Mariapolis européenne

 

Contexte, caractéristiques et réactions de participants de Belgique

Pour la première fois depuis 70 ans, les Focolari ont organisé leur rassemblement traditionnel, la « Mariapolis » (cité de Marie), pour des participants en provenance de toute l’Europe. La rencontre intitulée « Viser haut » a rassemblé 4 fois 600 personnes, du 14 juillet au 11 août 2019 à Fiera di Primiero, dans les Dolomites italiennes, là où a débuté, voilà 70 ans, cette expérience inspirée par le charisme de l’unité.

https://www.focolare.org/fr/news/2019/10/09/tonadico-dans-les-dolomites

La Mariapolis européenne se situe dans le contexte d’un continent de plus en plus fragmenté. « Notre rêve est de proposer un événement qui mette en valeur la beauté du continent européen dans toute sa diversité, où la richesse de chaque culture émerge dans la belle tapisserie qu’est l’Europe », a déclaré Peter Forst, membre du mouvement des Focolari. «Nous croyons qu’en partageant et en approfondissant la connaissance de nos témoignages, de nos cultures et de notre histoire, nous pouvons jeter les bases d’une Europe plus unie ».

Une équipe de personnes de différents pays européens a préparé le programme des quatre semaines, qui comprenait une série de contributions thématiques, des moments d’échanges culturels, des ateliers et des tables rondes, à côté des promenades, excursions et autres événements culturels.

Réactions de plusieurs participants de Belgique :

Tomaso et Tiziana, jeune couple : « La Mariapolis européenne a été une profonde expérience de communion au-delà des barrières linguistiques, qui nous a permis de nous retrouver frères et soeurs et héritiers d’une unique culture européenne. Dans le concret : Arrivés là-bas, nous nous sommes rendu compte que la majeure partie du programme se déroulait non à Tonadico mais à San Martino di Castrozza. Comment faire, vu que nous étions sans voiture et dormions dans un camping de Tonadico, à une distance de 20 km de l’Hôtel Majestic de San Martino di Castrozza, situé une quinzaine de lacets plus haut. Heureusement Dieu s’est manifesté avec sa Providence. Nos parents logeaient au Majestic et nous ont prêté leur voiture. Nous avons ainsi pu transporter d’autres personnes se retrouvant dans une situation analogue à la nôtre, faisant circuler l’amour et jouissant de nouvelles amitiés. »

Alain : « Ce fut une très belle expérience personnelle.

Une oratrice m’a particulièrement impressionné : j’ai oublié son nom mais elle était une amie proche de Chiara, communiste et non croyante. Son sens des valeurs, sa franchise, son universalité malgré les difficultés qu’elle a vécues, son enthousiasme et son dynamisme m’ont entièrement séduit.

Les rencontres de groupes avec thème ont été insuffisantes en durée et en quantité (c’est mon seul regret), mais elles ont permis de rencontrer des personnes avec qui le contact a continué et continue avec des choses très concrètes : visite sur place en Sicile, échange de photos avec la Norvège, etc.

De nombreux contacts prévoyant des rencontres futures ont également marqué ce séjour lors des différentes activités et bien sûr lors des repas. »

Pascale : « J’aime la montagne et j’étais surtout partie en Italie avec l’idée, d’une part, de découvrir les Dolomites et, d’autre part, de montrer un autre pays à ma fille adolescente.

Et au final, j’ai ressenti une très forte dimension collective, particulièrement dans notre co-housing à Mezzano, intergénérationnel et franchement international, (l’Italie, le Luxembourg, la Slovénie, La Suisse, l’Albanie, la Grande-Bretagne et la Pologne étaient représentés) et une tout aussi forte dimension personnelle dans la visite de Tonadico, Fiera di Primiero et Trente.

En revenant à la maison à Bruxelles, qui en quelques années est devenue une ville hyper internationale, et où moi-même je me sens parfois étrangère, je me suis dit qu’il ne faut pas se laisser engluer dans une spirale négative de divisions, d’oppositions,… qu’il faut aller contre la tentation de suivre ceux qui veulent opposer les uns aux autres par des raisonnements simplistes et radicaux. Oui, dans tous les pays présents à la Mariapolis, j’ai vu des personnes qui sont source d’espoir et veulent construire un monde plus uni. Des personnes aussi qui refusent qu’on relativise tout, mais qui, au contraire, essaient de donner du sens en prenant l’Evangile comme le fil conducteur de leur vie. »

Maria : “ La Mariapolis a été l’occasion de faire l’expérience que les différences entre ouest et est de l’Europe constituent vraiment une chance pour s’enrichir réciproquement. La clé : aimer la nation de l’autre comme la sienne, et partager les défis les uns des autres. Les difficultés de l’autre font désormais partie de moi-même. Il y avait quelques Anglais qui souffraient de leur situation politique. Au fil de la semaine ils devenaient plus libres, grâce à l’accueil chaleureux et l’expérience de l’unité entre les Européens de différentes nationalités. Ils sont repartis avec un nouvel espoir et un nouveau regard sur leur situation. Avoir vécu l’Europe unie, à petite échelle bien sûr, les a rendus plus forts. »

Comme conclusion de la Mariapolis, le 10 août, la présidente Maria Voce a relancé la valeur et l’actualité du pacte mondial pour la fraternité scellé il y a soixante ans dans les mêmes lieux.

« Si un jour les hommes apprennent – non pas en tant qu’individus mais en tant que peuples, si un jour donc, les peuples acceptent de faire passer à la deuxième place eux-mêmes, l’idée qu’ils ont de leurs patries, de leurs royaumes, pour les offrir au Seigneur comme un encens, (…) s’ils font cela à cause de l’amour réciproque que Dieu demande entre États comme il le demande entre frères, ce jour-là marquera le début d’une ère nouvelle ; parce ce que, ce jour-là, Jésus sera vivant et présent entre les peuples, exactement comme il est vivant et présent entre deux personnes qui s’aiment en Christ (…). » Chiara Lubich

 

 

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