Un dialogue au-delà de toutes les barrières

Par sa diffusion capillaire dans de nombreux pays, au contact avec d’autres croyances, le mouvement des Focolari a tracé dans les faits un chemin de fraternité qui témoigne de la possibilité du dialogue entre religions. En effet, à partir des années soixante, des rapports s’approfondissent avec des animistes africains (au cœur du Cameroun) et des musulmans algériens, et au fil des décennies qui suivront, avec des bouddhistes asiatiques, des juifs sud-américains et européens, des hindous et des sikhs. Un dialogue d’abord de la vie, plus récemment aussi de partage à partir des sources mystiques respectives.
Historique

A la même époque commence une expérience de vivre-ensemble et de développement durable au cœur de la forêt tropicale du Cameroun, à Fontem, avec la tribu Bangwa pratiquant une religion traditionnelle africaine.
En 1977 Chiara Lubich, la fondatrice des Focolari, reçoit à Londres le Prix Templeton pour son engagement dans le domaine des religions. Parmi l’assistance il y a beaucoup de fidèles d’autres religions et plusieurs veulent connaître cette spiritualité. Un nouvel horizon s’ouvre pour le Mouvement, celui du dialogue interreligieux.
Du dialogue de la vie au dialogue théologique
A partir des années 1980 se développent des rapports avec les bouddhistes au Japon et en Thaïlande, puis à la fin des années ’90 avec des hindous en Inde. Entretemps des liens profonds se sont tissés dans différents continents avec des représentants du judaïsme.
Au fil des années, une collaboration fraternelle se développe entre les Focolari et le mouvement bouddhiste Rissho Kosei-kai du Japon (6 millions d’adhérents), de même qu’avec un mouvement de musulmans afro-américains (USA) et avec différents mouvements d’inspiration gandhienne du sud de l’Inde.


A noter également que Chiara Lubich est un des deux porte-parole de l’Eglise catholique, lors de la Journée internationale interreligieuse de Prière pour la Paix à Assise (2002). Elle est aussi la première chrétienne à parler dans une mosquée, à Harlem, (New York), en 1998. En 1997, dans le Connecticut, le titre de Docteur honoris causa en Sciences humaines lui est conféré sur la proposition du rabbin J. Bemporad. En avril 1998, lors d’un de
ses voyages à Buenos Aires, un “Pacte d’unité” est scellé en sa présence entre participants chrétiens et juifs de la B’nai B’rith.


Aujourd’hui plusieurs milliers de personnes appartenant à d’autres religions que le christianisme partagent le style de vie des Focolari selon ce que leur foi leur permet.
Et en Belgique ?
Le dialogue interreligieux des Focolari a une tradition d’environ quarante ans. Sa caractéristique principale, ce sont les rapports construits dans le temps, misant sur ce qui peut nous unir. Avant tout avec des représentants du monde juif et des musulmans, à partir de la vie des quartiers, à l’école, au travail, dans la vie associative. A commencer par l’intérêt manifesté pour les fêtes importantes de la religion de l’autre, jusqu’aux rencontres thématiques et forums interreligieux qui sont autant d’occasions de se connaître davantage et de témoigner que la société multiculturelle se construit ensemble.
