumer une lumiĆØre. En 1983, dans la ville de GuaratinguetĆ”, dans lāĆtat de San Paolo (BrĆ©sil). Nelson Giovanelli se rapproche dāun groupe de toxicomanes, encouragĆ© par le PĆØre Hans Stepel, franciscain allemand. Le jeune Nelson gagne leur confiance. Un dāentre eux, Antonio Eleuterio, demande de lāaide pour sortir de lāengrenage de la drogue. Ce sont les premiers pas de la grande famille de la Fazenda da EsperanƧa. En 1989, Iraci Leite et Lucilene Rosendo deux jeunes filles de la mĆŖme paroisse, suivent lāexemple de Nelson, quittent tout pour se consacrer totalement Ć cette nouvelle mission. En 2007, le pape BenoĆ®t XVI visite la communautĆ© de Pedrinhas, au BrĆ©sil, lieu proche du sanctuaire de Aparecida. Depuis lors, la proposition de vie de la Fazenda da EsperanƧa commence Ć se diffuser dans le monde entier. Les acteurs des actuelles 118 Fazende, dissĆ©minĆ©es dans 17 pays, sont des personnes volontaires, souvent rescapĆ©es dāun passĆ© de drogue et dāalcool, qui aprĆØs un cheminement de dĆ©sintoxication, ont senti lāappel de Dieu Ć devenir Ć leur tour, porteurs dāespĆ©rance pour ceux qui sont prĆ©cipitĆ©s dans cette mĆŖme obscuritĆ©. Les premiers jours de mai 2017, 60 volontaires de diffĆ©rentes Fazende du monde, se rendent Ć Assise, la citadelle de Saint FranƧois et Sainte Claire et, Ć Loppiano (Italie), pour commencer une nouvelle āāmission dāespĆ©ranceāā tout au long des routes dāEurope. Pendant deux semaines, Ć cĆ“tĆ© dāeux, il y aura aussi le groupe international Gen Rosso. Allemagne, fin mai. Quelques participants du groupe racontentĀ : « Chaque matin, une caravane dāautos, et de minibus part en direction dāune nouvelle destination, dans une zone de 400 kilomĆØtresĀ : des Ć©coles, des communautĆ©s, des groupes, des prisons.Ā Les jeunes de la Fazenda partagent leur vie tourmentĆ©e, suscitent des interrogations, rĆ©pondent Ć des questions. Mais surtout, ils allument lāespĆ©ranceĀ : sāils ont rĆ©ussi Ć sāen sortir, pourquoi pas moiĀ ? Ce sont des histoires de drogue, de dĆ©sespoir, de solitude, de peur, de crimes, de prison. Quand le noir est total, une lumiĆØre sāest allumĆ©e dans leur vieĀ : Dieu māaime, comme je suis, dans lāĆ©tat dans lequel je suis rĆ©duit. A quoi sāagripper pour renaĆ®treĀ ? A la āāParole de Vieāā, Ć lāamour rĆ©ciproque, pain quotidien pour se relever et repartirĀ Ā». Un message puissant,Ā qui voyage au son des paroles, mais aussi au rythme de la musique et sur des pas de danse, se faisant toujours plus entraĆ®nants. Cela suscite dāabord une simple curiositĆ©, puis des moments de suspension. Ensuite lāhĆ©sitation disparaĆ®t et fait place Ć un grand sourire sur les lĆØvresĀ de beaucoup de jeunes. Jusquāaux moments dāĆ©changes profonds. « Aujourdāhui aussi lāannonce de lāespĆ©rance a trouvĆ© une brĆØche dans beaucoup de cÅursĀ Ā». La tournĆ©e āāEvery Life Has Hopeāā parcourt des kilomĆØtres, Ć travers villes et rĆ©gions diverses, tĆ©moignant de la prĆ©sence de Dieu dans lāaujourdāhui de la sociĆ©tĆ©, et la possibilitĆ© pour tous, personne nāĆ©tant exclu, de recommencer. Dans la prison de Bielefeld, la āācaravaneāā rencontre centĀ dĆ©tenus. A Arnsberg, ville du nord-est de lāAllemagne, les membres du Mouvement Shalom. Le jour de la PentecĆ“te, Ć Cologne, le voyage prĆ©voit une Ć©tape dans une communautĆ© paroissiale et lāaprĆØs-midi, rencontre avec Caritas. A lāinvitation de lāĆvĆŖque auxiliaire, le groupe chante la messe dans la CathĆ©drale, en proposant āāIo ero liāā (āāJāy Ć©taisāā), composĆ©e pour lāoccasion. A Gut Hange, on fĆŖte les 5 ans de lāouverture dāune Fazenda fĆ©minine. Et encoreĀ : visites Ć des structures dāaccueil pour SDF, Ć des malades en fin de vie, rencontres avec des Ć©tudiants et avec des jeunes droguĆ©s accueillis dans une structure publique, avec une congrĆ©gation de sÅurs qui se consacre Ć lāaccueil de jeunes filles en difficultĆ©s sĆ©rieuses. La tournĆ©e fait Ć©galement une Ć©tape en Belgique, auprĆØs de la communautĆ© de Peer, petite ville où sāouvrira bientĆ“t une nouvelle Fazenda. AprĆØs deux semaines intenses et joyeuses, le groupe de la Fazenda poursuit vers Berlin et la Pologne, alors que le Gen Rosso rentre Ć Loppiano en vue des prochaines Ć©tapes du āāmusical Campusāā dans les Pouilles, (sud Italie), où il y aura lāinauguration dāune nouvelle Fazenda. Encore ensemble, pour allumer une nouvelle espĆ©rance.
Juil 3, 2017 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Combien de fois faut-il pardonnerĀ ? Il y a trois ans, mon demi-frĆØre plus Ć¢gĆ© est venu Ć la maison et a offensĆ© ma femme alors que jāĆ©tais au travail. Quand je suis rentrĆ© Ć la maison, je me suis Ć©nervĆ© trĆØs fort mais ensemble, nous avons dĆ©cidĆ© de ne pas rĆ©agir. Nous avons ensuite su que la fille, qui habitait avec nous cette pĆ©riode-lĆ , Ć©tait retournĆ©e chez elle en disant quāelle devait se prĆ©parer seule Ć manger. De plus, Ć notre grande surprise, mon frĆØre a commencĆ© Ć raconter aux personnes de notre communautĆ© que nous lāavions insultĆ© et quāil ne nous aurait pardonnĆ© quāaprĆØs que nous lui aurions prĆ©sentĆ© nos excuses. A ce point-lĆ , pour nous cāĆ©tait trop et nous ne nous sommes plus adressĆ©s la parole pendant un an. Un jour, je me suis souvenu que JĆ©sus nous a enseignĆ© que nous devions pardonner jusquāĆ soixante-dix fois sept fois quelle que soit la situation qui se prĆ©sente Ć nous et jusquāĆ prier pour nos ennemis. Ainsi, le dernier jour de lāan, jāai organisĆ© une rĆ©union de rĆ©conciliation entre nous, avec la prĆ©sence de toute la famille Ć©largie. Jāai Ć©tĆ© le premier Ć parler. Jāai dit aux membres de la famille que nous nāĆ©tions pas lĆ pour faire de longs discours, ni pour juger lāautre, mais simplement pour demander pardon Ć mon frĆØre aĆ®nĆ© et que cela nous avait attristĆ©s de lāavoir offensĆ©. Puis je me suis levĆ© et me suis agenouillĆ© devant lui, geste qui voulait signifier humilitĆ© et magnanimitĆ©, deux vertus chrĆ©tiennes. Les membres de la famille, y compris mon frĆØre, sont restĆ©s abasourdis par ce geste et personne nāosait dire une seule parole. AprĆØs un moment, il māa dit quāil māavait pardonnĆ©. Nous sommes rentrĆ©s heureux et sereins Ć la maison, dāavoir rĆ©tabli la paix entre nos familles. (Christopher et PerpĆ©tua Idu ā Afrique)
Perle de grande valeur JāĆ©tais en train de vivre un mariage rĆ©ellement difficile. Mon mari, qui autrefoisĀ Ć©tait un homme gentil, intelligent et cultivĆ©, Ć©tait devenu alcoolique Ć cause de la pĆ©riode quāil avait passĆ© sous les armes. Peu aprĆØs son retour en Angleterre du front, il a repris la vie dāune maniĆØre normale mais bien vite, il a dĆ©veloppĆ© un ulcĆØre duodĆ©nal qui lui faisait fort mal. Il Ć©tait incurable, et bien souvent, il Ć©tait incapable de travailler. Cāest alors quāil a dĆ©couvert lāalcool comme anti-douleur⦠Il buvait Ć©normĆ©ment. Jāai vĆ©cu avec lui ce moment terrible. Cela a Ć©tĆ© un vĆ©ritable traumatisme aussi bien physique que mentalĀ : je nāen pouvais plusĀ ! Jāai demandĆ© conseil Ć diffĆ©rents mĆ©decins et spĆ©cialistes, mais sans succĆØs. AprĆØs quelques annĆ©es, nous avons rencontrĆ© le Mouvement des Focolari. Jāai Ć©crit Ć une personne envers laquelle jāavais beaucoup de respect et de confiance. Sa rĆ©ponse māa fort Ć©tonnĆ©eĀ : « Merci dāavoir partagĆ© avec moi ta āāperle de grande valeurāā…Ā Ā». Comment lāĆ©norme difficultĆ© que nous Ć©tions en train de vivre pouvait ĆŖtre appelĆ©e une āāperle de grande valeurāāĀ ? Il a fallu plusieurs annĆ©es pour commencer Ć comprendre comment je pouvais transformer la souffrance en amour, Ć savoir perdre tout ce que je croyais ĆŖtre nĆ©cessaire pour nous, ĆŖtre acceptĆ©s socialement, et ne plus faire semblant que tout allait bien. Au fond, il sāagissait de dire āāouiāā plutĆ“t que āānonāā. A la fin, je me suis ārendueā permettant Ć Dieu de me prendre entre ses bras. Et Lui sāest manifestĆ©. Pendant la derniĆØre pĆ©riode de la vie, mon mari a fait la profonde expĆ©rience de lāamour personnel de Dieu pour lui et il nāa plus bu. Moi aussi, jāai rĆ©ussi Ć me libĆ©rer de la dĆ©pression. Jāai mis certainement une grande partie de ma vie pour arriver Ć cet objectif. Mais cāĆ©tait et cāest, ma āāperle de grande valeurāā. (SourceĀ : New City – Londres)
Juil 1, 2017 | Non classifiƩ(e)
« En contemplant lāimmensitĆ© de lāunivers, la beautĆ© extraordinaire de la nature, de sa puissance, je me suis tournĆ©e spontanĆ©ment vers le CrĆ©ateur de toutes choses et jāai compris de faƧon nouvelle lāimmensitĆ© de Dieu. Lāimpression en fut si forte et si nouvelle que je me serais mise aussitĆ“t Ć genoux pour adorer, louer, glorifier Dieu. Jāai ressenti le besoin dāagir de la sorte comme si cāĆ©tait ma vocation actuelle. Et comme si mes yeux sāouvraient, jāai compris comme jamais auparavant qui est Celui que nous avons choisi comme IdĆ©al, ou plutĆ“t Celui qui nous a choisis. Je lāai vu si grand, si grand, si grand quāil me paraissait impossible quāil ait pensĆ© Ć nous. Cette impression de son immensitĆ© est restĆ©e profondĆ©ment en moi pendant plusieurs jours. Et maintenant, lorsque je prie en disantĀ : “Que ton nom soit sanctifiĆ©” ou “Gloire au PĆØre, au Fils, au Saint-Esprit”, pour moi cāest tout autre choseĀ : cāest une nĆ©cessitĆ© qui vient du cÅurĀ Ā». (Rocca di Papa, 22.1.87) « [ā¦] Contempler lāĆ©tendue sans fin de la mer, une chaĆ®ne de hautes montagnes, un glacier imposant ou encore la voĆ»te du ciel constellĆ©e dāĆ©toiles⦠Quelle majesté ! Quelle immensité ! QuāĆ travers la splendeur Ć©blouissante de la nature, nous remontions Ć celui qui en est lāauteurĀ : Dieu, le roi de lāunivers, le maĆ®tre des galaxies, lāInfini [ā¦]. Il est prĆ©sent partoutĀ : dans le scintillement dāun ruisseau, lāĆ©closion dāune fleur, la clartĆ© de lāaube, dans le rougeoiement dāun coucher du soleil, lāĆ©clat des cimes enneigĆ©es [ā¦]. Dans nos mĆ©tropoles de bĆ©ton, construites de la main de lāhomme, où rĆØgne le vacarme et où bien rarement la nature nous est dĆ©voilĆ©e. Pourtant, si nous le dĆ©sirons, il suffit dāun coin de ciel qui se dĆ©coupe entre les sommets des immeubles pour nous rappeler Dieu. Il suffit dāun rayon de soleil qui arrive toujours Ć pĆ©nĆ©trer Ć travers les barreaux dāune prison. Il suffit dāune fleur, dāune prairie ou du visage dāun enfant⦠[ā¦] Cela nous aidera Ć retourner au milieu des hommes, lĆ où est notre place, fortifiĆ©s comme sans doute JĆ©sus lāĆ©tait aprĆØs avoir priĆ© le PĆØre toute la nuit sur la montagne, sous le ciel Ć©toilĆ© et quāensuite il revenait parmi les hommes pour faire le bien.Ā Ā» (Mollens, 22.9.88) Da Chiara Lubich ā āCercando le cose di lassùā ā Ćdition CittĆ Nuova, Rome 1992, pages 5 – 111,112.
Juin 30, 2017 | Non classifiƩ(e)
Guerres, menaces nuclĆ©aires, terrorisme. Les dĆ©fis sont nombreux. Vous avez dit que lāÅcumĆ©nisme est important pour la paix. Pourriez-vous nous expliquer pourquoi et commentĀ ? LāÅcumĆ©nisme est important pour la paix parce que lāÅcumĆ©nisme est unitĆ©. LāunitĆ© est la paix. LāunitĆ© consiste Ć ĆŖtre un seul cÅur et une seule Ć¢me. Cāest sāaimer. Cāest partager ses propres biens, les douleurs, les joies. Et cāest cela qui apporte la paix. Quāest-ce que la paix? La paix nāest pas lāabsence de bombardements. Ce nāest pas un compromis que lāon signe. La paix nāest rien de tout cela. La paix cāest lāunitĆ© des cÅurs. LāÅcumĆ©nisme sert Ć construire et Ć Ć©largir cette unitĆ© des cÅurs et , par consĆ©quent il est au service de la paix, il contribue Ć©normĆ©ment Ć la paix. Sāil sāensuit que les chrĆ©tiens se prĆ©sentent enĀ Ć©tant unis, ils auront certainement un plus grand impact. Et ils rĆ©aliseront ensemble des projets de paix,Ā aussi et surtout lĆ où celle-ci est continuellement menacĆ©e. Ils contribueront Ć mettre en pratique le partage des biens dans le monde, Ć aider ceux qui fuient les Pays en guerre pour rechercher une vie meilleure, Ć les accueillir. Mais ils aideront sāils sont unis. Et sāils sont unis, ils permettront que sāaccomplissent les pas nĆ©cessaires pour que la paix puisse advenir. Quelle contribution le Pape FranƧois est-il en train de donner au mouvement ÅcumĆ©nique et quel Ā style est-il en train de communiquer aux Ćglises? Sa contribution je lāai tout de suite perƧue, dĆØs qu’il est apparu Ć sa fenĆŖtre et sāest prĆ©sentĆ© au monde comme Ć©vĆŖque de Rome. Ce fut la toute premiĆØre contribution du Pape au chemin ÅcumĆ©nique des Ćglises. Elle se poursuit, y compris dans son souci permanent de rĆ©forme des Ćglises et de lāĆglise dans le sens dāune plus grande collĆ©gialitĆ© et participation, tant au niveau des pasteurs que des fidĆØles, en allant vers une plus grande humilitĆ© rĆ©ciproque et la reconnaissance des erreurs commises. Cāest tout un processus qui va dans le sens du chemin ÅcumĆ©nique.
Les participants Ć la semaine ÅcumĆ©nique ont pris part Ć lāaudience gĆ©nĆ©rale où le Pape FranƧois a parlĆ© de Marie comme mĆØre restĆ©e Ć cĆ“tĆ© de son fils jusquāĆ la passion. Marie est-elle un exemple sur notre chemin ÅcumĆ©niqueĀ ? Je dirais que oui. Parce que Marie est mĆØre, mĆØre de Dieu et mĆØre de JĆ©sus et, donc, mĆØre de tous les hommes. Et une mĆØre veut certainement voir ses enfants ensemble. Elle cherche Ć tout faire pour quāils se retrouvent, reconnaissent que Dieu est venu sur terre et sāest fait homme pour eux. Elle veut quāils sāaiment, quāils ne se disputent pas, quāils nāentretiennent pas de rancune les uns envers les autres, mais quāils cherchent des faƧons toujours nouvelles pour se comprendre. Cāest en cela que Marie nous aide. Et je crois quāElle nous aide prĆ©cisĆ©ment en restant au pied de la croix. Par sa dĆ©solation. Il me semble qu’Ć ce moment-lĆ , elle-mĆŖme perd son plus grand trĆ©sor et nous apprend Ć savoir perdre quelque chose, y compris cette richesse que possĆØde chaque Ćglise, maisĀ qui est appelĆ©e Ć se recomposer avec les richesses des autres. Si MarieĀ est allĆ©e jusquāĆ perdre son fils, nous pouvons perdre une idĆ©e, un souvenir, une blessure que nous portons en nous, un prĆ©judice, pour construire et devenir des artisans dāunitĆ©. De M. Chiara Biagioni Source: SIR Lire la premiĆØre partie
Juin 29, 2017 | Non classifiƩ(e)
« La rĆ©volution de lāĆvangile. Revenir Ć lāĆvangile et Ć la vie de lāĆvangile dans le mondeĀ Ā». Mettre en pratique la Parole de Dieu aujourdāhui comme Ć lāĆ©poque des premiers chrĆ©tiens.VoilĆ qui rĆ©sume le projet ÅcumĆ©nique commencĆ© il yĀ 50 ans par Chiara Lubich, portĆ© dans le monde entier par le Mouvement des Focolari: Un projet dans lequel des chrĆ©tiens de toutes les Eglises peuvent pleinement se reconnaĆ®tre, qui invite Ć participer et Ć ĆŖtre ensemble des semences de paix partout Ā dans notre monde blessĆ© par les guerres et les divisions. Cāest Maria Voce, la prĆ©sidente du Mouvement des focolari qui sāexprime. Nous la rencontrons avec un groupe de journalistes de divers titres, dans le cadre de la 59ĆØme Semaine ÅcumĆ©nique qui sāest dĆ©roulĆ©e Ć Castel Gandolfo du 11 au 13 mai. La salle est pleine. Sont prĆ©sents environ 700 chrĆ©tiens de 69 Ćglises et CommunautĆ©s ecclĆ©siales, venus de 40 Pays. Les cabines de traduction sont Ć pied dāÅuvre : 17 langues sont reprĆ©sentĆ©es. Les participants, de tous Ć¢ges, portent des vĆŖtements aux couleurs variĆ©es, signes de leurs provenances et appartenances diverses. Parmi les temps forts de cette Semaine, la priĆØre pour lāunitĆ© dans les catacombes de St SĆ©bastien Ć Rome. Sur les lieux mĆŖmes où priaient les premiers chrĆ©tiens et martyrs, Ā ils ont fait un « Pacte dāamour rĆ©ciproqueĀ Ā» en Ć©changeant un signe de paix et de pardon pour les blessures hĆ©ritĆ©es du passĆ© et pour que « renouvelĆ©s par lāamour, nous portions ce tĆ©moignage vĆ©cu entre nous dans nos communautĆ©s, dans nos Pays et dans notre sociĆ©té » « Nous avons beaucoup construit ensembleĀ», commente Maria Voce. Ā«Maintenant il sāagit dāaccĆ©lĆ©rer le pas, afin que la communion soit pleine et visible. Il faut aller de lāavantĀ Ā». Le monde nāa jamais autant quāaujourdāhui aspirĆ© Ć la fraternitĆ© universelle. Pensez-vous quāelle soit possibleĀ ? Est-elle possible au cours de ce siĆØcle? Je ne sais pas sāil est possible quāelle advienne au cours de ce siĆØcle, mais je sais quāelle est possible. Bien plus, il est certain que nous y parviendrons, parce que cāest le dĆ©sir de Dieu. Dieu veut que toute la famille humaine soit une famille fraternelle. Si Dieu le veut, ce dessein dāunitĆ© du genre humain ne peut pas ne pas se rĆ©aliser. Je ne sais pas si on y arrivera au cours de ce siĆØcle. Mais la chose importante nāest pas de le rĆ©aliser en ce siĆØcle. Lāimportant est que ce dessein se rĆ©alise et que nous fassions le pas que Dieu nous demande aujourdāhui et aujourdāhui Il nous demande de travailler dans cette direction et, donc, au moins de nous reconnaĆ®tre comme frĆØres entres chrĆ©tiens.
Dans le monde ÅcumĆ©nique on perƧoit en de nombreux endroits la souffrance due Ć lāimpossibilitĆ© pour les chrĆ©tiens de diverses Ćglises de participer Ć la mĆŖme table eucharistique. Que rĆ©pondez-vousĀ ? Cāest certainement une douleur pour tous. Mais nous voyons aussi que la prĆ©sence de JĆ©sus dans le monde ne se limite pas Ć sa prĆ©sence eucharistique. JĆ©sus est prĆ©sent dans le monde de nombreuses faƧons. Il est prĆ©sent par son amour, il est prĆ©sent dans notre prochain parce que nous reconnaissons JĆ©sus en chaque frĆØreĀ ; Il est prĆ©sent dans les pauvres, en ceux qui nous guident Ć travers le magistĆØre de lāĆglise et dans les diverses Ćglises et institutions. Nous, comme Mouvement des Focolari, nous voyons lāimportance de deux choses. La premiĆØre est que la douleur est la prĆ©sence de JĆ©sus dans le monde. JĆ©sus a pris sur lui toutes les douleurs de lāhumanitĆ© et, donc aussi la souffrance de la division. Cāest une douleur que JĆ©sus a vĆ©cue fortement au moment où il a Ć©tĆ© crucifiĆ© et abandonnĆ©. La seconde rĆ©alitĆ© importante cāest lorsque JĆ©sus a ditĀ : « LĆ où deux ouĀ plus sont rĆ©unis en mon nomā¦Ā Ā». Il nāa pas ditĀ unis dans lāEucharistie, il a dit « en mon nomĀ Ā». Et que signifie ĆŖtre rĆ©unis au nom de JĆ©sus? Ce la veut dire ĆŖtre unis dans lāamour rĆ©ciproque quāIl a portĆ© sur la terre. Donc lĆ où deux ou plus sont rĆ©unis en son nom, il y a sa prĆ©sence. Cette prĆ©sence de JĆ©sus dans le monde est en un certain sens la preuve que nous vivons dĆ©jĆ une vraie communion et de ce fait nous pouvons dire nous aussiĀ : qui pourra nous sĆ©parer de lāamour du ChristĀ ? Nous ne pouvons pas partager lāEucharistie ensemble, mais nous ne pouvons pas ne pas recevoir lāamour de Dieu, nous ne pouvons pas ne pas vivre cet amour entre nous, tous ensemble, en attendant quāon puisse arriver Ć cette communion encore plus complĆØte qui sāajoutera Ć la communion que nous vivons dĆ©jĆ (Ć suivre) Par M. Chiara Biagioni Ā – Source: SIR
Juin 28, 2017 | Non classifiƩ(e), Parole di vie
Peiner sous le poids du fardeau : ces paroles nous suggĆØrent les fardeaux que des hommes et des femmes, des jeunes, des enfants et des personnes Ć¢gĆ©es portent sur le chemin de la vie, espĆ©rant pouvoir sāen libĆ©rer un jour. Dans ce passage de lāĆ©vangile de Matthieu, JĆ©sus sāadresse Ć chacun : Ā« Venez Ć moi⦠» La foule qui entourait JĆ©sus venait le voir et lāĆ©couter : des personnes simples, pauvres, peu instruites. Elles avaient beaucoup de mal Ć connaĆ®tre et respecter toutes les prescriptions religieuses de lāĆ©poque. En outre les taxes de lāadministration romaine apportaient un fardeau supplĆ©mentaire. Dans son enseignement, JĆ©sus leur portait une attention particuliĆØre, ainsi quāenvers tous les exclus de la sociĆ©tĆ© considĆ©rĆ©s pĆ©cheurs. Il dĆ©sirait que tous puissent comprendre et accueillir la loi plus importante, celle qui ouvre la porte de la maison du PĆØre : la loi de lāamour. Dieu rĆ©vĆØle ses merveilles Ć ceux qui ont le cÅur ouvert et simple. JĆ©sus nous invite, nous aussi, Ć nous approcher de lui. Il se manifeste sous le visage dāun Dieu qui nous aime infiniment, tels que nous sommes. Il nous invite Ć nous fier Ć sa Ā« loi Ā», qui nāest pas un fardeau Ć©crasant, mais un joug lĆ©ger. Or sa loi, si nous la vivons, peut emplir le cÅur de joie. Elle demande que nous nous engagions Ć ne pas nous replier sur nous-mĆŖmes, mais bien plutĆ“t Ć faire de notre vie un don aux autres, jour aprĆØs jour. Ā« Venez Ć moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. Ā» JĆ©sus fait aussi une promesse : Ā« Je vous donnerai le repos. Ā» De quelle faƧon ? Avant tout par sa prĆ©sence, dāautant plus profonde en nous si nous le choisissons comme point dāancrage de notre vie. Puis par sa lumiĆØre Ć©clairant nos pas et nous faisant dĆ©couvrir le sens de la vie, quelles que soient les circonstances extĆ©rieures. En outre, en nous mettant Ć aimer comme JĆ©sus lui-mĆŖme lāa fait, nous trouverons dans lāamour la force dāaller plus loin et la plĆ©nitude de la libertĆ©, car la vie de Dieu nous accompagnera. Chiara Lubich Ć©crivait : Ā« Un chrĆ©tien qui ne cherche pas constamment Ć aimer ne mĆ©rite pas le nom de chrĆ©tien. Car tous les commandements de JĆ©sus se rĆ©sument Ć un seul, celui de lāamour pour Dieu et pour le prochain, en qui nous voyons et aimons JĆ©sus. Lāamour nāest pas du sentimentalisme, il se traduit en actes, en service aux frĆØres, surtout ceux qui sont autour de nous, en commenƧant par les actions et les services les plus humbles. Charles de Foucauld disait que quand on aime quelquāun, on est trĆØs rĆ©ellement en lui, par lāamour, on vit en lui par lāamour, on ne vit plus en soi, on est ādĆ©tachĆ©ā de soi-mĆŖme, āen dehors de soiā. Et cāest grĆ¢ce Ć cet amour que la lumiĆØre de JĆ©sus pĆ©nĆØtre en nous, selon sa promesse : āCelui qui māaime [ā¦] je me manifesterai Ć luiā . Lāamour est source de lumiĆØre : quand on aime, on comprend davantage Dieu, qui est Amour . Ā» Commission Parole de vie (La Commission Parole de vie est composĆ©e de deux biblistes, de reprĆ©sentants dāAsie, dāAfrique, dāAmĆ©rique Latine, des jeunes, du monde de la communication et de lāÅcumĆ©nisme)
Juin 28, 2017 | Focolare Worldwide
Juin 1967Ā : il y a exactement cinquante ans, les israĆ©liens occupent les territoires palestiniens. Depuis ce jour-lĆ , les affrontements violents et mortels ne se sont pas arrĆŖtĆ©s. Beaucoup de gens, malgrĆ© cela, continuent Ć construire un futur de paix. Parmi eux, Margareth Karram, dĆ©jĆ membre de la Commission Ć©piscopale pour le dialogue interreligieux de lāAssemblĆ©e des Ordinaires Catholiques de la Terre Sainte et collaboratrice de la direction de lāInterreligious Coordinating Council en IsraĆ«l (ICCI). Depuis 2014 elle travaille au Centre international du mouvement des Focolari (Italie). Margareth K.Ā : āJe suis nĆ©e Ć HaĆÆfa, une ville de la GalilĆ©e et ma terre a toujours Ć©tĆ© une terre de conflits, de guerre, sous la domination de diffĆ©rents peuples. Notre maison se trouve sur le Mont Carmel, dans un quartier juif. Nous Ć©tions lāunique famille arable chrĆ©tienne catholique, dāorigine palestinienne. Je me souviens que petite, jāavais six ans, quelques enfants ont commencĆ© Ć me provoquer brutalement en me disant que jāĆ©tais arabe et que je ne pouvais pas rester dans le quartier. Jāai couru voir ma mĆØre en pleurant, lui demandant pourquoi cette situation. Pour toute rĆ©ponse, ma mĆØre māa demandĆ© dāinviter ces enfants chez nous. Elle avait prĆ©parĆ© du pain arabe quāelle leur a donnĆ© en les priant de le porter Ć leur famille. A partir de ce petit geste les premiers contacts sont nĆ©s avec ces voisins juifs qui voulurent connaitre cette femme qui avait fait ce genre de geste. Cela māa enseignĆ© quāun petit acte dāamour envers le prochain fait dĆ©passer les montagnes de la haineĀ Ā». Le rĆ©cit de lāhistoire de Margareth continue avec des souvenirs et des Ć©vĆ©nements qui tĆ©moignent des nombreuses difficultĆ©s quāelle a dĆ» affronter. Arabe, chrĆ©tienne-catholique, Margareth est citoyenne israĆ©lienne. De nombreuses personnes de sa famille, comme tant de chrĆ©tiens, ont dĆ» fuir au Liban durant les annĆ©es de guerre. Elle se trouve donc dans la situation de ne plus connaĆ®tre une grande partie de sa famille, parce que son pĆØre a choisi de rester avec les grands-parents. En elle, grandit toujours plus le dĆ©sir de construire des ponts de fraternitĆ©. « DĆØs que jāĆ©tais petite je rĆŖvais de paix. Souvent je me rendais dans les quartiers arabes Ć JĆ©rusalem, Ć BethlĆ©em ou dans dāautres territoires palestiniens. Si je parlais en arabe ā qui est ma langue natale ā les personnes reconnaissaient mon origine galilĆ©enne, territoire israĆ©lien, par mon accent. Et inversement, si je parlais hĆ©breu on me faisait remarquer que mon accent Ć©tait diffĆ©rent du leur.
Depuis que je vis Ć JĆ©rusalem je suis souvent prise par la tentation de me dĆ©courager, surtout durant lāIntifada. Nous avons vĆ©cu des moments trĆØs durs en villeĀ : trĆØs souvent des attentats survenaient dans des lieux publics, mĆŖme dans les bus que je prenais chaque jour pour aller au travail. Jāavais peur. Jāai continuĆ© grĆ¢ce au fait dāĆŖtre Ć©paulĆ©e par une communautĆ© qui partage la spiritualitĆ© de Chiara Lubich. Et jāai finalement retrouvĆ© ma vĆ©ritable identité : celle de chrĆ©tienne, catholique, tĆ©moin dāespĆ©rance. CāĆ©tait une Ć©tape importante de ma vie, qui māa libĆ©rĆ©e des peurs et des incertitudes. Je pouvais aimer tout le monde, arabes et israĆ©liens, en respectant leur histoire et tout faire pour crĆ©er des espaces de dialogue, construire ponts, confiance, assistant mĆŖme Ć de petits miracles, je voyais des juifs et des musulmans changer dāattitude et essayer de faire ensemble quelque chose pour la paix.Ā Ā» Ćvidemment les nombreuses initiatives ne manquent pas. Beaucoup dāorganisations travaillent pour la paix par le biais de lāart, de lāĆ©ducation, des actions sociales. Beaucoup de personnes comme vous, essaient dāallumer de petites lumiĆØres qui puissent Ć©clairer lāobscuritĆ© et faire entrevoir des ouvertures vers le ciel. En juin 2014 Margareth fut invitĆ©e Ć faire partie de la dĆ©lĆ©gation chrĆ©tienne en vue de la priĆØre dā « invocation pour la paixĀ Ā» avec le pape FranƧois, le patriarche BartolomĆ©e I, Shimon Peres, alors PrĆ©sident IsraĆ©lien et Abu Mazen, PrĆ©sident palestinien. « ImmĆ©diatement aprĆØs cette rencontre a Ć©clatĆ© la guerre dans la bande de Gaza. La tentative du pape de rĆ©unir les deux Chefs dāĆtat afin de travailler pour la paix entre les deux peuples semblait vaine. Mais ce fut un moment historique, une Ć©tape importante. Jāai perƧu la puissance de la priĆØre et jāai compris que seul Dieu peut changer le cÅur des hommes. Nous devons continuer Ć invoquer Dieu pour la paix. Comme les oliviers que nous avons plantĆ©s ce jour-lĆ , que la paix prenne racine et que nous puissions en voir les fruitsĀ Ā». VidĆ©o integrale (Italien)
Juin 27, 2017 | Non classifiƩ(e)
Joseph Absi, vicaire patriarcal de Damas, a Ć©tĆ© Ć©lu pour guider lāĆglise grecque-catholique. Le nouveau Patriarche, qui succĆØde Ć GrĆ©goire III Laham, 85ĆØme patriarche, a Ć©tudiĆ© la thĆ©ologie en France et au Liban (Harissa). Il a obtenu une licence en philosophie auprĆØs de lāuniversitĆ© dāĆtat libanaise et un doctorat en musique auprĆØs de lāUniversitĆ© Pontificale de Kaslik. Mgr. Absi, qui appartient Ć la SociĆ©tĆ© des missionnaires de Saint Paul (Paolistes), est prĆŖtre depuis 1973 et supĆ©rieur gĆ©nĆ©ral depuis 1999. ConsacrĆ© Ć©vĆŖque en 2001, il a Ć©tĆ© prĆ©sident de la Caritas syrienne et a dĆ©veloppĆ© avec ses collaborateurs plus de 40 projets Ć Damas, Alep et HassakĆ©. Un des sujets qui tient le plus Ć cÅur au nouveau patriarche melchite est lāunitĆ© entre les Ćglises catholiques orientales.
Juin 27, 2017 | Focolare Worldwide
https://vimeo.com/222532148
Juin 26, 2017 | Non classifiƩ(e)
Ā
AprĆØs lāarrivĆ©e au Panama de la « Croix en PĆØlerinageĀ Ā», où se dĆ©rouleront les JournĆ©es Mondiales de la jeunesse 2019 (JMJ), lāarchevĆŖque JosĆ© Domingo Ulloa Mendieta, O.S.A., a lancĆ© lāinitiative de faire de tous les 22 de chaque mois « une priĆØre ensembleĀ Ā» pour cet Ć©vĆ©nement important. La priĆØre du 22 juin dernier a Ć©tĆ© confiĆ©e Ć la communautĆ© locale des Focolari. En conclusion de la cĆ©lĆ©bration eucharistique, lāarchevĆŖque a confiĆ© la « Croix en PĆØlerinageĀ Ā» et une icĆ“ne de la Vierge aux jeunes des Focolari. « CāĆ©tait beau de recevoir et de porter la Croix des JMJ ā Ć©crivent les jeunes ā et nous avons profitĆ© de lāoccasion pour dire Ć lāarchevĆŖque quāil peut compter sur nousĀ ; il a rĆ©ponduĀ : « je compte bien dessusĀ Ā». Ce fut une fĆŖte de la famille de lāĆglise !Ā Ā»
Juin 26, 2017 | Non classifiƩ(e)
Introduite en 1987 par lāAssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale de lāONU, la journĆ©e mondiale du 26 juin contre lāabus et le trafic illicite de drogue entend renforcer toutes les actions possibles pour combattre lāun des pires drames de notre planĆØte. Selon le rapport 2016 de lāUNODC (United Nations Office on Drugs and Crime), 250 millions de personnes dāun Ć¢ge compris entre 15 et 64 ans ont dĆ©jĆ utilisĆ© des stupĆ©fiants lāannĆ©e prĆ©cĆ©dente. La campagne sāadresse Ć tout le monde, mais en particulier aux jeunes qui parlent souvent des « effets hallucinantsĀ Ā» des drogues, tout en oubliant les nombreux « effets nĆ©gatifsĀ Ā». Lāutilisation des stupĆ©fiants est prĆ©occupante et reprĆ©sente une plaie sociale qui pĆØse lourdement sur la santĆ© publique, autant en termes de prĆ©vention que de traitement et de soins des troubles liĆ©s Ć lāutilisation de la drogue
Juin 26, 2017 | Non classifiƩ(e)
Sur lāile de āSanta Teresinaā « Lorsquāon vit dans un Ć©tat de misĆØre extrĆŖme, ou on tombe dans lāinertie, ou il nāy a que la violence comme alternative. GrĆ¢ce au charisme de lāunitĆ©, jāai compris que je pouvais devenir un agent de transformation sociale de mon milieuĀ : chercher du travail pour les habitants, aider Ć reconstruire un mocambo, travailler pour que toutes les familles puissent accĆ©der Ć lāeau potable. AprĆØs deux ans, jāai Ć©tĆ© Ć©lu prĆ©sident de lāAssociation des habitants de Santa Teresina. Jāai donnĆ© la continuitĆ© au travail de mes prĆ©dĆ©cesseurs, je me suis occupĆ© de la transparence de la gestion publique en faisant comprendre aussi que si chacun aidait lāautre, Dieu aurait aidĆ© tousĀ Ā». (J.- BrĆ©sil) Agent des taxes « Je travaillais comme agent des taxes, un travail difficile que jāai essayĆ© de porter de lāavant comme service rendu au pays. Jāessayais de servir JĆ©sus en chaque personne, en crĆ©ant un rapport avec chacun. Il y a quelques annĆ©es, jāai Ć©tĆ© assignĆ© au DĆ©partement dāEnquĆŖte et dāExĆ©cution. Pratiquement, je devais convaincre celui qui nāĆ©tait pas en rĆØgle, de payer les taxes afin de ne pas encourir des sanctions. Cela est dāautant plus difficile et demande une grande dose de patience. Peu Ć peu jāai gagnĆ© le respect des personnes que je rencontrais, beaucoup parmi elles ont pris conscience de la nĆ©cessitĆ© et de lāavantage Ć ĆŖtre en rĆØgleĀ Ā». (A.N.-Kenya) SolidaritĆ© contagieuse « Il y a de nombreuses annĆ©es, une amie assistante sociale nous avait demandĆ© dāaccueillir pendant une semaine une jeune fille de 17 ans, presque aveugle, qui pour diffĆ©rentes raisons, ne pouvait pas rester dans lāInstitut où elle Ć©tait ni retourner Ć la maison dans sa famille. AprĆØs en avoir parlĆ© avec nos enfants dĆ©sormais adolescents, nous avions dĆ©cidĆ© dāun commun accord de lāaccueillir, mĆŖme si ce choix allait reprĆ©senter quelques sacrifices pour chacunĀ : la maison Ć©tait dĆ©jĆ petite pour les quatre enfants Ć©tudiants qui avaient besoin dāespace. Miriam vint donc chez nous et, aidĆ©e par tout le monde, elle sāinsĆ©ra tellement bien quāelle aida pour la prĆ©paration de la fĆŖte dāanniversaire dāun des fils. Et Ć la place dāune seule semaine, celle-ci se prolongea en trois semaines. On sāen souvient comme dāun moment fort vĆ©cu en famille. Cette expĆ©rience dāaccueil a ensuite Ć©tĆ© aussi efficace des annĆ©es aprĆØs. Notre fille, mariĆ©e et mĆØre de deux enfants a accueilli un enfant souffrant dāun handicap qui serait restĆ© seul dans son institution pendant les fĆŖtes de PĆ¢ques. Un autre de nos fils, lui aussi mariĆ© et pĆØre de trois enfants, a accueilli pour le repas de NoĆ«l, en plus de sa belle-mĆØre, une personne souffrante de maladie mentale. La solidaritĆ© est contagieuseĀ Ā». (H.G. Autriche)
Juin 25, 2017 | Non classifiƩ(e)
A la lumiĆØre de la foi chrĆ©tienne lāhomme apparaĆ®t tel quāil estĀ : semblable Ć Dieu. Le CrĆ©ateur ā enseigne lāAncien Testament ā le fit Ć son image et Ć sa ressemblance. Cette origine confĆØre Ć ses misĆØres et Ć ses plaies, Ć son visage, et Ć son esprit, une beautĆ© surhumaine. Celle-ci devient encore plus manifeste dans le christianisme qui considĆØre lāhomme non seulement comme image de Dieu, mais aussi comme Sa crĆ©ature, et la crĆ©ature est digne de son CrĆ©ateur, tout comme lāÅuvre dāart est digne de lāartiste. Le Tout- Puissant ne pouvait que crĆ©er des ĆŖtres dignes de Lui. En lāhomme il suscita un chef dāÅuvre, dont la contemplation a de quoi donner le vertige: Il lāa dotĆ© dāune constitution admirable, faite pour durer et engendrer, dāune intelligence pour ĆŖtre Ć©clairĆ©, dāun cÅur pour se projeter vers les autres, dāune Ć¢me pour sāaffranchir des limites de lāespace et du temps et se fixer, avec les anges, dans lāĆ©ternitĆ©. Lāhomme a chutĆ©, il est vrai, en abusant de sa libertĆ©; mais il est tout aussi vrai que sa chute est associĆ©e au prodige le plus incommensurable de lāamour divin: la RĆ©demption, par le sang du Christ. Lāhomme, dans cette perspective, – que ce soit le clochard qui se traĆ®ne Ć nos cĆ“tĆ©s sur le trottoir ou lāindigĆØne qui vit Ć des milliers de kilomĆØtres ā est un ĆŖtre si grand, si noble, si divin qu’on voudrait, tremblant et Ć©mu,Ā sāincliner en sa prĆ©sence, en reconnaissant en lui la majestĆ© de Celui qui lāa imaginĆ© et en a fait le prodige de la crĆ©ation, le privilĆ©giĆ© de la RĆ©demption, lāobjet de la vie surnaturelle dans la nature. On comprend donc quā une telle vision des choses fait quāil est absurde et impossible dāexploiter lāhomme, de le dĆ©nigrer, de lever la main sur lui, de le supprimer, sans faire violence Ć lāÅuvre de Dieu, sans porter atteinte au patrimoine du CrĆ©ateur.Il est enfant de Dieu ; et lāoffense envers l’enfant devientĀ outrage envers le PĆØreĀ : lāhomicide devient tentative de dĆ©icide,Ā s’apparente au meurtre de Dieu en effigie. Lāhomme pervertit sa dignitĆ© lorsquāil cĆØde au mal et lāaccomplit. Et parmi les pĆ©chĆ©s il y a lāorgueil mis Ć la place de lāhumble gratitude de lāhomme qui se reconnaĆ®t chef dāÅuvre de Dieu. De lāorgueil naĆ®t lāexploitation, qui va Ć lāencontre de laĀ vie en sociĆ©tĆ©; tandis que de lāhumilitĆ© chrĆ©tienne Ā naĆ®t le service; et en cela aussi lāhomme est semblable Ć cet autre, « Fils de lāhommeĀ Ā», « venu non pour ĆŖtre servi, mais pour servirĀ Ā». Et cāest lĆ que seĀ fait la jointure de lāhomme avec la sociĆ©té : son intĆ©gration, son Ć©volution. Lāhomme en soi, abstrait, nāexiste pasĀ : existent le pĆØre, le citoyen, le croyant etc.⦠Autrement dit lāhommeĀ en tant quāanimal social. Mais il entre dans la sociĆ©tĆ© par un Ć©lan dāamour. Du fait quāil aime, il sort de la gangue de son propre moi et il prend son essor ā sāintĆØgre ā Ā participe Ć la vie des autres. Et, pour autant quāil aime dĆ©jĆ , lāhomme se rĆ©vĆØle naturellement chrĆ©tien. Ensuite la foi chrĆ©tienne Ć©lĆØve et soutientĀ cet amourĀ ;Ā dire que lāamour le projette dans la sociĆ©tĆ©, revient Ć affirmer que le principe vital de la sociĆ©tĆ© est lāamourĀ : sans quoi la sociĆ©tĆ©, au lieu de protĆ©ger la personne, dāĆŖtre pour elle une valeur ajoutĆ©e, une occasion dāĆ©panouissement,Ā lāasphyxie et la mutile. Elle peut devenir une menace pour sa dignitĆ©. Lāexploitation sociale commence lorsquāon nāaime plus lāhomme; lorsquāon ne respecte plus sa dignitĆ©, parce quāon ne considĆØre que ses muscles et quāon ne voit plus son Ć¢me. Igino Giordani, La societĆ cristiana, CittĆ Nuova, Rome, (1942) 2010, p. 32-36
Juin 24, 2017 | Non classifiƩ(e)
Le Ramadan sāachĆØve aujourdāhui, 24 juin, aprĆØs une pĆ©riode de 29 ou 30 jours durant laquelle les fidĆØles musulmans font mĆ©moire ādu mois au cours duquel le Coran a Ć©tĆ© descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. (Coran, sourate II, verset 185). Au cours de cette pĆ©riode, le jeĆ»ne pratiquĆ© depuis lāaube jusquāau coucher du soleil, constitue le quatriĆØme des cinq piliers de lāIslam. La signification spirituelle du jeĆ»ne associĆ© Ć la priĆØre et Ć la mĆ©ditation, de lāabstinence sexuelle et du renoncement en gĆ©nĆ©ral, se rĆ©fĆØre, selon de nombreux thĆ©ologiens, Ć la capacitĆ© de lāhomme Ć se maĆ®triser, Ć sāentraĆ®ner Ć la patience et Ć lāhumilitĆ© et Ć ne pas oublier dāaider les personnes dans le besoin et celles qui ont moins de chance. Le Ramadan est donc une sorte dāexercice de purification contre toutes les passions mondaines, dont les bienfaits retombent sur le fidĆØle tout au cours de lāannĆ©e.
Juin 24, 2017 | Focolare Worldwide
āNous sommes arrivĆ©s Ć Dharma Drum Mountain (Taiwan)Ā hier soir Ć la tombĆ©e de la nuit, accueillis avec une gentillesse exquise par de jeunes bĆ©nĆ©voles qui nous ont aidĆ©s Ć nous installer et Ć trouver nos chambres. Ensuite dĆ®ner et salutations. Ce matin le Symposium a commencĆ© comme on lāavait envisagĆ© lors de la visite faite avec quelques dirigeants des Focolari en fĆ©vrier 2016. Tout lāĆ©difice qui abrite le College of Liberal Arts est moderne, construit par un architecte japonais, avec des jardins suspendusĀ pour assurer un climat agrĆ©able, y compris pendant la saison chaude et humide, mĆŖme si ici lāhumiditĆ© semble rĆ©gner toute lāannĆ©e. La nourriture offerte est dāune grande qualitĆ© culinaire, mais elle est avant tout lāexpression du sentiment dāaccueil qui fait quāon se sent chez soi.
.A dix heures, dĆ©but de la cĆ©rĆ©monie dāouverture. Cāest lāun des membres du corps enseignant, Guohuei Shih, qui prĆ©sente les diffĆ©rents rapporteurs. Rita Moussallem et moi-mĆŖme sommes les premiers Ć intervenir, tout de suite aprĆØs les salutations duĀ ChargĆ© dāAffaires du Vatican, le pĆØre Giuseppe Silvestrini, qui nous avait accueillis en soirĆ©e Ć la Nonciature, peu de temps avant. Nous sommes environ 70, en provenance des USA, dāEurope, de ThaĆÆlande, de CorĆ©e, du Japon, des Philippines, de la Chine, et bien sĆ»r de Taiwan. Les participants sont des catholiques ainsi que des bouddhistes de diverses traditionsĀ : des moines et des fidĆØles laĆÆcs theravada de ThaĆÆlande, des Bouddhistes japonais mahayana reprĆ©sentant diverses Ć©coles antiques comme la Nichiren-Shu et aussi des mouvements rĆ©cents comme la Rissho Kosei-kai. Il rĆØgne entre tous une atmosphĆØre trĆØs chaleureuseĀ : les annĆ©es ont consolidĆ© la relation Ā avec certains, dĆ©sormais plutĆ“t Ć¢gĆ©s, et qui sont venus avec quelques jeunes disciples. Puis cāest aussitĆ“t la visite de ce grand complexe qui conduit les diffĆ©rents groupes en divers points du Dharma Drum Mountain. La visite du musĆ©e consacrĆ© au fondateur et celle des diverses salles où sont vĆ©nĆ©rĆ©es de nombreuses reprĆ©sentations du Bouddha sont pleines de sens… On retiendra en particulier la leƧon sur la maniĆØre dont, ici Ć Fagu Shan, on vĆ©nĆØre lāIlluminĆ©. Les moines Theravada se mettent humblement Ć lāĆ©cole des jeunes moines qui Ć©tudient dans cette universitĆ©.
Le moment le plus beau de la journĆ©e est sans aucun doute celui quāon appelle Blessing. Il sāagit dāun long temps de priĆØre où chacun prie selon sa propre tradition sans verser dans le moindre syncrĆ©tisme, ni dans la confusionĀ : solennitĆ©, respect et silence caractĆ©risent cette phase du programme. Dans la salle du Bouddha, où ce matin nous avons cĆ©lĆ©brĆ© la messe avec les chrĆ©tiens, nous passons une heure et demie Ć suivre diverses priĆØres, chacune diffĆ©rente selon sa tradition. Les moines Theravada commencent et les chrĆ©tiens continuent. Puis suivent Ā les membres de la Rissho Kosei-Kai et ceux de la Tendai Shu, pour finir avec les moines du Fo Gu Shan. Le temps semble sāarrĆŖter et, au fur et Ć mesure quāil avance on Ć©prouve en soi une grande richesse. Dāun cĆ“tĆ© on semble toucher du doigt lāaspiration de lāhomme Ć lāinfini et, de lāautre la nĆ©cessitĆ© dāarriver Ć lāabsolu en prĆ©sence des grands problĆØmes que sont la souffrance et la guerre. En sortant nous nous sentons plus proches les uns des autres et pourtant le programme de ces journĆ©es a Ć©tĆ© celui où sont venues davantage en Ć©vidence Ā nos diversitĆ©s. Ce qui fait la diffĆ©rence cāest lāesprit de communion et de respect rĆ©ciproque qui nous rapproche dans chaque action et expression du programmeĀ Ā». TirĆ© du Ā blog de Roberto Catalano Lire la premiĆØre partie
Juin 23, 2017 | Non classifiƩ(e)
115 parlementaires de la Interparliamentary Assembly on Orthodoxy (I.A.O.) partecipano alla loro 24ĀŖ Assemblea generale, ospiti il 26 e 27 giugno 2017 del Parlamento italiano (I.A.O.) participent Ć leur 24ĆØme Ā AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale, hĆ“tes les 26 et 27 juin 2017 du Parlement italien Ć Montecitorio. Ils proviennent des Parlements de 46 pays des 5 continents. Sont particuliĆØrement consistantes, les dĆ©lĆ©gations de Chypre, GĆ©orgie, Kazakhstan, FĆ©dĆ©ration Russe, Syrie et Hongrie. Ils ont voulu faire prĆ©cĆ©der les dĆ©buts des travaux par une visite, dimanche 25 juin, au MonastĆØre Byzantin de San Nilo Ć Grottaferrata (Rome), et par une rencontre du Bureau International de lāI.A.O., avec Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, au Centre international de Rocca di Papa (Rome). Lisez leĀ communiquĆ© de presse
Juin 23, 2017 | Non classifiƩ(e)
LāĆ©vĆ©nement a suivi une mĆ©thode inĆ©dite rythmĆ©e par trois moments distincts. Le lieu où il sāest dĆ©roulĆ©, tout autant que le contexte religieux, en ont fait une sorte de pĆØlerinage sous le signe du dialogue, entendu comme un chemin commun, une expression chĆØre au pape FranƧois qui suggĆØre souvent de continuer Ć cheminer ensemble, collaboration essentielle Ć ce grand chantier quāest le dialogue interreligieux. La premiĆØre partie de lāĆ©vĆ©nement sāest dĆ©roulĆ©e Ć la Fu Jen University, prestigieuse universitĆ© catholique de cet Etat insulaire. Le titre ā Bouddhistes et chrĆ©tiens en dialogueĀ : des Ć©crits des missionnaires au dialogue interreligieux ā Ć©tait en soi attrayant. Il invitait Ć une rĆ©flexion surĀ les changements quāa connus le monde des religions depuis lāarrivĆ©e, au XIVĆØme siĆØcle, des missionnaires en Orient, jusquāĆ nos jours, ce qui intĆ©resse particuliĆØrement ceux qui travaillent Ć lāun des besoins fondamentaux de lāhumanité : le dialogue entreĀ les hommes et les femmes qui croient, quelque soit leur crĆ©do.
La journĆ©e de rĆ©flexion Ć©tait organisĆ©e tout Ć la fois par lāUniversitĆ© Catholique de Taiwan, par lāInstitut Universitaire Sophia associĆ©e au Centre du Dialogue Interreligieux du Mouvement des Focolari, et par leĀ Dharma Drum Mountain, monastĆØre et universitĆ© bouddhiste, qui reprĆ©sente un des centres de renouveau fondamental du Bouddhisme Chan de la Chine. Environ soixante dix participantsĀ trĆØs qualifiĆ©sĀ : un nombre important de moines theravada et laĆÆcs bouddhistes venus avec des catholiques de la ThaĆÆlande, un groupe de Taiwan, le PrĆ©sident du Dharma Drum Institute for Liberal Arts, sans oublier la prĆ©sence dāuniversitaires de haut niveau. Les travaux ont prĆ©sentĆ© dāemblĆ©e un grand intĆ©rĆŖt. Les exposĆ©s sur les Ć©crits des missionnaires ont surtout ciblĆ© la pĆ©riode allant du XIVĆØme au XIXĆØme siĆØcle. Mais le cÅur des dĆ©batsĀ a portĆ© sur Matteo RicciĀ : jĆ©suite, grand apĆ“tre du christianisme dans cette partie du monde, reconnu pour sa grande capacitĆ© dāadaptation qui lui a permis de rejoindre lāĆ¢me des populations chinoises. Et pourtant, Ricci a retenu lāattention en raison de Ā sa position tout autre quāaccommodante Ć lāĆ©gard du bouddhisme, considĆ©rĆ© par lui et beaucoup de ses contemporains, comme un ramassis de rites et de manifestations paĆÆennes. Du XVĆØme siĆØcle au XXĆØme siĆØcle, les missionnaires ont fait preuve de peu dāouverture Ć lāĆ©gard des disciples de Bouddha, dĆ©terminĆ©s avant tout, lors des discussions, Ć dĆ©montrer qui suivait le vrai Dieu et la vraie religion. Les travaux ont aussi rĆ©vĆ©lĆ© la position critique des disciples de Bouddha Ć lāĆ©gard es chrĆ©tiens. Il en est ressorti quāĆ ce sujet les sentiments Ć©prouvĆ©s Ć©taient rĆ©ciproques. Ā Ce contexte historique prĆ©cisĆ©ment, qui nous conduit, en tant que catholiques, Ć la nĆ©cessitĆ© de faire un examen de conscience appropriĆ© en raison des erreurs dictĆ©es par des attitudes discriminatoires, a du mĆŖme coup Ā mis en Ć©vidence la valeur des expĆ©riences de ces soixante derniĆØres annĆ©es. Le dialogue, aujourdāhui, est bien engagĆ© et repose sur des relations de confiance rĆ©ciproque,Ā mĆŖme sāil reste nĆ©cessaire de clarifier et Ć©ventuellement de dĆ©fendre certains points, pour assurer les identitĆ©s prĆ©cises et Ć©viter les syncrĆ©tismes. Au cours des travaux, des expĆ©riences concrĆØtes de dialogue vĆ©cues Ć Hong Kong, en CorĆ©e, en ThaĆÆlande et aux Philippines ont Ć©tĆ© prĆ©sentĆ©es, mais aussi des exemples dāacteurs nouveaux, comme les mouvements ecclĆ©siaux, ainsi que des protagonistes reconnus comme les pionniers dāune expĆ©rience de dialogue qui a ensuite Ć©tĆ© relayĆ©e par dāautres. Lāexemple de lāamitiĆ© spirituelle qui lie Chiara Lubich et Nkkyo Niwano, respectivement fondateurs du Mouvement des Focolari et de la Rissoh Kosei Kai, a mis en relief le rĆ“le des mouvements de renouveau, qui caractĆ©risent depuis environ un siĆØcle les diverses religions.Ā Bien quāayant des approches Ā diffĆ©rentes et des caractĆ©ristiques propres Ć leurs cultures et crĆ©dos respectifs, ils sont des facteurs de rencontre et dāamitiĆ© entre personnes et communautĆ©s. Ces deux sentiments ont caractĆ©risĆ© les travaux de la premiĆØre journĆ©e du symposium-pĆØlerinage. Ils ont favorisĆ© une confrontation sereine sur le chemin parcouru ces derniers siĆØcles et dĆ©bouchĆ© sur Ā lāespĆ©rance dāun futurĀ de partage rĆ©ciproque et de collaboration en vue de relever les grands dĆ©fis de lāhumanité : la justice sociale, lāenvironnement et la paix. (Ć suivre) par Roberto Catalano
Juin 22, 2017 | Focolare Worldwide
Se mettre Ć lāĆ©coute. Cāest avec cet esprit que Gabriela Melo et Augusto Parody du Centre International des Focolari, se sont mis en route pour visiter les nombreuses communautĆ©s du Mouvement qui se trouvent en AmĆ©rique latine. Et qui les a poussĆ©s jusquāĆ Esmeraldas, en Ćquateur, sur la cĆ“te du Pacifique, zone peuplĆ©e par une majoritĆ© dāafro-Ć©quatoriens. Le bleu limpide du ciel se confond avec celui de la mer et fait reluire telle une pierre prĆ©cieuse, la vĆ©gĆ©tation verdoyante. Ce paysage enchanteur change soudainement Ć peine on pĆ©nĆØtre dans les habitations, et laisse la place, particuliĆØrement dans les quartiers les plus dĆ©favorisĆ©s comme Isla Bonita, Pampon, Puerto Limon, Ć des baraques agglomĆ©rĆ©es de bambou et de tĆ“les. Les enfants, en masse, du matin au soir, jouent dans la rue et sur la plage, pour les retrouver adolescents, et jeunes, si on nāarrive pas Ć temps, adonnĆ©s Ć la drogue, Ć lāalcool, aux āā gangs de rueāāĀ (les fameuses incursions mĆ©tropolitaines des gangs). Ici Ć Esmeraldas, depuis plus de trente ans, la spiritualitĆ© de lāunitĆ© a crƩƩ des liens, justement au sein de la population afro-Ć©quatorienneĀ : des familles, des jeunes, des prĆŖtres, des enfants, qui ont accueilli lāannonce Ć©vangĆ©lique de lāamour rĆ©ciproque en le faisant devenir loi de leur vie. Un supplĆ©ment de spiritualitĆ© qui a allumĆ© une nouvelle espĆ©rance en mettant en route, de nouvelles idĆ©es et Ć©nergies. Cāest ce qui sāest passĆ© autour de don Silvino Mina, lui aussi, un des leurs, quiĀ Ć travers le groupe Ayuda qui sāest formĆ© dans sa paroisse, a pu aller Ć la rencontre des cas les plus urgents des enfants et adolescents de la rue. Et de lĆ est nĆ©e lāexigence de donner de laĀ consistance Ć ces aides, en se faisant porte-parole Ć©galement auprĆØs des Institutions. La Fundación Amiga (1992) est nĆ©e ainsi et avec elle, une Ć©cole pour des jeunes Ć risque, avec lāobjectif de rendre leur vie plus digne et de les aider, au moyen de programmes Ć©ducatifs adĆ©quats, Ć affronter le futur. En faisant levier sur leur grand talent sportif, (Esmeraldas est en effet connue comme Ć©tant le berceau des sportifs Ć©quatoriens) ils ont commencĆ© avec une Ć©cole de football, suivie par des ateliers artisanaux gĆ©rĆ©s par les jeunes eux-mĆŖmes qui traĆ®naient dans les rues. « Aujourdāhui, lāĆ©cole accueille 1700 enfants et adolescents de 3 Ć 19 ans ā explique don Silvino ā avec un projet de formation globale, où on essaie de vivre ce quāon apprend, impliquant toute la communautĆ© Ć©ducativeĀ : les Ć©lĆØves, les professeurs et les parents. Tous les jeunes reƧoivent un repas substantiel chaque jour, pour un grand nombre dāentre eux, cāest lāunique repas quāils peuvent se permettreĀ ; des vaccinations et des soins mĆ©dicauxĀ ; lāĆ©ducation Ć la santĆ© et la prĆ©vention du Sida. Nous mettons tout en Åuvre Ć©galement pour la connaissance de la culture et des traditions afro. Et davantage aussiĀ Ā». LāĆquateur en effet, est Ć la croisĆ©e des chemins de cultures millĆ©naires (Quito a Ć©tĆ© une des deux antiques capitales des Incas), où lāon y parle diffĆ©rentes langues amĆ©rindiennes (le Quechua, le Shuar, le Tsafiki et dāautres). Lāeffort du gouvernement est justement celui de rĆ©cupĆ©rer des communautĆ©s, des cultures et des formes de religiositĆ©s locales, afin dāouvrir avec et entre elles, un dialogue qui valorise leurs diversitĆ©s en une enrichissante expĆ©rience interculturelle. InterculturalitĆ© Ć©tant un terme qui, dans la nouvelle Constitution, approuvĆ©e en 2008, apparaĆ®t bien onze fois. « Et si, Ć cette exigence socio-politique ā observent Gabriela et Augusto ā on ajoute, comme cela se passe Ć Esmeraldas, lāengagement Ć vivre lāĆvangile, on construit dĆØs lors des communautĆ©s où trouvent espace etĀ dignitĆ©, les diffĆ©rents Ć©lĆ©ments ethniques, linguistiques, et religieux, dĆ©clenchant ainsi dans le quotidien un processus dāintĆ©gration qui fait tache dāhuile. Processus qui est entiĆØrement Ć lāavantage de ce grand laboratoire dāinterculturalitĆ© quāest lāĆquateur, pays qui peut rĆ©ellement offrir au monde un modĆØle imitable et durable de rencontre et de cohabitation convivialeĀ Ā».
Juin 21, 2017 | Focolare Worldwide
« MĆŖme si on ne le dit pas officiellement, chez nous ici aussi on combat la āātroisiĆØme guerre mondiale Ć morceauxāā. Le gouvernement de transition est occupĆ© Ć chercher Ć rƩƩdifier ce que la rĆ©cente guerre civile a dĆ©moli mais il doit se mesurer avec les nombreuses tensions qui aboutissent Ć des luttes fratricidesĀ Ā». Martial Agoua est un prĆŖtre catholique de la RĆ©publique Centre-africaine, un pays Ć majoritĆ© chrĆ©tienne, avec 15% de musulmans. Dans lāabsence dāun organe de dĆ©fense nationale, lāONU a envoyĆ© les casques bleus (force de lāONU) de quelques contingents Ć©trangers, mais les intĆ©rĆŖts en jeu sont nombreux. Aussi parce que le fait que la guĆ©rilla se perpĆ©tue continuellement et provoque ainsi paradoxalement, comme de lāombre sur les Ć©trangers qui sāaccaparent, avides, des prĆ©cieuses ressources miniĆØres du pays. Cāest ainsi quāexiste la chasse Ć lāennemi qui est souvent fatalement identifiĆ© dans la tribu dāen face ou dans le village qui pratique une autre religion. Cāest un fait divers rĆ©cent relatĆ© par un Ć©vĆŖque catholique, Mgr Juan JosĆ© Aguirre MuƱoz qui a ouvert sa paroisse Ć Tokoyo pour y accueillir 2000 musulmans qui Ć©taient attaquĆ©s par les anti-Balaka, appelĆ©s aussi les milices chrĆ©tiennes, originairement issues, comme groupes dāauto-dĆ©fense des bandes islamiques Seleka, mais qui derniĆØrement sont souvent devenues des groupes terroristes. Et quāils ne font pas de diffĆ©rence entreĀ Ā les groupes violents qui avaient allumĆ© la rĆ©volte et les civils musulmans, personnes pacifiques, des commerƧants ou des peuls (marchands de bĆ©tail nomades). « Ma paroisse ā raconte don Martial – , dĆ©diĆ©e Ć la Sainte Famille, est situĆ©e Ć Sibut, la capitale de la rĆ©gion Kemo Inbingu. Ici Ć Sibut, sāest tenue rĆ©cemment une rĆ©union avec toutes les autoritĆ©sĀ :Ā du prĆ©fet au maire, des chefs des quartiers Ć la force de lāONU du contingent burundais, des ex-Seleka aux anti- Balaka. A un certain moment, le chef des anti-Balaka a pris la parole pour dire Ć voix haute que les pasteurs des diffĆ©rentes Ć©glises, les prĆŖtres, les religieux et religieuses ne doivent plus parler de questions sociales dans les Ć©glises. Tout le monde a eu peur et personne nāa osĆ© le contredire. Moi aussi, Ć ce moment-lĆ , je ne suis pas intervenu, mais cette menace nāa pas arrĆŖtĆ© mon engagement chrĆ©tien. Jāai appris de la spiritualitĆ© des Focolari quāon doit aimer tout le monde, quāon doit avoir Ć cÅur les droits de tous. Et je me suis ditĀ : « Si je dois choisir de quel cĆ“tĆ© ĆŖtre, je choisirai toujours dāĆŖtre proche du plus faible, de celui qui est le plus vulnĆ©rable, sans dĆ©fenseĀ Ā». Deux jours aprĆØs, les peuls ( appelĆ©s aussi Mbororo), ont Ć©tĆ© attaquĆ©s par les anti-Balaka dans la forĆŖt où ils faisaient paĆ®tre leurs bovins, Ć 18 km sur lāaxe de Bangui. Quatre hommes ont Ć©tĆ© tuĆ©s et sept, parmi eux des femmes et des enfants, ont Ć©tĆ© blessĆ©s. Les casques bleus ont amenĆ© les blessĆ©s Ć lāhĆ“pital central de Sibut, mais pendant deux jours, ils nāont reƧu ni soins, ni nourriture. Tous avaient peur de les approcher et de les assister, mĆŖme les Ong et les services humanitaires. « Quand jāai appris la nouvelle de cette situation ā explique le prĆŖtre ā jāai pris mon courage Ć deux mains et je suis allĆ© voir le chef des anti-Balaka pour lui demander de māaccompagner Ć lāhĆ“pital. En voyant ces blessĆ©s musulmans, abandonnĆ©s Ć eux-mĆŖmes dans une salle Ć lāodeur insupportable et dans des conditions piteuses, aussi bien lui que moi, nous Ć©tions fort Ć©mus. Jāai couru vers les habitations de plusieurs familles chrĆ©tiennes prĆØs de lāhĆ“pital pour demander de lĀ āeau Ć boire et pour les laver ainsi que de la nourriture. Jāai ensuite obtenu du directeur de Caritas diocĆ©saine un moyen de transport pour les emmener Ć Bangui, Ć une distance de 200 km. GrĆ¢ce Ć Dieu, en trois semaines, ils se sont tous rĆ©tablis et Caritas a pu les ramener sains et saufs auprĆØs des leursĀ Ā». AbbĆ© Martial Agoua ā Sibut (R.C.A)
Juin 20, 2017 | Non classifiƩ(e)
Chaque annĆ©e on cĆ©lĆØbre le 20 juin cette JournĆ©e crƩƩe en 2000 par lāONU (UNHCR), Ć lāoccasion du 50ĆØme anniversaire de la Convention sur le Ā statut des rĆ©fugiĆ©s. Ce rendez-vous a pour objectif de sensibiliser lāopinion publiqueĀ sur la condition des migrants. Il sāagit de millions de personnes obligĆ©es de fuir Ć cause des guerres et de la violence, enĀ abandonnant tout ce qui leur tenait Ć cÅur, leur propre maison et tout ce qui faisait partie de leur vie. Toutes sont marquĆ©es par la souffrance et les humiliations, porteuses dāhistoires qui mĆ©ritent dāĆŖtre entendues, et habitĆ©es par le dĆ©sir de reconstruire leur avenir. Le rapport Projected Global Resettlement Needs 2017 fait apparaĆ®tre quāen 2017 on prĆ©voit que 1,19 millions de personnes auront besoin de Ā rĆ©installation, soit 72% de plus quāen 2014. Cāest lāune des meilleures solutions pour les rĆ©fugiĆ©s, avec lāintĆ©gration dans la sociĆ©tĆ© qui les accueille et le rapatriement volontaire.
Juin 20, 2017 | Non classifiƩ(e)
Avec Alessandro De Carolis, journaliste de Radio Vatican, en qualitĆ© de modĆ©rateur, ont dialoguĆ© avec lāauteur, don JuliĆ”n Carrón (prĆ©sident de la FraternitĆ© de Communion et LibĆ©ration) et Maria Grazia Vergari (vice prĆ©sidente du secteur adultes dāAction Catholique). La journaliste Giorgia Bresciani de āāRadio InBluāā, a interviewĆ© JesĆŗs MorĆ”n la 30 mai. En voici quelques extraitsĀ : G.B. – La prĆ©sentation de votre livre a Ć©tĆ© lāoccasion de vivre un moment de dialogue et de fraternitĆ© entre mouvements ecclĆ©siaux. Lors de la PentecĆ“te 1998, Jean-Paul II et celui qui Ć©tait alors cardinal Ratzinger, voulurent un chemin de communion entre les mouvements. Je vous demande de nous aider Ć comprendre ce qui sāest passĆ© ce jour-lĆ et Ć quel point nous enĀ sommes dans ce cheminement. J.M. – Je pense que la journĆ©e du 29 mai a Ć©tĆ© rĆ©ellementĀ bĆ©nie par lāEsprit Saint, une grĆ¢ce pour nous. Je me souviens trĆØs bien de la FĆŖte de la PentecĆ“te de 1998Ā : je pense quāelle a Ć©tĆ© la plus belle de ma vie. Il me semblait que la premiĆØre PentecĆ“te Ć©tait actuelle, par la prĆ©sence de tant de personnes, pour la journĆ©e qui Ć©tait trĆØs belleĀ ! Jāarrivais du Chili, où jāhabitais Ć ce moment-lĆ . Cela a effectivement Ć©tĆ© un moment historique, un Ć©vĆ©nement ecclĆ©sial, parce que pour la premiĆØre fois, les nouveaux mouvements Ć©taient rĆ©unis sur la place Saint Pierre tous ensemble. Une rencontre fondamentale entre le CharismeĀ de Pierre et les charismes suscitĆ©s par lāEsprit Saint aujourdāhui. Cela a signifié sortir Ć vie publique, donner visibilitĆ© aux charismes ecclĆ©siaux un moment de āāreconnaissanceāā de cette rĆ©alitĆ©. Depuis lors, le cheminement est allĆ© de lāavant, par moments alternatifs. Cette expĆ©rience sāest Ć©tendue aussi au niveau ÅcumĆ©nique et āāEnsemble pour lāEuropeāā est nĆ©. Nous nous sommes engagĆ©s, donc, dans lāunitĆ© de tous les chrĆ©tiens. Mais il y a eu aussi beaucoup dāautres moments de rencontre entre les mouvements. Ces derniĆØres annĆ©es cependant, quelques-uns des fondateurs sont dĆ©cĆ©dĆ©s et cela, naturellement a ralenti un peu le cheminementĀ : le dĆ©part de don Giussani , de Chiara Lubich et dāautres, a eu clairement une influence car cette rĆ©alitĆ© dāunitĆ© et de communion a bien Ć©tĆ© voulue par eux.
Une occasion comme celle du 29 mai nous dit que nous devons continuer. Maintenant, une phaseĀ diffĆ©rente, post-fondationĀ ; nous devons reprendre cette āāprophĆ©tieāā. Et le moment de la prĆ©sentation de mon livre a Ć©tĆ© dans ce sens-lĆ . G.B. – Vous avez mentionnĆ© la disparition de quelques fondateurs. Justement vous, Maria Voce, don Carrón, vous ĆŖtes parmi ceux qui sont en train de vivre lā āāaprĆØs-fondationāā, la āāseconde phaseāā, qui est une phase dĆ©licateĀ : votre tĆ¢che est Ć la fois complexe et passionnante. A la lumiĆØre de ce qui a Ć©mergĆ©, dāaprĆØs vous, quāest – ce qui est utile en cette phase, pour un mouvement ecclĆ©sialĀ ? J.M. – Je crois que la phase āāpost-fondationāā est Ć©galement une phase charismatique. Il y a des grĆ¢ces diffĆ©rentes de celles qui sont liĆ©es Ć la fondation, davantage dans la perspective de lāincarnationĀ : le grand dĆ©fi est que le charisme, dans le sillage du fondateur, devienne toujours plus āāhistoireāā. Cāest donc une Ć©tape de service Ć lāĆglise et Ć lāhumanitĆ©. Il faut une maturitĆ© diffĆ©rente. Nous devons davantage travailler ensemble, mettre en lumiĆØre tous les talents personnels et communautaires. Car quand il y a le fondateur, la lumiĆØre est trĆØs forte, il āā lāincarneāā presque Ć lui seul. Maintenant, Dieu nous demande de mettre en route notre intelligence du charisme, nos forces. Et nous devons le faire ensembleĀ ! VoilĆ le grand dĆ©fi Ć relever. Cāest ce que jāai tentĆ© de dire avec ce concept (dĆ©jĆ utilisĆ© par Jean-Paul II) de āāfidĆ©litĆ© crĆ©ativeāāĀ : fidĆ©litĆ© au charisme et, par la mĆŖme occasion, capacitĆ© dāinnovation, de crĆ©ativitĆ©, toujours fruit de LāEsprit. Il sāagit dāune plus grande insertion dans lāĆglise et dans la sociĆ©tĆ©.
Juin 19, 2017 | Focolare Worldwide
« Que tous soient un. Nous sommes nĆ©s pour ces paroles, pour lāunitĆ©, pour contribuer Ć sa rĆ©alisation dans le mondeĀ Ā». Les paroles de Chiara Lubich, commentĆ©es par lāĆ©vĆŖque Felix Liam, PrĆ©sident de la ConfĆ©rence Ćpiscopale du Myanmar, le premier jour de la rencontre des Ć©vĆŖques asiatiques amis du Mouvement des Focolari (1 -4 juin 2017), mettent bien en Ć©vidence le but du congrĆØs, qui sāest dĆ©roulĆ© cette annĆ©e Ć Yangon, au Myanmar, pays de lāAsie du Sud-Oriental, sur le versant occidental de lāIndochine. Ces rencontres, commencĆ©es il y a environ 40 ans Ć lāinitiative de Chiara Lubich et de Klaus Hemmerle (1929-1994), Ć©vĆŖque Ć ce moment-lĆ dāAquisgrana (Allemagne), ont lieu chaque annĆ©e au niveau international, ÅcumĆ©nique et rĆ©gional. A Yangon, avec une forte prĆ©sence de lāĆ©piscopat du Myanmar (19 Ć©vĆŖques), on respire un climat de famille et dāaccueil rĆ©ciproque. Parmi les 31 participants, un bon nombre vient des Philippines, de lāInde, de la Malaisie et de la CorĆ©e du Sud. Communiquant lāexpĆ©rience de sa rencontre avec la spiritualitĆ© de lāunitĆ©, le Cardinal Francis Xavier Kriengsak de Bangkok, modĆ©rateur des Ć©vĆŖques amis des Focolari, invite les Ć©vĆŖques Ć dĆ©couvrir et Ć approfondir un des points fondamentaux de la spiritualitĆ© de lāunité : JĆ©sus CrucifiĆ© et abandonnĆ© . Et de le mettre au centre de sa propre vie afin dāĆŖtre instruments de communion dans lāĆglise et dans lāhumanitĆ©. Les tĆ©moignages des membres de la communautĆ© locale des Focolari, qui sāest prĆ©parĆ©e Ć accueillir de la meilleure des faƧons les prĆ©lats, corroborent ce thĆØme. Mais Ć©galement les expĆ©riences de quelques Ć©vĆŖques, comme celle de lāirlandais Mgr. Brendan Leahy, qui voit dans le mystĆØre de JĆ©sus abandonnĆ© āā Le visage de la misĆ©ricorde, la clĆ© du dialogue et de lāunitĆ© et la voie pour une saintetĆ© de peupleāā . La vie de Mgr. Klaus Hemmerlee est prĆ©sentĆ©e Ć travers un PowerPoint. De brĆØves vidĆ©os font voir lāincroyable fĆ©conditĆ© de lāamour Ć lāAbandonnĆ©, mĆŖme dans les contextes les plus āāchaudsāā. TrĆØs actuel Ć©galement le thĆØme sur lā āāĆvangĆ©lisation et lāInculturation dans la SpiritualitĆ© de lāunitĆ©āā, qui suscite un intĆ©rĆŖt particulier dans une nation majoritairement bouddhiste.
Lāhistoire de Chiara Lubich et du Mouvement qui est nĆ© dāelle, avec Ć©galement les expĆ©riences des membres de la communautĆ© du lieu, suscitent beaucoup dāĆ©motion. Le Cardinal Carlo Bo, archevĆŖque de YangonĀ : « Jāai Ć©tĆ© trĆØs touchĆ© par le rĆ©cit de la vie de la fondatrice charismatique et prophĆ©tique de votre mouvement. Plus que jamais, lāĆglise a besoin de mouvements comme le Focolare. Lorsque lāarrogance du pouvoir divisait les personnes par la couleur et la race, Chiara a crƩƩ une communion au niveau mondial, pour la paix globaleĀ Ā». LāĆ©vĆŖque Matthias (Myanmar) commenteĀ : « Dāhabitude, lorsquāon participe Ć des rencontres dāĆ©vĆŖques, on Ć©coutent beaucoup de choses, mais elles restent au niveau intellectuel. Ici au contraire, on parle de la vie et on voit des personnes heureusesĀ Ā». Et lāĆ©vĆŖque Isaac ( Myanmar)Ā : « La vie dāun Ć©vĆŖque nāest pas facile, souvent nous nous sentons nous-mĆŖmes abandonnĆ©s. Connaissant JĆ©sus abandonnĆ©, jāaurai la force et la lumiĆØre pour aller de lāavantĀ Ā». De la CorĆ©e, Mgr. Peter ajouteĀ : « Cāest la premiĆØre fois que je participe Ć une rencontre dāĆ©vĆŖques. Je suis heureux dāavoir connu et approfondi le mystĆØre de JĆ©sus abandonnĆ©. Ici, jāai vu des personnes qui essaient de lāaimer dans chaque difficulté ; des personnes qui sont derriĆØre les coulisses, qui veulent nous servir tousĀ Ā», en rĆ©fĆ©rence aux membres de la communautĆ© locale du Mouvement. Lāouverture au dialogue culturel et religieux prend les couleurs dorĆ©es de la Pagode de Shwedagon, la plus importante et connue de la capitale. La visite de ce lieu sacrĆ© où sont jalousement gardĆ©es les reliques des quatre Buddha, sur la colline de Singuttara, Ć lāouest du Lac Royal, symbolise le respect pour lāĆ¢me bouddhiste et pour la culture du lieu. Au sommet de la Pagode, sertie de pierres prĆ©cieuses, une girouette montre la direction du vent. Sāil est suffisamment soutenu, le mouvement de la girouette est accompagnĆ© par le son de dizaines de cloches. Vers où souffle le ventĀ : les Ć©vĆŖques en sont certainsĀ : dans la direction de lāunitĆ©, vers une Ćglise plus āācommunionāā.
Juin 18, 2017 | Non classifiƩ(e)
« Un morceau de pain, dans lequel JĆ©sus se transforme pour rassasier la faim de tous les cÅursĀ : voilĆ toute la biographie de JĆ©sus rĆ©duite Ć sa plus simple expression. Cāest la nĆ“treĀ : la petite voie de son amour, amour fort dans la faiblesseĀ Ā».Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā (dāun article de mai 1980) āChaque fois que nous cĆ©lĆ©brons lāEucharistie, ce qui advient nāest pas uniquement une agrĆ©able communion avec les autres dans un certain Esprit de JĆ©sus compris comme une simple idĆ©e ou un sentimentĀ ; non, chaque fois que nous cĆ©lĆ©brons lāEucharistie la barriĆØre la plus radicale de notre rĆ©alitĆ© est abattue, la barriĆØre de la mortĀ ; ce qui se passe, cāest un don, don qui rĆ©ellement vient jusquāĆ nousĀ ; il est proximitĆ© ā proximitĆ© où les distances rĆ©ciproques, intĆ©rieures et extĆ©rieures, sont annulĆ©es. Dans lāEucharistie non seulement nous devenons un unique corps les uns avec les autres, mais nous devenons Son corps pour le monde. Pour celui qui est imprĆ©gnĆ© de lāEucharistie, ce monde et cette sociĆ©tĆ© ne peuvent pas rester indiffĆ©rentsĀ ; il possĆØde en lui cette dynamique et la dynamis de Dieu, qui sāoffre, qui se donne, qui porte avec lāhumanitĆ©, comme quelque chose qui lui est propre et intime, tout ce que lāhumanitĆ© porte en elle-mĆŖme, tout ce quāelle faitĀ Ā». (dāune confĆ©rence du 31.8.1977) ā Lāimportant ce nāest pas seulement que nous ayons lāEucharistie ici, dans notre communautĆ©. Nous conservons lāesprit de JĆ©sus uniquement si et lorsque nous aimons concrĆØtement la communautĆ© de lāautre comme la nĆ“tre, si et lorsque nos communautĆ©s sāouvrent au-delĆ des barriĆØres qui les sĆ©parent, et si au centre des communautĆ©s cāest le Seigneur qui vitĀ Ā». (dāun article de mai 1979) Extrait de āLa lumiĆØre au dedans des chosesā,Ā Klaus Hemmerle,Ā CittĆ Nuova, Rome 1998
Juin 17, 2017 | Focolare Worldwide
Mon parcours commence le dernier jour du calendrier rwandais dans lequel on se souvient du massacre advenu en 1994. Je sais que JĆ©sus AbandonnĆ© peut donner un sens Ć toutes les souffrances humaines, spĆ©cialement Ć celles qui laissent de profondes blessures dans le cÅur. Je sens un lien fort existant entre le sacrifice de JĆ©sus et celui souffert par le peuple rwandais. Avec don Telesphore, prĆŖtre du lieu, comme guide, je dĆ©couvre la capitale Kigali, connue pour sa propretĆ©. Les signes qui montrent un dĆ©veloppement Ć©conomique, se voient cependant surtout au centre ville, qui semble ĆŖtre une capitale europĆ©enne. Mais non loin des immeubles modernes, il y a les gens simples, liĆ©s Ć lāagriculture, et qui se dĆ©placent pour vendre leurs produits au marché : les fruits et lĆ©gumes, les poules⦠A cause de ma peau blanche et grand comme je suis, ma prĆ©sence ne passe pas inaperƧue. Je rencontre souvent des regards surpris, mais il suffit de saluer les gens, « murahoĀ Ā», ou un sourire, et la glace est rompue avec un beau sourire en guise de rĆ©ponse. Nous visitons les villes principales du pays en voiture. De temps en temps, nous nous arrĆŖtons pour permettre Ć quelquāun de monter dans la voiture. Parmi les nombreuses personnes que nous prenons ainsi en voiture, une jeune fille dāun vingtaine dāannĆ©es me touche particuliĆØrement. DerriĆØre son beau sourire, il y a une histoire douloureuse. Don Telesphore me raconte que ses parents ont Ć©tĆ© tuĆ©s lors du gĆ©nocide des annĆ©es ā90. Elle se rendait sur leur tombe pour prier. Enfant, avec son petit frĆØre, elle venait chez don Telesphore. LĆ , ils ont trouvĆ© une famille qui les remplit dāamour. Et comme eux, je rencontre beaucoup de situations semblables. Le samedi, nous avons passĆ© la journĆ©e au sĆ©minaire de ThĆ©ologie qui accueille des sĆ©minaristes de tout le paysĀ : environ 130. Pendant la messe, imprĆ©gnĆ©e de la culture rwandaise, je suis trĆØs touchĆ© par lāaction de GrĆ¢ce aprĆØs la communion, avec des chants qui engagent tout le corps. Cāest un espĆØce de rythme sacrĆ©, qui nāest pas synchronisĆ© entre tous les gens mais dāune incroyable harmonie. Ecole Genās. Dans un des sĆ©minaires, nous faisons une āāĆ©cole āāpour les sĆ©minaristes qui veulent connaĆ®tre la spiritualitĆ© de lāunitĆ©. Don Telesphore met les choses au clair dĆØs le dĆ©but en disant que āācette Ć©cole ne se fait pas avec les livres mais avec la vieāā et que āānous sommes lĆ pour construire lāunitĆ© voulue par JĆ©sus Ć travers notre amour rĆ©ciproqueāā. Pendant la rencontre en effet, lāamour Ć©vangĆ©lique se sentait dāune faƧon bien concrĆØte entre toous. AprĆØs la partie de basket, en effet, je demandeĀ : āāQui a gagné ?āā La rĆ©ponseĀ : āāTout le mondeāā. LĆ où lāamour rĆØgne, la compĆ©tition devient une bonne occasion pour vivre lāĆvangile. Nous approfondissons le point de la spiritualitĆ© de lāunitĆ© qui touche au mystĆØre de JĆ©sus abandonnĆ©. Le tĆ©moignage de deux prĆŖtres nous touchent, un du Rwanda et lāautre du Burundi, pays chargĆ©s dāincomprĆ©hensions rĆ©ciproques. Mais les diffĆ©rences, grĆ¢ce Ć lāamour Ć JĆ©sus dans son abandon, donnent lieu Ć lāunitĆ© grandie entre eux. Un des sĆ©minaristes sāexprime la pensĆ©e de tousĀ : āāLorsquāon parle avec le cÅur, nous sommes touchĆ©s au cÅurāā. Les derniers jours sont dĆ©diĆ©s Ć la rencontre avec les familles et les jeunes, mais aussi avec les autres personnes qui partagent le mĆŖme idĆ©al de fraternitĆ©. Et pour terminer, un pĆØlerinage au sanctuaire de Marie, non loin du sĆ©minaire. Nous voulons la remercier pour ce voyage et pour les nombreux dons que nous avons reƧus. (Armando A. – BrĆ©sil)
Juin 16, 2017 | Senza categoria
Lorsque nous avons commencĆ© Ć nous frĆ©quenter, nous Ć©tions bien conscients des diffĆ©rences qui existaient entre nous, surtout en matiĆØre de doctrine. Nous sentions cependant, que notre amour Ć©tait plus fort que toute diffĆ©renceĀ : nous avions lāaudace de croire que derriĆØre notre mariage pouvait se trouver un dessein d’unitĆ© qui nous dĆ©passait tous les deux. DĆØs notre enfance, avec la spiritualitĆ© des Focolari, nous avions compris que pour arriver Ć lāunitĆ©, il fallait viser Ć ce qui nous unit ā ce qui est Ć©norme ā au lieu de regarder ce qui nous divise. MalgrĆ© tout, quand chacun de nous prend une route diffĆ©rente le dimanche pour aller Ć la messe, cela nous procure toujours une souffrance, de mĆŖme lorsque, involontairement, nous utilisons dans nos discours le « nousĀ Ā» et le « vousĀ Ā», ou quand chacun commence Ć critiquer un aspect de lāĆglise de lāautre. Dans ces moments-lĆ nous nous rendons compte que rien nāest construit une fois pour toutes et que, parmi les nombreuses occasions qui nous sont offertes pour faire grandir lāamour entre nous, il doit y avoir lāengagement Ć aimer lāĆglise de lāautre comme la sienne. Une autre chance propre aux couples « mixtesĀ Ā» est dāoffrir Ć Dieu les petites ou grandes dĆ©sunitĆ©s qui nous font souffrir, dans le but de la pleine unitĆ© des chrĆ©tiens. Quelquefois, justement pour vivre aussi de maniĆØre visible lāunitĆ© entre nous et dans notre famille, nous dĆ©cidons dāaller tous ensemble dans lāune ou lāautre Ć©glise, en partageant certaines pratiques spirituelles, comme par exemple le jeĆ»ne. Un moment significatif fut le baptĆŖme de notre premiĆØre fille. Nous avions discutĆ© longuement et pendant un certain temps, mais nous ne rĆ©ussissions pas Ć nous mettre dāaccord sur ce qui Ć©tait le plus justeĀ : le baptĆŖme catholique ou orthodoxe. Evidemment, la valeur du sacrement Ć©tait la mĆŖme dans les deux Ćglises, mais les consĆ©quences auraient Ć©tĆ© profondĆ©ment diffĆ©rentes. Hani, de fait, est diacre et il avait Ć©tĆ© temporairement Ć©loignĆ© de son Ćglise pour avoir cĆ©lĆ©brĆ© son mariage sous le rite catholique-mixte. Le baptĆŖme catholique de notre fille lāaurait mis en sĆ©rieuse difficultĆ© et nous ne rĆ©ussissions pas Ć prendre une dĆ©cision. Liliana a alors dĆ©cidĆ© dāaller expliquer la situation Ć son Ć©vĆŖque qui, aprĆØs lāavoir Ć©coutĆ©e Ć fond, lui a assurĆ© quāil aurait compris et appuyĆ© toute dĆ©cision prise selon notre conscience. Il ne sāagit donc pas, dans ces cas-lĆ , de trouver un compromis, mais dāessayer de saisir quelle est la volontĆ© de Dieu dans les diffĆ©rentes situations. Il est clair que tout cela coĆ»te un surcroĆ®t de fatigue,Ā coĆ»te de la sueur, et mĆŖme pour les enfants, qui tout en Ć©tant petits ne comprennent pas pourquoi ils pouvaient recevoir lāEucharistie dans lāĆglise orthodoxe et pas dans lāĆglise catholique. De fait, dans lāĆglise orthodoxe, avec le baptĆŖme, on reƧoit les sacrements de la communion et de la confirmation. Nous avons vĆ©cu ne pĆ©riode plutĆ“t difficile lorsque la plus grande de nos enfants avait 15 ans. Elle commenƧait, avec une certaine agressivitĆ©, Ć demander son indĆ©pendance mais nous nāĆ©tions pas prĆ©parĆ©s Ć son brusque changement. Les disputes, mĆŖme trĆØs chaudes, Ć©taient pratiquement quotidiennes. Nous essayions de la protĆ©ger de certaines situations que nous pensions risquĆ©es mais plus on Ć©tait sur son dos et plus elle se rebellait. Ce nāĆ©tait pas facile entre nous non plus, parce que souvent la maniĆØre dont chacun de nous affrontait la situation nāĆ©tait pas partagĆ©e par lāautre. Dans toute cette confusion, nous avons toujours essayĆ© de nous en tenir Ć certains points qui nous semblaient importants, comme la priĆØre tous ensemble, ou lāhumilitĆ© de se demander pardon, mĆŖme avec les enfants. A un moment donnĆ©, nous avons compris clairement quāavant tout, nous devions viser Ć lāunitĆ© entre nous deux. Une fois ce pas fait, nous avons trouvĆ© la lumiĆØre pour dĆ©cider de lui faire confiance. La situation Ć la maison sāest amĆ©liorĆ©e, pour confirmer aussi que mĆŖme dans un mariage āmixteā les deux Ć©poux ont la possibilitĆ© dāĆŖtre « un en DieuĀ Ā» et porter tĆ©moignage auprĆØs de leurs enfants et du monde qui les entoure.
Juin 15, 2017 | Non classifiƩ(e)
« John 17Ā Ā» veut ĆŖtre une voix qui appelle lāĆglise Ć la rĆ©conciliation et Ć lāunitĆ© selon la priĆØre de JĆ©susĀ : « Que tous soient unĀ Ā» (Jn 17,21). Il sāappuie sur la conviction que lāĆ©vangĆ©lisation est dāautant plus efficace quāelle sāaccompagne du tĆ©moignage de lāunitĆ© entre les chrĆ©tiens. Les membres de ce mouvement dĆ©sirent servir de catalyseurs dāunitĆ© et pour ce faire, ils sāengagent Ć Ć©tablir partout des relations fraternelles et dāamitiĆ©, surtout entre les chrĆ©tiens de diffĆ©rentes Ćglises. Une soixantaine de membres de ce mouvement, accompagnĆ©s de Joe Tosini et Mike Herron, deux des fondateurs, sont venus Ć Rome Ć lāoccasion du JubilĆ© dāor du Renouveau charismatique catholique (RCC). Le pape a invitĆ© le RCC Ć renouveler ses propres racines ÅcumĆ©niques. En effet la premiĆØre expĆ©rience dāeffusion et de baptĆŖme dans lāEsprit Saint qui sāest faite entre un groupe de jeunes catholiques Ć lāUniversitĆ© Duquesne Ć Pittsburg en 1967, Ć©tait aussi le fruit de rencontres entre personnes pentecĆ“tistes. La prĆ©sence sur scĆØne de pasteurs de diffĆ©rentes dĆ©nominations la veille de la PentecĆ“te dans lāantique Cirque Massimo, Ć©tait un signe visible de ces origines. Le pape FranƧois a demandĆ© aux charismatiques catholiques dāĆŖtre un lieu privilĆ©giĆ© dans LāĆglise pour proposer un chemin vers lāunitĆ© dans une « diversitĆ© rĆ©conciliĆ©e » : « Aujourdāhui lāunitĆ© des chrĆ©tiens est plus urgente que jamais, unis par lāÅuvre de lāEsprit Saint, dans la priĆØre et dans lāaction envers les plus faibles. Cheminez ensemble, travaillez ensemble. Sāaimer. Sāaimer… lāEsprit nous veut en cheminā.

Ā© CSC Audiovisivi-Caris Mendes
Le groupe John 17, composĆ© en majoritĆ© de leaders des Ćglises pentecĆ“tistes, a voulu profiter de son sĆ©jour Ć Rome pour rencontrer Maria Voce, la prĆ©sidente du mouvement des Focolari, connaĆ®tre et approfondir le charisme de lāunitĆ© de Chiara Lubich. Pour cette raison ils sont venus au Centre Mariapoli de Castel Gandolfo le 7 juin, accompagnĆ©s aussi par le pasteur de lāĆglise ĆvangĆ©lique de la RĆ©conciliation Giovanni Traettino de Caserte. Cette rencontre avait en mĆŖme temps comme but de se prĆ©parer Ć une audience privĆ©e avec le pape FranƧois, prĆ©vue le 8 juinĀ ; audience qui a durĆ© deux bonnes heures. La convergence dāintentions et dāesprit entre les deux mouvements ā Focolari et John 17– Ć©tait Ć©vidente et les heures passĆ©es ensemble avaient comme substance la joie et la louange Ć Dieu. Le pasteur Traettino a rappelĆ© Ć tout le monde que lāunitĆ© se construit « en commenƧant par les piedsĀ Ā» et non pas par la tĆŖte, cāest-Ć -dire en se mettant au service du prochain. Cet engagement a Ć©tĆ© scellĆ© par le rite du lavement des pieds entre tous les participants, accompagnĆ© par une priĆØre des uns pour les autres. Maria Voce et dāautres membres des Focolari, de diverses Ćglises, ont pu leur donner lāessentiel de la spiritualitĆ© de lāunitĆ© et leurs expĆ©riences de vie Ć la lumiĆØre de lāĆvangile.
Juin 14, 2017 | Non classifiƩ(e)
Le site web, en prĆ©paration au synode des Ć©vĆŖques 2018 sur le thĆØme « Les jeunes, la foi e le discernement vocationnelĀ Ā», est dĆ©jĆ sur internet. Le site public, un questionnaire en cinq langues dans le but de « provoquer une plus ample participation de tous les jeunes du monde, non seulement en recevant des informations sur lāĆ©vĆ©nement synodal, mais aussi pour les faire interagir et participer au cours du chemin de prĆ©parationĀ Ā». « Faites entendre votre cri, quāil rĆ©sonne dans les communautĆ©s et quāil arrive jusquāaux pasteursĀ Ā», avait exhortĆ© le pape FranƧois. Il ajoutaĀ : « Saint Benoit recommandait aux abbĆ©s de consulter aussi les jeunes avant tout choix important, parce que souvent ā cāest justement aux plus jeunes que le Seigneur rĆ©vĆØle la meilleure solutionāĀ Ā»
Juin 14, 2017 | Non classifiƩ(e)
« Il nāy a pas de recette pour le succĆØs, mais il y en a une pour lāĆ©chec. La recette pour lāĆ©chec, cāest la violence « au nom dāAllahĀ Ā». Cāest ainsi que dĆ©bute lā appel Ć©nergique auprĆØs des musulmans europĆ©ens, publiĆ© le lendemain des attaques sanglantes de Londres et Manchester, du Grand Mufti EmĆ©rite de Bosnie HerzĆ©govine Mustafa Ceric, prĆ©sident honoraire, comme Chiara Lubich lāa Ć©tĆ© de par le passĆ© et actuellement Maria Voce, de la ConfĆ©rence des Religions pour la Paix. « Cela nāest pas ma foi. Ce nāest pas lāAllah auquel je crois. Ma foi nāest pas un couteau, ce nāest pas la terreur. Mon Allah est Amour et MisĆ©ricordeĀ Ā». āJāavoue ā affirme le Grand Mufti, qui a reƧu, entre autres, en 2003, le Prix Unesco pour la Paix FĆ©lix Houphouet-Boigny et le prix Sternberg du Conseil International des ChrĆ©tiens et des Juifs āpour sa contribution Ā exceptionnelle Ć la comprĆ©hension entre les religionsĀ Ā», en 2007 le Prix ThĆ©odore-Heuss-Stiftung pour avoir aidĆ© Ć la diffusion et au renforcement de la dĆ©mocratie et, en 2008, le prix Eugen Biser Foundation pour avoir promu la comprĆ©hension et la paix entre la pensĆ©e chrĆ©tienne et musulmane ā je ne me suis jamais senti aussi confus et incapable de tenter dāexpliquer ce qui arrive au sein et Ć lāextĆ©rieur de ma communautĆ© de foi. Je me console en pensant quāil sāagit dāactes relevant de minoritĆ©s extrĆ©mistes, seulement un jeu politique des grandes puissances pour gagner la richesse musulmaneĀ Ā». Mustafa Ceric emploie des expressions fortes: āMa communautĆ© de foi a de nombreux problĆØmes. Le plus important est quāelle dĆ©lĆØgue Ć dāautres la rĆ©solution de ses propres problĆØmes. En revanche, ma communautĆ© de Foi (ma Ummah) doit dāabord rĆ©soudre le problĆØme en son sein, avant de pouvoir rĆ©soudre ceux qui sont autour dāelleĀ Ā». Il y en a qui affirment, soutient Ceric, que les attaques contre les civils innocents de Manchester ou de Londres sont plus importantes que celles de Palestine, de Kaboul, Mossoul, Saān et Misurata. « Elles ne sont pas plus importantes, mais certainement plus dangereuses pour les musulmans qui vivent en Europe, dont la majoritĆ© a fui les Pays musulmans pour chercher en Europe la paix et la sĆ©curitĆ© pour leurs enfants. La paix et la sĆ©curitĆ© quāils ont expĆ©rimentĆ©es jusquāiciĀ sont dĆ©sormais menacĆ©esĀ Ā». AprĆØs Manchester, Londres, mais encore avant Berlin et Zurich āles musulmans europĆ©ens doivent faire preuve de force et de clartĆ© en condamnant la violence « au nom dāAllahĀ Ā», mais aussi en adoptant des mesures concrĆØtes contre les abus de lāIslam sous toutes leurs formes. Ils doivent parler dāune seule voix, claire et sans Ć©quivoque, en luttant contre la violence soutenue « au nom dāAllahĀ Ā». Ce nāest plus une question de Ā bonne volontĆ© venant dāindividus ou de groupes qui travaillent pour le dialogue interreligieux. Cāest une question existentielle pour lāIslam et les musulmans qui vivent en EuropeĀ Ā». Le Grand Mufti lance donc un appel aux musulmans dāEurope Ć āse rassembler immĆ©diatement autour dāune āparole communeā entre nous et avec nos voisins, indĆ©pendamment de leur foi, de leur race ou nationalitĆ©, pour faire un serment devant Dieu, soi-mĆŖme et ses propres voisins en Europe, celui dāaimer et de promouvoir la paix, la sĆ©curitĆ© et la coopĆ©ration auxquelles nous sommes obligĆ©s en raison de notre culture et de notre foi musulmane. Nous devons jurer que nous ferons tout ce qui est nĆ©cessaire pour combattre ensemble la violence contre des ĆŖtres innocents. Nous qui sommes la gĆ©nĆ©ration actuelle des musulmans en Europe, nous avons ce devoir Ć lāĆ©gard de nos descendants. Nous ne devons pas leur laisser nos dettes qui nāen portent pas la fauteĀ Ā». « Le temps des hĆ©sitations est finiĀ !Ā Ā» – le Grand Mufti, Ć la fin de son appel, exprime avec vĆ©hĆ©mence toute sonĀ espĆ©rance et son dĆ©sir de changement. « Il nāy a plus dāespace pour les calculsĀ ! Il nāy a plus dāexcuses pour renvoyer Ć plus tard, ni de justifications pour attendreĀ ! Il nāy a pas de salut dans le silenceĀ ! Il nāy a pas dāavenir pour lāIslam ni pour les musulmans qui vivent en Europe si ce nāest dans la coexistence et dans la tolĆ©rance envers Ā nos voisins europĆ©ensĀ !Ā Ā».
Juin 14, 2017 | Non classifiƩ(e)
Ā«DĆØs le dĆ©but de notre chemin ensemble nous avons voulu mettre Dieu Ć la premiĆØre place. Pratiquement, chaque jour nous dĆ©cidons de choisir le pardon, de recommencer, dāaimer en premier, dāaimer tout le monde, mĆŖme lorsque cela coĆ»te et que peut-ĆŖtre nous sommes fatiguĆ©s. Nous essayons de ne rien prĆ©tendre de lāautre mais avant tout de nous-mĆŖme et en consĆ©quence, nous pouvons toujours compter lāun sur lāautre. Nous essayons de transmettre aux enfants de solides valeurs pour leur vie, explique Damijan. Cela demande patience et persĆ©vĆ©rance dans lāamourĀ : et pas seulement des caressesĀ ! Quelquefois, de fait, lāamour envers eux nous pousse aussi Ć montrer clairement notre ligne ou Ć dĆ©cider ce qui est blanc et ce qui est noir, mĆŖme si cela peut les mener Ć ĆŖtre insatisfaits ou Ć se rĆ©volter. Il nous semble important que nos enfants soient le plus possible autonomes et indĆ©pendants.Ā VoilĆ pourquoi nous les associons Ć tous les travaux de la maison (cuisine, nettoyage, repassage, rangement du linge etc.). Au dĆ©but tout paraĆ®t trĆØs intĆ©ressant mais ensuite, lorsque le travail doit se faire rĆ©guliĆØrement et soigneusement, il y a blocage. Cāest alors que nous nous encourageons Ć vivre les points de lāart dāaimer, si nous voulons que rĆØgne lāharmonie entre nous. Maintenant les enfants savent que, si nous nous aidons, nous finissons avant et nous avons plus de temps pour jouer et faire un tas dāautres chosesĀ Ā».
ā Il y a environ un an ā continue Natalija ā nous avons vĆ©cu une Ć©preuve particuliĆØre. Durant lāĆ©tĆ©, le plus jeune de nos enfants, a subi un examen chez le psychologue, qui se fait Ć lāĆ¢ge de trois ans. Son avis et le diagnostic quāil a ensuite rĆ©digĆ©, nous a vraiment surprisĀ : Syndrome de dĆ©ficit dāattention. En tant que pĆ©dagogue et ex-enseignante, tous les enfants prĆ©sentant ce genre de problĆØme et les grandes difficultĆ©s qui accompagnent ce diagnostic, ont dĆ©filĆ© devant mes yeux. ĆpouvantĆ©e, je suis retournĆ©e au travail, Ć la maternelle Rayon de Soleil, où, Ć ce moment-lĆ , nous travaillions tous les deux Damijam et moi. Nous avons parlĆ© longuement et nous avons compris que, pour bien nous occuper de notre fils, un de nous deux devait laisser son travailĀ Ā». āAfin de lāaider correctement ā continue Damijan ā il fallait lui consacrer temps et Ć©nergie. Nous Ć©tions conscients que nous devions rembourser le prĆŖt, ĆŖtre six en famille et que le salaire ne suffisait pas. Nous avons explorĆ© toutes les possibilitĆ©s financiĆØres et, malgrĆ© lāincertitude, jāai quittĆ© mon travail dans la confiance que Dieu ne nous abandonnerait pas. Nous avons expliquĆ© la situation Ć nos collĆØgues de travail ainsi que notre dĆ©cision. Nous leur sommes reconnaissants de lāavoir acceptĆ©e et de nous avoir soutenus. DĆØs la semaine suivante notre choix sāest avĆ©rĆ© le bon. Ma mĆØre, la nuit, a eu un ictus qui lāa paralysĆ©e. Ce fut un choc pour tout le monde. Les deux premiers mois elle rĆ©ussissait Ć manger toute seule. Mais un deuxiĆØme ictus a suivi qui lāa rendue aveugle et par la suite lui a fait perdre la tĆŖte. Elle avait donc toujours plus besoin dāattention. MĆŖme si cela nous engageait, nous avons respectĆ© son dĆ©sir de rester chez nous. Et nous lāavons fait. Entre temps la situation de notre fils sāamĆ©liorait sensiblement. LāatmosphĆØre Ć©tait dĆ©sormais Ā plus calme, parce que, lorsque les enfants rentraient de lāĆ©cole, quelquāun les attendait et leur prĆ©parait le dĆ©jeuner. De mĆŖme pour NatalijaĀ : au retour du travail, elle pouvait sāoccuper des enfants et de moi. Durant toute cette pĆ©riode, mĆŖme avec un seul salaire, nous pouvons dire que nous nāavons manquĆ© de rien, et si nous avons dĆ» renoncer Ć quelque chose nous ne lāavons pas vĆ©cu comme une privation. Nous remercions Dieu de nous avoir soutenus et appris Ć goĆ»ter les effets de lāart dāaimer, qui est pleinement entrĆ© en nous.Ā Ā»
Juin 14, 2017 | Non classifiƩ(e)
Pour āā votre engagement pour la paix, organisant une sĆ©rie dāinitiatives, destinĆ©es Ć convertir une usine dāarmes qui existe sur le territoire dā Iglesiasāā (Sardaigne, Italie). La missive, datĆ©e du 3 juin, est adressĆ©e Ć la communautĆ© locale du Mouvement des Focolari (section HumanitĆ© Nouvelle) , pour les efforts fournis avec Amnesty International, Oxfam, Fondation Banque Ćthique, Opal Brescia et Rete italiana pour le DĆ©sarmement , pour la āāReconversion RWMāā (multinationale de production dāarmes). Le Saint PĆØre se dit āāheureux de savoir que vous vous ĆŖtes concrĆØtement intĆ©ressĆ©s Ć lāorganisation dāun travail digne, alternatif Ć la construction dāarmes, sur un territoire encore traversĆ© par une grave crise de lāemploiāā. Et pour terminer, il exprime sa āāproximitĆ© pour lāengagement pris dans la diffusion de la culture de la paixāā.
Juin 13, 2017 | Non classifiƩ(e)
Le Patriarche AthĆ©nagoras et Chiara Lubich, promoteurs dāunitĆ©. Le fait de recommencer nāest pas facile et ne lāa jamais Ć©tĆ© surtout si le temps a creusĆ© des fossĆ©s, si certaines diversitĆ©s sont devenues culture et si, pour compliquer les choses, il y a aussi la conviction dāĆŖtre dans le vrai. Nous ne sommes pas loin de la vĆ©ritĆ© si nous disons que cāĆ©tait plus ou moins la situation vers la moitiĆ© du 20° siĆØcle, entre lāĆglise catholique et lāĆglise orthodoxeĀ : des siĆØcles durant, pendant tout un millĆ©naire, la sĆ©paration avait Ć©tĆ© entretenue. Les cĆ©lĆØbres et inoubliables acteurs et initiateurs du « Dialogue de la Charité », les grands penseurs du dialogue du peuple, ce sont AthĆ©nagoras, Patriarche ÅcumĆ©nique et Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement de lāunitĆ©. Par leur vie humble, sĆ©rieuse, disponible, par leur dĆ©vouement, leur amour et leur priĆØre, ils ont Ć©tĆ© les acteurs et les promoteurs dāune ĆØre ÅcumĆ©nique nouvelleĀ ; ils ont instruit les peuples et leur ont donnĆ© courage, force, patience, fidĆ©litĆ©, disponibilitĆ©, amour et unitĆ©. Au fond, la solution Ć©tait simple et le Patriarche lāexprimait par ces motsĀ : « Nous avons vĆ©cu isolĆ©s, sans avoir de frĆØres, sans avoir de sÅurs, pendant de longs siĆØcles, comme des orphelins. PourquoiĀ ? Le frĆØre est la porte. VoilĆ le secretĀ !Ā Ā» Les inoubliables acteurs du « Dialogue de la charité », les grands innovateurs du dialogue du peuple, se sont rencontrĆ©s bien 27 fois, de 1997 Ć 1972, (date de la mort du Patriarche). Cāest au 13Ā juin 1967 que remonte la premiĆØre rencontre historique de Chiara Lubich au Patriarcat ÅcumĆ©nique de Constantinople mĆŖme si, jusquāĆ nos jours, ce moment nāa pas Ć©tĆ© apprĆ©ciĆ© dans toute sa portĆ©e. Le Patriarche approuva et accueillit avec amour et sĆ©rieux le charisme de Chiara, une spiritualitĆ© mystique, qui est la spiritualitĆ© de lāĆglise, au point de considĆ©rer cette rencontre « comme une extaseĀ Ā». Dans son cÅur, la conviction quāen vivant les paroles du Testament de JĆ©sus on pourrait bientĆ“t parvenir Ć lāunique calice a fait de plus en plus son chemin. Avec des paroles Ć©mouvantes, il disaitĀ : « Ce serait pour moi, un jour de paradis.Ā Ā»
Le Patriarche sāest trĆØs vite dĆ©clarĆ© « focolarinoĀ Ā». Il commenƧa Ć appeler Chiara Lubich du nom de āTeclaā. Il avait en effet dĆ©couvert en elle le mĆŖme zĆØle que cette sainte qui Ć©tait lāĆ©gale des apĆ“tres et il continuait Ć direĀ : « Nous avons soif de la spiritualitĆ©.Ā Ā» En mĆŖme temps, Chiara elle-mĆŖme fut tout autant touchĆ©e. Le Patriarche lui « apparaissait comme un Archange qui lutte et luttera jusquāau bout pour son IdĆ©alĀ : un homme de Dieu, Ć©prouvĆ© dans la charitĆ© hĆ©roĆÆque et la patience hĆ©roĆÆqueĀ Ā». Avec sa spiritualitĆ© et sa merveilleuse personnalitĆ©, ChiaraĀ nāa pas seulement prĆ©parĆ© les deux prĆ©cieux Ponts principaux. Dans ces rencontres entre orthodoxes et catholiques, le lien de lāamour rĆ©ciproque adoucissait la souffrance de ne pas pouvoir partager lāEucharistie. Il rendait mĆŖme aimable cette croix comme la contribution du peuple chrĆ©tien Ć lāUnique Calice. « Le Pape est notre leader ā confia en confidence le Patriarche Ć ChiaraĀ ; je vois parfois le Pape āĆ lāagonieā, car il connaĆ®t tout ce quāil y a de nĆ©gatif dans le monde. Cāest pour cela que je me suis mis Ć son service, Ć cent pour cent. Je le suis, je le comprends, je lāaime, je le respecte, je lāadmire.Ā Ā» Ć la suite de ce parcours qui a durĆ© cinquante ans, jāai fait personnellement la proposition au prof. Piero Coda, PrĆ©sident de lāInstitut Universitaire āSophiaā, dāinstituer une Chaire ÅcumĆ©nique comme signe de reconnaissance envers ces deux extraordinaires acteurs et initiateurs de la fraternitĆ© entre lāĆglise orthodoxe et lāĆglise catholique. Cette proposition a reƧu une grande et cordiale approbation avec la bĆ©nĆ©diction du Patriarche BartholomĆ©e et lāadhĆ©sion convaincue de Maria Voce, la PrĆ©sidente des Focolari. Nous offrons de tout notre cÅur un « grand merciĀ Ā», comme de trĆØs belles fleurs, Ć AthĆ©nagoras et Ć Chiara, envoyĆ©s par DieuĀ ; ils ont donnĆ© leur vie avant tout pour la rĆ©alisation de la volontĆ© de DieuĀ : « Que tous soient unĀ Ā», qui se rĆ©alisera comme don de lāEsprit Saint. MĆ©tropolite Gennadios Zervos, archevĆŖque orthodoxe dāItalie et Malte du Patriarcat ÅcumĆ©nique de Constantinople.
Juin 13, 2017 | Focolare Worldwide
http://vimeo.com/95726095
Juin 13, 2017 | Non classifiƩ(e)
Que pouvez-vous faire? Donnez du sang. Donnez maintenant. Donnez souvent. Cāest le slogan choisi par lāOrganisation Mondiale de la SantĆ© pour fĆŖter le 14 juin, la JournĆ©e Mondiale du Don du Sang 2017. Quelques objectifsĀ : encourager tous les citoyens Ć renforcer lāefficacitĆ© des services de santé ; associer les autoritĆ©s Ć la crĆ©ation de programmes nationaux pour rĆ©pondre Ć lāaccroissement des besoinsĀ ; favoriser laĀ prĆ©sence des services de transfusion sanguine dans les situations dāurgenceĀ ; assurer lāapprovisionnement et atteindre lāautosuffisance au plan nationalĀ ; remercier les personnes qui donnent rĆ©guliĆØrement leur sangĀ ; promouvoir la coopĆ©ration internationale pour encourager les donneurs volontaires non rĆ©munĆ©rĆ©s, pour amĆ©liorer la sĆ©curitĆ© transfusionnelle et garantir un approvisionnement et une disponibilitĆ© suffisante de sang.
Juin 12, 2017 | Non classifiƩ(e)
Dans la Serbie centrale, Belgrade (āāLa ville blancheāā) est une des plus antiques villes dāEurope, au confluent entre les fleuves de la Save et du Danube. āāPorte des Balkansāā ou āāPorte de lāEuropeāā (dĆ©finie ainsi par sa position Ć la frontiĆØre entre Orient et Occident dāEurope), renĆ©e aussi aprĆØs un passĆ© de guerres, est aujourdāhui une capitale Ć lāavant-garde, où de nouvelles idĆ©es, ferment et vitalitĆ©, circulent dans les domaines de lāart, de lāĆ©conomie, de lāarchitecture. Et du sport. A lāoccasion du vingtiĆØme anniversaire de sa fondation, le College of Sport and Health, institut de formation reconnu avec 600 Ć©tudiants, a organisĆ©, les 12 et 13 mai derniers, une confĆ©rence internationale ayant pour titre āāSport, rĆ©crĆ©ation , santĆ©āā. Parmi les hĆ“tes, Ć lāinvitation du professeur Alexander Ivanovski, Ć©galement Sportmeet, expression du monde du sport de ce renouvellement social et spirituel ayant son origine Ć partir de lāexpĆ©rience des FocolariĀ : un rĆ©seau mondial de sportifs agonistes ou non, enseignants, instructeurs, journalistes, administrateurs et opĆ©rateurs du commerce dans le domaine sportif, qui vivent le sport comme une rĆ©alitĆ© positive de confrontation et dāĆ©change, comme occasion pour faire bouger les muscles et les tendons, mais aussi les idĆ©es de fraternitĆ© universelle et dāinclusion. āāSport moves people and moves ideasāāĀ voici comment est intitulĆ©e la relation de Paolo Cipolli, prĆ©sident de Sportmeet, prĆ©sent Ć la confĆ©rence, avec une dĆ©lĆ©gation serbo-croate. Le āāphĆ©nomĆØne sportāā est une des rĆ©alitĆ©s les plus complexes, intĆ©ressantes et fascinantes de notre temps. 800 millions de pratiquants, 5 millions de sociĆ©tĆ©s sportives, 205 fĆ©dĆ©rations nationales adhĆ©rentes au ComitĆ© Olympique International, 208 Ć la FIFA. Si on pense quāaux Nations Unies, nāadhĆØrent āāqueāā 192 nations, on comprend sa portĆ©e et son omniprĆ©sence, comme une sorte de nouveau pouvoir planĆ©taire ou, dāaprĆØs certains, de āānouvelle religionāā. Terre dāintĆ©rĆŖts Ć©conomiques inĆ©puisĆ©s, malheureusement aussi malhonnĆŖtes, le sport peut devenir, dans la direction opposĆ©e, un vĆ©ritable terrain de sport de fraternitĆ©, unitĆ© et intĆ©gration. Un āālangage des gestesāā universel, qui abat des frontiĆØres, des obstacles, les diffĆ©rences.
A Belgrade, cette face propre du sport a Ć©tĆ© mise en exergueĀ : parmi de nombreuses interventions, sur les diffĆ©rent aspects liĆ©s au rĆ“le et au potentiel du sport dans la promotion de la santĆ©, avec des experts et des professeurs originaires de SlovĆ©nie, Croatie, MacĆ©doine, Bulgarie, une considĆ©ration commune a Ć©mergé : la nĆ©cessitĆ© de dĆ©finir des politiques nouvelles pour une pleine valorisation du sport dans la direction dāun style de vie correct et de toutes les formes possibles dāintĆ©gration, particuliĆØrement parmi les jeunes. La confĆ©rence a Ć©tĆ© lāoccasion dāĆ©tablir de nouvelles relations et un protocole dāentente en vue de futures collaborations, en valorisant des expĆ©riences significatives dĆ©jĆ en route, comme lāutilisation du jeu dans quelques maisons dāaccueil pour juniors. AprĆØs Belgrade, Sportmeet se tourne vers la prochaine Ć©tape. On parlera dāinclusion sociale, dāĆ©ducation sportive, dāintĆ©gration de personnes ayant diffĆ©rentes compĆ©tences et du rapport entre les gĆ©nĆ©rations, du 13 au 16 juillet en Espagne. Quatre jours au cours desquels tĆ©moins et opĆ©rateurs sportifs se confronteront, Ć partir du symposium international de Barcelone (au Palau Robert, le 13 juillet), organisĆ© en collaboration avec dāautres partenaires locaux, parmi lesquels lāUniversitat Autònoma de Barcelona, pour poursuivre avec la Summer School di Castel dāAro, Ć une centaine de kilomĆØtres de la capitale de la Catalogne, et un programme riche pour sensibiliser au sport inclusif et aux bonnes pratiques. Avec le rĆŖve que le āāsportāā devienne rĆ©ellement et Ć tous les niveaux, synonyme de āārencontreāā.
Juin 10, 2017 | Non classifiƩ(e)
LāarchevĆŖque de Trente de lāĆ©poque, MgrĀ Carlo de Ferrari, a assumĆ© son rĆ“le dāĆ©valuer et dāĆŖtre le premier Ć approuver – au niveau diocĆ©sain -, le mouvement des Focolari. Le titre du rĆ©cent volume publiĆ© par les Ćditions CittĆ NuovaĀ : āQui cāĆØ il dito di Dioā (Ici il y a le doigt de Dieu), rappelle une expression de lāarchevĆŖque concernant lāexpĆ©rience Ć©vangĆ©lique qui prenait vie autour de Chiara Lubich. Nous sommes au dĆ©but de 1951 et, dans lāĆglise, tout le monde ne partage pas la pensĆ©e de lāarchevĆŖque de Trente. Quelques ecclĆ©siastiques sont mĆŖme trĆØs perplexesĀ : une jeune femme, laĆÆque, suivie par des religieux, des prĆŖtres, des hommes et des femmes, des jeunes et des adultes, dans cette pĆ©riode prĆ©conciliaire, Ć©veille des soupƧons. La prudence suggĆØre de lāĆ©carter et de la remplacer peut-ĆŖtre par un prĆŖtre. Cāest dans ce contexte que sāinsĆØre le rapport dĆ©cisif de Chiara avec son Ć©vĆŖque.
La lettre de Chiara Lubich Ć MgrĀ Carlo de Ferrari, est datĆ©e du 5Ā janvier 1951. Chiara lāĆ©crit de Rome où elle se trouve. La missive laisse transparaĆ®tre fortement le moment dāĆ©preuve que traverse le Mouvement naissant et elle-mĆŖme, personnellementĀ ; mais Ć©galement lāattitude filiale et obĆ©issante de Chiara envers celui qui reprĆ©sente lāĆglise pour elle, et son abandon total aux projets de Dieu. La lettre introduit le volume qui vient de paraĆ®tre. « Monseigneur, Cāest vraiĀ : la croix a Ć©tĆ© lourde Ć porter et elle lāest encore. Ces jours-ci, jāai compris JĆ©sus qui est tombĆ© sous le poids de la croix. Cependant, Monseigneur, je suis heureuse, heureuse. JĆ©sus māa donnĆ© la grĆ¢ce dāĆŖtre prĆŖte Ć toute dĆ©cision de lāĆglise. Et non seulementĀ cela mais il māa donnĆ© aussi la grĆ¢ce de quitter « mesĀ Ā» (je peux encore le dire pendant quelque temps) cinquante Focolarini et Focolarines dans une unitĆ© si parfaite quāils pourront continuer leur chemin sans que personne ne sāaperƧoive dāun changement quelconque. Je suis heureuse, Monseigneur, de pouvoir donner Ć Dieu tout ce quāIl a fait, dans le domaine surnaturel, par mon intermĆ©diaire. Je vous assure que, quoi quāil arrive, vous saurez que je resterai toujours fidĆØle Ć mon JĆ©sus abandonnĆ© et obĆ©issanteĀ de faƧon absolue Ć lāĆglise. Jāen suis arrivĆ©e lĆ car, de mon cĆ“tĆ©, je nāai jamais voulu rompre lāunitĆ© avec lāĆglise ou plutĆ“t avec celui qui reprĆ©sentait pour moi lāĆglise. Si je ne lāavais pas fait, lāÅuvre nāexisterait pas. Mais Dieu māa donnĆ© de rĆ©sister jusquāĆ lāinvraisemblable. Aujourdāhui lāÅuvre existe et elle ne mourra pas. Le fait que je devrai māen Ć©loignerĀ dĆ©montrera peut-ĆŖtre quāelle est une Åuvre de Dieu. Si je dois en tĆ©moigner en māanĆ©antissant, aprĆØs en avoir tĆ©moignĆ© par lāUnitĆ©, jāen suis heureuse. Le sommet de la vie dāamour de JĆ©sus, cāest la mortĀ : et personne nāa de plus grande charitĆ© que celui qui donne sa vie pour ses amis. Vous, PĆØre, vous avez vraiment Ć©tĆ© un PĆØre pour moi et vous māavez montrĆ© (ce que je ne croyais que par la foi) que lāĆglise est MĆØre. Je vous garderai toujours comme PĆØre quelle que soit la VolontĆ© de Dieu sur moi. Personne ne peut māempĆŖcher de vous obĆ©ir, cāest-Ć -dire dāobĆ©ir Ć lāĆglise. Et ce qui est important pour devenir saintsĀ cāest dāobĆ©irĀ : ĆŖtre un. Peu importe que lāon nous commande dāagir ou de ne pas agir dāune faƧon ou dāune autre. Nāest-ce pas PĆØreĀ ? Le PĆØre Tomasi est un saint homme. Il souffre beaucoup ces jours-ci et ne mange pas. Il souffre pour moi⦠Je nāaurais jamais imaginĆ© que de tels sentiments lāhabitaient. Cependant, ne soyez pas prĆ©occupĆ©, Monseigneur, car nous le soutenons et moi, en sa prĆ©sence, je ris toujours. En fin de compte, je ne peux vous dire quāune seule choseĀ : je suis trĆØs, trĆØs heureuse, immensĆ©ment. Et je peux vous assurer que JĆ©sus abandonnĆ© me soutiendra toujours. Du resteĀ : “Bienheureux quand on vous sĆ©parera et quāon dira, en mentant, toutes sortes de maux contre vous. RĆ©jouissez-vous et exultez car votre rĆ©compense sera grande dans les cieux.” BĆ©nissez-moi toujours, votre fille Chiara.Ā Ā» Da āQui cāĆØ il dito di Dioā, Ed. CittĆ Nuova, Roma 2017, pg 97-98.
Juin 8, 2017 | Non classifiƩ(e)

Anne-Marie Pelletier
Treize thĆ©ologiennes de neuf Pays (BrĆ©sil, Canada, Philippines, France, Allemagne, Italie, Kenya, Syrie, USA) ont donnĆ© vie au second SĆ©minaire international pour initier et Ć©laborer une āthĆ©ologie intrinsĆØquement fĆ©minineā. Il sāest tenu Ć lāUniversitĆ© Urbanienne en rĆ©ponse aux incitations du Pape FranƧois qui a soulignĆ© plusieurs fois la nĆ©cessitĆ© dāune « profonde thĆ©ologie de la femmeĀ Ā», pour ne pas laisser ce domaine privĆ© dāune approche fĆ©minine. AprĆØs le thĆØme āHeartā de lāan dernier, celui de cette seconde Ć©dition a Ć©tĆ© āTearsā. « CÅur « et « Larmes » : sāagit-ilĀ de deux rĆ©alitĆ©s purement fĆ©mininesĀ ? Les larmes sont un don fait Ć tous, hommes et femmesĀ ; et JĆ©sus lui-mĆŖme pleure aprĆØs la mort de son cher ami Lazare. Les exposĆ©s mettent en valeur la maniĆØre fĆ©minine, āloin dāun dolorisme stĆ©rĆ©otypĆ©ā,Ā Ā dāaffronter āle malheur, le dĆ©sespoir, et dāintroduire dans lāenfer le baume de la compassion,Ā ou mieux, de la consolationĀ Ā», a affirmĆ© Anne-Marie Pelletier. .Ses propos mettent en relief la figure de Zabel Essayan, une femme armĆ©nienne de la fin du XIX ĆØme siĆØcle, diplĆ“mĆ©e de la Sorbonne, connue dans les milieux littĆ©raires de la capitale turque aux dĆ©buts du XXĆØme siĆØcle. Elle va en Cilicie comme membre dāune commission de la Croix-Rouge, chargĆ©e par le PatriarcheĀ armĆ©nien dāenquĆŖter sur les atrocitĆ©s perpĆ©trĆ©esĀ et de mettre en ÅuvreĀ Ā une forme dāassistance auprĆØs des innombrables orphelinsĀ qui vagabondent, ainsi que quelques femmes et vieillards, parmi les ruines dāAdana. Zabel, malgrĆ© son regard brouillĆ© par les larmes, « voitĀ Ā» clairement le malheur sans fond, et Ć travers les yeux des survivants, rendus fous Ć cause de lāhorreur, elle rĆ©ussit Ć retracer lāhistoire des morts, que leurs assassins et tortionnaires entendent faire disparaĆ®tre dans le nĆ©ant de lāoubli. « Que pouvions-nous donner en prĆ©sence de cette misĆØre vaste comme lāocĆ©anĀ ?Ā Ā», se demande Zabel. A Adana il nāy a pas de place pour la consolation, mais seulement pour la compassion. Dans lāhistoire, dans la vie du monde existent aussi les situations inconsolables. Mais lāexposĆ© de la thĆ©ologienne franƧaise fait ressortir une figure plus proche de nous dans le temps: Etty Hillesum. Elle aussi veut parcourir jusquāau bout le chemin tragique de son peuple, non par dĆ©sir de sacrifice, ni par altruisme, mais en raison de la conscience de lāhistoire dans laquelle on est insĆ©rĆ© et dont il faut accueillir les dĆ©fis. Etty se sent impuissante, mais continue Ć croire que la vie, malgrĆ© tout, est bonne, belle et quāil faut ĆŖtre Ć son Ć©coute, sans jamais se laisser emporter par lāĆ©vidence du mal. Chez elle culmine le souci de lāautre quāil faut aider par des gestes de compassion et de solidaritĆ©. MĆŖme lorsque cet autre est prĆ©cisĆ©ment DieuĀ : « Si Dieu cesse de māaider, cāest Ć moi quāil reviendra dāaider Dieu. Lui-mĆŖme demande Ć ĆŖtre consolé ». Ce sont ses expressions, extrĆŖmement audacieuses. Maria Clara Lucchetti Bingemer, grande personnalitĆ© de la culture brĆ©silienne, nous plonge avec force et efficacitĆ© dans lāextraordinaire beautĆ© du dĆ©sert dāAtacama au Chili, où astronomes et archĆ©ologues enquĆŖtent sur les mystĆØres de la nature et les traces de lāhistoire. Mais où circulent aussi les Mujeres de Calama, des femmes qui cherchent sans rĆ©pit les restes des corps dā ĆŖtresĀ chers, torturĆ©s et tuĆ©s au cours de la dictature militaire qui, Ć partir de 1973, a gouvernĆ© le Pays Ā pendant 16 ans. Ce dĆ©sert, unique au monde par ses conditions climatiques particuliĆØres, les a conservĆ©s et, grĆ¢ce Ć ces femmes infatigables, il les restitue Ć lāaffection des leurs et Ć lāhistoire. LāArgentine aussi, où lāon compte trente-six mille personnes officiellement disparues, voit lāĆ©mergence de femmes audacieuses. Elles Ā jouent un rĆ“le fondamental pour dĆ©stabiliser Ā lāimpitoyable dictature militaire. « Las locasĀ Ā», les folles, cāest ainsi quāon les appelait, dans un premier temps, Ć partir de 1977, lorsque chaque vendredi aprĆØs-midi elles marchaient en cercle devant la Casa Rosada pour pleurer la mort de leurs propres enfants. Au fil des ans elles sont devenues les « Madres de la Plaza de MayoĀ Ā». Indomptables, elles ont donnĆ© vie Ć des symboles efficaces, comme le port dāun mouchoir blanc sur la tĆŖte et Ć un combat « pacifiqueĀ Ā» mais sans trĆŖve. Se sont joint Ć elles dāautres femmes, des mĆØres spirituelles, des sÅurs, dont quelques unes ont payĆ© de leur vie la lutte contre la dictature. Elles me font penser aux femmes descendues dans la rue au Venezuela⦠« Quel est le secret de lāextraordinaire fĆ©conditĆ© de Chiara Lubich qui, en quelques dĆ©cennies, a donnĆ© vie Ć une Åuvre aussi vaste et universelle ? Comment a-t-elle pu se frayer un chemin, Ć¢gĆ©e dāun peu plus de vingt ans, dans lāEglise prĆ©conciliaire italienne, et rĆ©sister avec une proposition de vie Ć©vangĆ©lique qui Ć©veillait le soupƧon de beaucoup parce quāelle sāadressait Ć des personnes de tous les Ć©tats de vie, laĆÆcs et religieux, hommes et femmesĀ ? Le secret rĆ©side en celui que Chiara Lubich appelle, en rĆ©fĆ©rence au cri de JĆ©sus rapportĆ© par Matthieu et Marc, āJĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ©āĀ Ā». Cāest ainsi que Florence Gillet commence son exposĆ© sur « JĆ©sus abandonnĆ© dans la pensĆ©e et lāexpĆ©rience de Chiara LubichĀ Ā». Son intervention est suivie de la saisissante expĆ©rience de Mirvet Kelli, une syrienne qui a vĆ©cu en Irak pendant la guerreĀ : cāest prĆ©cisĆ©ment son union avec JĆ©sus AbandonnĆ© qui lui a donnĆ© la force de rester par amour auprĆØs du peuple irakien. Au cours des rencontres par groupes on a soulignĆ©, non sans surprise, la nouveautĆ©, la force, lāimpact de ce point fondamental de la spiritualitĆ© de lāunitĆ©. Maria Rita Cerimele Source CittĆ Nuova
Juin 7, 2017 | Non classifiƩ(e)
āLe rĆ“le de la femme dans la formation Ć la fraternitĆ© universelleā, cāest le thĆØme de la sĆ©ance plĆ©niĆØre du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux, prĆ©vue Ć Rome du 7 au 9 juin. Au cÅur de lāĆ©vĆ©nement 4 confĆ©rences: sÅur Nuria Calduch-Benages, bibliste espagnole, sur « La femme Ć©duque Ć la fraternitĆ© universelleĀ Ā»; sÅur Raffaella Petrini, experte en Doctrine Sociale de lāĆglise, dĆ©veloppera le sujet « Les qualitĆ©s fĆ©minines contre le Ā paradigme technocratiqueĀ : une perspective catholique et sociale sur la contribution des femmes Ć la fraternité » ; Marie Derain, juriste franƧaise et DĆ©fenseure des droits de Ā lāenfant, abordera le thĆØme « Construire la paix, la part des femmes » ; enfin Clare Amos, du Conseil ÅcumĆ©nique des Ćglises :  « Le rĆ“le des femmes dans lāĆ©ducation Ć la fraternitĆ© universelleĀ Ā». Les participants seront reƧus en audience par le Pape.
Juin 7, 2017 | Focolare Worldwide
“Ce n’est pas une simple rencontre d’Ć©ducateurs”, affirme avec Ć©motion une participante.Ā “Je ne suis pas la mĆŖme personne qui est arrivĆ©e ici.” “La fraternitĆ©, comme choix de lāĆŖtre, est le sang qui doit couler dans mes veines.” Ce sont quelques impressions des nombreux participants provenant de plusieurs pays du CĆ“ne Sud qui se sont retrouvĆ©s du 12 au 14 mai 2017 Ć Rosario, en Argentine. En plus des participants, environ 500 Ć©ducateurs ont participĆ©, grĆ¢ce au streaming live, aux diffĆ©rents moments consacrĆ©s au thĆØme du CongrĆØs: “Lāenseignement service”, “Ćduquer pour une Ć©conomie fraternelle”, “Le dialogue intergĆ©nĆ©rationnel”, “Laboratoire dāempathie et dāinterculture”, pour en citer quelques-uns. La premiĆØre journĆ©e a commencĆ© par la visite du gouverneur de Santa Fe, Miguel Lifschitz, et dāautres autoritĆ©s institutionnelles locales. LāArchevĆŖque de Rosario, Monseigneur Martin, est intervenu le jour suivant et a commencĆ© par affirmer que le mot fraternitĆ© nous dit que nous ne sommes pas seuls. “Dans cette patrie, Dieu nous a mis ensemble et le dĆ©fi sāappelle cohabitation⦠Vous ne diffusez pas que des thĆ©ories, mais tirĆ©es de la vie, de faits concrets.” Les expĆ©riences de fraternitĆ© ont Ć©tĆ© mises en Ć©vidence, non seulement celles des Ć©lĆØves entre eux et avec leurs professeurs, mais aussi les bonnes pratiques entre dirigeants et inspecteurs, proposant des politiques institutionnelles novatrices en faveur de toute la communautĆ© Ć©ducative. Les institutions Ć©ducatives Ć orientation artistique, qui se sont appropriĆ© lāobjectif de la fraternitĆ©, ont tĆ©moignĆ© comment elles vivent lāinterculturalitĆ© Ć travers lāart, en montrant comment une nouvelle maniĆØre dāĆŖtre artiste est possible. Le workshop sur lāinclusion a donnĆ© sa contribution en clarifiant le concept pour lequel “lāautre, le diffĆ©rent, est un don”.
Le thĆØme sur lāĆ©ducation et la formation en dehors de lāĆ©cole, qui se rĆ©alise tout au long de notre vie, dont la fraternitĆ© est la mĆ©thodologie, a indiquĆ© comme parcours celui de sortir vers les pĆ©riphĆ©ries avec un programme centrĆ© sur les valeurs. Les expĆ©riences sur le rapport entre Ć©ducation et technologie ont Ć©tĆ© prĆ©sentĆ©es comme une grande opportunitĆ© pour tous pour rejoindre la fraternitĆ©, en mettant en relation les Ć©lĆØves entre eux et avec leurs professeurs Ć Ć©galitĆ© de conditions et aussi comme possibilitĆ© de sortir le meilleur de lāautre pour apprendre de tous. Beaucoup de pratiques Ć©ducatives, qui ont eu dāexcellents rĆ©sultats, ont Ć©tĆ© prĆ©sentĆ©es: le potentiel du langage corporel et du dĆ©calogue de la rĆØgle dāor dans le cadre sportif pour construire des ponts dans ces domaines aussi importants.
Tout cela est rĆ©sumĆ© dans la proposition Ć©ducative de Chiara Lubich, un parcours appliquĆ© dans beaucoup de rĆ©alitĆ©s Ć©ducatives de la planĆØte, inspirĆ© par l’amour envers le plus vulnĆ©rable, l'”ignorant”, l’abandonnĆ©, celui qui est exclu du systĆØme. Un chemin qui identifie en qui souffre la prĆ©sence de JĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ©: un abandon qui a eu sa rĆ©ponse dāamour dans la RĆ©surrection; donc une clĆ© pour construire la fraternitĆ© Ć partir de la “division”. “Je pars dāici content, plein dāespĆ©rance, en sachant que ce paradigme existe, en sachant que beaucoup de personnes travaillent en combattant la verticalitĆ©, le manque d’Ć©coute, la mentalitĆ© rĆ©pandue que la connaissance est seulement entre les mains du professeur, de lāadulte ā expliquait Enzo de Chacabuco, spĆ©cialisĆ© en musicothĆ©rapie. Cāest une route diffĆ©rente. Je māen vais heureux et jāespĆØre que ce CongrĆØs aura bientĆ“t une deuxiĆØme Ć©dition.” Source: Site CĆ“ne Sud Ā