Avril 2024

 
"Celui qui n'aime pas n'a pas découvert Dieu, puisque Dieu est amour" (1 Jn 4,8).
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La première lettre de Jean s’adresse aux chrétiens d’une communauté d’Asie Mineure pour les encourager à rétablir la communion entre eux car ils sont divisés par des doctrines différentes. L’auteur les exhorte à garder à l’esprit ce qui a été proclamé « depuis le début » de la prédication chrétienne. Il répète ce que les premiers disciples ont vu, entendu et touché de leurs propres mains en vivant avec le Seigneur, afin que cette communauté puisse, elle aussi, être en communion avec eux et donc aussi avec Jésus et le Père[1] .

Pour rappeler l’essence de la révélation reçue, l’auteur souligne qu’en Jésus, Dieu nous a d’abord aimés, assumant jusqu’au bout l’existence humaine avec toutes ses limites et ses faiblesses. Sur la croix, Jésus a partagé et vécu dans sa chair notre séparation d’avec le Père. En se donnant tout entier, il l’a guérie par un amour sans limites ni conditions. Il nous a montré ce qu’est l’amour par ses paroles et par sa vie.

Par l’exemple de Jésus, nous comprenons que l’amour véritable implique le courage, l’effort et le risque d’être confronté à l’adversité et à la souffrance. Ceux qui aiment de cette façon participent à la vie de Dieu et font l’expérience de Sa liberté et de la joie du don de soi. En aimant comme Jésus nous a aimés, nous nous libérons de l’égoïsme qui ferme la porte à la communion avec nos frères et sœurs et avec Dieu, et nous pouvons en faire l’expérience.

Connaître Dieu, celui qui nous a créés et qui nous connaît, ainsi que la vérité la plus profonde de toutes choses, a toujours été une aspiration, parfois inconsciente, du cœur humain. S’Il est amour, en L’aimant comme Lui aime, nous pouvons entrevoir quelque chose de cette vérité. Nous pouvons grandir dans la connaissance de Dieu parce que nous vivons fondamentalement Sa vie et marchons dans Sa lumière. Et cela se réalise pleinement lorsque l’amour devient réciproque. En effet, si nous nous aimons les uns les autres, « Dieu demeure en nous »[2] . Cela se passe un peu comme lorsque les deux pôles électriques se touchent et que la lumière s’allume, éclairant ainsi tout ce qui nous entoure.

« Celui qui n’aime pas n’a pas découvert Dieu, puisque Dieu est amour ».

Témoigner que Dieu est amour, dit Chiara Lubich, est « la grande révolution que nous sommes appelés à offrir aujourd’hui au monde moderne qui vit dans une tension extrême », tout comme « les premiers chrétiens l’ont présenté au monde païen de l’époque »[3] .

Comment le faire ? Comment vivre cet amour qui vient de Dieu ? En apprenant de son Fils à le mettre en pratique, notamment « […] dans le service de nos frères, surtout de ceux qui nous entourent, en commençant par les plus petites choses, les services les plus humbles.  Nous nous efforcerons, à l’imitation de Jésus, de les aimer en premier, en nous détachant de nous-mêmes et en acceptant toutes les croix, petites ou grandes, que tout cela peut comporter. De cette manière, nous ne tarderons pas à faire nous aussi cette « expérience de Dieu », à vivre cette communion avec Lui, dans une plénitude de lumière, de paix et de joie intérieure à laquelle Jésus veut nous conduire »[4] .

« Celui qui n’aime pas n’a pas découvert Dieu, puisque Dieu est amour ».

Santa se rend souvent dans une résidence pour personnes âgées, une maison d’inspiration chrétienne. « Un jour, avec Roberta, elle rencontre Aldo, un homme riche et très cultivé. Aldo regarde les deux jeunes femmes d’un air sombre : « Pourquoi venez-vous ici ? Que nous voulez-vous ? Laissez-nous mourir en paix ! » Santa garde son sang-froid et lui dit : « Nous sommes ici pour vous, pour passer quelques heures ensemble, pour faire connaissance, pour devenir amis ». […] Elles reviennent ensuite plusieurs fois. Roberta raconte : « Au début, cet homme était particulièrement fermé, très abattu. Il ne croyait pas en Dieu. Santa était la seule à pouvoir pénétrer un peu dans son cœur, avec beaucoup de délicatesse, en l’écoutant pendant des heures ».  Elle priait pour lui et, un jour, elle lui offrit un livret de prières, qu’il accepta. Plus tard, Santa apprit qu’Aldo était mort en disant son nom. La douleur provoquée par l’annonce de sa mort fut atténuée par le fait qu’il était parti paisiblement, en tenant dans ses mains ce livret qu’elle lui avait offert quelque temps auparavant »[5] .

Silvano Malini et l’équipe de la Parole de vie

[1] Cf. 1 Jn 1:1-3.
[2] Cf. 1 Jn 4:12.
[3] C. Lubich. Conversazioni, édité par M. Vandeleene (Opere di Chiara Lubich 8/1) ; Città Nuova, Rome 2019, p. 142.
[4] C. Lubich, Parole de vie de mai 1991, in eadem, Parole di Vita, édité par Fabio Ciardi (Opere di Chiara Lubich 5), Città Nuova, Rome 2017, p. 477.
[5] P. Lubrano, Un volo sempre più alto. La vita di Santa Scorese, Città Nuova, Rome 2003, pp. 83-84, 107.

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