L’avènement du ‘nous’

 
"We zijn een gemeenschap, een 'profetische minderheid' zou je kunnen zeggen". Dit zijn de woorden van Maria Voce, voorzitter van de Focolarebeweging en Jesús Moràn, co-voorzitter, tijdens een islamo-christelijke bijeenkomst in Brussel op 26 november. Zo'n vijftig christenen en moslims die al jarenlang samen op weg zijn, in een groot respect voor de culturele en religieuze identiteit van de ander. Allemaal protagonisten van de dialoog.

“Nous sommes une communauté, une minorité prophétique”. Ce sont les propos de Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari, et de Jesús Moràn, le coprésident, lors d’un rendez-vous auquel ils ont participé à Bruxelles et où ils ont vu une cinquantaine de chrétiens et de musulmans qui, depuis des années, cherchent à vivre ensemble la fraternité dans la diversité et le respect de l’identité religieuse et culturelle de chacun. Tous acteurs du dialogue. Un premier temps de salutations joyeuses autour d’une tasse de thé marocain et de jus de fruit belge a créé un climat de famille. “Nous faisons l’expérience d’une profonde unité – a dit Jesús Moràn – parce que Dieu est trop grand et qu’Il est présent partout dans notre vie”.

La présence de l’Islam en terre belge a commencé il y a 50 ans avec l’arrivée des immigrés d’origine marocaine et turque. Elle s’est poursuivie avec celle d’autres pays et s’enrichit aujourd’hui avec les nouvelles générations nées en Belgique. Après les attentats de Bruxelles en mars 2016, le dialogue avec les musulmans est devenu une priorité, y compris au niveau politique. Il y a eu une nouvelle prise de conscience de la problématique liée à l’intégration, ou plutôt à la non intégration, des minorités musulmanes. L’accent est souvent mis sur les diversités, sur un “nous” et un “vous” entretenu par les courants fondamentalistes. Et il arrive que l’islamisme soit confondu avec l’islam dans son essence et sa beauté.

En Belgique, l’amitié entre les Focolari et les musulmans a débuté il y a plusieurs décennies, lorsqu’une focolarine, Yvonnne Bechet, est allée enseigner dans un quartier à forte présence musulmane. Des liens profonds se sont créés et, peu à peu, certaines personnes ont souhaité savoir ce qui animait cette enseignante très dévouée. C’est ainsi que s’est formé un petit groupe qui a cheminé avec les Focolari, en participant aussi à des rencontres internationales islamo-chrétiennes.

Notre style de dialogue est un ‘dialogue de la vie’ qui tisse un réseau de fraternité vécue, renouvelée et particulièrement appréciée en ces temps difficiles traversés par la peur et la méfiance.

 

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