Félicitations de la Présidente du mouvement des Focolari – 29.5.2021

Du cœur de Chiara est née l’inspiration prophétique d’un merveilleux projet, qui est devenu l’économie de communion (EDC). […] Au cours de ces trente années, je crois que l’EDC a pu se développer grâce à l’engagement et à la collaboration de très nombreuses personnes qui ont cru en elle. Le projet s’est enraciné, a enrichi sa vision, a relevé le défi des différentes crises économiques, a donné naissance à des zones industrielles et a fait rêver les gens. L’EDC est vivante et est un témoignage prophétique qu’une autre économie existe.

Un certain nombre de pionniers sont décédés et de nombreux autres primo-entrepreneurs ont transmis leur entreprise à d’autres. Ils relient le ciel et la terre tandis que la nouvelle génération avance, avec l’enthousiasme de son âge.

Il y a eu de nombreux défis, bien sûr, mais aussi de nombreuses occasions de grandir et de travailler ensemble avec tant de personnes qui aspirent à une économie différente : une économie qui se concentre sur les personnes et vise le bien-être de la société, en premier lieu de ceux qui n’ont pas encore ce qu’il faut pour vivre.

De nombreuses personnes de l’EDC ont participé au projet « The Economy of Francesco » en 2020, qui a attiré et mis au défi des milliers de jeunes de travailler sur un nouveau système d’économie sous l’impulsion du pape François.

La célébration des 30 ans de l’EDC est un moment d’admiration pour le projet avec une attention particulière pour les efforts précieux de ses entrepreneurs. Inspirés par une forte vocation, ils ont le courage de répondre à cet appel, de manière créative et généreuse, et s’inspirent des principes de responsabilité des entreprises et de durabilité sociale. Ils sèment une fraternité sincère.

Cela me donne la certitude que vous participez à une famille mondiale qui voit dans l’activité économique un moyen d’assurer le bien commun et le développement de toute la personne. Je voudrais mentionner les pauvres pour lesquels l’EDC a été créé : pas de charité, mais un partage pour que chacun donne et reçoive à égalité.

Vous avez indiqué très clairement aujourd’hui comment nous envisageons l’avenir. Tout d’abord, nous devons aller de l’avant avec une confiance tranquille, sans craindre d’essayer quelque chose de nouveau. La société et la pandémie qui nous a envahis nous placent devant de nouveaux défis : il existe de nouveaux besoins qui appellent de nouvelles réponses.

L’assemblée générale du mouvement des Focolari, il y a quelques mois, a fixé comme mission : « Le courage d’embrasser le monde, d’entendre le cri de l’humanité. » L’EDC est vraiment une réponse courageuse qui se traduit de plus en plus comme un laboratoire social à partir duquel le modèle de « communion et de partage » peut se répandre et se multiplier dans l’environnement économique. L’EDC signifie la richesse pour ceux qui souffrent et la réalisation d’un monde fraternel avec un développement intégral qui place l’homme au centre, mais aussi la création.

Pour l’avenir, je vois aussi l’importance d’être ouvert et accueillant pour les nouvelles générations. Je crois fermement au potentiel et à la créativité des jeunes. Ils ont un grand talent pour les activités économiques et pour les travaux de recherche dans ce domaine. Nous devons les impliquer et les encourager à étudier l’EDC. Cela peut certainement contribuer à changer le cours de l’économie.

Je voudrais également souligner que le réseau des entrepreneurs, des experts, des scientifiques et des étudiants de l’économie devrait devenir de plus en plus dense, de préférence avec des personnes issues de contextes culturels et religieux différents, la priorité étant de travailler ensemble pour le bien des peuples. Et, comme vous le faites déjà : continuer à guider et à soutenir les start-ups de l’EDC qui produisent de nouvelles initiatives, travailler avec elles et impliquer d’autres personnes qui montrent un intérêt dans ce domaine. Cela me semble très important.

L’EDC est synonyme d’espoir ! Si l’esprit de communion – que nous avons reconnu dans tant d’expériences ici – est toujours vivant, même dans notre propre vie quotidienne, et si les entreprises restent fidèles à l’engagement qu’elles ont pris, cela fournira une réponse puissante aux défis d’aujourd’hui.

Nous ne devons jamais oublier ce que Chiara a souligné : la culture du don est l’âme de l’EDC. En 1991, Chiara a déclaré : « L’EDC est l’économie du don. Cela peut sembler difficile et dur, voire héroïque. Mais il n’en est pas ainsi pour nous, nous qui sommes créés à l’image de Dieu-Amour. Nous trouvons notre réalisation dans l’amour, dans le don. C’est quelque chose qui est présent au plus profond de nos cœurs, que nous soyons croyants ou non. Et c’est précisément cette prise de conscience qui est la bouée de sauvetage de notre espoir de diffuser l’EDC de manière universelle. »

Nous avons également entendu les paroles fortes du pape François lorsque nous l’avons rencontré en 2017 avec 1 200 entrepreneurs, jeunes et étudiants de l’économie. Il a déclaré : « Si l’EDC veut être fidèle à sa mission, elle ne doit pas seulement s’occuper des victimes, mais construire un système dans lequel il y a de moins en moins de victimes, et peut-être même plus du tout. Tant que l’économie produit encore des victimes, tant qu’il y en a une, l’EDC n’a pas encore été pleinement réalisée, la fraternité universelle ne peut pas encore être vraiment célébrée. »

Mes félicitations à tous pour la prochaine étape !

https://www.edc-online.org/fr/30-ans-de-edcm