Avec Piet Heyse, entrepreneur de l’économie de communion (EDC), et un troisième partenaire, Lieve et moi avons fondé la société « Easykit » il y a vingt-cinq ans, en réponse à la proposition de Chiara sur l’EDC en 1991.
Dès nos premiers contacts avec les jeunes du mouvement des Focolari dans les années 70, l’expérience de la « communion des biens » était un aspect qui nous tenait à coeur, ainsi que l’idée que nous sommes – seulement – les « gestionnaires » de nos biens terrestres. Nous avons toujours essayé de concrétiser les différents aspects de l’EDC avec toutes les parties prenantes de notre entreprise, et depuis le début, nous avons réussi à partager des bénéfices chaque année. C’était important pour nous et la preuve que l’EDC est réalisable ! Cela signifie évidemment qu’il faut toujours faire des choix, mais grâce à la communauté EDC et notre « actionnaire invisible », Dieu, nous nous sommes sentis soutenus dans les moments difficiles et les décisions importantes.
Grâce à l’engagement de notre personnel, notre entreprise est devenue une PME solide et nous comptons 125 employés. Puis, les années passant, nous en sommes venus à chercher un successeur pour l’entreprise. Il fallait un nouveau PDG pour diriger la société et, au cours de cette recherche, l’offre d’achat de la société est arrivée. Nous y avons longuement réfléchi, consulté des amis et des actionnaires et en avons parlé avec nos enfants. En fin de compte la société a été vendue. Le nouveau PDG soutient pleinement les valeurs de notre entreprise. Je reste moi-même président du conseil d’administration pour aider à définir les grandes lignes de l’avenir.
Après la vente, nous avons commencé à réfléchir à la manière dont nous pourrions utiliser les ressources disponibles à des fins sociales et pour l’EDC. Nous avons entamé des discussions avec la Fondation Roi Baudouin pour créer un fonds privé en son sein : le « fonds HESTIA ». Hestia signifie « feu » en grec, un symbole de chaleur dans la famille et dans le monde extérieur.
Ce fonds a trois objectifs :
- Créer des opportunités de logement pour des familles vulnérables ici en Belgique, en coopération avec l’àsbl Het Pandschap (www.pandschap.be) dans laquelle Alexis Versele, entrepreneur de l’EDC, est actif.
- Soutenir des projets internationaux d’EDC pour subvenir aux besoins des pauvres et pour la formation à la « culture du partage » (par l’intermédiaire de l’ONG AMU Action pour un Monde Uni, www.amu.lu; www.amu-it.eu).
- Soutenir et créditer les start-ups, avec une préférence pour l’Afrique, dans l’esprit de l’EDC (via le réseau EOCiin – www.eoc-iin.org – ou d’autres organisations).
Lieve et Koen Vanreusel