Dans les documents suivants, le mouvement des Focolari en Belgique et au Luxembourg présente ses lignes directrices concernant la protection des mineurs et des personnes vulnérables ainsi que l’accompagnement de jeunes et d’adultes en cas de plaintes pour abus:

Deux volets sont prévus en ce qui concerne les lignes directrices de prévention et de suivi : d’une part, les mesures de protection des mineurs, d’autre part, celles qui concernent les jeunes et les adultes qui ont été ou sont victimes d’abus de pouvoir et/ou d’abus de conscience.

1) Mesures de protection des mineurs

Le mouvement des Focolari a entamé un processus visant à étendre et à renforcer ses mesures en matière de prévention, de formation, d’indemnisation et d’évaluation des responsabilités en cas d’abus. Son objectif est d’assurer la justice pour les victimes et de garantir une culture d’humanité, de dignité de la personne, de sécurité et de transparence dans tous les domaines du Mouvement.

  • Les points d’écoute

Les commissions locales offrent un autre service : une oreille attentive et un premier accueil pour toute personne qui souhaite partager son expérience d’abus, de violence, de malaise ou de traumatismes divers et qui – si elle le demande – souhaite faire appel à un conseiller pour un processus de suivi.

À cet égard, des points d’écoute sont déjà actifs dans plusieurs pays d’Europe occidentale et ailleurs.

En Belgique, un point d’écoute peut être contacté via beluxbepro@gmail.com . Chaque question sera traitée de manière collégiale et avec une approche multidisciplinaire. La cellule d’accueil est actuellement composée de trois personnes (Anne Van den Bussche, juriste ; Françoise Supeley, médecin ; Georges Lecoq, psychologue, tous liés par le secret professionnel) qui sont chargées de l’accueil et du suivi des situations qui leur sont confiées.

  • Mesures complémentaires

Margaret Karram, présidente du Mouvement des Focolari, a présenté le chemin parcouru par le Mouvement des Focolari, et les mesures récentes qui complètent les Lignes directrices pour la protection des mineurs et des personnes vulnérables – en vigueur dans le Mouvement des Focolari depuis 2014 et continuellement mises à jour sur la base des normes internationales – et les cours de formation, destinés aux membres du Mouvement, sur les thèmes liés à la Protection des mineurs.

Les ajouts aux mesures préventives prises précédemment et le renforcement du suivi sont une conséquence du rapport du GCPS Consulting sur les cas d’abus d’enfants et de jeunes par un ancien membre du mouvement des Focolari en France.

La création de la Commission centrale de Discipline, que nous annonçons par la présente, aura pour tâche d’évaluer les responsabilités des dirigeants du Mouvement impliqués dans des cas d’abus afin d’apporter clarté et justice aux victimes.

La Commission centrale de discipline sera composée en grande partie de professionnels externes du droit et de la psychologie, afin d’évaluer la responsabilité des dirigeants du mouvement des Focolari dans la gestion des abus sexuels, spirituels et de pouvoir. Le code disciplinaire lui-même sera rédigé en consultation avec la Commission et définira les principes éthiques et les sanctions.

En outre, est mis sur pied un réseau qui garantit l’accueil des victimes et une écoute attentive de leur vécu.

Les commissions locales pour le bien-être et la protection des mineurs et des personnes vulnérables seront renforcées par la présence de professionnels dans le domaine du soutien psychologique, juridique, éducatif et de la formation. Ces commissions sont indépendantes des organes de direction du mouvement des Focolari et ont pour mission de recevoir les plaintes et les témoignages et d’engager des procédures d’enquête.

– Publication mondiale d’un rapport annuel

Un rapport annuel sera publié sur le travail de la Commission centrale pour le bien-être et la protection des enfants et des personnes vulnérables (CO.BE.TU) en ce qui concerne les cas d’abus et les mesures de prévention et de protection.

– La protection des mineurs et personnes vulnérables est la responsabilité de tous les membres du mouvement des Focolari.

Afin de renforcer cette conscience, le Mouvement recommande vivement à chaque membre, y compris les mineurs eux-mêmes et ceux qui souhaitent devenir membres, de suivre un cours de base sur la protection des mineurs et des personnes vulnérables, organisé par les Commissions locales pour le bien-être et la protection des mineurs et des personnes vulnérables.

– Cours de formation pour les animateurs

Des cours de formation obligatoires sont mis en place pour préparer les accompagnateurs – quel que soit le niveau auquel ils sont appelés à travailler – à la coresponsabilité, à la transparence des processus de décision, à l’alternance des fonctions, à la surveillance des personnes et de leurs familles.

  1. Prévention et action contre la violence sexuelle et les abus spirituels et/ou de pouvoir dans le mouvement des Focolari

La promotion des relations et la création de la communion dans tous les domaines de la vie sont les principaux objectifs du mouvement des Focolari, dont la spiritualité est fondée sur les principes de l’Évangile.

Malheureusement, les relations humaines peuvent être affectées par toutes sortes de déviations, qui prennent parfois des formes violentes de nature spirituelle ou sexuelle. Les révélations de ces dernières années ont montré que cela s’est également produit dans le mouvement des Focolari.

Le mouvement des Focolari en Europe occidentale, comme partout ailleurs, est déterminé à dénoncer toute forme de violence. Cela a également été réitéré par les délégués du Mouvement lors de la dernière Assemblée générale en février 2021.

Information et contact :

Points de contact pour les problèmes non résolus ou les plaintes en Belgique :

Pour la prévention des abus sexuels, de conscience et de pouvoir, au sein du mouvement des Focolari, ainsi que pour le soutien des victimes, vous pouvez vous adresser à beluxbepro@gmail.com . (voir point 1 Mesures de protection des mineurs)

Que peut-on attendre d’un point d’écoute ?

Chaque membre agit sur une base volontaire et est guidé par les principes suivants :

– Toute personne qui contacte un point d’écoute peut avoir jusqu’à trois séances pour partager son vécu et voir si des mesures doivent être prises.

– Après trois séances, toute personne qui le souhaite peut obtenir des conseils sur la manière de trouver une aide supplémentaire.

– Toutes les conversations sont strictement confidentielles. Toutefois, dans le cas de divulgations concernant des infractions pénales, la confidentialité ne peut être maintenue. Dans ces circonstances, un entretien avec le candidat aura toujours lieu en premier lieu.

– Si un contact avec l’équipe locale de protection et d’aide sociale est jugé nécessaire, le conseiller du point d’écoute le fera, mais il en discutera d’abord avec le demandeur.

– Chaque membre d’un point d’écoute est un professionnel. Et tous sont indépendants des structures politiques. Les membres du mouvement des Focolari respectent les mêmes règles de confidentialité et ne divulguent pas d’informations, sauf si le demandeur en fait lui-même la demande.

Sans violer l’obligation de confidentialité, les consultants rencontrent chaque année les responsables du mouvement des Focolari en Europe occidentale pour attirer l’attention sur les points structurellement et spirituellement critiques et proposer des mesures préventives appropriées.

Qu’est-ce que l’abus spirituel ou de conscience?

Dans les groupes et les communautés, il y a des personnes qui sont responsables et qui ont des fonctions administratives. Ces personnes ont du pouvoir et de l’autorité, qu’elles peuvent utiliser à bon escient, mais dont elles peuvent aussi abuser. Les situations dans lesquelles il y a un supérieur et une personne ou un groupe de personnes qui lui sont confiées, ainsi que toutes les relations dans lesquelles une personne ou un groupe demande des conseils, des orientations ou de l’aide, sont exposées au risque d’abus.

L’abus spirituel se produit dans un environnement religieux et signifie que quelqu’un manipule et fait pression sur une personne demandant conseil, avec des textes (bibliques), des considérations théologiques et des pratiques spirituelles. Les abus peuvent être commis non seulement par des individus, mais aussi par des communautés entières.

La personne abusée se retrouve ainsi dans un état de confusion, de souffrance et d’isolement.  Les conséquences sont la dépendance et l’oppression plutôt que la liberté et l’autonomie, jusqu’à porter gravement atteinte à la santé physique et mentale de la personne concernée. La violence psychologique est une forme d’abus de pouvoir, car les auteurs utilisent leur rôle ou leur position pour franchir les limites sans que l’autre personne puisse se défendre.