2020 : centenaire de la naissance de Chiara Lubich – célébrer pour se rencontrer

 

L’ouverture de cette année spéciale pour les Focolari a eu lieu le 7 décembre 2019 à Trente, avec l’inauguration de l’exposition internationale “Chiara Lubich ville-monde”. En Belgique où les 60 ans du mouvement des Focolari ont été fêtés en 2018, le centenaire de la naissance de Chiara donnera lieu à des rencontres régionales qui mettront en lumière la vitalité des communautés locales.

« Chiara est vivante. Elle est vivante à travers l’esprit qu’elle nous a donné, l’Oeuvre qu’elle a fondée et le nombre considérable de ceux qui la suivent, désormais présents dans le monde entier. » C’est avec ces mots que la présidente des Focolari, Maria Voce, a résumé l’esprit avec lequel, partout dans le monde, le mouvement se prépare à vivre l’année 2020, celle du 100e anniversaire de la naissance de sa fondatrice.

Chiara est née le 22 janvier 1920 à Trente, la ville qui accueillera de nombreux événements du centenaire, dont celui qui l’ouvrira officiellement le 7 décembre prochain avec une exposition internationale aux “Gallerie de Piedicastello”. Une date très symbolique, car c’est le 7 décembre 1943, en pleine Seconde Guerre mondiale, que Chiara se consacre à Dieu, donnant naissance à “la divine aventure” de sa vie et de celle de millions de personnes dans le monde.

Lors de la conférence de presse qui s’est tenue à Rome le 18 novembre, la Présidente a expliqué que le but de cet anniversaire – intitulé “Célébrer pour se rencontrer” – n’est pas tant de se souvenir de Chiara, mais de la “rencontrer” à travers ses œuvres, les témoignages de ceux qui l’ont connue , la vie des membres du Mouvement et son « message de fraternité, d’unité et de communion. »
Un message qu’elle a “vécu d’abord elle-même” en nouant des relations « avec les personnes les plus diverses en termes de culture, de religion et d’ethnie », parce qu’elle était convaincue « que Dieu est notre Père à tous et que chacun est donc un frère. » Un message de fraternité universelle qui est aujourd’hui plus que jamais d’actualité « en raison des courants séparatistes, des divisions, des barrières qu’on essaie de construire et que, convaincus qu’elles peuvent être renversées, nous essayons de faire tomber. »
Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant’Egidio, lié à Chiara par une profonde amitié spirituelle, rappelle que «L’odyssée des Focolari envoyés en Europe de l’Est a contribué à la chute du mur.» Pour Riccardi, Chiara est une “figure historique” au profil inédit : « Dans une histoire du christianisme du XXe siècle composée en grande partie d’hommes » et « qui a laissé aux femmes quelques espaces réservés à la mystique ou à la charité, Chiara a été une femme qui a marqué l’histoire à tous points de vue : non seulement dans le domaine de la mystique et de la charité mais aussi de la politique, des modes de vie, des aspirations humaines. » « L’unité est la clé qui permet de comprendre son existence, sa recherche de la paix, de l’œcuménisme », a-t-il ajouté, en rappelant sa relation avec le Patriarche œcuménique Athénagoras.

La valeur prophétique de son message a été soulignée par M. Gentilini, historien et chercheur, auteur de la biographie “Chiara Lubich, la voie de l’unité entre histoire et prophétie”. En ce qui concerne le Magistère de l’Église, observe-t-il, Chiara est, avec 20 ans d’avance, en profonde harmonie avec les perspectives et les intuitions qui seront celles du Concile Vatican II. De plus, « après des siècles d’herméneutique abstraite, Chiara semble donner à la Trinité une valeur empirique parce qu’elle affirme que nous sommes faits de relations » et que « Dieu, qui est Père, Fils et Esprit Saint, qui nous a créés à son image, a imprimé en nous ce désir de communion ». A l’ère de l’individualisme et du choc des civilisations, elle s’approprie ce désir et « le concrétise en prônant la nécessité du dialogue, qui devient le moyen privilégié pour contribuer à l’avènement de la fraternité au sein de la famille humaine ».

Photos : © CSC Audiovisivi

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