Derniers développements du Centre d’Etudes appelé ECOLE ABBA’

 

Après l’Assemblée Générale du mouvement des Focolari au début de l’année 2021, l’École Abbà (Centre d’études du mouvement des Focolari) a redémarré avec une nouvelle configuration. Pour en savoir plus, nous avons interviewé son directeur, Mgr Piero Coda, ancien doyen de l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano (Italie), récemment nommé par le pape François Secrétaire Général de la Commission Théologique Internationale.

Vous étiez dans le premier groupe convoqué par Chiara Lubich pour former l’École Abbà en 1989 : quels sont les objectifs de ce groupe d’étude ? Quelle a été votre expérience intellectuelle et spirituelle au contact de la pensée et de la vie de Chiara Lubich ?
C’est assurément une grâce particulière qui m’a conduit à participer en 1989 au lancement de ce projet, avec Monseigneur Klaus Hemmerle, avant l’ouverture officielle de l’École Abbà l’année suivante, en 1990. L’objectif que Chiara Lubich a confié dès le début à ce Centre d’Etudes était de dégager les implications théologiques, culturelles et sociales du charisme de l’unité, à partir des intuitions mystiques de ce qui a été appelé le ‘Paradis de 1949’. Mais avant tout, il s’agissait de faire une expérience vécue et partagée de l’Évangile de Jésus dans la lumière qui découle du charisme, don de Dieu.

La théologie que je pratique a été extraordinairement enrichie par ce dialogue qui se situe non seulement au niveau interpersonnel mais aussi interdisciplinaire.

L’École Abbà a récemment connu un nouveau développement, et vous en êtes devenu le directeur en mars 2021. Pouvez-vous nous dire en quoi consiste cette nouveauté ?
L’École Abbà a maintenant plus de 30 ans. Jusqu’en 2004 la présence de Chiara a été constante et très précieuse. Puis, des groupes de disciplines diverses sont nés autour de ses membres : psychologie, sociologie, politique, économie, sciences naturelles, art, dialogue… actuellement plus de 300 personnes dans le monde.

À la suite de l’Assemblée Générale du Mouvement des Focolari en février 2021 et comme fruit d’un parcours de discernement communautaire, on a défini quatre directions à poursuivre. Un premier groupe est composé de ceux qui poursuivent l’étude spécifique de la signification charismatique et culturelle de l’expérience du ‘Paradis de 1949’. Un deuxième groupe s’engage à transmettre ce patrimoine de lumière et de doctrine aux nouvelles générations :  c’est un groupe de 27 jeunes chercheurs compétents dans différentes disciplines et provenant du monde entier. Le troisième groupe vise à réaliser des projets de recherche inspirés par le charisme et au service du Mouvement des Focolari. Enfin, le quatrième groupe est formé de personnes spécialisées dans une discipline et porteurs d’une vocation internationale.

Quels projets avez-vous en tête pour l’avenir ?
Nous cherchons à discerner ensemble ce qu’il faut faire et comment le faire. Certaines choses intéressantes apparaissent déjà. La première est de donner forme à un « lexique » de la vie de l’unité : une sorte de vademecum dans lequel les idées-forces issues du charisme de l’unité sont présentées de manière universelle et enrichies à la lumière de tous les progrès réalisés jusqu’à présent.

Une deuxième chose est d’offrir une contribution, à partir de la spécificité du charisme, au parcours synodal de l’Église que le pape François vient de lancer. Nous pensons, en effet, qu’il y a là quelque chose d’important : car Chiara, en 1949, dit que l’« Âme », – ce nouveau sujet, tout à la fois personnel et communautaire, qui naît du pacte de l’unité – se présente avec « les caractéristiques de l’Église », est accueilli dans le sein de la Trinité et constitue un « groupe » en marche.

Il y a ensuite les grands thèmes anthropologiques qui interpelle notre époque : en particulier, les relations entre les personnes, entre l’homme et la femme et entre les différentes cultures. Et enfin, les relations entre les religions.

D’après l’article de Carlos Mana, focolare.org

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