Joseph (Josse) Heugens, un focolarino marié belge, est parti au Ciel le 31 octobre, emporté par les suites du covid-19. Ses trois enfants étaient à ses côtés, sa femme Colette étant décédée en février 2019. Josse aurait eu 88 ans le lendemain, 1er novembre, fête de la Toussaint.
Professeur d’Histoire, il a été, pendant les dix dernières années de sa carrière, directeur d’une école très réputée. L’un d’eux écrit : « Josse était un excellent professeur, capable de montrer combien notre Histoire nous forme et nous éduque, combien il est important de la connaître pour ne pas répéter les erreurs et pour nous inspirer de ses exemples. C’était aussi un excellent directeur, le premier laïc, qui veillait à la transmission des valeurs éducatives et chrétiennes de cette congrégation séculaire. »
Lui et Colette avaient rencontré le Mouvement en 1962 et ils ont été parmi les premiers à diffuser la spiritualité de l’unité, notamment en Wallonie, la partie francophone de la Belgique. En tant que ‘famille-focolare,’ ils ont vécu pendant de nombreuses années au service des ‘Familles Nouvelles’, aidant également divers couples en difficulté. Mais ce n’est pas tout : beaucoup de focolarini sont allés chez eux lorsqu’ils traversaient des moments difficiles. « Josse et Colette, écrit l’un d’eux, m’ont accueilli avec beaucoup d’amour et d’écoute. Josse, me faisant même découvrir la musique qu’il aimait tant, le jazz, et son jardin dans lequel il passait pas mal de temps : ils étaient pour moi, des focolarini mariés, gardiens de ma santé et de ma vocation. »
À la base de cette ‘petite famille-focolare’ se trouve la
« certitude que si nous restons dans la charité, transformant chaque blessure de péché et de petitesse en une blessure d’amour, nous pouvons devenir des saints et Dieu pourra réaliser son plan pour nous ».
(lettre de Josse et Colette à Chiara, la fondatrice, en ‘71).
Homme de peu de mots, Josse s’est engagé, une fois à a retraite, des années durant dans l’audio-visuel, filmant et enregistrant les activités du Mouvement en Belgique. Il portait dans son cœur le souci de l’Église et de l’humanité.
Colette et lui se sont rendus plusieurs fois en Grèce pour soutenir avec le focolare les communautés là-bas, apportant une forte contribution aux Mariapolis et construisant des relations qui perdurent dans le temps.
Quand en 2009 Colette a eu un très grave accident vasculaire cérébral, Josse s’est occupé d’elle et ce jusqu’à sa mort, offrant un témoignage d’amour héroïque. Après le décès de Colette, son état de santé s’est détérioré, mais la communauté locale a continué à se retrouver chez lui. Avec son focolare aussi, il était fidèle au rendez-vous hebdomadaire (en présentiel ou en vidéoconférence). Dans une communion profonde, il mettait à chaque fois en lumière la méditation de la semaine.
Nous le remercions pour son exemple de dévouement, d’amour conjugal et de donation à Dieu et au mouvement des Focolari. En lui nous voyons accomplie la Parole de l’Evangile reçue de Chiara : « car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2Cor12, 9).