Un Webinaire pour retracer l’histoire du Mouvement GEN (New Generation, animateurs des Jeunes pour un Monde Uni), rassemblement de jeunes né en 1967, qui continue sur son élan au XXe siècle.

En cette année du centenaire de Chiara Lubich (1920-2020), il était impossible de ne pas reprendre l’histoire du Mouvement GEN, qui a vu le jour en 1967 et qui au cours des années a impliqué des dizaines, des centaines de milliers de jeunes du monde entier, engagés à construire un monde uni. Un webinaire, le 18 octobre dernier, animé par le journaliste de la RAI Gianni Bianco, a mis en lumière ce mouvement qui, bien qu’avec des hauts et des bas, a su former des hommes et des femmes qui se distinguent non par des actes de force ou une ambition débridée, mais par l’idéal évangélique de « se faire tout à tous » (Paul, 1^e Lettre aux Corinthiens 9 :16-23).

De Zottis, qui avait été choisi en 1966 par Chiara Lubich, avec Virgo Folonari, pour coordonner le Mouvement Gen à ses débuts, a dit : « L’inspiration de Chiara était inattendue, mais elle nous a impliqués de manière radicale. Ma vie et celle d’une infinité d’autres jeunes a connu un développement inattendu. Je me souviens qu’à nous Chiara avait dit : « Vous, les adultes, vous ne devez rien faire. Vous devez être pour les jeunes comme des anges gardiens » ». Une « règle », celle de la relation intergénérationnelle, qui a fait l’histoire et continue à être innovante.

Le Cardinal J. Braz de Aviz, préfet de la congrégation pour la vie consacrée, a également participé, ayant été l’un des premiers « Gen’s », c’est-à-dire les séminaristes Gen. Il a concentré son attention sur l’élément central du charisme de Chiara : « Jésus abandonné n’est pas une petite chose, c’est la reconnaissance d’une vérité, ce qui permet d’avancer quand les difficultés semblent insurmontables ».

Parmi les interventions de personnes qui sont restées actives au sein du Mouvement, les paroles de Margherita Karram, qui vient de Terre Sainte, sont significatives. Elle résume ainsi son aventure avec Chiara : « La révolution, celle de l’amour évangélique qui aime même les ennemis. Identité, ma terre m’a laissé la conviction que ma véritable identité est celle de Jésus de Nazareth. Enfin, le cœur, parce que l’Évangile doit être vécu avec radicalité, avec un cœur de chair, et non de pierre, sans ériger de murs ».

Jesús Morán, actuel coprésident du mouvement des Focolari, a dit : « Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans la phase de l’utopie de l’unité, la conscience de l’unité dans l’humanité est tragique. Soit nous devenons Un, soit nous nous détruisons. Les possibilités pour les Gen d’aujourd’hui sont énormes, parce qu’il y a une conscience plus claire de ce qu’est l’unité. Je suis convaincu que nous sommes au début de nouveaux développements, qui montrent un charisme incarné ».La conclusion du webinaire a été confiée aux Gen d’aujourd’hui, représentés par Laura Salerno, Conlet Burns et Anna Aleotti.

Le Mouvement Gen est né dans la période d’exubérance de la jeunesse de 1967-1968, et les Gen de l’époque avaient une attitude révolutionnaire. Mais ils le sont encore aujourd’hui, comme en témoignent les jeunes Gen Libanais qui sont descendus dans la rue il y a tout juste un an, à partir du 17 octobre 2019, pour prôner une société moins corrompue, plus fraternelle, plus juste et plus inclusive. Comme en témoignent également les Gen de Belgique engagés dans le projet DareToCare (Oser prendre soin) qui sera clôturé à Bruxelles le 9 mai 2021.